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55 LATHIE

Nous sommes en présence de deux êtres énigmatiques, à l'origine de classes sociales totale-
ment opposées.
Stevens : jeune américain de famille bourgeoise aux allures anarchistes, un peu rêveur quitte
très tôt son milieu familial, arrive à Paris pour continuer son rêve (la musique) c’est là où il
rencontre Lathie.
Lathie. : JEUNE FILLE DE BANLIEUE, D'ORIGINE MAGHREBINE, ISSUE D’UN MILIEU SOCIAL DE
CLASSE OUVRIERE. Artiste surdouée, comédienne chanteuse orientale, Dj.

Cette histoire, folle d'amour, de drôlerie, d'abandon l’un à l’autre, un peu burlesque, sera
construit en partie autour d'une vie de bohème, laquelle est mêlée, en arrière plan, à l’histoire
d’une guerre, comme tant d’autres, pouvant devenir une guerre mondiale. Cette guerre est uni-
quement présentée par la voie des média, la radio, la télévision. Néanmoins synchronisée avec
le parcours psychique de Lathie et Steven elle cache en réalité la vie de tout être dont le destin
ne suit pas la hauteur du dessein.
L'arrière-plan de cette aventure est dévoilé par la présence d'un écran de télévision, lequel est
le moyen direct de communication de la désastreuse manière par laquelle notre planète est ra-
vagée.
Les images de synthèse, qui en l'occurrence sont présentes comme des objets vivants, ont un
rôle primordial dans leurs existences, comme dans « une sorte de fiction virtuelle ».
Les amies de Lathie emploient un jeu théâtral, qui est une forme de communication plus directe
pour atteindre l'attention, et communiquer un message au public, c’est dans cette section que le
discours socio-politique se situe.
Dans cette quête de bonheur permanent, mêlée aux réalités socio-économiques, politiques et
géo-stratégiques, Lathie nous promet à travers son regard qui brille de mille feux le retour à un
monde définitivement meilleur, et indulgent.
La libération de la cité sa « patrie » permet la paix dans le monde.

Il y a ce croisement de deux êtres : un AMERICAIN, Stevens, et une FRANCAISE, qui se mêlent


par hasard. Stevens est rebelle, même si son éducation a été plus ou moins bourgeoise, et qu’il
a vécu aisément, son être est humble, et son désir est pour le bien-être de tous, c’est la motiva-
tion de ses actes.
Lathie est née dans une cité, elle y a passé toute sa vie, dans la souffrance et dans la joie ; vic-
time de racisme et de la politique élitiste qui l’entoure, elle désire libérer ses amies et sa famille
du fait d’être nécessiteux éternellement. Elle et ses amis essayent d’améliorer le monde chao-
tique qui les entoure avec leur imagination.
C’est une romance qui se développe dans la vision opposée des deux mondes, l'Amérique et la
France, le contraste des modes de vie et la façon de percevoir une partie de la réalité de cha-
cun.
On montre les différentes classes sociales et en même temps, on fait le rapprochement de l'A-
mérique avec la France par une discrimination socio-économique similaire.
Un conflit mondial éminent, entre les États-Unis et la Russie, sert de toile de fond à cette
histoire, conflit amplifié par la discrimination et la rigueur socio-économiques qui sévissent
dans les foyers des classes moyennes de banlieue. Les jeunes sont confrontés au statu quo de
notre société, ce qui les empêche d’avancer.
Stevens est chanteur, et dans les moments où il s’exprime, il est parfois confronté à la logique
d’un LUTIN, qui représente la logique du système, lutin qui apparaît et disparaît tout au long de

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l'histoire. Il désire exprimer ses sentiments et ses émotions par la musique. Sa vie finira d’une
façon dramatique, par une overdose d’héroïne.
Lathie écrit une chanson en mémoire de Stevens et cette chanson mène le monde à la paix.

Théâtre.
La thématique d’utiliser le théâtre et le cinéma comme moyens entrelacés donne une forme
dramaturgique à l'histoire. C’est aussi une façon d’attirer le public pour entendre le discours.
C’est une nouvelle approche du cinéma actuel.
C’est un film destiné à un public jeune, mais la forme de son déroulement fait que les adultes
peuvent s’y intéresser également.
Ce film sert de trampoline pour le lancement d’un chanteur, mais en même temps il fait appel
aux affinités et aux différences entre l’Amérique et l'Europe.
La musique, omniprésente, sera également un support très important.

SYNOPSIS.

Ici c’est l'aventure des désirs d’un jeune homme, STEVENS, son cœur brûle du besoin d’ex-
primer ses sentiments, et par son choix artistique, de le faire par sa voix. Il est d’originaire
d’une famille américaine bourgeoise, avec le cliché d’une famille typique ; dans ses projets il
voit son futur à Paris, là où il fait la rencontre de LATIHIE jeune fille de banlieue, avec ses ori-
gines maghrébines, laquelle devient sa femme et sa partenaire. Ils sont couronnés par le succès,
succès qui les mène au final à la séparation, et à la mort tragique de Stevens.
Cette aventure romanesque est construite avec un arrière plan : la guerre, entre les deux grands
blocs militairement en superpuissance, qui sont sur le point de se heurter dans une grande
guerre atomique, laquelle peut détruire le monde.
La cité est représentée par les amies de Lathie dans une pièce de théâtre, et les images des
pauvres de la cité, dans la pièce de théâtre qui est présentée par les amies de Sophie.
Les décors numériques et l’alliage entre les multiples personnages rendront la représentation
du film plus globale, que par UNE simple histoire dramatique dans la vie actuelle.

STEVENS
C’est un américain de classe aisée, blond, androgyne, très sensitif. Son adolescence a été une
rébellion contre la société dans laquelle il vivait, même s’il n’a jamais eu de soucis écono-
miques. Il est très ambitieux et veut plus que tout réussir dans la chanson. Il n’a jamais été
confronté à la misère, mais il a l’illusion de croire possible un monde plus égal. Lors de son
voyage à Paris, il découvre peu à peu une toute autre réalité, celle des défavorisés. Ce change-
ment va le transformer. Il se découvre lui-même. Sa nature excessive, dans la démesure, le
conduira jusqu’à la mort par overdose.

LATHIE
C’est une jeune femme sensuelle, de 19 ans, très séduisante, mais elle dégage une certaine
force masculine. Elle est toujours entourée d'hommes avec lesquels elle a un rapport « d’égal à
égal ».
Elle va devenir la maîtresse de Stevens. Elle est D.J. et compose des morceaux de techno. C'est
un personnage alerte et fort dans la vie. Mais elle se laisse petit à petit vaincre par l’adversité

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de la vie. Son espoir d'avoir une vraie liberté la conduit à l'exploration de la sexualité sous
toutes ses formes, ainsi que vers les paradis artificiels. Seul Stevens arrive à la comprendre et à
la suivre dans ses divagations. Tous les deux forment un groupe indémodable qui rencontrera
un grand succès.

JULIO.
C’est le personnage terre à terre de la cité. D’origine beur, il est sarcastique vis à vis de la réali-
té de la banlieue. Il est programmateur dans une boite qui fabrique des jeux vidéo. Sa sœur est
une bonne amie de Lathie.

FA.
La sœur de JULIO. Elle est très agréable, innocente et sensuelle. Cette petite LOLITA devient
la meilleure amie de Stevens.

Fatwa.
Amie de Lathie, elle est petite et mignonne, avec un grand sourire et des seins voluptueux. Elle
est franche et sincère.

MATHIEU.
C’est un peu le prophète de la cité. Il est alcoolique et travaille dans un bar de la cité. Son es-
prit est très libre. Il aime beaucoup les femmes, c’est un séducteur léger et sympathique, tou-
jours un peu saoul. Il est grand avec des grands yeux verts et porte toujours une casquette.

Frank.
Fiancé de FABI, c’est un garçon très sympathique et très nerveux. Il a une grande sincérité et
son grand cœur fait de lui une personnalité très crédible. Il est photographe.
.

Nantie.
Jeune fille amie de Fatwa. Très sympathique et agréable, elle est sensuelle et naïve, mais une
sorte de profondeur se dégage de son regard. C’est le flirt d’ALFRED.

Alfred

Personnage philosophique et éclectique de l'histoire. C’est le narrateur en quelque sorte.

ANDES.
C’est un homme sensible et éduqué, avec une certaine sophistication. C’est un mathématicien
très généreux. Mais sa sexualité est très confuse il a une grande frustration. C’est une sorte
d’ « homosexuel conceptuel ».

TABLEAUX.
Le meilleur ami d'ANDES. C’est un personnage bourgeois. Il a des aspirations sociales qu’il
n’arrive pas à assumer. C’est un noble parasite sans aucun esprit, avare et égoïste, très calcula-
teur. Son homosexualité est plus émotionnelle.
Émilie.
Elle est productrice de disques. C’est une femme sensuelle qui possède une grande connais-
sance de la musique et de la philosophie. Séductrice mais très réaliste, son grand charme cache
une personnalité matérialiste. C’est une femme d’affaires.

