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La newsletter pour décideurs
[ 16 JUILLET 2009 – N° 27 ]

La sécurité sociale : une Rolls Royce avec

un moteur de 2CV ?
Depuis quelques jours, les premières estima-
tions relatives au déficit dans le secteur de la
sécurité sociale sont connues : au minimum 2,5
milliards d'euros cette année et plus de 5,5 mil-
liards en 2010. Et les perspectives ne sont pas
bien meilleures pour les années suivantes. Il est
désormais évident que la sécurité sociale
dépense "structurellement" (c’est-à-dire indé-
pendamment de la conjoncture défavorable)
quelque 4 milliards de plus qu’elle n’a de
recettes. En d’autres termes : nous voudrions
rouler en Rolls Royce, mais avec un moteur de
2CV.
Par facilité, les syndicats revendiquent bien sûr
une augmentation des recettes, via un impôt sur
la fortune, une cotisation sociale générale, plus
de taxes sur l’industrie pharmaceutique, etc.
S’agit-il d’une stratégie durable ? Non. Elle peut
éventuellement résoudre une partie du problè-
me à court terme, mais à long terme cela
revient à scier la branche sur laquelle on est
assis. Pourquoi ? Parce que ces beaux slogans
fiscaux cachent en fait une opération unique de
relèvement des impôts pour les actifs âgés de
25 à 50 ans. J’attends avec impatience les pro-
positions concrètes visant à taxer ceux qui ont
investi leurs économies dans une maison ou les
ont placées sur un compte. Un impôt sur la for-
tune, qui toucherait quelque 10.000 'riches', ne
permettra pas non plus de combler le déficit
structurel de 4 milliards d’euros, mais entraîne-
ra la fuite de ces capitaux à l’étranger.
J’entends déjà certaines personnes dire qu’il n’y
a plus qu’à se tourner vers les entreprises. Si
l’on veut compromettre la relance économique,
porter un coup à l’industrie ou aux services – et
donc à l’emploi –, alors attaquons-nous aux
bœufs qui tirent la charrue. Le moteur 2CV de
notre Rolls Royce ne tardera pas à caler.
Nous devons donc changer de cap. Oser aujour-
d’hui décider de mesures structurelles qui
auront au fil des années un impact grandissant.
Nous devons vivre selon nos moyens. Les chiffres
de la sécurité sociale montrent parfaitement où
le bât blesse. En voici quelques exemples.
1. Le chômage augmente, or le nombre de fonc-
tions critiques demeure élevé.
2. Notre espérance de vie est de plus en plus
longue, mais nous souhaitons sortir relative-
ment tôt du marché du travail. Notre régime
de pensions ne restera soutenable à l’avenir
que si nous intégrons d’une manière ou d’une
autre cette espérance de vie accrue dans le
calcul des pensions.
3. Nous souhaitons continuer à appliquer au prin-
cipal poste de la sécurité sociale, à savoir
l’assurance maladie (22 milliards EUR/an !),
une norme de croissance de 4,5% par an, et ce
alors que l’économie connaîtra cette année une
croissance négative de l’ordre de 4% et, dans le
meilleur des cas, une croissance nulle en 2010.
4. Les autres allocations bénéficient d’une liai-
son au bien-être, sur la base d’une augmenta-
tion annuelle de la productivité dans le
secteur privé de 1,75%. Or, actuellement,
celle-ci ne dépasse pas 1,25% au mieux. Dès
lors, les revenus des travailleurs croîtront
moins vite que ceux des allocataires sociaux.
La FEB est prête à prendre ses
responsabilités et à prendre part
à la recherche de changements
structurels visant à rendre la
sécurité sociale payable à terme.
Une autre solution consiste en une lutte contre
la fraude fiscale ET sociale. Nous sommes en
faveur d’une politique de tolérance zéro dans ce
domaine, mais en traitant en parallèle ‘tous’ les
facteurs qui encouragent cette fraude. Mais là
aussi, restons réalistes : il est utopique de croi-
re que cela permettrait de combler les déficits.
La FEB est prête à prendre ses responsabilités
et à prendre part à la recherche de change-
ments structurels visant à rendre la sécurité
sociale payable à terme. Les chiffres indiquent
qu’il faut adapter structurellement le rythme
des dépenses à l’assise de notre économie.
Vouloir le contraire relève du rêve.
PIETER TIMMERMANS,
ADMINISTRATEUR – DIRECTEUR GÉNÉRAL

