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DU DIVIN AMOUR

ET

DE LA DIVINE SAGESSE
(OUVl\AGE POSTHUME)

PAR

EMMANUELS~EDENBORG

TAADU1T PAR

.J.-F.-E. LlO; BOYS DES GUAYS

SECONDE ÉDITIO~

V}\1-:J~

A. la

1~ I:' clo!. T110UI~ . y .. ~ \ltlt ' ( l 'j\S TTiI~(!=" .l

. .. - -- - ..... , .~.

LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 3G, nloom.l>u~· Sireel, Oxford Streel.
NE"W-YORK
!'iJï:\\" CIIL-nCH BOOK-ROOM , 3'6, Broodway .

1860

__ lliaiJe
1)[1

_D IVIN A~IOUR

1. Dalls ü lU nl/d,., Oll s{(i~it peu ce 'Iut! c' est '1"1' /' ll-
1110'"', lorsque Ct>TH'lIdont c' est ln rie ?nl'me de l' 1I01lnllt!. On
cn trouve une preuve évideule dans cette question qui SOI·t com-
munément de la bouche: « Qu'est-cc que l'amour? " Si on ne le
sait pas, c'est parce que l'amour ne se montre point devant l'en-
lendemer,l, ct parce que l'entendement est le récepUicle de hl lu-
mi'ère du Ciel, et que ce qui vient dans cette lumi~re se monlre in-
lérieurement, car l'homme sait quelle chose if pense; c'est même
pour cela que l'homme dit que telle on telle chose est pour lui dans
la lumière de l'entendement; pUis aussi, qu'if ,-oit qu'elle est. ainsi;
et ènnn, qu'if prie Dieu de l'iUustrel' et de l'éclairer; c'est même de
la lumière Sllil-ituelle, il laquelle correspond la lumière lloturelle,
qu'au suJct de son enteudement il dit qu'il voit, et que le sage de-
mamIe il Dieu d'etl'e illustré et édairé, c'est-à-dire, de comprendre;
puis donc que c'est l'entendeillent qui se fait voir pal' la pensée; el
non l'amour, il en résulte que l'homme ne peul avoir aucune irlée de
l'amour, lorsque cependalll l'amour est l'Ame même ou la "ie de la
pen~;la pensée, si on lui enl~ve l'oruour, languil el périt, comme
la fleur, ' si on lui enlève la chaleur; car J'amour échauffe, ,'Iville el
anime la peDsée. RéRéchis attentivement et médile en loi-merne,
s'il est posslblc que lu -penses sans quelque aft"cclion 0llparteoallt a
l'amour, el tu découvriras en loi que tu ne le peux pas. De lil il est
évident que l'amoul' cst la vie de "entendemeut et de la pensée qui
en procède; et ce qui est la ,oie de l'entendemenl et tic la pensée
qui Cil prOCède est aussi la vie de l'homme tout enliea', car c'esl la
vic de tous les sellS et la vic de lous les mouvements; aiusi, c'est
la vie des organes pal' lesquels les seDS et les mou\-emenls ex islent:
'lue (:e soit aussi la vie dc lous Ics aulreS visci:res, on le \'CITa dans
nu DIVIN AMOUR.
ce qui suit, Si l'on ne sait pas ce que c'est que l'amour, c'est en-
core parce que l'amoUl' de l'homme est une vie universelle; pal'
vie univel'selle, il est entendu la vie dans les très-singuliers; cal'
c'est d'après eux qu'il est dit l'univel'scl, comme c'est d'apl'ès les
parties qu'il est dit le commun; ce qui est ainsi universel n'est pas
perçu autrement que comme un; el sans une perception singulière
des singuliers, le un est obscur; il peut être comparé à une lumière
très-blanche qui aveugle; lei est aussi l'Universel Divin dans les
très-singuliers du Monde; c'est même pour cela que l'universel des
hommes est tellement ohscul', qu'il se montre, non devant l'œil
ouvert, mais seulement ùevant l'œil fermé; car le tout du Monde
est une œuvre du Divin Amour et dc la Divine Sagesse, et la sa-
gesse dans ses très-singuliers est une lumière Divine très-blanche
qui aveugle, ainsi qu'il a été dit,
11_ Le Seigneur Seul est ['amow' m~me> parce qu'il est la
vie memc; l'homme et ['Ange sont seulement des récipients.
Cela a été précMemment illustré par plusieurs considérations aux-
quelles il sera seulement ajouté que le Seigneur, parce qu'il est le
Dieu de l'Univers, est incréé et infini; mais ,'homme et l'Ange
sont créés et finis; l'incréé et l'infini, c'est le Divin même en soi;
l'homme ne peut pas en être formé, car il serait ainsi le Divin en
soi; mais il peut être formé de choses créées et finies dans lesqnelles
le Divin peut être et peut communiquer sa vie, et cela pal' la cha-
leur et la lumière qui procèdent de Lui comme soleil, par consé-
quent de son Divin Amour; comparativement comme les germina-
tions de la terre, qui ne peuvent être formées de l'essence même du
soleil du Monde, mais qui le sont de choses Cl'ééeS dont se compose
l'humus, dans lesquelles le soleil pent être par sa chaleur et sa lu-
mière et peut communiquer une sOl'te de vie. D'apl'ès cela, il est
évident que l'homme et l'Ange ne sont point en eux-mémes la vie,
~Jais sont seulement des récipients de la vie. Il s'ensuit aussi qUè'\
la conception de l'homme par le père n'est pas une conception de
la vie, mais est seulement la conception de la première et de la
l'lus pure forme pouvant recevoir la vie, forme à laquelle comme à
une tmme ou premier élément se joignent successivement dans /'
l'utérus, jusqu'à la del'nière chose adéquate au Monde, les sub-
stances et les matières adaptées, il la réccpt ion de la \'ic dans leur
(-'l'lIre (~t dall~ IClll' dcgl'r.,

Slaite
nu Dl VIN AMOUR, 7
Ill, Ln 'I)ie, qui e,;t tt, Divin AUlOlll', est dans u1Ie forl1lt".
I,e Divin Amour, qui est III ,'ie même, n'est pas simplement l'a-
mOlli', mais il est le Divin procédant, et le Di\'in procédant est le
Seigneur Lui-Même. Le Seignenr, à la vérité, est dans le soleil qui
apparatt aux Anges dans les Cieux, et d'où procèdent l'amour
comme chaleur et la sagesse comme lumière; mais toujours est-il
que l'amour avee la sagesse est aussi le SeigneUl' Lui-Même hOl's
ùu soleil; la distance est seulement une apparence, car le Divin
n'est pas dans l'espace, mais il esl non-distant, comme il a été dit
ci-dessus; s'il appal'aH à distance, c'est parce que le Divin Amour',
tel qu'il est dans le SeigneUl', ne peut être reçu par aucun Ange.
car il les consumerait; en elfel, il est en soi plus ardent que le rëu
du soleil ùu Monde; ç'est pourquoi il est successivement
-~ ---------
diminué
---~

~ar des circonvolutions infinies, jus.!lu'à _ce qu'il par,vienn~empé~


et accommodé pour les Anges, et ces circonvolutions son~en,~ull:e
voilées d'~uée légère. popr qu'ils ne soient pas blessés par
son al'deur. C'est là la cause de l'apparence de distance entreTe
S~Effieu~'I:Onîme so'leil et. le Ciel oÙsontles Anges; 'néanmoilîs,
le Seigneul'esl Lui-Même'-presèm dans--te---Clël,fuîilsJJ:,une il1.~:.
nière adéquale à la réception. La présence do Seigneur Il'est pas
non plus comme la présence de l'homme, qui remplit un espace,
mais c'est une présence sans espace, consistant en ce qu'elle est
dans les maxima (les plus grandes choses) et dans les minima
(les plus petites choses); ainsi, c'est Lui-Même dans les maxima,
el Lui-Même dans les minima. Je sais que cela peut difficilement
êlre saisi pal' l'homme, parce qu'il peut difficilement des idées
de sa pensée éloigner les espaces; mais cela peut être saisi par
les Anges, dans les idées desquels les espaces sont nuls; la pensée
spirituelle diffère en cela de la pensée naturelle. Puis donc que l'a-
mour procédanL du Seignem' comme soleil est le Seigneur Lui-
Même, et que cet amour est la vie même, il s'ensuit que l'Amour
!\tême, qui est la \'ie, est Homme, et que pal' conséquent il contient
ainsi dans la forme de l'infini IOUles eL chacune des choses qui sont
dlez l'homme. Ce sont là aussi des conséquences de ce qui !l
été précédemment dit sur la vie de LOUS par le Seigneur, et SUl' sa
Pro\'idence, ~a Tnute-Puissance, sa Toule-Présence eL sa Toute-
S".i'·llce,

Slaite
DU DIVIN AMOUR.
IV. Celte (orme e,~t la (orme de l'usage dan •• loul le com·
7Jle;t:e, C'est parce que la forme de l'amour est la forme de l'usage;
en effet, les sujets de l'amour sont les usages, car l'amour. veut
fnÎl'e les biens, ~t les bien!;;J1!)sQnt autre ch.ose que les .us~g~~; et
comme le Diyin Amour est infiniment transcendant, c'est pour cela
clueSaforme ~t}a rQrllle de l'Us_age dll.l1s~out_le comI!lç",~ --
Que ce soit en actualité le SeigneUl' Lui-Même qui est chez les
Ailges dans les Cieux et che ... les hommes- ôalls -Testerres. ctli"n
~llX, etnussi conjoÎl~t h- eu~, par a[iiou.,~ et q~'i!solL en ~lï~-,'::()!1-
~core bien qu'il soit LUI~lênle illcréé-ctilînni et ~. l'Ange ct
l'homme soienLCl'éés eL finis, c'est ce qui ne~!lt- êlreSilit Qal'
Ithomm-e naturel, Lanl. {Ille celui:"cinepeUt: pal' illustration vena~L
du Seigneul', êlre l'cUré dc l'idée natilt~lIc~sujet (je 1'e.<;I;llëet-ct
être par cela même dans la lumièl'c au sujet de l'essence spÎl'i-
luclleé!!li, cOllsidérée en soi, est Ic DivinprocédaiiT même- accoOl-
iUodé poU;:-chaque Ange, _!JInTpoui' l'-Ange du C~l slll'!a~~~q,uç
.iloul'.I'Âllge danS-les-CieUx inlillles-:-e-t aussi po-ui; chaque homme,
tant pour le sage quc pOUl' l<0illllfllc; cal' Ic-iYivTnqüi In1;;;~de\Ju
Seig!leUr csl Tt:Ui.\'in depUIS les -prêi~'iïCrS}usqu'au~_dm~':liet,Sj les
derniel's sont les choses qulSon! aussi appelées osseuses, c'esL-a-
dil'e. la chair cl l'os, Que ces choses menl mèrÎle clé lalÎes-nivfnes
Jiu le· Seigneur, c'c-st ce qll'II a enseigné aux disciples, en disant
qu'il,a.,ail la chail' ct l'os, qu'un esprit n'a pas,.- Luc, XXIV.
39; - et néanmoins il esl enlré, lesllQl'tes élanl fm'mécs, et il est
devenu invisihle, ce qui prou\'e manifestement que les derniel's de
l'homme out mC:me été fails DivUlS en Lui, et que par suite il y il
correspondance avec les demiers dc l'homme • .Mais cplllmetit le
Divin proctillant, qui est la vic lllûllJe ct unique, pcut-il aIl'!, tlnns
les choses créées cl Onie,;, <;'est eC:'lui mainleo:tnl sera ..lil : CCIlt'
vic :ne s'allt,lifJuc l'as il l'homme, si ce Il'csl seulement aux usages
qui sont dans ces dlOses; les lisages, c,onsidérés cn eux-mémes,
sOIlLspirilUel,., cl les formes de l'Il>;nge, qui sont les memhrcs, le~
orgaues cl les \'isciJr('~, SOllt natUl','lIcs ;.mais toujours est-il que
re,s rOrIlies sont des sé."ie$ d'usages, t~UcD!Cnt qu'il n'v a p<1~

.
Ull
----~ ---
senl mClllhl'e, dan,; un seul organ2..nl,ja,n.!i.J!I1_~e~ul
-- . . .--.
.
\'iscère,. uue
. ---~-

particule 0\1 la !IloindreIwl'lie d'I1I~_~_J.'-~~e_~tlli Ilc soi!_u'!_llsafl.e


---~

<tms Hile fonn,,; -


-
la-"ie Divine ~':lJ1Pliquc aux \lsagcs'eux-m~mcs,
- - - - - - - ----- -.---
- -- -.-- -

Slaite
nu. ·DIVIN' AMOOlL
dansJoulc~J~s(lI'ies. et donne par ce. moyen la' vic il chaque fOl'me:
..- _.~---------_ .. - - - - - - -
dil là vien.!. àJ~homme la~ie qu'on nomllJ.e son âme, Celte'vérité
parait être, iI.esL l'rai, transcendante pour les hommes. mais elle ne
l'est.pas pour les Anges; néanmoins elle n'est pas au-dessus de l'en-
tendemen~ humain, parce qu'elle peut être vue comme au travors
d'ltIlLreillis par ceux qui "eulellt ~'oir : elle n'ull pas au-dessus de
mon entendement, qui est un entendement rationnel iIIusU'é.
V. L'homme, dans (e particulier, e,~l dans 1/lle telle {ormr,
Cela peul êlre \'u par ceux-là seuls qui examincnt toutes les choses
qui sont dans l'homme. lion-seulement avec un œil anatomique,
mais aussi avec un œil rationnel; celui qui les exnmine en m~ml'
temps avec un œil raLionnel doit l'Oir que Lous les singuliers ct très-
singuliers yont éLé formés d'uprês l'usagc ct pour l'usage; que
chaque partie ct chaque particule a une fonction dans le commun;
que l'usage commun, qui est le oien commun, regarde le très-sin-
gulier comme soi-même en lui, et que réciproquement le très-sin-
guliel' se regarde dans le commun: pal' ce moyen, toutes les cbose:o;
qui sont dans le corps depuis la tete jusqu'aux plantes des pieds
sont un, 3U point même que l'homme ignore absolument qu'il con-
siste en lallt de myriaue..'i de parlies frune fonolion variée cL di-
verse, POUl' iIIustrel' ce sujet, jevnis seulemcuL examiner avec 1111
œil rationnel la strncture des poumons et de la tracllée : Les POIl-
mon.~ .- Leur lisage le plus commun est la l'espil'atioll, qui se folil
en admettant l'air pal' le larynx, la trachée, Ie..~ I.Ironcbes et les ra-
meaux dans les vésicules des lobules; par là ils s'étendent ct se
resser/'ent alternativement. Par là allssi ils produisent dans tout
le corps organique et dans Lous ses memllres des mou"ements ré-
ciproques; car le cœUl' et le poumon sonl, dans le COl'pS tout en-
tier. les deux sOUl'ces de tOIlS les mou\'cmenL~ communs, d'a[lrès
lesquels toulcs et chaeulle des choses sont conduites dam: leurs ac-
tivités ct lilurs fonctions ülales. Les poumons nussi consocient ln
vie molrÎr,e volontaire, qui est dil'igée par le cerveau, avec la vic
monice oaLul'clle, qui est sous le goU\'cI'nemenl du cel'\'eleL Lelll'
usage consisle même à disposer Lous les viscères (] Il COI'pS, surlout
ses 11Iotoria qui sont nppelt!s museles, pour que la \'olonlé exé-
nute ses mouvements d'une manière concordaule, cL sans ruplurn
nulle pari, Leur usage con~isl<: aussi, non-selllempnl il cnncolI-
-,
')

Slaite
10 DU DIVIN AMOUR,
l'i.' avec lous les sons du- langage et avee tous les lions du chant,
mais meme /lIes pJ"oduire comme d'après uDutér'us, Leur usage
consiste encore Il recevoir en enx de la partie dtoite'du cœur tout
le sang du corps, Il le purifier de ses parties visqneuseset pou-
cll'euses ,et ILles rejeter, et Il Itli fournir des éléments nouveaux,
aomme aliments, pat l'air'qu'i1s'lirent, et par conséquent Il le ren-
voyel' comme:nouveau dans -la cavité gaucbe du cœur, cbangeant
ainsi le, sang veineux en sang artériel, ainsi, quant au sang, les
ponmonsle OItrent, en expulsent.)es humeurs, le réparent," le pré-
parent, et de plus ils purifient l'air. Outre ces usages des poumons,
il y en a phlsieurs allires, tanl communs que, particuliers, el là
chaque pore et chaque 101JUIe est consocié il toutes ses fonctions,
c'est-Il-dire, Il tous ses usages, l'un de plus près et l'autre de plus
loin, La Trac/lée: Voici ses usages: l' Donner un chemin, pour
:llIer el venir, Il J'air (allris) el au souffle (Olll~mis) des poumons,
el se lH'éter Il chacun de leurs divel's modes <l'agit', taol dans l'io-
~pil'ation que dans l'expirai ion, 2" Purifier et cOI'I"iger l'air tombé
dans les poumons, pour qu'il n'innuellien de nuisible, el dilater
Ilelui qui s'échal'pe par des vapeurs, el ainsi par des efJ'œluités l'en-
lacer et le pousser dehors; Cl aussi en général pnrifier de nouveau
les pDllmons des pituiles visqueuses par des e:'lcrélions, 3° Servit
de colonne et de soutIen au larynx et à l'épiglotte, ou s'adapter
entièrement Il lous ses mouvements et àloutés -tes vibrations che-
vrotanles; disposer les parois de son canal pour que l'air heurte,
el étendre sa membl·one ponr qu'en heurtant l'air frémisse, et ex-
citer ainsi avec rudesse un son que le larynx el la glotle forment,
c'est-à-dire, modificul en chant ou en paroles; puis aussi humec-
ter coulÏnuellement le larynx d'une rosée vaporeuse, ho Donner des
Boius .secourobles à SOli voisin j'œsophage, et l'assisler danS sa
fonetion de déglutition,,5° Introduire les mouvements allm'nes res-
piratoires des poumons dans les par'lies voisines, el par !lei les-ci dans
celles qui sont plus éloignées et dans les lIernières; à sa \'oir, dans
l'œsophage; C!l par celui-ci avec le diaphr'agme, dans le vcntricu1e,
el ainsi dans les, yisoères de l'abdomen, no~seulement dans fe ea-
eobile qui monte et dans la veine jugulaire qui descend, mals aussi
dans les nerfs sympathiques do grand intercostal et dans le 1JugIl6,
el renouveler pat' couséquent la vie motr'ice du corps, 6° Insinuer

Slait~
DV 'ntVIN ~MOUI\, 11
ses fl'tmissements sonores et ceux dl,dilrynx âux par'tîes vÔlsin~,
et pnr celles-cI BuXparFlèli' les plus 'élèvéeS et \es phi!i basSes, et
exciter leSàDI! artérièt! s'élever na 'tèle 'et :ili cef\'ean~ 'é t'lé sang
veineux 'il renner de la tète'ill do 'ceryeali. et" par unt modification
eolnmune réjouir et ' 'animer et par conséquent renouveler' III' vie
sensuelle dl} corps, Oolrè celil; oil :mimla'f ' d6ud d'entimdëide'nt el
exercé dans les : seience$ -peut; sous la direction Mt's:natoiiile et
avec' un œil 'observateot';'S"instru!i'e- et connâttre 'par la traébéè el
en meme 'temps 'par lé' f:II'yli'X et les ;05 'de l'éjilglôtle~ qui ne sont
pas'mentiollnél ici; oomment hi Ilatore'modôle les 'sons et' modéré
leurs nombres :d'une mani'ère arliéuléè i:' il n"y u rien dans ~e qui
coneel'ne l'aeonsliqrre; Til. nillsiqtie ell'harmonie; 'quÏ!lque profoi:l(lé~
ment ~a'e~ 'q8e c6 soit, ni ' rien dansl'éSverhétations eL' '11iS' frémis-
sement!i d'nneorps contina; Di nanS'teScnOOiOeatitlns 'd 'url voium«
contigu ' ~u de l'lIlmOSpbèrei , qôelq\lii 'pr~oriâérliëlit secret que ce
soit,, ' qUI! - te :sy>\..iluefll!après la ' mst Îu"ë ,: lM 'véitatil des 'Intimes, 116
rassemble,el\':un'; et ' nIf pol't-e ' tians tés déult" btgànes et cil même
lemps dlinlH'Oréille: " " .
lIya de ~e[i1bliiblesIiÎ'càiles d'ailS 'lous les autres viscères. lanL
de la' tete illJe do 'COl'pS; etëneOi'e rihiS :dans CeI.IlCquison'! plus in-
térieurenuirit ellcn~el'qu'111ir.ûn ' œil ne pculnnulyscq car (Ilus une
chose 'e:\iioléricul'è; 11'1I1s elle:t de pel'feëtion, En un mol, la vic émi-
nente de ,toUt -membte, chl tOltt'ol'gane 'et detout viscèl'e, ou l'cxcel-
lencede III vie; <lomlste 'ence~que rÎen ne soltpropre'à quelque par-
tie, à ,moiri~ qtte ;éela ne soit commun, et qU'alnsi il y aIL dans chaque
part:ie l''idée de' l'homme tout entier,Cet'arcane est donrié comme
un ' 'con:ct1l6um querIH:imme ' est le complexe de toris l'es usagc....
qnelll 'qu.lIs 's9ienl, ' lantoafr.lle' Moridepurementsptriluerque dans
le ' Monde nn 1u rel, elftueehilqne 'tl'Sage; d·ttprèS l''idee ' de l'un i ver.~
en' soi,' esteomMe 'II Il hommé/ mais 'te!oilu"esl'I'll'Sage~ c'est":à-di 1'(',
a fonclRin dl} 1'usll~. dans 'lê' -eomnilill;' L~M'ilime ' tiehtceja de ce
qtl~i1 est'lllo' , récifl'ienL de- 'la vie procédrinl :dti;SelgllelÎr;' 'Car la vie.
qtli '1lroeèdf! , do" St'igiieur~ estle co~leie ' de, 'lous lesllsages 11 l'in-
Oni : en effet,' le 5èignel'ii"e. ù le seol qui' vivE! 'eh' sOI;: de là 'tout a(l-
Jlarli~nllt~a' Vie;'et si celte forme de l'usagé D~~tait pas Infinie dan~
le Sei~neUl<. il ne ponrrait'Y1l'VOil'de rotine' fliiiè'e~ 'aucuri homnle
.... ' Vt" L'homme. ';filmr /i!'cmil'iillli); '('~t d{lIinjiù;;~it(' {orINr,

Slaite
12 ~u DIVIN! AHO\ll\.
Par les l.ommes, da,ns le sens le plus commun, il e&~ enlendu, lout
le g~~re humaill; dilQS 'un' sens commU:ll. tons les,hOQlmes. (}.'un
même royaume; dans un sens moins- commUD. les homme", d'une
mêm.e province du ro)'aume; daDS un Kens encore moin, CQID-
mun, les hommes d'\l.no ml:me ville; da,\lSu;n sens particulier, les
horol'qe.s Il'une mê~e. ~DisQn; eL dans un sells singulier, abaque
homme; devant le Seigneur tout le genre humain est comme un
seul homme; eL to.qs ceux Il'un même royallme !;Ont aussi oomme
\In seul homme; pareillement tous cellX d'une province; puis, tous
ceux d'une Yille, et a.ussi ceux d'une maison; ce ne SOllt plll! les
I!ommes eux-mêmes qui apparaissent ain.~.L ensemble. mais c~ont
I.ès usages chez eux t ils IIpparajs",ml ensemble comme un bomme
parfait et beau ceux~ui sODtde_~ns u~ges,_à savoir. ceux qui
tes fonl par le Se!8neu,t; ce sont ceux qui font les .usages pour les
,;,sages, c'est-à-dire, ceux gui aiment les usages.paree que ce sont
les usages de la maison, de la ville. Il~ !IU!!QvincC L ge'A royaume. ou
(le tout le globe: CE}ux, ail contl'aire, gui fonl le~ usagtll!•.JlQD pou'r
1!lB usages, mais pour eux-mêmes seulement ou pour__ ~_~~
seulement, apparaissent aussi devant le Seigneur, nOD comme un
homme beau, mais comme un homme imparraiL et-,I1/forme:-De là,
on pe\l"~'oir que le Seigneur regarde les hommes du Monde un li
lin d'après l'usage, et en masse d'après les usages conjoints dans
la forme de l'homme. Par usages sont ooteudos les usages de cha-
que ronction, qui appartiennent au devoir, à l'él.udc et IIU travail
tic celte ronct ion; ces usages sont les bonnes œuvres elles-mêmes
cn présence du Seigneur. Puisque tous ceUl' d'un mème royaume
apparai,ssent devnnl le Seigneur comme un seul homme selon l'a-
mour des usages, il est évident que tous les Anglais 8pparaisseot
,levant le Seigneur comme no seul bomme; de même lous les Hol-
landais, tOIlS les Allemands, tous les Suédois el Danois, et. aussi
tes Français, les Esp;lgnols, les Polonais, les Russes, mais cbaque-
nation selon ses usages; dans les royaum~, ceux qui aimelll 10$'
usnges de leu,rs omces, parce que ce sont des usages. apparaissent
ensemble comme un Homme-Ange; et ceux quiaiœeat les usages
rie leurs offices pour les seulO$ voluptés séparées d'avee les usages
"pparaissent ensemble • comme nn homme-diable: les négociants,
ùan~ "Homme-Ange, sont cenx qui .aimenlle commerce el aimem

Slaite
DU DIViN AMOUl\.
les riebéSSeS poùr te wàlmetoe, -et qui etImêlDe temps tournent
leurs regards vers 00.;- mâts, dans l"bonune-diabte, -l~ nego-
clants sonLœux qui aiment les i'lehesses 'et ato1en\ le- tloiDmerce
pour le commerce seul; 'chez ceux-ci, il y araw.rieè,qut est la
rdcine de 'Gas ·les IDaux, mais elle 'n"est pas tbez ceuxMlà; tilt 'ai-
mer les richesses seules, et non quelque osa~ au moyen des ri-
chesses, ou mt.ure les ricbeSSèS au premier mug et le commerce
au seoond, c'est le fait ~ l'avare; ceux-el, il -est vrai, sont utiles
au royaume, mais 10raqn'IIs meurent, qoand leurs richesses se ré-
pandem dans l'usage pulJlic des négociants, l'utililé du royaume
par ces l'ichesses est alol'5 une utilité pour le royaume, mals non
pOlir leur ame, Kn un mot, l'acquisition des richesses plIr le com-
merœ pour les l'ichesses seules est un commerce de Juifs, mais
l'acquisition des richesses par le commerce pour le commerce est
un commerce de Hollandais; l'opul~Dce n'est pas dangereuse pour
ceux-ci, mais elle l'est pour ceux-Iii. On pourvoit, il est vl'8i, IIU
bien de la république en y accumulant des richesses et en l'enri-
chissant, mais on ne pourvoit pas au bien de son ame,
VII. Le CI'ei est dans une telle forme. Dans les AIIOAI.'fES
CJ!LESTES, il a été montré que tout le Ciel a été comme divisé en
provinces, selon les usages de tOllllles membl'cs, de tous les organes
et de tous lIB viscères du corps humain, el que daus les Cieux les
Anges savent dans queUe province sont telles ou telles sOt.iétés;
par exemple, quelles sociétés dans la province des yeux, quelles
dans la province des oreilles, des narines, de la bouche el tle la
langue, et quelles dans la provillce des organes de la génération;
toutes les sociétés qlli sont dans ee:J provinces correspondent abso-
lument aUII: usages de ces membres, de ces organes et. de (leS vis-
cères dans l'homme; c'est d'apl'fls celle eorrespondanc!b que tout le
Ciel apparall devant le Seigneur comme un seul homme, pareille-
ment chaque province du Ciel el chaque société d'une province;
c'est aussi d'après cette correspondonce que tous les Anges et lous
les Esprits sont hommes, absolument semblahles aux hommes dans
le Monde; et cela, parce que le Divin procédant du Seigneur, qui
est la vie et la forme, est homme dans les tnllJXima et dans les
minima, comme il a élé clit quelquefeis. Il a"ilé question de cette
correapondance tians le commun elle particulier, nans les ARCANt:S
Slaite
14
C:t~STEl\.~,I,I~ a~tiel!!S ,slJiY!fflt~,: ,N~q~O,~~h ;J.62;6.i! 36iQi,.~36
il 3643!37A:l, "3?AA,j3,863.Ja3~dl~iP à,A066. 4218 il
A228" 4318 ~J4,;~~ .M03 i/., M~l,; A~~7 il 4533, AtS22 il 6633,
4652 3.,4660", A?~ àA~~~~ja~:U Il.4953,5090 à,w61, 517i
il 518j), ,53:77 à,ii~~(j,pif>2àP5Z3,{l7H,à,5727:"i003(). -.-
Pour qu~ l:enfer soi.t a~si dans ~~t,eJorm,e, chacun.y e.>t contraint
àdes!ravaux i m~is' COrn[I!e PIl~l'qU~,s,Qn~ Jà.fontces usages. non
Ilar amour, mais:~rn~sité de nourriltWre,et de vi!telllCQ!s. i~ en
ré&ulle qll'ils -appal'aissenl. il es\Y\ïli. comme un l1omme, mais
IIOmIDe un homme-diable,. ainsi -'lu'iI .\ient d'ell'e, di~; 'Voir CÎ-
dessus, "
VIl". Toutes les choses du JJlonde"Iendellt, au6si à une
.embluble (orme, Pal' toules les choses du Monde. il est ~utendu
les dlo~ animées, tant celles qui, mal'<lhenlet rampent- sur la
lcne, que celles qui volelll dans les cieux,. 'et celles ,qui lIagent
dans les eaux; el il,est aussi enltndu tes végétaux, lanl les arbres
lIue les arbustes. IllS Heurs, les pl/lIItes et les uerIJes; mais les eUlix
et les matièl'esùe la Le':"e, soul 'sellle.menl des moyens I)OUI' leur-gé-
nél'alion el leur produ()lion, ,
Par: la Cl'éIltioll de l'uuivel's, et euU,n par celle de, III terl"e et de
10uL ce qui existe dans l'!lll et dans l'aull'e. on peut voÏ1', mienx
que par Lout autre mayell, que le Dhin Amour, qui es~ vie-meme
et qui est le SeigneUl', est dans la. furme des CO/'mes de, tous les usa-
ges. laquelle fonne .est l10mme ; car il n'y a .. pas,pal' oréalion uue
seule cbose SUI' la Lerre quine soit pour l'usage: louUerègne mi-
nél'al est plein d'usages; il n'y a pas en luiu" :grain de poussière.
mémele pJus petit, qui ne soit llour l'usage: LOIIL le ,règne végétal
est plein d~usages; H. n'y a pas uu: arbre, UIl plan,te, uoe fleur, ni
une herbe, 'qui ne soiL ,pour l'usage., bien plus. il ,n'y a .rien-dans
j'arbre, dans.!a l'iante, Ja lieur, el l'herbe • .qui De ,soit pOlH' l'usage;
cbaquechose. Il'importe laquelle, ,est la forme desqn usage ~ :lont
le règne auimalllSl aussi plein d'usages; i1n'ya.pas ù'animal; de-
puis le vermisseau jusqu'au cet'f, .Q,oi ne SQi~.pour J'usage. et: qui
Ile soil aussi la forme de sop Ui>a,ge : pareillemenl les auu'es choses
qui .sout au-dessus de la Lene jusqu'au soleil: en un mot •. chaque
point d'une chosec~e e.L .de cell&\< qui créent est un usage,.et
lIIême est dans ulle"sél'Ïe ascendante pal' un usage dans les prc-

Slaite
DU DIVIN AMOUR. 15
miers vers uu 8S8g4: dans les derniers. :ainSi .conliDueIJemen~ pal'
un usage vers lun usage, indice manifesté que ·leCréaleurèt It
F{Jrmateur. qui:est le Seigneur, est Je oomplexeinDDÎ de tous les
usages. dan.s . SOD essence . l'amour. et daussa .·forme l'homme. en
"ai est ce complexe. Qui peUL jamllis éu'e assez insenSé. s'il :veut
examiner ,ces cboses. quoique dans le éOmmon· senll, -f\OOI' penser
qu'eU.8S.apparlienoent à no soleil mort, el à la nature morte''qui
provient de ce soleil 7
IX. 11 Y a autant d'affections qut d'tlsages. Que, le Di.vin
-Amour soit la vie même, et que pal' suile l'amour chez l'homme
soiL la vie. i1y a plusieurs chose:;. qui l'aUeslent; mais parmi 1"-5
enseignements qui l'atlestenl, le plus c1ail' , c'est que l'esprit,-de
l'homme o'est absolument qu'affection, ct que par suite l'homme,
après la mort, devient affection, affèCtion de l'usage bon, s'il t'.st
Auge du Ciel, et affecLiou de l'usage mauvais, s'il est espl'it de
J'enCer; c'est de là que le Ciel a été distingué eo sociétés suivant les
genres et les espèces d'affections, et pareillemeut l'eofet' daos l'op-
posé; de là vient que, soit que l'on dise affections ou que 1'00 dise
sociétés dans le Monde spirituel, c'est la même cbose; parles affec-
tions î1est eutendu les continuations et les dérivations de l'amoul';
l'amour peut être comparé à ulfe fontaine. el les affections aux
ruisseaux qui en proviennent; il peut aussi être comparé au cœUl',
et les affections ,aux vaisseaux qui en dérivent. et qui en sont la
continuation, et l'ou saiL que les vaisseaux qui transportent le SIIug
du cœur représentent en tout point leur cœur, de sorte qu'ils eu
sont comme les extensions; de là les circulations du sang à parlir
du cœur par les artères, et des artères dans les veines, pour :l'eve-
nir de nouveau au cœur; telles sout aussi les afl'ectious, cal' elles
sont des dél'ivations et des continuations de l'amour, et produisent
des usages dans des formes, et dans celles-ci elles s'avancent des
premiers des usages à leurs derniers, et reviennent pal' ceux-ci à
l'amour d'oO elles procèdent: d'apl'M cela, il est évident que l'af-
fection est l'amour, dans son essence. et que l'usage est l'amour
daus sa Corme. 1\ résulte de là. que les objets ou fins des aH'e,ctiouli
sont des usages, et que par suite leurs sujets sont des usages. eL
que les formes memes, dans lesquelles elles existent, sont des effets
qui sont leurs effigies dans lesquelles elles s~,'ancent dll III fin 1'1'41-

Slaite
16 DU'D1VIN AlI0UR.
miere à la derniere, 8\.de la..fin dernière à la première, -et par lus-
{IUelles elles elI:ooulent leurs;lZavau.t., leurs fonctions ,et leurs exer-
cices. Qui ne peuL. ,oir, d'après cela, que la lI6ule !1ll'eclioa. n'est
pas en elle-m6me quelque chose l '1u'elle devient quelque chose en
ce qu'elle est dans un usage; que l'affection de l'usage c'est encore
qu'une id~, t moins qu'elle ne soiL dans une forme; et que l'affec-
tion de "usage dans une forme n'est encore IWlre chose qu'une
puissance; mais que l'affection devient [lour la première fois quel-
que !:hose. quand elle est dans l'acte; celui-ci est ce qu'on enleud
pal' l'usage m6me, qui, danssoo essence, est l'uffecl.ion. Mainte-
nant, comme les affections sont les essences des usages, el que les
usages sont leurs sujets, il en résulte qu'il y a aulant d'uffecliOlis
que d'us~ges.
X. 11 y a des gCllrt'S ct €ks espè<:es d'affections et des dit'-
/ërence/S d'espèces à l'infini; Pllreiilemer.t pour les usages,
On peut le voir par le COl'pS humain, pal' le genre humain, var le
Ciel Angélique, et pal' le règne animal el le règne végétal; dans
chacUil d'eux il y a des gelll'Cs d'uffections ou ù'USllges, ùes especes
el des diff.!J"cnces, eu nombre qu'on ne saul'ait exprimer, car il
n'est pas une seule chose qui soiL la mêlUe qu'uue aulre, mais il y
Il variété, et celle Vill'iélé est partout distiuguée en genres et 6n es_
pèces, el les genres el les eSllèees sont disliugués en diOë,'eoC6&, et
les différcnces sont cn elles· mêmes i nli nies, parce qu'elles procèdent
ùe l'ililloi; qU'JI en soit ainsi, chacun (Jt:ut le voir ù'après tes raocs
humaines, dont aucuue, depuis le jour ùe la créalioll, n'est absolu-
/Ilellt semblable il aucune aulre, ni Ile peut tl/'e ~blablll.il aUQUnll
de celles qui SCI'oot créées pendant l'éternité; il o'y a pas lI(Hj plus
dans le corps bUmain la moinùre chose qui y soi~ 6emblablo il une
aulre : il en est de même des alfections et de 16UI'II usages, Qu'û
eu sail de même des affections el dc leurs usages, l'homme l'ignore
si profondémel/t, qu'il Ilenluude ce que c'est que l'alfcctiou, t:1 CH
<lue c'est que 1'1I1110UI'; cela nt! peUl 1I011t: êlre illustré ù'aulro l)!lr'
'IUC du Ciel, où tons, d'allrès le Divin Amour, qui est la vie même.
sonl d.es affecLÏons : U, le Divin Amour, qui esl la vie même, est
distillgué en deux Royaumes, l'UII ÙIlIlS lequel règoe l'amour en-
l'ers le Seigneur, et l'aulre dans lequel l'ègoe l'amjlU/' il l'égarù uu
pl'Ochaill; l'a 1110 li l' ell~ers le SeiguclII' cliveloppllleS"'usagcs <1 quO

Slaite.
DU 1 DIVIN ,:4.1I0U1\. 1.9'
(qui ~DenLœla source),et l"amour'l'l'....4,du,procbain·enve-
loppe les usa~ aaqllem (qui reteurDelltâ 'la ~rce); :le Divin
Amour, qui 68t la vie seme. est en outre disliDgu6 en, de'plUS pe-
tits royaumes qui peuvent être appelés p1'Ovinees, ~ 'CMill~i le sont
ù(; nouveau en sociétés, et les sociétés en familles et enmaiSGIlS;
telles 500t dens les Cieux les distinctions du Divin Amour en geares
et en espèces, tll celles-ci de nouveau en leurs èsp60es qui B«* en.
tendues par l'expression diffbrence.; si les affections soot ainsi
distinguées, et pareillement les usages, c'est parce que chaque
Ange est affection et aussi est usage. Comme dans l'enter toutes
les choses sont en oppositioo avec celles qui sont dans le Ciel, de
meme aussi l'amour: L'amour diabolique, qui est la mort meute,
est aussi distingué en deux royaumes, l'uo danslcquel règne l'a-
mour de soi~ l'aulre daDS lequel règne l'amour du monde; l'amour
de soi envelolJ(le les mauvais usages a quo (qui viennent de là
source), c'est-à-dire, de soi, et l'amour du monde enveloppe I~
mouvais ""sages ad quem (qui retournent à leur source), usages
qui, parce qu'ils ,sont raits par soi, sont faits aUS8i pour $OÎ ; èar
t,')ut amour retourne comme par un cercle .' celui ~.!.L v!!mt_
Cet amour diabolique est en outre distiïJgué en provinces, etcet~
ci de nouveau en sociétés qui se subdivisent encore. Il y a, dans le
corps bumain, ùe semblables distinctions des affectioDS, et pueil-
lement des usages, pa"rœ que tOlites les choses de l'homme, ûnlli
qu'il a été dit ci-dessus, correspondent à toutes.lesehoses du Ciel;
le cœur el les poumons y cOl'respondent aux denx royaumes du
Ciel; les membres, les organes et les viscères y correspondent alll'
provinces du Ciel, et les contexles de chaque membre, de chaquo
organe et de chaque viscère correspondent aux sociétés du Ciel;
comme ces cboses, dallS le commun el dans le particulier, sonL des
usages, eL que les usages vivent de la vie, qui est l'amour, leur
vie ne peut etre appelée autrement que affection de j'usage. De
même qu'il en est du corps humain, et du Ciel. de même il eo est
aussi de tout le gelll'e humain, puisque celui-ci est, aiosi que Ml
Giel, comme uo seul Homme devant le Seigneur, selou ce qui a
déjà été dit, Que les elres animés de la terre et aussi ses végétaux
soient semblablement dislingués en genres et en espèces, el en dif-
rérences de genres el d'espèces, cela esl notoire.

Slaite
t8 DU DIViN AMOUR,
11 Y a dans le règne animal, deux universaux, dans l'un sont les
Mtes de la terre, eL dans l'autre les oiseaux du ciel; il Y a aussi
dans le règne végétal deux uDiversaux, da.ns l'un sont les arbl'esà
fruits; dans. l'antre les plantes à gl'aines; 'd'après ceux-ci el ceu=<-
là.'ODp6tltencore voil' qu'il ya des genres el des espèces (l'affec-
tions. et des différences d'espèces à l'inlioi. et qu'il en est de même
des usages, puisque, comme il a été dit pl'écédemment, les affec-
tions naturelles sont les âmes des animaux, et que les usages des
affections SODt les âmes des végétaux,
XI, Il Y a des degrés d'affections et d'usages: 11 y a des
degrés continus et il y a des degrés discl'els; les uns et .les aulres
sont dans toute fOl'me, tant dans le Monde spirituel que dans le
Monde nalurel; -,olls les hommes connaissent les degl'és con1i.n.us~
mais il y en a peu qui connaissent les degrés discretsJ et ceux gui
ne les connaissènt pas trébuchent comme dans des ténèbres, 101's-
qu'ils cherchent il découvl'ir les c~uses des choses, Ccs degl'ès onl
été, les uns et les aull'es, eXllliqués dllns le Traité DU t:IEL ET nE
L'ENPER, N° 38. Les degl'és continu5, que Lout le lllonde connait,
sont comme les dcgrés de la lumière à l '001 I",c, de la chaleur ail
froid. du l'al'C au dense; un tel degré de la lum ière, de la chaleur,
de la sagesse et de \'a01OUl", existe dans chaque société du Ciel, au
dedans d'eHe; ceux qui y sont au milieu sonL dans la clarté de la
lumière plus que ceux qui sont dans les derniet's; selon la distance
du milieu la lumièl"<l décrotl jusqu'aux demiers, pareillement la
sagesse; ceux qui sont au milieu ou au cellu'e de la société SOllt
dans la lumière de la sagesse; mais ceux qui sont dans les derniers
du Ciel ou dans les pél'iphél'ies SOD\ ceux qui sont dan~ l'omlJl'e de
la sagesse et qui sont simples; il en est de même à I"égard de.1'a-
moul' daDs les sociétés; les affecLions de l'amoUl' qui conslituent la
sagesse, et les usages des affections qui constituent la vie de ceux
qui sont dans ces sociétés, décl'oissent continuellement depuis le
milieu ou le cenu"ejnsqu'aux derniers ou aux pél'illhél'ies : ce son t
là les degrés continus, Mais les degrés discrets sont tout il fait dif-
fél'enls; ceux-ci vont, non [las dans la surface vel"S les cOtés alen-
tonr, mais du plus haut au plus bas; aussi SORl-iis appelés de-
grés descendants; ils sont discrets comme SOli L les ca uses efiicienles
el les eO'el3, qpi deviennent il leul' tOUl' efficiellts jusqu'à l'e1Ie. lIei::,

Slaite
DU DI'VIN IA:MOUR! 1.9
fcr~Lîl8 sout aussi entre; :euxcomroe la force plœuc.lriee,esl aU,x
orcespl'oduiles, qui deviennent à leur tour produetricesjusqu'à,la
dernière ob~se pr.oduile;:en uu mot, ce sonL desdegr~ ,de forma-
tion de l'uupar. l'aUlre'; ainsi;'Ùepuis le"pl'emier'otl,ile,sllpllème
jusqu'au dernier ou l'infime; dans lequel la ,formalwn .subsiste;
allSsi sonlr-ils.des 811tél'ieurs eL ,des ,iosléllieul's. œr les supél'Ïeùffs
el les inférieurs sont Ces degrés. 'Toutecréalionaété faill~(Jar ces
degrés, el toute pl'oduction est pal: eux, et pareiHement toute com-
position dans la llature du Monde,: car si tu développes ul1compos~
quelconque. tu verras que là l'un vient d'uu lIutre, jusqu'à- l,'ex-
trême. qui est le commun de tous; les ll'oiseieux Angéliques ont
été distingués. entl'C eux par de lOis degrés, c'est pOUl'quoi J'un est
au-dessus de 1'8ull'e ;.Jes intérieurs ùe l'homme, qui aPllal'tiennent
il son mental, ont aussi étédistiogués entre eux par de lels utlgrés;
pareillement dans' les Cieux des Anges et dans les intél'ieul'<i des
hommes, la' lumière qui est la sagesse, et la cbaleur qui csl l'~­
mour; pa-rcillemenL la lumière même qui est pt'océdee du Seigueur
comme soleil, et aussi la chaleur même qui plll' suile eD procède;
c'est pourquoi la lumière dans le troisième Ciel est si J'esplendis-
sante, el la lumière dans le second Ciel est d'ullo blan.cheul' si
éclalante, qu'eIles surpassent mille fois la lumière du midi dans le
Monde; pareillemenl la sagesse. carla lumière et hl sagesse dans
le Monde spirituel sont, dans un pareil degré de perrection; il Y a
donc de semblables degrés d'affectiùns, el comme il y en a .IOUI'
les affections, il y en a aussi pour les. usages, cal' les usages sont
les sujets des affections. ED outre, il faul' savoit' que daus toule
forme, tant spirituelle que naturelle. il y a des degl'és lanl discret.;
que coulinus; sans les degrés uiscrtlts. il n'y a pas en, elle d'inlé-
rieur qui constitue: la cause ou l'âme, et sans les degrés continus,
elle n'a pas d'extension 'ou d'apparence.
XII. Chaque usage lire sa vie du commun, et du c.()mmlIIt
influent les choses lléCeSHlil'es, utiLes et agréable(/. !i, la vie,
se/Oit III qualité de "usage et la qUlIlité de SOli {llTe('~ion. C'est
un arcane qui n'a pas enooreété'découvel't; il s'en manifeste, il est
vrai, quelque cbose dans le Monde, mais non dans une telle clarté.
qu'on puisse voi'l' que c'csl ainsi; en effet, dans le Monde, chaque
homme l'eçoit du COUlUlun les choses nécessail'es, utiles et agl'éa-

Slaite
20
bles II. la vie, selM l'eJroellenceet l'étendue de sonadminisll'alion,
Quelques-uns sont récompensés d'apFes les .communs, quelques '"
lIulressontenrichis d'après le commun; le commun est comme un
lac d'où coutent les l'écompenses, et d'où coulent les richasses; lès
usages et les exercices, qui appartiennent à l'aJfeclion. les ,détet'-
mlnent'et les produise!!!.; mais cependant on ne peut :pas en con-
clure qu'en eux-mêmes les usages soient ,tels, paroo que, dans le
Monde, tes méehauls sont quelquefois récompensés et ~nrichis de
même 'Que les bons, ceux qui ne remplissent point d'usagesj ou
même qui en fonL de mauvais, de même que ceux. qui en font de
bons; il en est autrement dans-le Monde spirituel, oilles usa.ges sont
mis à nu, et où il est découvert de quelle origine ils sont, et dalls
quel lieu ils sont dans l'homme spit'iluel, qui est le Seigneut' dans
le Ciel; Ill, chacun est ['écompensé selon l'e1Ilcacilé de l'usage. et
en même temps selon l'affection de l'usage; on n'y tolère aucun oi-
sif, point de rainéants qui coUl'ent çà et là. point de paresseulI: qui
se vantent des éllldes et des travaux des autres; mais chacun doit
être actif, courageux, empressé, et diligent dans sa fOllction et dans
son commerce, el chacun place l'honDeur et la 'récompense, Don au
pl'emier, mais au second ou au troisième l'ang, C'est d'apl'es oela
qu'lotluent chez en,,; les choses nécessail'es, utiles et agréables à la
vie; si elles influent du commun, c'est parce qu'Hsne les aoquiè~
rent pas comme dans le Monde, mais elles existent il l'inslant
même et sont données gratuitement par le Seigneur; tlcomme il
y a dans la Monde spiriLool une communioation et UDe extension de
toutes les pensées et de :toutes les affections, el que daos le Ciel III
communication al l'extension des affections de l'usage sont en l'aison
de leur qualité, et comme tous ceux qui sont dans les Cieux sont
affectés et l'éjouis par les usages. voilà pourquoi les choses néces-
snil'es, uliles et agréables à la vie renueDt et l'evlennent ,en abon-
dance dans le centre des usages de la vie, et comme fruils de l'usage
dans eelui qui fait l'usage. Les choses nécessaires Il la vie, qui sont
dOllnées gratuitement parle Seigneur, el qui el{isLent en un instunt.
sont la nourriture, le vêlement et l'habitation, lesquelles correspon-
dent absolument à l'usage dans lequel est l' AneA~ les choses utiles
sont celles qui servent à ce.'lII'ois el qui Illi procurent de la satisfac-
lion; ct;) sont en outre di/fer'ents objets sUI'la lable, SUI' les vêtemellts

Slaite
et dans la maiSOlt, objets douU., beauté est; en. ,raison. de, L'osll@le". et
la, splendeur mraison, de·sesaftèetions; les eboses,ag<l"éa.bles SQnt
celles que lui procureDt ses, rehrtiGns'avecsoo épouse~ !'leS amis~ &e8
conSociés; qui tous l'.inlent.et qu'jlchérit 11li .. méme;, cet amourj
qui est'muluel,1'J$ réciproque, vient' de toute' affeotion, de '11usege.
S'il 'Y" w de telles! choses dans le Ciel, o'est parce ,qu'il y en a de
llellesdBns l'buiDme;. car le CiEIoorrespond à toutes les choses de
IfholBme;. l'homme qui, esbdans l'ai'ecUon· de·I'us.ge,d'opr:ès }'o-
sogeoo 'pour l'usage, ,est. aussi le ,Ciel daos la forme la plus,petite;
il n?y s · pas dans j'bomme un seul membre,. ni dans, un membre
une seule partie qui ne tire du commun ses· besoins nu.tritifs. ses
piaisi1's;, Ill, le common pourvoit au besoin des parlies selon ro-
sage'; tout ce que 11une exige pour son, œuvre Y·Mt aUiré des par-
ties voiSInes, et par celles.ei aussi de leurs voisines. aiusi de la to-
talité'; et elle pareillement, communique du sien aux autres, selon
le besoin; il en ,est de mllme. dans l'bomm~ spirituel qui est le, Ciel.
paroequ'i1 en est de m6me dans le Seigneur. On voit par là que
cbaque usage esl représeotatif de IOUS les usages dans (oolle corps,
et qu'ainsi dans chaque usuge' il y a: une idée de J'uvivel'S, et d'a-
pt'ès cela une image de l'oomme; d'où il résulte que l'Ange do
Ciel est bommeselon l'usage, et, bien plus, que l'o53ge est homme-
Ange, s'U est permis ici .de s'exprimer spir'ituellement.
" XIII, Autant l'homme est dong l'amour de l'usage, au-
tant il est dans {'amour dll Seigneur. autant il l'aime et
aime le prochain. et est /tomme. D'après l'amour des usages
nous apprenons ce qui est entendu par aimer le Seigneur et aimer
le'prochain, et aussi ce qui esl entendu par être dans le Seigneur
et'être bomme; plU' aimer le Seigneur, il est enteudu faire des
usages d'a'prè.'I Lui et pour Lui.; par aimer le prodtain. il est en-
tendu. faire des usages pOUl' l'Église, pour la pull'ie, pour une so-
ciété humaine et pour le concitoyen; par être dans le Seigneur. il
est entendu être à l'usage; et par être homme, il est entendu faire
d'après le ScigneUl' des usages au prochain pour le Seigneor. Que
pltr aimer le Seigneur il saiL entendu faire des usages, d~après
Lui et pour Lui, c'est parce que tous les bons w;,ages ql:l6 l'homme
fait· viennent du Seigneur; les, bous·usages sont. :les. biens. el l'on
sait que les biens viennent du Seignenr; et aimer. c'e..;t faire, car

Slaite
22 DU DtVIlNi AMOUR,
ce que \'bQmme'«ime, ,il le fail;: pél'80Due ne' peuL IIi mer le Sei...
g.neur aulremcnt,'clIr les usages;' qui sonl deshiens, v ieou8fl 1du
Seigneur, et pMI'snite'sont1des"Divins,: et bien plus sont, le 86i-
gneurLùi.;.l\Iéme chez l'bomme;'cc'sont là les choses que le Sei~
gneU1"i>eoi'aln~er;.:ii: nel'entêrreconjoiot 'l1ar amonr,lIancnn dBjl
hommes si éain'est par,ses,D!yilJls, pal'iconséq,lIeut il ne peu~donnel'
autrement·à l'bdml\.)e III faculté ,de L'airileq ca\11'bomme'oe;peut
de soi"tilémeaÎl'Rer le Seignenr; e'ùSt le'Seignenr ,Lui-Mêmeq,ui
l'attire, el Se te: I('olljoinl ;c'estpoLlrqnoi.aimer le Seigneur comme
une personne,el non· les usages;· c'est L'aimer de soi-même,ce
qui n'est pliS aimer, Celui qui fait Jesusages .ou les biens: par le
Seigneur, faiL3ussi les :usages 'el les bieus poUI1 Je Seigneur :. cela
peut éll'e ilItlstl'é pa'rl~amour'cêtesle' daris lequel sont les Anges.dll
troisIème 'Ciel; ces Anges sont dans' l'amour eDvers le .Seigneur
pl os que les, An'gel'des 'autres Cieux; les uns et les antres savent
qu'aimer le Seigneor o'estpas aulre chose que faire les biens qui
sont des usuges·; ils ,disent que les usages.sool le Seigneurche1;
eux; par ùsages· ils entendent les: usages et 'Ies hiens du ministère,
de 'l'adminislr.at'iGn, de la fonction,: tant chez les pl'èlrell eUes ma",
gistralsqueeher.les commerçants ct cheZ les on",rier.;;, les bieosqui
ne déeoulènt pas de leurs enlplol'\; ils lesno.mment anmônes, bieu.;,
failS el gl'atuHés, et non pas usages; Que par aimer leprochaiJJ.~
ihoit etiteildtl faire des nsage.~ ,po III' l'I~gl ise;pbur la' fiall'iè; 'pbur
une sociéléel pour' le concitoyen, c'est parce que -ceux~là sonl le
pl'ochliin duns le senl: 11II'ge et dans le sens st riel ; eux non plus
ne peuvent èU-e aimés autrement que par des l1sages qui !!ppar...
tiennent à l'emploi de ebaclII1; le prêtre aime l'Église, .la 'patrict'
une société el le' concitoyen , ainsi le pl'Oebain, 51il enseigne etlGonl-'
duit se~ auditeùrspar zèle'pour leUl' sitlul. L'adrninisll!~lClilr·pl'Îp.,.
ciral el MUX qui, sout ~ous ses ordfe.~ 'llÎmenl l'f~glise .. ,la rwie.
Ulle 'sOlliétéel le coneitoyp.lI, ainsi"le IIroèhain" s'ils, remllli!';Sent
lelll"s foUClions pal' zèIe'poilr"le bien comrnllr; Le~ juges.'si c'est
par zèle ,pour la justice ;:Ie.q négociants, si c'e!;(pnr un zèle de: sin;"
('érité;, les ouV'riers: si'i:l'èstpar droilure i les domestiquBS; si',c'esll
pal' Ihhlliléfel aiRsi des,i:lufres::lorsque chez Ie.<; un!; el tJlez ,les
autres il· ya fidéliléj"dl'oil urel's!ncérité; justiee,etzèle, il y a amaùi
tle ces uSligesd'lIprè.'I' Ir SeigneUl;~ f':i (j'aprè.<: Lui il y ft 'l'tl elix