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Édouard.
Père de Stevens, il est avocat d’une grande compagnie aérienne. C’est un homme d'affaires très
dévoué à sa famille. Il habite une grande maison en Californie, de style bourgeois. C’est un
homme fort et honnête, mais sa morale rigide est trop attachée au système et à la religion.
C’est le citoyen modèle.

GARANCE.
Mère de Stevens et épouse d’Édouard, c’est une femme pratique avec des cheveux blonds très
longs. Elle à beaucoup d’allure, elle est fine avec de grands yeux bleus. C’est une femme
conservatrice et très rationnelle.

Nini.
Petite sœur de Stevens, elle a une dizaine d’années. C’est une fillette ronde au sourire an-
gélique, très agréable et très curieuse. Ses cheveux sont roux et sa peau est très blanche.

DEROULEMENT.

Vue d'un grand parc, le vent pousse les feuilles. Comme au début d'une tornade, le vent
souffle de plus en plus fort et arrache aux arbres des quantités de feuilles qui se dispersent
sur le sol et s'envolent vers le ciel : on découvre l’angoisse de petits oiseaux, un dangereux
faucon attrape une proie.
Intérieur d'un appartement le faucon déchire la proie entre ses griffes. Travelling de l'entrée,
puis de la pièce principale. Repère de tous les détails de la pièce.
En contre plongée, le coin d’un lit. La caméra suit les draps couleur orange satine. L’objectif
tombe sur le visage de Lathie qui dort. De haut en bas on tourne autour du visage de Lathie,
on fait un tour au-dessus du visage de Lathie. Si bien qu'à mi-parcours, elle apparaît sur l'é-
cran de la télévision à l'envers. Une fois le tour effectué, on enchaîne sur le visage de Lathie
qui ouvre soudainement les yeux. Voix d’un présentateur d'une télévision à distance. Une mu-
sique rap qui enveloppe la pièce.

Gros plan sur l'écran de télévision, puis l'image devient floue alors que la caméra se focalise
sur le présentateur du journal.

JOURNALISTE.

"Attention au danger de la technologie qui contrôle le fonctionnement des armes nucléaires :


plusieurs incidents se sont manifestés à ce sujet sur la force de frappe française ».
Images de marins réparant un sous- marin nucléaire, explication de la technologie des ondes
sonores. « On a pu s'apercevoir d'un défaut sur le nouveau pont qui lie New York au Connec-
ticut, gros plan sur les craquelures du pont".
L'écran de la télévision reste allumé, neige.

Coupure :
Un petit garçon de 9 ans est sur une balançoire. Il rigole et sourit. Il a le soleil dans les yeux
et bouge la tête pour se protéger de la lumière.
L'image s'envole vers les nuages.

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Enchaînement :
Gros plan des feux des signalisations.
A NEW YORK, dans le 5 Ave, vers 8 heures du matin. Éclairs.
Plans sur les grands embouteillages du début de la journée. Des cyclistes avec des baladeurs
essaient de se faufiler entre les voitures. Vol d’oiseaux. On entend la cacophonie des auto-
radios, mêlée à l’exaspération des conducteurs.
Des policiers et une ambulance viennent au secours d'un blessé mortel.

Gros plan sur le blessé.

Plan sur un building qui se désintègre. D’une grande fenêtre, deux jeunes filles parlent. A
côté d’elles, se trouve un RAPPEUR. , qui danse comme un fou (lecteur MP-3).

Vue d’hélicoptère de la fenêtre du building.

Grands posters électroniques dans la 42ème rue.

La musique se perd dans le brouhaha.

Travelling sur des bouteilles et des seringues dans les caniveaux.

Un taxi passe devant la caméra. Gros plan sur une roue de voiture de sport qui fait du sur-
place et brûle la gomme de ses pneus avant un démarrage accéléré.

Enchaînement :
Les roues d’une voiture dans une autoroute.
Puis gros plan, progressif, d’une autoroute interminable dans le centre des USA vue d’un
hélicoptère.
(Clichés publicitaires flottant sur les voitures filant sur la grande route)

Coupure :
Stevens.
Qui en conduisant sa voiture, regarde dans le rétroviseur, et aperçoit une petite « voiture
sport » qui le suit.

VOIX OFF.
Enfin libre de toute contrainte, sur cette route vers l’épanouissement.

Un grand panneau avec une publicité de Marlboro et un petit lutin assis sur le panneau pu-
blicitaire.

Gros plan du lutin.

L'image publicitaire de Marlboro fusionne avec celle de la vue d’une autoroute de banlieue
en France.
Un grand panneau défilant avec une publicité pour le Crédit Lyonnais.
C’est l'autoroute qui passe par Bondy.

Les rails d’un train de banlieue passent à côté de cette autoroute.


Vue de la fenêtre d’un train. Des passagers qui sont dans le train, des familles et des couples.
Une petite fille regarde vers la fenêtre du train. Elle parle avec sa mère, lui montre un lutin

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qui est assis sur un panneau publicitaire, la petite fille excitée rigole pendant qu’elle regarde
la fenêtre du train.

Enchaînement avec une fenêtre d’un immeuble HLM.


Entrée « futuriste » de l’immeuble, une jeune femme dans son bureau, portrait flou d’une
femme qui est en train d’écrire sur son ordinateur.

Une porte de métal dans un étage d’un appartement de banlieue.

La sonnerie d’un téléphone.

VOIX OFF
Émilie.
Qui est au téléphone ?

Elle bouge sa tête en même temps qu’elle parle

Enchaînement avec le coucher du soleil.

Elle a un commentaire ironique sur la radio Nova.


« Puis on fait cet article sur radio Nova, c’est plutôt positif ? » dit-elle ironiquement.

Début du soir.

On découvre le paysage de la banlieue, le train continue son chemin et s’arrête à la gare de-
vant un panneau publicitaire. HANTONS.
Les passagers du métro-boulot-dodo rentrent chez eux, la tête baissée. Dans la foule, une
jeune fille aux cheveux bleus se distingue au fond de l’entrée de la gare, elle est habillée de
façon très attirante.

On passe au plan d’une cité et de ses immeubles dortoirs.


(Image de Synthèse) Il est 8.30 du matin, les sons des oiseaux.
Musique LA RADIO NOVA.

Lathie.
Qui regarde la cour de la cité de sa fenêtre

Dans la pénombre, la saleté des murs des immeubles se transforme en éléments vivants.
Un petit garçon et une petite fille jouent dans un parc dont le sol est plein de déchets.
Des seringues et des feuilles de la sécurité sociale.
Au loin, le son d'une ambulance se rapproche. Les enfants se retournent. L'ambulance s'ar-
rête devant un immeuble et deux brancardiers en sortent. Ils ramènent une personne âgée et
la placent dans la camionnette.

Gros plan du visage de la personne âgée.

L'ambulance disparaît à l'horizon.

" Intérieur nuit".

Dans le salon d’un petit appartement, un groupe de jeunes fait la fête.

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Au fond de la pièce on aperçoit quatre garçons autour d’une table qui plaisantent et s’a-
musent. Ils écoutent de la musique et boivent du vin et de la bière.

Un autre groupe de jeunes est installé autour d’un petit guéridon. Ils roulent un pétard.
Lathie se lève, elle prend son verre à la main, et tourne autour du guéridon. Elle fait une
sorte de danse exotique autour d’une table basse, elle prend un foulard et le laisse tomber sur
le parquet.

Le foulard se transforme en une photo.


Image de synthèse.

La photo d’un garçon qui apprend un texte.

Enchaînement avec une salle de théâtre vide.

Il répète une scène de théâtre. Une chaise blanche au fond de la scène. Des petits feux d’ar-
tifice d’une couleur rouge apparaissent, les murs du théâtre sont couverts d’un plastique
bleu-noir brillant, derrière le garçon, un écran de télévision.
Image de synthèse.
La télévision est allumée, mais l'image n'est pas nette, les lignes horizontales sont déréglées.
Voix off :
La voix d’une présentatrice qui annonce le mauvais temps.
Bruit de fond :
Le choeur d’un opéra, soprano alto.

La fumée envahit la salle.

Un son TRIP-HOP, l'image de la télévision disparaît.

Extérieur jour

Image fixe d’un pompier qui peu à peu est vue au ralentie.

On se retrouve dans la réalité quotidienne, plongée dans l’ambiance de la cité.


Les habitants de la cité exécutent leurs fonctions quotidiennes.
Les jeunes garçons et filles se dispersent à l'école.

Intérieur d’un café- bar de la cité.


« Le mouton à cinq pattes »

LATHIE.
Installée au bar, elle boit une guinness. Un jeune homme qui est au fond du bar la regarde at-
tentivement avec curiosité, on dirait qu’il ressemble à un policier de la brigade des drogues.

Raphaëlle.
Qui rentre dans le bar. Avec un air moqueur et théâtral, elle s’approche de Lathie et l’em-
brasse sur les joues.

LATHIE.

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« Quelle surprise », elle semble un peu émêchée, « une autre scène d'amour et comme tou-
jours, à la fin du repas, seule comme une idiote ».

Raphaëlle.
« La vie c’est une servitude.
Mais si on possède un peu d’imagination, on arrive à bien comprendre les choses. »
Elle rigole.