A EPINGLER LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

> LOI SUR LES PRATIQUES DU COMMERCE >
L’accord de Doha : la

150
Une percée dans la bonne direction
> Nouveau sondage auprès
CRISE DU CRÉDIT
meilleure mesure de relance !
Un accord dans le cadre du cycle de Doha pourrait injecter cha-
des entreprises belges
que année quelque 150 milliards de dollars à l’économie mon-
CONJONCTURE > MILLIARDS DE DOLLARDS diale. C’est dès lors l’une des meilleures façons de surmonter
L’OCDE montre la voie à suivre pour sortir de la crise définitivement la pire des récessions depuis la 2e Guerre mondiale. À défaut d’accord, la
confiance sera en permanence entachée par la crainte d’un protectionnisme accru.
HEBDOMADAIRE — BUREAU DE DÉPÔT : SINT-NIKLAAS — P409959 www.feb.be > publications > chiffres et faits
[ INFOR FEB 27 — 16 JUILLET 2009 ]
> CRISE DU CRÉDIT
Nouveau sondage auprès
des entreprises belges
En juin, une nouvelle enquête a été réalisée
afin de voir comment l’évolution de la crise du
crédit a été ressentie par les entreprises et les
banques au cours des 6 derniers mois. La FEB
et CRiON (courtier spécialisé en assurances
crédit) ont interrogé 3.175 petites, moyennes
et grandes entreprises. Le CeFiP (le Centre de
connaissances du financement des PME) a fait
le même exercice auprès de 600 indépendants
et très petites entreprises (max. 10 tra-
vailleurs), et Febelfin, auprès des banques
ACTION FEB
> Présidence belge de l’UE :
les stakeholders présentent
les priorités environne-
mentales
Le 7 juillet dernier, le Comité de coordination
de la politique internationale de
l’environnement (CCPIE) du SPF santé
publique, sécurité de la chaîne alimentaire et
environnement a organisé une douzième
réunion des stakeholders. Les dossiers envi-
ronnementaux tant multilatéraux qu’européens
inscrits à l’ordre du jour pour le second
semestre de 2009 ont été présentés. Ensuite,
un exposé a eu lieu sur la manière dont notre
pays se prépare à la présidence belge de l’UE,
après quoi M. Van Eeckhout, de la représenta-
tion permanente auprès de l’UE, a donné un
aperçu des dossiers environnementaux qui
seront traités lors des présidences espagnole,
belge et hongroise (troïka). Enfin, la FEB a fait
part de ses priorités pour la présidence belge.
Dans ce cadre, elle a mis l’accent sur
l’innovation, la compétitivité des entreprises
belges, l’accès aux matériaux et les déchets &
actives en Belgique. Par rapport au sondage
réalisé en novembre 2008, les répondants esti-
ment que l’impact économique de la crise sur
leur entreprise est nettement plus marqué
(chiffre d’affaires en régression, diminution de
l’emploi, baisse ou report des investissements).
Pour ce qui est des crédits bancaires, ils ne
pensent pas que leur disponibilité est vraiment
moins bonne, et le secteur financier lui-même
fait même état d’une hausse des montants
totaux prêtés aux entreprises en termes abso-
lus ! En revanche, tant les banques que leurs
clients affirment que les conditions pour
l’octroi d’un crédit sont aujourd’hui nettement
plus strictes, et ce surtout pour les nouveaux
dossiers (opinion partagée par 48% de répon-
dants, par rapport à 39% en novembre). Quant
aux autres facteurs influençant les liquidités
des entreprises, tous les indicateurs sont dans
le rouge : les fournisseurs veulent être payés
plus vite encore, les clients paient plus tard ou
même pas du tout, la perte de chiffre d’affaires