Slaite
DU DIVIN' 'AMOUR. 2S
amour dll prochain, dans Je sens large et dans le seD$ MI'iet, ur qUi
cst-œ qui, étanlde cœlirfidèle.. droit, sincère, jUste;'o'a_ pas l'É-
glise, la 'palrie el le c:oncitoyeli1Maiotenant,"d'après"cesconsidé-
ra lions, onvoil,que' par aimer le SeiS'DWr :il al entendu. ftlirè des
usages a quo (qui vieonent de la source) ,; qu.eparalmer -lé 'pro-
chain-.il est entendu fairedes ,gsages ad queWJ (qui retourrreot-li la
soorce}; ,et que propter quem (pour qui),Il'esl pour leprodlain,
pour l'usage el pour le Seigoeur; eJ. qu'aiosi l'amour retourne Il
.Celuimême de qui il procède, ~t gue lout amour a qtLQ,[etonro8
1!DL-!:amour ad quem à l'amour a quo; ce, I·elour coustilue sou
l'éciproque; el, l'amour va el reviellt continiJel1e~ont par des faiL...
qui sOn.t 'desusagcs; car ,aimer, c'est faire; en 'effet, si l'amour oe
de\;ient un [ail;1I ceSse d'êlre amour; car le fait, est l'effet cae sa
_. - . il existe. Autant l'homme elSt ,dans {'a-
00, et c'est ce enJluoi
mour de (usage, Qlltant il est dalu le Seigneur: c'est paree
qu'il esl aulaot dans l'Église etuulaol dans le Ciel, et que l'ÉgliSe
et' le Ciel sont Tlar le Seigneur comme un, seul, homme, :dont les
formes, qil'Oll nomme org~niques surill'iellres el inrérieures, et
aussi 'intérieures et extérieures, soot :constituées par tous Ceux qui
aiment les lisages en les faisant; el les lisages eux-nièmes compo-
sent cet homme, parce que c'est un homme spirituel qui est c:ou-
slÏlué non par les personnes, mais par les ,usages qu'elles font;
toujours est.il que la sont tous ceux qui l't'ÇOiveot du Seigneur l'a-
mour des usages, et ce sont ceux ,qui :Ies font. pour le prochaio,
roUI' les lI'sages et pour le Seigncur; 'e,t comme cet homme est le
Divin procédant du Seigneur, et que le Di\'in :procédant est le Sei-
gneur.<Jans j'Église el dans le Ciel, il s'cnsuit qu'eux tous sont dans
le Seigneur. Si cellx-l" sont homme, c',e st parce que toul ·usage
qui ~rt dequelfjllemaniëre' ao 'hieu commun ou puhlic est. un
homme beau et:parfait selon la qualité de l'usage et en même temps
selon la 'qllalité de son affection '; cela vient de ce que, dllos ebaeoDe
t1eschO>oes qui sont dans le corps humain, il y a d'arrès$OO-usage
l'idée_1 lout; car chaque chose y regarde le tout comme soo ex
quo (ce dont elle pl'Ocède), el le tout la regarde en soi comme son
per quod (ee par quoi il s'agit) ; d'après' cette idée du tOutdaus
chacuue des choses, il ya que cbaque;nsage y est homme, tant -dans
les petites parlies que dans les grandes, el que la forme organique

Slaite
2â OU DiVIN- :A'MOUR,
est dans la pal1.ie cornille dans la totalité; bien plus. les pari ie.'1 de
parties, qW sont int6rjeures. sont hommes pltls que les composées,
parce que Ioule perfection devient plus grande "crs les inlérieurs:
car toutes les formes organiques, dans l'homme, ont été composo'es
d'après des formes intérieures, et celles-ci d'après des formes en-
core plus intérienfes, jusqu'aux intimes, par lesquelles existe la
commonication avec toote affection et toule pensée- du menlal de
l'homme; an elfel, le menlal de l'homme dans cbacune de ses
choses s'étend dons tout ce qui aPllol"tient à son COrJIS; son excur-
sion ost dans toules les choses du corps, car il esl la forme même
de la ,'ie : s'it n'y avait pas un corp!' pour la menlal, l'homme ne
serait ni Dn mental, Di un homme; c'est de là que la décision ct
l'assentimenl de la volonté de l'homme sont déterminé,; à ,'in-
stant, el produisent el déterminent les ar:.l().~, absolumenl comme si
la pensée elle-même et la volonté elaiént 011 eux et non :1U-de,;sIL<;
d'eux, Que par son usage chacun des plus pelits degrés dans
l'homme soit homme, C'C1't ce qui ne lomhe pa,; dans l"idt'e natu-
relle, comme celn Iambe dans l'idée t;pirituelle; dans l'idée spiri-
tuelle, l'homme n'est pas une personne, mais il egt un u!l."lge; car
l'idée spirituelle c.~l sans l'idée cie la personne, cornille elle est sans
l'idée de la matière, de l'egpace el du temps; c'est pourquoi, lors-
qu'un Ange en voit on aulre dans le Ciel, il le ,"oit, il la vét'ilé,
comme homme, mais il pense il lui comme U!'nge; el même l'Ange
pu,r la face apparalL selon l'usage dans lequel il est, et son affection
fail la vie de sa face; d'après ces explir~'tions, on penL voir que
chaque usago bon est en forme \ln homme,
XIV. Ceux qui s'aiment pal',dessus toutes "hoses, rt qui
aimeut le 1nonde "ommo eux-1nl'mes. ne .•ont 1/. homme.•, ni
Mil.' le Seigneur. Cenx qlli s'aiment eL aiment le monde peuvent
.oome faire de bons usages, et il>; en font lIussi; mais. chez enx,
Ie.~ affections de l'usage ne sont \las honnp_~, car elles "iennent
d'eux-mèlPc.~ el non du Seigneur. et ellM SOlll pour eux-mêmes
et non pOUl' le prochain; ils clisenl. il .'st vrai, eL ils per;:.ua-
tlenl qu'clics sont flOur le prochain, l'nlendu dans le sens large
et dmls le sens sll"Ïel, c'est-il,dire, pour l'Église, pOli l' la pall'ie.
poor uue sociét.é el ponr les concitoyens; quelques-uns même osenl
diro qu'ell('g sont flOUI' Dieu, p~rce ql1'iI~ onl agi d'après ses rom-

Slaite
OU DIVIN AMOUR.
malldemenLs dans la Parole, el aussi qu'elles viennenl de Dillu,
parce que ce sont des biens, et que loul bien est de Dieu, lorsqce
cependanl les usages qu'ils foot soot pour eux-mêmes parce qu'ils
viennent d'eux-mêmes, et pour le procbain afio qu'ils rC\';ennent
sur eux-mêmes; ils saut connus et distingoés de ceux llui rOll! les
US<Iges d'après le Seigneur Jlour le prochain, eoleudn dans le sens
lurge et dans le seus strict, en ce que dans chaaue c1.ose ils se COll~
sidèrent eux et le mOlide, eo ce' qll'i!s !liment la réputatioo pour
différentes Hos, qui sont des usages d'aill'ès eux-mémes; ils n'ollt
mOOle de l'affection pour les usages qu'auillot qu'ils se voient dan,
ces usages eux el ce qui leur Ilpp8J'tient; Cil oulre, leUl's !Iloisirs
SOIlI IOUS des plaisirs du corps, el ils rechercheDl teux qui viennent
du monde; on peut ,'oÏl' quels ils sont par cette comparaison: Eux-
mêmes sonl la tilte; le monde est le corps; l'Eglise, la patrie, les
(
conCitoyens, sont les planles des pieds'; et Dieu est la chaussure;
mais pour cenx qui aimenlles uSII'ges d'après l'amour des usages, le
Seigneur est la tête; l'Église. la paIrie, les concitoyens, qui consti-
luent le prochain, sonlle torps jusqu'uux geilolri; le monde, ce sont
les pieds depuis les genoul> jusqu'aux plantes, el eux-mernes ·sont
es plDutes des pieds convenablement chaussées; par là nn voit que
les UliS soot absolument il l'invcrse des autres, et qlI'il Il'y li rien
de l'homme en' ceux qui font des usages d'après eUX-Oléines ou
d'u\.rès l'amour de soi, 11 ya deux origines de tous les amours et
de loures les affections; l'une "ieOldo·Soleil du'Ciel, qui est· le pur
amour; l'autre, du soleil du Moude, qui est pur feu. Ceux qui Li-
rent du Soleil du Ciel l'amour sont spirituels et "ivaats. et le Set-
lweul' les élève au-dessus de leur propre; mais ceux qui tirent dll
soleil du Monde l'amour sont nuturelset morLs, et se plongent
d'eu~-méllles dans leur propl'e, d'où Il résulte qu'ils yoient la na-
ture senle dans Lous les objets de la vue; et, s'ils reconnaissent
Dieu. c'est de bouchc et non de cœur; ce sont eux qui sont enten-
dns dans la Parole par les adorateul's du soleil, de la lune et de
toute l'armée ùes cieux; il" opparllissem, il est \'l'ai, comme des
hommes dans le Monde spirituel. mais comme des monstres I!. la
lumière du Ciel: et leul' vie leur p:lrult il eu~ comme la vie, mais
aux i\lIges commp. la mort; parmi eus, il en est plu:>ieurs qui ont
"te consÎrlérés com me érudits dans le Monde; et, ce qui DI'O t.,ès-
3.

Slaite
26 DU DIVIN AMOUR,
souvent élonné, ils se cl'oienL sages. parce qu'ils aUl'ilJOenl tout il
la nalure et il la prudence, et ils regardent les autres comme des
silDples,
XV. L'homme n'est pas d'un mentai saill. si ['Iuage n'est
pas son affection ou son occupation, II y a en l'homme une
pensée externe,-el il y a en lui une pensée, interne; l'homme est
dans la pensée externe lorsqu'il est en société, soit qu'alors il
écoute, soit qu'il parle, soit qu'il enseigne, soit qu'il agisse, el
aussi lorsqu'il écrit; mais le men:al est dans la pensée interne lors-
qu'il est à la maison et qu'il replace dans son affection intérieul'e
les questions trailées; celle pensoo de son espril est la pensée propre
en soi, tandis que la précédente est la pensée propre de son esprit
dans le corps; elles restent l'nne et l'autre chez l'homme après la
mort, et alors on ne sait lIas quel esl l'homme, avant que sa pensée
extel"De lui SOil enle\"ée; car alors la pensée parle et agit d'Il près
son affection, L'homme qui est d'un menlal sain verra et entendra
alors des choses merveilleuses; il entendra et verra que beaucoup
.le ceux qui, dans le Monde, ont pal'Ié avec sagesse, préché avec
capacité, cnseigné avec érudition, écrit avec savoÏl', et agi même
avec prudence, dès que l'externe de lenr mental est enlevé, pensent,
parlent et agissent a\'ec extravagance comme les maniaques:dans
le Monde; et, ce qui est étonnant, i1s,se croient alors plus sages
que les autres. Mais pour qu'ils ne restent pas longtemps dans l'ex-
travagance, ils sont remis de \.emps à autre daus les externes, et
par ce moyen dans la vie civile et morale dans laqnelle ils ont étt!
dans le Moode: quand, dans les sociétés où ils sont et dans le
Ciel, le souvenir de leurs folies leur est donné, ils voient aussi eux-
mêmes Ilt a\'ouent qu'ils ont parlé avec extravagance et agi avec
folie; mais toujours est-il qu'aussitôt. qu'ils sont remis dans leurs
intérieurs ou dans les propl'es de leur esprit, ils déraisonnent
comme précédemment; ils ont plusieurs folies qui reviennent il
ceci: Ils veulent dominer, voler, commellre adultère, hlasphémer,
faire du mal, mépriser l'ilonnête, le juste, le- sincère, et tout \Tai et
tout bien de l'Église el du Ciel, les rejeter et s'en moquer; et, ce
qui est encore plus étonnant, ils aiment cet état de leur esprit; en
elfet, on en a éprouvé plusieurs JlOur savoir s'ils I}référaient penser
sainement ou follement, el l'on a découvert qu'ils préféraif'nl pf'n-

Slaite
DU DIVIN AMOUR, 27
~r follelllenl; on a aussi dé,'oilé la cause d'lin lei étal, c'est qu'ils
s'<!~ieDt aimés et avaienl aimé le monde par-dessus toutes chosl'_~,
c'cst qu'ils ne s'étaient a/lpliqués aux usages que pour l'honneur
et le lucre, el qu'ils avaient prCCéré les plaisirs du corps aux plai-
sirs de l'âme; ils avaient été dans I.e Monde d'un tel carsGtère,
que jamais ils n'avaient pensé~aiDemenl, si ce n'est ·pemJaDI qu'ils
se trouvaient en société avec des hommes; le !'lul soulagement qui
IIUisse étre donné à leur folie, c'est de les envoyel' en enfer pour y
faire des Iravau" sous la direction d'un juge; taDt qu'ils sont occu-
pé.~ il travailler, ils ne dél'aisonnent pas, car les travaux dotit ils
s'occupent les tiennent comme en prison et dans des liens polir
qu'ils ne se jettent pas dans les délires de leurs cupidités; là, il~
travaillent pOlir la nourriture. le vélement el le lit. ainsi malgré
cux p"r nécessité, et non librement par affection, Au contraire,
tous ceux qui. ùans le Monde, ont aimé les uSRges, et les ont fRits
par amotlr des usages, pensent sainement dans leur esprit, et leur
e811ril pense sainement dans le corps, CAr celle pensétl Int4!rienre
est aussi la pensoo extérieure, · etl~ langage est par cef.le-ei d'tl('lr~
celle-la, ct aussi leur IIction; 1'3m~cl ion de l'usR!,'ll a retenu en plie
leur mental, et Ile pel'mN pas l'Ju'ils s'ahandonnent il des frivolilé.~,
à dllS choses lascives et d~sbonlletf'.s, à ' des exlrdvagances el à dcs
l'USes. ni qu'Ils soient ItlS jouets de diverses cr.om'oitises; eCale-la
oprès la 1110rt deviennent semblables; letlr~ mentais sont en eux-
IDernes ang;;liques. et lorsque la pensée extérieure est 6nle\'ée; il~
deviennent spirituels et Aages, el sonl ainsi des récipient!! de la
sagjlSSQ céleste qui pl'oeMe do &ligneUl', Maintenant, d'apl'ès. "-es
considérations, il est évident ql\c l'bonrme n'cst pas d'un melllni
sain, si l'us.'lgc n'cst pas sun afrection ou son occupation,
X VI. TOllt IWl1ulIe t'lit lUI(' affection, t't il!1 " nl/tl/nl d 'nf-
fectiolls dir'er,<es qu'il y a d'hom,neM qlli .'Ollt 1>",' l'l "u'il .'I
en a '1l1i 1Iailron{ ,i r!tc""ÎI,' , On peUL pl'iocipalemcnt le nlir par
les Anges du Ciel et l'al' les J'~~prils de l'enfer, qui t<:lUS sont dtc~
affections; les Espl'its de l'enfer. 11('$ affections 0I""\'<li""8 qui Sill1t
des convoitises; ct les Anges du Ciel., des aJlceLion!< h()n"t'~, Si
toul honunc est Ull(: alfcc:liou, c·c.st parce Que sa \'le est :tn),HUO, el
Que ce sont les ClIlllill.lIations et les dél·i\'ations dt: 1'1I11l0Ur qui
sont appelées alrections; c'est {.otlrquoi le.." affections en t>l!es-

Slaite
28 DU DIVIN AMOUR.
mtmes sontnussides amours. mais des &meUrS subordonnés à l'a-
mour commun. comme il: leur maUre ou il: leor chef; aiosi, pui'sque
la vie elle-meJDe est amour. il s'ensuit que toutes et chacune des
choses da la vie sout des affections, et qua par conséquent l'homme .
lui-méme est une affeotion. Qu'il en soit ainsi, la plupart des hom-
mes dans le Monde-s'en étonneront; qu'ils s'eD étonneront, il m'a
élé dOQué ùole savoir de k boucbe de tous ceux qui viennent du
Monde naturel dans le Monde spirituel; je c'en ai pas encore
trouvé ;·u n seul qu.i sm qu'il erail 8ne affection; bien plas, il yen
avait peu.qlli susseot ce que c'était qu'une affeclioo; et qnand je di-
gais que l'a/fection était l'amoordans sa cominuité el daDS sa déri-
vation. ili. demandaient ce qlJt o'était que l'amour, disant que 1'1.-
mOllE est dans la nature des choses, parcef[1J'i1s perçoivent ca que
o'est qll& la pensoo, niais noa te qwe «fast que l'affection, par la tai-
souque cello-ci, persoune ne la perçoit Binsi; ils disaient en avoir
eOllllai~BCb pu famout d'on fiam Bvanl le mariage, par ~'amour
d'une.mère eovel;:! son eorant, ct un peu aùssl par l'amour Q'un·père,
IoJ'SQDe oc.u.-eÎ embrassent leur· Daneée 00 leur euflult 1 quelquas-
uns même au.lielld'Ufie·fiauoée parlèrent c1'unn·COurtiMlle l alors le
leUl' di.s que la penséa n.'esLabsolumeot l'i8l1 par elle-même,- mais
qu'die esl ·quelque chose par l'all'ec:tioB qui appurlient à l'amour
de. la vic de. l'nomme, puce que la pensée existe d'après \'atree-
ti~, 00111010 111 nnose formée, eJr.lstc d'!tprès cell& qui l'a formée, et
que si l'on pOrçoilla pensée ct oool'atfeclfl)O, c'est parce que 1'00
perçoilla dlOS8 f&rm4e. et noa eelle' qm, forme, de meme que' l'on
perçoit Ilr IlOrps: pal' ses sens el mm l'ème; am tomme ils a ,aleot été
étoonés de ee que je leur avais dit. ils en furent inslrnits de' nouveau
par plu~ieors eXpél'iences:; pal' elleœple, que toules les cbose!\ de
la· pensée vieonen[.de l'alfectiolt,et sout solon l'alJ6clioll'; qu'ils ne
pouvaient pensa' sans elie, ni en 'upposiUou Me<! elle: que cbacun
est Iel qu'est son :aJfecr.ion. et tjue c'asl poor oela-que loos sont
8nminés d'a,près leur affacLionjet que personne Ile l'est d'après
son langage; ou le Iaugage proeèdede la pensée de l'affeotion ex-
terne, qui consiste en ce que l'on veut favoriser, plaire; eUe loué,
passel' pour homme civil, 'moral et sage, et ces cl •.mes poOl' les lius
de l'alfeclioo interne, dont elleS; soot les moyens; mais toujours esl-
il que par le SOli du langage, à moins qu'il ne s'agisse d'un hypo-

Slait~
DU DIVIN AMOUR,
crite consommé, l'alfection elle-même esl enlendu~ car le langage
des mots appartient il la pensée, el le son du langage appartient à
l'alfeclioo; c'est pourquoi il leur fut dit que, de même qu'il n'y a
pas de langage sans un 500, de même il Ile peut pas y avolr,4e pen-
sée ~ans une atfee1ion, et qu'il est éllident, d'apl'ès ce~a, que rû-
feelion est le tout de la pensée, comme le son est le 10ut du lan-
gage, car le langage est seulement l'arliculatiOl" du son. Pal" là
ils furem instrnits que l'homIDe n'est absolumeot qu'une affection,
et ensuite par cela même ils apprirent que tout le Ciel et toul t'en-
fer ont été distingués comme cm l'oyaurnes. en proyinceset en 50-
ciéles. selon les dilférenees génériques et spéeifiques des alfections,
el nullement selon quelques dilfâ'enees des peus4es. et /fus le Sei-
gneur Seul connalt les affections. Il suit de là que les vl!'riétes &t
les différences des affections sout in{jaies, eL qu'il 1- f t a amant qœ
d'bommes qui sont nés et qui aatarant à ~mité.
XVII. La viII éternelle 68t à.l' Mil/mie ulOIt _ affection dd
l'tUage. Puisque l'alfeetion est .'bl)JDms lui-même, et que l'usage
est l'elfet et Yœuvre de Talfection, et est comme le dI.mp ou le lieu
de SOD exercice, et puisqa'i1 n'est pas donné d'alfecti_salJ$soQ su-
jet. el que même elle périt, il f t résulte qu'il D'y a plIS d'aft'ec:lion
de la vie de l'bomme sans rosage; et puisque l'affection et l'usage
fOM un, il en ,ésuHe que l'homme, qui est one alfec.lion. est re-
conou tet qa!.' est par l'osage. ditIlcilement et peu daM le MORde
naturel, mais clairemenl el oomplètelDeel.daœ le Monde spirituel;
c'est nue conséquence de la. ebakor el de la lumière .ôuCiel, car
le spirituel le mel à déeo&verlloi el: chacune tles choses qtIi lui ap-
pal'lienneat. puce que dans, son essence le sprnuet eflL diviaamOllr
et divine sasesse. et dans 50_ apparence. ebalclD' do Cieh et hil-
mière du Ciel; cette chelew eL cette lumière déyoiicot lesaffecLions
des usages, comme la chaleur du soleil da Monde. dévoile _ eOjels
de la terre paF les odeurs et par les sav~urs .. e, COrD1D6 la Pamitre
dg, seleil dn Mollde les dévoile, par les couleurs et par les ùiverses
distillctions de. kltRière et d'ombre. Si la vie éterAeMe est; à, chaque
homme selon son ai"eelion de .~~e·, d'est parce que l'affection
est l'homme lu~mme, et qne de là lielle est 1'.lfeeliH, tel est
l'bemme; ma:is l'affection de l'llSIIgt! est en gén4ra1 de deu:t gen-
res; il Y a l'affection spil'ituelle de l'usa<<e, et ir y It l'affection na-

Slaite
30 DU DIYIN AMOUR.
turelle de l'usage; elles sont semblables l'une et l'autre dans la
fOl'me ex terne, mais elles sont lout à fa il dissemblables dans la
forme Interne; c'est pour cela qu'elles ne sont pas distinguées par
le;; hommes dans le Monde, mais elles le sont très-bien par les
Anges dans le Giel; elles sont, en elfel, entièrement opposées l'une
li l'oull'e; car l'aD'ection spirituelle de l'usage donne li l'bomme le
Ciel, umdis que l'alrection naturelle de l'usage, sans l'affecliunspi~
rituelle" donne l'enfer; en effet, 1"lIfeetion naturelle de l'usage est
seulement pour les honneurs elies prollts,ainsi pour soi-même et
pour le monde comme fios, tandis quel'alfection spirituelle de l'li-
sage esl poor la gloire de Dieu et' poor ses usages, ainsi pour le
Seigneur et pour le prochain comme lins. Il y a, en effet, dans le
Monde des bommes qui remplissenlleurs fonclions el leurs emplois
avec application, travail el ardeur; ùes magistnls, des gouver-
ueurs, des officiers, en les exerçant avec diligence et habileté; des
prêtres. des ministres, en prechant avec al'deur comme si c'était
JlaI" zèle; des hommes de lettres. en écrivant des livres remplis de
piété, de doctrine eL d'érudilion 1 el d'autres en agissant d'une ma-
nière semblable; el par là aussi, ils rendent de signalés usages à
l'Église. à la paIrie, à la société et au concitoyen; et cependant
plusieurs d'enll'e eù~ fonl cela d'après la seule affection naturelle,
c'est-a-dire, pour eux..memes afin d'et.'e honorés et d'elre élevés
en dignités, ou pour le monde afin d'en tirer "du profit et de s'en-
richir; ces fins, chez quelques-uns d'eux, enflamment tellement
leur alfection à faire des usages, qu'ils en font parfois de plus émi-
nents que ceux qui sont dans l'affection spirituelle de l'usage; j'ai
parlé, après leur mort, lorsqu'ils étaient devenus des Esprits, avec
plusieurs de ceux qui avaient été dans ce genre d'alreclion de l'u-
sage; ils réclamaient alors le Ciel ell l'Bison deleut' inérite;mais
comme ils avaient fait des usages d'après la seule affection natu-
relle. ainsi pour eux-memes el pour le monde, et non poUl' Dieu
ni pour le prochain, ils reçurent une réponse semblable à celle
qu'on trouve dans Matthien': " Plusittùrs' me diront Cil ce jour-
/,} : Seigneur! S l'z'gneltr! par ton Non. n' llVon8-ttoU$ pas pro-
pltétisé? et par tOll Nom pt'avons-nous pas cJuusé des démons?
et 1'11 ton Nom beaucoup d'actes dl' puissallce n'avons-nous
ptl,' (aits? 11,1 aù' a/or,. je lelll' dirai: JI' Ill' ,.ais d' où ~'Oll,' Il,",s li

Slaite
,p-

DU DIVIN AMOUR. 3t
"etirez-volU de Moi, vous tous, ouvriers a'iniquiU. IJ - VII.
22, 23. - Et dans Luc: u A.lors vous commencerez à dirtl :
Noult OV07l8 m4ngé devant toi, et nOll8 avons bll, el da.ru n~
places tr,t QIf enseigné; mais il dira: Je vous dis, je ne mi.
d'ou vouS 'ete., retirez-volts de Moi, vous tous, ouvriers d'i-
niquitfl. " - XllI. 26, 27. - On les examlria aussI pour savoir
quels hommes ils avaient été dans le Monde, et l'on découvrit que
leurs intérieurs étaient pleins de convoitises et de maux condensés,
lesquels, chez quelques-uns, apparurent couleUi' de feu d'oprès
l'amoùr de soi; chez d'autres, livides d'après l'amour du monde;
chez d'autres, sombres d'après le rejet des spirituels; eL toulefois
les ex térieurs apparaissaient d'une couleur de neige et de pourpre
d'après les usages dans la rorme externe. On vit par là que, hlen
qu'ils eussent fait des usages, cependant ils n'avalent pensé en
eux-mêmes qu'à la réputation pour obtenir des honneurs et des
proOts, et que de la vellait la forme qu'avall prise leur esprit, 000-
seulement en sol mais enCore par sa vie; et que les bonnes actions
avaient été seulement, ou des apparences, pour Ile pas se montrer
tels qu'ils étaient, ou seulement des moyens pour arrÏ\'er aux hon-
neurs et aux richesses qui étalent leurs nns; ces choses concel'nent
l'affection naturelle des usages, Mais l'all'ection spirituelle de l'u-
sage est Interne et en même temps ellterne, et autant elle est ex-
teme ou naturelle, autaut aussi elle est spirituelle, car [e spirituel
InRue daos [e naturel el le dispose à [a correspondance, pal'consé-
quent à l'iustal' de soi; touterols, comme on ignoreahsolumenl dans
le Monde ce que c'est que l'alrection spirituelle de l'usage, el en
quoi elle est distinguée de l'affection naturelle, parce qu'elles pa-
raissent semblables dall~ la forme externe, il sera dit comment 011
acquierll'atrectioll spirituelle; elle De s'acquiert pas par la foi seule,
qui est la foi séparée d'avec la charlUS, car celle foi est seulement
une foi cogitative sans l'actuel en elle; el coinme elle a élé séparée
d'avec la charilé, elle a aussi été séparée d'avec l'affection, qui est
l'homme même; c'est pourquoi, apres la mort, elle se dissipe même
comme quelque chose d'aérien; mais on acquiert l'affection spiri-
tuelle en fuyant les maux parce qu'ils sonl des péchés, ce qui se
Calt pal' un combat confl'e eux; les maux que ,'homme doit fuil'
sont tous écrits dans le Décalogue; autant l'bomme comhat conlre

Slaite
"

, 1

DU IUVIN AMOUR.
~m3ux, qui sont les péch~, autanL il d~vient affection spiri-
tuelle, etainsid~apr~ la vie spirituelle il rait des usages; par le
combat cOIl~re lesmaux sout 4i~sip~e~ ces chostl\ll qQi ob:>ède.pl,~es
inlérieur~. I~uel,\~ •. çomroe ila été dit cÎ"!lcssuS,.l/PPllra!SSellt
chez J~s uns <:oul~ur ~e, feu, /lIIez. d'atHees sQmhl'cs, e~ cl1~ d';I1,1-
tres, livides; !!t ainsi e$~ oU\'\lrt lion mental SP!l'jLu,el, par lçquellr:l
Seigneur ,entre PilllS l\l,~enll\l I1nlurel de l'ho,mnle., et le pispoS!l
11 f"ire~es USA~es spÏl'itu~l~ qui l)~r"issellt LQutl;lroi.s commllnut.u_
reis; c'es.t à cel1x-ci, clnoo aux, '1utl'es. qUe,le Seigoeur pellt.ac-
corder de :L'aimer par.,-qessus \9ullls choses. et d'\li~er Li!' rrpc,haio
r1:;omme eux-même~. Si l'hoIl1Pl.~, PAr Je COmlwl conlrllies llJa.!lll
comme péchés, s'est ;lcquis qU,elgue spir!~uel d,lOS le ~onde. qllel-
que faible que soit c~ ~(liriluel, il est s,a~vé, et ses usages croi:>sent
dans la suite comwe le grllin de sénel'é qui d~vieql un arbre, selon
les paroies du Seigt;teur.
. dans M~t\\Iijl.u, -. .. . XIU. ~2, Mill'C, IV.
0.3:1,32. Luc, Xlll.18, 19.
XVIII. Lu volonté de l'hom1~lC est son affection. C'est parce
que la volonté de l'h9.mme esLle réceptacle d~ S90 IIPlour, et l'en-
tendetpent là réceptacle de Sa sagesse, et qUe ce qui est le récep-
tacle de l'amour est aussi le réceptacle de toutes I~affections,
parce que les affections sont seulement les eontinua,tions el les d,t,S-
l'ivations de l'amour, comme il a été 'lit ci,dessus; il est diL le ré-
ceptacle de l'amour, pill'ce que l'amour ne peut êtl'e dO"l\éc~ez
l'homme que dans une rorme récipiente, qu~ ~oit I\l,lhstanlie!le; Sal1S
elle, l'amoul' n'affecterait PlIS, il ret(lUl"llerai~, el sel'ait par cela
même comrpe ne qemeurallL pa!;; la forme . même qui
' , . le l'ec.Qi,Lpeu'
aussi être décrite, mais ce n'~,t' pas ici le Iieu,;. de là vien.1 que la
volonté est dite le réceptacle de' l'amour •. Que la vol\)Dté \ll?)l le
tout cie l'homme et dans toutes les choses qui le co.~ti.tueqt., et
qu'elle sail ainsi l'homme lui-mêrpc, de même que l'ulDOUl' <,IlIlIs
son complexe est homme 1 c'est ce qui va deveni.r évident: AI,l su-
jet de tout ce qui app,lrtient à son i1mour ou à son affecli\)n., e~
même de ce qui appartient à s.a vie, l'qomme dit qu'il l'cul i Par
exemple, qu'il yeut agir, qu'il veut parler, qu'il ",eDlpenser, qu'il
veut percevoir ; dans touLes ~s choses il y a la volonté, et si elle
n'yétait pas, il n'agirait pas, ne parlel'3il pas, n~ pensel'a,iL pas,
ne perce\Tait pas; hien plufi, si elfe n'était pas dans le!' singuliers
,

'~
SI ai .
r
QU PIVIN .ANOU",. 33
et les très-si!lguUe~ de ces clloses. elles. ~raieu~ ~ \',ll$talll;
car la volonté es~ en elles comme la vie ou l'âme est4\\ns'e' corps
et d\lns chacqne de Ses parties: 011 peut dire aussi aÎlJler au lieu
de vouloir; par el(elJlple, qQ:'on aime faire, parler, pel)!;!\l':. perce~
voir; pareillement •• a.ll sujet des sens e)tlern<;5 du cprps, ;pn "it
qu'oll.lIe!:!t roir,. qll'.oll.veut entendre, q,,'OIl veut manger. ~Jre et
savo.urel'; qq'.ou veu,twQrer, q~'pn veu~ mareber, çonve~ser. jouer,
e.~ ainsi liu reste; d3t)S cbaculle Ile. J:eS choses la volollt~.est en~'1re
l:jlgeDt, ~r si eUe élaitretir~, il y liu.rait il. l'installt lirrêt, et (\'est
aussi Par la ~()Iql!té qu'elles ce5Sel1t, .Quilla volonté liqi~ l'amo~
de l'homme dans !,Ine for.:qe, on le voit çlllirem,ellt en ce qJle tout
plaisir, tout agrément, tout charme, tout bonheur, toute bé.atillllle.
cl10ses qui ,appartiennent aussi à l'amour, sont' de même s~ndes et
perçues; qu'elles appartiennent aussi à la \'olonté. cela 6$1 évident,
car tout ce qlli es. plaisir, ;lgrément, cl;!a,me, honheuret hé;ltitude,
l'h0o:Jme le veut al,lssi, et même en en {larlant U dit qu'il veut;
l'hD.mme parle de même du pien eL du vrl/oi, car ce qu'il ain:\e, il
l'appelle bien et le fait par conséquen\ chose de sa volonté; et ce
qui conlirme le bien de SDn amoul' DU, de sa V01DIIlé, il l'appelle
vrai, et il l'aime aussi el veut le penser et en parler. Au sujet même
de tuut ce qu'il sDuhaite, ambitionne, désire, appète, cherche, et
de tDU~ ce à quoi il tend, l'hDmllle dit qu'il veut, parce que tQut
cela appartient à SDn: amoul'; ea . . il veut ce ql.\'i1 sQuhl\lte, parce
qu'il l'aime; il veut ce qu'i~ amhilioQJle et d$i~e,p;lrC(! q\l'i! l'ai-
me; il veut ce qu'il appète et cberche, parce qu'il r~me .. eL li veut
çe à quoi il. tend, el il y t.end, I?arce qu'il J'lIime. D'après CIlla, Dn
p611L v.oir que la volonté et !';lllIour, DU la volonté et. l'alfection chez
l'homlt!e SORt un, et que· la volonté, puisqu'elle est l'aqJQur, est
seulement la vie de l'amDyr, et qu'elle est j'bDmme 1Il.e,~e.; que la
volonté soit I\ussi la vie de.. l'entendement ùe'l'homme,
' . et pal' suite
la vie de sa pen.sée, cela sem connrm.~ dan!> ce.qui suit. s.~ l'nDmme
ignore que la vDIDnté est l'hDmme même, c'est par la même .c ause
d'après laqllClIe il ignore que l'amour DU J'affection est J'nomme
même; chacun aussi fait l1,ltention aux cbos.es qu'i~ vo~t ou sent,
mais non à la vie, âme Ou essence, d'aprè!jl!lquelle il voit el scnt ;
celle-ci est cachée intérieurement da us les se~si~il$, . et l'homll)e
.
naturel ne porte pas sa pensée jusque là; il en est autrement de

Slaite
DU DIVlN AMOUR,
l'bomm.e spirituel, parce/lue ce u'est pas le sensitif qui est l'objet
de sa sagesse, mais c'est i'esseUliel qui est dans le sensitif, et
qui en soi est spirituel aussi: de là vient que plusieurs disent que
la pensée est le tout de 'l'homme, et qu'elle est l'homme meme, ou
que l'hOmme est homme parce qu'il peuse, lorsque cependant le
tout de sa pemétl est l'affection; retire de la pensée' l'affection, et
tu seras une soûche, L'bomme qui est ratioDnel d'apr~ le spiri-
tuel, qui saitCifque c'est que le bien et le vrai, et par suite ce que
c'est que lèinal et le faux, peut connattre, d'apr~ ce quia été dil;

car il"
quelles sont ses affections, et quelle est son afl"eclioD dominsnlè;
en a aulant d'indices qu'if y a de plaisirs de la pensée, du
langage, de l'action, de la vue, de l'oule, et' qu'il y a d'ambitions,
de désirs et d'intentions; mais qu'if y mette une attention sérieuse,
et,qn'iI rélléchisse,
XIX, Aimer, dans la Parole, c'est faire des usages, C'est
parce qu'aimer, c'est vouloir, et que vouloir,c'est faire; qu'aimer,
ce soit vouloir, cela vient d'èu'e confirmé; mais que vouloir, ce
soit faire, cela va être confirmé ici: La volonté, considérée eu elle-
même, n'est pas l'amour, mais elle en est le réceptacle, et un tel
réceptacle, que non-seulement elle reçOit l'amour, mais qu'elle
s'imbibe aussi de ses états, et revêt des formes en rapport avec
eux; ca," tout ce qui appartient à la vie de l'homme innue, parce
que l'homme est, non la vie, mais uo récipient de la vie, par con-
séquent il appartient réciproquemeotà l'amour, puisque l'amour est
la vie; celli peut elre 'illustré par les sensoriade l'hamme; en elfet,
l'œil est le récipient de la lumière, mais il n'est pas la lomière, ayaot
dès lors été fo,"mé pour recevoir Ioules les variétés de la lumière; l'o-
reille est le récipient du son, de sa modulation el de son articulatiou,
mais elle n'est pas le son; pareillement les autres sens externes de
l'bomme; il en est de mc'.me des senson'a internes, qui sont mo-
difiéset mis en aclion par la lumière et/a cbaleur spirituelles; par
conséquent, il en est de même de la volonté, en ce qu'elle est le
réceptoire de la chaleur spirituelle qui, dans son essence, est ra-
mour; ce réceploire èst partout daus l'homme, mais dans ses pre-
miers il est dans les cerveaux; ces premiers, ou principes ou chefs,
sont ces substances qui y SOllt appelées cortieales el cendrées;
c'est de ces substances que la volonlé descend de tous côtés par les

Slait~
DU DIVIN AMOUR. 3D
fibres, comme par des rayons, dans toutes les parties de la face et
dans toules celles du corps, et qu'elle'y tournoie el eireule 'selon sa
forme, qui est la forme spirituelle-animale. dont il aêlé ques-
lion ailleurs: ainsi toilles et cbacune des' choses y sont mises en
action, depuis les premiers jusqu'aux derniers, et dans les, der-
niers elles s'établissent effets, On sait que tout est mis en 'moùve-
ment par un etfort;el que "effort cesSant, le mouvement 'cesse.
ainsi la volonté del'bom'me est ,'elfort vif dans l'bom'me, et elle
agit dans les derniers 'par l'intermédiaire de fibres et de nerfs,qui
en eux~inémes nè sont que de perpétiÎels tlrOl'ts continués depuis
les' principes dans les cerveaux jusqu'aux derniers dans les corpo-
rels,où les efforLs deviennent des actes. Ces cboses 'ont été raI>'-
portées, afin qu'on sacbe ce que c'est que la volonté, et qu'elle'est
le réceptacle de l'amoul', dans un perpétuel effort d'agir', lequel
effort est excité el déterminé en actes par l'amour qui influe et qui
est reçn.
De là mainlenont il suit qu'aimer c'est Caire, parce que c'est
vouloir; car tout ce que l'homme aime, Ille veut; et ce qu'il veut,
il le Cail s'il est possible; et s'il ne le fait pas, parce que ce n'est
pas possible, néanmoins cela est dans un acte intérieur qui n'est
pas manifesté; cal' il ne peut y avoir chez l'bomme aucun effort ou
aucune volonté, à moins qu'elle ne soit aussi dans les derniers; et
lorsqu'elle est dans tes demiers, elle est dans uo acte luté/'ieur;
mais cet acte o'est pas perçu par lin autre, ni par l'homme lul-
même, parce qu'il existe dans' 50n esprit, et c'est de 'là qne la vo-
lonté et l'aete sont un, et que la volonté est réputée pour le fait ;
cela n'eSt pas ainsi dans le Monde nalurel, parce que l'acte inté-
rieur de la volonté oes'y manifeste pas; mais cela eSI 'ainsi dans
le Monde spirituel, où il se manifeste; ear là lousagiss6nt selon
leurs amours; ceux qui sont dans l'amour céleste agissent saine-
ment; ceux qui sont dans l'amour infernal, follement; el si par
quelque crair.te ils n'agissent pas, leur yolonté est intérieurement
active; ils la contiennent pour qu'elle n'éclate point, et cette action
ne cesse qu'en même temps que la volonté; puis donc que la vo-
lonté et l'acle sont un, et que la volonté est l'effort de l'amour, il
s'ensuit que, dans la Parole, par aimer il n'est pas entendu autre
chose que Caire; qu'ainsi (lar aimer le Seigneur et aimer le Ilro-

Slaite
36 DU DIVIN AMOUR.
chain il est enlelHl1I faire des usages pour le prochain d'après l'a-
mour qui \'ien~ du Seigneur ; qu'il en soit ainsi, le Seigneur l'en-
seigne Lui-Mêm\\ dans JeI!n : « Ce(ui quia rJl<!,~ préceptes et le&
rllit~ c'esl celui-là. qui1Jl'aime; mais celui qui ne M'aime pas~
mes paro[e/J ni! gaFd,e pas, 1) - XlV. 21. 26. - Dl\ns le Même:
" lJem.eurc:? d4ns mon mnaur; si mes commandements VOIlS
go:rdez"vf/!ll/J dçmellrel'ez (/pm; man amOllr. )} - XV, 9, tO.
- .Et, di'Wi le' Même, le Seigneur dit trois fois à Pierre: CI M' (lÎ,
mes-lu?» et,\roi&(oiR Pie,i:re répondf' qu'il l'aimait; eL le Sei-
g,neu~ lui dit tl'ois JQill : "PUl8 mes qgneau;{: et Ines brebis. 1 1 -
XXI. 1. 0, Hi, 17, ~. LI Y 8. !/.uS$i d,eu,x cboses qui ne peuvc.ot être
séparées; /les d.eux chOses sont l'être el l'exister; l'être n~est pas
quelque chose a'U ',n'ex Isle pas, e& il devient quelque chose paf
j'exister :il en /lSt de même à l'égB.l'd d'aimcl' et de faire, 011 à l'é,
g~qde vOl,IQi\' e~ d'agir; il n'est pas do,nué d'aimer el de ne pas
faire, ni de \'ouloir et de ne pas agir; car aimer el vouloir n'exis-
tent poinl, mais par faire et agir ils existent; c'est pourquoi, lors-
que l'bo~me, fait et agit, il y a alors seulell;lenl I/.mQur el volonté.
C'est ainsi. eL non a.utre~ent, que le Seigneur e~t aimé et que le
prochain es.~ aimé,.,
XX. l/amOI~r prodllÏt la Chlilsur. C'est parce l'amour est la.
vie même et la force vive de toutes. 1'65 cb.oses qui sont da.ns le
Monde enlier; l'ol'igine de tous, les efforts, de tOlites les forces. de
toutes les àctivilés e~ (je ~ou,s les mOu,vemenLs, n'y vieIlt pas d'au-
tre part que. du Divin AmoQr, crni est ~e Seigneur, el qui dans les.
Cieux devant les Anges appe.rall COmme Soleil; qu'autre, chose
soit l'amour e~ a\llre chQsè la chaleur, on le VQit elairement par la
différence. de l'un et de l'au Ire dans. rAnge et dans l'homme:
D'après l'amour. l'Ange veut et pense. il perçoit et est sage, il sent
inlimemen,t en lui la béalitu.de el. Iil, féijcité. et nussi it Ilime; pa-
reillement l'bomme; c'est là ceqo.'Us épl'ol1vent dans leUr menlal.;
mais,daDsl~Hlorps ils sentent.I'ull, e~ l'autre quelquecbO&e de CWlo.d,
et cela saDS béatitude et sans félicité; de là il est évident que la
chaleur est un. effet de l'acLivilé. de la vi.e ou de l'amQur; que la
chaleur soit uu effet de l'amour, en peut le v~. par beancoup de
choses; par exemple: L'homme PIlf les intimes s'échauffe selon
les amours de sa vie, même au milieu de l'hiver, ct la chaleur du

Slaite
DU DIVIN AMOUR. 37
SOleil du Monde n'a rien de oommlln avoc ,cette obaleor; selon que
son amour augmente, il bouillonD6,i1 broie et s"enllammo; et S6- '
100 que son amour diminue, Il lauguit, devienl froid el meurt;
aiilsi; absolument selon lesaclivités de l'amour de la vie., It en' est
ausJ'i de même chez les animaux de la terre et chez les oiSèauxdù
eiel ; les uns et les autres 'onl parfois plus chaud dao!! le DIMiea de
l'hiver qu'au milieu de l'été; car leur cmur' al'll's il'essaille, leur
sang hou ilion ne, leufs fibres sont tièdes, et toul ce qu'il y a de
plus petit en eux. a\'CC eequ'il y a de pins gl'and rempm ses fooCi-
tions Vitales, 'et là ohaleul' oc Illi vient pas dà soleil, inais elle vieot
de la vie de leut' âme, qui est l'alfectioD. Si l'amour produit la
ébaleul', c'est plu'ce qu'il est la vÎt! de toutes les ' forces dans l'ùoi-
vers, et œllevie ne peut enlrer dalls les ,SubstliiJ.œs récipièntes,
qui, onL été créées, si ce n'est au moyen d'un actif qui cst, ,1a cba-
leur, Le Seigneur, dall8 la créalioo, de l'univers; s'est prépllnl de--
puis tes premiers jusqu'aux derniers ' toos·les milieux, par lesquels
en tont degré Il : produit des IlsagllS, et le miliea universel et le
plos prè5 de là conjonctioo est la ebaléur{ dans 'laquelle peul exis.-
ter l'essenea de l'acti.. ité de l'amour. Comme la cbaleur existe par
l'amoW' du prochain, c'est poul'cél. qU'il '! a correspondance entre
l'amour et la chaleur, ,cal' il y a cOl'l'&Bpoodance entre loute cause
et, son effet; c'est d'après la ool'respondanoc que le Soleil du Giel.
qui est le Seigneurj apparalt comme du feu, et que l'amour qui en
procède est perçu par 'les Anges oolll me' cbBlentl; flue" parèillement,
la Divine Sagesse ciu' Seigneur dans, IlisCieulii 8.pparatt' comme
lumiere; et que lai (uoc du Seignéurj quand li is'cst tt'ànsllguré. a
resplendi eemme le s(lleil,~ Malth. xvn. 2.~ C'est d'ap;ès cette
oorrespondaliCle, que le ' saiut de l'amour du Seigneur li ~té rept6-
senttl par le: reu de l'autel, et par lef6t1 daM les lampes 'du cbaude--
Ile; dans le ,tabernaele ; que le 5etgueor est appa-rli dàDS le feu SlIt
la montagne du Sina!:, e~dans; une Oamme; _ fen, peridânt la ouit
sllr le /.abel'oNCle; et que par sUlle ,plusiemis,nations oia eUUD fell
!latré, ' e~ ont établi pour le garder des vierges qui ont é[é'appelées
Vestales. e'est d'apl'ès cette cotrespOodaaee. (j'Ile dans la Parole;
en J'fÎUSiel1fS pa'~ages, pal' le feu et pal' Ja Damme il est entendu
,,

l'aarour, C'est Irussi d'oprè5 till8'petceptlOill. int'érieol'C de cette cor-
respond'.mèe, que nous !wions que le fea saëré embrase hos cœUl'S,

l Slaite
S8 DU DIVIN AMOUR,
et pal' ce feu nous entendons. uu saint amour, C'est d'après cette
même correspondance, que l'amour céleste, dans le. Ciel, apparatl
de loin comme un feu; aussi le Seigneur a-t.,.i1 dit que les justes
brilleront comme le soleil daos le Royaume du Père; - l\'lalLh,
xm, lia, - C'est de même d'après elle, que, dans l'enfer, l'a-
mour iofel'nalapparatt de loin comnae un feu. Voir, dans le Traité
DU CIEL ET DE L'ENFER, les N°' 566, 575.
XXI. Le Divin Amour, qui est la vie mlJme, pr{}duit, au
moyen de la chaleul'. [es formes spirituelles animales avec
toutes et chacune des choses qui sont en elles, Il y a dans le
commun deux formes que le Seigneur Créateur de l'.uni\'ersa pro-
duites, dans les derniers et dans les intimes du Monde, par ~Qn
soleil qui est le Divin Amour et la vie même: La forme animale el
la forme végéLale,Pa~ les formes animales sont entendus les ani-
maux de ..toul genre, .Ieshommes et les :Anges ;·et pal'les formes
végétales sont entendus les végétaux de lout genre, comme atb~es,
plan les et lieurs; ila déjà été question de ces dtlux ·formes; mais
comme il. s'.:jgil ici du Divin Amoul' d'aprè.'; .IequeUoutes chQses
ont été créées. et d'après lequeLaussi toutes. choses·depuis la créa-
tion sont perpétuellement formées,. il m'est .permis derappol'ter
encore ici. quelque chose sur la première forme, qui es~ la forme
IlIÙJD;tle. Le Divin Amour, qui est la vie. même, d'après son Au-
leur, qui est.le S~ignellr,.n'a pas dans,son,!\ein d'aulre·hul que de
cr6er e~ dé [ormel' des .images, et des J'ess6lllblanc~, d!lluHnéme.
q.ui sont les bpmmes,eL d'après lesbommesles Anges, puis' aussi
/,le.l;eYétir .d'un corps Cor!'JlllPondant les affections de. tout genre.
qui son~ les. animaux ;to.lJtes ces formes, tant les pal~failes que les
imparfaites, sonl des formes del~amour, et sont semblab.les qnant
à la vie dans les extero.es, qui .consiste.en. ce qu'elles veulent se
lQouvoir, m<l;cber , agi}', voir, entendret odorel:, goiller ,sentir,
manger, boire, sc consocier et se mulLiplien mais dissemblables
qua!)t à la vie dans les inlern~, qni consiste en ce q\l,'elles veulent
penser, vo.nloir, pal'ler.• savoir, comprendre, être sage,.et trouver
dans ces actes dn. plaisir et de la béatitude; ces fQrmes-ci '>DnUes
/lommes et les Anges, mais les autres sont des êtres. ;l.Di.més de
plusieurs genres, 'POUl' que ces facultés existent dans.l'effet eL dans
l'usage, elles ont été faites et admirablement organisées de sub-

Slait
DIJ DIVIN AMOUR, 39
slauce5 eL de matières créées. Que le Seigneur, qui est homme,
ainsi que son Divin Amour, qui est la vie même, les ait formées
de SOD spil'ituel procédant de Lui comme Soleil, c'est ce qui est
manifeste en ce qu'elles sont;d~ Ames vivantes et des'allilèlions. et
,
que ~outes, tant les imparfaites que les parfaites, son t semblables
dans les exte..n~, A moins d'ètrIÎ myope, ou nyctalope, ou d'avoir
' une amaurose su'- les yeux. qui est-ce qui ne &leut voir que de
telles choses ne viennent pas d'autre part? Élève ta raison un peu
au-dessus du fond de la nature, et lu le golltel'as. Que la cha-
leul' soit le moyen de formalion, c'est ce qui est connu par le bain
dans lequel est l'embryon pau$.Tut,é ros eUe p()ussin dans l'œuf.
Si l,'on croit que c'est la.chaleul' 4u soleil du ?tionde qui .,p roduit,
c'est d'après un menlalaveuglé pal'Ies illusions des sens du cOrps;
la chaleul" de ce soleil ne fail rien plus Qu',o uvrir les extrêm,e s des
corps"Qu les parties:O!ltanées, pour que ,I.a ch~leur interne p~i~
m6Jpe ,1 inlluer; car ,ainsi la l'ie vient dans un,plejn elfet delluisles
premiers jusqu'aux de~uiers, et c'est. de ,là que chaque année, dans
la saison dupl'intemps et , ~e l'été, les animaux ~e 'a terre ePilS
oiseaulC. du ,ciel entl'ent, dans les fonctions,. les devoirs et les plai-.
sirs de leur prolificalion, et ,les renouvelJe!lt; il ,en est aUlr6l!lBllt
de l'homme, chez lequel la chaleul' provenant de l'amour intérieur
est excitée par les charmes des pens~. et qui Il 'des vêtements
pour chasser le froid répaDdu dans les parties eUlaDéeS. qui sont
les extrêmes du corps. ,

,.

, ,1

. Slaite
DE LA
,
DIVINE SAGESSE
1
1;
l
J. La Divine Sagclllè, dans les Cieux, apparatt l'ommelu-
mi~re devant les yeux des Angel. DallS le Seigoeur, Il Y ft j'a-
mour et Il y a la sagesse; l'amour eo Lui- est l'êlre, et la sagesse
en Loi est l'exister; eependant ces choses en Lui sonl, noo pas ,

i
deux, OIâis uo; car II!. sagesse appartient li l'ao'1011I', et J'amonr
apparliehlll. la sagesse; c'est par celte unioo, qui est l'éciproque,
qu'ils deviennent un, et cet un est le Divin Ariloor qui dans les 1
Cieux apparul! devant les Anges comme Soleil; l'union réèlproque
de ta Divine Sagesse et du Divin Amoul' est entendue par ces pa- 1
roles du SelgMur : (, Né crois-lu pas, Pllilipp~, que Moi Oe
suis) dlln$ le P~re, et que le Père (eSt) en Moi? Croyez-Moz'
qile JfoiOe suis) dans/ePère, et qué/e Père (est) en Moi. 1)
- Jean, XIV. 10, 11. - Et par cenes~ci : (, Moi et [e Père
1101/$ somm~s un. 1) - Jean, X. 30. - Mois tes deux, qùi datts
le Seigneur sont un, procèdent de Lui comme Soleil comme deux
choses distinctes, la sagesse comme lumière et l'amour comme
chaleur; mais elles procèdent distinctes quant il l'apparence, en
elles-mêmes cepeodant elles ne sont pas distinctes, car la lumière
appartient 1\ la cbaleur et la chaleur appartient il la lumière; en
effet, elles sont un dans le plus petit point ainsi qu'clles le sont dans
le soleil, car ce qui procède du soleil est aussi le soleil dans les
choses les plus petites, et par suite universellement en tout; il est
diltoul point el le plus petit, mais il n'est entendu oi un poiot ni
le plus (Ictit de l'es\laee; en effet, dans ce qui est Divin il n'y a pas
d'espace, cal- ce qui est Di\'in est spirituel et noo pas naturel.
Puisque du Seigneur comme Solei 1pl'ocèdenl la sagesse el l'amour
comme deux choses distinctes quant il l'apparence, la sagesse sous

SI ai
DE LA Dl VINE SAGESSE. 41
une forme de lumière. el l'amour sous une perceptl01l de chaleur,
c'esl IJour cela qu'elles sonlreçues pu les Anges comme étant dis-
tinctemenl deuJ.:; les uns reçoh'ellll\n 111115 grllllde abondance la cha-
leui' qui est ramour, el les autres la lumièl'e qui CIiI. la sagessG;
c'est lJleme pour ~la que Illl! ~pges de tous les- Cieux sont distin-
gues en deux,Uoyaumes ; ceux qui ont reçu plus dl' chaleur qui CSt
"amour, que de lumière qui esl la sagesse, constiluontl'un de ces
rOyllullles, el sonl nommés Auges céleste,;; cc sool eux qui com-
pOStUlles Cieux supremes; ceux qlli onL reçu )Ilus de lumière qui
est la sagesse. que de chaleur qui est l'IImoul', consliluenl l'oulre
royaume. el sont nommés·Anges spiriluel:;,; ce .SOIlI eux qui con-
stituenL. les Cieux infél'ieurs. li est diL que ceux-cl ont plus reçu
de lumière, qui est . la sagesse, que 'lie chaleur qui est l'amoul';
mais ce 1,1115 est Ull plus :cn apparence. car .ils ne sonl pas sages
plus que selon que l'amour c:h~ eux faillin a\'cc la sagesse; c'est
lIus:li 1I.o ur ceI.a que les Angesspiriluols 8001 appelés intelligeuls, et
non pas sages. Ceci concerne La lumière dailS le Seigneur, el d'a-
près le Seigneur, el dans les. Anges. La Divine; Sagesse qui, dans
les Cieux. apP81'all comme luwi~e, dRUS son essence n'cst pas lu-
mièl'e, mais elle se TcveL de lumièrc, afin qu'elle apparaisse aussi
de"anL ln vue des Anses. Dans son cssenr.e, la sagesse e~tle Divin
Vrai, et la lumière est son appareuce CI sa correspondance; il en
• est de la lumière de la sagesse comme de la chaleur de l'nmoul',
dont il a. été queslion ci-dessus. Puisquo la lumière correspond li
Iii sagesse, ct que le Seigneut' est la Divine Sogesse, c'cst aussi
pour cela que le Seigneur, dans la Parole. es.Ll.I,pelé Lumière dans
beau.coup de JlIIssages; par exeml,lc, 4ans les, suÎl'anlS : a Il était
la lumiére J>éritab.lequi éclaire tout homme 2)cnallt don. le
l1iOnde. u - Jean, 1. 9. - a J~nu dit: Moi. je suu la lumic!re
l/.u monde; celui qui tlI e suit ne marchera point dans lu U-
nèbrcs, mais il aura la lllmière de la vie. D - Jean, VIII. 12.
_ " J~SI.lS dit: E,/core un perl de temps la Illl'1li~re est avec
l'OU,< ; milrrhe; tandis que la lumière rails at'ez, de peur que
les !éll/'b/'es Ile vous surprennent. Tandis lJue lillumih'e VOIlS
avez. cro!!e; l'ilia [ul1Iih'e, afin qlle fils de 11l7l1ièrc t'ous soyez.
!lloi, LUlIli"re, dan,. le 1/1 onde je ,'UÙI veml, afin qlle quiconque
croit e/l Aloi dans les 1.'IIl\bres 7Ie demeure poil/t, Il - Jenn,
!,.