LATHIE.
« Malgré cela, comme d’habitude, la complexité de la nature et le manque de conscience per-
pétuent qu'on se retrouve toujours au même point, avec les mêmes questions sans réponses
concrètes ».

Raphaëlle.
« Alors chaque réponse tient un peu à la magie dans son contenu ».
Raphaëlle sourit, et lui donne un clin d'oeil.

En arrière plan
La télévision s’allume, et un reportage sur les hommes grenouille de la marine en Af-
ghanistan qui cherchent un récipient mystérieux dans un lac ! De la fumée et un son d’explo-
sions. Des cris.

LATHIE.
« Les choses, elles sont choisies. Le bon Dieu guide ses élèves vers le futur Eden, leur mort.
Puis tout ça fait ricochet. »
Elle sort un foulard rouge et l'agite un peu devant le visage de Raphaëlle.

Raphaëlle.
« Il faut être positif. Observe-moi, personne ne me fait confiance, et finalement avec l'aide du
diable, je décroche un petit travail dans un bar. »

LATHIE.
« Oui ! Nonobstant toutes tes thèses sur la vie ! Ou alors, se croisent-elle aujourd'hui, ici, ou
dans le virtuel ? »

Raphaëlle.
« On lui demande à ton père s’il sait mieux les choses que moi ! »
Elle rigole !

LATHIE.
« Pourtant papa, il sait tout. »

Raphaëlle.
« Regarde ! Je recommence la pièce au bar, « immortaliser » les clients, mon public ! »

LATHIE.
« Ce raisonnement t’a t-il menée quelque part ? A ton désir d'écrire et réciter le discours sur le
théâtre interactif ? »

Raphaëlle.

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« Peut être. Peut-être pas. Malgré cela, la philo au café continue tous les jours, et grâce à ça,
j’arrive à gagner un peu de blé. »

LATHIE.
« Ensuite le Créateur il est content ! »

Raphaëlle.
« Mais oui ! »

Elle saute un peu comme une petite fille, fait comme dans un jeu à la marelle sur les dalles
du bar, elle fait des grimaces et se met à genoux à côté de Lathie, et la regarde avec un clin
d’oeil fermé.

LATHIE.
« Le théâtre avant-gardiste, c'est comme les plats cassés d’ANTONIO GAUDI à Barcelone,
Tu sais, tu dois sauter ou alors tu fais des grimaces, n’est-ce pas ? »

Raphaëlle.
« Une sorte de folie dans laquelle le désordre l’emporte sur l'ordre. »

LATHIE.
« Ho ! La ! La ! France culture, la radio du savoir, et cette semaine, dans quel rêve on est pro-
jeté ? »

Raphaëlle.
Avec un air de femme sérieuse, adulte.
« Tu vois bien ici à la cité, les choses se dégradent. Nous, la nouvelle génération sacrifiée, on a
rien à attendre du futur. »

LATHIE.
« Plus besoin de main d’œuvre, d’imagination, l'ordinateur a pris la place. Le beurre informa-
tique c'est mieux que le beurre artisanal. Quand on retourne chez soi, là notre conscience nous
attend. »

Arrière-plan :
Des policiers qui regardent les deux filles parler.

Raphaëlle.
« Trop de gens en France, si tu veux. »

LATHIE.
« Ces immigrés, comment peut-on faire ? »

Raphaëlle.
« A nous de répéter, et on trouvera une réponse. »

LATHIE.
« Quand on est dans un état d’inertie, on est comme dans un rêve d'amour, immobile. »

Raphaëlle.

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« Le théâtre est notre unique espoir pour comprendre.


C’est ça la clef de l’entente et de la compréhension. »

LATHIE.
« Pourtant c'est vrai que c'est notre boulot qui nous pourrit la vie. »
Lathie se tourne et regarde au fond du bar.

Coupe :
La télévision rentre dans le champ de vue, la fin du reportage sur les hommes grenouilles. Le
policier en civil regarde Lathie avec insistance.

Raphaëlle.
Sans se rendre compte de la présence du policier.
« Ce sont les carrières qui déclinent ? »

LATHIE.
« Avec le travail sécurisé on est à mille jours de la liberté ! »
Le son de la télévision se fait plus présent, et s’emmêle avec la musique de fond, la voix off
du présentateur parle sur les émeutes de la cité Bondy.

LATHIE.
Qui tourne son regard vers Raphaëlle.
« Tu peux poser cette question à Al l’alchimiste. Cela c’est son domaine. Moi je fais de la mu-
sique et j'attends, j’attends. »

Raphaëlle.
On ne peut rien faire d’autre qu’attendre, n'est-ce pas ?

LATHIE.
"Elle donne un regard méchant au policier"

Raphaëlle.
Je veux écrire une biographie théâtrale, qui défie l'histoire, sans être pour autant un récit de fic-
tion... Tu vois, même moi, je deviens un peu folle de temps en temps. N'est-ce pas papa ?

LATHIE.
La société de consommation, le profit !
Elle tourne la tête et regarde un poster de lingerie devant elle.
"Image générique du poster qui se transforme en une photo d’une actrice de théâtre de
1925".

Raphaëlle.
Le conflit de la vie.

LATHIE.
La survie des uns, et la mort des autres ?

LE POLICIER.
Qui regarde Raphaëlle et Lathie

LE BARMAN.
« Qui rentre dans la conversation

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Allez, mec, réveille-toi ! Je t’offre un verre.


Raphaëlle sourit et fait un geste de coquette au barman.

Raphaëlle.
En regardant Lathie.
J'ai exagéré, et tout ça pour faire comprendre quoi et à qui en fait !

LATHIE.
Je te suis ! Montre-moi ton art, dérange-moi un peu, rends-moi folle de la raison d'être vivant,
dans l'ennui du désespoir médiocre de notre cinéma courant.

Raphaëlle.
Dans tous les cas, mon égo part pour l’Amérique cet été, pour un long séjour !
Elle sort un briquet et allume un cigare virtuel, elle prend une fumée, et une vapeur rouge
sort de sa bouche

Un vent fort pousse la porte en verre qui éclate, les morceaux de verre tombent par terre.
Image à l'envers du verre cassé, le bruit du vent remplit la salle.
Une coupure de courant.

Noir.

LATHIE sur un lit se réveillant, jeux avec les draps sur les oreilles.
Elle se regarde sur un miroir qui est au plafond. Une salle de bain est au fond, elle s’ap-
proche du miroir. De la salle de bain, se dégage de la vapeur ; l'image se couvre de vapeur, la
vapeur recouvre tout l’écran, puis cette vapeur se dissipe : une autre image surgit.

Enchaînement

Quatre personnes qui sont sur une plage devant un château de sable, autour d’un grand feu.
L'image se transforme en une salle de théâtre, le contour du sable devient du bois.

Le théâtre se construit de façon synthétique

Théâtre.
Les murs du théâtre sont en latex rouge.

Intérieur jour.

Lumière de fond.

La lumière s’allume. En évidence, Julio, Al et Franck se matérialisant sur la scène. Deux


jeunes filles en tutu ouvrent les rideaux du théâtre, on regarde la scène et quatre personnages
sont assis autour d’une table.

Une très grosse fille en patinette rentre dans la scène, apporte un portable, le pose sur une
table de nuit, et disparaît.

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Chaque personnage est habillé dans un style de différentes époques.


La scène est toute décorée comme dans un sénat romain.
Une grande table basse apparaît sur la scène du théâtre, le décor se fait plus pressant.

Musique de fond.

JULIO.
Assis sur une chaise blanche il se gratte un peu l’oreille
Il est dix heures du matin et voilà, on est là avec les minettes et l’idéal.

Frank.
La fête ne pointe pas ! A nous, un peu de baise dans mon cosmos !
Il fait des grimaces comme un fou

AL.
Alors le gérant ?
Grand angle du visage.

Frank.
Assis sur une chaise rouge.
Tu fonctionnes mal.

JULIO.
Les minettes !

Frank.
Parle-moi d'amour, d'elle, ma petite mima. Elle, tendre délice. Chaque fois que je la pénètre,
elle crie doucement " encore, encore".

AL.
Davantage.

Photo érotique d’une jeune fille aguichante en lingerie, dans les mains d'Al. Il frotte de l'ail
dans sa main, l'ail tombe en miettes par terre, à côté d’une photo de guerre qui brûle subite-
ment.
Mouvement de camera autour du visage de Al, sur ses jambes, ses pieds et ses chaussures.
La photo se transforme en un être réel, une danseuse. Elle danse dans une pièce vide autour
d’un miroir.

Lathie qui sort d’un miroir et rentre dans la salle.

AL.
Assis sur une chaise jaune.
« Tu fonctionnes mal. Sandra, voilà une femme. » Il pointe ses doigt vers le poster érotique

LATHIE.
En fait, je préfère la musique après tous les coups que j'ai pu avoir. Agitée, elle boxe contre un
miroir. Elle danse, elle bouge légèrement.