liée aux faillites est jugée plus importante
encore, … En juin, les chefs d’entreprise
voyaient nettement moins l’intérêt des assu-
rances crédit ou des investissements dans la
gestion des crédits. La seule lueur d’espoir
réside dans l’évolution très lente, mais néan-
moins positive au niveau des arriérés de la det-
te publique …
Plus encore qu’en novembre, la crise
le recyclage. Dans le courant des mois à venir,
les stakeholders devraient à nouveau se
concerter au sujet de dossiers concrets.
Michael Voordeckers – mv@vbo-feb.be
> Visite d’État en Roumanie
Thomas Leysen, président de la FEB, a conduit
une délégation d’une quinzaine de chefs
d’entreprise de premier plan, invités par le
Palais royal à accompagner SM le Roi Albert II
lors de la visite d’État qu’il a effectuée en
Roumanie. Dans ce cadre, la FEB a organisé à
Bucarest, en collaboration avec l’Alliance
nationale des employeurs roumains, un Forum
économique destiné à renforcer la présence,
déjà importante, de nos entreprises en
Roumanie et à diversifier les échanges com-
merciaux et d’investissements entre nos deux
pays. Les discussions ont principalement por-
té sur les opportunités découlant de
l’indispensable modernisation des infrastruc-
tures et du développement du secteur agro-ali-
mentaire, deux domaines dans lesquels de
nombreuses entreprises belges sont déjà
semble aujourd’hui être bien davantage qu’une
simple crise sur les marchés financiers. Il ne
fait aucun doute que les banques appliquent
une politique du crédit plus stricte, mais le cré-
dit commercial entre entreprises est tout
autant affecté. La confiance dans les banques
peut être rétablie grâce à des demandes de cré-
dit plus détaillées et à des banques entrepre-
nantes. Quant à la confiance entre entreprises,
elle peut croître grâce à un meilleur respect
des délais de paiement convenus, à une pro-
cédure judiciaire de recouvrement moins chè-
re et plus rapide (quand la Commission
'Justice' de la chambre reprendra-t-elle enfin le
projet de loi pendant ?). Enfin, la rationalisa-
tion des stocks, la gestion des crédits et de
meilleures possibilités d’assurance crédit sont
plus que jamais indispensables.
Philip Verstraete – pv@vbo-feb.be
> CONJONCTURE
L’OCDE montre la voie à
suivre pour sortir de la crise
Chaque année, l’OCDE publie un rapport sur
les handicaps structurels de l’économie belge.
Étant donné ses vastes connaissances des évo-
lutions survenant dans d’autres pays, l’OCDE
est idéalement placée pour apprécier à leur
juste valeur les réformes structurelles (ou leur
Lors du Business Forum. De g. à dr. George Constantin
Paunescu (The Alliance of Romanian Employer's
Confederations), Cristian Diaconescu (ministre roumain
des Affaires étrangères), Karel De Gucht et Thomas
Leysen.
actives en Roumanie depuis des années. Outre
SM le Roi Albert II, la visite fut rehaussée de
la présence du Vice-Premier ministre et
ministre des Affaires étrangères K. De Gucht et
de son homologue roumain C. Diaconescu, ain-
si que des secrétaires d’État roumains au
Transport et à l’Agriculture. Par ailleurs, Th.
Leysen a également mis en avant le savoir-fai-
re de nombreuses entreprises belges en matiè-
re d’écotechnologies, ce qui a suscité un réel
intérêt du public venu en nombre. Deux
contrats y ont été signés, par Tractebel
Engineering et DEME Environmental
Contractors.
Olivier Joris – oj@vbo-feb.be
 [ INFOR FEB 27 — 16 JUILLET 2009 ]
> LOI SUR LES PRATIQUES DU COMMERCE

