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Jean Moulin
«Chef de mission d'un courage et d'un esprit de sacrifice exemplaires, a, en personne, établi la liaison entre les Forces Françaises
Combattantes et les Mouvements de Résistance en France, en déployant, pour y arriver, une ardeur exceptionnelle».
Jean Moulin noue des contacts avec la résistance naissante et dispersée. Il gagne Londres en 1941. Le général de Gaulle (photo)
le charge d'effectuer la coordination en zone sud des mouvements en formation. Dans la nuit du nouvel an 1942, il est parachuté
près de Salon-de-Provence.
Dès lors, il convainc H. Frénay (Combat), E. d'Astier de la Vigerie (Libération-Sud), J.P Lévy (Franc-Tireur) de fondre leurs
organisations respectives dans les Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.).
Il crée les services clandestins communs: atterissages, parachutages, information et presse, noyautage des administrations
publiques. Il s'adjoint secrétariat, agents de liaison, opérateurs-radio, agents instructeurs. Il distribue les fonds, assure les liaisons
avec Londres, coordonne les distributions d'armes et devient ainsi, sans en avoir le titre, le véritable chef de la Résistance, d'abord
en zone sud puis sur l'ensemble du territoire.
De retour (en France) de Londres en février 1943, Jean Moulin préside le Comité National de la Résistance (C.N.R.), lequel
montre aux Alliés que l'unanimité de la Résistance est derrière le Général de Gaulle dans le conflit qui l'oppose au gouvernement
de Vichy.
Victime d'une trahison, il est arrêté par la Gestapo à Caluire le 21 juin 1943. Emprisonné au Fort Montluc, Lyon, transféré à
Neuilly, puis au siège de la Gestapo, rue Lauriston à Paris, il est atrocement torturé sans jamais livrer un seul secret. ll meurt le 8
juillet 1943, vraisemblablement dans le train qui le conduisait en Allemagne.
Les cendres de Jean Moulin, fédérateur de la Résistance, héros national, ont été transportées au Panthéon le 19 décembre 1964.