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LATHIE.
Il me reste uniquement la musique.
Maintenant, le sexe pour le sexe !
.
Frank.
C’est ça. J'ai besoin ! ...J'ai envie... d’avoir du sexe comme une bête !
Il rigole un peu, et se touche les cheveux. L'image se dissolve dans ses doigts.
Photo fusionne avec celle d’une jeune fille faisant l’amour, les mains de son amant lui
touchent ses cheveux.

AL.
Depuis les avancés de la communication et de la technologie on est devenu les gibiers de la po-
lice, et pour les électeurs les raisons du fascisme.
Gros plan du visage d’Al.

LATHIE.
Qui est assise sur une chaise verte éclate de rire !

Frank.
Toi tu es folle...

LATHIE.
L’argent pour l'argent. Qui est nous ? Les esclaves du patron. ???

AL.
Peut-être le marxisme ? Ou la nouvelle politique de Sartre ?

FANCK.
Politique de quoi et de qui ? Ici la société est fixe, la cité est notre patrie, et l’irréalité est un
rêve.

Lathie.
Réveillez- vous, car pour le moment le R.E.R. a besoin d’un bon tagguer.

FRANCK.
Gros plan du visage de Franck Le son d’un train, qui traverse la pièce, le son devient le bruit
d’une machine à écrire qui klaxonne.

JULIO.
Gros plan sur les mains de Julio.
Écrire pour qui ? Pour être ennuyé par les agents de police. ??Au fait, j'ai du boulot à faire, il
me manque 2 mégas à programmer sur le KIFOUN de RAfA, et je dois absolument le faire ce
soir.

JULIO.
Gros plan du visage de JULIO, Il bouge un peu la tête et se retourne derrière lui, ses regards
vers le sol, qui est de couleur bleu néon.

AL.
Le progrès entre guillemets, il a centralisé le pouvoir dans peu de mains.

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Il regarde le sol, et les miettes de l'ail, à côté d’une photo de guerre, brûlent.

Franck.
Je regarde le meilleur et je l'approuve, mais le médiocre, c’est le visible que je perçois.

LATHIE.
La voix de la majorité.
Elle fait des gestes avec ses mains, et jette une poigne de billes par terre.

Vue sur les chaussures talon aguille, travelling de ses jambes.

Les murs du théâtre qui se collent avec les billets de banque, les billets de banque se trans-
forment en cartes de crédits et tombent par terre. Gros plan des yeux de Lathie.

JULIO.
Ne n’exister ici, c’est quand même pas une existence.

FRANCK.
C’est une survie, une attente de la mort, qui n'arrive pas assez vite.
Il prend un masque de mort et la met sur sa tête ! Sort de sa poche une carte de poker qui se
transforme en une boule. Il ouvre la BD qui est par terre, et on regarde les personnages qui
dansent dans la B.D.

MATHIEU.
Croyez-moi, on est tous programmés par les extraterrestres pour devenir leurs esclaves.
Vue sur eux tous, sur la scène du théâtre. Un grand poster se matérialise sur les murs de la
scène.

FRANCK.
Le son de son téléphone portable, qui fait un son de sirène de pompier.

Franck.
Socrate comme président, dans l'antiquité de son athénée, et nous ici dans notre cité, contrôlés
par les extraterrestres.

AL.
Si les gens n’arrêtent pas de regarder des waps, s’ils continuent de s’abrutir dans la B.D., et les
journaux, il n’y aura plus qu’une hallucination.

LATHIE.
Elle se frotte le visage et ouvre ses grands yeux. (Hallucinations) cette pièce nous fait jouer
les maîtres du monde.

AL.
Pour quelle raison ?

Franck.
Qui désire nous rendre orange mécanique ?

JULIO.
Je suis fixé sur la photo et le dérangement !

14
15

AL.
Même tes logiciels, d'où proviennent-ils ?

FRANCK.
Où vont-ils ?

JULIO.
Le visage de Julio éclate, et surpris par une lumière sur son visage, il regarde Frank.
A mon tour et puis au clair de lune à quatre heures.

MATHIEU.
A mon avis ils proviennent de Mars !

JULIO.
Comme prévu ? La nuit virtuelle de la science occulte.

LATHIE.
Tu vois, toi, tu me fais penser à la mort, à flinguer les lois de la nature.

Frank.
Toi qui ne saisis pas.

AL.
Plus le système domine ta nature, plus le riche nous domine.
Il sort un pistolet en plastique, gros plan sur son visage, des larmes qui tombent de ses yeux,
le pistolet qui tombe dans sa main, il regarde Lathie.

LATHIE.
Ne vous méprisez plus, prenez ce pétard et envolez-vous un peu avec moi.

Franck.
On peut utiliser le Merle Moqueur comme une nouvelle chambre des élections.

AL.
Qui se frotte les yeux ?
Tu vois avec un peu d'efforts, on peut sortir de l'immuable de la radio nova et de la publicité,
toutes ces lectures de roman de divorce, de meurtre, c’est cela qui crée une habitude vers une
pensée conditionnée.

MATHIEU.
Qui éclate de rire
Davantage, et tout ça pour quelle raison ?
Moi, j'adore le sexe, doux et agréable, fort, quand il me fait bander, si je pense à cela, je prends
du plaisir.

JULIO.
On fait un tour en ville, cela m’excite, toutes ces meufs me font fertiliser, et quand je rêve, je
durcis et je jouis.

LATHIE.
On fait l’humide que tu adores.

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Dans un écran de télévision. Publicité pour une crème hydratante pour le corps, Images sen-
suelles. La fille se caresse le corps. L'image de la publicité se transforme en photo, ensuite
se transforme en image de synthèse qui disparaît dans le miroir.

LATHIE.
Bon on a tout compris, même les gestes de la haine.
L’amour lui, il est dans un autre film je suppose.
Qui fait le geste d’une fille concernée, mais elle sourit doucement

JULIO.
Personne n'écoute, personne n'agit, on attend comme d’habitude que les dieux arrivent pour ar-
ranger tous les problèmes.

AL.
Pour programmer le bonheur !

LATHIE.
Bon sens de désirer le plaisir.

MATHIEU.
Il regarde les jambes de Lathie, et sourit un peu.

JULIO.
Arrête de me prendre la tête, même la religion que ma mère m'a rentrée à coups de marteau
dans le crâne ne me donne aucune vraie raison de croire à quoi que ce soit.

FRANCK.
Je temporise au moment voulu !
Il donne un sourire agréable à Lathie et baisse la tête.

MATHIEU.
Tu n'arriveras pas à tout comprendre la religion, ni la raison des Dieux.
Viens, je vais te raconter une histoire, une très belle histoire d’amour, l’histoire d'une meuf et d
un mec, un vrai mec avec une très belle meuf, avec un corps extraordinaire, grand, sensuel
comme tu les aimes.

JULIO.
Un vrai baiser.

On écoute une sonnerie, Julio se retourne et une porte s’ouvre.


Une chanson qui monte de ton, et une image de cheval blanc qui disparaît à l'horizon.
Le bruit d’une jeune fille qui rigole.
Lumière rouge.
Gémissements et cris de plaisir d’une jeune fille.
Au fond de la salle la télévision s’allume et on a à l'écran un film porno soft, gros plan du
film porno, interruption du film : une plate-forme de pétrole qui brûle au milieu de l'at-
lantique.

Gros plan sur un levier, l'eau coule doucement.


Enchaînement sur le sol en bois qui est sur le sable

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17

AL.
Qui s’essuie les mains avec une serviette, spécialement de plus en plus fou.
On va construire une pièce logique, de façon à ce que les intellectuels puissent la comprendre
et les imbéciles analphabètes aussi, les illettrés de la cité, n’est-ce pas Franck ?

FRANK.
Tu rêves complètement. Ici, les gens sont bourrés d'habitudes, programmés, agités et sans ré-
flexion, et avec leur mentalité créée par la publicité, même si on leur montre la réalité et les
désespoirs, personne ne comprendra.

AL.
Tout le monde cherche dans l'illusion et le divertissement à sortir de leur cosmos et à rêver
même pour quelques heures.

JULIO.
J'attends avec une grande impatience de savoir comment on peut dire la vérité.

AL.
La vérité à la recherche, pendant que nous, les non privilégiés, crevons de faim. Peut-être avec
une musique qui a été réchauffée, on arrivera à construire un beau jeu vidéo
Images d’une grande manifestation publique sur l'écran de télévision, des soldats en forma-
tion et du matériel de guerre dans une ville.

LATHIE.
Tu vois même là, on arrive à comprendre ces sans logis.

JULIO.
Une image physique ! Une histoire plutôt, sans drame, ni raisonnement.

FRANCK.
C’est le non-dit politiquement correct !
Avec un regard excitant.

MATHIEU.
Un amour sincère !
Il se touche les cuises et se frotte les jambes.

JULIO.
Comme vous tous.

LATHIE.
Qui sort un paquet de cigarettes, le montre à ses copains et sort une cigarette. Elle allume
une allumette, la mèche s'enflamme et une colombe s'envole vers le haut de la pièce. Lathie
rentre dans le miroir et disparaît.
Un mime qui fait sortir une flamme du paquet de papier et de bois, le mime enflammé dispa-
raît sur le toit.