Une percée dans la bonne direction

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi dernier un avant-projet de La FEB n’avait eu de cesse de critiquer la loi du 14 juillet 1991,
loi relatif aux pratiques du marché et à la protection du consommateur, et l’entêtement du législateur belge à conserver dans notre droit des
qui adapte et remplace la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du règles tout à fait obsolètes et inadaptées aux techniques de vente
commerce. Depuis l’arrêt du 23 avril 2009 de la Cour de Justice euro- actuelles et aux comportements du consommateur moderne. Ce nouvel
péenne qui avait jugé la réglementation belge sur les offres conjointes avant-projet de loi a le mérite d’exister et de débloquer enfin la réfor-
non conforme au droit européen, il était en effet devenu urgent de réécri- me de la loi sur les pratiques du commerce, en rade depuis des années.
re la loi sur les pratiques du commerce. Cet avant-projet, transmis pour Des questions subsistent cependant : Cet avant-projet va-t-il assez loin
avis au Conseil d’État, représente une première percée dans la bonne pour se conformer à la directive relative aux pratiques commerciales
direction. En effet, le texte approuvé par le gouvernement assouplit tou- déloyales ? Pourquoi avoir maintenu l’interdiction des offres conjointes
te une série de règles, notamment en matière d’offres conjointes, pour les services financiers ? Les trois ministres compétents (Vincent
d’annonces de réduction de prix et de ventes à distance, ce qui va faci- Van Quickenborne, Sabine Laruelle et Paul Magnette) sont-ils tout à fait
liter la vie des entreprises. d’accord sur l’interprétation à donner aux nouvelles règles ? La FEB
attend avec impatience l’avis du
Conseil d’État. La matière étant har-
Le nouvel avant-projet de monisée, seule une loi totalement en
loi a le mérite d’exister et phase avec l’Europe est admissible. Il
s’agit d’éviter que la Belgique se fasse
de débloquer enfin la
une nouvelle fois taper sur les doigts
réforme de la loi sur les par la Cour de Justice européenne…
pratiques du commerce,
Charles Gheur – cg@vbo-feb.be
en rade depuis des
années.

