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PRSE2

"Phase diagnostic"

Atelier « Bouger, se détendre »


Compte rendu de la réunion du 19 mai 2009

1
L’atelier a rassemblé 18 personnes représentant 12 institutions. Il était présidé par Jean-Pierre
Tronche, directeur adjoint de la DRASS et Fabien Brissot, du CESR a accepté d'être le rapporteur
de cet atelier.

1. Le périmètre de l’atelier et données de cadrage pour la sélection des risques à


prendre en compte dans le PRSE 2

Le terme « bouger » évoquant à la fois les déplacements et l’activité physique, le champ de


réflexion de l'atelier s'est orienté autour de 2 problématiques:

Les risques sanitaires liés aux environnements des loisirs


Les risques sanitaires liés aux environnements des mobilités

Ces deux problématiques ont été abordées sous le double aspect des risques subis et des risques
provoqués par le comportement des personnes. En effet, l’atelier a considéré qu’il fallait aussi
bien prendre en compte les risques de l’environnement sur l’homme que les nuisances humaines
causées à l’environnement à l’occasion des activités de mobilités et de loisirs, ce qui implique une
réflexion plus large sur les moyens de faire évoluer les comportements individuels ou collectifs
dans un sens plus respectueux des grands équilibres écologiques.

Les risques hors champ du PRSE

A plusieurs reprises lors des échanges, les enjeux de frontières ont été évoqués, mais aucun des
thèmes débattus par l'atelier n'a été considéré hors champ du PRSE. Toutefois les participants ont
souligné que l’approche globale, multifactorielle du PRSE 2 impliquait un effort de mise en
cohérence, avec les autres plans régionaux traitant de la santé publique ou de l’environnement.

Les thématiques renvoyées vers d'autres ateliers

les risques liés au bricolage devront être approfondis en concertation avec l'atelier
"Habiter, accueillir" sur l'aspect COV et matériaux de construction
la question des déchets diffus liés au jardinage et au bricolage sera traitée par l'atelier
"Consommer"
les risques émergeants sont des thèmes transversaux aux différents ateliers. Les CEM
ont été vu prioritairement dans l'atelier "Habiter, accueillir", les nanomatériaux dans l'atelier
"Produire, travailler" et les résidus médicamenteux dans l'eau par l'atelier "Consommer".

liste détaillée en annexe


Considérations générales et souhaits de participants Sur le fond, le groupe a estimé que le champ
de la santé ne peut-être uniquement traité sous l’angle du risque sanitaire, mais doit également
prendre en compte la qualité de la vie
et les apports des loisirs ou mobilités en termes de bien-être bio-psycho-social, selon la définition
de l’OMS. Par exemple, d’un côté, l’environnement de la marche à pied ou du vélo en milieu
urbain peut comporter des risques sanitaires liés à une mauvaise qualité de l’air, au bruit, à
l’insécurité routière…De l’autre côté, de nombreuses études médicales ou plans de santé
publique prônent les bienfaits de l’activité physique au quotidien dans la prévention de
nombreuses maladies tels que certaines formes d’obésité, de troubles cardiovasculaires, de
maladies respiratoires…

Pour le groupe, le PRSE 2 devrait donc insister sur l’arbitrage, d’une part, entre les risques eux-
mêmes, d’autre part, entre ceux-ci et les bénéfices retirés, par l’individu ou la collectivité, des
différentes situations de loisirs ou de mobilités et de leurs environnements. Pour ce faire,
l’établissement, dans le texte du PRSE 2, de liens ou renvois vers d’autres plans régionaux ou
nationaux de santé publique, pourrait être très utile.

Enfin, le PRSE2, ne devrait-il pas autant se préoccuper de la gestion des risques existants ou
potentiels que de leurs sources ? Ainsi, s’agissant par exemple du jardinage et des risques
sanitaires induits par la pollution des sols liée à l’usage de produits type « Round-up », faut-il
investir dans l’éducation de l’usager (ex : bon dosage) ou bien interdire purement et simplement
la commercialisation du produit aux particuliers ? L’acceptabilité et la gestion du risque sanitaire
doivent-elles relever de la responsabilité individuelle, collective ou être partagées ? Par ailleurs, il
importera de tenir compte des spécificités territoriales (ex : exposition aux bruits ou qualité de
l’air en zone rurale ou urbaine).