La scène du théâtre qui se recouvre de fumée. Le son d’un avion de chasse qui décolle.
La fumée se dissipe sur les phares d’une voiture de sport.
Enchaînement

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Dans un grand panneau publicitaire .Bonjour à l'amertume.

Le feu arrière qui s’allume, une voiture qui tourne rapidement dans une rue quelconque dans le
centre d’une ville américaine.

Un coucher de soleil.

Une autoroute américaine

Une voiture se distingue à distance et se rapproche de la sortie de l’autoroute.

Stevens.
Touchant un bouton sur le volant. Bulle qui sort du bouton de la radio. Le volume de la
radio monte sur un morceau de techno. La voiture continue sa route et le jeune homme re-
garde par le rétroviseur.
L’agent de police et sa victime.
La voiture prend une autoroute, allume les phares à cause de la nuit, et illumine les trais
jaunes phosphorescents du pavement, les trais jaunes deviennent plus pressants, ils se fu-
sionnent au pavement, et l'image disparaît. Le pavement apparaît. Voix off de la radio : les
nouvelles, sur une explosion d’une plate forme pétrolière.

Un lever de soleil.

L’aube. La voiture s'arrête devant un petit restaurant routier.

Raphaëlle.
Jeune fille en patin à roulettes qui s'approche de la fenêtre de la voiture.
Elle lui donne le menu, et le regarde avec des yeux pleins d'innocence, et un désir de se le
faire.
Ce soir le bundle- burger, et une spéciale ! Elle sourit

Stevens.
Je voudrais un cheeseburger aux oignons bleus, et un coca-cola, s'il vous plaît.

Stevens.
La regarde avec innocence.

Raphaëlle.
Vous désirez peut-être autre chose ?
Elle est un peu triste et bouge ses seins pour l’exciter.

Stevens.
Regarde avec ses yeux tout ouverts.
Stevens.
Un peu de sauce de beauté, une touche de libertinage, un peu de cela !
Il tourne le regard vers la mini jupe de Raphaëlle.

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Raphaëlle.
Vous savez, la vie est un plaisir !
Elle sourit et se retourne.

Stevens.
Il tourne son regard vers la droite, croise les jambes de Raphaëlle.
Hallucination.
Les jambes de Raphaëlle disparaissent vers le restaurant.
Une voiture explose au milieu de la rue devant un immeuble, des gens
S’approchent de l’incendie. La voiture continue de se consummer.
La fumée qui monte au ciel. Un hélicoptère qui tourne au-dessus de la fumée et se déplace.
Vue aérienne d'un complexe de maisons aux USA.
Los Angeles ville très moderne.
Les voitures sont dans les stationnements de chaque maison.
Un jeune garçon distribue les journaux. Des oiseaux qui chantent. Une voiture de sport rentre
dans un garage, le jeune homme sort un gros ordinateur du coffre de la voiture et l'emporte
dans sa maison.
Vue de la fenêtre d’une tour.
Gros plan sur une télévision qui est dans l'appartement. L’annonciateur montre les images
de massacres de la secte de pleine lune, 15 morts au total.

Sur la rue.
Un homme noir se fait arrêter par un policier dans un grand parc de stationnement.
A distance, un amateur filme le spectacle avec une caméra de vidéo.
Plan sur la voiture des policiers avec ses lumières rouges et sa sirène qui ne s'arrête pas.
Dans une autre voiture : un jeune homme blond conduit une voiture, se dirigeant vers le super-
marché, il sort et rentre dans le supermarché, et il est confronté à un hold up !

Une musique hip-hop, douce, rentre dans l’image du hold up et se fait entendre de façon plus
pressante.
Le visage du bandit se déforme, en une longue source de couleurs.

Vue d’une autoroute, l’image disparaît.

Enchaînement avec Stevens dans le restaurant.

Portrait de Stevens

Stevens.
Retour au restaurant routier. En même temps que le mouvement de la tête de Stevens, vers
Raphaëlle.
Il tourne à nouveau son regard vers elle.

Raphaëlle.
Lui apporte le plat avec la nourriture, la pose sur la fenêtre de la voiture de Stevens.
Raphaëlle.
Émue avec une glace.
Elle le regarde sensuellement.

Stevens.
Non merci, peut-être un verre d'eau.
Il la regarde curieusement.

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Vous avez un accent, d'où venez--vous ?

Raphaëlle.
Je viens de PARIS, je suis FRANÇAISE, et je fais mes études d'anglais à l'université. Cet em-
ploi, c'est uniquement un moyen de me nourrir et de pratiquer l'anglais.

Stevens.
La vie doit être intéressante en FRANCE, et surtout à Paris.
Un regard profondément innocent.

Raphaëlle.
C’est une ville ancienne, beaucoup plus conservatrice que Los Angeles. Vous devriez y faire
un petit tour, un de ces jours.

Stevens.
Vous avez raison, j'ai besoin de changement et de voir les choses sous un autre angle. Ma vie
ici réclame un changement.

Raphaëlle.
PARIS est en fait une ville pour les artistes, pleine de cafés et de terrasses dans tous les coins.
Elle touche la voiture C’est un peu cher, mais la ville en elle-même est humble dans sa splen-
deur.

Stevens.
Vous savez, l’argent est une chose qui brille. Mais en fait c’est une illusion qui provient de la
lune. Il jette une pièce en l'air, et elle tombe dans la paume de sa main. Vue sur la face de la
pièce, et les mains de stevens.
Par contre dans notre histoire elle n'est qu'un moyen pour exister. Mais il faut pouvoir réussir à
convoiter...

Raphaëlle.
La défaite fait partie de la vie, ce n’est pas une illusion virtuelle !
Nonobstant avec le temps, la victoire est constante.

Raphaëlle.
Dans la complexité de la lutte avec le temps, on peut rêver comme dans un spectacle. Avec mes
études, j'espère pouvoir m’exprimer plus clairement dans le théâtre, mon fantasme est de de-
venir actrice.

Stevens.
Je prends note de tout ça !
Un peu confondu de la réponse de Raphaëlle.
Il regarde à sa droite et voit une autre voiture qui rentre dans le restaurant.

Flash-back de Stevens en train de rejoindre le restaurant.

Stevens.
En fait la vie est une grande pièce de théâtre. Pour moi la musique est le plus sublime des
moyens de communication. Avec la musique, on peut faire comprendre l'incompréhensible. Les
sons contiennent la symétrie de la vie. L'univers est une symphonie harmonieuse.

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Il approche sa main et touche le bouton électrique de contact, la voiture s’allume et la radio


est sur radio nova, on écoute une musique trip hop, le volume monte, et un téléfax sur la
carte écran de la voiture.

Raphaëlle.
N'est-ce pas ? Allez, à la prochaine.
Raphaëlle se désintègre devant la voiture, les décors disparaissent.

La voiture de STEVENS disparaît à l'horizon.


Elle réapparaît devant la vitrine d'un grand magasin dans laquelle on peut voir un grand sa-
lont. Au fond du salon une télévision allumée.
Stevens un peu surpris arrête la voiture devant la vitrine du magasin et regarde à l'intérieur
Il fixe son regard sur la télévision

Discours du président dans la télévision.

Le présentateur.

Un trafic illégal de logiciels programmeurs vient d'être découvert à New York par une em-
ployée de Lubysoft, maison mère des jeux vidéo.
Le regard de Stevens se fixe sur le commentateur.
Enchaînement dans une maison, dans un lieu privilégié.
Transposition dans le salon de la maison de famille de Stevens. Salon élégant, bourgeois, à
Los Angeles.

Une musique indienne, qui remplit la pièce

Une jeune fille joue à un jeu vidéo. La mère met la table et le père lit le journal.
Gros plan du titre du journal : Confusion sur le Web vis à vis des espions industriels Russes.
Au fond de la pièce, Stevens écoute la chaîne avec son écouteur ; il bouge la tête et danse fol-
lement autour de la pièce principale.
On se retrouve chez les Stevens, des décors des années 40, très art déco
Tous les personnages sont habillés en costume d’époque, années 40
Vue d’ensemble sur le salon et le reste de l’immobilier tout en années 40.

GARANCE.
Après avoir arrangé la table pour le dîner
Le souper est prêt. Puis dépêchez-vous, ce soir il y a des crêpes sucettes pour le dessert avec
de la glace au chocolat.
Édouard.
Assis devant la télévision, le présentateur s’interroge, il montre les plans d'un ordinateur
tombé sur la terre, transporté par un chercheur d’un vaisseau spatial, dans les années 50. Ce
document inédit est une découverte faite par les chercheurs de jeux vidéo de Silicone Valley.
Ils dénoncent l'existence d’extraterrestres, et le pouvoir de ceux-ci sur le fonctionnement des
ordinateurs de l'armée et sur les jeux vidéo.
Il tourne la tête vers GARANCE, sourit et la regarde doucement, un peu surpris par les nou-
velles.

Édouard.
On arrive chérie !

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Édouard.
S'asseyant à la table, il regarde le repas devant lui, et crie :
A table, à table. Il s’énerve un peu

Il se lève, prend la petite-fille par les bras et coupe le jeu vidéo. L’écran reste allumé avec l'i-
mage d’un petit garçon faisant le récit des émeutes qui ont eu lieu en France.
Un lutin au-dessus de la télévision.

