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Introduction
Les auteurs fondamentaux :
Ils se divisent en 3 écoles :
− L’École de Lausanne : Léon Walras (18341910),
Vilfredo PARETTO (18481923)
− L’École de Vienne : Karl MENGER (18401920)
− L’École de Cambridge : Stanley JEVONS (18351882),
Alfred MARSHALL (18421924)
Ils fondent l’École néoclassique ou le « marginalisme »,
c’est à dire que l’on résonne sur la dernière unité ; la
marge.
On assiste à la construction d’un modèle théorique.
Les hypothèses du modèle néoclassique
1. L’ « individualisme méthodologique »
On ne peut comprendre les phénomènes globaux qu’à partir de l’analyse des
comportements individuels. L’individu se trouve être le premier maillon du
raisonnement. Il est libre et analysé comme isolé. On le considère capable de faire des
choix individuels, c’est la naissance de l’Homo Œconomicus.
2. L’ « Homo Œconomicus »
Les individus sont considérés comme des atomes sociaux, ils sont rationnels et
maximisateurs. L’individu est capable de ne pas faire les choses au hasard, de faire des
choix, se fixer un objectif et mettre en place les moyens pour l’atteindre. Pour aller au
maximum de sa satisfaction, l’individu devient maximisateur.
3. La concurrence pure et parfaite
Le marché est pris comme moyen de coordination des individus. C’est un lieu de
confrontation, de socialisation.
La concurrence pure et parfaite est la condition au bon fonctionnement des marchés.
Les conditions de la CPP :
− Atomicité du marché : un marché atomistique est un marché avec un nombre
d’offreur et un nombre de demandeurs suffisant pour qu’aucun d’entre eux ne
puissent fixer son prix. Les acteurs sont des « price takers » et non des « price
makers »
− Homogénéité du produit : c’est à dire qu’il doit être comparable. Le
consommateur doit pouvoir comparer et choisir sans se soucier du
constructeur.
− Fluidité du marché : les producteurs et les consommateurs doivent pouvoir
entrer et sortir du marché dans entraves.
− Transparence du marché : c’est à dire la transparence de l’information, qui
doit être la plus complète possible.
Le comportement du consommateur et du producteur
1. Le comportement du consommateur
a. La notion d’utilité
Le consommateur est un individu rationnel et autonome. Il consomme car cela lui
apporte une utilité.
La valeur d’un bien est fondée sur son utilité. Le prix en est le reflet.
L’utilité d’un bien se mesure de deux façons :
− Par son utilité cardinale : c’est une mesure chiffrée
− Par son utilité ordinale : c’est un classement par ordre de préférence.
L’utilité marginale est l’utilité de la dernière unité consommée. Elle se note Um. Cette
utilité s’utilise pour un raisonnement à la marge. Et elle tend à devenir de plus en plus
faible.
Le taux de substitution et le taux marginal de substitution : le taux de substitution c’est
la quantité de bien A auquel un consommateur doit renoncer pour obtenir un bien B,
tout en gardant la même utilité. (Autrement dit, à combien de bière dois‐je renoncer
pour avoir une vodka‐burn tout en restant aussi saoul ?). Quand on raisonne de la même
façon sur la dernière unité consommée, il s’agit du TMS.
b. La carte d’indifférence du consommateur.
Schéma p17.
Tous les biens appartenant à la même courbe d’indifférence U=f(bien A ,bien B) donnent
la même utilité. Sur ces courbes, l’utilité est croissante, c'est à dire qu’il n’y a pas de
satiété. Pour obtenir l’utilité marginale, on calcule la dérivée de ces courbes. Dans ce cas,
on observe une utilité décroissante.
c. La contrainte budgétaire.
Le consommateur cherche à maximiser sa satisfaction, (c’est à dire être au plus haut sur
la carte d’indifférence), mais sous une contrainte budgétaire.
Schéma p24.
L’équation de la droite de contrainte budgétaire s’écrit :
R=X.Px+Y.Py+Z.Pz
Y=R/Py – X.Px/Py
d. L’équilibre du consommateur.
Graphiquement c’est le point E qui se situe au point de tangence de la droite de
contrainte budgétaire et de la courbe d’indifférence la plus élevée.
Le rapport des utilités marginales est égal au rapport des prix : TMS=‐(Px/Py)
e. Des limites :
− L’ « Effet Tarde » ou d’imitation. L’acte de consommation étant également un
acte social, le consommateur agit aussi en fonction de son groupe. Il peut
consommer un produit par souci d’appartenance au groupe (ex : cigarette).
− L’ « Effet Veblen » ou de consommation ostentatoire : le consommateur
consomme un produit par souci de différentiation du groupe. (produit de luxe
souvent)
2. Le comportement du producteur
Quelques rappels :
L’offre globale est déterminée comme la somme des offres individuelles.
Le producteur est un agent rationnel, il maximise son profit.
Il n’est pas innovateur mais calculateur, c’est à dire que ses possibilités techniques sont
déterminées et connues.
a. La fonction de production.
a. Propriétés de la fonction de production et notion de
productivité marginale
− La fonction de production c’est la combinaison technique efficace du travail et
du capital mise en place pour mener à bien la production. Elle est croissante.
Q=f(W,K) avec Q= quantité d’output, W= travail, K= capital, W+K=input.
− La notion de productivité marginale, c’est la quantité de produits produite par
la dernière unité de facteur de production. Elle est décroissante.
b. Loi des rendements décroissants
Les rendements d’échelle c’est l’évolution du cout unitaire de production lorsque le
volume produit augmente.