Une préoccupation transversale fait l’objet d’un consensus de l’atelier : la priorité à accorder,
dans le PRSE2, aux risques sanitaires liés aux environnements de loisirs et de mobilités des
enfants et des jeunes.

2. Identification et classification des risques

La liste détaillée des thématiques abordées figure en annexe. Il était demandé aux participants de
hiérarchiser les risques à partir de 4 critères :

niveau de gravité potentielle pour les populations


nombre de personnes potentiellement exposées
prégnance du risque en Bretagne
niveau d'inquiétude de la population

Bien que conscient du caractère subjectif de l'exercice, le groupe est parvenu à identifier 9
thématiques correspondant à plusieurs types de risques et de situations ou environnements à
risque, sans pour autant être en mesure de les prioriser à ce stade. L’analyse des 9 thématiques a
permis de préciser les risques ou présomption de risques attachés à chacune d’entre elles, en
insistant sur les éventuelles spécificités régionales. Des approfondissements et contributions ont
également été sollicités.
La qualité des eaux fréquentées lors les loisirs nautiques et littoraux
Les ERP liés aux loisirs pratiqués en intérieur
Le bricolage et le jardinage
Les activités de « plein-air » ou de « pleine-nature »
Les déplacements doux
Le bruit
Les risques émergents (CEM, nanomatériaux, résidus de médicaments)
Les rayonnements UV
La qualité des sols

3. Contributions attendues pour les 9 t hématiques retenues

3.1. La qualité des eaux fréquentées lors des loisirs nautiques et littoraux : un enjeu important
en Bretagne

Les loisirs nautiques et littoraux sont une spécificité forte de la Bretagne. Ils sont au carrefour
d’enjeux touristiques, sportifs, économiques et environnementaux. La qualité sanitaire des eaux
(mer, rivière, étang) fréquentées lors des baignades et autres loisirs nautiques sur l’eau (ex :
kayak, voile, surf, plongée…) mais aussi celle des sols littoraux (ex : salubrité des plages,
traitement des boues de dragage, etc.) doivent donc faire l’objet d’une vigilance particulière, en
particulier les risques microbiologiques (rejets d’eaux usées insuffisamment dépolluées par les
systèmes d’assainissement collectifs ou individuels) et chimiques (ex : PCB en rivière, résidus de
peinture des bateaux dans les ports de plaisance…). Sont cités également les risques sanitaires
induits par les algues vertes (émanation de gaz toxique) et bleues (ex : cyanobactéries en étang).

Parmi ces loisirs nautiques ou littoraux, il faut signaler les risques sanitaires liés à la
consommation des produits des pêches à pied, en rivière ou en mer. Ceux-ci peuvent en effet être
le vecteur de bactéries , de virus ou de substances chimiques contaminant la chaine alimentaire
(ex : dangers pour la femme enceinte et le fœtus de la consommation de certains coquillages ou
gros crustacés).

• contributions à solliciter auprès de Fabien Brissot, CESR et de la DRASS

3.2. Les ERP liés aux loisirs pratiqués en intérieur : qualité de l’air intérieur et bruit

Des risques liés aux pratiques de loisirs en milieux clos sont également mis en avant, en particulier
ceux qui sont liés à l’environnement des établissements recevant du public (ERP), comme par
exemple les gymnases, piscines ou tout autre équipement de sport en salle.