Slaite
h2 HE LA DIVINE SAGESSE,
X Il, 35, 36, 116; - et dans plusieurs endl'oils ailleurs, Sa Di-
,"iDe Sage.';se a été aussi représentée par ses vêlements, lorsqu'il
,'l'st u'ansfigul'é; " ses vllem/mls apparurent ('om71le la lumit\-
rr, ret;plrndis,.ants /u
blancs connue de la lleigc, tels qU'il1t
loulon sur 1o terre 1Ie peut blanchir. " - Marc, IX. 3. Mallb.
X VII, 2; - d81ls la Parole, les vêlements signifient les vrais de
la sagesse; aussi tous les Anges dans les Cieux apparaissent-ils
,'ètas selon les vrais de leur science, de leur intelligence el de leur
~agesse. Que la lumière soit l'apparence de la sagesse, et qu'eHe
en soit la correspondance, cela esl é,'ident dans le Ciel el non dans
le Monde; car dans le Ciel il n'y a d'autre lumière que la lumièr('.
spil'Huelle, qnl est la lumièl'e de la sagesse, éclairant Ioules les
choses qui d'après le Divin Amour y exislent; par la sagesse les
Anges peuvenl les comprendre dans leur essence, et par la lumière
les voir dans lem' forme; aussi dans les Cieux ra lumière est-elle
chez les Anges dans un même degré qne la sagesse; dans les Cieux
supréme... , il y a une lumière de flamme qui brille comme si elle
émanait de l'or le plus resplendissant; et cela, parce qne les Anges
Ront ùans la sltge.-.se; dans les Cieux inférieurs, il ya une lumière
hlanche qui brille com me si elle émanait de l'argent le mieux poli;
ct cela, pnce que les Anges sont dans l'intelligence; et dans les
Cieux InOmes, il ya une lumière comme la lumière du Monde en
plein midi; ct cela, puce que les Anges sonl dans la science. La
lumière de.~ Cieux supérieurs est éclatante absolument comme se
montre une éloile qui brille et resplendit en elle-même pendant 10
nuit; et il y a continuellement lumière, J'laree que le soleil ne s'y
eouchepoinl. C'est celte même lumiére qui, dans le Monde, illustre
l'enlendement de c~ hommes qni aiment à êfre sages, mais elle ne
leu!' appal'a11 [loinl, parce qu'ils fionl naturels et non spirituels;
elle peul ap[lal'III1I'e, car clle m'est aPl1arufl, mais devant les yeulI:
de mon es[lrit ; il m'a aussi été donné de percevoir que, dans la lu-
mièl'e du Ciel suprême. j'élais dans la sagefiRe; dans 1(\ lumière du
"cconn Giel, dans l'inlelligence; el dans la ILmière du derniel' Ciel,
dans ln ~cience; el que quand je me IrOu\'ais seulement dans la lu-
mil:rc Il:tlllrclle, j'élais dans ('ignorHnce des l 'h 'lses spil'Î1uelles.
l'mil' qlJ~ je slisse dans quelle lumière sont aujourd'hui les él'u-
dils flalJ~ if- M!lnde, il me fui pré.o;eDlé 11 13 l'tIC deux chemins; l'un

Slaite
r
t DE LA DIVINE SAGESSE,
étail appelé le chemin de la sagesse, CI l'aulre le chemin de la ro-
lie; au llOut du chemin de III sagesse élaiL un palais daDs la lu-
mière, mais au bout du chemin de la Mie il y al'ail quclque cbosc
qoi ressemblait à uo palais, mais dans l'ombre; des él'udits for~nl
rassemblés au nombre de Irois cenIs, clan lenr accorda de ·choisir
le chemin par lequel ils \'oudraient allel'; el 1'00 l'il que deux ceol
soixanle eulraient dans le cbemin de la folie, el se l lemem quarante
dans le chemin de la sagebSC; ceux qui prirenl le chemin rie la ~a­
gesse entl'aicllt da03 le palais dé lomière où élni~lIl des choses mll-
gniOque.<, ct on leul' donna des \'èlements de fin lin, el ils del'in-
rent des Anges; ceux, au cOlllrail'e, qui prirent le chemin de la
folie l'oulalenl entrer dans ce qui ressemblait li uu ilalai> dans
l'ombre, mais ,'oiei, c'élatl un Ihéâlre d'bistrions, où ils se l'éli-
l'enl d'habits de comédiens, el ils déclamaient COUI'(!I'ts de masqucs,
et ils de\'inrcDt insensés, 11 me fut dil ensuite qu'il y a"ail aujour-
d'hui autant et de semblables érudils losensés <lui 800t dans la lu-
mière naturelle, .J1ar rapport au nombre d'érudlls sages qui sunt
dans la lumière spi ri lIIelle ; el que ln lumière spil'iluelle est pOUl'
ceux qui aiment il comprendre si ce qu'un autre dit est l'rai, tandis
que la lumière nalurelle est pour ecu" qui aimenl seulement con-
/lrmer ce qui a élé dit pat d'aulres,
Il, Le Seigneur Il l'rH rhez l'homme ct ellsuite {ormc
rIIez llli Uli ,'/!uptac/e de t'amour, lequel est sri i>olonté, el il
y tldjoint lm réceptacle de la sage"se, lequel l'si 6011 entende-
ment, Puisque dans le Seigneur il yu deu,. choses, et que ces deux
cboses,l'amoor el la sagesse, procèdent de Lui, et :>uisque "hommc
u été créé pour qu'il eo soïtla reSseinhlancc el l'image, re.semhlanctl
pu l'amour, et image l'al' la sagesse, c'est ponr celn que chez
l'homme il a été créé deux réceptacles, l'ull pOUl' l'amour ct l'" '1-
Ife pour la sagesse; le l'éceplacle de l'amour est ce qu'oll llppclle
la ,'olanlé, el le réceptacle de la sagesse ce qu'on appeBe l'cnleu-
dement; 1'!toll1me soit que ces deux chose.~ sonl chez lui, mais il
ne sail pas qu'clles ont élé conjointes de la meme manière qu'elh~
le SO[lt dans le Seigneur, avec celle différence que dans le Seigneur
clles SOIlI la "ie, landis que dans ]'!tomme elles sont tes l'éceplaclt',s
de la vie, On ne peul développel' quelle;! sont leurs fOl'llIes, (J3rce
que ce sonl des formes Sllil'iluclles, et que les choses spirituelles

Slaite
DE LA. DIVINE SAGESSE,
sont transcendantes; 00 sont des formes au dedans de formes, s'é-
le\'ant jusqu'au troisième degré, innombrables, discrètes, mais
toutefois unanimes; toutes ces formes, réceptacles de l'amour et
de la sagesse, ont leur origine dans les cerveaux; là sout les com-
mencements eL les lêtes des libres, par lesquelles leurs efforls el
leurs forces déœulent vers toutes les choses du corps, taut les su-
llérieures que ies iofél'ieures, et s'établissent sens dans les ol'gaues
des Beos, mou\'cments dans les organes du mouvement, et fOllc-
tions de nutrition, de cbylillcation, de sanguiniücalioo, de sépara-
tion, de répurgation et de proliRcation, dans les autres organes ;
ainsi, usages spéciaux dans chacun de ces organes, Ces choses
étant douuées comme préliminaires, on vel'r. que ces formes.
qui soot les réceptacles de l'amour et -de la sagesse. existent eu
premier lieu chez l'homme conçu et naissant dans l'utérus; que
d'elles par le conlinu sont tÏl'ées et produites toutes les choses du
corps, depuis la téte jusqu'aux planles des pieds; que leurs pro-
ductions se fonL selon les lois de la correspondance, et que c'est
Il0Ul' cela que toules les cboses du corp9, les ilJtel'oeset les exter-
nes, sont des correspoudances, Ces formes. qui sont les récep-
tacle, de l'amour et de la IUlgc"e. existent en premier lieu
,.,/tez l" /tomme COI/fil et naissant dun, l'ut~rull : 00 peut le voir
par l'expél'ience, elle contll'mel' par la raison; par i'e:r:p~rience.
d'après les premiers rudiments des embryons dans les utérus après
la cooœpÜon, et aussi d'après les rudinlents des poussins dalls les
œufs après l'incubation; ~ premières formes ne se montrent pas
elles-m~mes à l'œil, mais on aperçoit leurs pl'emières productions
qui constituent la tete; que la lêle soit plus grosse dans le com-
mencement, on le sait; et l'on sait aussi que de la têle est projetée
une toile pour toutes les choses dans le corps: d'upl'ès cela, il est
évident que ces formes sont les commencemenlS. Par la raison. en
ce que toute cl'éaLion vienl du Seigneur comme Soleil, qui est le Di·
,-in Amour et la Divine Sagesse, d'après lesquels il ya cl'éation de
l'homme; la formation de l'embryon el de l'homme-enfant dans
l'utérus est à l'inslar de la création, el se nomme Géuération,
parce qu'eUe se rait per tl"aducem; il suit de là que les premières
formes, ~urtout ehez l'homme, sont des réceptacles de l'amOUl' et
de la sagesse, el que la r.I'éalion des 1IOII'cs parties qui constituent

Slaite
DE LA DIVINE SAG~SE.
l'homme se fait par ees formes; en outre, aucun effet n'existe pllr
soi-même, mais tout effet existe par une cause antérieure qui est
appelée efficiente; et celle-ci existe, non par soi-même, mais par
une cause qui est appelée fin, dans laquelle tout ce qui SUil est en
elfo. t et en idée, en elfol't dans 10 Divin Amour et en idée dans la
Divine Sagesss, lesquels sont III On des fins. Celle vérité sera
vue plus pleinement dans ce qui va suivre. - De ces rOI'ni~8 par
le continu sont tirées el. produites toutes les choses du corps,
depuis la télejusqu'au:r planfes des pieds: on peut aussi le \"oir
par l'expérience, et le conftrmer par la raison; par l'e:rpérÏtmce,
en œ que de ces formes primitives sont lirées des fibres vers les
organes des sens (organa seluoriiz) de la faee, qui sont appelés
yeux, oreilles, na-rines el langue; puis, vers les organes mOleurs
(organa motoria) de tout le corps, qui sont appelés muscles; pa-
reillement vers tous les viscères organisés qui servent aux dift'érents
usages dans le corps; toutes ces choses, tant les viscères que les
organes, sont de pures contell.tures de Hbres et de nerfs qui eIIluent
de l'un et de l'autre cerveau et de la moelle épinière; les vaisseaux
sanguins eUll.-mêmes, par lesquels se font en même temps les con-
textures, sont aussi composés de Obres qui out là leur origine. Qui-
conque Il des connaissances en anatomie peut voir que tout autour
du cerveau, pois au dedans du cerveau, ainsi que dans le cer\'elel,
et dans la moelle épinière, il Y a de petites sphères, comme des
molécules, appelées substances et glandes corticales et cendrées, et
que toutes les fibres, en quelque nombre qu'elles soient dans les
cerveaux, el tons les nerfs qui en sont formés, en quelque nombre
qu'ils soient dans le corps, sortent et procèdent de ces petites !lphè-
res ou substances; ce sont là les formes initiales dont sont tirées el
produites loutes les choses do corps, depuis la tête jusqu'aux plantes
des pieds. - Par la raison, eo ce qu'il ne peul pas y avoir de fi-
bres sans origines, et que les parties organiques du corps produites
par des fibres diversement compliquées sonl des effets qui ne peu-
vent par eux-mêmes vivre, sentir, ni se mouvoir, mais qui vÎ\'ent,
sentent et se meuvent par le continu d'après leurs origines; SOil
une iIIusll'alion par des exemples: L'œil voit, Don par lui-meme,
mais par le continu d'après l'entendement; l'entendement voit par
l'mil et meut nUllsi l'œil, il le flle vers les ohjets et y étend sa pé-

Slaite
46 U~ LA U1VJN~ SAGESSK.
;
,
nétralÏou (intel/dit adcm), L'ol'eille aussi entend. non par elle-
même, mais par 10 continu d'apl'ès l'entendement; l'entendement
enlenu pal' les OI'eilles. et les fixe aussi, il les dresse et les tcnd
vers les sons, La langue aussi parle, non par elle-même, mais d'a-
près la pensée de l'entendement; la pensée parle pal' la langue, et
elle varie les sons et élève leurs modes à volonté. Il en est dc méme
des muscles, ils Ile se meuvent pas par eux-mêmes; mais la vo-
lonté, d'accord avec l'entendement. les meut elles fail agir comme
il lui plaIL, D'après cela, on voit qu'il n'y a l'iell dans le corps qui
senle el se meuve par soi, mais que toutes ses puties sentent et se
mem'ent d'après leurs origines, dans lesquelles résident l'entende-
ment. et la volonté, et qni sont pal' consts.quent dans l'homme les
réceptacles de l'amour et dc la sagesse; puis aussi. que ces origines
sont les premières formes, et qne les organes, lant ceux des sens
que ('.eux des mou\'emeots, sont <les formes qni procèdent des pre-
mières; car C'CSI selon la fOl'malion que se fail l'innux, qui va, non
pas des formes secondes dans les premières, mais des premières
dans les secondes; çar l'jnnux des premières dans les secondes est
l'in nu" silirituel, et l'influx des secondes dans les premièl'es est
l'influx naturel, qui cst appelé aussi inOux physiqu!l, Ce.~ pl'~
dllf'lio"" sc [ont selon lês lois de ta correspondance, et c'est
pour ccla que toutes Ic.ç choses du corps, les ~'ntcrnes et les
FX(l'rIlCS. sont dCtl corrcl'polldrlnces, Ce que c'est que la col'res-
pondance. ·00 l'a jusqu'à présent ignoré dans le Monde, et cela,
parce qu'on a igoor~ ce que c'est que le spirituel. el qn'i1 y a cor-
re.~pond8nce enlre le naturel et le spirituel; quand quelque cbose,
pal' Je spirituel comme origine el cause, devient visible et percep-
tible de,·anl les sens, il y a alo.rs correspondance enlre ce nillurei
el ce spirituel; une telle correspondance existe entre les spirituels
et les natul'els chez l'homme; les spirituels sOnt toules les choses
qui appartiennent à son amour et à sa sagesse, par con.séquenl qui
appartiennent à sa \"olonlé et à son entendement. et les liaI \1 reis
sont louto.o; les choses qui appartieunent à son corps; comme c'est
)laI' celles-là que celles-ci ont elÇisté el exislent perpétuellement,
c' est-il-dire, subsistent, elles sonl des correspOl•..iances, et par cela
même font un, comme la fin, la canse et l'effet; aillsi 1(\ face fait
1111 a\'l~r. le, ~tTf'clion~ dn rnf'.nlal (rl1lilll1l.<). I.e l:mgage avec la pen-

Slait
DE LA DIVINE SAGESSE. 47
sée, et les aeLions de tous les membres avec la volon Lé; il eu esl
de même du ,rf'.sle. La lai universelle des correspondances, c'est
que le spirituel s'adapLe il l'usage qui est sa lin, qu'II fasse agir eL
modiHe l'usage par la chaleur eL la lumière, eL que par des moyens
auxqaels il lA éL!! pourvu il s'en l'evetll jusqu'II ce qu'II devienne
forme servanlll la fin, dans laquelle farme le spirituel fait la Un,
l'usage la cause, f"I le naturel l'effet; mais, dans le Monde spiri-
tuel, il yale substantiel au lieu du naLu/'el; touLes les eboses qui
sonL dans l'bomme sont de Lelles formes, Vo,'r plusieurs détails
sur la correspondance dans le Traité DU CIEL ET DI! L'ENfER,
ND' 87 il 102, 103 il 115; et sur les différentes correspondances
dans les AaCA NES Cf:LESTES, où il est quesLion de la correspon-
dance de la face eL des ail'S du visage avec les aO'ecHous du meuLai,
N" i 568,2988,2989, MU, h796,lt797, 4880, 5160, IIIli8,
5695, 9306; de la correspondance du corps, quant Il ses gesles el
Il ses actions, avec les IntellecLuels eL les volonLaires, ND' 2988,
3632, 42111; de la correspondante des sens dans le commun,
N°' 4318 Il 4330; de la correspondance des yeux eL de la vue,
ND' 4403 Il 4420; de la correspondance des narines et de l'odoral,
ND' hU2h Il 463lt ; de la correspondance des oreilles el de rouIe,
N" 4602 li 4660 ; de la correspondance de la langue el du goOt,
N°' !t791 IIlt805; de III correspondance des mains, des bras, des
épaules et des pieds, N°' 49Si Il 4903; de la correspondance de~
lombes el des membres de la génératioD, N" 1lO60 il 0062; de la
correspondance des viscères intérieurs du corps, spécialement dll
l'estomac, du vagin, de la citerlle CL des conduils du chyle,
No' 0171 à 6i89; de la correspondance de la rate, N° 9698; d~
la correspondance du péritoine, des reins et de la vessie, N°' 6377
Il 6396; de la correspondance de la peaa et des os, ND' 5052 a
6573; de la col'respondance du cartilage xipboIde, ND 9236; de'
la correspondance de la mémoire des choses ahstraltes, N° 6808 ;
de la correspondance des cboses malérielles, N° 7233 ; de la cor-
respondance du Ciel avec l'bomme, N" 91:1, HIOO, i932, 2996,
2998, St>24 Il 3629, 363A, 3636 à 3M3, 31,u à 3740, 3S81t.
'hOU. 4279, 41123, ltl>2h. 4625, 6013, 60117, 9279, 9632;
que la science des correspondances a été cbez les Anciens la science
des sciences, suri out cbez les ûl'ienlaux, mais qu'eile est aujoul'-

Slaite
48 DE LA DIVINE SAGESSE.
d'hui entièrement oblitérée, N"":3021, 3la19,6280, 4769, 4Sla6,
h966, 690b, 6702, 600la,.6692, 7097, ·7729, 7779; 9301,
i0262, 10407; que sanll la seience des corre.~pondances on ne
comprend pas la Parole, N" 2890 il 2893, 2987 il 8003, 8218
il 3227, 3la72 il 3486,8615, 10687; que toutes les choses qui
apparaissent dans les Cieux SOllt des correspondances, N°' 1621,
Hi32, 1619 à 1626, 1.807, 1.808, t971, 1976, i977, i980,
1981, 2299, 2601, 3213 il 3226, aala8, 3350, 3!ao7, 8485,
87la8, 9laSt, 91)74, 9676, 9577; que toules les choses qui sollt
dans le Monde nalurel el dans ses trois règnes correspondent à
loutes les cboses qui sont dans le Monde spirituel; N°' 1632, 1881, II
2708, 2890 à 2893, 29B7 à 8003, 3213 à 8227, Sla83, 3626
36l19, 40Ala, 605S, 4BO, la366, 6939, 51.16, 5377, 5428,
b477, 8211, 9280. En outre, dans les ARCANES CÉLESTES il a élé '1
lrailé de la correspondance du sens oalurel de la Parole, qui esl 1

le sens de sa leUre, avec les spirituels, qui sont l'amour et la sa- J


gesse dans le culte par le Seigneur, lesquels constituent son sens 1
ililerne; ou voit aussi cette correspondance confirmée dans la Doc-
TRINE DI,: LA NOUVELLE JÉRUSALEM SUR L'ÉcruTURE SAINTE, NOl 6
il 20, et en oulre, N°' 27 à 09. Pour avoir une idée de la corres-
pondance de la volonlé el de l'entendemeut, il faut consulter les
Articles ci-de.'lSus indiqués.
- III, De la formation de l'homme dans l'utérus par le Sei-
gneur~ au 'moyen d'un influ:c dans ces deu:c réceptacles. Puis-
que dans la formatiou de l'homme dans l'utérus les spirituels se
conjoignenl aux naturels, il y a plusieurs choses qui ne peuvent
elJ'e décrites, car les spirituels sont des choses qui sont abstraites
des naturels, d'où il résulte qu'il n'y a pas de mots pour les ex-
pl'imer' dans le langage oaturel, siDon quelques expressions géné-
rales que certains hommes comprennent avec plus d'intelligenCe
que d'antre.~ hommes; par elles néanmoins el par des comparatifs
qui soot aussi des correspondances, les points suivants seront ex-
pliqués : 1. Le Seigneur se conjoint ill'hol!lme dans l'ntérus de la
mère dès la première conception, et il le forme. 2. 11 se conjoinl
daos ces deux réceptacles, dans l'un par l'ame':', dans l'autre par
la sagesse. 3. L'amour et la sagesse forment ensemble et a,-cc una-
nimité loutl's el chacone (\.JS choses, mnis IOlljou,'s esl-il qu'cn elle..

SI
DE· LA DIVINE SAGESSE.
ils sont distiocts. 4, Les réceptacles chez l'homme ODt été dIs-
tingués en trois degrés, l'un au dedans de l'antre. et les deux de-
grés supérieurs sont les habitacles du Seigneur, mais DOU le degré
iofime. D.: L'UD des réceptacles est pour la "olooté de l'homme
fut'u, et l'autre pour son entendement, et cependant il n'y a abso-
Jument rien de sa volonté ni de son entendement dans la formation.
6. Dans l'embryon avaut l'enrantement il y a la ~ie, mais l'embt'YOn
n'en a pas· conscience.
-- '1.. Le Seigntlur se conjoint à "/zomtnll dans l'utérus de la
mère dh la premiere com:eplion. el il le [orme. -Par le Sei-
'gneur il est entendu ici, comme ailleurs, le Divin qui procède do
Lui comme Soleil du Ciel où sonl les Anges, Divin d'après lequel
et [lar lequel toutes choses ont été créées dans le Monde entier; que
ce Divin soit la vie même, cela a déjà été confirmé; qoe cene vie
même soit présente dès la première conception et qu'elle forme,
cela résulte de ce que l'homme doit étre Cormé par la vie même, alln
qu'il soit une forme de la vie, forme qui est homme; ann qu'il soit
l'image et la ressemblance de Dieu, laquelle aussi est homme; afin
qu'il soit un récipient de l'amour et de la sagesse, qui sont la vie
par le Seigneur, ainsi un récipient du Seigneor Lui-Même: que
l'homme soit dans le Seigneur, elle Seigneur en lui, et que le Sei-
gneurailsa demeure chez l'homme, si l'homme L'aime, c'est ce qu'il
enseigne Lui-Même; le Seigneur se prépare cela dans I"utérus,
comme on le verra dans la suite; c'est pourquoi, dans la Parole,
Jéhovah ou le Seigneur est appelé Créll.leur, Formateur et Facteur
dès l'utérus,- Ésale, XLII. 1. XLIV, 2,26. XLIX. D; - et dans
David, il est dit que sur Lui il a été jeté et appuyé dès I"ut~rus,
- Ps. XXII. 2. LXXI. 6. - Tant que l'homme est dans l'ulé-
rus, Il est dans l'innocence, de là soo premier état après l'enfante-
ment est un état d'innocence, et le Seigneur n"habile chez l'homme
que dans son innocence, c'est pourquoi alors principalement quand
il est dans l'innocence; pareillement l'homme est alors dans l'état de
paix; si l'homme est al0l'5 dans l'élat d'innocence el dans l'élal de
paix, c'est parce que le Divin Amour et la Divine Sagesse sont
l'innocence même et la paix même, comme on peut le voir dans le
Tl'aité DU CIEL ET DE L'ENPER, ND' 216 à 283, 286 à 290, Je
prévois que, lorsque tu liras ces cboses, quelques doutes se pl'é..'lCn-

Slaite
50 DI~ L,\. DIVINE SAGESSK
teront il l'esprit; mais lis eulièreooent jusqu'a, la lin, et ensuite l'C-
cueille- toi, el les doutes dis(lIlI1l11l'ont,
2. JI se COT/joillt dalls ces dellx réceptacles, datls l'un par
l'amollr, da liS "autre par la sage••se. - C'est unc conséquence
de l'Al'ticle précédent, où il a été confirmé que d'après ces deux
réceptacles ont été fOl'mées ct produittls toutes les cboses du corps,
lant les intel'fles que les externes, depuis la tête jusqu'au); pieds;
eL comme les auspiccs ct les commencements de toules les parUes
viennent de ces réceptacles, il s'ensuit qu'il ya en eux le Divin qui
rorme, et qne par eux il est dans celles qui en sont les continua-
tions; mais lorsqu'il est dans celles-ci ct dans celles-Iii, c'est spi-
rituellement qu'il y est et non matériellement; car il est dans leurs
usages, et les usages considérés en eux-mêmes sont immatériels,
mais les choses indispensables par lesquelles les usages deviennent
elfets sont malérielles. Ces pl'emim's réceptacles qui sont les com~.
mencements de l'homme sont du père, mais la rOl'malioll au com-
plet est de la mèm; en effet. la sem en cc vient de l'homme; en lui,1
sont les vaisseaux spermatiques et les testicules, dans lesquels la 1
semence est cobobée et décantée; sa réception est raile par la fem-
me, c'cs! dans son utérus qu'il y a la chaleul' par laquelle elle est
romentée, ct de petites boocbes (osrula) par lesquelles elle est
nourrie; dans la nature, rien n'eKiste que d'après une semence, et
ne croll que (,ar la chaleu!'; dans la suile il sera dit aussi quelle
rorme ont ces commencements qui appartiennent à ('bomme,
Comme le pl'emiel' rudiment de l'homme est la semence. et qu'elle
est un double réceptaclt> de la vie, il est é\'ident que l'âme bumaine
n'est pas la vie par la \'ie, ou la vie eo soi, car il n'y a qu'une ,'ie
unique, ct celte ,'ie est Dieu; il a élé dit ailleurs d'où vicnt li
l'homme le (lcrceptir de la ,ie; et comme il y a continuité des ré-
ceptacles il partir des cerveaux par les filJres dans toutes les choses
du corps, il est même évident qu'il y a continuité de réception de
la vie en elles, et qu'ainsi l'tune n'cst pas ici ou la, mais qu'elle
est d'après ces réceptacles dans toute rornll~, non autremeut que ,
comme la cause est dans les choses causées, et le principe dans les ./
princi piés.
3. L'amollr el la sagesse (orment ensC?llble et tlVt'C IIllalli-
mil,' loute,. t'l dwnlllf: de.< ('hose,<, ,nais loujollrs 1J,<t-ii '1u'e1l

Slaite
DE LA DIVINE SAGESSE,
elles ils sont dislùlcts, - L'amou,' el la sagesse sont deux choses
distinctes, absolument comme la chaleur el la lumière; la cbalel!r
P$t sentie. pareillement l'amour; eL la lumière est vue, pareillement
la sagesse; la sagesse esl vue quand l'homme pense, el l'amour est
senli quand l'homme est affecté; mais toujours est-il que dacs les
formations ils opèrent, non comme deux, mais comme un, Il en est
de cela comme de la chaleur et de la lumière du ~oleil du Monde; la
chaleur. dans la saison du I)('inlemps et, de l'été. coopère avec la lu-
mière et la lumière avec la chaleUl', et il y a \'égétalion et germi-
nation; pareillement l'amour, dans l'état de paix el de tranquillité,
coopèl'e 8\'eC III sagesse el la sagesse avec l'amour. et il y a pro-
dOclion et formation, «-lt cela dans l'embryon et dans l'homme, Que
la coopération de l'amour et de la sagesse soit comme la coopéra-
tion de la chaleur el de la lumière, c'est ce qui devient manifeste
l'ar les apparence." dans le Monde spiriluel; Iii, l'amour est cbaleur
et la sagesse cst lumière, et là tOUl vit dans les Anges el Oeurit au-
tour d'eux, absolument selon l'union de l'amour et de la sagesse
chez eux, L'union de l'Ilmour el de la sagesse est l'écip,'oque; l'a-
mour s'unit il la sagesse et la sagesse se ré-unit il l'amour; de là
l'amour agit et la sagesse réagit; par ce réci~)roque existe loul
elfet, TeUe eSl l'union réciproque. et par suite la réciprocation de
la yolonté et de l'entendement, du bien et du vrai. puis de la cha-
rité et de la foi chez l'homme dans lequel esl le Seigneur; el mème
teUe est l'union du Seigneur Lui-Même avec l'Église, ce qui est
enlenelu par les pal'oles du Seigneur aux disciples, dans Jean,
"qu'il,. étaient en Lui, el Lui Cil eux, Il - XIV, 20; - et
ailleurs: la m~me 1I0ion est aUS3i entendue par l'union de l'homme
avec la femme, dans Mure: " Il,. seront deu;z: dans !tIW seule
clwir; ain,.i ils Ile .'Ollt plll8 deux, muis ulle seule chair, u
- X, 8 : - car l'homme est né pour être entendement et par
suite sagesse, et la femme pOlir ~t ..e volonlé el par suite affection
pro\'enaut de l'amoUl'; SUI' ce sujet, vo"" dans le Traité DU CIEL
ET DE L'ENFER, les No' 366 il 386. Comme il y a deux chose.~,
l'amour et la sagesse, qui fm'ment l'embr~'on dans l'utérus, c'est
pour cela qu'il y a deux réceptacles, l'UII pour l'amour et ('autre
pour la sage.'se; c'cst aussi pour cela que partout dans le corps il
~' a deux parties qui snnt pareillement distincle!> et sont unies; il Y

Slaite
ô2 JjJ.<; LA DlVINB SAG.ESSE.
a demi: hémi!:Jlhères du c.erveau, deux yeux, deUil oreilles, deux
narine..~, deux cavités dn cœur. deux mains, deux pieds, deux
,l 1

reins, denx tesltt-.IIIPR; les autres viscères sout aussi doubles, et


partout ce qui est à lp.ur partie droite se réfère au bieu de l'amoul'.
el ce qui est à la gauche nu vrai de la sage..~~e; que ces parties
douhles soient tellement conjointes, qu'elles rassent mutuellement
ct réciproquement un, c'est ce que peut voir llll observateur ba-
bile, s'il Teut s'en donner la peiu,,; l'union elle-même se montre à
la vue dans les libres étendues en avant et en arrière ct entrelacées
dans le milieu; c'est de là aussi que, dans la Parole, la droite et la
gauche ont ulle telle signi6cation. D'après cela, on voit clairement
celte vérité, que l'amour et la sagesse formeut ensemble et avec
unanimité, dans l'embryon, toutes et cbacune des choses; mais
toujours est-il qu'en elles ils sont disllnets,
/J. Les rtuptaclcs chez l'homme ont t1é d,',tingubr en
Iroi, degrt's, {'Iln au dedans de ['autre, et les deux degrés
supérieurs sont les habitacles dIt Seiglleur. mais lion le de-
gré infime, - Prévoyaot le cas où quelqu'un se formerait une
ra usse idée des eommencements de la forme humaine, qui appar-
tIennent II. la semence de l'bomme, en ce qu'ils sont nommé!! ré-
ceptacles, car le mot mème de réceptacle préseo te facilemeoll'idée
d'uu petit vase ou d'uo petit tube, je vais. autaot que les mots da
langage naturel me le permetlront, désigner et décrire celte rorme
initiale, telle qu'elle a été vue et m'II été montrée dans les Cieux:
Ces réceptacles ne sont pas tubulés ou insinués comme de pe-
tils vaisseaux, mais ils sont comme est un cen'eau doot le Iype
est le plus pelit et imperceptihle, et en meme temps comme une
ébauche de la partie antérieUl'e de la face, !OBns qu'on y voie aucun
appendice. Ce cervean pfimilif dans la pal,tie c,onvexe supérieure
était un assemblage de glnbules ou de petites sphères contiguês;
chacune de ces sphères était composée de sphèl'es sernblablC3, mais
plus petites; et de nouveau chacune de celles-ci était composée de
~\lhèrcs encore plus petites: pnr de\'an t, dans la partie conca ve,
IlU lien de ln face on voyait une SOl'te d'ébauche; mais daus l'en-
foncement, cotre la convexité et celle conca\'ité, Il n'y avait pas de
fibre; la partie con\'e~e était en"eloppée d'une méninge très-ténue,
qui était transparetftc. Tel j'ai vu et tel m'a été montré 16 l'rimilir

SI'"
DE .l..A DIVINE SAGESSE,. 5S
de l'homme, dODt le premier degré ou le degr.é.inlime était l'as-
semblage décr.it en premier lieu; le second degré ,ou ~ degré d~
milieu, l'assemblage décrit eD seconù lieu; et le troisième degré ou
le degré sllprême, l'assemblage décrit en u'oisième lieu. ces as-
semblages étant ainsi l'uo au dedans de l'outre: il m'a été dit que
daos ehaq.ue .petite sphèl'e il y avail des Lissul'as inexprimables,
plus mer\'eilleoses. el eocore plus meneilleuses, selon les degrés,
et que daos chocupe d'elles la partie droite est le lit ou le réceptaele
de l'amour, et la parlie gauche le lit ou le récelltacle de la sage. ~se,
et que cependanl par des entrelacements admir;olllc:; ils sont comma
étant associés el lIabitnlll la meme tente, de 1:\· même U1allière que
.sonl les deux hémisphères du cen'ellu. De pllL~, il m'a été montré,
lÙIllS une lumièl'e qui llrillail. qUIII'asserul>llIge Iles deux degl'ég
intérieur", quant à la Ilosition et à la Ouxion, étail dans l'ordre et
daDS la forme du Ciel, mais que l'assemblage du degré infime,
quant à la 1l0siLion et à. lanuxion, était dllllll l'ordrç et dans 10
'ronne de "enfer; de là ,"ient qu'il a été dH que les rllceplacles chez
l'bomme sont distingués en Irois degl"és, l'un OIU dedans de l'aull'e,
el que les deux supérieur's sonl 1Cl' hahitacles du Seigneur, mais
nOIl l'infime, Si l'inOme était tel. c'était pal'ce que l'bomme par la
tacbe héréditaire DaU contre l'ordre et conlre la forme du Ciel. ct
por suite dans les maux de tout genre. et parce que celle tache esl
dans le naturel, qui est l'infime de la vie .de l'bomme,et qu'elle
n'esl pas lavée, si chez lui ne sont pas ouverts l~ degrés supérieurs
qui ont été formés pour la réception de l'amour et de la sagesse
procédant du Seigneur, Mais comment ·ces degrés intérleurs sont
ouverts. c'estoe que le Seigneur enseigne dans la Parole. et ce qui
sera enseigné duns la suite, Cependant pour obtenir de la lumière
sur ce sujet, qu'on voie ce qui a élé précédemment dit sur les
degl'és, pag, tB, 19, ct sur le eerveau, pag, ltlt, lt5, CCIl degrés
sont appelé..'1 supérieurs, quoiqu'ils soient intérieurs, ct cela, pnrce
qu'il y a pour le." de.grés un ordre successif et un ordre simultané;
dans l'ol'dl'e successif sont les supérieurs el les inférieurs, mais
ùans l'ol'(II'e simultané sonl les inlcriellrs Cl les eXlérieuI's. et les
même.-; choses qui sont inlél'ieures dans l'ordre simultané sont su-
périeures dans l'ordre successif; <le même aussi celles qui sonl ex-
térieures dans l'ordre simultané sonl inférieures dans l'ol'l)re suc-

Slaite
DH LA. DJVINE SAGESSE.
cessif; et, comme il y a trois degrés dans l'homme, il ya pal' con-
~équent trois degrés de Cieux; ell clfet, les Cieux consistent en
hommes qui sont del-en us Auges; ces Cieux, selon les degrés dans
l'OI'dre successif, apparaissent l'un au-dessus de l'autre, et selon
les degl'és dans l'ordre simultané, l'un au dedans de l'autre, C'est
de là que, dans la Parole, le haut signille l'interne, et que lc Sei-
gneur esl allpelé le Très-Haul, parcc qu'il est dans les intimes, En
elfet, comme l'homme, à sa (ll'emièl'c origine, est un tel habitacle
du Seigntlul', ainsi que cela a été décl'it, et qu'alors ces trois degrés
sont ouverts, et que tout cc qui (lI'oeMe du Seigneur comme Soleil
dans les mZ'llima et dans les ma,'t'itnll est bom me, ainsi qUtl cela
a déjà été confirmé en son lieu, voilà poul'quoi il nc peul se faire
d'extension dans une autre fOl'me que dans la forme humaine. et
qu'il oe peut elre donné d'extension que par les rayons de la lu-
mière pl'océdanl de la sagesse au moyen de la chaleur procédanl
de l'amour. par conséquent que pal' des tibl'es vi vi liées; ce sont des
rayons en forme, Qu'il y Ilil une semblable détermination, c'cst ce
qui se manifeste à l'œil, 11 y a chez l'homme aulant de degrt'.s de la
,oie, mais cbez les bêtes les deux degrés supél'leurs n'existent point,
il y a seulement le degré inllme; aussi les commencements de leur
1
,oie sont-ils, non des l'éceptacles de l'amoUl' et de la sagesse du
Seigneur, mais des réceptacles de l'affection el de la scieucc natu- 1
l'elles dans lesquelles même elles naissent; ces réceptacles, chez les
!Jetes qui ne sonl pas immondes, ne sout pas retournés contre l'or-
dre du cours universel, mais ils y sont cOllfol'mes; c'esl pourquoi 1~
aussitôt après leur naissance elles sonl portées dans leurs fonctions
1
el les connaissent; car elles n'ont IlU perl'ertir leul's alfections,
parce qu'elles n'ont pas un intellectuel qui ait pu, d'après la lu-
mière spil'ituelle, pensel' etl'aisonner, el fuire violence aux lois de
~
l'ordre Divin,
0, L'ul! etes réceptacles cst pour la vO/Qllté de l' homme
j
fUlur, et l'autre pour son entelldemelll. et cependant il 11 'y li
absolument riell de sa t'ololl/" IIi de ,'on rntendement dal/s la
formation, - J:.,!I l'olonlé el l'tlnlendclIlftnl "~ commencent J1a!i~
c~ l'hommc ayant que les poumons aient été ~ver~_:~ ~qui Il:21'-
r)\'e Qu'apl'ès l'enfantemen!.;.. ~_I'oIQl~ ue )'hommj1:J!êXiew.
:c..:,lc.:.0;.c:rs,-,-,IÇ.,~p_tacle de l'amour. et l'enteu.?cmcnt del'ieut leJ'écep,..

SI ai
DE LA DIVINE SAGESSE.
tRclc d.e, la sagesse ; ~,eela n'a d'aoo"cUieu gue quand les jlou~~
'ont été ouvcr~s. c'est parce que les poumons con'espondeoL à la vie
ge l'entendement; ~t que le cœur COIT!(Spond à la ,·ie de la vofôiii~
eL !larce que sans là coopération de l'entendemenL et de la voluoté.
IL Il'y a ponr J'homme auculle \'ie propre, comme il n'yen a aucune
~ans la coopération de l'amour el de la sagesse par laquelle coo~
1

péralion l'embry0J.l, comme il Il été dit ci-dessus, est formé e~­


villé; dans l'emhryon le cœur seul hat ct le fuie bondit, le cœur
pour la circulation du sang, et le fuie pOUl' la réception de la nour-
riture; le mouvement des autres viscères eu procède; c'est ce mon-
vement qui, après le milieu de la geslation, est senti comme pul-
satif. Toutefois ce mouvement ne vient pas de quelque vie propre
du fœlus; la vie propre est la vie de la volonté et la vie de l'en-
tendement; mais la vie de J'enfant est la vie d'une volonté qui
commence et d'un entendement qui commeuce, d'apl'ès lesquels
seuls exIste dans Je corps une \'ie sensiti"e et motrice; cette
\'ie ne peut être donnée par le seul battemenL du cœur, mais
elle est donnée par sa conjonction avec la l'espiration des poumons;
qu'il en soit ainsi, on le "oit clai,'ement par les hommes qui ont et
la volonté el l'entendement, el qui lomuent en défaillance ou qui
sonl suffoqués; lem' respiration étant fermée, ils sont comme maris,
ne sentent pas, ne remuenl pas les membres, ne pensenl pas, n'ont
pas de volonté, et cependant le cœur exécute ses systoles et le sang'
circule; mais dès que les poumons rel>rcnnent leurs respirations.
l'homme rentre dans ses acles et dans ses sens, dans sa volonté et
dans son entendement: d'sl>rès ces considérations, on peut con-
clore quelle es~a vie du fœtus dans l'utérus, où le cœur seulement
exécute ses mouvements, sans que les poumons puissent encore
agil', c'est-à-dire qu'il n'y a en lui rien de la vie de la ,'olonlé ni
rieu de la vie de l'entendement, mais que la vie seule, qui vient du
Seigneur, et donl J'homme doit jouir plus lard, dirige la forma-
tion, Mais, SUI' ce sujet, on "erra plusiem's aulres détails dans l'Ar-
ticle suivant.
6, Dan,. l'embryon al'flllt l'enfantement il y rlla l,il', mais
l'embryon Il'ell a pas conscience, - C'est une conséquence de
c,e qui précéde, CL aussi de ce qlle la vie, donll'embryon ,'il' dans
l'utérus, n'cst pas à lui, nHlis appllrlienl IIU Seigneu,' Seul, qui
Seul est la vie,

Slaite
66 DE LA DIVINI5 SAGESSE,
IV, li Y a Ilimilitude et analogie entre la {ol'tllfltion de
l' homme dans l'utérus et sa l'é{ormatio1t~ el sa régéllél'ation,
La réformation de l'homm~ est absolument semblable. à sa fOl'ma-
tion dans l'ulél'US, avec la seule différence que l'homme peudant la
réformation a -la volon lé et l'enlendemenl, et que dans l'ulérus il
n'a ni ."olonlé ni entendement; mais, toujoUl's eSl-iI que celle <1ilfé-
rence n'empêche. pas qu'il n'y ail similitude et analogie; car lors-
que le Seigueur réforme et r~génère l'homme, il conduit l>al'eille-
mimtsa volonté el son entendement; touterois pal" la voJoulé don-
née à J'homme et par J'entendement qui lui esL donné, il semble
que J'homme lui-même se conduit, c'est-à-dire qu'U ,veut et fait
par lui-même; et qu'il pense et parJe par lui-même; mais tou-
jours est-il qu'il sait par la Parole et par la docll'iJle d'après
la Parole, que c'est, non pas lui-même, mais le Seigneul', et
qu'ainsi c'est .seulement une appat'enee; il peut même savoil' que
celte apparence est pour la réception et l'appropriation; oar
sans elle il n'y a pas le réclpmque Jlour qu'il aime le Seigneur
comme le Seigneur l'aime, ni (IOUl' qu'il ailDe le prochnin comme
par soi-même,. ni pour qu'il croie IlU Seigneur comme lIarsoi-
même; sans ce réciproque, l'homme serait comme uu automate,
dans lequel le Seigneur ne pourrait êll'e, cur le Seigneur veut être
aimé·, aussi donne-t-il à l'holDme ce vouloir: d'après cela, il est
évident que la volonté n'appol'lient pas à l'homme, ni l'entende-
ment non plus, et que celui,ci et celle-là sont en lui comme ils y
étaient dans l'utérus, c'est-à-dire qu'ils ne lui appartenaient point.
mais que ces deux facllltés ont été données il l'homme, afin qu'il
veuille et pense, el qu'il fasse et pa l'le comme par (ji-même, mais
que néanmoins il sache, comprenne et croie qu'elles ne sont pas par
lui;' par là l'homme est réformé etl'égénéi'é, el il reçoit dans la vo-
lonlé l'amoul' et dans l'entendement la. sagesse. par lesquels il a
aussi été formé dans l'utél·us. Pal' là aussi sont OU\'el'ts chez
l'homme les deux degrés supél'ieUl's de sa vie, degl'és qui ont été,
comme il a élé dit ci-dessus, les habilacles du Seigneur dans sa
formation; et le degré infime qui êtait, comme il Il encore été dit
ci-dessus, im'el'se el relourué, eMallssi réformé. Pm' celle analo-
gie et cette similitude on voit clairement que l'homme qui est régé-
néré est comme de nouveau conçu. formé, enfanlé el élevé. el cela,
DE LA DIVINE S~Gl!:SS~, 57
dans le hut qu'il devienne ressemblance du Seigneur quant a l'a-
mour et image du St!igneur quant à la sagesse; et si ou le veut
croire, l'homme p3" cela même devient nouveau, non-seulement en
ce qu'il lui esl donné une nouvelle volonté el on nouyel enteAde-
ment, m,a is aussi en ce qu'il ,'eçoiL un nouyeau corps pour SaD es-
prit; I~ précédents, il est vrai, ne. sonl pas détruits, mais ils sont
écartê:l. de SOl'le ,q u'ils ne paraissenL pas, et les nouveaux sont for-
més daos le régénél'é, comme dans l'utérus, pal' l'amoul' el la sa-
gesse, qui sont le SeigneUl'; en effet, lels sont la voiooté el l'en-
tendement de l'homme, lei est aussi l'homnle dans toutes choses
et dans (',haque cho.~e; car toutes el chacune des choses de l'ho,m me,
delluis la téte jusqu'aux pieds, sonl des productions, c'omme il a
aussi été con Iirmé ci-desslls,
V, Clle~ l'homme. après l'en(rmtemcllt. la volont~ devient
le r~ceplacle de J'amour, et "entendement le l'~ceptnde de
la ,~ogt'.<se, - Que Gbez l'homme il y ail deux facultés de la ,'le,
la volollté el l'entendement, on le sait; en elfet, l'homme peul VOu-
loir cL il peut comprendre; bien plus, il peut comJlrendl'(J ce qu'il
ne veuL pas; de là il est évident que la volonLé et l'entendement
sont deux choses distinCles chez l'homme, el que la "oloolé est le
réceptacle de l'amour. et l'eulendemelll le "éceptacle de la sagesse;
pal'Ia il esl é,'ident que l'amour appartient à la volonlé, car.ce que
l'homme aime. il le veUL aussi, et que Ja sagesse appartient à l'en-
lemlemllnt, car ce que l'homme gonle (sapil) ou sait, il le voit pal'
l'entendement; la \'ue rte l'entendement esL la pensée i tauL que
l'homme demeure dans l'olérus, il n'a pas ces deux facullés; qUfl
dans sa formation le fœtus n'ail eu ahsolumenL rien lie la volonlé
ni de l'entendement. cela a été confirmé ci-dessus, Il suit de li, que
le Seigneur a préparé deux l'éceptacles, l'un pour la vololllé de
l'homme futur, ell'aulre pour ,SaD entendement, le l'éceptacle qui
est appelé ,'olonté pour la réceplion de l'aruour, et le réceplacle
qui ~ appelé entendement pour la l'éception de la sagesse, el qu'il
Jes a p .. fpal'~s pal' son amour el par sa sagesse; mnis la volonté et
J'entendemer:l ne passent point cn l'homme ,,\'ant que celui-ci ail
élé complètement fOl'mé (lOUI' étl'e enfanlé : le Seigneur avail aussi
pourvu il des moyeus, afin qu'en eux ['amollI' el la sagesse procédant
de Lui,Même soient ,'eçus de plus en plus pleinement il mesure que

Slaite
1

li8 DE LA DIVINE 8AGf<~SSE,

l'homme devient adultc et vieillit, Si la volonté et l'entendement


sont dits réceptacles, c'est plll-ce que la \,olonlé n'est pas quelquc
spirituel abstrait, mais elle cst un sujet' suhstancié et formé pour
la réception de !'amoUl' qui pr'ocède du Seigneur', et parce que
l'elltendemellL"I,'est pas non plus quelque spirituel abstrait, mais li
est un sujet substancié et formé pout la réception de la sagesse pro--
cédant du Seigneur; en clrel, la volonté et l'entendement existent
en actualité; quoiqu'ils ne paraissent point devant la vue, toujours
t'_"l-il qu'ils sont intérieurement dans les substances qui font la par-
lic corticale du cerveau, et aussi çà et III dans la substance médul-
luire dn ce,rveau, sUI'loutlà dans les corps stl'iés, et intérieurement
dans la suhstance médullaire du cen'elet, el aussi daull la moelle
épiuière, dont ils font le noyau; il Y a donc, non pas deux récep-
tacles, mais des réceptacles innombrables, et chacun d'eux est
double et a aussi les trois degrés, comme il a été dit ci-dessus,
Que la \'olonté et l'entendement soient des réceptacles et soientlh,
on le voit clairement en ce qu'ils sonL les principes el les têtes de
toutes les libres dont toul le COl"(1S est tissu, et que pOl' les libres qui
s'étendent de là ont été fOl'mlls tous les or'ganes des sens et du mou-
\'ement, car ils en ~ont le_'\ c,ommencemellts et les Hns; et les or-
galles Sl'/lSOrÙ' sentent, ct les organes 11/oto/';(( sont mus, unique-
ment pal'ce qu'ils sortent des habitacles de la volonté et de l'enten-
dement, cl qu'ils en sont des continuations; ces réceptacles chez
Ie.<; enfants sont petits ct tendres; ensuite ils prennent de l'accrois-
sement et sont pel'feclionnés selon les sciences et ,l'affection des
sciences, sont établis dans leur intégrité' selou l'intelligence et l'a-
1Il0ur des usages, s'umolliscnt selon l'innocence cl l'amour envers
le Seigneur, et deviennent fermes et sc durcissent Imr les opposés,
Le.~ chollgements de leur état sont les affeclion~, les variations dc
,,,
leur fOl'me sont les pensées, l'existence ct la permanence Iles llffec-
tions et des pensées constituent la mémoire, et leut' reproJu',lion
la réminiscence; les unes et le,; autres l,ri$CS ensemble sont le
mental humain,
VI. Il Y a IIne correspondallce du cœu" al'CC III "01011 lé,
el clu poumon ill'ec r elltendemellt, C'est une chose inconnue
.lans le Monde, [HU'Ce qu'oll ignore ce que c'est" qu'une COITèspon-
dallr .. , "1 qn'il y il ~orl" .. spondance Ile IOllle~ les dlOses fini ~Oltl

SI ai
r
DE LA· DI VINB SAGESSK
dans le Monùe avec toutes celles qui sont dans le Ciel; Oll ignore
pareillemeut que dans l'bomme il y a correspondance de lootes les
cboses ùu. corps al'cc toules celles du menlal, car c'cst la corl'es-
poudance des nalurels avec les spirituels; mais ce que c'cst q~e la
correspondance, llnis en quoi elle consiste, et ma me avec quelles
cboses .elle a lieu dans le corps bumain, cela 'l été dit ci-dessus,
pag. h.7, la8. Comme il y a dan" l'homme correspondance de
Ioules les choses du corps avec IouLes celles du meuLaI, il y a sur-
loul correspondance avec le cœur el le poumon; celle cor.'espon-
dance est universelle, parce que le cœur règne dans tout le corps,
et aussi le poumon; le cœur et le poumon sont les deull sou l'ceS de
t01lS les mouvements naturels dans le corps, et la vololité et l'en-
tendement sonl les deux sources de loutes les aeliviLés spirîloellcs
dans le même COl'pS, et les mouvements naturels du corps doivent
col'I'espondre aUll activités de son espl'iL, car s'ils ne correspon-
daienl pas, la vie du corps cesserail, et aussi la vie du menlal
(animus) : la correspondance fail que l'nnc el l'autre existènl el
subsistent. Que le cœur correspomle à la volonté, ou, ce qui es~ la
même chose, à l'amour, cela est ~videlll d'après la variation de son
pouls SIllon les affections; ses variations consistent en ce qu'il bal
avec leuteur ou avec célérité, fortement 011 faiblemeul, avec mol-
lesse ou avec dureté, t'.galemenl ou inégalement, elilinsi du reste;
par conséquent, daus la joie autrement que dans la tristesse, dans
la Iranquillité d'esprit aulrement quo dans la colère., dans I1mré-
pillilé aUll'emenL que dans la cl'ainLe, Quand le corps~t.chaudau­
trement que quand il est rl'Oid, el di"el'senJent dans les maladies,
el ainsi du reste; Ioules les affections a!l)lartlenoenl à l'amoUfo·et
liaI' suite li. la volonté. l'uisque le cœur correspond aux aJfecLions
qui appartiennent il I"amonr et pal' sui}e à la volonté, voilà pour-
quoi les sages nnciens ont attribué les aJfectionsau.eœur, ct que
quelques-uns y ont placé leur domicilc.;fle là, dansle lang-Jge 01'-
dinaire, sont W:llues ces locutions: Cœur magnanime, cœur ti-
mide, cœllr joyeux, cœul' triste, cœur lendl'e, cœur dur, cœur
grlllld, cœur pusillanime, cœur illlègre, cœur hrisé, cœor de
chair, cœur de pierre; lourd, mou; ,·il de cœur, sans cœur, dou-
uer du eœnr pour agir, donnel' UII meme cœUf', donner un cœur
lIom'ClIlI, ganler dans 10 cœul', ,'ccevoil' duns le cœUl', ne lIas ~,l

Slaite
60 DE LA DIVINE SAGESSI!:.
monlel' le cami', se l'alrel'mir le cœur, s'enorgueillil' le cœur,- ami
de cœul'; de là viennent aussi les e"pressioDs, concorde, disoorde.
lacbelé de cœul' (recordla).et plusieurs aulres semblables, Dans
la PUI'ole aussi, la volonté ou l'aOlou\' est PUl'lout slgnillé par le
cœur, ct cela, puce que toule la Parole uélé écl'ile par des corres-
pondan('.c.<:, 11 eu est de même du poumOD, dont l'Ame ou l'esprit
signille l'entendemenl; car de mllme que le cœur correspond à l'a-
mour ou à la \'OIOllté, de même l'Ame ou l'espl'il des poumons,'
c'est-à-dire, la respiralion, corre!'pond à l'enlendemeut; c'est de
là qu'il est dit daD5 la ()ul'ole que l'homme doit aimer Dieu de lout
cœur el de Ioule Ame, ce qui signilie qu'il doit l'aimer de toole sa
volonté el de lout son enteudemeot; pal'eillement il est dit que Dieu
doit créer duns l'bomme un nouveau cœnr ,et UII lIouvel esprit; là
par le cœur il est signiJlé la volouté, el pur l'esprit l'entendement,
llarce qne l'homme est créé de nunveau quand il est l'égénéré;
c'est d~ là aussi qu'au sujet d'Adam il est dit que Jébonh Dieu
souma dans ses narines âme de vies. et le lit (lme vh'ullte, ce qui
signifie qot: Dieu lui in!\pim la sagesse; les nal'ines oussi, d'après
la col'respolldance de. la respiration qu'elles procurent. signi!lenL la
perception; c'est de là qu'on dit d'un bomme intelligenl, qu'il a le
nez lin. et d'un homme d~llolirvu d'intelligence, qu'il a la narine
épaisse (/lama narÎ$. obesœ); c'est aussi à cause de cela que le
Seigneur souma sur ses disciples, et leur dit: " Recevez- E~-prit
Saillt. " - Jean, XX, 22; - le soume sur eux signifiait l'illlel-
Iigence qu'ils de,'aienll'ecevoir, el par ~priL Saiut, il est .cnlendu
la Divine Sagesse qui enseigne et Illuslre l'homme; le Seignenr a
agi ainsi (lour manifester que la Divine Sagesse, qui est entendue
par Esprit Saint, procedc de Lui. Que l'Ame et l'espl'i! soient
employés pOOl' la respiralion, c'cst aussi ce qui est connu par le
langage ol'dinaire; en elrel, ('ou dit qu'uu homme rend l't'lme et
revd l'esprit quand il meurt, car alors il cesse de soumer (mrimare)
et de respirer (spirarIJ);an "Oolre, l'espl'II (spiritu,ç), ùans lu plu-
part des langoes, signille l'un et l'aotre, tant l'esprit dans le Ciel
que le soume de l'homme, el aussi le vent. ùe là chez plusieurs
cette idée dominante que les esprits dans les Cieux sont comme des
yents, et que les Ames des bommes après la mort sont comme des ,
1
"ouRles; el, 'lui pins est, 'I"e Dieu Lui-Meme est COlUllle un 501lf- 1
l
~