Édouard.
L'heure du dîner est toujours respectée.

Stevens.
Toujours en train de danser prés de la chaîne vidéo, il chante.

Édouard.
S'approche de lui avec un regard méchant.
Il essaie de l'attraper par les bras, il se retourne, le regarde et fait une pirouette, tout en se
dirigeant vers la table. Il s'assoit.

Stevens.
La danse est pour moi très nourrissante, je ne peux rien faire pour m’empêcher de danser.
Quoi de nouveau dans la vie, père ?

GARANCE.
Le regardant avec curiosité.

Stevens.
Je ferais de la musique à PARIS.
Un voyage vers l'autre côte de la mer ouvrira l'esprit et la compréhension entre nous.

GARANCE.
Oui mon fils, la musique est une des sagesses de cette vie.

Stevens.
J'ai une faim extraordinaire, cette musique m'excite et me rend énergique.

GARANCE.
Chante, chante ta vie, comme tu chantes ton amour.

Stevens.
Maman je préfère les pommes de terre rouges.

GARANCE.
Oui mon petit. Dis-moi, tu penses un peu à tes études.

Stevens.
Je n’ai fait que ça.

GARANCE.
On est à la fin de tes études. Après les avoir finies, tu pourras t'offrir un peu de vacances en
Europe.

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Stevens.
J'adore.

Édouard.
Ramenant la petite pour la seconde fois à table.
Il passe devant la table du salon. Gros plan dans le journal qui montre la photo d’un officier
américain mis en prison à Moscou pour espionnage.

Édouard.
Avec tout ce que je vous donne... Aucune gratitude, aucun respect.

NINI.
Je préfère manger un peu plus tard.

Édouard.
Ici c'est chez moi, et mille fois je vous ai dit que l'heure du dîner est strictement l'heure de dî-
ner.

NINI.
Papa, je n'ai pas tellement faim tout de suite.

Édouard.
L'heure du repas est sacrée, il faut manger pour grandir et être sage, surtout de la viande.

NINI.
La viande, je préfère mille fois le chocolat ! Le chocolat papa ! Noir avec des amandes.

GARANCE.
Elle sourit fortement.

NINI.
Un bisou ! Papa ! Elle s’approche de lui.
Stevens.
Porte soudain son attention sur le centre de la table. Hallucination
Une sorte de brume se met à l'envahir, en même temps qu'une musique céleste monte.
Un petit lutin apparaît sur la table. Il se dirige vers STEVENS, lui indique de le suivre. Il dit
« La réalité est dans la folie» et disparaît du centre de la table, la brume disparaît, et la mu-
sique céleste disparaît.

NINI.
Maman, tu as vu le petit lutin au centre de la table, il y a deux secondes.

GARANCE.
Parle-moi de choses intéressantes, de ton école et de tes plans pour le futur. Tous ces lutins
sont des illusions de tous ces jeux vidéo que vous regardez en permanence.

Stevens.
Tu vois ce petit lutin que personne voit, cela s'appelle l’évolution, et lui vous emporte au
paradis, là où les mots ne sont que des allusions.

23
24

GARANCE.
Stevens mon petit lapin, dans quel temps tu rêves, mon chou ! Raconte-moi plutôt tes aven-
tures amoureuses, cela c'est plus drôle.

Stevens.
Comment veux-tu que je m'exprime, quand je te dis quelque chose, tu l'ignores.

Édouard.
Je commencerais par ma jeunesse. Peut être arriverez-vous à comprendre ma fatigue.

Stevens.
Qu'est-ce qui en ce moment est plus intéressant que ma jeunesse ?

Édouard.
Je voudrais savoir ce qu'est pour toi une expérience.

Stevens.
L’aventure irréelle que je vis en ce moment.

NINI.
Stevens, dis-moi, continue.

Stevens.
Est-ce que ça vous intéresse ?

NINI.
Raconte-nous tes expériences pour une fois.

Stevens.
Bon, tout a commencé ce jour là ! Tu te rappelles avec les jeux vidéo (art kraft, il s’appelle)
Il regarde son père et rit.
Édouard.
Vous savez, mes enfants, la vie est tellement compliquée pour décrire une façon de vous dire
les mille et une choses qui la traversent.

Stevens.
Avec un regard d’intolérance
Oui père, mais moi regarde-moi, est-ce que tu penses que je ne te comprends pas ?

Stevens.
C’est justement à cause de cela que ma rébellion interne me rend fou. C'est ta souffrance et ta
résignation qui me fait exploser, chanter et dire toute la vérité, de mon regard de la vie, de
notre vie.

GARANCE.
Mais comment peux-tu croire à la musique ?

NINI.
Et les jeux vidéo, raconte-moi cet été passé après tout ça !

Stevens.
Cet été, toute une histoire de fric, pour acheter la vidéo en question, demande à papa, il sait !

24
25

GARANCE.
C'est une folie, à ton niveau. Laisse ceci aux artistes, à ceux qui sacrifient leur vie sans aucune
finalité, à toute cette espèce de matérialisme du mot. ????

Édouard.
Rêverie, la profession de chanteur est très difficile. C'est à cause de ça qu’uniquement
Quelques privilégiés peuvent se permettre de vivre de leur art. Il faut des contacts, des sup-
ports économiques, être un génie en quelque sorte.

GARANCE.
Bourgeoise et aristocratique
Avec votre sagesse, suivre leur souffrance et leur rébellion t’emporte à l'hôpital psychiatrique.

Stevens.
La vie c’est plus que l'argent, et une éducation académique n'est pas la clé du bonheur.

Eduardo.
Tu ferais mieux de suivre ton père.

Stevens.
L'homme de nos jours arrivera à un compromis.

Eduardo.
Continuer tes études, devenir un avocat intelligent, et le temps te donnera raison.

Stevens.
L’amour régnera sur cette planète, et une fois pour toutes, on sera tous égaux dans l'amour.

Édouard.
Tout ce désir d'aimer et de lutter contre l'oppression.

Stevens.
C'est justement cela qui me tracasse, le conservatisme conventionnel, la légalité symé-
trique. ????

Eduardo.
Tu peux l'exprimer dans ta profession, une façon intègre de rendre le monde égalitaire.

Stevens.
La philosophie soignée.

NINI.
Papa virtuel vient de sortir sur les arcades.
Elle rit.

Stevens.
Cependant le sous-entendu reste toujours caché, la vérité ne sort jamais.
Sérieux.

25
26

Eduardo.
Il est dix heures passé.

Stevens.
On est uniquement des acteurs dans un monde virtuel.

NINI.
Tu peux me l'acheter demain quand tu sors de ton travail !

Eduardo.
Qui regarde NINI C’est l’heure de faire dodo, et de rêver de jolies choses.

NINI.
Oui papa ! De jolis rêves, avec mon nounours !
Elle se dissolve. Une musique hip-techno.

Stevens.
Vous écoutez la voie de la sagesse, des jeux vidéo et tout rentre dans l'ordre !

Édouard.
Qui regarde sa fille et le verre de vin devant lui
La civilisation dicte ses propres lois. Nous on ne fait qu'y obéir.

Stevens.
Voila une voie intelligente.
Eduardo.
Moi, j'ai fait le lycée, le collège, et l'université, et regarde où j'en suis.

Stevens.
Mieux que le mot précis, la réalité légale !

Eduardo.
Avec suffisamment d'argent, en contrepartie vous avez une vie agréable. Le 9 à 5, que j'ai fait 5
fois par semaine pour payer ta voiture et tes disques ainsi que le jeu vidéo de ta sœur.

Stevens.
Exploitation du plus faible.

Eduardo.
Tout ça coûte de l'argent, et il n'existe pas d'autre façon de faire de l'argent que d'exploiter les
autres.

Stevens.
Mais comment faire pour que le faible devienne fort, voilà père, mon problème.

Eduardo.
La société t'instruit en même temps que tu travailles

Stevens.
Tu peux m’éclairer ?

Eduardo.

26
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Avec l’éducation, le savoir, la culture. Pour la société.

NINI.
Se matérialise. Qui dans ce moment secoue sa chaise et bouscule un peu la table, et regarde
le verre de vin de son père, elle s’approche de lui, le regarde et lui fait une grimace, se re-
tourne et touche la nappe.
Tu vois papa le lutin en face de toi, il veut travailler sur le loisir et les rêves il ne fait que jouer,
rien de plus, c’est cela peut- être l’avenir ? (Elle sourit)

Édouard.
Qui la regarde comme une folle, et retourne son regard vers Stevens.
Il n'existe pas de remède pour que la société puisse se sortir dans son incompétence sociale.

Stevens.
Sans faire le moindre geste regarde son père
C'est vrai, mais on sait comment les idées se diluent dans le temps, et tout reste comme un
discours que personne ne comprend.

Eduardo.
La technologie aura toujours saisit la conscience plus rapidement que la conscience sociale de
cette technologie.

Stevens.
Le système absorbe tout comme une éponge.

Eduardo.
L'habitude est une forme pratique d'assimiler la technologie, par contre la conscience philoso-
phique est beaucoup plus compliquée.