S’agissant des piscines, les risques induits par la présence de chlore ou de résidus chlorés dans
l’air intérieur ou dans l’eau sont mentionnés. Le traitement à l’ozone, même s’il est plus coûteux,
semble plus favorable à la santé des usagers comme des professionnels. Dans la perspective des
travaux de création ou de modernisation des piscines bretonnes, un cahier des charges « santé-
environnement » très strict devrait être imposé par les maîtres d’ouvrage, lorsque ces risques ne
sont pas déjà pris en compte.
En ce qui concerne les salles de sport, la qualité environnementale de biens immobiliers (ex :
matériaux de construction ou d’isolation) comme mobiliers (ex : tatamis de judo) laissent parfois
perplexe. Or, dans des lieux d’efforts physiques intenses, la qualité de l’air intérieur est un enjeu
sanitaire important, le pratiquant étant souvent en « hyperventilation ». La présence de
nombreux composés organiques volatiles (COV) dans les salles (risque chimique), l’insalubrité de
certains vestiaires ou sanitaires sportifs (ex : risques bactériologiques), suscitent des inquiétudes.

Les équipements fermés où se pratiquent de nombreux loisirs socioculturels ne doivent pas non
plus être oubliés, en particulier en termes de qualité de l’air intérieur : discothèques, salles de
cinéma, de spectacles, des fêtes…

Les nuisances sonores sont également à prendre en compte dans l’ensemble des ces ERP liés aux
loisirs sportifs ou socioculturels d’intérieur.

• contribution sur les piscines à solliciter auprès de Lucien Thomas (CROSS) (sur l’expérience de la,
Ville de Saint-Brieuc)

3.3. Bricolage et jardinage : des produits, des sols et des comportements à risques

L’environnement des loisirs domestiques de bricolage et de jardinage peut aussi comporter des
risques sanitaires pour les usagers. Pour l’un comme pour l’autre, l’exposition directe, et souvent
sans information, à des produits (ex : peintures) ou matériaux (ex : isolants) à risque chimique est
un vrai problème de santé publique, notamment dans l’usage non précautionneux qu’en font
certains particuliers. Un dilemme se pose : pour les produits les plus toxiques, faut-il agir sur le
comportement des usagers (ex : information, mesures de protection…) ou bien en interdire la
commercialisation en application du principe de précaution ? Les intérêts économiques en jeu ne
sont pas à sous-estimer.

Des inquiétudes sont aussi émises à propos de l’impact sur l’audition des bruits émis par certains
outils de bricolage et de jardinage (perceuses, tondeuses, tronçonneuses…) lorsqu’ils sont utilisés
sans protection (ex : apparition d’acouphènes).

Enfin, s’agissant du jardinage, la qualité sanitaire des sols n’est que trop rarement évoquée :
présences d’éléments traces métalliques liés à d’anciennes exploitations minières en Bretagne,
molécules chimiques toxiques sur les terrains d’implantation d’anciens sites industriels, agricoles,
de décharges d’ordures, de stations services…

• Contributions sur les bonnes pratiques à solliciter auprès de Florence Stellio, CODESS Finistère
et de Gwenaelle Lannez, Maison de la consommation et de l'environnement

3.4. L’essor des activités de plein-air ou de pleine-nature : des risques pour la population et des
risques pour l’environnement

A côté des loisirs nautiques et littoraux déjà mentionnés, l’essor dans la population des loisirs et
sports de nature se pratiquant en plein-air (randonnées pédestres, VTT, trails et raids nature…)
implique d’être vigilant tant aux risques sanitaires présents dans l’environnement de ces activités,
qu’aux impacts environnementaux de ces dernières.
Il faut signaler les risques liés à la dégradation de la qualité de l’air extérieur, que ce soit en milieu
urbain (ex : pics de pollution) ou rural (ex : épandages agricoles de produits phytosanitaires, de
boues issues de déjections animales ou de stations d’épuration publiques, d’engrais divers). Au-
delà des risques chimiques, la question de savoir s’il faut considérer certaines odeurs
désagréables comme une pollution de l’air extérieur a été soulevée par certains. Des liens seront
sans doute à faire entre le PRSE 2 et le Plan régional de la qualité de l’air (PRQA).

La pollution des sols peut aussi représenter un risque sanitaire pour les loisirs d’extérieur. Sont
évoqués les produits de traitements utilisés par les collectivités sur les terrains de sports enherbés
(ex : terrain de foot) ou les aires de jeux pour enfants.