Sla1
DE LA DIVIN!!: SAGHSSE, 61
Ile, parce qu'il est appelé espl'it, lorsque cependallt Dieu Lui-Même
est Homme, pareillt!mcnt l'âme de l'bomme après la mort, puis
aus.-;i tout esprit dans les Cieux; mais ils sont appelés ainsi, parce
que j'Ame et l'es'H'il, d'après la cOITcspondance, signiliellt la SI',-
gesse. Que le poumon corresllOnd& à l'en tendemeu t comme le cœur
correspond i la volonté, on le ,'oil encore mieux d'après la pensée
elle langage de l'homme; toute pensée allpllrLlenl à l'entendement,
et lout langage appartient à la pensée; l'bomme ne peut penser
sans qu'il y nil concours et accol'd du iloume pulmonaire; c'est
pourquoi, quand il pense tacitement, il respÏl'e taciLement. s'il
pense profondément, il respil"e pl'ofondémenl; pareillement si c'est
avec lenteur, a\'ec précipilation, avec alleotion. a,'ec calme, avec
passion. et ainsi du reste. s'il retient tont à fait son haleine, il ne
pourra pas penser. sinon en son esprit eL par la l'espiration de son
esprit,. et ainsi du reste; q.ue le langage de la bouche, qnl proc:ède
de la pensée de l'entendemenl de l'bomme. rasse un avec la respi-
rallon des poumons. et lellement uo. qu'il ne puÏ$tl proférer le
moindre son ni le moindre 000' sans l'assIstance secoul'able qui
vienl du poumon par le larynx el l'éJ>igloue, C't!5l ce que cbacun,
s'il le veut, peut reconnallre en soi-même par une vi\'e expérience.
Que le cœur corresponde à la volonté et le poumon à l'entende-
ment, on le voit aussi par le gouvel'nement universel de l'un et de
l'autre dans tout le corps et dans tout ce qui. en général et en par-
ticulier, appartient au corps; que le gouvernement du cœnr y soit
par les arteres et par les veines, on le sait; qu'il y ail auesi le gou-
vernement des poumons, tout anatomiste peul le voir; car le poumon
par sa respiration agit dans les côtes el daus le diapbragme, et par
le diapbragme el les cOtes. au moyen des ligaments et 8U moyen du
péritoine. dalls tous les viscères du corps enlier el aussi dans tons
56.-; mUSl:les, el non-seulement ils enveloppent. mais encore ils en-
trent profondément, et si prorondément, qu'il n'y a pas dans un vis-
cère ni dans un muscle. delluis la supel'ticie jusqu'à l'intime, la plus
pelile partie qui ne tire quelque chose des ligaments, par eonstlquent
de la l'eSpiralion ; et l'estomac en lire plos que les autres viscères,
parce que son œsophage passe par le diaphragme el s'adjoinlà la tra-
clJée qui sort du poumou ; par suile aussi le eœur lui-même Il aussi
un mouvement pulmonaire outre le sien propre, car il est eoucM

Slaite
nt: LA IllVINE SAGESSE,
sur le diaphragme et est étendu dans le sinus du poumon, et par
It·~ ol'eillettes il y est cohérent et continué; pareillement aussi le
l'cspfratoire passe ,dans les artères et les veines; c'cst pour cela que
le OOllll' et le poumon sont de compagnie dans noe seule cbambre
séparée du reste,du corps, laquelle chambrc est apl)Clée poitrine.
Un œil scrutall!Ur peut voit' d'après cela que tous les mouvements
vUs, qui soot appelés aclions et existent au moyen des m'\l8cl(>.$,
se font par la coopération du mouvemem cMdiaque et du monve-
ment pulmonaire, lequel double mouvement, tant le commun qui
est externe que le singulier qui est intel'ne, se produit dans chacune
des parties; et celui qui a de la flCl'Spicncité peut même voir que
ccs deux sources des mouvements du corps correspondent à la vo-
lonté et à l'entendement, puisqu'elles sont produites par ces deux
facultés. Cela m'a même été conlh'mé dans le Ciel; il m'a été
donné d'éU'eavec des Anges qui représentaient cela d'une manière
,'ivante : Par une admirable et inexprimable fluxion en gyres
ils formaient une ressemblance de cœnr et une ressemblance de
poumon avec tontes les choses intérienres et extérieures de leur
contexture, et alors ils suivaient le lIux' dn Ciel; car le Ciel,
d'après l'inOux de l'amour et de la sage!'se pl'océdant du Sei-
gneur, est en effort pour dc lelles formes; ils représentaient ainsi
(',hacune des cboses qui sont dans le cœur et chacnne de celles qui
sont dans le poumon, el aussi leur union, qu'ils appelaient mariage
de j'amour et de la sagesse; et ils disaient que dans lout leccl'ps
et dans cltacuu de ses membres, de ses organes et de ses viscères,
il y a quelqne chose de semblable Il ce qui se passait III entre les
choses 'lui sont dans le cœur et celles qui sont dans le poumon ;el
que la où deux n'agissent (las et où chacun d'eux ne remplit pas
distinctement ses fonclions, il ne peut y avoir aucuu mouvement
de la \'ie par quelque principe volontaire, ni aUCUD sens ~ la "ie
par quelque principe intellectuel. D'après cc qui a élé dit jusqu'ici,
l'homme qut "eut goùtel' jllsqu'anx causes peUl êlre instruit et in-
fOl'mé comment la volonté se conjoint à l'entendement et l'entende.
ment à la volonlé, et comment ils agissent dans la conjonction;
comment la volonté agit d'apr-ès le cœur, comment l'entendement
agit d'après le poumon, ct comment d'après la conjon<:tion du cœur
et dll poumon il y :1 r,onjonction récipl'O'lI\C de la volonlé.et de ,'en-

Slaite
DE 1.'\ DIVIN!!: SAGBSS~ 63
telldemenl. La vérité de l'Article précédent, que chez l'homme.
après l'enfantement, le récel)tacle de l'amour devient volonté cl
le réceptacle de la sagesse entendement, a été conllrmée par des
preuves humaines; en effet, après l'enrantement les poumons s'ou-
vr'!nl et commencent, de compagnie avec Je cœnr, la vie ar.UVtI qui
appartient à la volonté, et la viti sensitive qui appartient à J'enten-
dement de l'homme; cette vie active et celle vi. sensitive existent,
non pas par la seule opération du cœur, ni par la seule opération
des poumons, mais par leur coopération; elles n'existent pas non
plus sans la correspondanoo, ni dans l'évanouissement, ni cher.
ceux qui sont suffoqués.
Vil, Il Y a conjonction du COI'pS et de l'esprit cllez
l' !tomme par ses mouvements cardi'aqltes ct pulmonai'res. ct
la stparalion se (ait qI/and ces mouvements cessent. Pour que
ceci soit saisi, il est nécessaire de mettre en avant quelques Pro-
positions qui serviront comme de nambeau; on verra qu'il en est
ainsi d'après celles qui sont mises en avant; ce sont celles-ci:
i. L'esprit de J'homme est également homme•. 2. 11 a égale-
meut un cœUl' et pllr suite un pouls, et un poumon et par suUe
une respiration, 3. Le pouls de son cœur el la respiration de
son poumon innuent dans le pouls du cœur et dans la respiration
des poumons chez l'homme dans le Monde. h. La ,'ie du corps,
qui est nalurelle, exisle et subsiste par cet innux, el elle cesse pnr
son éloignement el sa séparation. 0, L'homme alors de n.atul'cl
devient spirituel.
:1. L'ellprit de ['!lomme est également IlOmme : on voit
dans le Tl'aité DU CIEL ET DE L'ENFER que cela a élé prouvé pal'
de nombreuses expériences, No' 73 à 77, 311 à 316, h02, 1161
à 1169; el que chaque homme est esprit qoantà ses intérieurs.
N°' h32 à h 411, 11 faut y ajouter que tout spirituel dans son essence
est homme, ainsi lout ce qui appartient à l'amour et à la sagesse
procédant du Seigneur, car cela est spirituel; si tout spirituel ou
toot ce qui procède du Seigneur est homme, c'est parce que le
Seigneur Lui-Même. qui est le Dieu de l'univers, est Homme, ct
que de Lui il nc peut pas procéder quelque chose qui ne Lui serait
pas semhlahle, car le Oh'in qui procède est immuable en soi et sans·
étendu!!, Cl cc 'lui Il'a pas d'étendue est partout tel; de là vicnl Sil

Slaite
DE LA DIVINB SAGESSE, 1,
1
'foute-Présence, Si l'homme a conçu, au sujet de l'Ange, de ['es:-
prit et de soi-meme aprœ la mort, l"idée qu'on est comme de l'é-
thel' ou de l'air sans cnrps humain, c'est parce que des érudits
sensnels ont conçu l'esprit d'après son nom, qui veut dire soume
ue la bouche, !lI d's·près son invisihilité et sa non upp:lrellce devanl
les yeux; cal' les hommes sensuels pensent seulement d'après le
sensuel du corps et d'upl'ès le matériel, ptlis aussi d'3pl'ès quelqoes
passages de lu Parole lion entendus spirituellement; ccpendant
par la PUI'ole ils savaient que le Seignenr, quoiqu'il fût 1I0mme
quant à la chair et quant aux os, devint néanmoins invisible de,'ant
les disciples, el qu'il sortit les portes élant fermées; ils s3\'aient
aussi par la Pat'ole que plusieurs personnages onl vu comme
hommes des Anges qui n'avaient )las pt'is la forme humaine, mais
qui se manifestaient dans leor propre forme devant les yeux de leur'
esprit, lesquels alo1"s a,'aient été ouverts, Alln donc qoe l'homme ne
restAt pas plus longtemps dans cette idée erronée sur les Esprits
et les Anges et sur les âmes après la mort, il a plo au SeigneOl'
,
d'ouvl'ir la "ue de mon esprit, el de me dODUet' de pal'Iel' face à ,

1
filcea,'ec les Anges et avec des hommes décédés, de les con-;- 1
l/:lmpler, de les touchel', ct de leUl' dit'e plusieurs cboses sur l'in- "
crédulité et l'illusion· des lIommes qui vil'ent maintenant; ce'com-
met'ce journalier avec eux dure depuis l'année i71111 jusqu'à ce
moment, c'est-a-dire, depuis dix-neuf ans, D'aprœ ces consi-
dél'ations ~ on peul ,'oir que l'esprit de l'bomme est également
homme.
2, L'e.~prit de l'homme a égalemerll IlIl cœur et par
:.-uite un pOllls. et WI poumolt et pm'· suite u7Ie l'e,'piratiQ7I :
ccla sera d'abord connrnui pal' l'expérience, et ensuite d'apl'ès la
l'aison, Pal' l'Expérîellce : Le Ciel Angélique est distingué en
denx Hoyaumes, l'on qui est oppelé Céleste, et l'autre qui est ap-
pelé Spirituel; le lto)'aume Céleste est dans l'amolli' e/I\'ers le Sei- ~,
gneur, el le Royaome spil'iluel est dans la sagesse d'après cet
amool'; le Ciel a été ainsi distiogué, pal'ce que l'amoul' el la sa-
gesse dans le Seigneur et d'après le Seigneur sont deux choses dis-
linctes, mais cependant OIlles; cllr elles sont distinctes comme la
'chaleur ct la lumière qui procèd~DI tlu soleil, ainsi qu'il a déjà élé
- dit: les Anges du Royaume céleste, pal'cc qu'ils sont dans l'a-

SI
DE LA DIVIN!!: SAGESSE. 65
mou\' envers le Seigneur, représentent le cœur du Ciel, et les An-
ges spirituels, parce qu'ils sont dans la sagesse d'après cel amour,
représentent le poumon du Ciel; car tout le Giel. comme lIa été
précédemment dit, est en présence du Seigneur comme un seul
homme; l'influx du Royaume .céleste dans le Royaume spirituel
est meme semblable à l'inllux du cœur dans le poumon chez
l'homme;
, de Iii vient la correspondance uuive,'Selle du Giel avec
ces deux mouvemenls, le cardiaque elle pulmonaire, cbElz chacun.
Il m'a aussi été donné d'entendl'e dire aux Esprits et aux Anges
que leurs artères reçoÎ\'ent du cœur leut's pulsations, el qu'ils res-
pirent également comme les hommes dans le Monde; llUis aussi.
que chez eux les pulsations varient selon les états de l'amour, et
la respiration selon l'état de la sagesse, Ils ont eux-memes tAté la
jointure de leur main et me l'onl dit, el moi-meme j'ai perçu plu-
sieurs fois la l'espit'ation de leur bouche; Gomme tout le Ciel a élé
distingué en sociétés selon les affections qui appartiennent à l'a-
mour, et que toute sagesse et toute intelligence sout selon ces affec-
tions, il en résulte que cbaque société a une respiration parUcll-
Iière qui est distincte de la respiration ù'une autl'e société. et pa-
reillement un pouls du cœur pal'Uculier et distinct; aussi per-
sonne ne peul-il entrer d'une société dans une autre plus élevée,
ni descendre d'un Ciel supérieur dans un inférieur, ou mon-
ter d'uu Ciel inférieur dans un supérieur, car le cœur souffre
elle poumon est resserré; à plus forle raison pe,IJDuc ne peut-il
se rendre de l'Enfer dans le Ciel; celui qui ose monter respire
comme llD moribond à l'agonie, ou comme un poisson liré des eaux
dans l'air. La distinction uuiverselle des respirations el des pulsa-
tions est selon l'idée de Dieu, cal' de celle Idée résultent les diffé-
rences de l'amour et par suite celles de la sagesse; c'esL pourquoi
une nation d'une religion ne peUL enlrer chez les nations ll'une au-
Ire religion; il m'a été montré qne les Chrétiens ne pOllvaient en-
Irer cbez les Mahométans, à Cause de leUl' respiration, La respira-
tion est très-facile et très-douce chez ceux qui ont de Dieu l'idée
d'un homme, el dans la Chrétienté chez ceux qui ont du Seigneur
l'idée qu'il est le \)jeu du Ciel; mais la respiration est difficile e~
dure chez ceux qui nient sa Divinilé, comme font les Sociniens e'
les Ariens. Puisque le pouls fait un avec l'amour de la volonté, e,

Slaite
66 DE LA DIVINE SAGESSE,
-que la respiration fait un a vec la sagesse de l'entendement, ceux
qui doivent venir dans le Ciel sont par conséquent d'abord inau-
gurés dans la vie angélique pal' des respirations qui sont d'accord,
ce qui se fait par différents moyeus; ensuite ils viennent dans des
perceplions intér~eures, et daus le libre céleste, D'après la Rafson:
L'esprit de l'homme n'est pas \lne substance ,!léparée des viscères,
des organes et des membres de l'homme, mais il y est étroitement
adhél'ent,.car le spirituel suit tout~ leur cbaine depuis les exlimes
jusqu'aux i!!limes, et par suite aus3i toutc chaille el loute libre du
cœur et des poumons; c'est pourquoi, lorsque le lien entre le corps
et l'esprit ùe l'homme est rompu, l'esprit est dans la semblable
rorme dans laquelle était l'homme précédemment; il Ya seulement
stiparation de la substance spirituelle d'avec la suhstance maté-
rielle; de là vient que l'r-:Sprita également uncœur et un poumou,
comme l'llUmme eD avait dans le !\Ionde; c'est même pour cela
qu'il a de semblables sens et de semblables monvements, et qu'il a
aussi un langage; et les scns, les mouvements et le langage n'exis-
tent pas sans le cœur et salis les poumolls; les Espl"Ïts ont aussi
des atmosphères, mais elles sont ~pirituelles; combien s'abusent
. étrangement ceul' qui assignent à l'âme un lieu particulier quelque
parI, soit dans le cerveau, soit dans le cœur, car l'âme de l'hom-
me, qui doit vivre après la mOI'I, est son espl'Ît 1
3. Le pouls de son cœu/' et la respiration de ,~on poumon
influent dans le pouls du cœur et dans la respiration de,~
j
1
poumons chez l'homme daTis '(lA/onde, eela aussi sera confir- ~
mé par l'expérience et ensuite par la raison: Par l'Expériena : J
Tant que l'homme vit dans le Monde, il a une double respiration

1
,
pulmonaire et un double pouls cardiaque; il ne le sait pas, parce i,
qu'il ne sait pas que l'homme est esprit quant à ses intérieurs, eL
que l'esprit est également hOlllme; llue cependant l'un et l'autre l
DlOUVell'lent existe continuellement dans l'homme, el que de là ces
mouvements de l'espl"Ït inOuent dans ces ùeux mouvements du
corps, c'est ce qu'il m'a été donn~ de perceVOir pal'Ie sens: J'ai été
réduit une fois à ces mon\"emeDlS de l'esprit lorsqu'il y avait chez
moi des Esprits qui, dans un fort persuasif, avalent pu enlever il
l
l'entendement tonte faculté de pellSel' et pareillement alors le pou-
,·oir de l'espil'cr; POIII' que jt! n'cn érrouva~se pas dt: préjudice, je
1~

Sla
m~ LA DJVINE SAGESSE.' fi7
fus réduit à la respiration de mon esprit, que je senlis alors mani-
festement en accord avec la respiration des Anges du Ciet i de là
il devint évident que le Ciel dans le commnn, et là tout Ange dans
le particulier, respire; puis aussi, que, 3ntant souffre "entende-
ment, autant soulfl'e aussi la respi_ralion, car le pel'sunsif que pos-
sèdent certains mauvais Esprits dans le Monde spirituel suffoque
aussi en même temps la respiration et I"entendemenl; aussi l'ap-
pelle-l-on le suft'ocalif du corps eL le nécatif de l'esprit (allimus):
il a aussi été donné également aux Anges pouvoir de diriger ma
respiration, et une fois aussi de diminuer et de retirer successiye-
ment la respiration de mon corps, jusqu'à ce qu'il ne restAt que la
respiration de mon esprit, laqnelle je perçus même alors par le
sens: et, outre cela, j'ai été dans la ,respiration de mon esprit
toutes les fois que j'ai été dans le même état que les Esprits elles
Anges; et, autant de fois j'ai été élevé dans le Ciel, aulant de fois
j'ai été en esprit et non en corps, étant autre tant en corps qu'en
esprit. Quant au retrait de l'animation du poumon el du C01'pS et
au maintien de l'animation de mon espril, vQI'r aussi dans le Traité
'" DU CIEL ET DE L'ENFER, N" 1I119. D'après la Raù;on : Au moyen
de ces vives expériences, on peut voir que chaque homme jouissans
d'une double respiration, l'une au dedans de l'autre, peut d'après
J'entendement penser rationnellement et même spirituellement, et
être aussi par cela même distingué des bêtes; puis encore, qu'il
pent être illustré quant à l'entendement, être élevé dans le Ciel, et
respirer avec les Anges. et ainsi étre réformé et être régénéré; de
plus, où est l'externe, là aussi doit être l'interne; cela doit être
dans toule action el dans toute sensation; l'externe donne le com-
mun et l'interne le singulier, et où le commuu n'est pas. le singu-
lier n'y est pas non plus; de là vient que chez les hommes il y a
un mouvement systolique et animatoire tant externe qu'interne, un
mouvement externe qui est naturel, et un mouvement interne qui
est spirituel; c'est même ainsi que la ,'olonté, de compagnie a,'ec
l'entendement, peut produil'e les mouvements corporels, et que
l'entendement peut aussi avec la volonté produire les sens corpo-
rels. Il y a aussi dans les bêtes un pouls commun et un pouls -sin-
gulier, une respiration commune et une respiration singulière;
mais chez les hèles l'externe et l'interne 5Qnt naturels, tandis que

Slaite
68 DE LA DIVINE ~AGESSt:,
çbez l'homme l'externe est oalul'el et l'inlerne est spirituel. En un
mot, tel est l'entendement, telle est la respiration, paree que tel est
l'esprit de l'homme; c'csll'espl'it qui pense d'apl'e~ l'entendement
ct qui agit ù'après la volonté; pOUl' que ces opérations spirituelles
puissent inflner !laus le COl'pS, ct pOl'ler l'homme il penser et à \'ou-
loir nu tu rellemtlo t , il ruut que la ,'espiraLioli et le pouls de l'esprit
soient conjoints à la respiration et au plluls du corlls, et qu'il y ail
inllux de l'un dans l'autre, autremenL il n'y a pas de trauslalion.
Il. La vie du l'orp:J, qui C.,t naturelle, existe et subsiste par
cet il/flux, et ellc cesse par son "'oigllemellt et sa sépartt-
tion. Que l'homme après la mort SOil t'galemenL homme comme
il. l'avait été auparavant, mais qu'après la mort il devienne homme-
esprit, c'est parce que son spirituel ou le sullslantiel de l'esprit a été
adjoint à son oaturel ou BU matériel du corps avcc tanl de justesse
el d'union, qu'il n'y a pas une /lhrille, une légère trame ou la plus
pelite Loile où ['humain de l'esprit oe soit avec l'huOlain du corps;
et comme la vie du tout et la \'ie des parties dépendent uniquement
de ces deux ruou\'emenls unh'ersaux, le mouveruenl systolique dll
cœur el Je mouvement respi,'atoire du poumon, il s'ensuit, lorsque
ces mouvements cessent dans le corps, que les nalurels qui sont les
malériels sont séparés dt'S spirituels qui sont les subSlantiels, car
ils ne pem'ent plus raire enscmhle le même u'avail; c'est pour cela
que ce qui est l'agent même, c'est-à-dh'e, le spirituel, se retire de
chacune deS choses qui étaient mises en aclion, c'est-à-dire, des
naturels, et ainsi l'homme de\'ieot un antre homme; c'est dooc là
la mort de l'homme, et celte mort est sa résurrection. Voir. dans
le Tl'aité DU GIEL ET DE L'ENFER, quelques particularités sur ce
sojet rap(lOrt~ d'après une vive expérience, N- h45 il 452, 453
à 460, 1161 à 469.
11 para1t comme évident que l'homme est mort quand la respil'D-
tion eesse, mais toujours est-il qu'il n'cst pas mort BVant que le
mouvement du cœur ait en même temps ces.<>é, ce qui arrive ordi-
nairement plus tud; que l'homme ne soit pas mort auparavant,
c'est ce que prouve la vie des enfants dans l'utérus, et aussi la
vie des adultes dans les évanouissements et dans les suffoca-
Lions; dans ces élats le cœur a ses systoles et ses diastoles, le
poumon étant dans l'inaction, el cependant ils "Î,'ellt, quoique pri-

Slait
DE LA DIVINE SAGESSE. 60
vés d~ sens el de mouvement, ainsi quoiqu'ils n'aient aucone con-
science de la vie; la raison de celll, c'ut qu'alors la re.'Iplrdtion de
l'espl'it continue même d'exister, mais aucune respiration du corps
o'y correspnnd. par suite il o'y a pas oon plus réeiflrocation lies
dellx mouvements vitault du cœur et du Jloumon; sans corres-
pondance et sans l'écipl'ocalion. Il n'existe pas de vie dans le sens,
et il n'y a pas d'action: il en est de la vie nlllurel/c du corps de
l'homme comme de la vic spirituelle de son mental: si la volonté
et l'enlendcment. ou l'amollr et la sages.'1e, n'agissent pas conjoin-
tement, il oc se fait aucune oJlérutioll rationnelle; si l'entendement
ou la sagesse se retire, la \'olonté avec l'umour devient comme
morte; mai,; toujours e.'1t-il qu'cUIl vil sans avoir con.science d'elle-
même, si sculement l'entendement a été fermé, comme il arrive
chez ceux qui llel'dent la mémoire; il eu est ault'emellL si la volonlé
ou l'amour se retire, alors c'en est fait du melliai de l'homme,
comme c'cn est rait de lui, quand le cœur cesse de ballre, Il m'a
élé douné de savoir que ~Ia séparation de l'el'prit d'avec le corps se )
~ pou~'ordiuaire le seconl! jour après la dernière agonie. en ce
qne je me suis enlretenu, le troisième jOnr après celle Rsonie. avec
qnllitlues défunts qui étaient alors des espl'ils, .,,)
6. L'/rommc alo,.,; de lIal"rt'l devient spirituel, L'homme
naturel diffère absolument de l'homme spirituel, el l'homme spiri-
tucl ahsolnment de l'homme nalurel; la différence est si grande,
que l'homme ne peut êlre en même lemps homme spirituel el
homme ualurel, Celui qui ignore ce qu'cst le spirituel dans sou
essence peut cl'oire que le spÎl'i!uel est seulement le nalurel plus
pur qui, dans l'homme, est appelé le rationnel; mais le :;pil'ituel
est au-de.o;sus du rationnel, et il Cil diffère autant que la lumière du
jour diffère de l'ombre du soir dans la saison tle l'automne; la dis-
tinction ni ln différence ne peu\'ent être connues que par quelqu'un
qui est dans l'ull et dans l'aulre !\Ion de, le naturel et le spiriluel,
et il qui il est donne d'nllemer tour il tonr, tanlOt d'êlre dans l'on,
et lanlOI dURS l'autre, et tI'inspeclCl' l'un pat' l'uutre I1U moyen de
réflexions; d'apl'ès celte faculté qui m'a été donnée. j'ai connu
quel est l'!tomme nalurel, el quel est l'homme spiritoel qui cst l'cs-
prit, Pour qu'on le suchet cela sera décrit en peu de mOIs: Dans
toul ce qui appartient il l'II Ilensée et il son langage, et dans lout ce

Slaite
70 DE LA. UlVINK SAGJ~SSl:l.
qui appartient il sa volonté et il son aelion. l'bomme natnrel a pour
sujel la matière, l'es/lace. le temps et la quantité; ces cboses chez
lui sont IIxes Cl déterminées. el sans elles il u'est dans aucune idée
de la pellsée el du langage qui cn procède, ni dans aucuue affectiou
de la volonté, rri par suile dans aucune aClion, L'homme spirituel
ou l' Espri tn '3 pas ces cho:>es pOUl' sujets, mais il les a seulement
pour objets; et cela, parce que dans le l\'londe spirituel il ya des
objets tout il fail semblables il ceux qui sonl dans le Monde natu-
l'el; il Y a des lerres, des campagnes, des champs, des jardins el
des rOJ'ets; il y a des maisons dislribuées en chambrcs, et dans ces
chambres loul ce qui esl utile; il Y a aussi des \'etemenls, les uus
proPt'es aux femmes et les autres aux hommes, comme dans 163'
) Monde; il Y a des lables. des mels, des hOissons, comme dans 1
Monde; il y a aussi des animaux, les UliS doux. les auU'es nuisi-
bles; il Y a par cOllséquent des espaces el des lemps, des nombres
el des mesures; loutes ces choses ressemblenl lellement il celles
qni sont dans le Monde, que l'œil Ile peut ubsolumenl pas en raire
la distinction; mais cllilendanl elles sonl IOules des apparences,
celles qui aPI,arliennent à l'enlendement des Auges ùes apparences
de la sagesse, cl celle..~ qui appartienncnt à leur ,"olonté des appa-
rellces de la perception des amours; car clles sont ct'éées en un
moment par le Seigneur, el Cil un moment aussi clics sonl dissi-
pées; elles l'estent ou ne re:;tent IIiIS selon la constance ou l'incon-
stunce des Esprits ou des Anges chez lesquels elles sont des appa-
rences; cela \'ieut de ce qu'clles sont seulement les objets de leurs
pensées el de leurs a/rectiODS, el que les sujets sonl les choses d'a-
Ilrès lesquelles elles apparaissenl, c'est-à-dire, celll!S qui, comme
il a été dit, apl'al'tiennenl il la sagesse et à l'ulIlour, ainsi des spi-
t'ilUels; par exemple, quanti ils voienl des eS(lacc.~, ils n'y pensent
pas d'après l'espace; quand ils ,'oieul des jardins, et dans ces jardins
des arbrcs, des fruits, des arbrisseaux, des neurs et des semences,
ils y pensent, non pas d'apl'ès l'apparence, nwis ù'upr(o.s les choses
lm l'Dison desquelles ces objets apparaissent; il cn C$t do mOrne ùu
l'este; de iii vienl que les pensees des spirit"",,, sont absolumeot
aulres que les pensées des naturels, pareillement les affeclions,
ellellement autres, qu'clics sonl ll'allsceudaules el Ile tomuerll pas
"ans 1..,,. idt'ps naturelles, si cc n'csi quelque l'eu dans la \'ue illté-
DH LA DIVINE 'SAGESSE. 71
rie-ure rationnelle; et cela, non autrement que par des abstractions
ou l'éloignement des quantités pUI' les quulités; d'après cela, il est
évident que les Anges ont uue sagesse qui, pour l'homme naturel.
est- i"cowllrébensible el ioex primable; comme telles sont lenrs
·pensées, ils onl anssi uri langage analogue qui diffère tellement
des langages des 1I0mmes, qu'ils ne se l'e..'l.~emblei,t pll.i en un seul

I mol; il en est de même de leur écriture, qui, bien que semblable


quant aux leures à l'écriture des hommes du Monde, ne peut ce-
pendant être comprise par aucun homme du Monde; chaque con-
sonne y est un sens, cbaque voyelle y est une affection; et les
voyelles ne sont pas écrites, mais sont ponctuées; les travaux ma-
nuels, qui sont innombrables, el les fonctions de leurs offices dUrê-
rent également des travaux et des fonctions des hommes naturels
dans le Monde; ces idées ne pcu\'cnt êt re décl'ites par les mols
.-d'nne langne bumaine. Par celte légère esquisse, on peut perce-
voir que le naturel et le spirituel diffèrent comme l'omln'e et la lu-
mière, Mais néanmoins il ya plusieurs dlfl'ill'enccs, car il y a des
spirituels sensuels, des spirituels ratiollnel5 et des spiriluels céles-
tes; il 'j a aussi ries silirilneis mam'ais et des spirituels bons; les
différences SOllt selon les affections et les pellsées qui en dérivent,
et les apparences SOIlI selon ces différences, 011 \'oit, d'après cela,
que l'bomme de naturel devient spirituel, aussitôt que le poumon
et le cœur du corps cessent leurs mouvements, et que l'lIr là le
corps matériel est l'CpOIlSsé par le corps spirituel.
VIII. l' n'y " ri r"l ne pela y Q'l:oir mtClln Ange. ni aucu"
Esp,'it, qui 7Ie sail lié homme (lans le MOllde. Que les Anges
Il'aienl pas été eréés immédiatemcnt, mais que tOlL" ceux qui sont
dans le Ciel soient d'abord nés hommes, et soient de"enus Allges
après UIlC ,'ie Ilassée dans le Mondc, 00 le "oit démoutré dans le
Traitë DU CIEL ET UE L'\!:."'FER, N" 312 il 31S; et qu'aucun Ange
Il'ail IlU existel' sans être ué homme dans le Mond~. ct que cela soit
conforme a l'onlre Divin, on le "oit d'opres les Propositions qui
~uÎ\'enL : Lily a dans I·hl'mme un mental angélique, 2. Ull tcl
mental ne peut etrc Conné que dans l'homme. 3. Ni ne peut être
l'l'ocrée, ct étl'e mulliplié par des PI'OCI'élltions. fi. Les Esprits et
les Angcs tiennent de la de 1'0\1\'oir subsister et viVl'c à élerllitë,
, 5. El <1.' pO'J'oir l,Ire :ldjllints N conj'JÎnls :111 genre humain. 6, Et

L Slaite
72 DE LA DIVINE SAGESSE.
ainsi le Ciel, qui a été la lin (le bnt) de la cl'hUon, a Jlu exister.
1. II Y a dans ,'homme lm melllll[ angl-lique. On sait dons
la Chretiente que l'homme est ne pOlll' le Ciel, cl que même, s'il
,-it bien, il doit ,-enir dans le Ciel, et y êtrc consocitl a\'ec Ie.~ Ange.>
comme l'UII d'etrX ; on sait ;lussi qu'il lui a été donné une Ame ou i
un mental d'une semhlllhle (jualité, ct qu'il doit vi\'l'e il éternité; que 1
ce mental, considére en soi, est la sagesse procédant du Seigneur
d'apl'ès l'amOllI' ClI\'el'S Lui, et que les Anges ont aussi un sembla-
ble mentul; de là il est évitlelll qu'il y a dans l'homme un mental
angélique: qu'oll IIjoute il cela que ce mental e.~l l'homme lui-
même, cal' tout homme d'après lui est homme, ct tel il est, tel est
J'homme; le corps, dont ce mentnl dans le Monde est re\'êlu el en-
,'elappé, Il'esl pas en soi l'homme, car le cor(ls ne peul recevoir
par soi la sagesse (lui pl'oeMe du Seigneur, ni aimer le Seigneul',
mais il le Ilcut (131' son menlal; aussi est-ce pOUl' cela que le corps
e.~t st'Ilaré ct rejeté, lorsque le mental doil s'en aller el devenir Ange.
Si même 310l'S l'homme vient d.lDs la sagesse angelique, c'e..,1 parce
qne les degrés supérieurs de la \'ie de SOIl menthl sont ouverts, cal'
dans toul homme il y a les Irois degrés de la vie; le degré inOme
est nalurel, dans cc degl'é est l'homme dans le Monde; le second
degré esl spirituel, dans ce degré est tout Ange dans les Cieux in-
férieurs; le Iroisième degré est céleste, en lui est lout Ange dans
les Cieux supérieurs, et l'homme est Ange, selon que chez lui ùans
le Monde les deux degrés supt'I'ieUl's sonl Ou\'crls par la sagesse
proeédanl du Seigneur, el (laI' l'amour en\'ers Lui; mais loujours
est-il que l'homme ne sail pas dans le Monde que ces degl'és onl..
été ou\'erts, a\'ant qu'il ail élé séparé d'a\'ec le premier degré, qui
est le naturel, et la sép:lration se fait par la 0101'1 du corps; il m'a
été donné de voir et d'entendre qu'ililosséde alors la sagesse comme
J'Ange, quoiqu'il n'en ail pas élé ainsi dans le Monde; j'ai vu dans
les Cieux plusieurs (lcl'sonnes de l'un et de l'aulre sexe, que j'avais
connues dans le Monde, el qui, pendant qu'~lIes y \'i\'aienl, a\'aient
cru avec simillicilé ce que le Seigneur a dit dans la Parole el y
a\'aienl conformé Iidelemenl leur \'ie; et, les ayant eniendLles parler
dans le Ciel, leurs paroles élaient ineffahle.q, comme il est dit des
Anges, 2. []n lei mental ne pl'Ill ~tre formé que dans l'hom-
me, G'e.~t parce que lout influx Divin \'a des premiers dans les
DR' LAI1>lVllllE.: SAGESSBJ 13,
derniers. el '(l3.r connexion :allee les derniers 4ans les moyens; . et
que le Seigneur lie ainsi toules les chosesde ·la création; aussi e:;1~
il IIppelé ,le Premier et le Dernier; c'est aU:isi ' pour cela qu'Uest
venu Lui-Mèmedans le Monde~,s'est revetu d'un COl'pS humai.o., el
s'y est aossl glorillé, afin de gou\'erner par les pl'emiers el en mèIQ6
temps 'par les derniers tout l'univërs-, ''lnnt le Giel que J.e MOQde.
C'est la même choss pour toute' opération Divine; :;'il en esl uinsi;
c'est que danS'les' derniers coexistent tOUtes choses ;- GIIr tOlltes les
choses-qui .s ont dans un ordre successif soilt là dans un ol'drp si-
mnlta~; c'est pourquoi, toutes les cboses.quisont dans l';()I"dl'e si ..
multané' sont ,dàns une connexiou cOD.tinuelle avec tOllles celles qui
SODldausl'ordre successif; d'oil il est évident que le Divin dans,le
dernier est ' dans -son plein; ce que c'est que l'ol'dre sucOOlisiC et
quel 11 est, et ce que c'est que l'ordre' simult.ané. et quel esl cel or-
dre, ou levoil ci-dessus,pag, l.B, 1.9; d'après cela, il est é\'ident
que toule création a élé ràite dans les demiers, el que louleopél'a-
lion Divine s'étend jusqll'auxderoiers, et fille là elle ,cr6e el opère.
Que le menlal angélique soil ·.form6:dans l'homme, 00 le: ,'oit, par -
la fOl'mation de l'bomme dans l'ulérus; puis, par sa formation
après l'enfantement; el par cela que c'esL uoe loi lle.1!ordre Divin,
que loute chose revieune des derlliers aU premier d'où elle procède,
et l'homme il son CréaLcUI', Par lu fOrm(llion. de l'homme dans
l'utért18; cela est évidcutd'après ce q\lia été dit ci-dessus, ,p,ng,
AS à 55, où il a été montré que dans l'utérus. jusqu'à,J'eu[aD-
temenl, l'homme esl pleinement rorm,é , .Ù'l!.près la .vie ·,procéd~Qt
du Seigneur. pour laréceplion de La vie qui vieJil de Lui, pQI,IT la
réception de l'amour par la volonté fulure, et pour la réceptioo de
la sagesse pal' l'entendement ,fulur, lesquels consliluent euStlmhle
le menlal, qui peut devenir angélique. Par 4a formation aprè,
l'enfantemellt, en ce que tous les. moyens EOntpoUl'Vus PO,UI',que
l'homme puisse devenir lUI tel mental; en ell\:t,.cbaq\le,nation ~s­
sède une religion, eL la présence du Seigll,eul! est parlout" et il y a
conjoDction selon l'amour-et par suite selon la sagesse, ainsi il y a
dans tout homme possibilité de formation, et, pour qui le v,eUI,(or-
mation ',colltinnelle depuis l'cnfance jusqu'à .ta vieillesse pour le
Ciel, afin qu'it devienne Auge, Par cela que, c'est u.ne wic de l'or-
dre Divin que toute chose ,'evienne du derniers ail premier
6.

Slaite
7A DI'; LA DIVINE SAGESSH.
d'où elle prochte; on peut le voir par lout objet créé dans le
Monde: La semence est le premier de l'arbre; pnr la semence l'ar-
bre sort de terre, JIOIISse des IJrancbes, Reul'iI, Ill'oduit des fl'uits
el y re[lOse la semence; ainsi il rel'ient à ce dont il pl'ocède; il en
est de même de touL arboste, de toote plaute et de loute Deur. La
semence est auS::~ile premier de l'animal; celni-ci est Connéou dans
une malrice 00 dans uo œof josqu'à l'enfanlemenl; ensoite il croU
el devienl on animal semblable; et quand il est parvenu à,son étal
mo.r, il a aussi en soi de la semence; ainsi, tout dans le règne animal,
comme tout dans le l'èglle Yégétal, s'élèl'e du premiel' au'dernier,
et du dernier revient au premier d'où il procède, Il en est de meme
de l'homme, mais avec cette différence que le pl'emiel' de l'animal
et du végétal est naturel, et que par conséquent 8flo1'ès qu'il s'est élevé
il retorulle dans la natllTe; au contraire, le premier do l'homme
p.st spirituel, semblable à son "me, pouv:mt recel'oir le DiI'in
Amour et la Divine Sagesse; ce premier, séparé du COfJl'! qui
IOmbe dans la Dature, DC peut pas ne pas ,retourncl' au Seigneur,
de qui lui vient la vie: d'I'uh'es types de ce fait existent aussi
dans l'un el l'autre règne, le \'égétal et l'animaI; dans le végé-
lai, les végétaux sont denoul'eau suscités d'une cendl'e; et dans
le règne animal, d'après la métamorphose des vel'misseauxen
chrysalides el en papillons. 3. Le //Iimlnl aTlgéliqzu ne peut l'Ire
l:Jrocréé, IIi t'ire Ullllti'plié par des procréa' iOlls que dalls
"homme ': celui qui eonuall quelles sont les substances dans le
Monde spiriluel, el qu'elles elles sont relativement à la matière dans
le Monde naturel, pent facilement voir qu'il n'y a de procréations
de mentais angéliqutls que dans ceux et d'après ceux qui ilabitent
snI' la terre, œuvre dernière de la création; mais comme on ignore
quelles sont les sul>stanees dans le Monde spirituel relativement
aux matières dans le Monde naturel, cela l'a maintenant elre dit:
Les subslances dans le Monde spirituel apparaissent comme si elles
étaient matérielles, mais toujours est-il qu'elles ne le sont pas; et
comme elles ne sont pas matérielles, c'esl pour cela qu'elles ne sont
pas constantes; elles sonL les correspondance;; des affections des
Anges, et continuent d'exister s\'ec les affeclioJls ou avec les An-
ges, et se dissipent avec ces affections; il en aurait été de meme
des Anges, s'ils cussent été créés dans Illl\londc ~l'il"Îluel; mais en
DE L,\ DIVINE SA GESS1!: , 75
outre, .chez les Anges, la procréatipn et la multiplication qui. en
provienl ne sont et ne peuvent être qu'une procréation et ullem~l­
liplicatioD spirituelles, qui appartiennent à la sagesse et à l'amour,
telles que son.t aussi celles des ànles des hommes qui sont engel)-
dl'és denou\'eall uu l'tigéntirés.; dans le Monde nalurel, au contraire,
il y a des matières par lesquelles et d'après lesquelles peuvent é1re
failes des pl'ocréalious el t;usuite des formations, par cODsllqueDt LIes
niulliplications d'hommes et par suite des multiplications d' Angc.~~
h, Les Esprits et les Anges tiennent de lil de ppuvoir ,mb~i.~­
ter et vivre tt ~terllité: c'est parce que si l'Ange ou l'Espl'it
subsiste,. il tiellt cela, de, ce qu'il est d'abord né homDle dans le
Monde; eu elfet, il tiellt avec soi des intimes de la nalure Ull mé-
dium entre le spirituel elle naturel, ,médium par I"quel jlesl 6.Q.i
pour qu'il s.oit subsistant e.t permaneQt; par ce médium il.~ le l'e.,.
la tif· aolt choses qui sont dans la nature, el aussi le .cor.re~IIQ"\ld~nt
à ces cboses. 5. Par ce mldium. aussi les Espl'l"ts et 1eR AIl!les
peU11lmt tire adjoints et: ,:'onjol"tlts au ge".re hW~(Ji1t: !ln elfe.,
il Y a·conjonction. !lt où il y. a conjopction. il doil auslIi y:ll~'oir un
médium. qu'il y jlil u." tel. m'édiu1ll, les Anges le .savent; mais
comme il vieut des intimes de. la nalure, el qu~.les mots des il,an-
.gues .appllrtiennljnlaUl( del'niet's d!l la nature, Il ne peut et~edéc\,jl
que par .des abstractions, Maintenant, d'après ces considération",
il suit, 6. que le Cier an,g~lique~ qui a été lil fin (fe but) de, 1"
création. n'a pas exÏJlté (l/ltrement. et qu'ainsi le. genre; hUlllaiu
en est la pépini6reet le magasin (promptuarium), ,_
,IX, T--c Dim'n Amour est le Divin Bien. et la DivÙIl' Sa-
gesse &st le Divin Vrai, C'('st parce que tout ce que l'amonl' fait
('.st le bien, el que tout ce que la sagesse enseigne est le .\'l'ai ; de
là il est é,'ident que le Divin Amour; d'après l'elfet,qui esl l'lisage,
est appelé le Divin Bien, ('t que la Divine Sagesse, aussi <J';IJll'es
l'elfet, qui est l'u~age, est appelée le Divin Vrai; car l'elfel con-
siste à Caire et aussi à enseigner, mais l'OD apparlient il l'omoor el
,'aulre à la sagesse; el tout effet est un usage, el l'usuge est ce
qu'on nomme bien et vrai; mais le bien esl l'essence de l'II~ag,!, et
le vrai en est la forme. 11 est inutile d'enlrel' dans de plus longues
elCplicatioIlS el de les déduire, puisque chacun d'après la rai.<on
peut voir que l'amoUl' fait el que la sagesse enseigne, et que ce qlle

Slaite
70 DE LA DIVINE SAGESSE.
l'amoUl' fait est le bien, et que ce que la sagesse enseigne est le
Hai; puis aussi, que le bien que l'amour fait est l'usage, el que le
vrai que la sagesse enseigne est aussi l'usage. Examine seulement
en toi-ml\mc cc que c'est que l'amour sans 1<: bien dans'I'ellet, ct
ce que c'est que le bien dans l'ellet sans l'usage; est-ce que l'amour
est quelqne chose, et est-ce que le bien c...,t quelque chose? mais
dans l'usage c'est quelque chose; l'amoul' existe donc dans l'usage:
pareillement la sagesse par le moyen du \Tai, car celle-ci enseigne
et l'amour fait. C'est de là que la chaleur procédant du Soleil qui
est le Seigneur est appelée Divin Bien, et que la lumière procédant
aussi de ce 50leil est appelée Divin Vrai; elles sont ainsi appelées
d'après l'elfet, COI' celte chaleur est l'elfct de l'amour, ct cette lu-
mière est l'elfet de la sagesse, et elles sont l'une et l'autre l'usage;
car celte chaleur vi\'iUe les Anges, et celle lumière les illustre; et
pareillemen t les hommes.
Dans l'Article précedcnt, il a été dit ce que c'est que le Dirin
ArnOUl', ici maintenant il scra dit ce que c'est que la Divine Sa-
gesse: La Divine Sagesse est celle qui est appelt!c Dil'ine Provi-
dencc, et qui est aussi appelée Dil'in Ordre; et les Divins Vrais
sont ceux qui sout appelés lois de la Dil'ine Pro\'idcncc, dc..o;qucls il
a été traité ci-dc..'<sus, et qui sont aussi appelt!s lois du Divin Ordre:
ces lois d'un cOtt! regardent le Seignelll', de l'antl'e l'homme. et de
part et d'autre la conjonction; le Divin Amour a pour objet de con-
duire l'homme et de l'attire\' Ïl soi, et la Divine Sn gesse a pour ob-
jet d'enseigner à l'homme le chemin qu'il doit suil'l'e pour venir en
conjonction avec le Seigneur. Le Seigneur enseigne ce chemin dans
la Parole, et spécialement dans le Décalogue; c'est pourquoi du
doigt du Seignelll' Lui-~lême ont élé éeriles ses deux tables, donl
l'une regarde le Seigneur ct l'atllre l'homme, et l'une ct l'autre la
conjonction: afin donc que ce chernill soit connu, le Décalogue sera
expliqué, ce qui sem fail dans la suite (J).
L'homme étant un récipient el du Dil'in Amour et de la Divine
Sagesse, il lui a par conséquent été donné une volonté et il lui Il
été donné un entendement, une l'olont(~ dans laquelle il doit rece-

(i) Il s'ngit ici du Traité ayant pour litre: IJoctri1l" il,' 'Vic "ow' la
;'-0,,,,,,1/,, J,',ol/salem d'(lp"~J leJ Pr"ceple. du D<'caloç" .. , publié eu 1 ï63.

SI a"
DE LA DlV,INE SAGESSE, 77
voil' le Divin ArnoUl", et un entendemeut dans lequpl il doit rece-
voir la Divine Sagesse, le Divin Amour dans la volonté par la vie,
et la m,'ine Sagesse dans l'entendement par la doctrine; mais
comm~t se rait la réception par la doctrine dans la vie, el par Il:.
vic dans la doctrine, c'est là lout le t,'avail, qni sera enseigné aussi
clairement qu'i! est possible de le raire ùans l'cxpliplIlion du Déca-
logue.
. X, 11 y.a !lne conjonction récl;Jroque de l,'amour et de la
sagesse, OP. ce qui est la même cbose, de la volonté et de l'ellten-
dement,p\lis aussi de l'affection el de la pensée, el JlPreillement du
bien et du nai. C'est là un arcane non encol'e révélé; qu'il yait
conjonction, la raison peut le décounir, mais nOD de même que la
conjoD/:1Ïon est récip,'oque; que la raison puisse découvrir qu'il y
a con jonclion, on le ,'oit en cc qu'elle-méme ne peut existel" que
pa,' la conjonc lion de l'affection et de la pensée; personne, en elfel.
ne peut penser' suns affection, et qui voudra l'CcherelIer,, percevra
que l'affectionesl la vie de la pensée, et que telle est l'affection.
telle est la pensée; C'eJlt pourquoi si l'une s'échauffe, l'a.utre s'é-
chauffe, et si l'une se refl'oidil, l'aulre se refroidit; c'est pourquoi.
ijtlanli l'.bomme El$t dans l'allégresse, ses pensées 50nt ,gaies; quand
il est MIls·la tristesse, ses,pensées sonttrisles;de même"quand
il $Il l~vre ,à" la colère, ses pensées son,L véhélllQIIles. et ainsi du
reste; de ta pensée supérieure pénètre dans ta penSée inféricure, et
t10Ulletoule ton aUention, et lu le verras. Il y a une semhlable
cQnjonctiOll de l'amour ,eL de la sagesse, parce que toute affection
apparlient à l'amour, et taule pe!lsée à la sagesse; puis a'lssi, une
sllmblable çonjoDction de la. volonté et, de, l'cntendement. car 1'0-
ruour appartient à.la volonté. el la sagesse à j'enl.endement; el une
$emulable conjonction du bientIL du',,,.'.aj. paNIc que le bien appar-
tient.à l'amour. et, le vrai il la sagesse, comme il. a été confinnl1
ùans le précédent Article; Sur celte conjonction, voir œ qui a. été
rapporté dans la DOCTRINE DE LA NOUVELLI!,.JtsUSALEI'II, N°'!!
à27,
,Que la conjonction soil réciproque, cela auSsi peuL être conclu
de l'affection et ùe la pensée, el dalle que l'affection produit la pen-
sée et. que la pensée reproduil l'affection; mais cela peut surlout
être conclu de la conjonction réciproque; du cœur el des poumons;

Slaite
18 DI:SLA' Dl V1NE SAGk:SSE.
cal', aill:;i (ill~il il dilJIl été ro'onll'é~) Art. VII et VIII, 11 Y a chez
l'humine ùne'Wrl'Mpoù!lanoe 'oompllllC entre lec~ur et la volonté.
el cutre,le poum6u i et l'entendement; nous pouvons donc; par la
coiljonction:duLeœur'etdu 'podmoniétre instruits sur laeonjonetr,()u
della 'relonte'el 'de t'entelldettient.'et par conséquent 'Sur 'ta con- ~
jonction" de' ralitolÏt" et, de ta· 'sagesse. 'llupal"àlJélisme ènlte ees
ùeux instituts on peut voir: 1. Que la vie de la ,'olonlé se conjoint
â·la'~iè de l'enteùèlernent. '2. Que la oonjonction eslréeiprèque, et
quelle'elle èst. 3. QU6,Ia vie de l'enleùdemenf purifie,la vie de la
\'olontê; que ·pa;eillement elle la perfectionne et l'exalle; 'h,Que la
vie Ih! 'la; 'volonté cooP'ère 'avec la'Voie Ide I;enlendemel1t ,dans toul
mouvement, et qlie ,récl'proqùement 'Javie de l'entelldemant'eoopère
li veil la vie de la vDlon.é·dans'tout sens, 0, Piareillemenfdilos le
:;00 et dàUS 'Ie,(angage.' 6. Pareillement' chez le'sbons et' Clbez les
ln!lcllanl5';avoo'ceLte:différence queellez les1méchllnts la'vie, de la
vololllé n~e~1 Dipurifi~; ni perfeclionnée, ni exaltée par la vie de
l'entendement', mais 'qU'élie est corrompue, dépnrvée et abrutie. j
y;"QlI\ftf-ilmour,quï,est'la:vie ile'la'voloDté, rait «oUte la vis de
rhOP)IlJeJ 1:.8'" : J.I.;,·",'!")I ~ !_iÏi. ' i . il, 1,. '1"

