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GESTIONDESRISQUES

PROBLÉMATIQUE ET 1
ENJEUX -

DE LA CONTINUITE ,"

1
D'ACTIVITE

Le plan de continuité
d'activité doit être adapté en
permanence en fonction
de l'évolution de l'entreprise
et de son environnement. La continuité d'activité s'inscrit plus physique et so~io-économique dans
rarement dans le cadred'une évolu- lequel évolue l'entreprise:
Il consiste en la mise en place
tion globale de l'entreprise qui pren- lIe milieu physique: zone de crue,
des moyens nécessaires drait en compte son histoire, et aussi proximité d'infrastructure à risque
Associé pourque l'entreprise un dialogue permanent avec son per- (aéroport, route, usine classée
Office Shadow maintienne ses métiers sonnel. Si tel était le cas, la continuité Seveso IL.) ;
France d'activité, ne serait plus alors la simple lIe milieu socio-économique: zone
après un incident majeur,
mise en place des moyens nécessaires de tension sociale, mais aussi ses
mais instaure aussi une clients et sesfournisseurs.
pour qu'une entreprise maintienne
dynamique, par exemple ses activités métiers après un inci- Dans cecadre,la gestion desrisques
dans le dialogue entre tous dent majeur, mais également une va consister en l'étude desrelations
les collaborateurs. opportunité pour mieux anticiper, entre la probabilité d'événements
en termes d'organisation, les réponses indésirables, l'efficacité des protec-
aux incertitUdes de son avenir. tions et la valeur des ressources. Les
'obligation par les autori- pertes directes peuvent être alors éva-
tés de tutelle de mettre en luées par scénario de risques. Selon

L place un plan de continuité


d'activité est bien souvent
ressentie comme une
Lacontinuité d'activité consiste à main-
tenir, quelles que soient les circons-
leur gravité, les risques seront accep-
tés ou refusés. Dans ce dernier cas,
un projet de réduction des risques
contrainte. Si le bien-fondé de cette tances, les activités de l'entreprise devraalors être mené.
~'

demande n'est pas remis en cause dans leur schéma de dépendance. Ce


(les exemples de catastrophes ne maintien dépend des interactions entre lES BESOINS
manquent pas...), la continuité d'ac- les risques potentiels que l'entreprise DEREPRISE
tivité est cependant vécue~somme la pourrait subir et ses activités propres, L'analyse des besoins en continuité
réponse organisatioilllelle à un créatrices de valeur. La discontinuité de services sera menée par activité
besoin de plus en plus tangible. En d'activité peut alors être engendree' métier ou chacune d'entre elle sera
effet, dans une économie mondiali- par la défaillance des ressources en exprimée dans un prisme d'analyse
sée, nos entreprises sont de plus en charge de l'animation (ressources orienté "ligne d'activité métier".
plus dispersées géographiquement humaines) et du support des activités Dans ce cadre, il s'agira:
et interdépendantes les unes des (SI, immobilier, mobilier, énergie...). 1 d'identifier les activités métiers et
autres, tendance renforcée par le Ces défaillances peuvent provenir leur dépendance opérationnelle tant
recours à l'externalisation de ser- d'une fragilité intrinsèque des res- en amont/aval, interne/externe, qu'en
vices non stratégiques. sources ou bien de l'environnement termes d'activités de support;