Il faut noter que les activités de promenades en forêt à pied ou à vélo présentent, à certaines
périodes de l’année, un risque lié aux parasites tels que les tiques (maladie de Lyme).

Les produits de la chasse, comme ceux des pêches, peuvent aussi comporter des risques
sanitaires lorsqu’ils sont consommés. Sont aussi mentionnés les risques chimiques liés aux
activités de cueillette de fruits et baies sauvages (ex : cueillette de mûres situées à proximité
d’une parcelle cultivé traitée avec des produits phytosanitaires à risque).

L’exposition, sans précaution, aux rayonnements UV lors des loisirs de plein-air est aussi à
prendre en compte (voir ci-après).

• Contribution à solliciter auprès de Karine Le Méhauté, Conseil régiona, sur les aspects qualité de
l’airl

3.5. Les déplacements doux : une mobilité écologique à promouvoir et sécuriser

Le renchérissement du coût des transports individuels motorisés, l’évolution des modes de vie les
nouvelles préoccupations environnementales, la promotion des bienfaits de l’activité physique au
quotidien, favorisent l’essor des déplacements doux : marche, vélo, roller, skate, trottinette…
sans oublier d’évoquer les bébés et jeunes enfants en poussette plus directement exposés ainsi
que les personnes en situation de handicap se déplaçant en fauteuil roulant et dont le nombre
augmentera sans doute avec le vieillissement de la population.

Bien que certaines études récentes réalisées en région parisienne montrent que l’air intérieur de
l’habitacle automobile peut être davantage pollué que l’air extérieur respiré par un cycliste ou un
piéton, il n’empêche que les modes de déplacements doux exposent à certains risques
environnementaux. Des interrogations sont exprimées sur la qualité de l’air intérieur des rames
de métro (ex : Rennes) ou sur d’éventuels champs électromagnétiques nocifs.

Le risque chimique lié à la pollution de l’air des villes (ex : particules fines) ou des campagnes (ex :
particules toxiques issus de l’épandage de pesticides, ammoniac), voire des deux en zones
périurbaines, concernent directement les usagers des déplacements doux.
Il ne faut pas omettre de signaler les risques des déplacements doux découlant des
aménagements de l’espace urbain ou rural ne favorisant pas la sécurité des usagers (ex : bandes
cyclables à chaussée non séparée, exposition aux gaz d’échappement des véhicules motorisés).
Les voiries et formes urbaines ayant principalement été pensées pour la circulation automobile,
les piétons et les cyclistes sont, par endroit, très vulnérables. L’atelier considère qu’il faut prendre
en compte les risques liés à un environnement urbain (ou rural) accidentogène (ex : sécurisation
des Pedibus). Afin de réduire les risques environnementaux, ne faudrait-il pas davantage séparer
physiquement les modes de déplacements doux des déplacements motorisés (ex : voies cyclables
en site propre, plateaux piétonniers…) ? Des liens sont à faire avec les documents d’urbanisme
tels que les plans de déplacement urbain (PDU) afin d’avoir une vision globale de la
problématique des déplacements (ex : domicile-travail, domicile-école…) .Est soulignée la
complexité de la problématique.

Enfin, en matière de déplacements, les comportements individuels ou collectifs sont aussi un


champ à ne pas négliger dans une approche de santé environnementale (ex : limiter les
déplacements motorisés lorsque c’est possible).

• contributions à solliciter auprès de Karine Le Méhauté, Conseil régional, Rémi Demillac, Cire, la
DRASS pour les enjeux d'urbanisme, de Dominique Le Roy, DRE et Renaud Michel de l’ADEME
pour les déplacements.

3.6. Le bruit : une problématique transversale

L’atelier a choisi de placer le bruit comme problématique de santé environnementale transversale


aux activités de loisirs et aux déplacements.

Il faut distinguer les bruits « subis» des bruits « choisis », sachant que le bruit choisi des uns peut
être aussi le bruit subi des autres (ex : jet ski ou loisirs musicaux). En ce sens, le bruit est autant à
considérer comme un risque sanitaire que comme un risque d’atteinte à la cohésion sociale (ex :
conflits de voisinage). Face aux bruits, de fortes inégalités populationnelles (ex : plus grande
sensibilité au bruit des enfants, y compris peut-être au stade fœtal) et géographiques existent (ex
: habitat à proximité des grands axes routiers ou d’aéroports).