; • ,Mais U 'fau~ .d'IlDord'·qu'on 58.cbe ....ueparla vie dé' ,ta\lolonlé,'i1


est'eolenduil'amoul" 'et 'l'àffeelioll',etîlue par Iii vie doel'entende-
Ment,'i): est enUlndu là·6lfgesse. la science etl~inlelligl!nce:i1fil\1t
aussi Iqu'on' saèhs' 'que le; clBurl.ui....méme;ll'Yoo'rf5Us!IeS .vaisseaux
:èaln;$'lou~ le:corps, correspond:1l. la ,volonlé; ISIi:qne :lsur' sang; ,cor:'"
t'!lSp~ il ,11amour eflll·6Cs 'a1feetwmi q Iii 4ol1stitueri t lâ 'vie- de lal'l'o:J.
ta
,1(lj~t4It1JUe>lie:poumoD' a-ved b. :1,acW6"~: le' la'rlyllK I -eli l !g4olfêJ 'eren:.;.
-/fIl lia ''lasgUlWdOiTèspdnd''âl'I'eIiteridëmeuti{ let i q~ Ua' l'esplraiion;
qui ~ fait P8lj 'lfililhd de'l~w'à traVerS;la4IO'ynbt'el'la: tl'âèbée dans
les bt'l0Q(lliès >des'poumoniii'(JCJrNspond 'Il lli'vie'de·t'éiUendémeut :
'il (aut .qu 1rin rsac:h'eIl!;8S"t:lloses,. 't'OOI' iqoo Ill': vêtit*, soil '6aisiElj' au
meyeri' des; ~oiIrespolK1il.l'lcè~·3 Il00' c1ar.Ui et' jlistgsse. J'arriTe 'illal n:"
1e\:i1ti(au',pIIC'BIlt1liSUie•. '''''''/ ',1 " " ' " ", _,,,'\
1. La 1.'ie de la volonté se conjoint à ILl vie de l'e.ntentle-
menr. Par lape.ràtlélisme'M':\!01t·què'lài .,.ie' "<i'lavolontêiqùi' esl
lIumonl\ 'l'Dilue dails r'cniemteorent el en raiNa viel intime; que l'en-
tontleOlent'la reçoilspontanémentl el quo ta'\'01onté Plü'l!inllnx de
sOU"lImoul' dans' l~entendemeu"'lli'oduit d'ub"Ord léS alfeéllions, qui
DE l!.A:lJlVINE SAGESSE. 79
sonL les proill'es ·cboses de la volonté ou de l'amour, eL ensnite les
,patceplions, et,enfin ,les [>ens~es.a\'lle"\es idées, dans :Ia coopéra-
jtioll. 'Qu'il en soil·niosi;-on.penUe yok d'après la conjonction du
cœur avec le: JMlumon;· 1" cœnr -par son .oreilleLte· droite envoie t&uL
1'011 sang' dllns le poumon- et ensanglante ses vaisseaux, ce qui fait
.que le' poumon. de blanc qu'il est, parait sanglac'; le cœur envoie
son sang. pal' UO ~oi1e ou une tonique el!.time,. qui 'est nippelée· pt....
ri carde. etlcelletnnique entoure les· vaisseaux jusqù'aux iotimes du
poumon; ainsi le cœur"fait la v.ie du ponmon et lui dODnela fa-
ettl~é depouyoi1' respirer~ la respiration se Cait par j'influx de l'air
-dans :Ies bronches et par' leursmoavemenls réCiproques ou ha-
leiollS'J
~ • .La conjoncticm''esl "éciproque~ ~t queUe est ~elte con-
jOl/ction. Par le 'parallélisme on peut voir que l'entendement ren-
voie la viII de 1~llmour qu'il a l'eçuedela v-Glooté'. non parle:meme
chemin par lequeUU'a reçne, mais par un autre à COté ;el;qne par
suile la.volontédirige 'Ia vie dailsltout ·Ie:corps. Toutefois, celte
conjonctlon- ~éeiproqtie peut' être pins amplement sàisiEl' 'd'après ln
conjonction réeiproque du cœur et du JMlumOD, -paree que ees deme
conjonctions 'Sont semblables: Le cœu!" par son 'Oreillette droite en-
voie lé sang dans-le poumon, comme·j(,yjent d'êtl'edit;,et:le JMlu-
mon ,après .l'avoir: reçu.' le reniVoia ,dans f'011lilléUe -gauehe du
cœnr,ainsi pa,f"un autre ch~et .le;cœnr·a.veO Uft force ·vlgeu;...
rause le. ·répand de SOIl ;veolriculegauehe 'tie -tOut :dté. pal'!' ol'-aorte
dans le corps, .et- par.les:·eal'olides .daQs·le06r1f1laU 1;:811"lllOyen'de
.Qes artères et de leurs'ramilJcaliOllS,le cœur' dlrlge,la"iie:aclive
dansloût le eorps, càr'la fdreeactive'du cQlOl"'èi;1 dans leSarlères;
ce-sang artérielco!lle ensuite de tout éOlédans les veines, par les-
queHIls'iI reOue vers le\'entricule droit:du.'cœul",. et >Ile là, il 'va de
nou.veau, oomme'suparamul, duns'Ie'poumon d'une manœreréci-
pl'Otjue;; celle circula'ion du 'sangest Continuelle dansd'homme,
parce que: le sang correspond il la via de l'amour, eL' la respiration
'il'Ia"vie de J~enleDde_t'!'ü'après ce qni' vient d'être dit, il est
évident qu'il y a une conj~nction réciproque de l'amonret de le sa-
ges&e;uet que l'amour est la ,vie mtmeet la seule vie de l'homme •
,Ii•. LB vie. de r éntendemt!nt 'Purifie la vie dè la volonté. Cela
• 1 .;

est é\'ident·;.noll-'seulemeiit par la' correspondance avec le poumon et

Slaite

DE ·LA. 'DIVINE' 'SAGBSSE.
~e cœur, mais.eo,:ore·en·ee.que.l'hommc'Parses pareulS est né dans
les maux, el que par suite ihiÎne.les eho~cOrp()reHes et monùaifles
,plus que les cbosescélé9tes·et splriluoiles,et que par oonséquent
.sa vie, qui est amour;' est'manvaise 'et'impttoo,parmatute; ohaoull.
d'après sa l'aisou-J''peut'voil' que catlle vie:ne'peut ·êli·epllriliée que
'pur l'enlendetnenti.et qU".elleest'puriliée'par' les ;vrais: spirituels,
-moraux:Elfi;civils. qulconslitlrentl'entendement .:' c~est D'leme pour
:cela'qu!ili a été' Iionné à Phommè 'de 'pollv.oir 1purcevoir.: et penser
-ai'eciaffillmàtioli des· choses qui sout·èontrairesà !'awoor de,savo-
'Jo1'Ité'~1 etlli\)n~eurement de .voir 'q:n'alles sont eon ll'lItres, mnis :lK&ssi
-dc'poovek y r~i8ter.s'il:regarde '\Iersl Dieu ,let ains~d!éloignllr,tès
pcrversilés ct les impurelés de sa volonté, ce qui est etl'c p.urifié.
-Ceei PSU!'8 Dssiè(r&,wustr~~arla',di1féQat:ion,èIu.
, , sailg.dans\le pou-
-lUen J!l Qulf· Ude:sang. eDvoyé du -cœur-soll.é)luré\ e-·è~t. ce:qui.eI!.t
connu"t1esllnQto~islellv e:ll'ceqlj6'le: saDg tlue·diJ CœD\': d.àns.'le
p<mm~Il:el) :plus, guude abondali.ce:qu'iI•.nereflue,dw, poo~n.dans
la cŒ/-t:N IflUis 'aussi. en 'ce qu'dl flue indigeste el impll1:, 1 mals,qll' il
,l!etl1ileichàtté-et ,pur--9 ''Puis:,eneotç, ,6t.œ'qu'iL :y·'al déns11él.~Qn
..Qn·,!lissll·lle~lul&ll!t,dans .lequel 'J.e,8aag:duc~uri:DeUoiIiJSlliliim­
...p:ureti!s,!àllesi jette' dans; l:es·vésidu!es ·ltt.lesJ rameaUll, des' broon"
Ilhe~ I:et qlle' l!burtîèur pituileuse· dans lesnuines.-el da1l91!a bouche
.vien l: engrandé partie ;de'll! .. ' ill nsi, que 1~exha laison: veB fifmse ; 1d~a...
J)J1ès:eeladl ,es~ é\\l.dcnt-quele:s~.is·..du·eœul"lest lluiifJ,érdaJl8
·lefliOomoQ_.Ges faits :pemrenUi!ustrBnle&'q1li;yietH d'étre:diti,'lluiSl-
que :lli!sang:d~;OOlUl'",(l()ri'espoilœ ii ,ealB01lr'_,de, ~ \!Oloo(:éj.l q12i est,[a
·~ia de J~homm~~11ti 11Il.l'espir.a~i41IIr ;Eliu jtilUDJOB!à 111 perception el Ha
;pensée.;de, l'cntlmdement~ pereeptionet,petlsée par lesquelles se fait
Ju.puJ'Î~çalion: La vied6,l'emlmdermmt perfectionne f!.usai et
eX{llte I«viti·de laz."1IlolltéJ:,rrusLpai'ce qne l'amour deiav()lI1nl~.
qui fait la, vie de, "homme".la . 1élé.'DeUilyédes; 'maUle ,ay. moyen de
l'eJltendameJlL; l'homme delil:orporel je'~ modain ,del'lent .spit'itu~1
.et,eele~te, et alors,16s,~miS·e': Ies,bicbs'dll.Ciel: af.,'de nl:glisenle....
'Viellnent' cboseli)da' l'affêCtiOlI\ el.nOÜlTissent;son âme; 'ainsi' fa;:vie
-de sa 'volonté dav,leDt!nŒq:Yellè... et.d'ilpr~'eflt: ::;3'fait Hl 'vje de.ll!en-
leJlùemêtlt.. :pal' 'COJls!lquènt'Fu'lle':eL:l'allfre vi-e-rest perfectioopée,et
e"'laltoo,;.\cela sé ft\it-ilans lrepœn4ementehpàl',Hèntèndement, .mais
p.... pr~· la ·.Tolonté, "câr la"'~oloJltél est, f\bomme- ·fIJi-méme" 'C'est
D,E L.\ ·DlVINE SAGm~;

aussi ce qui'cstoonftrmé par la oorrespondapctl.,du.pl1umon e~ ~


cœur :Le poum0D~:qui correspond à l'eDlendemen~,. puriJle,non-"
seulement de !sa·,He·le sang, comme il a é~ dit, préoéQ.e$qIent,
mals encone·i1.1e nourrit d'ail"; car'l'air est plein .d'élé)llllnts ,:vola.,.
tilset4'bdeurs, homogènes à la matière du sang; e~ JI. y a aussi
d'iDnOOlbràbles'plexus sanguins dans les lobes des.bl'ooches, qui,
selo a la eoutome;s'imbibent des fluides dans lesquels ils sont plon-
gés.; de'lIl,le'saag, prend de la vigueul' et de)'éclal, et il devient
artél'iektel !qa'il est 'quand il se rend dnpoumon dans le SiDUS
.gauclie-.du, cœur. '~ue'l'atmosplière DOuflêisse par de nouveauxaU~
!ments'le'.ngpulmonai~\:ela esl.évidenlpal' beaucoup <l'e.Xpé-.
ri~èes;"en'effet"il y a des'exhalaisons qui .nujseot au poUillon, ,et
iby en a·-qÙi; lui 'donneilt de· là :vigueur;' ainsi .les .noes $Ont"peroi-
cieuses ieHes·au.tr:eS:salulaireSiil·y.n 'mllme des êtres' qQi,qQt "écu
:longtemps sans nourriture terreslre.. par ~onséquent .llvee le' seul
aliment almGsph,érlque; il est. des espèces d:~nimaUlC. ~omme les
_rll, Iles 'Vipères, les,eaméléons"et.d·llutres",qu.ijCOnti~.e~t.1t ~iV)'~
liSllS :autre nourriture.; »'apl'ès, ees,.cpnsidél'"lions., ~I fl!l~ . ~:vi!if'lut
que .le·Jsangl pulmonaire est: ·mêtno .llOOrfl, ~I', I;ntmllllpbèl'e;, ~
conséquent 811SSi, la;,vio de l'entendement p<:rfectionDli\ct eJl;~\tEH!4
",ie·doUa. ToIontél'.sekm·la·Mrrespoodan&e, r·) .•-.~. . .,' 0; "·"mi.
'-' '111)' 'ba,tlie 'u,e;'la ·"olonté,l'o9père av.ec,iil, .vie'de1llentende-
-m4intldaR.'tout~mOllfeV8metlt.ft1t,r~Q'prroq.l{é'IrI6nt-!la'tJl'tNJe.·{.'"n-,
lIendi1nent.coopl'FctllDec ,ta itli/l. deLla' ,!,oirmt.é"dtln,.s 'loltt..st:ns ..
Quo'lai 'volonté' éU'entendemènt ·CQ(lpèi!ent-.daD!I!lQlllest et dans cha-
cone dos >choses du corps, comme lecceur fet·,le'poumon,cela. a ét6
montt; ei"deSl!U!H' mais que'. la.. volonté' tiaQI)B ).e,premi!lr rang dans
la productiondes:moo1l.emenlS, et. qllO, L'llntende~nt. tie\l.1le l~ pre"7
miel' rang·dalJS. 1':eJ,ecciee :des,-sens.tcela!n:a pus·encol'Bété mou"
tr.é. ·Si la- ,volonlé ti61lt le pl·emier.tang Jlans-,lElit Ill@vemço(s, r.',es\
une êoosi!qùenca'1do Diiuistèrequ1elle. r.emp,ljt.;; ,ca, ç,'.estd:après.le
voulbi1r. qd!OIlI fail et -qu'OR agit; .et,sH·,enlendemenUi~ Jepremie~
nlOg dans les:sens~ c'est aussi"nDe ,conséquènœ de sOll ~iDistÈll'e; en
ce qu'it-perçolt eL-paf.' suite Si!ut;mais lODjoIB'8iest-.ilqu~iLDe.peut
exister 'de·monvement ni--de:senssaDS~lacooJléralio~del'UD et de
t'antre, C'est wssi;ée qui-est, évideut d'a]irès" la' ;coopération . du
~œ\lr'etdu'JlOUmon ';-que le cœnr,tienne'Ù!;prremier rang etle,P6u-

~-

Slaite
82 DE IJA DIVINE SAGESSE:.
Olon le second, cela est évident . d'après les museles,en 'ce que là
les artères agissent, el' les petill'.stuniques ré!lgissent d'Rprèll les li-
gaments; les RI1l'iI'es: se O@n!1'llClelll au moyen ,de fibres mises eu
aolion par le éerveau~ .et elles' se délendent:,au. moyeu de petites
lunîques d'après les ligamenls illtt'oduits; les Rl'tères dépendent
du cœUJ', et les ligaDlelli~, parce que par continuation ils. ,viennent
Ilu diaphragme. ou du péritoine ou d~aotre part, sont .dans le mou-
vement alterne dès 'pOUIll0US ;de:\à il est évident-que Ilans:les mOI1~
"èmenls le sang du cœur lil'llL le premier, l'ang, et lw respÏI'aliou
du"pijUmon le se~oud, Quand la , respil'3lIon. daus les muselas du
poumon 'lient lesecond,I'lIng pal' les ligaments sus~indiqùétl. qui
sont dans 'soo mouvement, ces lig"dmenlS foot rotmeune 'eove{oppe
commune dans les muscles, et aussi lès tuniques des' fibres motri-
ces,' cL llooètrent de là vers les minima;' ainsi, par suite il y a des
réactions communes et singulières, et les siugulières peuvent être
mullipliées de diverses manières sous le comnjùn. Sillon la loi de la
nature cflloutesohoses. Il en' est de même,avec la volonté'et l'eo-
tendement; Que le 'poumoo;, au contraire, tienne le premier rang
dans, les sens et le cœurlesecoud, œla est évident pu un examen
des :otganes des sens qui leconUrme; mais comme leurs tissus sont
difficiles à démêler, et que leurs variétés ne ,p euvent êlre décrites
ici; il suffit qu'on 'sache que lOlls les organes des sens correspondent à
des choses 8milogues quj appartienneut à l'entendement; en eft'et.
~'orgaoo de la- vueOOl'I"6spond à .l'intelligeooe, I~or,gane de l'ouIe à
l'ohéissance par déféMucej l'orgaM'de l'odorat il la ,perception, la
langue à la sllgl!SSe,"eHe10llcber à la perClflption dans ,Ieoeommun.
, ,'5.:PtrrèîitBmenl dml/i'le'son et dan.s 18 lallgagt'"" II allé dit
pl'éeéd6tDmeilti 'qùre les';for'1l1atioDs de ,l'amour d'après la volonté
dâùs !l'entendement'sont, d!abord,des alfectioDs.eDsuile,des percelJ-
tlous,· et'ennn des, JM!iJsées~ et l'on sail qué ltlUS ,les sons exislent
par' le 'lldumoD; ~ qu'il: y'a des W1.riatio8s da sODS'qui, tirenl fort
pelHl6' d1oàts' (le, t'eniendem'ent ,i d 'au 1res qlri 'eu tirent· t1avantage.
el d'autresqui,en tireDt bellucoufl;leso&ODS qui tir.entpeù de'ch9SeS
de l!ellleriilemimtsonl'ooDx du chanl el de la musique.; ceux. qui en
tirent davantage;de l'cnlendemcllL sont les sons inlérieuJ'S du Ian~
gage; ,et ceux' qui, en tirent endofa plus, de l'entendement s.ont les
son~eltlél'ieUJ's dù, laugagei"le ,Ianguge IlIi~même met .ces varia-

"
-~. Slait~
DBL.\. VI VINE, SAGESSEl 83
lions' cn évidence par les al'tiéulations du son; qui sont les mOls.
QU'il y ait conespondance des SODS et du langage avec lav,le de la
volMté, qui est l'amom', ,et avec ,la vic de l'entendement, quiJestla
sagesse, cela aussi'peut être perçu d'après le son, quieslLel.iql1~est
l'aft'eL,ion, de l'amour, et d'après le langage; qui esî, tel qq.'ostia
slI'gesse' del'entondemenJ; cela eSt perçu manifestement parles
Ange.q , mnisobscurémenl, par lesbommes; la COI respondance dli
son lui-même est avec ('affection commune de l'amour dans l'eu-
tendenlcnt; la ccm'espondanee 'des variàlionsdusoo"tels que sout
les chants el la musique, est avec' les variations des affections 'qui
sont.d'après l'amour de la volonté dans l'entendement;/ la C01'res~
pondanre desllariations Idu: son qui tirent fort pèu de cbo,ses de
reilteildement est avec la perception; celle des variatious qni en ti-
l'e.nt davantage est avec la varia lion des 'perceptions; celle des va-
riations qui en tirent heaucoup est avec la ,pensée eL les ,variations
de la pensée ; el les idées de la pensée ont une col'resiJondance aveu
les mOlS;:eeci est' dit en somme, Il ya deux poumons qoi sont
appelés lobes, les sources de leor respiration sont appelées bron-
ches, le caBal dans lequel elles se tel'minent est' :appelé traehée ou
trachée-al'tère, la tête de ce canal est appelé larynx, et l'ouverture
pour le sony est appelée gloue; de là.il y a une continuation dans
les narines et 'dans la' langue, et une sortie par 'l~onverlure des lè-
yres'; ces cbosesappol'UenneoL,;dans uu .seol oomplèxe~la:tJ poomon;
à sa'I'espiratiou et li ce qui concerné 10 son. et ,prises:ensemble elles
I!;orrespondent li l'entendement d'apl1ës:,la \,Qlonlé';'~'qn~ en 'elles
MIlcel'I16 le son ,correspond à l'ilutiendemilllt,et :ce:ql1i.eo elles a
ràpportau mouveqlllot cGl'rll~pondlt 13o.\'olonté.
;::<;; Cf!.In, arrive- cli.ezr,w"hon,"i.>t,'clzez' JeB,mêckantiJ. avec
ceI!IB'aifférem:s'que èlièz .. les médlimts:,{a viti'de Ja;volonté
~,'esl: :ni pUJ1l'/iée.~JJtti perfectionnétl. ni ë:l:a{U,,:~ la vie de
f'lén t'endement.,maii qu~èlle: est, œrrompue. cUpmwée'i et-abrur.
tie, ,C86Z!'chaqué hommé:'H J'a volontél:el, eJ,t,hIDdement. et:i1 y,.
aussi eonjooctiont~pl'Oque. de la \'oloDtéet, de-l:enlendement. par
collséqnent aussi bitlJl cbez,!es mécbanlll, ,qUB ,ehez. 16f; Lons; maïa.
1"anulU[,de la volonté ,diffère chez chacun. et par suite 8IJssl .la.sa-
g6:ise ,de l'entendement, à tel point, que chez Ids bons et chez les
méchants 'c'es1 l'OPIJOsé ; 'chez les bons il y .a l'amoUl' dl! bien et

Slaite
8i1 DE LA. DJ:VlNt SAGESSE;
par suite l'entendemellt. du. vr.ai; n;lais chez les méchants il y a l'a-
mour.du mal et.par.suite:I'enteQdement du faux., Puis donc que
chez les. bons.t'amour de la volonté est Don."seulemenl purifié par
l'entendement,· mais ,encore. perfcetionnéiet el;a)té,· eomme il a été
confirmé ei-dessus~ il·s'ensuit quecb~z'les méchants l'amour.de la
volonté estcorrolupu,dépravéet abruti :par ·"entendement :dall.S
les ex.ternes, il est vrai, il semble qu'il yait ressemblance, parce
que'les externes simulentel:meuteut ; mais dans. les internes il y a
di&Semblanee. Mais ce sujet, ,tel qu'il est en soi, peut être illustré
p~r la ..eol·i1espondance. du cœul",ct ides poumons : Ghez chaque
llommail: y a 'un cœur,et un poumon. il Y'a aussLune-corre:won-
dance,.·mêlne réciproque, entl'cjJe cœur et lepoomon ;·et cbœ:eba-
ctm.le'~ng:ducœur.est déBegmé dans.je'poumon et.DG,ur!:i d'air
au . moyen;d"~lémen!s., volatils et d'odeul's;mais cependant d'une
manièi'e:tont'àl{ai[ . dilf~rentecbez les bons que chez les ,méchants:
quelles·.sol'l:\, .ehez·, les· bons et :ehez les.mêchan./;s la déllegmation et
}a·nulrilJoQ: du ' sa\lg: ,duns' le pOllmon, ou peut· le CQnclure d'après
ces,euscil',neqJeuts ded'expérience:. Dans .Je Mondé spil'i~ueL. un
EsptiL' bon ani'~Il:a vee délices par lesnariue6 Les .exhal"isons odo-
riférantes etspnas., et il a en .horl'eur les exbaLaisons putrides et
drwieanaUivaige,odeu~; l'Esprit mauvais, au contraire.• aHÎI'e avec
délieeS p31!' les 'narines ,les ·exhalaisons· putrhles et d·'une .mauvaise
()denr-l,e~ iU!lit:l~'exhaJaisous odoriférantés:et,s,uaves; de là viellt
qtie dans les ,eufeJ'si,I y a des odeursinrectes, ·rances, stel'coreuses,
cadavéreuses;'et;autres semblablèS; eL cela, parce que toule.odeul1
correspond. 3, la perception qui, vient de l',all'ection de L'amoRr ..de
chacun; dans les CielU\ c~est .teul l'oPPusé,. D'après ces coujlidéra..,
lÎCtBS, ,il'e6t'évidllm.itue.ehez..Jes hommis" rums le Monde, le sang
an, moyen de,l'"liù·est.noul"ri par.des semblables oomme h01,W)gènes,
et est pultgé' par' des 'dissemblableS' comme hétérog(l.nes. 'dans les
intimes,' 1'$:lSang',numain est ,spiritlIel,· dàll'S,'· lès· exUmes·. il est cor...
potel:; Je'eStpourqUGi, c1eux' qui sont spirituels' le nourrissien~ de
chosesqili ·clans' la: natureCOl'l'espondent. aU!tspil'ituels,l,mdis-que
ceux qui sont plwemenL:natnrels le noul'rissent decboscs'qui dans
la'na:lure correspondent auxeol'p'Orels; -de' là :... ient que chez ,les
hommes m dissèmblanceda'$3ng est aussi grande que la dissem-
.~
blall~ des amoursi et qulelle est telte que celle .des amours; car le

SI ai
86
sang' correspond à-l'amour, ainsi qu'il est évidentrl'après ce qui a
été dit ci-dessus. ' " ' '. ,',
7. L'limour, "/li est la vie de la volonté, fail tOl!telll vie
de l'homme~ On croit, que la pensée fait tonte 'la 'Vie de :J'homme,
mais c'est l'amour; si l'on a ceUe croyance, C'l'$t parce que, la pen-
sée se fait voir,~ l'homme; et lIon'de mQme ramoul'. Si tu enléves
l'amour, ou quelque ruis~eau de l'amour, qui est .1Ippelé affection,
tn ne penses plus, lu deviens froid, ct tu meurs; mais Don si tu e~
lè,'es seulement la pensée, comme il arrive lorsque la mémoire est
perdue, et aussi dans le sommeil, les évanouissements, les suffo-
cations, et dans l'utérus, états dans lesquels, quoique l'homme ne
pense pas,' tonjours est-i 1 qu'il yit tant que le cœur bat;' car le
cœur correspond à l'amour; semblable chose Il lieu 'avec la volonté
el avec l'entendement, car l'am®rappartient il' la volonté, et, la
pensée appartient à l'entendemeill. Qlle l'amour fasse toute la vie
de ,l'homme, cela a été iIll1&!ré dans ce qui précède parla corres-
pondance du cœur avec le poumon; et par elle il a été montré que,
de même que le cœur dans l,utérlls forme le poumon, pOUl' que par
lui il y ait respiration, et par celle-ci langage, de même aussi l'a-
mour forme l'entendement, pour que par lôi il pense, et que d'a-
prèS la pensée il parlp; de meme aussi il a été montré que l'amour
d'aflrès soi Ill'odult lesaffeetlons auxquelles appartiennent les in-
tentions, et parles affections la perception à laquelle appartiennent
les lumièl'es, et par la pel'ception la pensée à laquelle appe:rliennent
les idées, et d'après celles-ci la mémoire; et que ces choses"prises
ensemble, auxquelles corresponden'dnns une semblable:sérle tOUles
celles' du poumon, appartiennent à l'amour de l'entendement, Com-
me l'amotir avait formé l'entendement pOlir l'usage de la pen'sée et
du langage, de même aussi il avait formé toutes les autres fonc-
tions de la vie pour léUl's usages, quelques-,unes pour 'Pusage de la
nutl'ilion, d'autres pour les usages "de' la chylHlcation el de'la san,:..
guinillcation, d'autres pour [es usages de la procréation; d'a'utres
pour les usages de la se'nsnlion,'<l'autres poùr les usages dé l'ac-
lion et de la locomotion, fouctions dans lesquelles il n'y Il 'que le
formateur lui-meme, c'est-à-dire, l'amour, qui puisse dil-jger la
vie; la Formation a été faite par le cœUI' et par son sang, parce que
le sang correspond il l'amour, eL le cœur au réceptacle de J'amour;

Slaite
86 DE LA mVINE SAGESSE.
et les viscères, les organes et les membres de tout le corps sont les
cboses dans lesquelles les fonctions des usages onl élé formées par
l'amour au moyen du cœur :- celui qui peut se livrer à un eXamlm
approfondi doit voit' que dans les viscères, les organes et les mem-
bres il y a des pl'ogressions d'usages du l'remier ail dm 'liel' st'!Il-
niables li celles qu(sont dans le poumon, D'api ès ces con~_idéI'l11 ions
et celles qui précèdent, Hest évident que l'amoul' de la. volo.tlé fait
loute la vie de l'homme, et que la vie de l'eotendementen plo\ient,
cl qu'ainsi l'homme est son amour et son eutf'ndemenl d'npl'ès l'a-
mour selon l'amoul',
XI, L'amour em'f!l"B le Seigneur d'llprhi le Seigneur_existe
dans la cltarité. el la sagesse existe dans la foi, Ce,ult qui, au
sujet de l'amoul' envers le Seigneur et de la charité_ li l'égard du
procbain, pensent seulemeot naturllllement, et non-en même lemps
spirituellement, ne pensent aulrement, paree qu'ils nepeu\'ent
penser aull'ement. sinon que le Seigneur doit éll'Il aimé quant li la
personne, et aussi le pl'ochnin quant il la personne; mais ceu,," qui
pensent et naturellement et spiriluellement perçoivent, et d'al.rès
la perception Ilen5ent que.le méchant comme le bOIl peut aimel' le
Seigneur quant à la personne, pal'eillement le procbain, et que si
le méchant aime, il ne peut ètre ré-aimé, mais que si le bon aime, ;
il )e peut; de là l'homme spirituel-natul'e) conclut qu'aimel' le Sei-
gneur, c'est aimer ce qui vient de Lui, ce qui en soi est le Divin
dans lequel est le Seigneur, et que c'est là faire du bien au pro-
l
cbain, et qu'ainsi il n'est pas autremenl possible d'être Rimé du
Seigneur, ni d'étre conjoint à Lui par amour; mais l'homme natu- .1
re) ne peut penser spirituellement sur ce sujet, si ces choses ne
sont pas mises d'une manière distincle sous ses yeux, La distinc-
lion va donc etre établie dans ces Articles sur L'AMOUR ET I.A CHA-
l1

RlTl':. 1. L'Bmour des usages est lB charité, 2. Le Seigneur est le a


qllo (celui de qui PI'ocMe), et le procbain est le ad quem (celui à
qui se rapporte), 3, L'amour envers le Seignem' existe dans_la cba-
rilé, parce qu'il existe dans l'usage, 4, L'usage con_siste à -s'ac-
quitter de son devoir et à faire SOD travail dans 11'5 formes voulues,
et avec fidélité, siucérité el justice, 5. 11 Y a des uSages communs,
qui sont Russi des usages de la cbarité, (i. Les usages ne del'ien-
nent usages de la charité que chez celili qui cumbat contre les maux,

i
DE LA DIViNE SAGESSE, 87
lesquels proviennent de l'enfel', 7, Parce que ces maux sonl oPPo-
sés à l'amour envers le Seigneur et Il la charité à l'égard du pro-
chain. 8. Les usages qui onl pour première et .dernière fin la bien
propre Ile sont pas des usages de la charité, SUI' LA SAGESSE ET LA
FOI. 1_ L;. foi D'est autre chore que la vérité. 2. La vérité ùe,'ient
vérité qoand elle esl perçue et aiméé; el elle est appelée foi quand
elle esl sue el pensée. 3, Les vrais de la foi rega l'e! '~n t d'une part
le Seigneur e, de l'autre le prochain. A. En somme, les vrais en-
seignent comment le Seigneur doit être approché pOUl' qu'il y ail
cOlljonction, et ensuite commeDl le Seigneur fait les. usages par
l'homme, 5, L'nn et l'autre sont enseignés pal' les "l'ais spll'itnels,
Jes .,'rais moraux et les vrais civils. 6. La fol COli sis te il savoir ces
vrais el à les penser, la charité consisle à les vouloir et Il les fail'e,
7. C'esl pourquoi, lorsque le DÏ\'iu Amour du Seigneur exisle
chez l'homme dans la charité qui consisle Il vouloir el Il raire ces
vrais, la Divine Sagesse ùu Seigneur existe chez l'homme dalls.11I
foi qui consiste à les savoir eL à les penser. 8. [.a conjonction de
la ch8l'ilé el de la foi est réciproque.
SUR L'AMOUR ET LA CHARITt, 1_ L'amour des usages est III
charité. Dans tout, en général et en pal'tieulier t il y a ces trois
choses; La lin, Ja cause et l'effet; la lin est le a quo (ce d'où
procède), la cause esl le per quod (ce jlar quoi est fait), el J'effel
est le in quo (ce dans quoi vienl la /in); et lorsque la 6n par la
cause est dans l'eftilt, alors elle ex isle. Daus tout amour et dans
taule affection de l'amour est la 6n, el la 110 tend à faire ou veut
faire ce qu'elle aime, et l'aete est son elfet. Le Seigneur est la fin a
quo (celui de qui procède), l'homme est la cause per quem (celui
par qui est fnil) , el l'usage est l'elfet in quo (ce dans quoi la I1n exis-
te) ; le Seigneur est la fin fi quo. paree que pal' son Divin Amour
il tend à faire ou veut faire continuellement des usages. c',est-à-
dire, des biens pour le genre humain; l'homme est la cause per
qllem. parce qu'il est ou peul êtm dans l'aroom' des usages, el que
dans cel aD;lour il tend à faire 011 ,'eut faire des usages, el parce
que les usages SOlll les eUills ùans lesquels la lin existe; ce saDI
aussi les usages qui ~ont ap(lelés des biens; de là il est é\'ident que
l'amour des usages est la charité que l'homme doit avoir à l'ég8l'd
du prochain. Qlle duns tout, Cil général el en parlicnliCI', il yail

Slaite
88 DE LA. DIVINE SA6E5SE.
la fin, la cause et l'elfet, c'est'ce qu~oll peilt reconnllltJ'cpollr cha-
que chose, quelle qu'elle soiL ; parexcmplt, lorsqu'un "homme rail
quelque chose, il dit alors, on Cil soi-mêMe.' ou à un Buh'e, ou un
anll'e lui dit: POUl'quoi fais-lu cela? ainsi, qnelle est ta fin(ton bUl)?
Par quoi le fais-tu'?ainsi,par quelle ca use 't El, qu'esl-ce que tu fais?
ce qui estl'efl'et :-10 fin, la cause et l'effet sont aussi nppelés ('.t\use
finale, canse moyenne et causatum; el la loi des causes, c'est que
la fin soit le Loul dans la cause, et pm' suite le tout dans l'effet, car
ta fin même est l'essence de la cause et de l'effet; pareillement est
le Seigneur, parce qu'il est la fin, Je lout dans l'amour des usa-
"ges ou dans la charité chez l'homme, et pal' "suite le' (ouL dans, les
usages fa ils par l'homme, c'est~à-dire, dans les usages faits au
moyen de l'homme": c'est de'là:qtle dans l'Église"on doit c('oire que
tout bien vient de Dieo,'et que rien de bieu ne vient ,de l'homme,
et que le bien qnivient de Dieu est le bien même: il s'eosuit donc
que faire la charité, c'cst faire des usages, ou des biens qui sont
des usages, qu'ainsi 'l'umour des usages est la charité,
2. Le Seigneur est le A QUO (cellli de 'Illi prodde), et le
prOclurlTl est le AD QUI!M ({'l'lui il qui se rapporie).' Que le Sei-
gneur soil celni de qui procède el existe l'amour des usages ou la
charité, celaesl él'iilent d'après ce qui a été dit'ci-dcssus; que- [e
prochain soit le ad quem (cellli à qui se rapporte), c'est parce 'que
le prochain est celui à l'égard de qui on doit avoir de la chal'ilé, et
ellvel'S qui la charité dOit MI'e exercée. ,Comme \1 a été dit que le
procbain est le ad quem. il sera dit Ilussi ce que c'est que le pro-
chain el qui est le -prochliiri : Le prochain,' daos le sens large, est
le commoll' ou le public; dans Ull sens moins large, c'cstl't:glise,
la patrie, une société grande et une société l'etile; et dans le sens
strict, c'est le concito)'efl', le compagnon et le frère; faire des usa-
ges pour les nns el pou ries auttes par amour, c'est exercer la cha-
riLé à l'égard du prochain, cal' celui-In les aime; HIes aime, parce
que l'amour des usages et l'amour dU,prochain ne peuvent êlre sé-
parés; l'homme, il est 'nai, peUl par amour jes usages ou IJar la
charité faire du bien à un ennemi et à uo méchant, mais il leur fait
des usages de résipiscence on de réconciliation, lli>u6CS qui sont di-
vers et sont faits de (Ii~erses manières, Voir - Matth, V. 25,
43, 6ft et sui\', Luc, VI, 27, 28, 3 'J,
3_. L'arnQu.r 6~."arJlI8 Sc.iglilfJur,e;ciBle dam la chmri,tJ. parce
qu'il e$ialedLfnit l:ruo,ge. Le:Seigneur l'ensoigflI)Loi-MélDe. dans
Jeau •. e\1 ,*ln6~ Hl Qufa mes comnulIu,tcmenlli! et'ltts fail.
c'est cel__là qui M~(lime. Si (pte/qu'uN M'oimc. ma paroÜJ il
ga1"(:le., : (;aluif/Ni nll.1V'4ime11.t111. m8S paroletlllc g4rde paL"
-.- XIV.2.t,' 23-. M. - Dans le Meme: ... Si vous gaJ1de~ mcs.
commanden,ents. VOKS demeurerez (la:ltB ,non; mnOflr• .. -
XV. 1.0; -.-.-gal'der mes préeepws" mes paroles,lDe5 commande-
ments,' c'est faire les bions de la charilé,'qui soot W;s usages au
pl1QCl1aiD. Et,dans le Même: a.Jé:nu dit trois fou.à Pierre:
M'aimell-lIl? et troÜI fois PierNI rlJ!1ondi•. qu'il l'aimait. Jé-'
sus lm' dit troia foi& : Pais mes agneau:r: et me. brebia_ Il -
XXI. i6, 16, 17; - . (lallre les agneaux el les brebis, ce sont les
usages ou les biens de la charité ebezœux qui prêchent l'É.,811gile
et aimen~ le SeignBur; de là il devient .évident que l'amour! enV81"S
le Seigneur,~x,isle daos laoharité, .paooequ'i! existe dans l'usllge;
puis aUl;$i. Clue hl conjonction, de l'lImOUt envers le Seigoeur aree
la çhaj"ilé Id' églu'« du, ·procbain, ainsi la eJlnjonction, du, Scigneul'
aveç l'bomJ8e, est ~os l'usàge. :el que tel ef aU88i grond est l'a-
roQur de l'usage, telle. e~ aussi grande est Iaconjone~ion; car le
Seigneur est d~ns I"usage OOmme dans le bien.quiprooèdedeLui-
M8me, et l'IloQ)me qui est daD5 l'amour. de l'usage.esl dallS l'u-
sage comrpe: p,ar soi-,IQémOi. /iilais. tou,lefois il ,oooonoaU qu'il /1 ,011
par le Seigneur el non par soi-même;: en effet. l'homme ne peua
de .soi-même al,mer. le Seiglleu..... el./JOpeul de lloi...même (aire des
usages; !Dais le.Seigneur I~~ime, et fa iL que son amour en lui re-
vieuoe.a sa source. et il (/lit "ussi qu'il paraisse Il l'homme qu'il
aime par lui.-méme .Ie Seigllt\lIr ; cela. donc est l'amour ,du· .Sei-
gneur d'après le Seigneur: pal' Ill. aussi ODvoiL commea& ramou~
envers le Seigneur eEiste dans. la charité. au dans l'amour de l'u-
sa.gc.
4. L'usage conllÎste .1 s'acqlliuer de $011 devoir lit à fairtl
SOIl travaii dalls let; formes vOl!.lues, et at"CC /idélit4. $inc~rit~
et Justice. On ne sail qu'obscurément. eL encore o'est-ce que peu
de personnes, ce qui est proprement entendu dans la Pau'ole PlU'
les biens de la charité, qui sonl aussi appelés œunes, el mênle
fruits, el ici usages; d'apl!~~ le sens lillér-d.1 de la Parole, on croit
7.

Slaite
DE LA DIVINE SAGESSE,
qu'ils consistent a donner aux: pauvres; à secoUl'ir les Indigents, à
faire du hien aux veuves et aUx orphelins, et en d'autres choses
semblables; toutefois, ces usages ne SODt pas entendus là par fruits,
œuvres et biens de la charité, mais il est entendu s'acquitter de son
devoir, de son emploi et de son travail dans les formes voulues, et
avec IIdélité, sincérité et justice; lorsqu'on agIt ainsi, on est utile
nu comn;lUn OU<QU public, par conséquent aussi à la patrie, à one
société grande el à une société petite, au concitoyen, au compagnon
et au frère, qui sont le prochain dans le sens large el dans le sens
strict, ,comme il a été dit ci-dessus; car alors chacun, qn'iI soil
prelre, ou gouverneur et fonctionnaire, ou nAgoeiant, ou al·tisan,
fait chaque jour des usages; le prêtre parla prédication, le gou-
vel'Deur et les fonctionnaires par l'administration, le marchand par
le commerce, el l'artisan par son travail; par exemple, le magis-
trat qui juge dans les formes voulues. avec Ildelité, sincérité et
jusl.ice, fait des usages au pl'ochain toutes les fois qu'il juge; le mi-
nistre par<eillement toutes les fois qu'il enseigne; de meme aussi
les autres. Que de tels usages soient entendus par biens de la cha-
rité et par œuvres, c'est ce qui est évident d'apl'ès le gonvemement
du 'Seigneur dans les Cieux; Ill, comme ùans le Monde, chacun
esL chargé d.e quelque ronctionet de quelque service, ou de quelque
office, ou de quelque travail; et chacun y jouiL'de la magnificence.
de l'opulence et de la félicité, selon qu'il agit avec fidélité, sincé-
rité eL justice'; le pal'esseux ou le lâche n'681 pas admis dans le
Ciel, mais il est rejeté soit dans l'eofel', soit dans un désert, où il
viL dans le manque de tout et dans la misèl"C : ces occnpations dans
les Cieux sont appelées biens de la charité, œuvres et usages. Qui-
conque aussi. dans le Monde, est fidèle, sincère et juste dans sa
fonction et dans son lI'a,'ail, est de même IIdèle, sincère et juste
après sa sortie dll Monde, et il est accepté dans le, Ciel pal' les An-
ges; eL chacun y a aussi la joie céleste selon la qualité de la fidé- ,1
,
j
lité, de la sincérité el de la justice; la l'aison de cela, c'est que le ,1
mental (arumus). attaché à sa fonclion et il son travail par l'amour
de l'usage, est l'etenu tout entier, et est alOl'5 dans un plaisit' spi-
rituel, qui est le plaisir de la fidélité, de la sincérite et de la justice.
j
et il est détoul'Oé du plaisir de la fraude et de la malice, puis aussi
du ,plaisir de la seule conversation et de la table, plaisil' qui est

SI
DELA DIVINE SAGESSE. 91
aussi celui det9isiveLé. et J'lIi sivel t es.l.!:oreiller du diable) Cbaeun
peut voil' que le Seigueur ne peut pas avoir sa demeure dans l'a-
mour de ceux-ci, mais qu'il peull'avou: dans J'amour de ceux-là.
Ô. 1ly LI des usages communs, qui sont aussi des usage. de
la clzmité. Les usages propres et r~ls de la charité sont les usa-
gesde cbaquefonction el de'chaque administration, comme il a
élé dit ci-dessus, usages qui deviennent alors des biens <Je la cha-
rité, dans.lesquels'existe l'amour envers le Seigneur, on dans les-
quelscetamoUl'-est conjoint, lorsque l'homme les .fait d'après la
fidélité et la siucérité spirituelles, lesquelles sontcbez ceux qui ai-
ment les -usages parce qu'ils sont des usages; et qui croient que
tout bien vient du Seigneur. Mais outre ces usages, il y en a aussi
d'autres qui sont communs; par ellièmple : Aimer fidèlement le
conjoint, élever convenablement les enfants, disposer prudemment
la maison, agir justement avec les domestiques; ces œnvres devien-
neot des œuvres de la charité, quànd elles se ront d'après l'amour
de l'usage, et envers le conjoint quand elles se ront d'après un amour
muluel et chaste: ces usages sont les usages domestiques qui ap-
partiennent il la charité. II y a encore d'autres usages cpmmons,
commode faire des présents utiles et dus au ministère de l'Église;
ces hiens tleviennent des usages de la clJarilé, en taot que l'Église
es~ aimée commeproehain dans un degrésup6rieur _! parmi Ie.~
usages communs sont encore ceux de.,fOurnir aul. d-épenses et aux
travaux de construction et deC(}nsemtiop des hospices d~orphe­
lins, des hOpitaux, des lieax d'exercice, eld'autres -lJeux&e_mbla-
bles. usages qui. quant à -la portion, sont indifférents; -secoul'il'
les-indigents .. les veuves el les orphelins, par cela seul 'qu'ilS sont
! indigents, veùves el orphelins-, et donner à -des mendiants pal- cela
;' seul qu'ils sont mendiants, ce sont là des usages de la charité ex-
terne, laquelle charité est appelée piété; mais ce ne sontpns des
usages de la charité interne, si ~e n'est Qu'aulant qu'ils tirent leur
origine de l'usage même et de l'amour de l'usage, car la charité
externe sans l'interne n'cst pas la charité, c'est l'interne qui foit
qu'elle devient reellemelll cbatllé; en etnn, la ë6artlé externe d'a-
)1fèsTlntel'De agit prudemment, taudiS que la chante externe sans
liinlerne agit imprudemment, et très-souvent injustement.
6. L~$ usnges ne deflien71e~t Itsilges de la duuit~ que ('lIe~

Slaite
Dl>} LA l mVINE SAGESSE.
! e1ui <qlli comM'l '10111"8 les'1n{iuiD~,lesti!lets-proviennent de
, cllftm. En, effct, lell' usages- que: l''homme tait tant qu',l1 est dans
l'enfel', c'esHI-dire, tant qne .•'Bmour qui faitsa vie est dans l'en-
fer et vient de l'ellfel\.,nc'SODt pas des usages de la chanlé; car
ces ,usages n'ont !jen de commun avec /eCiel.,et le Seigneur n'est
pas en·:euxi I::amo*r de la vie: de 'l'homme est en enrer et ·vient
de,l'enfer, lant'que 'L'homme n'apascomballu oontre·les mautot qui
y sont el qni eDviennent; ces mau)!: sout écrits dans le Décalogue
et ser~t examinés dans soil ExplicaHon : ces t1Sagesqui se font,
ou sous une· apparence de charité. -ou sous une appal'en«ie.·de'piété~
ont été décrits. dans laPol'ole; ceuxq12i se font sous une apparence
de charité, dans MaUilieu, 'cu ces teMnes : « Phll~iellrsmul dira",l
et! cejollr-h'l: SeignetJ,r!·Sei!1Reu.r!,pmr ton Nom'n'avollS-
nous ptts:prophétisé? et phT' tOli Nom n,'avons-nous pas chassé
les démons? et en ton N_,'u'av0118-nl?US patr fiât beaucotllp
d'actes de puissance? Milis.lllorsje (eur dirai ouvertement:
Je lIB VOltS connais point;,retirez-vous de Moi, olwriersd'i-
m'quit~. " - VU. 22, 23,; - eL ceux ,qui se·(ont sous une appa-
rence de piété, dans Luc: i Q, Aio/lSl.voiiis ,COl1UtlCRcer= à dire:
NOIl8'ilVon8,nang8,ckllant. Xoi. etl nous tn'Ql1S bit, et dLOUI n08
places tu «IlIensea·gl~IJ . ; IlnQis' if dira: :Je vous· dis : Je ne 'sais
cl'où vous Pies; reti,'cz-'lJOus,de,Moi. vOus ~OllS, ouvriers d'i-
niquité. 1) - XlIL 26, ,27.; ........ ils ontullssi, été représentés par
les cinq ' vierg'es,folle.~ quilD'avaieut IJoial d'huile 'dans Jeurs Iam,..
peso quand l'époux vlot, iIlJJul1llil:" J<e Ile VO/~ connais poinl.,.
- Mallh; XXV. li. Ii i 2.-En effel, tant que les mauxinferoaux
et dialloliques n'ont pas ~té ,éloignés pal' lecombal, l'homme peut
faire des usages dans, lesquels cependant il n'y ait rien de la cl\lI.-
I·it~, ni par. suite rien de la piélé, cal' ils sont intérieurement cor-
rompus.
, ,7. Parce. que ces usages .~ont opposts il l'amour emH!rs le
Seignellr et l~ la charité à L'égard du prochain. En effet. lous
les usagesl qui, dans leur essence, sont des usages de la cba/'Ïté.
vieonent du Seigneul' et sonl faiLs pal' Lui au moyell! de..<; Hommes.
et alors dans l'usage le Seigueùr se conjoint avec l'homme,ou l'a-
monr envers le Seigneur se conjoint avec la cbarité à l'égard du
prochain : quit person1le ne puisse" faire quelque usage que par le

,
~
,'1
Sial
D.E~L& DIVINE SAGESSE.
Seigneur. LIlÎ7Moo.e l'e~~ei>gD.e, dans Jean ~ a ,Cetu.i'of/ui demeure
en Moi, e' Moi'Cll,lu.i~ uLui-là porrtedlll/hlùlbedu'Coup.;,car.
sans i Moi, vous ,R.e ,pouvez, faiN: .t1im.i n, t"-' ,XlV•. ô;, >-T,la fl'1lire,
.rc~es~ ,l':usage. Que ,les usages qui soo.tfai's>pal',l'hottl~le 'Qui "'!l:pa - .
eomb::.ltn QU, ,quine.e9Dlba~.pas OOfItte les UllWlt. prol/coaot. deLlèn- :
fel' soient-opposés là . l'amour. !!llvers!,le .Seigoeur, et à la. charité \
àd'ég••1/i d!!. pfochai.n. iie'esL:pa.r~ ,qlle 'les,ma\l:"quj .SOOL.toI6": \
rleul1emen~ carebés dans ces ,usages iIIQIlt (JPPo$ésau' Sel go~r; par i
oom;équcnl.oPPosés « l'~ ,envel'!! Llli"el par'SJ.\ile: .opposés. \
l'amour, del'1:Isage, .qQJi -estlaehal'ttch en.IlJM/II'eJÜer et le Ciel: ne i
peuveDt être ensemble, 'Ci/.l' ils SQP1 oppns6>, ·(\n~'un.contre l~alltre;, 1
.f,\'.est pourquoÏrceU!I: ·qui foot de tels. UIill'fJ6sn'aime,tlpoint le. pro-
cbain,c'est·à-\l.ire. le 1l0mmj1n,6~ JeIPUb!ill. l'ÉS/ille, la patrie,UDe
~o,çiélé.l,e cooeitQ~eD.ljl , oompaglliI1NI":Je frère, ,qui son~ la· pro-
.chain dans le sens ,Iafge ,e~ dans le SfllUI $l.niet ,; qu'il ,en, soit 'ainsi,
Illlla.est dev~ou ,6vidanl 'poun"moi :pap,un.,gl1lin~nomhre. !,l'expé-
JliQlloos. -Tels sontl us: usages au .dedan!,,,de ..I'homme.qui las: fait,
JiD~is .bOl·S de l'hol)))Jle"ilssQIlL,oéaJ;lmoills.(\es ,usages,que même le
l, Seigneur pX<litoe cbllz .l'hom me pour le ,bien commuil Il'. parliouliel',
mais ils De sont pas,fa~t& ,p~1'·lflSeigneu-",;:aussiœs:usages·ne60nt~
\ .ils poioL,.'émQnéféli,dans leCiel,·mais Ils !iOn',tt!mUDéréseL,doi'Ven~
l'~e d.ans.le,MQQd6., j ' . ' i, /,.' c' , l ' , ' " ".

8. US4l.agt:s,q1,li,ont portrPllemièl',e"a derniÙNJ.p't.lo bioll


P"qp,;e ~lC $ont,pfUl.Qe$ «80.!ftBde la cJlarit~.,:Que,tla fin soi~,Je
tout de l'effet on le 'Iont ,de l'usage,; e\ "qu.o·I/l:Sei gneur sqiL. lIe1<le
On, et q~ ce 'r,qit Q'aprè$ }a .IhMI\leJ'uslige est.uslisedel1l:çhat'ilé,
cela. ta ,été ,COI;lOrlllll. cl-,desslls dans cel Arliclei! 101's. donc que
l'homme est sa fin, c'csl-à-dire, son hicn propl'e, il est lui-même
le tOOL de l:effei,Qu, la. loulde.I'usage ; Àe J/l H ar.ri,\e,qve I;Q~ usage
n'est pas .usage par l'CllseDce, mais·ilU~U , l'e~ ~,J,:,,,ppareno.e,el
qoe ,dans cet usage il y. B, .)a vie /loi, prOQjlde d"',1l0rlls. cl non,au-
cUllev,i(\ prQc6danl de l'esprit.", !' 1 . : .' /.:: , ,

SUR LA: SAG~SSE E'.f LA ·FOI, j, La loin' cal qM{l'C qltQSC fil#:
la 'Ilél·ité.La ClJrélient~; aprèsqui'lla. CIHWilé 6IJ1 cessé, Qomluença
à,ignorer que la cbat!jté et la foi seml ue,. p'ar conséquent qn'il n'y
a pas de foi où il n'y.a pas de ehal'ité;, el qu'jJ n'y a pas de charilé
où li Jl'Y a pas de foi; ùe cell~ iguonmr.e il esl.résullé un leI aveu-

Slaite
DE LA. DIVINE SA.GESSE.
glement, qu'on ne sul p\.os caque c'était que la cbarité, ni ce quec'é-
tait que la foi.:alors 011 commença à 'les séparer, non-seulement par
la pensée, mais même par. la .doctrine, et à diviser par là l'Église
Chrétienne, qui en soi estuue, en plusieurs Églises, et li distinguer
celles":ci selon ICI! dogmes de la foi séparée. Quand,chez l'homme,
la cbarj~ et la foi ont été séparées, on ne sait pas ce que c'est que
la charité, ni ce que c'est que la foi; en elfet. il doit y avoir charité
pour qo'U'y,ait foi, et la foi doit enseigner cela, el aussi la charité
doill'iUostrer. et la foi doit I~ voir. Si donc la charité et la foj sont
séparées, il n'y a ni l'une ni l'aotre chez l'homme; c'est comme
lorsque tu Otes le flambeau; .lu ôtes aussi la lumière, el il y a ob-
scurité : c'est pour cela que par la foi on entend ce que l'homme
croit et ne voit pas; aussi. dlt-{)Il' qu'il faut croire telle ou telle
chose, et Il peIne est-Il quelqu'un qui dise :,«Je ne vois pas; JI mais
on dit: « Je crois; b ainsi personne ne sait si la 'Chose est vraie 00
fausse; pal'conséquenL un aveugle cQllduit un aveugle. et tous deux:
tombent dans la fosse,· Que la foi ne soit autre chose que la vérité, i
c'est même ce qu'on reconnatt, IOl'squ'on dit que le vrai appartient "

à la foi, eL que la foi apparlientau vrai: mais quand quelqu'un de-


mande si telle ou telle chose esL la vérité, on ,répond: a C'est de foi ;Ii
_ et ,celui-là n'en 'rachel'che pas davimtage,:Ainsi, chacun àeceptè
pour vérité de foi. les yeux fermés et l'entendement bouché, fout
ce qui constitue la croyance dans laquelle il est né, Un tel aveugle-
ment u'a jamais, été appelé foi par'ies anciens. mais ils appelaient
foi ce qu'ils avaierit pu, par quelque Jumière ùarisla pensée. 'reeon-
naUre être vrai ;'delà' vieilt que. dans la Langue Bébraîque, la vé-
rité et la foi: sont exprimées par le même mot; ce mot est Amen
et Amuna,
,r 2, La vériU den'ent vérité quand elle est perflle el aimée;
1 et elle est appelée fOI' quand elle est sue et pemée. Les défen-
\seurs de la foi' sépai'ée veulétlt qû'on les 'croie, lorsqu'ils disent que
les choses spil'ituelles ne peuvent être saisies par l'entendement hu-
~ main, parce qu'elles sont au-dessus de sa portéei maiS'l6ujours
est-il qu'ils ne nient point l'illustration; l'illustration qu'ils nenient
point est entendue ici par la perception, ainsi, par ce fait que la
"érité devient vérité quand ellé est perçue et aiinée; mais toujours
cst-il IJlle c'cst l'amour du \'rai qui fait que la vérité perçue devient

'SI
DE LA DIVINE <SAGESSE.
vérilé, car cel amour donne la "ie; que. ileuailltlStralion soit la.
perception. c'est parce que toute vérité est dans la lumière. el qlle
l'entendement de J'bomme pent être élevé dans celte lumière; si
toute vérité est dans la lumière. c'est parce qne la lumière procé-
dant c!a .Seigneur comme Soleil est la. vérité même; c'est de là que
tout vrai brille dans le Ciel. el que' la Parole; qui'est ~e Divin Vrai.
y donne aux Ange! la lumière commune; c'est ,.our cela rneme
que le Seignenr esL.appelé Parole et aussi Lumière. - Jean', J, i,
2.3. -:- Il m'aiété donné de savoir par de'nombreuses expériences
que l'entendement humain peut·être élevé dans cette lumière. même
l'entendement de ceux qni ne sont pas dans l'amour du ;vrai. poUJ'VII
qu'ils .soient dans le désir de savoir, .ou dans l'alJection de la gloire
provenant dace désir"avec celle différence, qu'ecco1t qui SonL dans
l'amour du vrai sont en actualité dans la .Iumière du Ciel, et par
conséquent dansl'ilJustration at ~ perception du vrai quand'ils li-
sent la Parole,laDdis que les autrea Da sout ni dans .l'illustration
ni dans la ,perception du vrai~ mais Hs sont seulement dans la· con-
J1rmalion de leurs pl'incipes, sans qu'ils sachent s'Us :sdnt<vrais ou
s'ils sont raux; avec encore celte dilJéreuce, que'ceux qui sont dans
l'amour du vrai, lorsqu'ils lisent la Parole ct pensenl d'après elle,
tiennent conslamment la vne de leur enleildemeDt dans le principe
même, et recherchent de celte manière si une chose est vraie avant
de la conlirmer, taDdis que les aotres adoplellt~u principe d'après
une science de mémoire, sans' vouloir savoir s'il est vrai; et, s'ils
désirent une renomméed'éruditloo. ils le conürment par la Parole
et par la ra.isoD ; et tel esllegênie de l'érùdilion. lequel.est le faste,
qu'il peut confirmer tout faux au point qu'il apparaUà lui-même
et aux autres comme .vrai : de Ill, dans l'Église, des bérésiea. des
dissensions et des apologies de dogmes qui sont opposés enlre eux;
de là aussi il y a celle différence, que ceux q'ui sont · dans l'àmour
du vrai sout daus la sagesse eCrleVieoneDt spir-iluels, tandis qu'e
les autres restent naturels et sont dans la folie au sujet des choses
.spirituelles. Que la vérité soit dite foi quand elle est soe et pensée,
c'est paree que la vérité perl}l1e devient ensuite Ulle chose de ·mé-
moire, qui est crue; de la encore il est évident QUe la foi n'est au-
tre chœe que la vérité.
3. Le. vrai8 de III foi regarde"t d'Ilne part If' Seignellr, ri