− Les rendements sont dits décroissants quand la production augmente moins
que proportionnellement que les facteurs de production, c’est à dire qu’il
s’agit d’une augmentation des couts unitaires.
− Ils sont croissants quand la production augmente plus que
proportionnellement que les facteurs de production, c'est à dire qu’il y a une
baisse des couts unitaires.
− Enfin, ils sont constants quand ils augmentent proportionnellement.
L’équilibre du producteur.
Quelle quantité produire (pour maximiser le profit) ?
Recette totale=Rt=Prix.Quantité vendues
Coût total=Ct=Qcapital.Pcapital+Qtravail.Ptravail
Le profit est égal à la recette totale moins le cout total. Π=Rt‐Ct
Pour trouver le maximum de la fonction il faut que sa dérivée s’annule.
Π’=(Rt‐Ct)’ avec :
=Rt’‐Ct’ Rm= recette marginale, recette liée à la dernière unité produite
=Rm‐Cm Cm=coût marginal, coût lié à la dernière unité produite
D’où Rm=Cm
Donc Cm=p
Il faut s’arrêter à l’endroit où la recette de la dernière unité produite est égale au cout de
cette unité.
À l’équilibre du producteur, le cout marginal est égal au prix.
Minimiser les couts :
Schéma p77.
Quelle combinaison optimale de facteurs de production ?
Les courbes d’isoproduits ou isoquantes : ce sont les courbes qui donnent les quantités
d’input qui donnent la même quantité d’output.
Schéma p74.
Le taux de substitution technique (TST) est le taux d’échange entre les deux facteurs de
production pour conserver la même production. Il mesure donc la quantité de travail
(respectivement de capital) que le producteur doit « sacrifier » pour augmenter d’une
unité la quantité de capital utilisée.
TST=‐Pmw/Pmk
Les droites d’isocoûts : donnent les combinaisons optimales d’input.
Ct=Pw.W+Pk.K
W=O, K=Ct/Pk
K=O, W=Ct/Pw
La position d’équilibre du producteur
L’équilibre du producteur se lit au point E, point de tangence entre la courbe
d’isoproduit et sa droite d’isocoûts la plus basse.
À l’équilibre, Cm=C,
Pmw/Pmk=Pw/Pk
La formation des prix
1. Les prix en concurrence pure et parfaite.
Offre et demande globales
Le marché est le lieu abstrait où se confrontent les offres et demandes globales.
On obtient l’offre et la demande globales par sommation des offres individuelles.
La somme de toutes les demandes individuelles est fonction du prix ; lorsque le prix
augmente, la demande baisse. À l’inverse, lorsque le prix baisse, l’offre augmente.
(Schéma.)
Lorsque l’offre globale=la demande globale, le prix se forme. C’est donc le marché qui va
permettre la formation du prix ; le prix est la variable centrale du marché.
Les trois fonctions du prix :
− Fonction d’information : le prix fait office de signal pour les agents sur la
qualité du produit.
− Fonction d’incitation : il permet aux agents d’intégrer cette information dans
leur comportement.
− Fonction d’équilibre : le prix est une variable qui permet l’équilibre de l’offre
et de la demande.
Effet d’une variation de prix ou de revenu sur la demande
Elasticité prix : ou comment la demande varie en fonction du prix.
Eprix= variation de la demande/variation du prix du bien.
L’élasticité du prix est très variable.
Effet de substitution : c’est la substitution d’un bien par un autre.
Effet revenu : lorsque le prix d’un produit augmente sans que le revenu varie, le pouvoir
d’achat du consommateur diminue. Il intègre toujours ce fait dans sa consommation.
Des exceptions :
− Effet giffen
− Effet de mésinformation ou de sélection inverse
− Effet « Tarde »
− Effet de snobisme ou ostentatoire.
Effet d’une variation de revenu sur la demande :
− Elasticité revenu : Erevenu= variation de la demande/variation du revenu.
− Les lois d’Engel :
Pour les besoins inférieurs, l’augmentation du revenu n’a pas d’influence
sur l’augmentation de la demande (la consommation).
La part des dépenses de logement va rester stable lorsque le revenu
augmente (ce n’est pas tout à fait vrai).
La part liée aux loisirs, à la santé, et à l’éducation va augmenter avec le
revenu (c’est vérifié sur les loisirs mais pas autrement).
Equilibre général et optimum social :
Il s’agit d’une situation théorique.
L’existence d’un équilibre général (L.Walras, K. Arrow & G.Debreu)
L’optimalité de cet équilibre (V. Pareto)
Le problème de la stabilité de cet équilibre général : le théorème de Sonnenschein.
2. La concurrence imparfaite
Nombre d’offreurs
un Quelques uns nombreux
un Monopoles Monopsone monopsone
demandeurs
Nombre de
bilatéral contrarié
Quelques uns Monopole Oligopole oligopsone
contrarié bilatéral
nombreux monopole Oligopole ou Concurrence
concurrence pure et parfaite
monopolistique
3. Les cas particuliers des « défaillances de marché »
C’est lorsque les systèmes de marchés ne fonctionnent pas et dans ce cas, se sont les
pouvoirs publics qui viennent palier le manque.
Les biens collectifs : certains biens peuvent être utilisés par un ou plusieurs personnes
en même temps, sans que la consommation de l’un ne réduise celle de l’autre. Le marché
concurrentiel est donc inefficient.