Stevens.
C'est pour ça que la musique peut devenir un véhicule pour informer et instruire la société dé-
favorisée.

Eduardo.
La société a besoin de tout pour évoluer.

Stevens.
Puis en même temps faire comprendre à la société puissante les limites de sa force.

Eduardo.
D'autre part l'assimilation des règles de la société dans laquelle tu travailles.

Stevens.
Travailler pour elle, bien sûr, c’est l’esclavage de mes sentiments.

Eduardo.
Elle-même te nourrira consécutivement.

GARANCE.
J'apporte le poulet.

Stevens.

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Si tu désires connaître la vérité, mon corps est dans un état de rébellion que ma propre tête
n’arrive plus à contrôler.

GARANCE.
Il y a un bon film à la télévision ce soir avec Gabin.

Stevens.
J'ai envie d'écouter uniquement la petite voix qui me dit bonsoir.
Regarde NINI.

GARANCE.
Un peu de vin mon chéri ?
Elle regarde Eduardo avec des grands yeux et un gros sourire.

Stevens.
Pour te dire la vérité, cette fameuse culture se trompe.

GARANCE.
Ignorant stevens.
J'aime bien cet acteur, il a du caractère...
Elle regarde EDUARDO et lui sert le vin. Image dans le verre de vin d'un sage qui tire les YIN
KONG. L'image se dissout dans le verre de vin.

Stevens.
Chante, chante. Rends le plus faible fort.

Eduardo.
Sûr de lui Encore un peu mon amour.

NINI.
Je veux un peu de vin avec de l’eau S V. P.

Stevens.
Les familles quelle invention !
Se ressent comme un incompris.

GARANCE.
Uniquement avec un peu d'eau. Ce n'est pas bon pour toi.
Elle la regarde doucement

NINI.
Se lève de table sans rien dire et inaperçue elle disparaît.

GARANCE.
Elle dirige son regard vers Stevens
C'est ton bien-être que l'on désire.

NINI.
Elle passe devant la petite table où est posé le journal, elle tourne les pages et disparaît

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NINI qui est dans une chambre de fraises, et de miel, une lumière verte, elle joue à des jeux
vidéo, elle rigole et s’amuse en même temps qu’elle regarde les images se diluer sur l'écran

STEVENS.
Je rends cette irréalité réelle.

GARANCE.
Dans l'aventure de la vie, on regarde des images, et ces images peuvent nous dire la vérité
comme un mensonge.

Stevens.
Grâce à cela je désire vous faire voler un peu vers les confins de cet univers.
En vérité, je voudrais vous annoncer mon départ pour L'EUROPE.

GARANCE.
Tout est un non sens.

Stevens.
J'ai pris un billet pour la semaine prochaine pour PARIS, je suis certain qu'un peu de vacances
et un changement de point de vue me feront du bien.

EDUARDO.
Alors comment feras-tu quand tu arriveras à PARIS ?

GARANCE.
Un court séjour peut-être à PARIS te conviendra.

EDUARDO
Tu ne peux pas compter toujours sur nous.

GARANCE.
Je parlerai à SUSO, son grand-père est de PARIS.

EDUARDO.
Je préfère que tu finisses ton école supérieure, et après on verra.

STEVENS.
Ne vous inquiétez pas, j'ai tout prévu. C'est en fait une expérience que je contrôle, et une
Expérience qui me nourrira.

Accélération. Un bruit de machine à laver qui s’amplifie.

Une machine à laver (la marque de la machine en gros plan) le programme se met en
marche, l'intérieur de la machine à laver, et les jets d'eau sur les plats sales.
Un bus anglais, des enfants qui montent l’escalier, le bus qui s’arrête devant une maison,
deux enfants rentrant dans le bus, le bus disparaît.
Un petit garçon qui joue aux jeux playstation. (Gros plan)
Un bruit d’enfants qui jouent à l'école, l’image s'envole vers le ciel, et se promène sur les
nuages, s’approche d’un aéroport, des avions qui décollent.
Son d’un avion qui décolle.
Gros plans des rues, un caddie dans un aéroport, les chaussures NIKE, qui poussent le

29
30

Caddie
Plan général de l'aéroport et de son vestibule.

On se retrouve ensuite à l’intérieur d’un avion long courrier, très moderne.


Stevens lit un journal de musique, une hôtesse de l’air apporte le dîner aux passagers de ce
vol transatlantique avant l'arrivée sur Paris.
Vue du contenu des journaux : les titres, photos des émeutes à Paris…

Enchaînement

On se retrouve sur la scène du théâtre en bois


La plateforme de bois ronde pousse vers le haut.
Enchaînement avec une transformation du mur
Tous les murs sont couverts d’un latex bleu, le sol, qui se transforme en sable
Au milieu du salon il y a une fleur rouge dans un verre.

Franck.
Tu vois c’est toujours le même pétrin, les Juifs, les Arabes, les Russes et les Américains, les
Français !... La guerre est partout.

AL.
La guerre!! Nous on se promène comme des imbéciles pour une victoire factice de ces jeux vi-
déo.

Lathie qui ressort du miroir.

LATHIE.
Le peuple fait rage comme tu dis.

AL.
Propose quelque chose que, nous, on peut réaliser.

Franck.
Moi je n'ai aucune idée aujourd'hui.

JULIO.
Le mieux c'est de reconquérir.

AL.
Peut-être on peut faire quelque chose. Par malheur, personne ne
T’écoute, les hommes sont enfermés dans leur monde, voilà 12 millions
D’incompris.

JULIO.
Bon, pour vous dire comment je ressens cette affaire, je me questionne pour savoir si en fait on
n'est pas tous programmés par des êtres d'un autre monde. Quelquefois quand je travaille sur
mon ordinateur, je me questionne beaucoup sur cela, par exemple qui fait tous ces logiciels
qu'on vénère comme des fous ?...

Enchaînement

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31

Photos touristiques de PARIS.


Enchainement

Photo de la cité.
AL.
Tout est possible dans la dimension planétaire.

Franck.
Nonobstant ceci : ce ne serait pas la musique qui te fait planer un peu trop et qui te donne ces
envolées ?

JULIO.
Dans la cité +13000, que des sardines cloîtrées dans une prison de fous.

AL.
On se doit de construire une association politique, un parti pour la vérité.

LATHIE.
Oui c'est cela "Le parti de la vérité". Cependant comment dire à ta mère de laisser ta sœur re-
joindre le parti de la vérité, elle ne peut même pas sortir après dix heures du soir.

JULIO.
Ma sœur, elle, avec un peu de vitamines et un vrai mec, elle finira par s'en sortir.

FRANCK.
Tu parles, arrête de faire l’idiot, ici on est pénétré.

JULIO.
Si tu arrives à avoir des 50 mètres carrés, tu as de la chance. Profite de ta jeunesse, fais l'a-
mour, rajeunis toi, et reste le plus longtemps chez tes parents.

LATHIE.
Dis cela à ta sœur et négocie !

JULIO.
Toi tu parles de ma mère, mais regarde bien les mères-filles en ville, pauvre imbécile.

AL.
J’hallucine ! Ils ont autant besoin de moi que moi d'eux.

JULIO.
En compagnie de mon moi ceci m'aide à tenir le coup.

AL.
"Prenant son verre.
En effet entre les mères et leurs filles, la complicité est délicate.

LATHIE.
Je pense à Raphaëlle, et à son désir d'écrire. Pourtant est-ce qu'elle a réellement quelque chose
à dire ?

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FRANCK
C'est peut-être tout franchement le besoin d’être reconnue par la société, les pique-assiettes de
la société.

LATHIE.
Alors tout ça pour en arriver à la folie ?...

AL.
La folie est notre dernière arme pour rendre ce monde sain. Suis l'illogique raison, et tu trouve-
ras la vérité.

Al regarde fixement le poster de lingerie de Sandra, gros plan sur les sous-vêtements

Plan sur une grosse horloge. Une image d'un petit garçon torturé avec un marteau. Il est
frappé coup après coup par un gros homme habillé avec un jean et un t-shirt rouge. Il écrase
violemment le crâne et le corps du petit garçon, le sang coule par terre, et se répartit sur le
sol.
Une lumière rouge couvre l’écran
Un jeune homme nettoie les quais dans une gare style années 40 en France.

Un bar Le merle.

La musique bat son plein.

(Bande vidéo Hip Hop de la musique de Lathie sur l'écran du Merle)


Trois amis sont assis autour d'une table.
Un hindou vendeur de fleurs entre, il fait un tour de tables, il parle avec quelques clients, il
regarde les trois amis discutant sur des filles qui traversent le champ de la camera : images
de jupes, de jambes, de cuisses, de bras, de lèvres, de filles qui sourient.
La télévision allumée montre les images des émeutes d'ANTONY, les pillages, les agents de
police, la dévastation des rues. Un policier sort son pistolet et tue un étudiant.
(Bande vidéo Hip Hop de la musique de Lathie sur l'écran du Merle)
Le bruit d’un avion qui traverse la ville

Enchaînement

STEVENS.
Il regarde par la fenêtre d’un avion et tourne la tête vers la télévision devant lui. Le
commentateur parle de la collusion d'un bateau de guerre russe avec un bateau de guerre
américain sur la Méditerranée. Le passager à côté de lui lit le Monde sur lequel on peut lire
le titre : "Cent dix émeutes dans la banlieue PARISIENNE, ANTONY en flammes."
STEVENS regarde le journal du passager.
Il retourne à son journal de musique.