Les enfants, les jeunes et leurs parents, de même que les femmes enceintes semblent des publics
cibles à privilégier dans les actions de prévention des troubles de l’audition liées aux loisirs et aux
déplacements.

Pour les loisirs musicaux, la diffusion de musique amplifiée, même si elle est réglementée (ex :
105 DB maxi), doit être considérée comme un risque sanitaire lié à l’environnement, qu’il soit
public (ex : salle de concert, rave party, salle de cinéma, etc.) ou privé (ex : baladeur MP3). Le
respect d’une norme réglementaire, si elle est un préalable, ne constitue pas, dans ce domaine,
comme dans d’autres, une garantie d’innocuité pour la santé. Des campagnes de prévention
auprès des consommateurs de loisirs sonores sont à développer, sur le modèle par exemple des «
concerts pédagogiques ».

• Contribution à solliciter auprès de Yann Menot, Mutualité française


3.7. Les risques émergents (CEM, nanoparticules, résidus de médicaments) : incertitudes et
inquiétudes

S’agissant de l’impact sanitaire des champs électromagnétiques (CEM), l’inquiétude


semble grandissante dans la population, y compris dans les activités de loisirs ou les
déplacements : ondes WIFI, téléphones portables ou combinés portatifs (DECT)… Par exemple,
l’utilisation d’un téléphone portable dans un habitacle fermé et/ou en mouvement augmente le
risque d’exposition. La banalisation du WIFI dans les lieux publics ou dans l’habitat privé suscite
des craintes, en particulier lorsque plusieurs appareils fonctionnent simultanément («
compatibilité électromagnétique »).
Enfin, l’environnement informatique et multimédia qui occupe de plus en plus de temps
dans les loisirs, en particulier ceux des enfants et des jeunes, peut induire certains risques pour la
santé : troubles comportementaux, troubles du sommeil, épilepsie (ex : jeux vidéo), troubles de la
vue, TMS. Des particules toxiques peuvent aussi être émises lors de l’utilisation d’appareils
informatiques (ex : poussières brûlées de composants). Le rayonnement électromagnétique des
écrans suscite également des questionnements.
La présence croissante de nanoparticules et nanomatériaux dans les équipements de
loisirs peut aussi être considérée comme un risque environnemental pour la santé humaine (ex :
articles et vêtements de sport).
Enfin, une interrogation est soulevée sur les risques éventuels dus à la présence de
résidus de médicaments dans les eaux de baignades ou de loisirs nautiques (ex : étang à proximité
d’un établissement sanitaire ou piscine). Ce risque est sans doute à relativiser car cette eau n’est
pas destinée a priori à être consommée, sauf à boire la tasse…

• l'approfondissement de ces thématiques sera pris en charge par l'atelier "Habiter, accueillir"
pour les CEM, l'atelier "Produire, travailler" pour les nanomatéraiux et par l'atelier "Consommer"
pour les résidus médicamenteux dans l'eau.

3.8. Les rayonnements UV : un risque parfois négligé en Bretagne

La Bretagne est particulièrement affectée par le risque de mélanome. Dans une région souvent
présentée comme nuageuse, le risque UV est généralement négligé, notamment lors des activités
de loisir domestique : jardinage, ballade… Ce risque est accru dans une région littorale telle que la
Bretagne : bains de soleil sur la plage, loisirs et sports nautiques…

Pour réduire ce risque environnemental, il faut aussi agir sur des facteurs culturels (ex : recherche
du bronzage) et comportementaux. En priorité, il faut faire de la prévention auprès de tous les
publics encadrant des enfants (parents, animateurs socioculturels, enseignants…).