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DES PLANS D'ACTION ADAPTÉS
\
A CHACUNE DES PHASES
Lagestion de crise sert à définir
comment l'entreprise va être
pilotée durant une situation
qualifiée de "crise". Ilfaut avant
tout définir une cellule de crise
de direction générale avec des
membres nommés et des
suppléants. Les rôles de chacun
doivent être définis. Lesmoyens
nécessaires au fonctionnement
de cette cellule de crise sont à
préciser. Ils doivent être
regroupés dans une salle
spécifique en dehors des locaux
principaux de l'entreprise. Ilest
même préférable de disposer de
deux salles de crise. Ces deux
points résolus, il faut ensuite
documenter les processus de
déclenchement de crise, c'est-à-
dire les chaînes de
communication ascendantes et
descendantes en cas de crise.
Ces processus poussent à définir
d'autres cellules de crise
intermédiaires, chargées de
traiter, soit les crises très
spécifiques (ex: virus
informatique), soit les crises
limitées. Dans tous les cas, toute
réunion d'une cellule de crise . Plan de secours informatique la fonction informatique et aligné rëconstruction des informations
commence par la transmission (PSI) au regard des besoins métiers. Il perdues, etc.
d'une information à celle de son Il s'agit ici de différencier deux répond à une exigence métier, là
niveau hiérarchique supérieur. notions: la sécurité du système où la protection du système . Plan de retour à la normale
Lacommunication de crise est d'information, généralement à la d'information répond à une (PRN)
un élément important à la charge du RSSI(responsable de la problématique technique. Une fois la crise survenue et le
charge de la cellule de crise de sécurité du système maintien des activités critiques
direction générale et doit être d'information), qui vise à protéger . Plan de repli utilisateurs (PRU) assuré, l'entreprise s'occupe du
gérée par des spécialistes, et par les données du SIet répondre à La protection des locaux est à la retour à la normale. Celui-ci est
eux seuls, suivant des processus tout type d'attaque interne ou charge du service sécurité. Elle différent selon les conséquences
précis. L'efficacitéd'une cellule externe, notamment; et le comprend un ensemble de du sinistre et peut s'étaler sur une
de crise ne peut être mesurée rétablissement des services métiers spécifiques souvent sous- durée plus ou moins longue. Cette
que par des exercices de type délivrés par la fonction traités à des entreprises phase comporte surtout
"jeux de rôle", dont les informatique après un sinistre est spécialisées. Si, à la suite d'une la recherche ou la réfection de
conclusions doivent être pris en charge par le plan de crise, les locaux de l'entreprise locaux définitifs, le retour au
exploitées dans le cadre d'un secours informatique ou plan de sont indisponibles, il faut alors travail de personnels absents
plan de progrès. Sans ces reprise des activités. Dans ce déclencher les plans de repli durant la crise et qui seront
'., sessions d'entraînement, la second cas, il faudra que les utilisateurs. Il s'agit ici d'assurer affectés à des travaux différents de
, cellule de crise reste moins services informatiques puissent le maintien des activités critiques ceux qu'ils réalisent
efficace, car elle va devoir faire redémarrer partiellement, avec au sein de locaux différents des habituellement (traitements des
face à des réactions des données qui peuvent être locaux usuels, en ayant accès aux données mises en attente...), la
intempestives, risquant de anciennes, voire incomplètes moyens informatiques de remise en état de l'outil
générer d'autres crises en (cf. PDMA).Ilfaudra que ces l'entreprise. Le PRUdéfinit les informatique...
chaîne non prévues qu'il faudra services informatiques soient en positions de travail à replier, à qui Enfin, la cellule de crise de
inévitablement traiter en temps mesure d'assurer la montée en elles sont destinées, ce qui les direction générale doit faire
réel (ex: des personnes ont tiré charge des traitements de compose (matériel, logiciel, réaliser par les parties prenantes
au fusil sur leurs sauveteurs à la l'entreprise jusqu'à la phase de mobilier, fournitures...). Il faudra, un bilan de la crise et de son
suite de l'ouragan Katrina). Ces retour à la normale (intégration de par ailleurs, définir les sinistre pour pouvoir en tirer
entraînements peuvent données laissées de côté suite à la procédures de repli (comment se toutes les améliorations possibles
s'apparenter auxjeux de guerre crise, remise en route de rendre dans les nouveaux locaux, dans le fonctionnement de
organisés par les états-majors traitements, augmentation du à quel moment...), les rôles et les l'entreprise, tant dans la gestion
militaires pour éprouver leurs trafic réseau suite à emplacements de chacun dans de sinistres futurs, toujours
stratégies. l'augmentation du nombre les locaux, fonctionnement des envisageables, mais aussi dans
d'utilisateurs...). LePSI est régi par activités en mode dégradé, son fonc.1ionnement quotidien.

