Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Compte-rendu de la réunion du
groupe édition numérique du
26 mai 2009
Françoise Benhamou :
Les modèles économiques du
livre numérique
Generated by Foxit PDF Creator © Foxit Software
http://www.foxitsoftware.com For evaluation only.
Le marché du livre
Les technologies sont là, intéressantes. On sait que dès que la Révolution
numérique sera lancée, tout ira très vite, d’où la nécessité d’y réfléchir dès
aujourd’hui, malgré le contexte de crise qui retarde son avènement. En effet, les
coûts supposés d’une révolution industrielle tant au niveau des contenus que des
processus sont trop importants, même pour une industrie du livre relativement
stable en temps de crise. Certes, cette révolution numérique permettra de
s’ouvrir vers de nouveaux marchés mais pour l’instant, ils n’existent pas plus que
les nouveaux modèles économiques.
Les marchés du livre sont spécifiques dans la mesure où ils sont un peu
explosifs. Chaque année, ils offrent un certain nombre de titres nouveaux (de 20
à 35 000 en 15 ans) alors que les pratiques de lectures n’augmentent pas de
manière flagrante. En conséquence, le tirage et les ventes moyennes des livres
diminuent. Ainsi on peut se demander si le numérique permettra la résurrection
d’un certain nombre de livres ? Est-ce qu’il permettra à des petits tirages de
rassembler un public par nature dispersé matériellement mais que l’on peut
rassembler sur les réseaux ? Cela dépendra de l’information faite autour des
livres mis en ligne et des services proposés mais pour l’instant, il n’y a pas de
réponse claire.
Le livre numérique a subi des échecs passés soit aux USA soit en France, sans
doute parce qu’il a été lancé trop tôt. Aujourd’hui, la lecture sur support
numérique s’est densifiée : presse, google book, etc. Les gens apprennent ainsi à
lire numérique. Les initiés constitueront un groupe d’utilisateurs précoces qui
pourront ensuite promouvoir le livre numérique si l’on constitue un stock
important d’ouvrages numériques.
Il faut aussi proposer des ouvrages numériques moins chers que les ouvrages
papier (entre 30 et 40% moins chers), et non une offre bouclée comme l’ont fait
Hachette, Sony ou la FNAC au risque de pousser les utilisateurs au piratage
comme avec la musique. Il vaudrait mieux proposer des offres d’abonnement
que des offres à l’unité, avec des contenus interactifs. La formule étant plus
flexible, les gens seront amenés à se tourner vers les offres numériques.
Les auteurs utilisent depuis longtemps le format numérique. Les utilisateurs sont
habitués de plus en plus à lire des textes numériques. Tout est là pour que le
marché émerge.
Actuellement les droits d’auteurs sont valables 70 ans après la mort de l’auteur.
La question de la rémunération du droit d’auteur est importante quand on parle
de livre numérique. Si le prix baisse, les auteurs toucheront moins d’argent. Il
faudrait donc réfléchir à une redistribution de la valeur créée pour que l’auteur
soit au moins autant rémunéré qu’avec une édition papier.
Les auteurs rendent des livres parfaitement numérisés, il existe des logiciels
formidables pour préparer l’impression. D’où cette interrogation : « où sont
passé les gains de productivité ? » (Sollow). Une partie de ces gains de
productivité semblent partis dans les coûts de promotion qui ont augmenté mais
cela pose problème car tous les livres ne sont pas promus !
La répartition des revenus du livre papier est la suivante :
Conclusion
***
Pour toute question relative à Think Digital ou au contenu des réunions, merci de
contacter Jean-Baptiste Soufron : jb.soufron@capdigital.com