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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Examen du deuxième rapport périodique de l’état parti (RDC) par le
Comité des droits de l'enfant pendant sa cinquantième session (12 - 30
janvier 2009, Genève)
Le 21 janvier 2009, le Comité des droits de l’enfant a examiné le deuxième rapport
périodique de la République démocratique du Congo concernant la réalisation de la
Convention relative aux droits de l’enfant.
Châtiments corporels
Le Comité est profondément préoccupé par les taux extrêmement élevés de violence sexuelle
dans l’État partie et par le fait que, dans certaines régions, la moitié des victimes sont des
enfants.
Le Comité recommande:
Le Comité recommande à l’Etat partie d’élaborer des politiques claires pour prévenir
certains problèmes liés à la santé des adolescent(e)s, en particulier en vue de limiter le
taux élevé de grossesses précoces ainsi que la consommation de drogue et d’alcool.
Le Comité invite instamment l’État partie à prendre des mesures pour faire reculer
l’infection à VIH, en particulier chez les jeunes, notamment:
Le Comité note avec une profonde préoccupation que l’État partie, par l’intermédiaire de ses
forces armées, a une responsabilité directe dans les violations et qu’il n’a pas protégé les
enfants et empêché les violations des droits de l’enfant par des groupes non étatiques. Le
Comité est particulièrement préoccupé par le nombre très élevé d’enfants qui ont été enlevés
par des groupes armés afin d’être utilisés dans les hostilités et qui sont victimes de violence,
de viols et d’exploitation sexuelle et commerciale.
Le Comité engage l’État partie à prendre toutes les mesures nécessaires pour collaborer
et veiller à ce que l’accord de paix de Goma soit pleinement respecté par toutes les
parties. L’État partie devrait prendre toutes les mesures possibles pour assurer la
protection des enfants en veillant à ce que des ressources humaines et financières soient
disponibles, y compris via l’assistance internationale, pour leur démobilisation.
L’État partie est encouragé à collaborer avec la Cour pénale internationale pour établir
les responsabilités et prévenir l’impunité de ceux qui ont commis de graves violations à
l’égard d’enfants.
Le Comité note avec une profonde préoccupation que la moitié des personnes déplacées sur le
territoire de l’État partie sont des enfants. Le Comité est vivement préoccupé par la
persistance de la violence à l’égard des enfants réfugiés ou déplacés à l’est du pays.
Le Comité prie instamment l’Etat partie d’intensifier ses efforts pour que tous les
réfugiés et personnes déplacées, en particulier les enfants, bénéficient d’une assistance
suffisante et adaptée, y compris en ce qui concerne la nourriture, l’attention médicale et
psychologique et l’accès à l’éducation.
Le Comité encourage l’État partie à renforcer les programmes qu’il a mis en place pour
aider et faire baisser le très grand nombre d’enfants vivant ou travaillant toujours dans
la rue :
Le Comité engage instamment l’État partie à veiller à ce que les droits des enfants des
rues soient pleinement respectés par les militaires et les policiers qui, selon des
informations, harcèleraient, menaceraient, battraient et arrêteraient des enfants des
rues. Le Comité recommande à l’État partie de prendre des mesures supplémentaires
pour fournir aux enfants des rues de la nourriture et un hébergement et leur assurer
l’accès à l’éducation et aux soins de santé.
Le Comité est préoccupé par la persistance du travail des enfants et note avec une inquiétude
particulière que des enfants de 5 ans travaillent dans des conditions dangereuses dans
l’industrie minière, en particulier dans la région de Katanga.
Le Comité engage l’État partie à prendre les mesures nécessaires pour éliminer
l’exploitation des enfants par le travail, y compris en appliquant des lois qui
réglementent le travail des enfants et en prenant des sanctions appropriées contre les
personnes qui enfreignent ces lois. Le Comité recommande à l’État partie de donner la
priorité à l’amélioration du taux de scolarisation en primaire et à la prévention de
l’abandon scolaire, afin d’éliminer les pires formes de travail des enfants.
Exploitation sexuelle
Le Comité note avec une profonde préoccupation que les enfants marginalisés, comme les
enfants impliqués dans les conflits armés et les enfants réfugiés ou déplacés, sont victimes de
violences et d’exploitation sexuelles. En outre, il relève avec préoccupation que, dans les
centres urbains, des fillettes sont souvent obligées à se livrer à la prostitution, parfois par leurs
parents, à un très jeune âge.
Le Comité recommande à l’État partie:
Privation de liberté
Le Comité est préoccupé par les informations selon lesquelles des enfants seraient souvent
placés en détention avant jugement pendant des périodes prolongées (des mois, voire des
années), sans jugement, et seraient souvent détenus avec des adultes.
Le Comité recommande à l’Etat partie de veiller à ce que les enfants ne soient pas
maltraités en détention, à ce que les conditions de détention ne soient pas contraires au
développement de l’enfant, à ce que les droits des enfants, y compris le droit de visite,
soient respectés, et à ce que les affaires qui concernent des mineurs soient traitées aussi
rapidement que possible, de manière à éviter que des enfants ne soient placés en
détention avant jugement pendant des mois, voire des années.
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The full text of the Committee’s concluding observations available from the LWF Office
of International Affairs & Human Rights on request, or online at:
http://www2.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/AdvanceVersions/CRC.C.COD.2_fr.doc (In
French)
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