• Contribution à solliciter auprès de la DRASS pour un bilan des actions de prévention existantes
dans le cadre du Plan régional santé « cancer ».
3.9. La qualité des sols : un risque environnemental à approfondir

Il s’agit d’une problématique de santé environnementale a priori peu perçue jusque là par la
population. Pourtant, certains sols pollués peuvent induire des risques sanitaires à l’occasion
d’activités de loisirs. L’atelier identifie trois champs de prévention à explorer :

les sols utilisés pour le jardinage (ex : anciens sites miniers avec présence d’éléments
traces métalliques, anciennes décharges…)
les sols utilisés pour les pratiques sportives de plein-air (ex : résidus de produits
phytosanitaires sur les pelouses de football traitées par les communes)
le sable des plages : quelle est la qualité sanitaire des sables des plages bordant le littoral
breton ? Alors que des analyses sanitaires sont réalisées sur les eaux de baignades, qu’en est-il du
sol des plages ? En vacances ou pendant les loisirs, des milliers d’enfants le manipulent et il
arrive même qu’il soit ingéré en petite quantité par les bébés et les jeunes enfants. Ne peut-on
craindre par endroit la présence de résidus d’hydrocarbures (marées noires ou autres pollutions
diffuses) ou d’autres risques chimiques ou bactériologiques (ex : déchets à risque) dans les sables
des plages ? Compte tenu du caractère maritime de la Bretagne, l’atelier suggère un
approfondissement de ce questionnement qui ne peut-être pensé sans considérer
simultanément le littoral comme un milieu naturel, en proie à de nombreux conflits d’usage, dont
les grands équilibres écologiques doivent être préservés, au bénéfice réciproque de la sauvegarde
de l’environnement et de la santé humaine.

• Contribution à solliciter auprès d'Olivier Orhant, DRIRE et de Michel Leclercq, BRGM.


4. En conclusion : les enjeux

Les échanges entre les participants ont abordé de façon récurrente la question du juste équilibre
entre les risques et les bénéfices retirés par l'individu ou la collectivité. Il convient, certes de
réduire les inégalités d’exposition aux risques environnementaux par une démarche de progrès
continu, sans toutefois succomber à la tentation et à l’ illusion d’un environnement sans risque.
L’environnement ne doit pas être considéré uniquement sous l’angle du risque sanitaire, mais
aussi avec tous ses bienfaits pour la santé humaine à l’occasion des loisirs ou des déplacements,
au sens de l’OMS, à savoir celui du bien-être physique, mental et social. Un environnement trop
aseptisé peut lui-même être un risque, d’une part, pour les grands équilibres écologiques
naturels, d’autre part, pour la santé humaine elle-même.

Toutefois, la question des inégalités populationnelles et territoriales face aux risques


environnementaux discutées lors de l'atelier a permis d'identifier a posteriori 4 grands enjeux :

1. Un enjeu lié au contexte breton : la vigilance et la prévention des risques liés aux loisirs en zones
littorales

 Les enfants sont tout particulièrement concernés par ces risques, mais de façon plus générale
l'ensemble des populations riveraines, les vacanciers et les touristes. Cet enjeu a donc une
implication importante pour l'économie bretonne.

2. Un enjeu lié à la qualité de la vie pour des loisirs dans un environnement sain

 Cet enjeu concerne des équipements de loisirs dans des environnements fermés (équipements
sportifs et socioculturels…) et des environnements ouverts (espaces verts, parcs de loisirs…) qui
relèvent fréquemment de la compétence des collectivités territoriales qui disposent de leviers
améliorer l'offre d'une part et influer sur les comportements des usagers d'autre part.

3. un enjeu d'aménagement destiné à encourager les déplacements doux

 La question d'aménagements en site propre pour les transports doux est une question qui fait
débat. Comment innover dans ce domaine ? Comment gérer au mieux la "coexistence pacifique"
entre transport collectif et déplacements doux qui correspondent à deux volontés politiques
importantes en Bretagne ?