absence) dans notre pays. Avec un budget lar-
gement dans le rouge cette année et l’an pro-
chain, il n’est pas surprenant que ce rapport
consacre cette année beaucoup d’attention à
l’assainissement des finances publiques. Selon
l’OCDE, il est évident que la stratégie qui
consiste à enregistrer des excédents budgé-
taires pour financer les coûts futurs du vieillis-
sement de la population a échoué. C’est
pourquoi il importe aujourd’hui d’augmenter
considérablement le taux d’emploi et de réfor-
mer nos régimes de soins de santé et de pen-
sions. Quelques mesures immuables revenant
chaque année sont l’activation plus importan-
te encore des demandeurs d’emploi (à
l’inclusion de ceux de plus de 50 ans), la sup-
pression des pièges à l’emploi dans l’impôt
des personnes physiques et le relèvement de
l’âge tant effectif que légal de la pension (entre
autres en prenant en considération
l’allongement de l’espérance de vie). L’OCDE
recommande par ailleurs de laisser jouer
davantage encore la concurrence sur divers
marchés et d’opérer un déplacement de l’impôt
sur les revenus vers d’autres impôts affectant
moins la croissance potentielle de l’économie.
Le rapport de l’OCDE indique très clai-
rement que la Belgique est à la traîne à
l’échelle internationale au niveau de certaines
réformes indispensables pour faire face aux
défis qu’il faudra relever à moyen terme.
Lorsque l’économie se portait bien, nous
n'avons malheureusement pas beaucoup tenu
compte des recommandations de l’OCDE. Ce
que nous ne pouvons plus nous permettre à
présent si nous voulons sortir renforcés de la
crise et ne pas répercuter la facture du vieillis-
sement sur les générations futures.
Geert Vancronenburg – gva@vbo-feb.be
> DEMANDEURS D’ASILE
La directive européenne
enfin transposée
Un projet d’arrêté royal réglant l’accès au mar-
ché du travail pour les demandeurs d’asile a
été approuvé au Conseil des ministres. Le pro-
jet transpose en droit belge la Directive euro-
péenne 2003/9 du Conseil du 27 janvier 2003
sur les normes minimales à respecter pour
l’accueil des demandeurs d’asile dans les États
membres. Le texte prévoit que les demandeurs
d’asile qui, sur base de la nouvelle procédure,
n’ont pas obtenu de décision de la part du
Commissaire général aux réfugiés et aux apa-
trides six mois après leur demande d’asile ou,
en cas de recours, en l’absence de décision par
le Conseil du contentieux des étrangers peu-
vent accéder au marché du travail belge en
tant que titulaires d’un permis de travail C.
Cette mesure transpose la Directive
européenne susvisée et permet de lutter contre
le travail en noir pour les demandeurs d’asile
dont l’absence de réponse de l’Autorité ne leur
est pas imputable. Elle met ainsi sur le même
pied les bénéficiaires de l’ancienne (c’est-à-
dire avant le 1er juin 2007) et de la nouvelle
procédure de demande d’asile.
Sonja Kohnenmergen – sk@vbo-feb.be
> PRÉSIDENCE SUÉDOISE
DE L’UE
Beaucoup de défis en
des temps institutionnels
incertains
Depuis le 1er juillet, la Suède assure la prési-
dence de l’UE, et ce pour une période de six
mois. Dans son programme, la priorité va à la
gestion de la crise économique. Avec les États
membres, elle entend contrer son impact néga-
tif sur la croissance et l’emploi et réaliser une
[ INFOR FEB 27 — 16 JUILLET 2009 ]

demande par ailleurs un accord climatique peuvent constituer un tampon contre le chô-
AGENDA international équilibré, qui ne menace pas la mage général (7,9% de chômage en Belgique
Pour la rubrique Agenda, compétitivité européenne. en mai 2009, contre 9,4% dans la zone euro).
voir www.feb.be - Michael Voordeckers – mv@vbo-feb.be Il est néanmoins paradoxal qu’en dépit du
manifestations taux de chômage croissant, on dénombrait
encore 46.000 postes vacants auprès des ser-
> MARCHÉ DU TRAVAIL vices publics de l’emploi à la fin du mois de
mai.
relance économique dans les plus brefs Évolutions récentes et
délais. Pour ce faire, il faut d’abord rétablir
perspectives Pour plus de renseignements : www.feb.be >
Dossiers> Travail et Sécurité sociale>
davantage la confiance dans les marchés
financiers, grâce à une nouvelle réglementa- À la demande de la ministre de l’Emploi, le Monitoring de la crise économique.

tion et à un contrôle plus efficace. La prési- Conseil supérieur de l’emploi a, pour la 2e Klaas Soens – ks@vbo-feb.be