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. de qualifier la criticité de chacune vité métier". Cette connaissance glo- d'une crise et au cours d'une phase
des activités en termes de contribu- bale des pertes alimentera et facili- de retour à la normale lorsque la crise
tion à la survie de l'entreprise selon tera l'identification des actions à proprementdite,prendrafin (encadre').
différents critères qualitatifs et quan- mener dans le cadre du projet de Schématiquement, chaque phase
titatifs (impact sur les autorités de réduction des risques. opérationnelle de la continuité d'ac-
tutelle, contreparties bancaires, sys- tivitédéroulée après un sinistre, dis-
tèmes de place, clientèle, fournis- "le PCAua pose de son propre plan d'action: \
seurs/prestataires, financier) ; éuoluer . phase évaluation de la situation:
. d'évaluer les pertes indirectes en constamment L'analyse des capacités procède d'une plan de gestion de crise;
cas d'arrêt de l'activité sur une plage analyse d'écart éventuel entre les . phase réparation et reprise de l'ac-
pours'adapterà besoins de continuité exprimés par tivité en mode dégradé: plan de
temporelle inférieure à 30 jours et
pour des jalons clés tels «4 h, l j, 3 j, l'entreprise
etson les métiers et les capacités de reprise reprise utilisateur, pour les activités
10 j, 30 j). Ces pertes s'évalueront enuironnement des ressources existantes. délivrées par les métiers et plan de
depuis des critères essentiellement extérieur. Ces capacités s'expriment selon des secours informatique, pour les ser-
quantitatifs tels que l'impact finan- Cetteremise variables similaires, en miroir de vices délivréspar l'informatique;
cier. Ces actions devront faciliter celles issues de l'analyse des besoins. . phase retour à la normale: plans
encause
l'expression des besoins opéra- Les valeurs sont induites des dispo- de retour à la normale tant pour les
tionnels en reprise pour chaque acti- permanente ua sitifs opérationnels en vigueur dans activités métiers que pour les ser-
vité critique: nécessiter l'entreprise (fIéquence de sauvegarde vices informatiques.
.la durée d'interruption maximale desoutilset des données, durée d'activation du Il s'agit, toutefois, de plans princi-
admissible (DIMA), représente la descapteurs site de secours informatique...). Ainsi, paux, d'autres plansplus spécifiques
durée au-delà de laquelle l'activité la PDME (perte de données maximale intégrés ou en complément de ceux
spécifiques
ne peut être arrêtée sans risque pour effective) des ressources se déduit de précités existent tels le plan de
l'entreprise. Cette durée tiendra pourpiloterle la durée entre la dernière sauvegarde secours des occupants, le plan de
compte des dépendances des activi- ."
changement des données ou informations des res- gestiondesincidentsInternet,leplan
tés et sera déduite des pertes accep- sources et le sinistre. La DIME (délai de communication, le plan logis-
tées pour la survie l'entreprise; d'interruption maximal effectif) des tique, le plan téléphonique.D'autres
. la perte de données maximale ressources représente la durée entre plans, enfin, afin de garantir l'opé-
admissible (PDMA), représente les le sinistre et le rétablissement de son rationnalité, tels que les plans des
données ou informations acceptées fonctionnement ou de celui d'une exercices,de formation, de sensibi-
comme perdues et pour lesquelles ressource similaire. lisation et d'entretien des connais-
une reconstruction est possible; Dans la perspective de faire conver- sances,de gestiondes changements,
.l'identification des ressources indis- ger les besoins des métiers et les ou encore plan de la gestion de la
pensables pour la reprise des activités capacités de reprise, les écarts (éven- conformité.
(RIRA) à compter de sa DIMA et de tuels) feront l'objet de projets de mise
la montée en charge progressive des à niveau sur une ou plusieurs années
positions de travail dans le cadre d'un afin de tenir compte des contraintes
fonctionnement en mode dégradé. budgétaires. Ces projets serontgou- À la différence d'un projet classique
Si l'axe d'étude "activité métier" est vernés par une analyse coût/béné- qui commence et se termine, le PCA
privilégié pour l'analyse des besoins, fice afin de rechercher le pointd'équi- doit être adapté en permanence. De
d'autres axes complémentaires pour- libre entre le coût de la protection et même que l'entreprise évolue régu-
raient être créés, tels que les ~xes la perte potentielle. lièrement pour s'adapter à son envi-
"organisationnel" ou "géogra- ronnement (marché, clients...), de
phique". L'évaluation holistique des même le PCA va évoluer constam-
pertes potentielles par scénario de ment pour s'adapter à l'entreprise et
risque serait grandement facilitée. La continuité d'activité va être décli- son environnement extérieur. Cette
En effet, les pertes directes seront née dans un plan d'action (le plan remise en cause permanente néces-
plus naturellement calculées depuis de continuité d'activité - PCA) dans site des outils et des capteurs spéci-
une perspective "géographique", lequel seront étudiés les dispositifs fiques pour être pilotée. Ces capteurs
alors que les pertes indirectes seront pour rétablir ou maintenir les acti- seront au cœur de l'organisation de
plutôt issues d'une perspective "acti- vités critiques de l'entreprise au cours l'entreprise pour pouvoir déceler tout