Slaite
DH LA. DiVINE &\.GKSSE.
Ge 1j,"ll4tr41 14 procluzin. Tous les Vl'llis reprcleal~ tomme' leurs
objel5 universaux, ees,traisiÛ lI8'Volr. au-"!lesaus :d'eux H! Seigneur
eL le Ciol"prèsù'6Wlle Motllle et le proobaiD.et au-dessoos d'eux
le diable ~t: i'earer;:,el.tes lirais. enseigneroavà l'boiDme' com-
lIIent il peut~~els6pal'd;du.·"iable tl.ibrt'eufer, et.etre'eôuj0iru.n
Seigneur el &lII.ciol; el'ceIa.. par.la vie daus Itt Monde dilDs>lequel
il aM. el: ,pardll.tvie8l1CC œ"procbaiq uvee hlqael'U esl'; par:I'une
et ''lIIÙIfe.lVie s'opèrent, toule séparàtion eL tOlMtl i:onjooetion : pour
que~1lwmme soiUépare du diable et de l'enft'Jr~ .el·80il·Wt!j<liIK au
SlIigneur ,8& ou Ciel, il1fwt qll'il oonnaisse leS :maux <et parseile
ÀIl8 ü.ux. paroe.qu'i1s $()Ilt ~ ciiableeH'eDfcr,. et'qU'il ,con\lllisso-tei
biens et d~apr.è~l.ou" lu:vrai .... parce qu'Us 80nt le.Sei~ur; ~til'e
Ciel •. que lBs maux: el J(lS Iawuloienl le diable'èt,I'eafer, c'691 prîl'1le
qu~ils en pl'Ol'.ienuent;,et que.tes'bitlis.et lesnats soiem le Seigneur
e~ le Giel, c'est ,potee qulils en pI·oeèdollt. '8i'I'homme'ne connalt
ni ceux-cL ni ceux-'.Jà. ,il ue.~oitaocun chemin 'pouT sortir ,de l1eg ..
fer. ,ni allc.m ebem:in.ponf cnlrerdans 1&' Ciel'I les Vi'ais 'fl1l56lgn8"'
ront ces chemins, et les vra/II qui enseignent 001 été donnl1s a
l'homme dops la Pallqle·et'pnMiellnent de la Paroi. f ~PJlnle'oqi.Je
c'œ~ dèIJ.lèi Monda qu !on ~d Ie$ cbèmios'ponf. BOrtir ide l"ellfer
OI.~r elllr.or:.au Ciel, otquel'hbmme vit· dans :lo,fthMde at y:nt
aveele IH·ocbain. la\'io dans'Ie 'Monde 'est ptr'COllS6:!oenl Iedlemtll
que les vraisenseigneut; si donc la vie :de f1Jomme ·ost, 8CloD les l
vrais.de la Harole. le cheminl qui conduit ·en ·eftfetr· el· qui 'vieal tle 1
l'eRfel' se rel'lue. et .Ieebeminq.uiœndwlt au Seigneur et.qili "Vient
du Seigneur. s'oltVre, :et la ,'le 'de J110mme devient la vie du $eI-
gltau;, ohezlul;. C'6l\l.lll eo qui estelltendu par les parole!! dit Sel~
g~ur. daD~ Joan a·Moi,je.nlis le cltemin, la "irité ~ la vie ...
- XIV. 6, ~ Au contraire, si la vic de l'homme est el» opposi-
lion aVec les vrais de fil Parole, alors le chemin qui vient<du eiul
et qui .ClOllduÎt. aUI Ciel est ferllu~.~e le chemiu quicooduilà t'enter
el qui vieDI dl) l'enfer estoGverl • .et la' ,'ici de l'homme lie devient
pas la vie, maiseUe .devient la mGrl. Que la vi.: du Sei.gneurchez
l'hommo soil·lo",iede 1a charité,à Il.égard du prochain, et que ,la
conjonction soildans l'amour des usages, cela a e~ dit ci-dessus
Rtl sujet de la charité; et comme les vrais enseignent ceué vie; il
est évident qu'ils regardent d'uue part le Seigneur et de l'Qulre le
rl'Qt:h~i" ,
·j, Lu wotJi& e»Mgneru COIII_''' , ",SrigrlflUr .t»it Itr..
ttpproché peur q,*~il y. ait conjoniCtion. ct elUtl,'r« ·conzmB7l1
ie Si'igmmr fuit le~~liIIfl!ge.pt&rrltot,_,ComOllllltJlI Seig.ollt'
doil élre apPt"oobé; oeIà a été ,da .meurs. el oela aefa dit fon au
IOllg od~nsJ 1~K&pllcaüoà! 118,' DlloalogÙ81; ' mais· comtDeolle &lgDt'IIl
fait ensùtte leIUaaigU& cbm l' hom.el cela sera dilmatulenanl : 00
sail qUe parlul"mêtnll ol'homnnnJ8 peut faire BQanilJleD qbl ,&Oilo le
Irieu co 'soi; _i8 que 'cte;t. paI'i ,lè Seigneur, Di parcooséqueot allt-
cun ' usageqti 1iOit t"ui&ge en,aoÏo'car 11us.gll .esl.le'-bieD.; il &'IIDl"
l11itq.e,le Seigneur fail por Thomma' tou" usage 'q"I 'e8L le bien:c
lIIue le -Selgoe.l' 'ftùi1Je que IltIoulIÎJe rllSS8'~1I bien cbmme. par lioi..
mémll ~ cela' il ' ~é 'monlré alilellll'I; mais ~mmlloG ,J'.bomme- d~'
raire le biea tomlne ".rsoi-même, c'esl aussl :ce: q8e les l'rais de
la Parole emelgnenl; III Comme Jes1wals \re_I!Jllen'~. \lest ~Idedl
qU8 '1es "rttslillJlllrtlreolleut Il la acienoo et. la peu~. : el quetes
biens ."panieoneDl Il la "oLont6 III an fBtt~ el qu'ainSi les Vrais de.
viealH!nt du -bieus pat" fa:ire et l'OGlolr; en ' elf'el, ce ,que , l'homme
veul et 'fait. il l'appelle .bien; et œque nollime sail 61 pense, il
l'appelle .rai; e"!:e 'qui est dall8 :te ,fIliL,l'lar. conséquent , daWl le
bien, 't 'est: et vouloir ·-eI pen&el" al savoir; ,le eomplall:fl de ' oes lrois
dans .le denrlel' ~ldonele ' bieo, oe1a en soLa oae.fonoe-eJ;leme
d"'pr-èt -'lès 'V~ais' dalls1la' peOsM'. ,el Cine (ormc' inlorne d'après:·I'. .
mOIl1',de la 1OIorttlll ,MaiS--.aent le5eigoe~dIez,l~homme
les 'UliIIges l QllI sont IdiS- bieo&;,œla'1l ét6 dit et !moDtr6 dallS ,l'es-
ptiealioollies Lois de Y 'Divine·Provldeoçe. 'L , ,! "

. &, ,,L'UR <4!t· " 'QrltTt1 liOnt e1UitJfgnh1ptr 1118 "raU 8piritue6J#
lu ,,","'mordMz tJt ,Iu vrai. ci"i/s~ II Ura' dit pi!emièreme8lCfl
qne e'est ttÛ8 Jes~rals spii'ituels,: 1eR vnais moraux et les ",ai.H)il'îls;
secondemenl, quet'aelll..-e ilpiritoel esl aussi homme moral el hom-
me civil; (roisitillemeot. que le ~ritœl est daot le moral 'et dilns
1eG.lvll, qualrièmemmU. ques'lls~tiSéparés;iI 'n'1 a pas de COD-
jOObtion a.-ee le Seigneur: {'.(!e·QU8 'C'est que les na. spirituels,
les vrais iÜOians III les vniS'ulYils : Les vrlis ,spiriloetl ·IODt,cealt
que la Parole enseigne sur Dieu f ilu'i1 est un, le-Créateur de t'Il'"
Iliyers; qu'II est iu8nl, éteroel. lOut-puisllaat. lom--5IICbant, toul-
présent, pourvoyant; que le Seigneur quauNil-Humain eslsoo Ils; ,
'Jue Dièn Créateur el le Seigueur -son l 'DD; qu'il est Rédempteur,

Slaite
98 DE LA DIVINE SAGESSE.
Réformateur, Régénérateur et Sauveur; qu'il est le Seigneur du Ciel
et de la terre; qu'il est le Divin Amour et 11\ Divine Sagesse; qu'il
est le bien même et le vrai même; qu'il esL la vie même; que tout
ce qui appartient à l'amour. à la charité et au bien, et tout ce qui
appartient à la sagesse. à la Coi et au vrai. vient de Lui, et que. rien
de cela ne vient'de l'homme, et que par suite nul homme n'a aucun
mérite d'après quelque amour, quelque charité, quelque bien. Ili
d'après ,quelqne sagesse, quelque foi, quelque vrai ; que par consé-
quen~ Seul il doit êlre adoré; et, en outre. que la Parole est le
Saint Divin; qu'il y a une vie après la mort; qu'il y a un Ciel et
un enfer, un Ciel pour .ceux qui.Yivent bien, et un enfer pour ceUlt
qui vivent mal'l et plusieurs autres vrais qui appartiennent à la
doctrine d'après la Parole, par exemple, sur le Baptême et sur la
Sainte Cène, Ces vrais et d'anlres semblables sont proprement des
vrais spirituels, Les vrais mOl'8.UX sont cemt que la Parole enseigne
sur la vie de l'homme a\'ec le prochain, vie qui est appelée charité,
dont les biens, qlU sont les usages, se réfèrem en somme à la jus-
tice et à l'équité, à la sincérité et à la droiture, à la chasteté, à la
tempérance, à la vérité, à la )ll'udence et à la bienveillance; aux
vrais de la vie morale appal'tiennent même les opposés, qui détrui-
sent la charité, el qui se réfèrent en somme a l'injustice et à l'ini-
quité, à la non-sincérité et à la rraude, à la lasciveté, à l'intempé-
rance, au mensonge, à J'astuce, à ['inimitié, à ~a haine et à la ven-
geance' et à. la malveillance, Si ceull-ci sont dits aussi vrais de la
vie morale, c'est parce que loute chose que l'bomme pense êlre
ainsi, que cette chose soit un mal, ou nn bien, il la mel au nombre
des vrais, car il dit qu'il est vrai que c'est un mal ,ou que c'est ,
un bien: ce sont là les vrais morau:!:. Les vrais civils sont les
lois ci \'11 es des royaumes et des cités, lois qui en somme se réfèrent
à plusieurs aetes dejuslicc qui sont prescrits, el, dans l'OPIIOSé, à
divers actes de violence qui existent. 2° Que l'homme spirituel
e~t aussi homme moral et homme civil. Plusieurs croient,. et, d'a-
près plusieurs, on croit que les hommes spi:iluels sont ceux qui
connaissent les vrais spirituels ci-dessus énumérés. que ceux qui
en discourent sont davantage hommes spiritoelE. -el que ceux qui
les perçoivent par quelque entendement le sont encore plus; tou-
jours est-il cependant que ce n'c.~l pas là être homm.B spirituel,

Sial
DE LA DIVINE S~GESSS. 99
c'est seulement savoir, c'est penser el parler d'après la science, el
c'est percevoir par le don de l'entendement, qui apparlient à lout
homme; et ces choses seules ue fonl pas l'homme spirituel, il leur
manque t'amour qui procède du Seigneur, et l'amour procédant du
Seig,,~r est l'amour des usages, amour qui est appel~ cbari~;
dans la charité le Seigneur se conjoint à l'homme el le fait spi-
rituel, car alors l'homme fait des usages d'aprè~ le Seigneur et
non d'après soi; c'est ce que le Seignetlr enseigne, dans la Pa-
role, en plusieurs endroits, et en ces termes dans Jean : Il De-
meurez. en M ai. el Moi en vous; comme le lIarment ne peut
de lui-même porter du (ruit s'il ne demeure daTUI le cep, de
mbne non plus, vous, si en Moi vous ne demeurez.. Moi, je
814i$ le cep; vous, les sarments. Qui demeure en Moi, et Moi
en lui. celui-là porte-du fruit beauc()Up; car, sans Moi, vous
n8 por,ro= faire rien. » - XV. 4, 6; - les fruits sout les usages
ou les biens de la charité, et les biens de la charité ne sont autre
chose que les biens moraux: de là il est évident que l'homme spi-
rituel est aussi homme moral. Que l'homme moral soit aussi
homme civil, c'est parce que les lois civiles sont les usages eux-
mêmes en aete, usages qui sont appelés exercices, œuvres et faits.
Soil pour exemple le septième précepte du Décalogne : n Tu ne
voleras point; " le spirituel, dans ce précepte, c'est de n'enlever
IIU Seigneur aucune chose en se l'attribuant, et en disant qu'elle
opparlieut en propre à l'homme; puis oussi, de ne pas-par des
faux enlever à un autre les vrais de sa foi: le moral, c'est de ne
pas agir avec le prochain sans sincérité, avec injustice et fraudu-
leusement, et de ne pas lui dérober ses ricbesses: le civil, c'est de
ne IllIs voler. Qui ne peUL voir que l'homme qui est conduit par le
Seigneur, et qui en raison de cela .est homme spirituel, ne soil
aussi homme moral et bomme civil '1 Soitenoore pour exemple le
cinquième précepte: Cl Tu ne tueras point; Il le spirituel, dans œ
précepte, c'est de ne pas nier Dien, par conséqnent le Seigneur;
car Le nier, c'est Le tuer et Le crncifierchez soi; pois aussi, ne
pas détruire eo l'homme la vie spirituelle, car c'est tuer ainsi son
9.me : Ic moral, c'est de ne pas avoir de haine pour leprocbain, .et
de ne pas désil'el' se venger de lui, car la baine et la vengeance
portellt ell elles-mêmes sa mort: le civil, c'est de ne paR tuer son

Slaite
t~o DE lJA'mVINE' SAGESSE.
corps, Par là, on voiteneorequeil'bomme'spYituel, qui est'eeltll que
le SeignelJll" eoadult. est'ausSi homme moral et homme oivil; mais
il eoest aU'l'ement:deœhtiqui'est eond-liit parsoi-m&rtte; il va en
êtreqtiesüon. a..'Qùe Ile.9pttittgefest dàns le mornl et,dloos le civil.
Cela.il'éstijtede ce qat•."i60t d'~tre dJt, qll6,le·8eigneur :se"!:onjoiot.
avec e&OIme dlmB"'~our des usages. olldèns la'charité: àJlé-
gam du pt.oclUHU';' le spirÎtuel~kis&elpar, lIa . lêoot{)nCLiOIi ',du Sei-
gn'eul'. le'IlaOJ;al'par ta charIUl,"'ét le mil par l'exel'llÎce' de ,la oha-
rillt. Le spÏ1iLoel. doit ,Gwe dans'l'honm1e pour qu'ilsml sauvé,et
U-es.t par'le SeigneOi', 'DOOull'-dessus ou hors de l'bo'mme, mais,au
tledalls ,dè luil ce même 'Spiritlièl 'peilt être Id8'D$ 'la' sc~enoe seule de
l'b oinme" -et' de ,Ill dans lS3 'peusée et dans son' ~Q1Jga8e. mais .il';faut
qu'fU soitdllills sa vie; el Sa '''ie. c'èSt voutojr èt fait'.l!..~ s'est.pGW"-
qlloi, .Quàlldsa.oire\ pepsel'solti _à'us!lW!iloh'e1: faiFe!\le,spi.'iLuel
est'alwsdantl·l6'1.ti.o,U.et dam;,!e. oiv'H/Si 1'00 dit'! "COm,mentllllis-je
vouioir etfaire' !lo'.Je réponds 1(( (lOlnllats cootl'eaes ,maux 'quii son 1 de
l'enfer ,.ettlfv01Idoras et tu feras,luot1 'p'Sf mi-meme,:mais par le Sei-
gneur;car,tes'maux étant étoigtru!8j'le:Se:go60t'faittout. D 4~Que
s',ils sent sépal"és,! ill'n'y alItas de conjonction'8f\'ee leSeiglleul·.: C'est
ce:qù'on -peut'voif'dfaprès la·taiSDQ, et r6ltpérienee~ 'D',après Ialrai-
son: Si U1)'homme'possèdeunetelle m~moiree\ un lel'eDLendement.
qu'il puisse savoir e~ percevoir, t-outes les: choses qui (lonoornent'1e
vrai ,du Ciclet de t'Église, ct qu'il 'ne veulllelOOfaire'aucuDe' ne dit-
00 pas'de,lui, quee'est un'homwe,inteiligeDti mais saJJSldroiture';
et même qU'i!.estd'alltant plnspooissaole "'U suitde Iàqoo,oeIui qni
séParede spil'itoaldu mor.ahltdu civil, n'>estni bolnmespir.ituel:.
Di bommil: mora1; ni 'lullitme- civll, 'D'apriùi l'expérience: U'Y' a dans
le Montleidesembllibles· hommes ;1111 patléà quelqUes-uns d~entre
eux aprèS leur mort .. ~ j'ai 'appris qu'ils' savaienttoules les choses
de la Parole .. 'fIlfiar 'snite<1)e3B'COup de ''V'tais i 'et' i1s':avaieht eru
qtl~en raiSfm'l(Je 'leur sa'V<ltr ils hl'itlél'alent ldaDs le 1Ciel, 'comme des
él()!IeS; 'lttaisloniqile 4OO'l",\li8'. été 'ex<lmÏ'lée.' elle fuL ,t!louvée
'm'liqnOOi'eii'lloorporelle ~ m~ndaine, '6t '1 nfcl'Ilalei d'ap\'è$ les ,mau x 'et
les infat8jei;qu'oo' eux-mêmes i1s'llvaietJt pensés et voulus; :par suite
toutesiesehoScs 'tl0'i1s '$3.vaientdel3. 'Parole 4eur furent enlevées,
et itil,rurént' abandonnés j\' teur''Yolonté,et jetés vers ,lellrs sem-
blables' ,dans l'enfer, oi) ils tinrent des 11 iSCOUfS exl ravagan Is' selon

Slaite
leurs pens~ IIaus.le MaQlle. et. firent, deJ,aelioDs.lllonleu~ selon:

r-lesamoul'!lq~'ils,Y.;I:vaielltJel1s.. ,

6. La roi cansl$tf!4 savoir ces wtois,età,lf..l, peJI8e1',· la €'ho;"


.
.... ,:'.'. , . ,.;, ,"" .;"."""

l!.:fté 'ccTlBÏst.e 4; {'f!,1i vO!4Iqir. et il:. {es (uire, Qoo III vérité: SoiL ~ppelée
foi, quand l'homme la s~Ï'\ et la Pe~f!, ,cela a élê;.eonijf·m.é ci-dtlS"-
sus. mais que la vél'ilé devienne cllarilé,quand 1',bOQll'Be la 'vept et
la fait, cela mainlenant va t:tre conlirmé. = La vét·ilé. esl,oomme !Ille
semence qui, bars de terre, est ,cllnsidér6e seulement comme se-
mence, mais qui, mise eG tene..,d.evient plante ouaràr.e, en revêt
la forme, eL Par Sllilf3 pre/Jddln aut'l-enoffi: la. v~ril.é esl aussi
comme un h~~it ,qui, hors del'hQl\lme.,esL seuJemen~(lIne étoffe ac-
oommodéepoW" le cOr,jlS, mais qui".élant endossé, ,devient. .1lnvfj...
lement dans,leqijei est.I'bQ~me.lI en·est.de meOle de: la. voét'iLé et.
de. la. charité; tanLlIue la y,él;iléi esL seulement sue et pensée, eUe
est seulenien! vérité et /')lit apPfllée foi; mais IorsQye l'hommeJ,g.
'!.çutet la fail. elle devienteharit6; ab!.olume~_Il-C!J!!~LIIlj1".PlD·
deviel!t plante ou arbrg ... ou comllle l'ljlo1fe dev.ientun !\'étallient
dans lequel est l'homm.a. La, sciCYilce et. par suile la pensée ,sont
aussi deux Cacultésdistinotes de la volonté eJ, ,pal' conséq.enl,du Cail.
el peuvent aussi en être séparées., car l'homme peUL savoir el peu-.o
sel' beaucoup de,qhoses qu'il ne veut :pas et par sui~6 ne fait. pll$.
sép;II·~tl.elles, . nerontpas la vied.el'homme; lD&is coojoinles.
elles la font: c'est ,la; nlème c~ pour la foi, et da charit~ ~6i_
sera encore illusJ.l"é par des cO!llpar,aÎ$~1IS :. ~,IQmiQI'e et la chaleur
dans le Monde sont deux choses disc.inctes, qui .p6Qvent ,etre et.s6-
parées et conjointes; .elles sont séparées dans· la saisOD: de l'hiver"
el conjointes dans la .saison de l'été; séparées, elles ne fontpas..la
vie végétative, c'est-à-dire, ej~ Jle pr.oduisent rien,;. mais,con-
jointes, elles la fant et proùui~. Autre comparaison, :. Le poumon
eL le cœur dans l'nQmme .BOllot deux, choses distiDctes •. doDt les mou-
v.ements peuvent,l.l1ssi iltr.o et séparés el conjoinls; ils sont. séparés
dans les évanouissement.& et dans les'soffocalions; séparés,. ils ne
font pas la ,'ie du corps de l'homme;, mais conjoints,. ils la· font, 11
en. est de même de la science el de la pensée de I~homme auxquelles
ap'parlient la foi, et de la volonté et du fait auxquels appartient
la charité.; le poumon aussi correspond à In,pensée et ~I" suj~e à
la roi, el pareillement la lumière.; et le cœur correspond â 1:1, VO-

Slaite
t02 DE LA DIVINE SAGESSE,
10Dté ct par suite il la charité, pareillement la chaleur, Pal" ces
comparaisons, on peut voir que dans la foi séparée de la charité,
il n'y a pas pins de vie que dans le sa\'oir et le penser séparés du
vouloir et do faire; la vie, qui est là, consiste seulement eu ce que '!
l'homme veut pellser el faiL qu'il parle, ainsi croit,
7, C'est pourquoi, lorsque le Divill Amour d'i Seigneur
existe chez l'homme dans la charitt 'Illi consiste il vOllloù'
et d fm're les vrais, la Vivine Sagesse dit Seig71eur eXI:~te cnez
"homme dans la foi qui consiste (1 les S(lIloir et il les l'en-
ser, Ce que c'est que le Divin Amour du Seigneur, el ce que
c'e.~t quo sa Divine Sagesso, cela a été dit ci-dessus; il a aussi été
parlé de la charité et de la foi, et de la conjonction du Seigneur
dans l'amour des usages, qui eslla charité chez l'homme; mainte-
nant donc Il sera parlé de la conjonction du Seigneur avec la Foi
chez l'homme, Le Seigneur se conjoiut avec l'homme dans la cha-
rilé, el d'après elle dans la foi; mais non dans la Foi ni d'après elle
dans la charité; la raison de cela, c'est que ln conjonction du Sei-
gneul' avec l'homme est dans l'amour de sa \'olonté qui fnit sa vie,
ainsi dans la charité qui fail sa vie spil'iluelle; de là le Seigneur
vivi De les vrais de la pensée, qui sont appelés vrais de la Foi, et il
les conjoint à la vie, Chez l'homme, les premiers vrais, qui sont ,
J
appelés fol, ne sont pas encore vivants, cal' ils 30flparliennenl à la
mémoire seule el par suite à la pensée et au laugage; ils sont ad-
joints il son"amour naturel qui, d'apl'ès son désit' de S3\-oir, les
acquiert, et d'apl'ès son désir de faire parade de sa science ou de
son érudition, les ré\'eille, soit J'Our y penser, soit pour en parler;
mais ces ,'rais sont pour la première fois vivifiés, lorsque l'homme
se régénère, ce qui se fait par UDe ,oie conforme aux \'J'ais, vie qui
esl la charilé; alors s'ouvre pour l'homme le mental spirituel, dans
lequel se fail la conjonction du Seigneur a\'ec l'homme, et par suite
sont \'ivifiés les vrais de la première et de la seconde enFance el de
la première adolescence de l'homme; puis, se f:lit la coujonction
du Divin Amour et de la Divine Sagesse D\'CC la chaJ'ilé chez
(
l'homme, et de la Divine Sagesse el du Divin Amour dans la foi
cbez iui; el il arrive que, de même qutl le Dh'in Amour et la DÏ\'ine
Sagesse ùans le Seigneur sont uu, de meme la charité et la foi cbez
l'homme sonL un, Mais, sU!' ce sujel, il en sera dit du\'antage dans
l'Explication du Décalogue,

SI
DE LA DIVINE SAGI!:SSE, 103
8, La conjonction de la ch.arit~ ct de la (oi est rüiproque.
C'est ce qui a été expliqué ci-dessus, lorsqu'il a été traité de la
conjonction réciproque de l'amour et de la sagesse; el celle-ci a été
illustrée par la correspondance avec la conjonclion r~ciproqne du
cœur el des pou DIons.
XII. Le Seigneur par SOit Divin Amour et ,fa Dir:ille Sa-
gesse anime toUte,1 les cnoses dans le Ciel et tOllles le,~ choses
dans le Monde, jusque dall8 leur6 derniers, les unes pour
'lu' elles vil'e1lt, les autres lJour 'lU' elles soient et exiÛellt,
L'œil voit l'univers, et le mental pense au sujet de l'univers, d'a-
bord qu'il a été créé. e~ ensuite par qui il a été créé; le men lai qui
pense d'oprès l'œil pense qu'il a été créé par la nature; le men lai
qui ue pense pas d'après l'œil pell66 qu'il a été créé par Dieu; et
le mental qui lienl un juste milieu pense qu'il procède d'un Être
dont il n'a pas d'idée, car il perçoit qu'aucune chose ne peul venir
de rien; mais ce mental tombe dans la nature. parce qu'il a de
l'infini l'idée de l'es\)ace. et de l'éternel l'idée du Lemps, eL ceUl[-
ci sonL naturels intérieurs; et ceux qui pensenL avec simplicité à
la nature comme créatrice sont naturels extérieurs; mais ceux qui
pensenl avec simplicilé que Dieu est le Créateur de l'univers sont
spirituels extérieurs, et ceux qni pensent a\'ec sagesse d'aprèJL la
rel~ion que Dieu esl le G-réBll!urde l'univers -sonL ~pi~ilul;It-in~
rieurs; ceux-ci- et les préeédeniSpensent d'!Près Jé_&i&new:.
~lainteDanl. pour qu'on perçoive, et qu'ainsi i'on sache que toul a
été cl'éé par Dieu, qui est le Seigneur d'éternité. le Divin Amour
Méme et la Divine Sagesse Méme, ainsi la Vie Méme. il faut pro-
céder distinctement. ce qui sel'a fait dans cel ordl'c : 1. Le Seigl/eur
est le Soleil dans le Ciel Angélique. 2, De ce Solt:il vient l'OI'igine
de toutes choses, S. Par ce Soleil il y Il présence du Seigneur
pal'lout, h. Toutes les choses qui onL été créées onL été créées pour
le service de la Vie Méme, qui est le Seigneur. 6. Les âmes de vie,
les ames vÏ\'antes et les âmes "égétatives. d'après la vie qui pro-
cede du Seigneur, sont animée3 par les usages et selon les usages.
1. Le Seigneur est le SoleiL dans le CieL Angélique. Cela
jusqu'a présent a été ignol'é, parce qu'on Il ignoré qu'il y Il un
Monde spirituel distinct du Monde naturel, que celui-là est au-
dessus de celui'ci, eL que le commun n'existe entre eux que comme

Slaite
f06 DE LA DWINU SAGESSE.
entre l'antérieur Ilt lepostériellr~ fIt.comma·entte la causa el l'effet;
par suite on a ignoré ce quec'esL que lespjrituel, eL qu'en outre
dans le Monde Rpiriluel il y a les Anges eL les ESllrits, et que
les uns et les aulres sont. hommes, semblables eu tout aux hommes
de notre Monde, à)a seule différence qu'cux sontspiriluels, tandis
que les hommes sont naturels; puis aussi, que toules leti ·.cll.oses y
sont d'Oliigine spirituelle seulement, tandis qu'ici· elles sont d'ori-
gine tanl spil'ituelle que naturelle; et comme on ignorait ces Ilho-
ses, on n'a .pas su non plus qu'il ya pour les Anges et pour les
Esprits une aulre lumièl'e eL une auu'e chaleUl' que pour 'les, hom-
mes, et que là la lumièœeLla chaleur til'eoL leur essence de leur
Soleil, comme la lumière et la chaleur liren~ leur essence de no~re
soleil; qu'ainsi t'essence de la lumière et de ,laJ chaleur de lem' So-
leil est spirituelle, et qne l'essence de la lumière<et de la chalem'
de notre soleil est UDe· esseime naturelle,. à laquelle .œpendantest
adjoint le spirituel procédant de leur Soleil, spirituel q:ui cilez
l'homme illustre son entendement, eomme"1e nalurel éclaire son
œil, D'après cesconsidéralions~ci et celles.. là , il est évident que le
Soleil du Monde spirituel eSl, dans son essence, ce donUout spÏl'i..:
1

luel lire son origine, et que le soleil, du Monde naturel est, dans
son essence, ce dont tout naturel lire son 01'Ï gi ne· : le spirituel ' De
peut tirer son essence .d"autre part que du Divin ArnOUl', el de la
Divine Sagesse, car aimer et ètresage, c'est le spirituel; et· le na..,
turel ne peut. tirer son origine d'autre part que d'un pUI' feu et
d'une pure lumière: il s'ensnitdone que le So.lei"didtlollde sl>il'i~
tuel oans SOli '6lrè< est Dieu,-qui esL le. Seigneur d.'literni.té; que Ja
chaleur pl'océdanl de ce Seleil eSt l'amour, el que la lumière 'pro-
cédanLde ce Soleil est.\a sagesse. Si jusqu'à' présent, il nèJl.riet1'
été, révélé sor ce Soleil, quoique ce soit lui qui, est.enteudu dans la
Parole, dans plusieurs passages où le -soleil est nommé, c'est parce
que cela ne devait pas être révélé avant que le Jugement Dernier
eOt été accompli, et qu'une nouvelle Église, qui est la. Nouvelle Jé-
rusalem, ell.t été instaurée par le Seigneur; il Y a plusieurs causes
qui empêchaient que cela ne ftll révélé aupnrnvant, mais cc n'est
pas ici le lieu de les présent~. Quand une fois l'on sail qile les
Anges et les Esprits sont hommes ,el qu'ils \'i\"eol entre eux
Comme les hommes dans le Monde, et sont ahsolument au-dessus

Slaite
DE LA DIVINE SAGESSE. iOr.
de la nalure, tandis que les hommes sont audedaos de! la Dature,
on peut, d'après la ra,son, conclure qu'i~ ont un autre Soleil, et
que c'est de ce Soleil que le lout de l'amour et le tout de la,sagesse,
e~ par,suiLe le lout de la vie vraiment humaine. tirent leur origine.
Que C€. Soleil me soil apparu, et aussi en lui le Seigneur, on 'e
voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, N" H,6 à 140; el
dan,s l'Opuscule DEI! 'PLANÉTES ET DES TllllRES DAL\S L'UNIVERS,
N~' 40, 4i, 42.
2. De ce Soleil vient l~origjne de tou.tes choses. Personne
ne peul penser que l'uuivel's soit d'éternité, ni qu'i! vienn,e de rien;
el pal' suiLe l'on ne peut nier qu'il n'ail élé créé, qu'il ne l'ait élé
par quelqu'un, que ce -quelqu'un ne soil l'Être Meme en soi iollni
et éternel, l'Amour Même, la Sagesse Même, 61 la Vie ,M ême; qu'il
Il'y ait un centre commnn, d'où il conlemple et l5ùuverne toules
choses ~mme présentes, et pourvoit à toul; qu'il n'y ait conjonc-
tion avec lui; que selon la conjonction de la vie d'amour et de sa-
gesse il n'y ait béatilu,de elfélicilé; que ce cenLre n'apparaisse de- •
vanlles Anges comme Soleil, ni que cette apP\lrence de feu et de
flamme ne vienne du Divin Amour el de la Divine Sagesse qui
procèdent de Dieu. et par lesquels existe touL spirituel, et pal' le
spirituel, au moyen du soleil,du Monde, tout naturel: Le mental
humain, d'apl'ès l'entendement qui p{lut etre élev6dans la lumièl'e
de la vérité, peut voir, s'il le yeut, que l'univers ,. été créé paa' uo
Dieu, qui est tel. et qui est nn. Puis do ne qu'il ya deu .. soleils. l'un
du Monde spirituel eL l'aUlre du Monde nalurel, el que le Soleil
du Monde spirituel regarde à parUr du premieries derniers, et
le soleil du Monde lIaturel, à partir du moyen jnsqu'aux der-
oiers, il, est évident que le Soleil du l\tOllde spirituel, dans lequel
est Dieu, el lequel procède de Dieu qui est III Vle meme~ cst ce'
d'après quoi toutes choses ont été failes el ~réées; et qoe le soleil
du Monde, dans lequel est un feu, el lequel est d'un feu qui. n'est
pas la vie, est ce par quoi ont été créées seulement les chosés qui
sont au-dessous du moyen, et qui en elles-memes sont mortes;
c'est poul'quoi reconna1tre la nature, qui en soi est morle, c'est
adorer le feu qui est dans le soleil du Monde, ceux qui font cela
sopt mOI'ts; mais reconnaître la vie créatrice, c'est adorer Dieu
qui est dans le Soleil du Ciel, ceux qui font cela sont vÏ\'ants;
8,
Slaite
,
, ,
106 DE LA DIVINE SAGESSE.
sont dils hommes morts ceux qui sont dans l'.enrer, et IiOnt dits
hommes vivants ceux qui sont dans le Ciel.
3. Par ce Soleil il y a prtJsence du Seigneur partout, On
sail dans l'Église, d'après la Parole. que la Toule-Présence appar-
tient au Seigneur; et il ft élé dit précédemment ce que c'est que sa
'foute-Présence, tl quelle elle e:!l; ici il sera dit comment elle peUl
etre saisie: Elle ptut éu'e saisie d'après la correspondance du soleil
du !\fonde avec le Soleil du Ciel, et par suite d'après celle de la
natul'll avec la \'ie, correspondance qui sert aussi pour la conlpa-
raison; chacun sa it que le soleil du Monde est. partout dans son
Monde, et que sa présence existe par la lumière et pal' la chaleur,
pl'ésence qui est telle que, quoiqu'il soit distant, il est cOmme en
elle.~; la dilférence esl que la chaleur qu'il émet esl dans son ori-
gine un feu, et que la lumière qu'II émet aussi esl par suite dans
son origine une flamme, et que IDutes les choses qui out été créées
par ce soleil sonl ses l'~.cipients, plus ou moins parfaits, selon les
.formes et les distances; de la vient que toutes les choses du Monde
naturel croissent selon la présCilce de leur soleil, el d~croissent se-
lon snn absence; elle.~ croissent à mesure que sa chaleur fait un
avec sa lumière, et décroissent à mesure que sa cbaleuI' ne fail pas
un n\'ec sa lum ière, Toutefnis, ce soleil opère ainsi dans les choses
qui sont au-dessOUS de lui, lesquelles sont appelées naturelles; mais
il n'opèl'e absolument rien dans celles qui sout au-dessus de lui et
sont appelées spirituelles; en effet, opérer dans les choses infé-
rieures, c'est selon l'ordre, car c'est opél'el' dans les choses qu'on
a produites; mais opérer dans les choses supérieures, ou opérer
dans celles dont on procède, c'est contre l'ordre; le Soleil du Ciel
e;l celui d'où procède le soleil du Monde, et les choses spirituelles
sont celles d'où procèdent les cboses naturelles; par celte compa-
l'aison, la présence peul cn quelqne sorte élre \'ue d'après le soleil.
Mais la présellce du Soleil du Ciel est universelle, DOn-seulement
ùaftS le Monde spirituel, où sont les Anges et les Es[ll'its, mais
aussi dans le Monde nalul'cl, où sont les hommes, cal' les hommes
ne reçoi,'ent pas d'autre pari l'amour de leur ,'olonté ct la sagesse
de leur entendement; .;lI salis ce Soleil aucun ;llIimal nc \'iVI'ail,
ni allC:1O \'~g,:tal Il'existerait; SUI' ce sujet, "OÙ' cc qui a été di!
el i1111slré prér.édemlllent, pal;, 103 Ù 1Di>, La présence de re So-

Slaite
DE L_~ DIVINE SAGESSE, 107
leil existe aussi par la chaleur et la lumiè\'e, mais sa chaleur L1ans
son essence est l'amour, et sa lumière dans son essence est III sa-
gesse, auxquelles la lumière et la chaleur du soleil du Monde sont
subordonnées, en ajoutant ce par quoi elles existent dans la nuture
et y su!)sistenL Mais la pl'ésence du Soleil du Ciel par la chaleur
ct la lumière spirituelles diffère de la pré3ence du soleil rlu I\lonJe
pa,'la chaleur et la luruièl'e naturelles, en cela 'que ;.1 présence du
Soleil du Ciel est universelle et dominante, lant dans le Monde spi-
rituel que dans le M.onde naturel, tandis que la pl'ésence dn soleil
du Monde est seulement spéciale pour le Monde naturel, et y est
dans nn état de dépendance; pois lIussi, en ce que la présence du
Soleil du Ciel n'est )lBS dans l'étendue de l'espace et du temps,
tandis que la présence du soleil du Monde est dans celle étendue,
car l'étendue de l'espace et dn temps a été créée ".'CC la nalure;
c'est de là que la !Jrésence du Soleil du Ciel est une toute-présellce,
La pl'ésence du Soleil du Ciel. considérée eo soi. est constante; en
effet, le Soleil du Ciel est toujours dans son orient et dans sa puis-
sance; mals chcz les récipients, qui sont pl'inclpalement!es Allges.
les Esprits et 1e5 hommes, il est inconstant et non dans sa puis-
sance, car il est varié selon la l'éception ; eo cela, à ce Soleil cor-
respond le soleil dn !\Ionde, parce qu'il est constant aussi dans SOli
lieu et dans sa force, mais que pour la terre, qui est 1'.) récipient.
il devient inconstant' el non dans sa force. car il est varié selon les
conversions de la terre autour de l'axe, lesquelle.o; font les jours el
les nuits, et selon les progressions autour du soleil, lesquelles foot
les printemps, les élés, les automnes et les hivers: par III on ,'uit
la correspolldance des choses naturelles du Monde avec les choses
spirituelles du Ciel, La présence du Soleil du Ciel dans le Monde
naturel peut aussi être illustrée par la présence tic l'entl'ndement
et de la volon lé dans le corps de l'homme: là, ce que l'entende-
ment pense, la bouche le prononce à l'instant; et ce que la volonté
se propose, le corps le 'fait à l'instant; en effet, le mental de
l'homme est son Alonde spirituel, el SOIl cOr(JS est son Monde na-
turel; c'cst de là que tes anciens ont appelé l'homme microcosme,
Lorsque ces choses SOllt comprises, l'homme sage peut ,'oir et per-
cevoir l'opération di,'ine et l'intlux spirituel dans les objets de la
nature; soit qu'il examine \In arbre s,'cc son fruit. ou une J1la1l1e

Slaite
l

:108 DE LA DIVINE SAGESSE,


avcc sa semence, ou soit qu'il considère un ver avec sa chrysalide
cl le papillon qui en sort, ou une abeille avcc son miel el sa cire,
ou un autre animal; et il peut aussi voir la folie de ceux qui, dans
ces men'eilles, voient et perç.oivcnt la nature seule,
4, Toutes les choses qui ont ~U créées ont ét~ créée. pour
le .er"ice de la-Vie Meme, qui e.t le Seigneur, II sera d'aoord
dit quelque chose de la vie, et plus lard, de la création de toutl:S
choscs pour Je sOI'\'lce de la vie: La vie esl J'amour et la sagesse;
car aUlant l'homme, par la sagesse, aime Die~l Cl le prochain. au-
tant il \'it; mais la Vie Même, qui est la \'ie de loules choses, est le
Divin Amour el la Divine Sagesse; le Divin AmoUl' est l'Ètre de la
Vie, ct la Divine Sagesse en est l'Exililel'; l'un ulli réciproquement
il l'aulre est le Selgnenr; l'un et l'autre, lant le Divin Èlre que le
Divin Exister, sont infinis et éternels, car le Divin Amour es, in-
fini et éterncl, et la Divine Sagesse est In6nle et éternelle; ceUe
sagesse cependant el cet amour penvent avoir conjonction avec
l'Ange ct al'cc l'bomme, bien qu'il n'y ait pas de rapport entre le
lini et l'infini: mais.comme cela tombe di/llcilement sous l'enleu-
dement, il sel'a par conséquenlexpllqué comment Il peut y avoir
quelque conjonction, quoiqu'il n'y ail pas de rapport: Il n'y a au-
cun rapporlenlre le naturel et le spirituel, mais il y a conjonction
par les correspondances; il n'y a pas non plus de rapport entre le
Sllirituel dans lequel sont les Anges du dernier Ciel et le céleste
dans lequel sont les ADges du Ciel suprtme, mais il y a conjon~
lion par les corl'CSpondaDccs; pareillement, il D'y a pas de rapport
entre le céleste dans "lequel sont les ADges du Ciel suprême el le
Divin du Seigneur, mais néanmoins il y a eonjonelion par les cor-
respondances. Ailleurs il a été dit el expliqué que le Divin esl iu-
Oni et éternel; el comme il est le tout dans toutes les choses de la
vie d'amour et de sagesse chez les Anges et chez les hommes, et
que les uns et les autres onl été créés récipients de la vie procédaut
du Seigneur, par CDUséquent nnis, et que -le Seigneur est incréé, est
la vie en soi, el par suite la vie même, c'est pour cela que, bien que
les Ilommes, Cl pal' eux les Anges el les Esprits, doiveDt êlre multi-
pliés il éternité, le Seigneur néaDmoiDs leur dODne cette ,'ie, et les
conduit de soi-même dans les très-singulicrs, comme on Je voU eon-
fil'm~ ci-dessus, où il a eLé traité de sa Divine PtO\'idence; en cela

Slai~
DE LA DIVINE SAGESSE. 100
est l'éternel, et où est l'éternel, là aussi est l'inUni, Puisqu'il n'y a
pas de rapport entre l'inllni et le 6ni, tout homme doit se garder de
pensel' SUI' l'InOni comme sur une chose de néant; on ne peut pas
dire du néant qu'il est infini et éternel, ni qu'il a conjonction avec
quelqud chose; rien non plus ne se fait de rien; mais le Divin in-
fini et éternel est !'1?tre Même, d'après lequel le Dni a été créé, el
avec lequel il y a canjonction, Mais cela pourrait etre illustré de
plusieurs mauières par la comparaison des natm'els àvec les spiri-
tuels. eutre lesquels il o'y a pas de rapport, quoiqu'il y ail cepen~
dant conjonction par les correspoudances : Tels sont eutre eux. Ja
cause et. l'effet, tels entre eux l'antérieur el le postérieur, tels aussi
eutre eux un degré supérieur et un degré inférieur, et tels entre eux
l'amour et la sagesse des hommes el des Anges; mpls toujours est-
il que l'amour el la sagesse des Anges, quoique ineffables el incom-
préhensibles ponr l'homme, sont néanmoins IInis l'un et l'autre, eC
ne sont susceplibles de l'inOni que par les correspondances. Que
toutes les choses aient t!té créées pour le service de la vie, qui est
)e Seigueur. cela suit en ordre de ce que les hommes et d'après eux
les Anges onl été 'créés pour recevoir la vie [l\"océd8nt du Seignenr,
et aussi ne sont que des réceptacles, quoique d'après le libre, dans
lequel ils sont tenus par le Seigneur, ils paraissent comme s'i1s
n'étaient pas des réceptacles; mais cependant ils sont toujours
des réceptacles, taut les bons que les méchants; car le libre dans
Jequel ils sont tenus vient aussi du Seigneur. La vie des hommes
et des Anges. c'est comprendre. et par suite penser ,et parler, et
C'esl vouloir, et pàr suite raire; c'est pourquoi ces choses appar-
tiennent aussi à la vic procédant dll Seigneur, parce qll'elles sont
les effets de la vie. Tontes les choses qui ont été créées dans le
Monde ont été créées pour l'usage, l'émolumenl, même pour la
délectation des hommes, quelques-unes d'une manière prochaille,
quelques autres d'une manière éloignée; maintenant, puisqu'elles
ont été créées pour l'homme, il s'ensuit qu'elles sont pour le ser-
vice du Seigneur, qui est ln vie chez les hommes. 1\ semble qu'eiles
soient des services cbez les bons, parce que eux vivent par le Sei-
gneur, mais nou cbez les méchants; néanmoins les cboses qui ont
été créées cèdent à l'usage l'émolument et la délectation, aussi bien
pour les uns que poUl' les autres; car le Seigneur dit Il qu'il faille-

Slaite
1

HO DE LA DIVINE SAGESSE.
ver son soleil sur les méchanls el sur les bons, et qu'il envoie la
pluie sur les justes et sur les injnstes... - Maub. V. 46 : - que
les méchants n'aient par eux-mêmes rien de la vie, el qu'ils soient
néanmoins conduits par le Seignenr, à lenr insu el quoiqu'ils ne
le veuillent pas, on pent le voir dans les endroits ot! il a été trailé
de la vie de ceux -qui sont dans l'enfer.
5. Les dmes de 'fIie. les dmes vivantes et les ilmes végéta-
tives. d'aprés /0. vie qui procède du Seigneur. sont animées
par les usages et selon le$ usages. Par les âmes de vie sont en-
tendus les hommes et les Anges; par les âmes vivantes sout enten-
élus les animaux qui sont aussi nommés, dans la Parole, âmes vi-
van les; et par les Ames végétatives sont entendus les arbres et les
plantes de tout genre; que les âmes de vie, ou les hommes et les
Anges, soient animés de la \'ie qui procède du Seigneur, il en a été
traité dans ce qtii pt'écède; que les limes vivantes, ou les animanx,
soient animés par la vie procédant du Seignenr, cela aossi a été
montré (lans ce qui précède; pareillement les âmes végétatives, car
ces âmes sonl les usages qui sont les derniers effets de la vie, el
les Ames vivantes sont les affections de différents genres, corres-
pondantes à la vie de ceux qui sont dans le Monde spirituel; elles
peuvent, d'après celte correspondance, êlre appelées vies médiates;
par animation il est entendu, non-seulement qu'elles vivent, mais
aussi qu'elles sont et existent: si continnellement eUes sont ani-
mées, c'est-à-dire, vivenl, sont et existent par le Seigneur. c'est
parce qu'une création, pourvu qu'elle ait été une fois accomplia. est
néaDmoiDs continuée par l'inllox prOCédant du--s6téïl du CÎel; s'il
n'y avait pas de là nn inftux nou.veau dll Ciel, tout périrait; car.
sans cet influx, l'inllox du soleil dn Monde n'est rien; en elfet, ce-
lui-ci est seulement la cause instrumentale, tandis qUe celni-là est
la cause principale: il y a correspondance de la ebalenr et de son
effet avec la vie de l'amonr dn Seigneur, et il ya correspondance
de la lumière et de son effet avec la vie de la sagesse du Seigneur;
car le Divin Amour procédant du Soleil du Ciel est ebaleur dans
le Monde spirituel, el la Divine Sagesse procédant de ce Soleil y
est lumière; à ceUe chaleur et à celte lllmière correspondent la
ehllleur et la lumière du soleil du Monde, car tout est correspon-
dRnce. Mais comment le Seigneur, de son Divin Amour el de sa

'.
Sial
DE LA DIVINE SAGESSE. Hi
Divine Sagesse, qui sont la vie elle-même, inDue sur l'unil'ers créé
et l'anime, cela sera dit aussi en peu de moIS: Le Divin procédant
est ce qui, autour du Seigneur, appal'alL aux Anges comme Soleil;
de là procède le Divin du Seigneur par des atmosphères spirituelles
qu'il a~'ail créées pour la translation de la lumière et de la cbaleur
jusqu'aux Anges, el qu'il avait accommodées à la vie, non-seule.-
ment de leur menlal, mais aussi de leur corps, aJn que par la
lumière ils reçoivent l'intelligence, puis aussi afin qu'ils voient, et
qne meme ils respirent selon la correspondance, car les Anges res-
pirent comme les hommes, et afin que par la chaleur ils reçoivent
l'amour, puis aussi qu'ils sentent, et que mème leur cœur balte
selon la correspondance, car les Anges jouissent comme les bom-
mes du battement du cœur; ces atmosphères spirituelles augmen-
tent eu densité pal' les degrés discrets, dont il a éltltraité ci-des-
sus, jusqu'aux Anges du Ciel inflme, pour lesquels elles se trou-
vent ainsi accommodées; de là vient que les Anges du Ciel supreme
vivent comme dans l'aure pure, les Ange!! du Ciel moyen comme
dans l'étberi'et les Anges du Ciel infime comme dans l'air; sous
ces atmosphères, Gans chaque Ciel, sonl les lerres sur lesquelles ils
habitent; là, sont leurs palais et leurs maisons, des jardins para-
disiaques, et, en outre, des cbamps cultivés, des roseraies, des
lieux pleins de verdure, qui chaque matin existent nouveaux, cha-
que chose étant en rapport avec l'amour et la sagesse que les An-
ges reçoivent du Seigneur; toutes ces choses sont d'une origiue
spirituelle, et il n'yen a aucune d'origine naturelle; l'ol'igine
spirituelle est la vie d'après le Seignenr. A la correspondance
de ces choses ont été créées toutes celles qui sont vues dans le
Monde naturel, où par consbJuent elles existent semblables, avec
cette différence qu'elles sont pareillement d'origiue spirituelle. mais
en meme temps d'orig'lne naturelle; l'origine naturelle a été ajou-
lée, a1ln qu'elles soient en meme temps matérielles et fixes, dans
le but de la procréation du genre humain, qui ne peut avoir lieu
que dans les derniers, où est le plein; et afin que d'après le genre
humain comme pépinière existent des habitanlS du Monde spirituel,
qui sont les Anges; cetle 1In est la première et la dernière de la
créatiou. Toutefois, J'idée complète de la création ou de l'existence
de tontes les choses dans leur ordre par la vie, qui est le Seigneur,

Slaite
DI~ LA DIVINE SAGESSE.
ne peul être donnée, en raison d'arcanes, (lui dans le Ciel sont
connus, et m'ollt, il est vrai, été communiqués, mais qui, élant
trop proronds, ne peuvent par cela même etre décrits qu'au moyen
de "olumes, et encore sernient-i1s il peine compris; en \'oici ce-
pendant le sommaire: Le Soleil du Ciel, dans lequel est le Sei-
gnenr, est le ceDtre commun de l'univers, et toutes , les choses de
l'univers sont des périphéries et des périphéries jusqu'a la dernière,
et par Lui Seul il les gouverne comme un tout continu, mais les
moyennes d'après la dernière, et perpétuellement il les anime et
les met en activité aussi facilement que l'homme pOl' son entende-
ment et sa volonté onime et met en activité son corps; et l'innux
est dans les usages, et d'après les usages dans leurs formes.
Suit l'idée angélique sur la création de l'univers par le Sei-
gneur.

Slaite
SUR LA Cllt;ATlON DE L'Ul'ilVEllS l'Ali LE SElG:\El:R,

L'idée des Anges sur l'univers créé par le Seigneul' est celle-
ci : Que Dieu est le centre. ct qu'il est homme. et que si Dieu
n'était pa;; homme. la créat ion o'aurail pas été po!;~itJle, et que
le Seigneur d'éternité est ce Dieu. Sur la création, ils dirent que
le Seigneur d'éternité ou Dieu, par son Divin procédant, a créé
l'univers cl toutes les choses qui y sont, et que le Divin procé-
dant étant aussi la Vie Méme, loules choses onL élé créées d'a-
près la vie ct par la vic; que le Divin procédanl le plus près est cc
qni apparalL comme Soleil devant les Anges; que rle\'ant leurs
yeux ce Soleil apparalt comme de feu et de Damme. et que le Divin
procédant est le Divin Amour et la Divine Sagesse, qui de loin ont
une telle apparenr.e; ils alléguèrent que ce Divin procédant est cc
que les Anciens onL représenlé par de simples cercles d'or ou de
lumière autour de la téte de Dieu, cercles que les peintres d'au-
jourd'hui tI'après l'antiquité retiennent encore. Ils dirent que de ce
Soleil, comme d'un grand centre, procèdent des cercles, l'un après
l'autre, et l'un de l'autre, jusqu'au dernier, où est leur fin, ce der-
nier subsistant en repos; et que ces cercles, qui procèdent l'un cie
l ~ autre et l'un oprès l'autre, et qui 31lpal'aissent cOlllme étenùus
en large et en long, sont des atmosphèl'es spirituelles que la lu-
mière et la cbaleur de leur Soleil remplissent, et par lesquelles
celle lumière et celte chaleur se propagent jusqu'au dernier cercle;
el que dans le dernier, au moyen de ces atmosphèloes, et ensuite
au moyen des atmosphères naturelles qui procèdent du soleil du
Monde, a été faite la cr4!ation de la terre, et sur elle la création de
tout ce qui sert il l'usage, création qu i ensuite est continuée par
des générations d'après des semences ùans des ulérus ou dans Ùes
œufs. Ces Anges, qui savaient que l'univers aillsi cn~é était un ou-
vrage continu depuis le Cn!ateur jusIllI'aux derniers. ct 'lue, comme

Slaite
HIJ IDÉE .ANGÉLIQUE.
ouvrage continu, il élait suspendu, mis en aeth'ilé et gouverné,
comme un tout tenu enchalué par le Seigneur, qui est le centre
commun, dirent Que le premiel' procédant était continué jusqu'aux
derniers llar des degrés discrets. absolument comme la Iln par les
causes dans les effets, ou comme le prouuisaut et les produits en
série continue;- et que la continuai ion était non-seolement dan.ç.
mais encore autour. depuis le premier, et par sui le depuis toui
antérieur dans tout postérieur, jusqu'au plu.. postérieur; et Qu'ainsi
le premier et par le premier les postérieurs coexistent. selon leur
QI'dre, dans le plus postérieur ou dans le dernier. D'après ce con-
tinu, comme étant un, ils eurent sur le Seigneur l'idée qu'il était
tout dans tous, Qu'il était tout-puissant. lout-présent et toul-
sacbant, qu'il était inliui et éternel; et aussi l'iuée de ce qu'était
l'QI'ure selon lequel le Seignem' par son Divin Amour et sa Divine
Sagesse dispose tout, pourvoit à tout et gouverne tout.
On leur demanda d'où provenait alors l'enfer; ils répondirent:
Du Libre de l'homme, sans lequel l'homme ne serait pas homme;
que l'homme d'après ce libre a rompu en lui le continu, lequel étant
rompu, la sépara lion a été faile; et le continu, qui par la création
était en lui, est devenu comme une chatne ou un ouvrage accro-
ché qui, lorsque les crochets en dessus ont été rompus eL arrachés,
tombe et ensuite pend par de. légers fils. La séparation ou la rup-
ture a été faite par la négation de Dieu.

FIN,

Slaite
,.

OBSERVATION .

Robert BIDdmarsb, auquel DOU8 devonB la llublieation de ce Traité pos-


thume, Imprimé" Londres, en 1790, à la Bulte de l'A,,ocalYl'.ri~ "%J'li-
cala, 4' vol., a placé" la fin une note que nous croyons devoir repro-
duire:

AI'II'IOTATIOI'I Dt! TYPOGIIAPII1.

Il faut qU'OD seche que le précédent Opuscule sur le DIVIN AlrO'llJl et la


DIVllIB SAGESSE, depuis la pag. 2!l5 (p. !l53 du vol, vu de la Trad.) jusqu'ici,
quoique composé par EJnUI'I'III'!L SWEnEIIBOJl.G, a cepeudant été Imprimé,
nOn d'après l'Autographe, mais d'après une copie dérectueuse laite par
un SCribe, qui aans doute n'a pas, en beaucoup d'endroits, sulvl ·BXacle-
ment l'Orlglual. Par ce motif, le Typographe a jugé nécessaire de corriger
très-souvent, DOD-.JIeulement des mots, mais encore des sena, et d'avoir
contiouellement aous les yeux, autant qu'il a pu, le dessein de j'Auteur.
Toutefois, 8'1\ se renCOntrait encore quelques erreurs, il eat lai88é au Lec-
teur bénévole Ioule latitude de faire, comme il lui plain, de. correcliollS
plua judicieuses.
LOndres.
ROBBIIT BIl'D."l\SB.

Slaite
TABLE
ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE.

NOTA.- D. A. Indique le Traitl~ du Divin AmOlli', et D. S. cl'lui dl~ la Dh"inc Sa~eS$c.


I... es chiffres ronl.JiJls renvoi(>nt a U1 Articles, elles chiffres ;Ir;.lbcs ':lUE Subdi-visiol1Si
L' .. cccplion dans laquelle certaius mots doi,"enl Nre pris est présentée eu ON('n"fllÎcm.