4. un enjeu de cohésion sociale autour de la problématique du bruit

 Le bruit, c'est la vie. Une ville vivante est une ville bruyante. Mais quelles sont les limites à fixer
pour le bien vivre ensemble, en particulier pour les loisirs musicaux, et les bruits de circulation ?
Quelles mesures prendre pour éviter aux jeunes des lésions auditives dues à l'écoute de musique à
fort volume ?
La liste détaillée des thématiques évoquées par l'atelier

Les risques de santé environnementale liés aux déplacements, à l'activité physique et aux loisirs
ont été exprimés par rapport aux milieux en fonction des différentes activités, en distinguant les
risques subis et les risques provoqués.

Les risques abordés par les milieux

Qualité de l'air
 gaz d'échappement (vélo, marche, poussettes, fauteuils roulants en ville)
 habitacle des véhicules, du métro…
 chlore (piscines)
 pollens

Pollution des sols


 pesticides (jardinage)
 sites pollués par des activités anciennes (mines, garages…)
 bacs à sable

Pollution des eaux


 eutrophisation des étangs et des cours d'eau
 algues bleues
 pêche de loisirs
 rejets des bateaux
 résidus médicamenteux

Pollutions littorales
 algues vertes
 sable des plages
 pêche à pied (huîtres sauvages en particulier)
 marées noires
 rejets d'assainissement
 déchets de peinture des bateaux

les risques abordés par les activités

Eaux, loisirs aquatiques


 Rivières, baignades, activités nautiques
 Ports de plaisance
 STEP et assainissement

Equipements de loisirs clos


 Gymnases (hygiène des vestiaires, douches, tatami…)
 piscines (chlore / bébés nageurs)
Loisirs et activités domestiques -Jardinage, bricolage
 Utilisation des produits et leur devenir (déchets)
 Travaux d’intérieurs, solvants, COV, poussières
 Travaux d’isolation
 Loisirs numériques : poussières, ondes radio (Wifi)

Activités de plein air – hors déplacements urbains


 Qualité de l'air (pollens, pesticide, ammoniac)
 Parasites : tiques (promenades en forêt, chasse), chenilles (réchauffement climatique
et son impact)
 UV
 Déchets (des pique-niques…)
 CEM : lignes très haute tension
 Nanoparticules/nanomatériaux dans les vêtements de sport

Déplacements doux (urbains)


 Qualité de l'air
 Bruits : bus, motos, mobylettes

Loisirs -Bruit
 Festivals, concerts
 Bruit des activités de loisirs (loisirs nautiques, jeux musicaux, baladeurs)
Liste des participants de l'atelier « Bouger, se détendre »

Structure Représentant Fonction

Air Breizh Magali CORRON Directrice

CESR M. Lucien THOMAS Président du comité régional olympique

CESR Fabien BRISSOT Conseiller technique de la commission


santé-solidarités
CODES 29 Florence STELLIO

Conseil régional Karine LE MEHAUTE-REY Chargée de mission santé environnement

Conseil régional Yannick CAIRON Conseiller régional

DDASS35 Jean-Michel BUISSET Responsable du service santé


environnement
DRAAF Morgan PRIOL Chef de la cellule agro-environnement au
SERFARE
DRASS Jean-Pierre TRONCHE Directeur adjoint

DRASS Daniel MARCHAND Responsable du service santé


environnement
DRASS Anne VIDY Ingénieur du génie sanitaire

Mairie de Lorient Sabrine EVANO

Mairie de Lorient Emmanuelle LE NORCY Stagiaire

Mairie de Rennes Alain JOURDREN

Maison de la consommation et de Guénaelle LANEZ


l'environnement
Mutualité française Bretagne Yann MENOT Service prévention et promotion de la
santé
Observatoire régional de la santé Isabelle TRON Directrice

Observatoire régional de la santé Cécile FERRAGU Chargée de mission

Etaient également présents, pour TMO-régions : Jean de LEGGE et Dominique CALAFURI


Excusés :

Ademe Renaud Michel Chargé mission air, transports,


collectivités exemplaires
Association La Bernache Hubert ALLANIC

Association Rayons d'action Yves RUAMPS

CESR Jean-Paul GUYOMARC'H

DRASS Béatrice GAUTIER-GRALL Ingénieur du génie sanitaire

DRE Dominique LE ROY Chargé d'études déplacement

DRJS Michel TREGARO Médecin conseiller

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