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changement d'infrastructure, du sys- moteurs d'évolution du PCAetde l'en- clairement définis et que l'ensemble
tème d'information ou de l'organi- treprise qui s'organise suivant ces pro- des informations concernant les PCA
sation. L'impact de ces changements cessus. Le processus doit être alors soit partagé par tous.
sur la continuité d'activité devra faire porteur d'éléments (indicateurs de Bien souvent, l'expert est celui qui
l'objet de modifications dans le PCA performance) de pilotage du PCA. réalise la tâche métier au quotidien;
et celles-ci seront testées au cours il doit donc participer à la définition
d'exercices annuels. Ils ferontl'objet de ses besoins, de ses procédures
de bilans qui pourront eux-mêmes La continuité d'activité est un projet dégradées et de ses indicateurs de
apporter des évolutions dans l'orga- qui fédère l'ensemble des acteurs de continuité d'activité. C'est en pre-
nisation. On parle alors de maintien l'entreprise autour d'un thème com- nant en compte ces données, en fai-
en conditions opérationnelles. La mun. Cela permet d'instaurer une sant participer l'utilisateur aux exer-
mise en place d'un PCA entraîne la dynamique autour de ce thème qui cices, à ses bilans... que l'on instaure
création d'un système régulé et met en lumière les processus trans- la confiance qui sera indispensable
contrôlé d'évolution de l'organisa- verses de l'entreprise. Ceux-ci, com- à la mise en place d'un PCA.
tion de l'entreprise. muns à plusieurs directions, services, De par son étendue organisationnelle
Comme pour la stratégie militaire, etc., sont généralement méconnus et fonctionnelle, le plan de continuité
c'est à l'étude des sinistres passés ou partiellement connus: chaque d'activité doit être mené par une
que l'on peut prévenir les sinistres entité ne connaît, la plupart du temps, approche collaborative du projet.
futurs; il est donc primordial pour que l'interface qui la relie avec une Celle-ci est assez peu développée dans
l'entreprise de systématiser les bilans autre entité. Par ailleurs, quand ces les entreprises aujourd'hui, malgré
de crise et d'exercice. Les techniques processus sont connus, ils ne le sont des outils de plus en plus perfor-
utilisées depuis longtemps dans le que par très peu de personnes et ne mants, des structures de plus en plus
domaine de la sécurité industrielle sont souvent peu ou pas documen- décentralisées et l'existence de per-
(arbre des causes et des consé- " Pourquele tés. La continuité d'activité, par sa sonnels de plus en plus spécialisés.
quences) semblent particulièrement personnel
obéisse volonté de maintenir les activités por- Leplan de continuité, tout au moins
adaptées aux sinistres qui survien- auxinjonctions tées par les processus transverses, va pour ce qui concerne la simulation
nent dans les entreprises. Ils per- quepeut obliger l'entreprise à regarder ces pro- de crise et la crise réelle, ne pourra
mettent d'associer à un sinistre l' en- cessus dans leur ensemble et à les trai- pas fairel'impasse sur les outils col-
nécessiterune
semble des événements générateurs ter comme un tout. Les acteurs inter- laboratifs. Comment, par exemple,
de cette crise et par là même de palier crise,il fautqu'il venant sur ces processus vont devoir demander à la succursale lilloise de
un certain nombre de dysfonction- partagelanotion travailler en commun pour préparer préparer les postes de secours pré-
nements potentiellement générateurs decriseavecle la continuité d'activité et documen- vus en cas de sinistre à Paris, si les
de crise. Ils permettent, par ailleurs, donneurd'ordreet ter en un ensemble cohérentles par- deux entités ne partagent pas les infor-
de créer une base des crises auxquelles ties qu'ils connaissent. mations, l'historique de la continuité
qu'il ait confrance d'activitéetde sa construction surun
l'entreprise est soumise, donc de La démarche de continuité d'activité,
danslesdécisions même outil ?
connaître ses points de vulnérabilité, notamment dans la gestion de crise,
et par là même d'orienter les évolu- prises." nécessite des relations de confiance Lacontinuitéd'activité,commeargu-
\ tions de son plan de continuité. à tous les niveaux de l'entreprise. Tout ment commercial, devientun critère
Dans la mesure où la continuité d'ac- d' abord,.pour que le personnel obéisse déterminant de la relation client. Il
tivitéa pour objet de maintenir les acti- aux injonctions que peut nécessiter n'est par rare que pour conserverou
vités critiques de l'entreprise en toutes une crise, il faut qu'il partage la notion gagner un contrat, une entreprise
circonstances, la connaissance de l'en- de crise avec le donneur d'ordre et soit obligée de dévoiler son PCA.
semble des processus de l'entreprise qu'il ait confiance dans les décisions Dans les années à venir cette ten-
devient un enjeu stratégique. Le plan prises. Ensuite, dans la remontée des dance va se renforcer et l'on peut
de continuité d'activité devient alors informations pour déclencher une augurer que la qualité du PCAd'une
un moteur pour documenter, amé- crise, il faut que le déclencheur soit entreprise deviendra un argument
liorer et réorganiser les processus de suffisamment en confiance pour commercial vis-à-vis de certains
l'entreprise. Ces évolutions des pro- "déranger" la cellule de crise de niveau clients. Lesentreprises n'hésiteront
cessus entraînant à leur tour des modi- supérieur. Pour instaurer des rela- plus alors à transmettre leurs bilans
fications du PCA.Le BPM (businesspro- tions de confiance, il va falloir que les d'exercices de PCAau même titre
cessmanagement)devientalors un des processus de communication soient que leurs états financiers. .

AVRI L2006 NO679

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