ABDOllJ:!I (yiSC<'!res de 1"), D. A. V. AFFECTIO!\'. Par les afTe"tions il


ACOVSTIQCE, il. A, V. est enlendu les conlinualions et les
AGTE. L'afTection devient pour la dédmlions de l'umour, D. A. IX.
première fois quelque chose, quand Les affoclions sont les essences des
elle est dans racle: celui-ci est ce lisages, etlcs lisages sont leurs su-
qu'on entend par l'usage mème, qui, jels, U. A. L\.; V<JÎ,' l'SAGES. L'aC-
dans son essence, est rnffeclion, fection est l'amour dans son es-
U. A. IX. sence, et l'usage est l'amour dans
ACTIONS (les) de tous les mem- sa forme, D. A. 1 X. 11 y a des genres
bres font un avec la \'olontè, Ll. ~ Il, et des espèces d'affections et des
ACTUALITÉ (en), O. A.IV. 1>.5. V, !IifTeccnce. d'espèces il \'jnllni, D. A.
Ou. Cco.Lc r1i:(ltl'uiun • élé cmlJloyt."e IJou.r X. L'affection et l'usage Cont un, D.
d Î!ltlnguer actllU.ililt'r de f'ltcllirw. dont l'Auteur-
~t:' !!Ierl. .uui; MMi. entre M'I acluollr.1 '-" t!B
A. XVII. L'affection de l'usage est
T'éa1i~~ il r • la mJ'me dilitinc:tion qu~rntre oc· en géneral de deux genres; il Y a
llU'l. pris d.an.. le Rna pbilos.ophique, el r*.!l. l'affection spirituelle de l'usage, et
AIJMlNISTR.\TEUR (\') aime le pro- il y a l 'nffection naturelle de l'usage.
chain, s'i! remplit ses fonctions pnr D, A. XVII. L'affection spirituelle
zèle [lour le bien commun, n, A. de l'usage donne Il l'homme le ciel.
XIII. Comment il peut Caire des usa- tandis que l'affcction naturclle sans
ges au prochain, U. 5. XI, 4. rafTeelion spirituclle donne renfer,
AOORATEuns, vui sont ceux qui, D, A. XVIl, L'affection spirituelle
dans la Parole, sont entendus par de rnsage nc s'acquiert qu'en fuyant
1('8 adorateurs du soleil, de la lune les maus parce qn'i1s sont des pé-
cl de toute l'armée des cieux, D, A. elu'., ce qui se fait par un combat
XIV, contre eux, D. A. :\ VII, L~s afTec-
ADORER. Ileconnnllre la nature, Lions en cllcs-m~mcs sont aussi tles
[lui en soi est mort(', c'est adorer le amours, mais des amours subor-
feu 'lui est Jans le soleil du monde: donnes fi l'amour commun, comme
mais rcconnaltre la \'ie créatrice, Il leur maître ou Il leur cheC, Il, A.
e'('.sl adorer DÎen qui est dans le so- XYI, L'affection ne devient qlldque
1~J1 .Iu dei, D,~, XII. 2. cllose 'lue lorsqll'clle est dans rade,

Slaite
H7
Il. A. IX. l-'nlTection est l'homme est Dicu, D. S. Ill, 2. L'âme n'est
lui-même, n. 1\. XVII. L'homme pas ici ou là, mais elle est dans toute
"1')"';5 la Iliort, d~vient affection, af- forme appartenant il nlOmme, O. s.
fection de rusnge bon, s' il est ange 111,2. L'âme de l'homme csL hom-
du ciel, e.t affection tIe rusage luau- me, Il. S. VI. Dans la Parole, l'âme
\'ais, s'il est esprit <le l'enf~r, D. A. signifie la sagesse, D. S. YI. Les
IX. Il Y a aulant ù'affections que âmes de ,'ie, les âmes ,·hantes et
d'usages, D. A. 1X. les âmes végétatives, d'après la vie
AI'I'ECTION ET PENSÉE. Il Y " une qui procède du Sei!; leur, sont ani-
conjonction réciproque de l'alTec- mees par les usages ct selon les·
tion el de la pensée, D. S. X. I:af- usages, D. S. Xli, 5. Par les fulles
fecliun esl la vie de la pensée, et de ,'je sonL entendus les hODlmes
telle esl l'affection, telle est la pen- et les anges: par les âmes vivantes
sec; exemples, n. s. X. Toute nf- sonl entendus les animaux, qui sont
fœtion nppnrli~nt à ramouI', et aussi nommés, dans la Parole, âmes
toute pensée appartient 11 la sa- "hantes; CL par les àm~s \'ègéla-
gesse, U. 50 X. L'alTection produit th'es sont entendus les arhres ~t les
ln pensée, et la pensée reproduit planles de tout genre, D. 5. XII, 5.
ralreclion, D. 50 X. Les âmes végélatives son\ les usa-
AntER, c'est faire, parce que c'est ges qai SOllt les deroiers elTets de
\'ouloir; car loul ce que l'homme ai- la vie, et les tunes vivantes sont les
me, il le ,'eul: et ce qu'il veul, il le Olfcclions de dilTémnts g('nres, cor-
fait si c'esl possible, D. A. X IX. Ai- l'cspondantes à la vie de ceux qui
mer et faire ne peuvent être séparés, sont dans le monde spiriluel, D. S.
C<lr aimer n'exi5te point, mais par XII,5. Les affections naturel1es sont
faire il existe, c'est pourquoi lors- les âmes des animaux, et les usages
que l'homme fait, il y a alors seu- des affections sont les âmes des ,'é-
lement amour, D. A. XIX. Aimer, getaux, D. A. X.
c'est faire: en effel, si l'amour ne de- AMS", Dans la langue hébl'alque,
,'ient un lait, il cesse d'être IImour, la ,'crité et la foi sont exp1'iulées par
D, A, XIll, Aimer, dans la Parole, le même mot; cc mot est Amen,
c'est faire des usagcs, D. A. XIX. Il. S. XI, ! (bis).
Par aimer le Seigneur il est entendu AMOUR Mt"B (1'), qui est la vie,
faire des usages d'après Lui ct pour est lJomme, el il contient dans la
Lui; ct par aimer le prochain, il est forme de l'infini toules ct chacune
l'nt~ndu faire des usages pour l'é- dllS choses qui sont cllez J'homme,
glise, pour la pûll'ie, pour unc so- D. A. III. Voir DIVIN AlIIOUR.
ciété humaine el pour le conci- A:UOllR (1') est la vie même de
toyen, D. A. XIII. Aimer le :-;..'i- l'homme, D. A. 1. IX. L'amour pro-
gneur-, c"est aimer cc qui vient de duit la chaleur, U. A. XX. Il échauf-
1ui:o cc qui e.1l sui est le divin dans fe, yÏ\'ifie et anime la pens6e, il en
Jcqll~l est l€ S(!ignt>ul", el (!'~'st là ("st l'âme Inô-me ou la vie .. ca .. In pen-
fairc du I"en au prochain, Il, :-<. XI. see languit el peril, si on 1ui l'.nleye
AJn. ror,- ATllosputnE. l'amour,. D._' 1. L"amour d·.lIH'ès
I\M" (l') humûille n'l'st pas'a vie
pal" la vie, ou la 'tic en soi, cn.r il
soi produit les alTections, Cl pnr les
alfcclions la porception, ct pal' la
n"y a (p'l'une VlC unique. el ~~elle ,oie perc~i'lion la pensée, eL d'apl'èS les

Slaite
U8
idées de la pensée la mémoire. D. S. IIOot dans l'intelligence, et ceus des
X, 7. Tout amour retourne Comme cieux Infimes sont dans la science,
par un cercle à celui de qui il vient, D. S. 1.
D. A. X.- Amour du Seigneur d'a- ANI>IAL. Toul le règne animal est
près le Seigneur; ce que c"est, D. S. plcin d'usages, n. A. VIII. Il Y a
XI, a. - L'amour diabolique est la dans le règlle a11imal deux univer-
morl même, O. A_X. saUlt; dans l'un soot les l>ètes de la
AHOUR ET SAGESSE. L 'nmour et terre, et dans l'au Ire les oiseaux du
la sagesse lIont deux choses dis- ciel, D. A. X. 11 o'y a pns d'animal,
tinctes, absolument comme la cha- depuis le yermisseau jusqu'au cerf,
leur ct la lumière, D. S. III, 3. L'a- qui ne soil pour rusage, el qui ne
mour est senti quand l'homme cst soil 11lIssi la lorme de son usage,
affecté, et la sagesse est vue quand D. A. VIII.
l'homme pense, D. S. III, 3. Daos AI'illlllUR, D, S. XI, fi. Voir MEI'I-
le m011de spirituel l'amour est cha- TAL, Ons.
leur, et III. sagesse ~stlulDière, Ll. S- AOR'U:, n. s. x, 2.
III, 3. L'uoion de l'amour et de la APOLOGIES de dogmes qui, dans
sagesse est réciproque; l'nmour s'u- l'église, sonl opposés entre eux;
nit à la sagesse, et ln sagesse se d'ou cela vien l, D. S. XI, 2 (bis).
ré-unit Il l'amoul'; l'amour agit, et ApPARE!<CF.S. 'l'oules les choses
la sagesse réagit, D. S. III, 3. L'a- qui 80nl dans le monde spiriluel
mour rail, el la slI.gesse enseigne, sont des appart"lCtlS, celles qui BP-
D. S. IX. Ce que l'amour Cait est le partiennent Il l'entendement des
bien, el ce que la sagesse enseigne aoges, des apparences de la sagesse.
est le ,'rai, D. S. IX. Le bien que et celles qui appartiennent fi leur
l'amour Cail est l'usage, et le nai votol>té, des apparèu~e8 de la per-
que III sagesse enseigne est aussi ceplion des amou ..,., n. s. VII, 6.
l'usage, n. s. IX. Il Y a une con- Ces choses 80nt créées en un mo-
jonclÎoo réciproque de l'amour el ment par le seigneur, et en un mo-
de la sagesse, D. S. X. L'/lmour a(1- ment aussi elles sonl dissipées, D.
l>arlien t à la \'olooté, el la sagesse S. VII, 5. Elles l'eslent ou ne res-
il l'entendement, n. s. X. tent pBS selon la conslance ou l'In-
A NATO" 1 JI. Détail. d'anatomiE', constance des esprits ou des anges
D. A. Y.-D. 5. Il. III, il. VI. X, t, chez lesquels elles sont des appa-
2, 3, 6, 5, 7. rences, D. S. VII, 5.
Al'IGE (1') est seulement un réci~ AI'RÈS (d·).
pient de la "ie, D. A. Il. I.c~ anges o.•. ,: ..u~ ~ution pn;potoitiTE Nt SOO"ftl&
n'ont pas été créés immédiatement ~ploJ" l'Out rendre 1. pr~h.ioCl 'a,iDe
aoges; ils 80nt d'abord nés bom- rz; elle rat sunout elDploJ~ lo~que no' ....
pr-ipoaitioa d. doaneuh, Hev. à v.n4!l ~qlliyoq• •
mes, el sont dc".,nus Bnges après rl po.ur ~1:i~1'" t. trop rrt-quanCl l'4iretil..ioa d.
unc \'Ie passée dans le monde .• Il. 50 ces !Dota ~I pT('~.jd. d~ ou 9"Ii pr.n'e-'" ~;
\'Ill. Chllql1C ange est alTeelion et et au•• l p du l'è.lB, l'Qur ..., cnUroQrftlDC • 1.
brih~të 411 kxte.
aussi est usage, Il. S. X. Anges "é-
lestes, anges spiritue1"'l en quoi ils ARIlIlt:. Il n'y a rien dans l'arbre
.... iffèreut, D. S. 1. Les anges des qui ne "oit pour l'usage, O. A. VIII.
cieux supérieurs sonl duns la sa- ARIENS. La respiralioll est diffi-
l>eS3e, ceux des cieux illreri~ur5 cile et dure chez ~~ux qui nient la

Slaite
fl9
divinilé du Seigneur, comme font pelle bien, et ce qui confirme le bien
les Ariens, D. S. VII, 2. de son amour ou de Ba volonté, il
ARTtRES, 0. S. VI. X, 2, 4.- l'appelle vrai, D. A. XVIJI_ Ce que
ARTlSA.!I. Comment l'artisan peut l'homme veut el fail, il l'appelle
rnire des uanges nu prochain, D. S. bieD, el ce quo l'homme sail et pêD-
X" 4. se, ill'appêlle nai, D. S. XI, 4 (bis).
ATlIOSPBtRE5. Les esprits ont \1 ya une conjonction réciproque du
des atmosphères, mms elles sont bien et du vrai, D. S, X. Le bieD est
,pirlluelles, D. S. VII, 2. Le d"'iu l'essence de J'usage, el le vrai CD est
du Seigneur procède du soleil du la forme, D. S. IX . Les biens et les
ciel par des almospbères ~piriluel­ vrais &onl te SelgDeur el le ciel, D.
les, créécs pour la translation de la S. XI, 3 (bis).
lumière et de la chaleur jusqu'aux BIEI'IS (les) ne aoDt autre chose
anges, et accommodées à leur lie, que les usages, D. A. IV.
lJ. S. X Il,6. De I~ vicnt que les an- BnOI'lCHlts. D, IL. V.-D. S. X, t. 3.
ges du ciel suprême \'Ï\'enl comme Ce sont les sou rccs de la respirll-
dans rClure,iesangcs du ciel moyen liou de. poumons, V, S. X, 6.
comme dans l'éther, et les anges du CACOUILL D. A. V.
ciel inflme comme dans l'nir, D. S. CAROTIDES. D. S. X, 2.
XII, 6. Sous ces atmosphères, dans CAUSE. Voir .""; E"Jr.~.
chaque ciel, son 1 les terres sur les- CA VI~t gaDche du cœDr, D. A. \'.
quelles habitent les anges, D. S. CÉLESTE. Il n'y Il pas de rapport
X Il, 5. eDtre le céleste, dans lequel sont
AORE. J'" oi,. ATMOSI'nl;Rgs, les anges dU ciel suprême, et le di-
0 ... Ed appelee au", (o.,..) l'.u.o.p~nt vin du Seigneur, mais il y a con-
d\l \rouièllle dto8", cauL d.u 111004• • l)irh~l jonction )lér les correspondance.,
que' cS. moadC' 1:1 .• '11.",1.
D. S. XII. li. Il D'y a pas Don plus de
AVA"E. MeUre les richeSAes au rapport entre ce célesle et le spiri-
l'l'emier rang el le commerce IIU se- tuel, dans lequel sont Ica Anges du
cond,c'est lera.iIde ravare, D. A. \'1. dernier ciel, mais il ya conjonction
AVARICE (l') esllll racine de tous par les correspondances, D. S. XII,
les maux, D. A. VI. 5,
BiTE. DilTérence enlre l'homme CJ:1'I'IRJ<. Le soleil du ciel, dans
el la bête, Do S. J Il, 4. Chez les bê- leqnel esl le Seigneur, est le centre
les les deux degrés supérieurs de la commun de l'univers, cl loutes lea
,'le n'existent point, il r a seule- choses de l'univers sonl de. péri-
ment le degré inOme, D. S. III, 4. phéries el des périphéries jusqu"
Chez les bêles l'e~lerne el l'inlerne la dernière, D. S. :XII, 5.
.. onl nalurcls, tandis que chez CERVt':AU. Description du cerveau
l'homme l'externe esl naturel et chez l'homme, D, S. III, 6. Voir
l'interne est .pirituel, D, S. VII, 3. SrninJr.s. Dans les cerveaux sont
UI~N t:T VRAI. I.e hien aPl'nrlient les COlllluenceru8uta et les têtes des
li l'amour, et le , 'rai apl"'rlicnt à la O),res, D, 50 Il. Toutes les formea,
sagesse, Ll. 50 X. Tout ce que l'a- rt'ceptacles de l'amour el de la sa-
mour faiL est le bien, et lout ce que gesse, ont leur origiue dans les c~r­
la sagesse enseigne est le l'mi, D. S. veaux, D. s. Il. La l'ie motrice vo-
l'. Ce '1"1' l'homme nime, il "a~ IOlltaire est dirigée par le cerveau,

Slaite
120
et la .i~ moLrice naLurelle est sous VII,.:!. Hest comme un seullJomme
le gouvernement ducervelel, n. dont les Cormes, qu'on nomme or-
IL. V. .' gnniques supérieures et inférieures,
CERVELET. Voir CERV&A.V. et aussi intérieures el 61lél'ieurcs,
CHARITÉ (la) externe sa.ns.l'in- sont constituées par tous ceux gui
terne n'est pas.la cbarité., c'est l'in- aiwenlles usages en les faisant. D.
terne gui fait qu'allé devient réelle- A. :'[10. Les usages euz-mêmescom-
ment chariLé, D. ~ XI, 5. La cha- posent cel Ilornme, parce que c'est
rité e11~rDe . d'après l'interne agit un homme spirituel qui est consti-
prudemment, landis que la charité tué, non par les personnes, mais
externe sans J'interne agit impru- IInr les usages qn'elles font, D. A.
demment, et très-souvenl injuste- XIlI. Le ciel correspond à toules
ment, D. S. Xl, 5, les choses de l'homme, D. IL. XII.
CHARITÉ ET For. La charité con- Le ciel n élé distingué en sociétés
siste à vouloir et à Caire les vrais, et suivant les genres et les espèces
la foi consiste à sn voir les vrais et à d'alrections, D. A. lX.
les penser, Do S. Xl, 6 (bis). La fol CrEllX (les) COI18ÎSlen\en hommes
et la charilé sont un; il n'y a pas de qui soot de,'enus Anges, D. S. 1Il,
Coi où il n~y a pas de charilé, et il 4. Il f a trois cieux comme il y a
n'y a pas de charilé où il n'ya pas trois degrés dans l'homme, D. S.
de foi, D. S. XI, t (bis). La conjonc- lU, fi. Ces cieux ont élé dislingués
lion de la foi et de la charité est ré- entre eux par les degrés discrets, D.
ciproque, D. S. XI, 8 (bis). Quand IL. XI. Ces cienx selon les d~rés
la. charité et la loi ont été séparées, dans l'ordre successif apparais.ént
on Dt< sait pas ce que o'est qlle la l'u.n au~cssus de J'antre, el selon
char~té; ni ce que o'est· que la Coi, les degrés dans l'ordre simultané
D. S. XI,!. ,(bis). Si donc la charité l'nn au deda~ de l'autre, D. S. Uf,
el la roi sont séparées, il n'y a ni 4.
l'une ni l'aulre ollez l'homme, D. S. CIIICCLATION ne SANG (la) est
X.l, !. (bis). La Coi appartient à la continuelle dans l'homme; pour-
science el à la pensée de l'homme, quoi? D. S. X, !l.
el la charll~ appartienl à la m'onté CIVIL. VOil' SPIRlrpEL.
et au faiL, D. S. XI,6 (bis). C<EeR ET 1'01l Il ON.
Ils sont les
CHEUIH. L'es vrais enseignent le deux sources de lous les mouve-
chemin POl:!f sOI,tir de l'enfer, el le ments naturels dans Je .corps, e,t la
chemin pour entrer dans le ciel, D. volonté et l'entendementsonl les
S. XI, 3 (his). Chemin de la sagesse deux sources de Ioules les activités
el chemin de la folie dans le monde dans le même corps, D. S. VI. Le
spiriluel, V. S. 1. cœur 8yeC tous ses vaisseaux dans
CIlO$E.U n'y a pas une senle chose tout le corps correspond à la volon-
qui soit la même qu'une nuIre, D. té, et le poumon avec la trachée, le
Il. X. plus une chose esl inLél'icul'e, larynx el la glolte, et cnUn la lan-
plus elle a dc perfection, 1). A.•. V. gue, cOl'respood à l'enlendemenl,
C[JYLIFrCAT~oN. Usages de la chy- D. S. X. La correSpondance du cœur
IiOcalioll, D. S. X, 7. el du pouillon est universelle, parce
CIEL (le) csl en présellr.e du Sei- que le cœunègne dans loutle cl>rps,
gneur comme .u o seul homme, D. S. et aussi le poumon, D. S. VI. La con-
'12'1
jonction dll cœur et du poumen est ColllPAI\ATIP'S,(les) BOBI aussi des
réciproque, D. 5. X, 2. Il Y a une correspondances, D. 5. U.
correspondance complète entre le COMPOSlTlOk (toute) dans la Jla-
cœur et la volonté, el entre le pou- ture du monde a lieu par les' degrés
Inon et l'entendement, D. 5. X. Par discrets, D. A. XL
la conjoncüon du cœur et du pou- CONCEPTION (la) de l'homme par
mon on' peut être instruit sur la le père n'est pas une concepUon de
r.onjonctlon de la volonté et de l'en- la vie, mais estseult''Uent la con-
tendement, et par conséquent sur ception de la première el de la plus
la conjonction de l'amour et de la pure forme pouvant reœveir la vie,
sagesse, D. S. X. Dans l'utérus, le D. A. II.
cœur forme le poumon, pollr que CoNSDCJE1I, D. A. V.
par lui il y ait respiration, et' par 0... Cc mot es.. emplo1' po,,-rrcmdte O1ac·
trunenll'espressioD latine Con.JOCiar* ; "mot
celle-ci laugage, D. S. X, 7. Le cœur A-.cwrler ne ,con'ficndroit pu ; il T • une dUré-
et le poumon correspondent aux "'-..0-
roftcc lr~.-lIen.si.bJc ent:re COlUOCiltf" et.
deux roynumes du ciel, D. A. X.
Dans la Parole, le cœur signifie la CONSONNE. yQÏr VOYELLE,
volonté, et l'espril ou ln respiratk1n CORps. 'l'outeslescb08esducorps,
des poumons signifie l'entende- les iuterneset les externes, SOllt des
ment, D. S. VI. correspondances; pourquoi? D. S.
COllllllERCE. L'acquisitkln des ri- Il. Parlout dans le corps blJ1nain il
chesses pour les richesses seules est y a deult parties qui sont distinctes
uu commerce de Juifs, maIs l'acqui- el' soot unies; par e~cmple, deux
sition des richesses par le commerce yeux, deux cavités du cœur, ete.,
Jlour le commerce est un commerce D. S. III, a. Il n'y a pas dans le
de Hollandais, D. A. V1. MeUre les corps humain la moinw'e chose qui
]'Icbesses au premier rllDg et le com- y soit semblable à une autre, D. A.
merce au second, c'est le fait de l'n- X. 1)ans chacune des choses qui
"are, D. A. VL sont dans le corps bumain,il J a
Co.nIUN. Où le commun n'est d'après - son usage l'idée du tout,
pas, le singulier n'y est pas non D. A. XIII.
plus, D. S. VII, 3. Le commun est CoRPS STaIES, D. S. v.
comme un lac d'où coulent les ré- CoI\RESPOlI'DAIICI!l. Il y a cofres-
compenses, et d'où coulent les ri- pondance entre !.Oule cause et son
chesses, D. A. XII. Le CQIIlmun efl'et, D. A. XX; entre l'amour et
chez l'homme pourvoit aux besnins la chaleur, D. A. XX. Correspon-
des parUes selon l'usage, D. A. KIL dance du solen du monde avec le
COJlUIUNICATION. Dans Je monde soleil du ciel, D. S. XII, 3; de la
spirituel, il y a communication de nnt ure avec la vie, D. S. XIL a. Loi
toutes les pensées et de toutes les un iverselle des correspondances,
alTeclioDs, D. A. XII. D. S. IL La science des correspon-
COMPARAISONS; au sujet des af- dances a été chez les aociens la
fections et de l'amour, D. A. IX: au science des sciences, D. S. n, Sans
sujet de ceux qui font les usages la science des correspondances on
d'après eux-mêmes, et de ceux qui ne comprend pas la Parole, D. S.
les font d'après le Seigneur, D. A. Il. Il Y a daus l'homme correspoll-
XIV. 'dance de Ioules les choses du corps
9.
Slaite
122
avec celles du mental, D. S. VI. ou d'apparence, D. A. XI. Il Y a
c6Tt:s. D. S. VI. pour les degrés un ordre successif
CRÉATION (toute) 'l'lent du Sel- et un ordre simultané, D. S. lU, li.
gneür comme soleil qui esl le divin Voir ORDRE. Gomment cllez l'hom-
amonr, D. S. Il. Taule création a me les deux degrés supérieurs de sa
été faite par les d"Srés discrets, D. vic sont ou\'erls, D. Sr. IV.
A. XI. l'oule créalion a élé faite DERNIERS (dans les) coexistent
dans les derniers, D. S. VIII, 3. Idée taules choses, car trmtes les choses
sommaire de la création de J'uui- qui sonl dans un ordre successiCsont
vera, D. S. XII, 5. lb dans un ordre simultané, D. S.
DtCALOGUE (le) enseigne le cbe- VIII, 2. Le Di,in dans le dernier est
min que l'homme doit suivre Jlour dalls soo plein, D. S. VIII, 2. Toute
veuir en conjonction avec le Sei- créalion a été faite dans les der-
gneur, D. S. IX. niers, el tOlite opération divine s'é-
DtFtCATlorr du snng dans le pou- lend jusqu'aux deroiers, et III elle
mon; Sil correspondnncl', D. S. X,3. crée et opère, D. S. VU!, 2. C'est une
otFLSGKATION. Quelle est chez loi de J'ordre divin que toute chose
les bons el cllez les méchants la dé- revienne des derniers au premier,
lIegmntion du saog dans le poumon, d'où elle procède; exemples,D. S.
11. 5. X, 6. VIII, 2.
DtGLUTITIO" (fonclion de), n. A. DIAPBRAG&U:, D. A. V. - D. S.
V. VI. X, {J.
DEGds. Il y a des degrés conU- D/ASTOLLS, D. S. VII, 4,
nllS, et i1ya des degrés discrets; les Dn:l1'lui·mème est Homme, D. S.
uns et les aull'ea Boni da liS toule VL
forme, tanl dans le monde spirituel DIFFÉRENCE entre l'homme et la
que daus le moude naturel, D. A. Mle, D. s, Il r, 4; eoll'!! le naturel
XI. Les degrés conlious, que tout et le spirituel, D. S. VU, 5.
le monde cannait, sool corume les DISSErrSIONS dans l'église; d'oû
degrtl.s de la lumière à l'ombre, de elles viennent. n, S. XI, 2 (bis).
la cbaleur au (raid, du l'are au den- DIVlrr (le) infini et éternel est
se, D. A. XI. Les degrés discrets l'Être mêDle d'après lequel le Iini Il
sont toulll Calt différents;. ceux-ci été créé, et avec lequel Il 'i Il con-
"ont, non paB de la surface vera les jonction, n. S. XII, (J. Dans ce qui
côtes aleulour, mais du plus haut est divin, Il n'y a pas d'eapaee, car
au plus bas; ce sont des degrés de ce qui est divin est spiritllel, et non
formation de l'un par l'nuIre; ainsi, pas naturel, n, s. 1.
c1epuis le premier ou le suprl!me DrnN AlIOUR (le) psI dans une
jusqU'DU dernier ou l'in6me dllns forme, D. A. lU, Le divin amollr,
I~quel la Cormatioo subsiste, D. A. qui est la \'ie méme, u'esl pas sim-
XI. Dons tonte rorme, Innt spiri- plement l'amour, mais il est le di-
tuelle que nntul'elle, il y Il des de- vin pror.édalll, et le dlvÎI) procédant
grés tanl discrets que continus; est le Seigneur lili-même, D. A. III.
sans les degrés discrets; il n'y a pas DIVIN AMOUR ET DIVINE S.\G.:SSE,
en elle d'tn térieur qui constitue la Le clh'in amour est le dhin bien, et
cause ou l'âme, el sans les degrés la divine sogesse est le divin vrai,
continus, elle n'a pas d'exlension D, S. IX, I.e divin "monr a pOUl'

Slaite
:123
objet de conduire l'homme et de tout effet est un usage, et l'usage
l'attirer à soi, el la divine sagesse a est ce qu'on nomme bien el vrai, u.
pour \lbjet d'enseigner Il l'homme S. lX. Tout effet exisle pal' une
Je chemin qu'il d\lit suivre pour ve- cause antérieure qui est ap}ielée
nir en conjonction Ilve.!leSeigneur, efficiente; et celle-ci existe, non par
D. S. IX. L'homme doilxecevoir le ,soi-même, mais par une cause qui
dh'in amour dans sa vol\lnlé par la est appelée fin, D. S. U.
vie, et la divine sagesse dans son en- ÉGLISE (l') est comme un seul
tendement par la doctrine, D. S. IX. homme, dont les !t.tmes, qu'on
DIVIN PRocÉoAnT (le) est le Sei- nomme· organiques supérieures el
gneur dans l'église et danS le clef; Inférieures, el aussi intérieures et
D. A. XliI. Le divin procédant du extérieul'es, son t constituées par
Seigneur, qui est la vie et la forme, tous ceux qui aiment les usages en
est homme dans les maxima et dans les faisanl, D. S. XIIl. Les usages
les minima, D. A. JI!. VII. eux-mêmes composent cel homme,
DIVINE SAGESSE (la) esl celle qui puree que c'est un homme spirituel
est appelée divine providence, et qui est coostltué, non par le8 per-
qui est aussi appelée divin ordre. D. 80noel\, mais par les usages qu'elles
S. IX. La di\"inc sagesse dans les fonl, D. A. XIII.
cieux apparall comme lumière de- EIlBRYOft (l') est formé et vivifié
van t les yeux des anges, D. S. J. par la coopération de l'amour et de
. DIVINS VllAIS (les) sont ceux qui la sagesse, D. S. III, 5. La formation
sont appelés lois de la divine provi-. de l'embryon el de l'l!omme-enfant
dence et aussi I\lis du dh-ln Ol'drc; dansl'nlens est Al'inalar de la créa-
D. S. IX. ' tion, D. S. II. Dans l'embryon avant
DOHESTIQDE (le) aime le prochain l'enfantement il y a la vie, maisl'em-
s'i! llgit par fidélité, D. A.. XliI. bryon n'en a pas conscience, D. S.
Quels sont les usages domestiques Ill,6. La vie dClDt l'embryon 'Vit dalla
qui appartlenneut Il la charité, D. l'utérus n'esl pas Il Ini, mais elle ap-
S. Xl, 5. partient au Seigneur seul, qui seul
, DROITE. Dans le corps humain eslla vie, D. S. Ill, 6. Dana l'embryon
tout ce qui esl Il la partie droite se le cœUl' aenl bat, et le toie bondit;
réfère au bien de l'amour, D. S. III, le cœnr, ponr la circnlation du sang,
3, h. Dans la Parole, III droite signi- et le foie, pour la réception de la
fie le bien de l'amour, D. S. III, 3, nourrilure; le mouvement des au-
EAllX (les) sont seulemenl des Ires viscères en procède; c'est ce
moyens pour la génération et la mouvement qui, après le milieu de
produclion dans le règne animal el la gestation, est senti comme pul-
dans le règne végétal, D. A.. VllI. satif, D. s. HI, 5.
ÉCRITURE (l') des anges, bien que EnFANTEMENT, Chez l'liomme,
semblable quant aux lellres à récri- après l'enfantement, la volon lé de-
ture des !tommes, ne peul cepen- vient le r~ceplacle de l'amour. et
dant être comprise par aucun liom- l'entendement le réceptacle de la
me du monde, D. S. VII, 5. sagesse, D. S. v.
EFFET (1') consiste à faire et aussi ENFEa (1') a été distingué en so-
à enseigner, mais l'nn apparlient il ciélés suivant les genres el les es-
l'aruour et l'autre à la sagcsse: et pèces d'affections, D. A. IX. Dans

Slaite
rcul~r cl,;:u; un cst contraint il ùe!; ETH.ER. VU;" ATwospstRt:..
11'",""U~.
Ll . .-\. , ' II. ~:TI\I' (1') et l'exister
ne peuvent
E~Tt:,[)nr~~T (l') cslle r.:'.cepla- êlre stiparés: l'être n ' esl pas quel-
cie dc la lumiNè du ciel, Il. A. 1. que chose s'il n'~~istc pas, el il de-
l:clIlcn,lemcnt eslla \ ' IlQ ùe la pcn- vient quelque chose par l'exister,
sé(~ , IJ.'s. V. f.'cutentlement voit par Il. A, XIX,
l' œil el 'hl'ul aussi l'œil: il le the venteuse, Il. S. X, 3.
EXIIAL,\150N
vcrs les oujets cl y étend sa !'l'ne- Jo:~ISTER. Voir tlTftE-
Ir.lion, lJ. !'i. JI. JI elliend par Ics EXTE!'<SIOl<. [lans le monde spiri-
ol'cilles, et les Ii~e lIussi; il les tuel il y a une extension de toutes
dresse el les tenù vers les sons, Il. les pensées el de toules les alTer.-
S. Il. - Voir "OI.ONTÉ ET ENTE"- lions, D. A. Xif.
D&lfENT. EXTÉRlJ:llRS. LCS mêmes choses
'::"'G',OTT}:, Il. t\. Y. - D. S. VI. qui sont exlérieures dans 1'00'dre si-
):: .. UI>ITS sages et érudits insen- multané sont inr('rieures dans l'or-
se.;, U. S. 1. dre 5ucccssir, D. S. III, fJ.
J::.'·nJT (l') de l'holllmD est égaie- ~:xrER"B. Où est l'externe, III
ment hODlllle, Il. S. VU, t. Il a ~ga­ aussi doil être l'interne, D. S. YII,
lemcnl 11n cœur ~t un poumon; 3. J,'extel'ne donne le commun. el
conllrmé par l'e,périence cl d'après l'interne donnc le singulier, D. S-
la raison, Il. S. \' Il, 1. L'csprit de nl,3.
l'holllllle JI'csl ausolulllent qu'alr<c- EXTnu:, D. 5. VII, 2.
lion, U. A. IX. Lorsque le lien en- 0 .... ,,,tintl'.e dit dl' cC! qui " ... I~ plu.. eu
tre '6 corps et l'esprit de l'holllllle
esl rompu. l'espril est dans la sem-
d,..... n.; ."1' "i"l'lH,iliull il ! a, oli..,flfft(', ~ q ... i
e.l h' 1,Iw ('0 ddk,ln.

blaule forllle dans laquelle élail EXTR~ME_ lIans 1111 cOlllposé'luel-


l'holllme.pniccdemmenl, IJ. S. YII, cOlique l'utrl'!mp. esl le commw. de
2. 1\ Y a seulement separation de la tuus les composanls, Il. h. XI.
substnnce spirituolle d'avec la sub- .o',\CE (la) rait un aveclesafTeclions
slallce naturelle, D. S. YII, 2. Toul du men lai, n. s. Il.
espdt daos les cieux esl homme, Il. FACllLTKS. Chez l'homme il J a
S. \' 1. I.es esprits sont hommes el deux faeu liés <le la ,ie, la \lolont~
\'h'cnl enlre cui comme Jes hom- el l'entendement, D. S. V.
mes dans le mond~, D. S. XJ), 2. Ils l"AI~ÉA!,(T (aucun) n'cst tolél'é
sonl absolument au-dessus de la na- dans le ciel, Il. A. XII.
Lure, tandis que les hommes sont FAlllLLt;8. Uaulj le ciel les socié-
ail dedans dc la nature, Il. s.. XII, tt's sOlll distinguées en familles el
2. IIalls la l'arol~, l'esprit signilie la les r.milles Cil maisons, n. A. X.
sagessl~_, {). !'. VI. FAUX, D. ~. Xl , :l (bis), !i (bis).
ESPRIT SAINT. Par l'esprit saint, o •• , Il ~It di. (o'a.S au 1,luriel, quot~u("d.n:t
cNtt! al'ct"I'Liun h~ mol (a 'il" \lri. "uh8~.l1ti\· t' ·
- Jean, XX. 22, - il est entcndu mt'nt n'aU. pa" d(' l-,lu r it"'I; ma" '·.A.ut~ur II'1Il-
la di\'ine sagesse qui enseigne el l'IO!anL I~ dt"'us f'1:['Tf'.sion .. (.sJlI' ~ fc"~i,ts­
illuslrc l'homme, n. S. n. tu. la pr~mièr(' a étc Iraduite }lat lu frrMz.
ESTO"AC, D. ~. YI. ('( la &t·\'unt.l~ pllr h'. faburtéa. 11 raul di.Ün-
~lJt'l"{'nlrr I('"~ fou 1; ('1 Ir' r.uH,rtès cumme
ÉUNDUI; (1') de l'espace el du
putr(' J'lIlllérit'ur rot le 1't''IO",'·ri<tur. l"anll-riC"ur
temps a clc cn:éc a\·ec. la nature., ",l , .Iu"", uui .... r .. '·' "Ill'! 1.' rn.!!l1.ènroT; _ . r O ll'
t'. !-'. :\ 11. ~~. H. C. '.!L ~ Ou ,..: \.11 .\.Iui Curu!KJ"cf 1<'. 1.'~~

Slaite
123
N'>IIU1)(' l',uKiP~r ..L le-. flMl-'-U. <:..,-.0 d;oi=- FONCTIONNA'RE. Commentle fODC-
tl'"lIItion."
tiunnaire peut raire des usages au
FL'U'" (la) est née pour ètr~ vo- pt"ocbail1, n~ s. XI, l,.
lonte, el [,ar suite ~fT"clion pro,'c- FORJ'-'TIONS (les) de J'amour d'a-
liant de ramour, n. R. III, 3. pri'S la volonté tians l'entendement
FEU (le) de l'autel reprt'sentait le sonl d"abord des affeclions, ensuite
sai"t de l'amour du :,;eigneur, D. A. des l>erceptiODS, et enl1n des pen-
XX. [1ilns la l'arole, le ren signifie sées, D. S. X, 5.
!'amour, D. A. XX. t'OR"'E (la) de l'amou. est la fOmls
F[BR>:S (origine dcs), D. S. IL Fi- de I·us.~ge, D, A. 1V, I.a forme du
bres mises en action par le cen'eau, divin amODr est la forme de J'usage
n. s. X, 4. d.lls tout le complexe, D. /1., IV. La
t'[I<. I.e dh'in amour et la divine rorme de l'usage est inli"ie dan. le
sagesse 80nlln I1n dcs I1ns, Il. S. Il. Seigneur; si elle n'étnit pas iIlOn;e,
Dans toute chose il )' a ln fin, la il ne pourrait y avoir de forme Onie
cause el refTc[, D. :,;. XI, t. La I1n en nueun homme, D. A. V. Choque
csl ce d'où procède la chose, ln chose, D'importe laquelle, est ln
cause est ce par quoi elle est faile. rorme de son usage, D. A. VIII.
PI l'elfet ce dans quoi elle e51, Il. S. Ilaus toute forme, lant naturelle
XI,1. La fin lend il faire ou veul que spirituelle, il y a des degrés
faire ce qu'elle aime, D. S. XI, i. tant discr"ts que continus, D, A... XI;
I.a fin, la cause ct l'elfet sont aussi voi,. DEGRÉs.. La Conne organique
appelés cause flilale, cause 1II0yeuile e.t dans la partie "omme dBUS la
cl causallun .. o. S. XI. 1.. Les fins des tolalité, li, /1.. X III. nans ln forme
alTections sout des usage,;, D. A. le spirituel (ait la fin, rUMge la
1 X. cOllse, et le naturel l'efTel, D. S. Il.
FLA"''''&' Dans la Parole la 0.1111- Les formes qui sont les réceptacles
me signilie l'amOllI', n. A. XX. de l'amour et de la sagesse existent
"',.EUR. Il n'y a rien dans la fleur cn premier lieu chez l'homme ("ouçu
'lui ne soit pour l'usage, U. A. \'111. et naissant dans ,'uterus; confirmé
1"LUXION, D. S. III, 1•• ~'IUlI;iou cn pn.' l'expérience et pnr la raison, U.
gyres, D. S. VI. S. Il. Ces rormes initiales ont leur
t'(ETUS, Quelle est la vie du fœtus origine dllns les cerveaux, D. S. Il.
dans l'ul~rus, Il. S. III, 5. De ces formes par le continu sont
1"01 (la) n'est autre chose que la lirées el produites toutes les choses
,'t'l'lié, D. S. Xl, t (bis). Les ancieus du corps depuis la tête jusqu'aux
appelaient foi ce qu'ils avai~ut pu, l'Ioules des pieds; confirmé par
l'al' quelque lumière dans la pensée, l'expérience et par la raisou, n. s.
recoonallre êlre. vrai, u. S. Xl, 1 Il. Form(' animale; forme végétale;
(bis). Voir CIIA RITt lOT FOI. comment elles ont elé créées, n. A...
Fou:. Dans l'embryon le (oie hou- XXI. l'oules les choses du monde
dit pour la réceptiou de la nour- lenden t à la {orme humaine, D. S.
riture, 1). S, 111,5. \'111.
t'O:-lCTlO". chez l'homme chaque HIUIT (Ie),-Je:ln, XV. 5,-c'est
IK1rlie et chaque particule a une l'lisage, 'l. S. X l, 7. Les (ruits sont
fonctiOn daus le commUD. Il. :\. les biens de la chari té, et les biens
\, de la charité lit' SOllt autre ... ho;"

Slaite
12(j
que les hiens moraux, D. S. XI, 5 poussière, m6me le plus pelit, I{ui
(lib). Ile sail pour l'usage, D. A. n Il.
"AHlltoll les préepptes, les paro- GTnK. Fluxion en gyres, D. S. \'1.
les, l"s commandements du Sei- IIADITACI." du Seigneur chel.
gneur, c't'st faire les hi .. ns de la l'homme, Il. S. III, /•• IV.
chal'ilé qui sont des usages au pro- Il.,,~c (la) pOrle eu elle· même la
chain, n. S. XI, 3. - mort, Il. S. XI, 6 (bis).
GA UCIIE. Dans le corps loul ce IIAUIO"'E, D. A. ".
qui est il la partie gauche se réfère IIAUT. nans la l'arole, le halltsi-
au vrai de la s.'gesse, D. 50 Il 1 • :J, gnille l'interne, Il. S. III, 4. I.e Sei-
r.. lInns la l'nrole la gauche signifie gneur est appelé le Très-llaut,
le vrai de la s.gesse, Il. S. 111,3. l'arec '1u'i1 est dans les intimes, D.
Gt~tRATIO:< de l'homme. Com- S. 111, Il.
ment elle a lieu, Il. S. Il. IIÉ'IISPHt:nES du cerveau, 1). S.
«;".IE ilE L'~RUlllTIO~ (le), lequel 111,3,4.
est le raste, peut confirmer toul IIEROl'!. Il n'ya rien dans l'herbe
faux, au point qu'i1 apparall " lui- qui ne sail pour J'usage, H.Il. VII[.
m~me et aux autres comme ,'ra.i, Il. t 1,;m;sIEs dans l'église; d'oil clle3
50 XI, 2 (llis). ,'icnnenl, Il. S. Xl, :l (bis).
(lf:~I1RE 'HlMAtM. Devant le Sei- limUlE (l') esl seulement un rc-
gueur, tout le genre humain est dpienl de la vie, n. A. II: mais il
comme un seul homme, D. Il. \' 1. n'esl pru; la vie, n. A. XIX. JI .. élé
.'1.. La procréation du genre humain créé pour qu'i1 snil la ressemblance
ne peul a voir lieu qu~ dans les der- ("ll'image du Seigneur,. ressemblaD-
niers, où esL le plein, D. S. XII, 5. ce par l'amour. el iUlage par ln sa-
Le genre humain est la pépinière du gesse, Il. S. Il. JI est né pour être
ciel, D. S. YIII, 6. XIII, 5. en leodemenl et par suite sagesse,.
GESTATIOl'C. n'où ,'ient le R10U- Il. S. 111,3. L'homme n'est absolu-
\'enlenl qui, après le milieu de ln ment qu'une affection, n. A. X VI.
gestation, l'st senti comme pulsatif1 Il est le complexe de ta ilS les usa-
LI. S. III, 5- gcs, quels qu'ils soient, tanl dans le
GLA"DES corticales et cendrées, monde purement spiriluel 'lue dans
U. S. Il. le monde Daturel, Il. A. V. chaql1e
GLOBULES ou petiles sphères con- homme est esprit quant à ses inté-
ligués dans le cene.u: leur com- rieurs, D. 50 \~II, 1. Ilaos tout hOIll-
positioll, n. 5.111, ft. Voir SPlIÈRES. me il y rI les trois degrés LIe la vie ~
GL.OTTE, Il. A. \~. C'e.sL l'ouver- le degré infime est nalurel .. dans ce
ture pour le son, D. S. X, 5. L;l degré ~"t l'homme dans le monde:
gloUe eorrespond II l'enlendement, le second dcgré est spirituel, dans
D. S. X, 6. ce degré est tau 1 ange dans les
fjOUVE'R ".&u.E~T u ni"ersel d u cœur deux inferieurs; le troÎSÎème degré
ct du poumon dans le corps humain, est céleste, en lui Csl tout ange dans
1>. S. n. les cieux supérieurs: et l'homme
Gou.' EaN RUr.. Comment le gou- est ange selon que ehez lui dans le
,'emeur peu 1 faire des usages au monde les deux degrés sUpérieurs
prochnin, Il. S. Xf~ :J. SOlit OU\'cl'ls par ln sn gesse pror,é-
'~;RAI~. Il Il'ya pas uu grain de {lûlll du ~i=u('ur el par l'amuur

Slaite
127
eD\'ers lui, n. s. VUI, 1. Aulant D. S. Il. L'inDux du royaume cé-
l'homme esl ùans l'amour tle I"u- lesle dans le royaume spirituel est
sage, nulant il.'st tlnns le Seigneur, semblable à l'inllux du cœur dnus
D. A. X III. L'homme spiriluel est le pouillon chez l'homme, D. S.
aus:si homme moral el homme ch'il;> y Il, 2.
D. S, XI, (; (his). II<I<OCENI":E. Le divin amoul' et la
IDÉE (1') spiriluclle es' sans l'idée di"ine sagesse sonl nnnocence mê-
tif' la personne~ comme elle est san<li me, D. S. Ill, t. Tanl q~'e l'homme
l'idée de ln mati"re, de l'espace el est dans l'uterus de la mèr(', il est
cIu temps, Il. A. XIII. Hans l'idée dans \'innoc~nce, 1). S. III, 1. Le
spirituel"" l'homme n'cst pas une seigneur n'habile chez l'homme
}>ersoone, oJais il esl un usage, U. que dans sou innoccllce, n. S.III, f.
A. X III. A la pensée app>rlÎenncnl l''T>:~T'O''S. Aux alTections BP-
les idées, Il. S. X, 7. I.es idées tic (k1rliennellt les intentions, D. S.
ln pensée ont une correspondanr.e X, 7.
3yeC les mols:r U. S. X, 5. - Idée [NTEncosTAL (grand), n. A. V.
angélique sur la création de l'uni- JNTinIEuIIg., Les mêmes choses
vers pa.' le Seigneur, pag. H3. qui sont iul.'ricures daosl'ordre si·
ILLVSTIIATIO!'<. [1. S. XI, 2 (bis). lliultané sont supérieures dans ror-
o ••. 'F.n&rc '·ilIaur.don el. l·il1umln.,ion. dre successif, Il. S. [JI, 4.
-..ot. qui U;prilD~1. l"acLioD d'kl.in>,. il '1.
JtUOVAIi ou le seigneur, dans la
1. m"_ dirt.!orrA<'1! 'l\l'raltr lumir,... Elt lurur.
Illl.IILntton ... t un ddd'Yo dl) LUX, lumi(.te; '" l'arole, ('st appelé Créa leur, Forma-
,llulDia.üoD ~*' ua d06ri'l'~ d .. t ..c ••• , lu~ur. leur cl l'acleur; pourquoi? Il. S.
soi& l,our c.rm,'le : 1.lIlDit-rt' du soleil: loeuf 11[, 1.
d~ III I\lDe.
JUGE (le) aime le prochain, s'il
[Ncnti (l'), c'est le di"in même rcm[llil ses fonclions par zèle pour
en soi, D. A. Il. la juslice, Il. A. XIII.
[~t·ÉIIIEIlIIS. Les m(!mes choses
JUGU'.AIIIE (veine), D. A, V.
qui sont inférieures dans l'ordre LACHE (le) n'est pas admis dnns
successif sont exlérieures dans l'or- le ciel, mais il est rejdé, soit dans
tire silUullnné, Il. S. III, h. l'ellfer, soil cI.IUS un cIésl, .. t, oÎl il "it
I/lFIItIE. I.e naturel est l'infime <le dans le manque cIe loul el dans la
la yie de l'homme, Il. S. 11[, h. misère, O. S. XI, 4,
Ou. 1-tI.w _ di, de l;e qa' n.t Iii! llllU b •• ,
par- oppo!l;hinD il Swpr/Mr~ Clr' qui rn le plut LASGAGE (le) fait un avec la pen-
hauL • sée, Il. S. Il. Le langage tles mols
.,. ... ", (l'), c'eslle di"in mélUe en appartienl il ln pensée, .. t le sun du
"oi. Il. A. Il. III1'y a pns de rapp,ort langage apparlienl Il l'alTection, n.
enlre le lini el l'inlini, n. s. XII, II. A. XYI. Ile l11"me qu'iln'y a pas rte
INf'lXX. Tonl illtlllX "lhin ''il dt.~s langar;c sans un SOD" de mi>llle il u~y
premiers da us les derniers, cl~ pm" a pas de pPlls(l.e saw'l Une n1T~~~lion.
connexion a\"ec ics derni("r:;~ dans n. A. X r 1. Le langage est seulemenl
les 11l0~.. ells~ Il. ~ '"111,2. L'inllul: l"arlicutulion du sou. Il. A .. XVI. Le
SIlÎI'Îlnei ,,:t
des (omlP,S pn'llIi~n's langage <"st lei qu't'~t la sage~Sl! de
dans les formes secondes, I~. S. Il. l'enlendement, n. S. x, 5. Confor-
L'influx n;lturel,'1uiest appelt-. aus~i 1 mile du langage ordinaire ayec cer-
intlu:< pl1ysic)ue, \'a des rOl'mes Sc- laincs correspondances. Il. S. VI.
contlcs dans les fvrmc5 pre ru ières~ I.e langage des angcs ,liITcre lelle-

Slaite
fllent du langage des hoœmes,qu'ils par d'autres; D. S. r. A. In percep-
nll se ressemblent pas en un seul tion appartiennent les lumières .. Il.
mol, D. S. VII, 6. 5. X, 7. Le Seigncur est appe"; Lu-
J..\"GIlF. (la) correspond à l'enten- mière: pourquoi 1 n. 5. XI, 2 (bis).
dellJent, D. S. X. Elle correspond il !II.'GISYR.\T. Comment le magis-
ln ""gesse, D. S. X, 4. La langue tral peul raire des usages au pro-
parle, non par elle-'!)ême, ruais d'a- chain, D. S. XI, !J.
près la pensée de l'entendement, ~IAISO"S. Dans le ciel les sociélés
Il. S. II. sont distinguees en ramilIes, et les
L.\RYNX, D. A. V. - D. 5. VI. Lc familles en maisons, D. ,\. x.
larynx cohespond Il l'en lendement, !\IARcHA"n. Comment le mar-
!J. S. X. C'est la tètc du canal ap- chand peut raire des usages an pro-
pelé trachée-artère, D. S. X, 5. chain, D. s. XI, 4.
LIBRE (le) dans lequel sont tenus MARIAGE de ramour et de la sa-
les hommes vient du Seigneur, D. gesse, D. S. VI.
S. XII, 4. Libre céleste, D. 5. VII, lIIATtIUEL. Le corps matériel de
2. l'bommc est repoussé par le cnrps
0 ... Il ,"-ut dt.tÎnlurr euh'c Iw Libre el. lCi spirituel, aussitôt que le poumon el
bb.,.rJ cora... erJlno l'.a\ln-"k-lIlr e1. 1. po.t.é~
le cœur du corps cessenl leurs
rÎ,,"ur; l'ULrrilf'Qr hl. I.lui uniTe ...... que-Ie pos-
tcri;:>llr; - nllr n. C. No 2t. - On (tt'UL auui mouvements, n. S. VII, 5.
coa.id~rt"r Ir 1.lbrt! eomme principe, et 'U Li- :\I.\TItRES (les) de ln terre sont
w,.,fI C'om.me dkivatio.n. seulement des mo)"cns ponr la gé-
I,IGA~ENTS, D. 5. VI. X, 4. nération et la production dana le
LoBES des hronches y n. S .. X, 3. règne animal et dans le règne "égé-
l,obes du poumon, n. S. X, 5. tal, Il. A. ""I.
I~OBGLES, D. A. V.. !\lAux (les) elles faux sont le dia-
1.0CO>lOTlON (usages de 1.), D. S. ble ctl'enfcr, [1. 5. XI, 3 (bis).
X,7. MÉDlUK. Enlre le si>irituel et le
1.01 universelle des correspondan- ma.tériel Hl' a un mt~dium qui "ient
ces, D. S. JI. Une loi de I"Ordl'C di- des intimes dc la natlll'C, D. S. VIH,
\"in, c·esl que loule chose redenne 4. Par ce médium, range ou res-
des derniers au premier d'oil elle prit a le relatir /lUX choses qui sont
elle prol'ède, Il. S. VIII, 2. La loi dans la natul'e-, et aussi Je corres-
des ea:Jses, c'est que la. lin soil le pondant il ces choses, Tl. s.. YIII. ft.
tout dans la cause" et par suite le Par cc nlèdilllll les esprit~ et les
lout dans l'erret, D. S. XI, 1. Les anges pem·enl être adjoints el con-
lois civiles sont les usages eux-mê- joints an genre humain, D. S. \'JlI.7
mes en acte, usages qui sont apI}e- :.. Oû il y Il conjonction, il doit
les exercices, œun'es el fails, n. s. aussi y a,'oit· un médium. Il. s.
XI, 5 (bis). VIII, 5.
I.U'l1tRE (la) con..,sponù à la sa- MtIHJI.LAInI: (su.bstance) <lu c<,r-
gesse, D. S. 1. La lumi~re spiriluclIe "eau et du cer,·clct, D. 5. V.
est pour ceux qui aimcnt à. com- 'JEMnnEs (les) du corps humain
prendre si ce qU'un aulre dit pst corresJlundent aux pro,'jnces du
'Tai, tandis quc la IUllIiere natu- cie 1, el les conle,les de chaque
relle est pour ceux qui aiment seu- nH~'mhre correspOntll'l1laul. soriélk
lémelll confirmer CP. qui il êl~ dit .h, ciel. n. A. X.