dence travaillera également sur le thème
d’une économie éco-efficiente,
d’accroître la compétitivité de l’UE. À cet
effet, un fonctionnement plus efficace du
marché du travail s’impose. Un autre dossier
en bonne place sur l’agenda est celui des
changements climatiques, dans la perspecti-
ve de la conférence climatique internationale
à Copenhague. L’UE entend prendre ses res-
ponsabilités à cet égard et atteindre un accord
sur des objectifs climatiques globaux.
Cependant, les économies en développement
devront également réduire leurs émissions de
CO2, car l’UE n’est responsable que de 14%
des émissions mondiales. Par ailleurs, l’UE
devra se mettre d’accord en interne au sujet
du financement des efforts climatiques dans
les pays en voie de développement. Outre ces
grandes priorités, la présidence s’intéressera
particulièrement à la collaboration dans le
domaine de la justice et des affaires inté-
rieures, à une stratégie européenne pour la
mer Baltique et au rôle de l’Europe dans le
monde. A cela s’ajoute que la présidence est
confrontée à une nouvelle composition du
Parlement européen, à une
Commission européenne qui ne prendra forme
qu’à la fin de l’année et à l’incertitude quant
à l’avenir du Traité de Lisbonne. Tout cela ne
contribue pas à rendre la situation plus aisée
pour la Suède.
Une présidence forte de l’UE par la
Suède est nécessaire pour
fois, réalisé un bilan de l’impact de la crise
afin économique sur le marché du travail. En com-
paraison avec le rapport précédent, qui date
de mars 2009, la situation s’est encore dété-
riorée. Alors que fin 2008, notre pays enre-
gistrait encore une croissance nette de
l’emploi de 52.000 unités par rapport à
l’année précédente, on a connu au 1er tri-
mestre de 2009 une baisse nette de 9.000
emplois par rapport au trimestre précédent. Le
travail intérimaire est pour sa part retombé à
son niveau le plus bas de -30% en mai 2009
et le chômage temporaire a plus que doublé
sur un an. Au niveau des chiffres généraux du
chômage, on note également une forte aug-
mentation, avec 54.000 demandeurs
d’emploi inscrits de plus en mai 2009 qu’un
an auparavant. Les quelques lueurs d’espoir
résident dans le rétablissement de la confian-
ce des entrepreneurs et des consommateurs et
le maintien du nombre de postes à pourvoir.
Tout comme par le passé, le Conseil recom-
mande quelques réformes structurelles fon-
dées sur trois piliers : l’économie, l’emploi et
le budget. Un suivi des demandeurs d’emploi
nouvelle de plus de 50 ans et un suivi plus rapide
assorti d’une formation de l’ensemble des
demandeurs d’emploi devraient notamment
contribuer à éviter le chômage structurel.
Les chiffres de la croissance écono-
mique devraient progressivement s’améliorer
au cours des prochains mois, mais les consé-
remettre quences de la crise sur le marché du travail
> PANDÉMIE GRIPPALE
Les partenaires sociaux
créent une task force
Le 13 juillet 2009, les partenaires sociaux
réunis au sein du Groupe des 10 ont décidé,
après concertation avec le commissaire
Influenza Marc Van Ranst, de créer une task
force commune en vue de faire face à une
éventuelle pandémie grippale. Cette task for-
ce préparera, en collaboration avec le com-
missariat Influenza, les actions à destination
des employeurs et des travailleurs. M. Piet
Vanthemsche (Boerenbond) en assurera la
coordination. Par ailleurs, un dossier
d’information sera élaboré à court terme, à
l’usage des secteurs et des entreprises.
Il importe que chaque entreprise se
soucie de la protection de la santé de ses tra-
vailleurs. De même, il est nécessaire que
chaque entreprise réfléchisse à l’organisation
à mettre en place en cas d’éclatement d’une
pandémie et prenne des dispositions permet-
tant d’assurer la continuité de sa gestion. Une
information correcte et pratique est, dans ce
cadre, indispensable. L’accent doit être mis
sur une approche réaliste et proportionnée,
privilégiant la santé des travailleurs et des
employeurs ainsi que la continuité des entre-
prises. Dès que cette information sera dispo-
nible, la FEB la diffusera aux entreprises par
Graphisme et production : The Mailshop – tél. 03 771 12 30 – mail@themailshop.be

l’économie européenne sur les rails. La FEB seront encore perceptibles pendant long- le biais de ses fédérations membres et de son
espère que le processus de ratification du temps. Le chômage temporaire des ouvriers et site web.
Traité de Lisbonne pourra être finalisé. Elle les mesures anticrise récemment décidées Kris De Meester – kdm@vbo-feb.be

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