Slaite
l:W
lItJ\lOiRE. L'e1islencc cl la per- MINÉRAL. Tnut le n'gne minerai
manen!'e <I~s pensées cl <les affec- esl plein d'usages, D. A. YIII.
tions consliluent la mémoire, D. MINISTRE. Gomment le ministre
S. v. peul faire des usages au prochalll,
IIlt:"""E, D. S. Ill, 4. fi. S. XIII, 4.
MENTAL. De qnoi se compos~ le MO"'I."E ÉPINIÈRE, D. S. Il. V.
menlal bumain, Il. S. Y. Les inlé- MOlOnE. Taules les choses d Il
rieurs de l'homme, qui apparticlI- /Oollde leudonL à la larme humaine,
lient Il son melllal,Onl élé distin- fl. S. VIII. "ans le mi..lde spirituel
gulls enlre eux par les t1egres dis· il J a des objets toul à fait sembla-
crets, D. A. X t. I.e men lai de I"hom- bles Il ceux qui sonl daus le monde
me, dans cbacune de ses cboses, nalurel, D. S. VII, 5.
s'élend dans toul ce qui appartienl IIIORAL. Voir SPIRITUEL.
à son corp", D. A. XIII. Le mental MORT.. Ce 'Jue c'est que la mort
de l'homme est son monde spiri- de l'bomme,et comment elle a lieu,
tuel, el son corps esl son monde D. s.. y Il, 6. La séparation de l'es-
nalurel, D. S. XU,3. Le men lai spi- prit d'ayec le corps se fail ordinai-
riluel s'ouvre pour l'homme, quand rement le second jour après la der-
rhomme a une 'lie conforme aux. nière ~onle, D. S. YII, 4. L'hom-
vrais, vic qui esl la charité, J). S. me cat mort quand le cœur cesse
X l, 7 (lli8). Il Y a dalls rhomme UD de ballre, mais non quand seule-
mental angélique, D. S. VIH, 1. Ce ment la respiration cesse, D. S.
menlal l'si l'homme lui-même, le VII, li.
corps donl ce menlal donsle monde lIfOUVEIIIElOT. Il'ne peut pas exis-
est revelll el enveloppé n'est p"lS ter de mouvement saos la coopéra-
en soi l'bomme, D. S. \'III, i. lion de la ,'olooté ct de l'entende-
0 ... Le IIInLal (.n..) te compose c1dcle:a... lIIenl, Ll. S. x, 4. Les mouvements
r.Qullt.!o. qui rllnt que l'bolDlD8 fO.... ' ho .....,... naturels de l'homme dolvcot cor-
.... oir. 1. 'f'Olonlé el '·",teudt"lDl!'ot. n 1. QJI respondre aux a'ctivités de son es-
menul ua,.rel f t DD flW'atal .I.trilllirl, parce
que clin l'hommll!! li J • "'oloD" u\Dr(!olle fit pril, 1). S. VI. Mou"ement cardiaque
ToIOOlé apirÎlUlt'Ur. . .D'~l IlaIlll'eJ el. el mouvement pulmonaire, D. S. VI,
en&endetlH!1Il .p.irh_l. [a -.naul apirillH'l mouv~meDt systolique el mouve-
Nt. l'hoQllnO InlerD.. ; il cnTrl0J-lpe ."hommf!
inU~ ou l'Ame ("_,-a), el il lI!'al en"f'loppé
lIIent respiratoire, D. S. VII, 4. Ba liS
pat k- aftlla1 naUl1"t'1 : OI'hai-ri •• "fIC UM lOrte les mouvements le sang lient le pre-
de tnPDLal ,lua es.l.en~. ou eSl.érieur, appela mier rang, et la respiration du pou-
, ...... . . u ' . I~qu.d Mot formé par des .rIcc~ions

1Il'1 d~ iDcliDlltiOlls tt'ste"","s ,.('Sultaa. prinei-


Illon le second, D. S. X, '1.
:\IUliC"KS, Il. A. Y.- D. S. IL VI.
paJfOllteoL de \"~QCfItion, de 1. 1OCi~,4S if'1. de
'"b.abitllde, .st rbo_~e.L"~. Le lad" or- X, li. - Les muscles ne se meuvenl
S_Ditoê r.n patfllilt" ro...r hamaiOt". e..t appel.t pas par eux-ruêmes, mais la volonté
Esprit (Spinttul). L "uprh, dan_ notre r:ntm4e. d'accord ln·er. l'enlendement Ip.s
,":Il en.,.("loppi' d"u.n Ct)rluJ terrl!.«~, qui ,. rend
ia"Uible-; . .i.,cltil:...~dr ~ C()orJlf. ~ar lalaOrc,
meut el les fail agir comme il lui
na'ar<lIe. il cali'. dana le monde spi.rir..Dr!J, plalt, Il. S. Il.
oû :101:1 t"JOrr5 l(liriLueJ ...... parr.h~mel'lL nfloiblt!' 'IUSIQUE, Il. A. V.
1"1 lat-:tile.
:'\ARI"ES (les) signifienl la per-
~IICROCOS:l1E. Les anciens onl ap- ceplion, D. S. VI. X, 6.
pelé "homme microcosule; pour- :\ATIO:'< (chaque) apparall de"anl
quoi 11). S. XIII, 3. le Seigneur comme un seul hOlllme,
10.

Slaite
'~

t30
mais scion I~s usages de celle na- jusqu'aux derniers, et là clic cr{:e
tion , 1). A. \' 1. et o~,.e , Il. S. \'111,2-
NATUIlf:L. Il n'y a pas de rapport OlttnER dans les. t~ hoscs inrérjcu~
"nlre le naturel cl le spirituel, wais res:, c'rsl scion l'onJre: mais operer
il y :\ conjonction p..1.r les correspon- dOlons It.'s (' hoses surtêrieurt!s, c "esl
dances, U. S. XII, 4. Le naturel cl cool ... • l'ordre, D. S. XII, 3.
le spirituel difTerenl comme l'umbre UPCI.F.!{CL Elle est dangl"reusc
cl la lumière, LI. S. VII, 6. Le. na- pour ccrlains 11OllImes, cl elle ne
turels che. l'homme 800t Ioules les l'est 1"'. pour d'aulres, D. A. VI,
choses qui apparlicnoenl Il son ORon.: successir, ordre simulta-
corps, D. S. Il. Les nalurels ont né, D. S. 111,4. Daos l'ordre suc-
existé par les spiriluels, et ils exis- cessir sont les supél'icurs el les in-
lent perpétuellemenl, c'esl-à-dire, rérieur., mais dans l'ordre simul-
.ubsistent par eux, Il. S. 11. l'Iatu- tané 80nl les Inlérieurs et le. exté-
l'cls inlér.i eurs, naturels cxlti-ricurs: rieur., D. S. III, II. Les mêmes
qui sont ceux·là, et qui sont ceur- choses 4ui sonl intérieures dans
d, D. :-;. XII, l'ordre .fmultoné, BonI sup<'rieurcs
NtcoclA!ITS, O. A. VL dans l'ordre sur.ct'ssir, et celles qui
1'11:1\1'$. o'oil sortenl ct pror,è,denl sont c:\t(!rieufl:s dans l'ordre simul-
les nerfs, 1), S. Il. Nerr. sympathi- tané sOllt i"rédeures d80s l'ordre
ques du grand intercoslal, O. A. V. suceessir, Il. ~. III, h. Tou'~s les
l'\IEII I~ seigneur, c'rst le tuer et choses 'lui S01l1 Il.lls l'ordre simul-
le crueïlicr ch(" .oi, \J, S. XI, 5 (lois.) tané sont dans une connexion con-
r-iDTRITI0~. Quell~ esl chez les tinuelle 3\' eC Ioules: celles qui sonL
bons el chez I~s méchanls la Ilutri- daDs l'ol'dre sucecssir, li. S. \' III, 2.
tion du sallg dans le pouillon, D. S. OREILLE (1') cntend, nOn par elle·
X,6. Illèwe~ mais par le conlinu d"après
OBJ1':TS (Ics) ou fin. des nlTections l'entendement, 1). S. Il.
sont les usages, ll. A. IX. OREILLETTE, n. s. VI. Oreil1elle
ODEUk (toute) dans le monde spi· d roile, 1). S. X, i, 2. Oreillelle gau·
rituel correspond il ln perception che, ll. S. X, 2.
qui \' i~nt de l'affection de l'amour OI\CA~ES (les) du corps humain
de c.hacun, n. s. X, 6. correspondent 3U~ 11I'o\'inces du
Onon"" (1') correspond Il ln per- ciel, ct les conlext<!S ole chaque or-
"cption, n, S. x, h, galle corresponüent nllX sociétes du
OF.Jl. (\') yoil, non par lui·même, ciel, D. 11. X. Orgoll~.s des sens:
mais p.\Ir le c8Dtinu d'apr c;i rt'nlen- orgapes moteurs, O. S. H. Tous les
dement, 1), S. Il. organes Lies sens eOrl'espondcnt "
OF.sOI'IIACE, Il. A. V. -D. ~ VI. LIes cho ..'s .Ilnlogncs qui apparlien·
UEVVRES. En rJuoi r..onsislcnt les nent il rClIlcndemeul, D. s. ,"1. . 6.
tl' u\"rCS de la. churih\ qui sont les L·orgoillll' ùe la \'ue CUJTespond tI
I lie ns de la chari le} D. S. XI, 4. l'iutelligence, 1'. ,;. X. 4. ,,'org.np
01 S 11", ;\llCÛO oisir Il"est lolcrë ùe l'odorat l"urH'spond â. la pcrcf>p-
daus le deI, n. 11. XII. lion, Il, S . .:\ ~ o.
OISIHT{; (1') "st j'orl'iller clu dia- OnIGJ~t:. H y il c.lenx orig-illes Ùf>
hIc, Il. S. XI, 4. tuus les ilmours (>1 dt, toules It·s LJr-
~)lli:UATIO:" nn' I!H: (luule) s"elend fcclioll~~ h . A . :\ 1\', L ~(,riginc spi-

Slait~
Ut
rituelle est la \ ie L1'après le sei-- XVI, La pensée parle par la langue.
gneur, lJ~ s. XII, 5 .. et elle varie les sons et élève leurs
Os IUt L~gP[GI.OTTE, Il. A.. V. modes il ,"olonté, Il. S. Il. La vue de
(1') aime le prochain, si
UUVRIER la pensée est l'entendement, O. S.
dans son travail il agit par droilure Jl V. TonIe pensée appartient à l'en-
1). A. XI'I. tendement, et tout languge appar·
P"lTRE les agneaux el les brebis, lient à la pensée, D, S. \" 1. Les pen-
- Jean, XXI. :15 à 17, - ee sont sées des spirituels SO'lt absolument
les usages ou les biens.:e la "hnrité autres que les pensées des naturels;
chez ceux qui pr~chent l'évangile et pareillement les affections, D. 5.
aiment le ~ignellr, D. S. XI, 3. VII, 5. Il l" a en l'homme nne pen-
PAIX. I.e divin .mour et la divine sée externe, cl il y a en lui uoe pen-
sagesse sont la paix même, U. S. sée loleme, D. A. X V, En quelles
III, 1. circonslances l'homme est dons la
"ARALLÉI.IS»., entre le cœur et pensée externe, et en quelles cir-
le poumon d'une part, el la votonté constances il est daos la pensée in-
et l'entendemenl d'autre part, D. terne, D, A. XV. Voi,' AFFECTIO!r
S. X. X, l, 2- ET PS:o.S.fL
('ARES!EVX (le) n'esl pas admis l'ENSEIl. L'homme ne peut penser
dans le ciel, mais il est N'jelo!, 80il sanS qu·iI·y ait concours el accord
dans l'enfer, soit dans un désert, où du sourne pulmonaire; exemples,
il vit dans le manque de lout et dans D. S. VI.
la misè .... , D, S. XI, 6. Aucun pa- l'ÉPIKII:RE.. I.e genre humain est
resseux n'esttol~ré dnns le ciel, D. la pépinière du ciel, D. S. VIII, 6.
A. XII. XIII, 5.
P"RW.E (la) enseigne le chemin l'ERFECTIO!r (toute) de"ient (lI us
'lue l'homme doilsuivre pour venir grande vers les interlenrs, Ll, A.
en conjonction avcc le Seigneur, D. Xllf.
S. IX. Le seigneur est appelé l'a- Pt1RICAIlDI:, D. S. X, l,
rolc; pourquoi? D. S. XI, 2 (bis). l'ÉBll'utRIES. Voi,. CItKTRt:.
PEKSÉ&. L'amour échauffe, vlviOe PÉBITOJ Il E, D. s.. VI. X, 4.
el anime la pensée, D. A. 1. Ln pen- l'ITUlTF.S visqueuses, D, A. V, \lu·
sée exisle d'oprès l'affection, comme llIeur pituileose, D, S. X, 3.
la chose formée exisle d'après celle l'L •• IITY_ Il n'y a rien daos la'
qui ra formée, 0, ". X H, Si l'on plante qui ne soit pour l'usage, D.
pel'çoit ln pensée et non l'affeclion, A. VIIJ,
c'esl parce que l'on perçoit la chose PLEXUS sanguins, D. S. X, 3.
formée ct non celle 'lui forme, de POITRI!rE, D. S. VI.
même que l'on perçoit le corps par "ORE., (). A. V.
les sens el non l'âme, n. A. XVI. POULS (le) du cœur ,'uie selon
Toutes les choses tIe lB pensee vien- les affections; exemples, V. S. VI.
nenl de l'affeclion ~l sont selon l'af- 1'0""0". Vol,' CœUR. Les pou-
fection, D. Il. XVI. Le lout do. In mons correspoDdcnt à la \fie de
pensée est l'affection, D. A. XVI. 11 l'entendement, U. S. III. 5. t:sages
ne peul pas y avoir de pensee sans des poumons, n. A. V. I.es poumohs
une affection, de même qn'i1 n'ya consocient la ,'le motrice volontaire,
pas de langage sa os un son!, D. A. qui esL dirigée par le cerveau, av""

Slaite
la vic motrice naturelle, qui est sous main ne peUl ~\'olr lieu que dans les
hl gouvernemcnt d li CCI","clet, U. A. derniers. où est le plein, H. S. X 1Il.
V. Usages de la procréation, n. s.. X, 7.
t'UUSSI" dans l'œuf, D. A. X X1. l'ROOUCTION (toole) a lieu par les
n. S. Il. desr"s discrets, li. A. XI.
l'RElIIER (le) de l"itniIlIal el dll , "é- Pa "O YI"CE5. Tout leciel ft élé
gè.lal 6;1 oalllrei ~I retombe daos ln flomme divisé en provinces, selon
Il.luI"e, après qu'il ~esl élevé: ail les usages de IOU8 les membres, de
cootraire, le premier de l'homme " tous les ol'ganes et de tOU8 les via-
<!SI spirituel, semblable il son ~m" , oeres du cor,.s humain, Il. A. VII.
pouunt re.:cvoir le divÎll amour et Toutes les sociélés 'llti 80nl dans ces
la divine sagesse, D. S. VIII, 2.. TOlIl provinces corrHpondent absolu-
dan a le règne animal, comme tOllt ment aux usages de ces membres,
dalls le rl'gne vég~lal, s'é~"e du .Ie ces organes et de Ces viscères
premier au demier, et du derDier dans l'homme, U. A. VII.
revient au premier d ' où il procède, IlÉC.EPTACLES, " a été créé chez
D. S. VIl(, 2. Le Seigueur ~ouvt'mc l'homme deox réceptacles. l' un
tuu~ l'univers, tant le ('iel qllc le l'our l'amour et l'autre pour la sa-
nlOntle, par les premiers el en mê- gesse. H. S. Il. l,e ~eptacle de
me temps par les dernie .... , D. s.. l'amour est ce qu'on appelle la y&-
VIlI,2. lonté, et le réceptacle de la Sl!geasc
l'RtsE"C& (la) du seigneur n·".lIt ce qu'on appelle l'entendement, D.
pas comme la p~&eDœ de l'bomme, S. Il. Le Seigneur 8C conjoint Cl
qui remplit un espace, c'est UIHl l'homme dans ces deux réceptacles,
présence sans espace, !J. A. 111_ dans l'un par l'III11our,. dans l'au Ire
PntT~ CollllDt'nt le p~lrc "","t par la sagesse, Il. S. 1I1,~. Ce~ pre-
fallil des ilsoges au procbain, 1). s. m'iers ~ceptacles, qui sont les com-
X l , IJ" Lé. pr~tre oime le prochoin, mencemeDts de l'homme, sonl du
sïlenseigne et condlIil ses auditeurs pèrc, mais la formation au complet
pllr zèle pour leur salut, n. A. XIII_ est de 10 mère, O. S. III, 2. Les ro-
l ' RIKITIY (le) de l'homone, lei cep".cles clle%. l'homme sonl distin-
qu'il il éIé vu par SwedeDborg, el guésen trois degréa, l'un au dedans
Ici IIU'iI lui 11 été montré, D. S. Ill, de l'nutre, et les deux degrés supé-
4. Vo~" SfJ'Uj: BE5. rieurs 80nt Ica habitacles du ~i-­
l'!uIlC'Plts, D. S. 111,2- goenr, mais non rinfime, O. S_ III,
PnOCHAIN (Ie),dans le sens large, /J. 11 Y 0, non pns den x réceptacles
est le commun ou le public, dans 'pour 10 volonté et l'enlendement,
un sens moills large~ c~est l'église, "mais il y en a dïnoombrables, et
la patrie, Une société grande el une chacun d'eux est double et a aussi
société pelite, et dans le sens strict, les trois degrés, n. s.. V, l.el chan-
c'est 1" concitoyen, le compagnon gements d'etat des réceplacles sont
el le Irère, O. S. X l, 2. Par aimer les affections, el les variations de
le prochain il est enlendu faire des leurs formcs sont les pensées, D. S.
usnges pour l'<'glise, pour la patrie. V.
pour une société bumnine et JlOur IIÉCIPROQIJE. Ce quec'e51, saDS le
le condloyen , D. S. xllr. réciproque , l'bomme serait comme
l'nOCllt.\TIO!< (la) du geure uu- un automale, D. !'. IV.

Slaite
0133
IIÉCO>lr",.SER. nans le ciel cha- gncur quant il l'amour, cl image du
cun est rer:ompensé selon l'eflica- Seigneurquant il la sagesse, D. S. 1V.
cité de rusage, el en m~me lelnrs IIICHESSE.S, D.. 1\. VI. Voir (;0,,-
selon rafft'ctioll de rusnge, f)... A. tiERCE.
X Il. IIIEN ne se raU de rien, D .. s..
Rico~CtLr ATIO~. Usages de ré- Xli, a..
conciliation, u. s.. XJ, 2. lIorAu ...... Le ciel angélique cst
IIÉFORJo/ATIO" (In) de
l'homme distingué cn deux royaumes, l'un
<!st absolument semblnbl" à sa rOI'- qui est appelé célesl'-, et l'aulre
malion dans l'ulérus. Il. S. IV. qui esl appelé spirituel, 1>. S. VII,
n'::G.:"tRt;II. L'homme qui est ré- 2.. Le royaumo célcsle esl dans ra .
génèré est comme de nouveau con- mour envers le Seigneur, el le
çu, formé, enfanté et éle~é, D. S, royaume spirituel est dans la sa-
IV. gesse d'aprèS ceL amour, Il. S. VII!
IItClU;.. Tout dans le règne ani- 2. L'inDux du royaume céleste dans
mai, comme tout dans le règne ,0è- le royaume spirituel est semblable
gélal, s'élève du premier au der- Il l'inOux du cœur dans le poumon
nier, et ùu dernier revient au pre- chez l'homme, D. S. VII, 2,
mier d'où il procède, U. s.. V Ill, 2.. llUDUIEKT. Le premier rudiolenl
- Voi,"' Al'flHÀL~ \'ÉGÉTAL. de J'homme est la semence, D .. s..
RilllNISCEl'ICL La reproduction Il J, 2.
d ...s affections .. t des pensées consti- SAGESSE. naos son essence, la
tue la réminiscence, U. S, V .. sagesse' est le divin vrai, et la lu-
nRo,prsc"Nc>,_ USDges de résipi- Inière est son apparence et 5a cor-
scence, D. 5. Xl, 2- respondance, D.. s.. J. La sagesse
nr.5PIRATION (la) est l'usage le dans ses lrès-singuliers est une lu-
plus commun des poumons: com- mière di~ine très .. blanche qui aveu-
ment elle se fait, D .. A. V.. La respi- gle, D. A. L - Voi,. AIIOUR ET SA-
ralion est très-Cacile el t fès-douce GKSSE.
chez ceux qui ont de Dien l'idée SANG. l1alls le monde, le sang,
d'un homme, et dans la chrétienté au moyen de l'air, est nourri par
chez ceux qui onl du seigneur l'i- des semblaùles comme homogènes,
dée qu'il est le Dieu du ciel, n. S. et est pli rgé par des dissemblables
VII, 2.. Mais la respiraLion est diffi- cOmme hétérogènes, D. s.. X, 6-
cile et dure chez. ceux qui nient la o Dans les intimes, le saDg humain
divillité du seigneur, comme Conl est spirituel; dans les extimes, il est
les SOciniens et les Ariens, D. s.. corporel, D. S. X,6. Che:r: les hom ..
VII, 2.. Tant que l'homme vit dans mes, la dissemblance du saDg est
le monde, il a ulle donble respira- aussi grande que la dissemblance
lion pulmonaire et un double pouls dee amours, el est lelle qne celle
cardiaque, n. s.. VII, 3 .. La respira- des amours, D. s.. X, 6. Le sang
lion qui se Cait par \"influx de l'nir correspond à l'amour el le cœur au
Il lravers le larynx et la tra!'!hée réceptacle de l'amour, D.. S. X, 7_
dans lcs bronches du poumon cor- sang veinoux el sang artériel, D. A..
respond à la vie de l'esprit, D. S.. X. V.-D. S. X, 2. _
RESSEMBLA ~CE .. Comlnent .. hom- S"'''GDI''II'ICATIO''. Ses usagl's 0

me devicnt rc:;so,lIIbJance du SCi- D. 5_ X, 7.

Slaite
SEIGIIEUR (le) seul est l'amonr l'homme oot été fOl'més d'après l'u-
même, parce qu'il est la vie même, sage et pour l'usage, O. A. V.
Il, A. Il. Le Seigneur est le seul qui SINUS, D. S. Vl. Sinus gauche du
vive en Bol, D. A. V. Le Seigneur cœur, D. S. X, 3.
lui-même, qui est le dlvio' amour, SOGltTL Dans le monde spirituel
est Homme, D. S. VII, t, Le Sei- chaque société a uoe respiralinn
goeur est le soleil dans le ciel an- particulière, qui est dislÎncle de la.
gélique, D, S. XII, f, Le Seigneur respiration d'uoc autre société, et
regarde les hommes du mnode Un pareillement un pouls du cœur par-
à Un d'après l'usage, et en masse ticulier et disUnct, n. s.. VII, 2.
d'ap~ lei usages coojoiota dans la SOGI!lI&!lSo La respiration est dif-
forme de l'bomme, D. A. VI. Le Sei- ficile el dllre chez ceux qui nienl la
gneur se conjuiot à l'homme dans divinité du Seigneur, comnle fon t
l'otérus de la mère dès la première les SOeiniens, D. s.. YII, 2.
cooception, et il le forme, D. S. ur, SOLEIL (le) du monde spirituel
t. Le Seigneur est appelé le pre- dans son être est nieu, quj ('si la
mier et le d~rnier; pourquoi 1 D. S. Seigpeur d'éternité, D. S. J;.IJ, l. La
VIII, 2. Ce que c'est qu'aimer le chaleur procédant de ce soleil est
Seigneur, u. A. XIII~ ce que c'esl l'amour, et la lumière procédant de
qu'être dans le Seigneur, D. A. ce soleil est la sagesse, D. S. XIf,
XIII. t. Le soleil du monde spirituel est
O.s. Den. lOUeI lea écrits de l"Auu:!ur, (lu ce d'après quoi loùtes choses ont
Je Seiflu:.r il .... , I!atendu le !l.IGHUt 4.11011- élé failes el créées, D. S. XII, 2.
do Ja.ua-c..,,,·,qul cs.... 10 Hal o,"u.wqlleSd- Le 801('11 du ciel est pur amour, et
Soeur.
le soleil du monde est pur leu, D.
SEJlBlfnI<. naOS la nature, rieo A. XIV. Le soleil du ciel est celui
n'esiste que d'après ulle semence, d'où procède le soleil du monde, et
et ne croU que par la chaleur, D. les choses spirituelles 8Gnl celles
S. III, 2. La semence eslle premier d'où procèdent les choses naturel-
rudiment de l'homme; eUe est un les, D. S. XII, 3. Le soleil du mon-
double réceptacle de la vie, D. S. de est ce par qnoi ont élé créées
HI, 2. seulement les choses qui sont au-
SElfS. JI ne peUl pas exister de dessous du moyen, et qui en elles-
sens sans la coopêration de la vo- mêmes sont mortes, li. S. XII, 2-
lonlé et de l'enlendement, D, S. X. Le soleil du mOnde est lIeull!ment la
LI. Dans les sens, le poumon ti('nt le cause instrumen laie de l'influx, tan-
premier rang, et le cœur le second, dis qne le soleil dn ciel en est la
D. S. X, La. cause principale, D. s.. XIl, 5_
SEliSATlon; ses usages, D. S. X, 7. SOlf (le) est le tout du langage.
SUIVLTAlit. Voir Ollnns. car le langage esl seulement l'arti-
SINGULIER. c'est d'après les très- culation du SOIl, D. A. X VI. Le son
singuliers qu'il est dit l"universel, est lei qu'est l'alfeeUon de l'amour,
comme c'est d'après les parties qu'il D. S. X, 5.
est dil le commun, D. A. 1. Où le SoOFFJ.E. L'homme ne peut penser
commun n 'cst pas, le siogulier n'y sans qu'il y ail concours el accord
est pas non plus, D. S. VII, 3. Les du souffie pulmonaire: esemples, n.
singuliers ct les très-singuliers dans S. VI. Le souille du Seigneur sur les

Slaite
us
disciples, - Jean, XX, 22, - slgni- ml par la charité. et le ~Ivll par
lie l'intelligence qu'Us devaient re- l'exercice de la charité, D. S. XI, 5
cevolr, D. S. VI. (bis). Qnand savoir et penser sont
SPHÈRES. Le cerveau primitif de Qussi vouloir et faire, le spiriluel est
J'homme, dan. la partie convexe su- nlorl dans le moral et dans le civil,
périeure, est un assemhlage de glo- D, S. Xl,/; (bis). Celui qui sél,are le
bules ou de petites spbères conti- spirituel du moral el du civil; o' est
8u(o.; chacune de ces sphères esl ni homme spirituel, ni homme mo-
c'lIIIposée de sphères semblables, ral, ni homme civil, D. LXI, 5 (bis).
/nais plus pelilt'll, el de DOU\'eau SUIISTA!lCES (les) dans le moode
chacune de celles-ci est cnmposée spirituel apparals8t'ntcomme si elles
de sphères encore plU8 pe~lites, D. étalent matérielles, mals elles ne le
S. III, A. Dans chaque pelile sphère 80n 1 pas ;el comme elles ne son 1
il y a des lissures Inexprimables, et pas matérielles, c'est pour cela
dans chacune d'elles la partie droite qu'elles ne soot pas constautes, O.
est le iiI ou le réceptacle de l'amour, S. Vlll, 3. Elles sont les correspon-
et III partie gauche le Iil ou le ré- dances des nfTretions des anges, et
ceptacle de la S4sesse; D. S. IJI, h. elles conUnDent d'exister avec les
SPIRITUEL (le) chez l'bomme suit a/Teclions ou avec les anges, et se
Ioule la chaloe deI \'iscères, des or- dissipent avec cea aJl'eclÏons, n. s.
s"nes et des memures depUis les VIII, 3. Substances corticales et
exUmesjusqu'aux loUmes, D. S. VII, cendrées du cerveau, D. A, XIX. 1).
2. Tout spirit uel dans soo essence S. Il.
est homme, D. S. VII, l, Les spiri- SUIISTA!fTIEL. Dans le monde spi-
t uels chez l'homme sont toules les rituel,au lieu du oaturel fi yale
choses qui appartiennent li sa vo- substaotiel, D. S. JI. Le substantiel
lontéet à son entendement, D, S. H. de l'esprit ft élé adjoint ail matériel
Dans la fOnDaLlon de l'homme dans du corps avec tant de justesse et
l'utérus les spirituels sé conjoignent d'union, qu'il n'y a pas Due fibrille,
nux naturels, o. S. III. Les spirituels une lég~re trame, ou la plu. petlle
dlllbrenl entre cux; il Y 1\ des spiri- toile, où l'humain de !"esprlt ne Boit
tuell sensuels,des spirituels ratioD-. avec l'humain du corps; D.S. Vlr, 4.
n~l. et des splrlluels célestes; Il Y li SUJETS (les) de l'amollr lont les
aussi des spiritnels mauvais et des usages, D. A. IV. Les sujets des af-
spirituels Ixma, D, S. \'11, 5. Spiri- fections sont .des tlsases, D. A. IX.
luels intérieurs, spirituels exté- SUl'iRIEURS. Les mêmes choses
rieurs! qui soot ceus-cl, et qui soot (Jui sont supérieures dans l'ordre
ceux-III, n. s. :x Il. Il n'y a 11115 de suecessifsont inlérieurl'S daos l'ur-
I·apporl enlre le spiriluel, dans le- dre simultané, 0. S. III, 4.
quel &ont les angee du dernier ciel, SUCCESSIF. l'oil' ORDRE.
el le celesl!' dons lequel sonlles an- SWEDENBORG, n. s. l'JI, t. VII ,
se. du ciel supél"ieur, mais il y a 3. VII, 5. XI, fi (lIis). XII, t.
coujonrUon par les corresflondan- STSTOLES, D. S. 111,5. VII, fi.
r.es, n. s. X 1\, h. Le spiriluel est TEr.aES SrIRITtlELt.ES, Il. S. XII,
dans le llIoral ct dans le ch'il, D. 50 S,
:\ t, fi (bis). Le sflil'ilnel exisle par TUTICUl.ES, H. g. Ill, 2.
la conjonction du Seigueur, le mo- Ttn:. Chez les l'muryons la 1';1"

Slaite
esl plus grosse dans le commence- Il une idée de l'univers, et d'après
ment, ct de la tète est projetée 11lle cela une image de l'homme, Il. A-
toile pour toutel> les choses dalls le Xli. Chaque us"ge est représentatif
corps, 1>. S. 11. de tous les usagC$ dans tout le carps.
'l'ISSOS celluleux du poumon, Il. D. A. XII. L'usage COllllUUD chez
S. X, 3. Tissus des organes, n. s. l'homllle, c'est-n-dire, le bien COI11-
X, fa. mun, regarde le très-singulier
TOUCUEn (le) correspond Il 13 comme soi-mèlllc cn lui, ct recipro-
perception dans le COUllllun, H.!i. quelllentie trè.s-singulicl' se regarde
X, Il, daos le commun, D. A- V, Par llsa-
Toun:-l'nisENcE du Seignenr; ges sonl entendus les usages de
d'oil elle vienl, D. S. V Il, {. CoIII- chaque fonction, qui appartiennent
ment eUe peut être saisie, D. S. XII, au devoir, à l'étude el au tl'a\'aH de
3, celle foncliou, Il. A. VI. Il Y a des
TU"IQIlE exlime appelée p<!ricar- genres el des espèces d'usages et
de, X, i. Petites luniques, X, 4. des différences d'espèces 1\ l'iufini,
'l'nACRÉE ou trachée-artère; c'esl D. A. X, Les usages sont les sujets
le canal dans lequel se terminent des affections, 11_ A. XI. Considénis
les bronches du poumon, Il. S. X, en eux-mêmes les usages sont illl-
5. Il. S, V!. Ses usages, n. A. V. La 1 rnat~l'icls, lIIai. les choses indispen-
tl'achéecorrcsllondà l'entendement, sables par lesquelles les usages de-
D, S. X, ~iennent effets sont matérielles, Il,
, LNION (1') du Seigneur avec l'é- S. Ill, 2, Les usages SOllt les effet.
gli.e est entendue dans Marc, - dans lesquels la lin existe, D. S. Xl,
X, 5, - par l'union de l'homme 1, Faire les usages pour les usages,
avec la femme, 1.1. 50 Ill, 3. c'est aimer les lisages parce qu'i1s
UNIVERS, Personne ne peut pen- sont des usages, D. A. VI, Ceux qui
sel' que l'univel's soit d'éternité, ni aiment les usages de leurs offices,
qu'il'vienne de rien, n, S. Xli. 2. parce que ce 60nt des usages, appa-
UIHVERSAVX, Il ya deux unil'er- raissent ensemble comme un !JOUl-
SllUX dans le règne animal, el deux me-allge, el ceux quiaimelllies usa-
universaux dans le règne végétal, ges de leurs offices pour les seules
Il. S. X. Voir AI"MAI.; vtGÉT.U.. "oluplés séparées d'a\'ec les usages
UNIVERSEL. Ce qui esl nniversel apparaiss~nt ensemble cOUlme un
n'est pas perçu autrement que homme-diable, D. A. VI. J.es usa-
comme nu, Il. A. J, ges ne deviennent usages de la cha-
USAGE (1') est ('amour dans sa ril~ que chez celui qui comhat con-
forme, Il. A. IX, Vus"ge cst l'effel tre les lIlaux, Il, S. XI, 6. I.~s usa-
el l'œm're de l'aff"ctioll, el esl ges qui onl pour premi~re d der-
,comllie le chaDlI' ou le lieu de son nière fin le bien propre ne sont pas
exercice, O. A. XVJf. L"usage COII~ des usages de Ja c:harilc, 1>. oS. XI,
sislc à s~~cquiLLel' de son tlc\'oir cl 8. Csnges communs qlli sonl aussi
à faire son lranil dans les formes ùe. usage, de la d,"ritè: exemples.
\'oulues, et a"e~ fidélité, sinct'rilé D,S. XI, 5. t:s.1ges domesliquesqui
et jllslice, Il. !i. XI, ~,Chaque appartienoent à la chnl'ilé, D. S.
poinld'unechoscereée~lull us..1ge, XI, 5. Us.ages de la rharité e11e~,
n. A. VIII, Uans chaque osage il y I •• ,,;. Xl, 5. t:sagcs des poulllons, D.

Slaite
137
A. V. L'snges de la Iraehée, D. A. Y. 1 et celle vi" est Ili<, li , 1>. s. III,:!.
UTÉnlJs. I.e seigneur se conjoint La vje est l'amou!' el la sagesse:
;', I"homme dans l'nl~l"lls de la mère' mais la vie même, qui est la vie de
tirs la prernière conception, et il le lonles choses., est le divlU amour et
rot·me,. D. S. Il l, 1.. la divine sagesse, D. & XII .. !J. Le
VAG OS •• 1. A. \'. di\'in <11110\11" est rNre de ILl vic, et
YAISSE.A ex sanguins:- D. S. If. la ùh,-ine sages5e en est rexisler:
\aisseaux s. pE'rmnliqlles~D.S.IIJ, 2°1 run uni rer.iproqlleOl~[tl à J'aulre
YAnTi:T"~. Partoul il ya \ï\rit'-tf;, est le ~eigneur, D. S. ~Il:" o. La vie
ct ("elle variété est partoul disliu- qui eslle divin amour esl dans une
guée en gf~nres el en cspèees .• e1 I(>s rorule, [l. A. III. La "je (lui procl~d~
genres el les espèces 80nt dislin- ùu seigneur est le cOUlplexe de Lous
gués et\ dilTêl"eoces, el les ù îfTéren- les usages à rillfini, Da A~ V. La vie
r.es sont en elles-mêmes inÎlnies .. éternelle est Il l'homlllc selon son
parce qu'dIes procèdent de l'infini, affecliof1 :d" l'usage, Il. A. :\ Vil. La
n. A. X. Les varié lés ,les aITer.lions vic de la volonlé sc "onjoint il la vic
sont inOnie .• , et il yen a autant que de l'entendement, o. s. :\,1. La yic
d'hommes qui sont nes et qui nat- de rhomme est mauvaise et impure
tront à élel'llilé> n, A, XVI, par nature, D. S. X. 3.- Voi,. Vo-
VÉGÉTAL. Tout b règne ,'égélal LONTÉ ET ENTt':NDE:\IENT.
pst plein d'usages, Il. A. \'III. JI ya ,'JScÈnES ùu corps. n. A. Y.- n.
,Ians le règne végélal deux uni ver- ' s. JI. YI. l.cs viscères du corps hu-
saux, dans l'un sont les arbres à .main cOl'I'espondenl aux pro,'inees
fruit, et dans l'au Ire les plantes à du ciel, el les "ontexles de chaque
graines, 11. A. X, viscère correspondent aux sod~lés
l'RINr.S, D. S. YI. '"elnc jugulai- du ciel, D. A. X.
re, O. A. V. YOLO"'TÉ (la) est l'effort de l'a-
Y""GEANCE (la) l'orle en elle- mour, O. A. xrx. l.a volonté est
mème la mort, n, ~ Xl, 5 (bis). le réceptacle de' l'amour dans un
V""TllleuLE, D. A. V. Ventricule perpéluel elTort d'agir, lequel elTort
gauche, Il. S. X.. 2. Yenlricule est excité et déterminé en acles par
droit, D. s. X, 2. l'amour qui illtlue el est reçu, n. A.
VÉRITÉ (toule)esldans la lumière, XIX. La "olonté de l'homme est
D.~. XI, 2 (bis), La v~rité dHient vé- l'elTort vif dans l'homme, et elle
rilé 'fll.nd elle est perçue el aimée, aga ,lans les derniers par l'intermé-
el "Ile est appelée foi quand elle est dieire de fibr'!s et de nerfs, 'lui en
sne et peus~e, n. S. XI .. '2 (his). La eux-mêmes ne 5001 que de perpé-
\'érité devient charité quand l'hom- luels efforts continu~s depuis les
me la veut et la rait: illustré par des principes dans les rerveaux jus-
comparaisons. Il. S. '\ 1, G (bis). qu'aux d~rniers dans les corporels.
V':SICVU:S des lobules, n. ,\. V. Oll les efforts deviennent des actes.
V,'Sicules des bronches, D. S. X. 3. [), ,\. XIX. La \'olonté de l'holllme
VESTAUOS. Il. A. XX. est son alTc('lioo, D. A. XVIII. l.a
V i':Tt.:lU;NTS (les), dans la i'arole, volontéesl le tout de l'homlfll', et
signHient les "rais de la sagesse, 1). elle est dans loutes les choses 'lui
~. 1. le constil\l~1I1. D. 1\. X \'1 H. Ln \ 0-
\'J~. Il n'y Il qu'tlne ,'ie nni'lue, lnnlé ('st rhommp 1I1èUlt'~ Il. "' ..
11.

Slaite
138
XVIII. La volonté et l'acte sont un, vr. C'.ommcnt la volonl~ de compa-
D. A. XIX. gnie avpc l'entendement peut pro-
VOLONTÉ ET ENTENDEMENT. L:1 duire les mouvements corporels, et
,'olonté et l'entendement 80nl deux commentl'entendemeDt peUL aussi
choses distinctes chez l'homme, D. n"cc la volonté produire les sens
S. V. La \'olonlé eslle réceptacle de corporels, D. S. VII, 3. La volonté
l'amour, et l'entendement le récep- tient le premier rang dans la pro-
tacle de la sagesse, D. A. XVIII.- duction des mouvements, el l'en-
D. S. V. La volonté el l'entendement tendement tient le premicr rang
sont dits réceptades, parce que la dans !'exercice des sens, n. s. X, 4.
volonté n'est pas quelque spirituel VOI'LOrn, c'cst faire, D. A. XIX.
abstrait, mais elle est un sujet sub- Vouloir et agir ne peuvent ètre sé-
stanclé et formé pour la réception parés, car vouloir n'exislJl point,
de l'amour qui procède du Sei- mais par agir il exisle, n. A. XIX.
gneur, et de ml!me l'entendl'ment VOYf:LLE. (l.ns les écritures du
pour la réception de la sagesse, ciel, chalJue consonne est un son,
n. S. V. La volonté el l'entende- ct chaque vnyelle est unc affection,
ment existent en actualité; quoi- et Ics voyelles ne sont pas écrites,
qu'ils n'apparaissent pas devant la mais sont ponctuées, D. R. VII, 5.
\'ue, Ils sont Intérieurement dans vaA 15 (les) enseignent la ,'ie 'lui
les substances qui font la partie conduilau Seigneur, D. S. X 1,3 (bis).
cortlcnle du cerveau, et aussi çà et Les vrais qui enseignent onl été don-
là dans la substance médullaire du nés dans la T'arole, D. S. XI, 3 (bis).
cerveau, surtout dans les corps Lcs vrais dc\"iennenl des biens pa ..
striés, et intérieurement dans la faire et \'oul.oir, D. ~. XI, II (bis). 11
suhstonce médullaire du cervelet, y Il I~s __ rais spirituels, les vrais
et aussi dans la moelle épinière, moraux elles vrais civils, n. s. Xl.
dont ils font le noyau, D. S. V. La 5 (bis). Les vrais spirituels sont
vie de l'entendement perfectionne ceux que la Parole enseigne sur
el exalte la vic Ile la volonté, D. Dieu; exemples, D. S. XI, 5 (bis).
S. X, 3. Par ln . \'Ie de la volonté il Les vrais morllUJ; sont eeUJ; que la
est entendu l'amour et raffectlon, Parole enseigne sur la vie de l'hom-
et par la vie tic l'entendemenl il est me avec le prochain; el:emples, n.
entendu la sagesse, la science et s. XI, 5 (bis). Les vrais ch'i1s sonl
l'Intelligence, n. 50 X. Comment la les lois civiles des royaumes et des
,'olonté se conjoint à l'entendement cités, n. S. XI,5 (bis).
et l'entendement li la \'olonté, et 0 ... Il est dit. rral•• u pltlri..l t quoiquedaulli
comment ils agissent dans la con- crtte acception le mOt t'rai, pria subA'anLi"r-
jonction, D. R. VI. Comment !a "0- tttl!ot 1 n'.it pa'!! dCl f11DrlIl!!J; mal. l'Au~ur f"1D-
r1IlJ.nr. les df"U"E ""PTH.ioas r~G II!\ rmlal~••
!onté 'l!it d',pr"s le cœur, comment Ja premièrr _ été lradui,~ ~t IN I1"lIIi., e-t la
l'entenc\cment agit d'après le pou- II("Cllndt" pu 1,... ,-inlJ•. JI r.ut di.lingl1C!'r ('n-
)110n, cl conlmenl d·après ln con- trc I['~ ,.rai" cl lea yl-rhéll COIDnw 1:'1IU'O 1'8D-
jOllclion du CŒnl' ct dn poumon il Ltklrur N 1<> Jl<11'1Iéri\'ur; l'afll~ri~ur ell plu.
Ilnhe>!'"S.. l que le llO.térirur,- B. C. No 9.•• _
y a conjonction réciproque de la On P("I.II. aD~i C'j.m~id'u'-i 11"'5 'Tci. ~mmt"
\'Olonl~ pt dc l'entendemcnt, D. S. Pl"inrill"S, el lu rJrlUJ comm(' déri\"ationl'.

Slaite
INDEX
ilES PASSAGES DE LA PAROLE.

XOTA. -- Les LelLres placées à 10 suite d'un NUDu!ro signifieut, S3\'oîr :


\ Texte formel du passage.
, Texte en Lermes Don rormels.
• Elplic3lÎOD.
i Ulustrat.ion.
,. Texte formel et explication.
ri Texte (orme) cl illustration.
,. Tes Le nOI1 (ormel el explication.
li Texte noo formel el illustration.
Si le Numéro n'est sulvl d-aucune Lettre, il 'Y 3 seulemenL renvoi au Passasc pour
contirm:.lion.
L. signe 1 (ilI ....lr.lUOll du passa!:e) iodique. Don pas seulemenl une 8zplication
détaillét.·, miJis aussi el principalemelll un de ce!. traits de lumit.'!re, 'lui ne t:.oDsislenl
wuvenL qu'en un seul mot, el qui cependant peuvent résuudre uo poiut coutrovcr:sé.

DIVIN AMOUR.
MATTHlEll. LUC.
Chap. Vers. Num~ros. Ch.p. Vecs. Num6ros.
VII • • 22,23. • XVlI'O XJJI. • 18, 19. • • X VU •
XJU. • 32. _ • • XVII- 26, 27. • • XVII"
43. •• •• XXlO X.XIV .. 39. .. ... .. IV'·
XVII. • 2 XX' JEAN.
MARC. XIV. • 21, 2l&. • XIX'
XV • • 0,10. • • XIX'-
IV. • • • 30, 31, 32 •• xvn. XXI. .15,16,17 XIX'

DIVINE SAGESSE.
PSAUMES. LUC.
XXII. · li. . . . . 11110 VI.. • 27, 28,35 XI
LXXI •5 1110 XliI • • • 26,27 •• XI'·
ÉSAIE. JEAN.
XLll. • t. ... Ill'· 1 • • · 1, 2, 3 • • XI-
XLIV • 2, ~'" .. '" .. ni- 9 • • . • l'·
XLIX ~ 5.. .. .. '" .. lU· Vlll. • 12. .. • ..
X .... ... 30. .. . ..
l'·
lli
MATIIllElJ.
V •• · 25, lt3, ltt. & s • XI
XII •
XlV.
• 35, SB, ltB
• 6 • • • •
l'·
Xl';
45. • • XII'" 10, l i • . 111
VII • 22,23 • XI'e 20. lU.·
XVII. .. 2 .. • .. 1· 21,23,24 •• XII•
XXV. · i à 12 • XII" XV • 4,5. • . XI"
5. • . • XIIe
MARC. 10. • • • XIIe
IX. •3 XX • ~2. .. • .. Vil;
X. .8 XXI. .15, 16, 17 XI1·

Slaite
TABLE GÉNÉRALE .

Dl~ DIVIN AMOUR.


1. L1ans le !lrlonde, 011 saisit peu ce que c'est que l'amour, lors-
que cependant c'est la ,ie même de l'homme, " . . • 5
Il. I.e Seigneur Seul est l'amour lIl~me, parce qu'il est la vie,
même; l'homme et l'Ange son! seulement des récipients. 6
III. La vic, qui est le Divin Amour, est dans ulle forme. • • " '7
IV. Celle forme est la forme de l'usage da us toulle complexe. 8
V. L'homme, daus le particulier, est daus une telle forme. 9
VI. L'lJoulirie, dans le commun, est dans une lelle formè • • • if
YII. Le Ciel est dans une telle forme. . . • • • • • • • • • 13
VIII. 'l'ouLes les choses du ~Ion!lc lendenL aussi à uoe semblable
forme. • • • • . • . . • . . • . • • • . . . •• i l..
1\. Il Y a aulant d'affeclions que d'usages. • • . ; • • •• t5
X. II Y li des genres et des espèces d'affections el des difTë:-
reuecs d'espèces à I"iufiui; I;arcille,mcut pour les usages., 1G
XI. Il ya des degrés d'aO'eclions et d'us8gcs. • • .' .' . . • II!
XII. Chaque lisagc'tire 'sa ,;ie' du' commun, et"dù COri:.ulUu ill-
iluent les choses nécessaires, utiles et agréables à la vie,
selon la qualilé de l'usagé et la qualité de son afTèction. 19
:\I11. Aulanl l'homme est dans l'amour de l'usage, aulant il est
dans l'amour du Seigneur, -
autant
l
il" l'aime et aime le
prochain, et est homme. . • • . • • • • . • " •• 2i
XIV. Ceux qui s'aiment par-dessus IouLes choses, e~ qui aimeul
le monde comme. eux-mêmes, De sont ui hommes, .Qi
dans le 'Seigneur'- . • • .". • • • .'. .'.'. . •• 24 . '
.'Ii. V. L'homme u'est pas d'un mental sain, si l'usage D''''S1. P,a5
son affection ou son occupaliou. . " " " . : . : "" 26
XVI. Tout homme est une atrectiou, et il y " a autant d'affections
...·l
'
. divel'ses qu'il y a d'hommes gui sout nés e.t qu'il y en a,.
qui Dalll'ont à éternité. • .- .' • • . . . • . • • •• 27
XVIl. La vie éternelle est à l'homme selon son ,afTeclio'u de "usa~e.... 29
XVIII. La volonté de l'homme est son aO'ection " . . • • •• . 32
XIX. Aimer, daus la parole, c'est Caire des' psages. . • . • • • • ' 311
XX. L'amour ptOduit ln cball'nr. • . • . . • . • . . • " 36
X X1. Le Divin Amour, qui est la vie même, protluit, au moyen
, de la chaleur, les formes spiriluelles animales aV~Cloutes
el chacuue des t'hoses qui sonl en elles. . . . • . •• 38

Slaite
TABLE G'&l'IÉlIAL6.·

DELA DfVINE SAGESSE; ·


1. La Divine sagesse,.dans les cieux, apparalt·comme lumière
de\'anlles .yeult des Auges. • . • • • • • • . . • • 40
Il. Le Seigoeur " ru-éé chez l'homme et ensuite ·forme cbez lui
un rt;:eptacle de l'amour; lequel est sn volonté; et il y
adjoint un réceptacle de la sagesse,. lequel est son en"
teudement. • • • . • • • • • . • • • • • • • • • 43
1. Ces formes, qUi sont les réceptacles del'amout ·et
de la sagesse, existent· eu premier lieu· chel: l'homme
conçu eL naissant dans l'utérus. • • .' • • • • • • • 44
2. De ce8 formes par le conlinu 80nt tirées et produites
loutes les choses du corps, depuis la tète jusqu'nux
plantes des pieds. .• . . . • • • • • • . • • • • •
3. Ces productious se fout selon les lois de la corres-
pondance, et c'est pour cela que toutes les choses du
corps, .les internes,et les extArnes, sont des corl'èspon-
daDC.e8 • • • • • • . . _ • • • • • • . • . . • • 46
\JI. De la formation de l'hommp. dans.ruténls par le seigneur,
au moyen d'uo influx dans ces deux récepl.1cles. • • • 48
i. Le Seigneur se conjoint ill'.homme dans l'utérus de
la mère dès la prerniè,·e conception, eL il le forme. . . 49
• 2. 11 se conjoint dans ces deux ·réceptacles, dans l'un
par l'alDour, dans l'au Ire par la sagesse.· • . • , • • . • 60
3. L'amour ,el la sagesse forment epsemble " ct avec
unan.imit<) toules et chacune dea cbolies. ·mais toujours'
cst-i1qu'en elles ils sout disLincla. . . • _ . • •.••• .,50
4. Les récepLacles chez l'homme onl élé dislinguésen '.
Irais degrés, l'uo aa dedans de l'autre, et les deux de-
grés sopérieurs sont les habitacles du Seigneur, mais
non le degré infime. . • , • • • • . • • • • • • • 52
6. L'un des réceptacles est poUt' la. volonté .de l'homme
futur, et l'autre pour soo entendement, et cependant il
n'y a absolume.nt rjen de sa "l/olontà ni de son entende-
meot dans la formation • • • . • • . •. . . • . • . • • •
6. Dans l'embryon avant l'enfantement .iI '1 a la vip,
mai. l'embryon n'en Il pas conscience • • . . • . • • • • 55
IV. Il Y a similitude et aoalogie entre la formation de l'homllll&.
dans l'utérus et sa réformation et sa régénération • • • 56
v. Cbez l'homme, après l'enfantement, la volonté devien' le
réceplacle de l'amour, etl'entendement.le réceptacle de
la sagesse.. .. . .. . . . . ~ .. . . . . . . . • . • .. • 57
VI. Il '1 a one correspondance du cœur avec la volonté, et du
poumon avec l'entendement • • • . . • • • • • • . . . 58

Slaite
~
142 TABLE GÉNÉRALE.

VII. JI Y a conjonc Lion du corps el de l'esprit chez l'homme par


ses mouvements cardiaques et pulmonaires. el la sépa-
ration se fljÏt quand ces mouvements cessent.. • 63
1. L'esprit d~ l'homme est également homme. • • • 63
2. L'esprit de l'holnme a également un cœur el par
.~ile Un pouls, el un poumon et par suite une respira-
tion . • .. .. "' ... • .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 611
3. Le pouls de son cœur et la respiration de son pou-
mon infiuepl dans le pouls du cœur et dans la respira-
tion des poumons chez l'homme dans l!l !\I onde. . • • 66
4. La vie du corps, qui est naturelle, existe et subsiste
par cet 100ux, el elle cesse par son éloignement el sa sé-
paration. . .. '" .. . .. .. . .. . .. . .. .. .. .. .. .. .. .. 68
6. L'homme alors de naturel devient spirituel. • • . 69
VIII. Il n'y a et il ne peut y avoir aucun Ange, ni aucun Esprit,
qui ne soit né homme dans le Monde. • • • . . . • • 71-
1. Il Y a dans l'homme un mental angélique. • • • . 72
2. Un lei mental ne pent être formé que dans !'bomme. 72
3. Ni ne peut être procréé, et être multiplié par des
procréations.. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 74
4. Les Esprits et les Anges tiennent de là de pouvoir
subsister el vIvre à éternité. . . • . • • • • '. . . . 75
5. Et de pouvoir être adjoints et conjoints au genre
humain.. .. .. .. .. . • . .. " .. .. • .. .. .. .. .. .. . .. 76
6. Et ainsi Je Ciel, qui s été la fin (le but) de la créa-
ticm, a pu exister. • . . • • • • .'. • • • • . • • 75
IX. Le Divin Amour est le Divin Bien, et la Divine Sagesse est
le Divin Vrai. . . • .. . • . • . . .. .. .. • .. . . .. 75
x. 11 ya une conjonction réciproque de l'amour el de la sagesse. 77
i. La vie de la volonté se conjoint à la vie de l'enten-
dement. • • • • • • . . . • • . • • • • • • • . 78
2. La conjonction est "réciproque, et quelle esl celle
conjonction.. • .. . . • . • .. .. . .. .. .. . .. . . • 79
3. La vie de l'entendement purifie la vie de la volonté. 79
4. La vie de la volonté coopère avec la vie de l'enlen-
dement dans tout mouvement. et réciproquement la vie
de l'entendement coopère avec la vie de la volonté dans
toat sens . • . • . . . • . • . . . . • • • . • • 8i
5. l'areillement dans le son et dans le langage. . • . 82
6. Cela arrive chez les bons el chez les méchants, avec
celle différence, que chez les méchants la vie de la vo-
lonté n'esL ni purifiée. ni perfectionnée, ni exalLée par la
vie de l'entendement, mais qu'elle est corrompue, dé-
pravée el abrutie. . • • . . . • • . . • • • . • • 83

Slaite
TABLE G!IŒ1\ALE.
P ......
7. L'a~our, qui est la vie de la volonté, fait toute Ja
vie de l'homme. . . . . • • • . . .. _ • .. _ • .... 85
Xl. L'amour envers Je Seigneur d'après le Seigneur existe dans
la charité, et la s.agesse existe dans la foi. • • • • •• 86
SUR L'ÀMoua ET LA CHARITÉ.
i. L'amour des usages est la charité. • . . • • •• 87
2. Le Seigneur est le a quo (celui de qui procède), et
le prochain est lu ad quam .ccelui II. qui se rapporte).., 88
3. L'amour envers le Seigneur existe dans la charité,
parce qu'il exisl1! dans l'usage. • • • • • • • • • •• 89
A. L'usage consiste Il s'acquitter de son devoir et Il
faire son travail dans les formes vO\llues, et avec fidélité,
sincérité et justice ". . . , • • • • . • • • • • •• 89
5. Il Y a des usages communs,' qui sont aussi des 1l88-
ges de la charité. • • • • • • . • • . • • . . •• 9t
6. Les usages ne deviennent usages de la charité que
chez celui qui combat contre les maux, lesquels provien-
nen t de l'enfer. • • • • • . • • • • • • • • _ _. 9t
7. Paree que ces usages sont opposés Il l'amour envers
Je Seigneur et Il la charité Il l'égard du prochain. . •• 92
8. Les usages qui ont pour première et dernière fin le
bien propre ne sonl pas des usages de la charité. • •• 93
SUR LA SAGESSE ,ET LA 1"01.
1. La foi n'est autre chose que la vérité. • • • • •• 93
2. La vérité devient vérité quand elle esl perçue et ai-
mée; et elle est appelée foi quand elle esl sue el pensée. 94
3. Les vrais de ln foi regardent d'une part le Seigneur,
et de l'au Ire Je prochain. • __ • • • • . • . • • •• 95
4. Les vrais enseignent colllment le Seigneur doit être
approché pour qu'il yait conjonction, et ensuile comment
le Seigneur failles usages par J'homme.. • • • • •• 97
5. L'un et l'autre sont enseignés par les vrais spiri-
tuels, les vrais moraux elles vrais civils. • • • • •• 97
6. La foi consiste à savoir ces vrais el à les penser, la
charité consiste à les vouloir et Il les faire. . • • • • . iO!
7. C'est pourquoi, lorsque le Divin Amour du Seigneur
existe chez J'homme dans la charité qui consiste Il vou-
el à faire les vrais, ln Dh'ine Sagesse du Seigneur existe
chez J'homme dans la foi qui consiste Il les savoir el il les
penser. • • • • . . . . • • • _ . . • • • • •• io2
8. La conjonction de la charité et de la foi est nlciproque. 103
XIl. Le Seigneur par son Divin Amour et sa Divine Sagesse anime
tOlites les choses dans Je Ciel et tout4'.8 les cboses dans le

Slaite
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ViVent, 1e$.~ms~~!iB~&I~illtieJÎtlêt~IieiïL. • .• •. Si08
'C!li I.e.~ éSi,~($Oléil' lllûlsll! mei ADg~q\l~-. • . !lOS
. 2. ne ce. SoI811~t 1'&ioÎgiDede ~outeS -tOl) choses.. . .
3. Par _1!iO(.n.n "a prelleIlCle du seigneUr partout. .. !.O6
4. Toutei!;.~. ehoses qui ont été créées ont été crééeS
pour le ilernœ de la Vie IIlême, qui est le seigneur... IO$.
.5. ·Lesïlmes de vie, les âmes vivan les el les âmes végé-
. tatives, d'après la vie qui proc~de du seigneur, Bonl aui-
. mées par les nsages et selon les..osages. ':'~ • , • , • HO
II5É8. ANGÉLIQug SUR LA CRUTJOl'f nE L'U1HVEJ!S PARLE SEr-
GlfEUll.. .. .. • • • .. • • . .. • .. .. _ .. '" '" .. • HS

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