PASSAGER.
(Homme d'affaire FRANÇAIS) Il le regarde un peu curieusement. Ceci vous intéressait ?

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STEVENS.
Pas vraiment, je regarde la photo du titre. La prise de vue est assez frappante.

PASSAGER.
Si vous voulez, je vous passe le journal quand j'ai fini.

STEVENS.
Merci mais je préfère regarder mon journal télévision.
Il tourne la tête et regarde les nuages par le hublot.
Vue d’un grand lac, entouré de montagnes, la fenêtre qui « se frotte » avec les nuages !

Pub de télévision TOYOTA sur un écran.

Retour aux U.S.A.


Une voiture se dirige vers une ville, elle est conduite par un jeune homme. La voiture japo-
naise disparaît à l'horizon.

Deux ans plus tard.

De retour chez les parents de STEVENS à Los Angeles.

C'est la fin du déjeuner, le père se lève, allume la télévision, zappe un peu et tombe sur les
nouvelles. Tout le monde regarde silencieusement " L'ambassadeur américain tué dans une
rue de Saint Pétersbourg".

NINI.
Maman, est-ce que STEVENS est parti très loin ?

GARANCE.
Oui, il est parti à PARIS. Il a dans l'idée de faire du show-biz, il va faire sourire le monde et lui
faire comprendre l'inégalité de la vie.

NINI.
Il va faire tout ça ! Est-ce que je peux le faire moi aussi ?

EDUARDO.
Ton frère est un jeune homme très naïf, il pense réarranger le monde avec ses chansons, mais il
ne connaît rien de la vie. Un gamin de 22 ans, que peut-il comprendre à son âge ?

NINI.
Qui bascule la table oui il verra ; au fait la surprise des jeunes, papa achète-les moi demain, je
veux penser un peu !

GARANCE.
C’est juste l'heure de faire dodo.

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NINI.
Il y a deux ans que mon frère est parti, je veux le voir, le toucher. Je rêve de voler vers le ciel
un de ces soirs !

EDUARDO.
En regardant NINI avec curiosité
Est-ce que tu crois qu’on a bien fait de laisser partir Stevens dans ce voyage de l'autre côté de
la mer, à 10 000 kilomètres d’ici ?

GARANCE
Il grandira et deviendra un homme, après tout c’est sa vie !
Elle se lève et on voit son dos dans une position très relax.

Enchaînement

On voit le dos d'une femme en train de faire ses valises. Elle regarde autour d’elle. Elle est
dans une chambre d'hôtel. Elle prend le journal et les titres parlent d’une attaque terroriste.
Elle le met dans son manteau, sort de la chambre et ferme la porte.

Enchaînement
GARANCE.
Elle se retourne et regarde Édouard en face, elle sourit !
C'est mieux de le laisser partir. Ceci lui donnera de l'expérience, et il comprendra la vie plus
clairement à son retour. Tu verras comme il rentrera dans le rang, fais-moi un peu confiance.

NINI.
En regardant son père avec les yeux grands ouvert
Est-ce que je peux faire un jeu de dessin à l’écran ?

GARANCE.
Fais comme tu veux ma chérie. Elle regarde EDUARDO.
AMOUR ! Si on se couchait, j'ai envie de me reposer.
Regard sensuel.

Eduardo.
Oui, chérie je te suis. Il me faut ranger quelques papiers pour demain, et je suis à toi tout de
suite...

Enchaînement
Gros plan sur une télévision et un journal, posés sur la table :

GRAND CONFLIT ENTRE LES USA ET LA RUSSIE.

Un diplomate ARABE tué par des terroristes. Le programme devient un programme érotique.

Enchaînement

NINI
Regarde avec attention et EDUARDO aussitôt coupe la télévision.

NINI.
Papa, est-ce que les gens sont miséreux vraiment à la télévision ?

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EDUARDO.
Non mon petit c’est que du cinéma, pure imagination.

NINI.
Qu’est-ce que c’est beau les flammes de l'avion qui tombe à la mer, papa, le pilote il se noie.

EDUARDO.
Qui écoute les nouvelles ; L'heure du dodo, il sourit et regarde NINI.

EDUARDO.
Au lit mademoiselle, demain c'est l'école.
Il l'embrasse et lui caresse la tête.

NINI.
Bonsoir papa, à demain, elle s’approche de lui et l’embrasse, gros plans des lèvres de NINI
proches de la joue de son père, elle se retourne et se dirige vers sa chambre, elle s’arrête, re-
garde son père encore une fois et sourit, elle ferme les yeux, la lumière baisse

Enchaînement

Bruit de métro

Les entrées de métros de Paris, l'intérieur d’une station de métro, le passager qui entre dans
le métro, le métro disparaît.

Enchainement

On se retrouve dans une cité française. Une grande agitation règne dans les rues. Une mani-
festation de musulmans se dirige vers la mairie. Plus loin, un groupe de jeunes hurle des slo-
gans style « C.R.S.= S.S., c'est une vraie maison de prostitution ! »
FRANCK, SOPHIE, ALFRED sont là. Ils sont comme dans une scène fixe. Des grévistes
passent devant eux.
Un homme qui est caché derrière un camion prend des photos.
FRANCK LATHIE ET ALFRED présents observent passivement.

Enchaînement

Son des avions dans un aéroport


Un vieux monsieur qui lit un journal dans un café d’aéroport.
Photo des titres : « Les extraterrestres envahissent l'informatique. »
Aéroport d'ORLY, STEVENS est en face de la police d'immigration, il montre son passeport,
il est accepté immédiatement.
A la sortie de l'aéroport, les taxis sont pris d'assaut par les passagers.
STEVENS prend un taxi.
On arrive à Paris, au centre de la place de la CONCORDE.

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Un groupe de personnes tournent un message publicitaire, publicité pour une lingerie. Un


mannequin en sous-vêtements est allongé, sur une voiture. On prend la prise de vue du spot
publicitaire. Il s'agit de Sandra.
La caméra suit une voiture qui passe devant le tournage.

La même voiture s'arrête devant un immeuble du XVIème à Paris.


La fille s'arrête devant un immeuble moderne à la Motte-piquet, avec portier. Plan sur les
cheveux blonds de Sandra, et son profil.

SANDRA.
Bonsoir JAMES.
Elle sort de la voiture et disparaît dans l'immeuble.

SANDRA.
Elle prend l'ascenseur, appuie sur le bouton 2. Elle arrive sur son palier, la porte s'ouvre au-
tomatiquement, elle rentre et s'approche de la télévision. Elle l'allume. Photos de crimes de
guerre en noir et blanc, des explosions et des ravages de la seconde guerre mondiale, on
tombe dans le journal qui titre : « Invasion de l'informatique par les extraterrestres, un ordi-
nateur découvert à Washington provient de l'espace"
Elle tourne la page.
Il s'agit de la manifestation qui a eu lieu dans la cité.
Le journal télévisé continue sur le conflit qui s'amplifie entre les USA ET LA RUSSIE.
Commentaire « politiquement correct » du reporter.

Elle s'approche de son téléphone et interroge son répondeur.


Elle prend note de ses rendez-vous photos
Les murs de l'appartement de SANDRA couverts de toutes ses photos de mode, gros plan sur
une des photos, le téléphone qui sonne

Enchaînement

Gros plan de la chambre de STEVENS qui recherche un numéro dans son agenda.

STEVENS.
Compose un numéro.

Photo de ANDES, qui est dans son appartement, et regarde ses cartes de visite, il est dans son
bureau, l'ordinateur s’allume et un jeu vidéo est à l'écran

STEVENS.
Comment tu vas ce soir ?
Je t’appelle pour savoir si je peux t’inviter à faire un tour aux Buttes, Il y a un nouveau bar
disco qui s'ouvre ce soir, tu peux venir avec moi. Il s’appelle "La Drague".
Stevens sourit un peu.

ANDES.
Je suis très fatigué, debout depuis 6 heures du matin. J’ai eu une affaire à régler entre deux
compagnies.

On écoute le dialogue de Stevens dans le haut-parleur du téléphone, ANDES joue au jeu vi-
déo en même temps qu’il parle au téléphone

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37

ANDES.
Peut-être une autre fois...

STEVENS.
On dirait que cette précieuse banque vous demande trop de temps.

ANDES.
Et comment progresse ta musique ?

STEVENS.
Doucement... C’est difficile, et les gens sont assez sceptiques vis à vis de ma façon d'être.
J'espère faire une démo la semaine prochaine, je te ferai écouter.

ANDES.
Travelling dans l’appartement de ANDES : toutes les avancés techniques, et le luxe de
l’appartement

ANDES.
Ceci m'a l'air très bien, on verra si on peut se voir pendant la semaine, j'ai deux places pour une
pièce de théâtre.

STEVENS.
En fait mon cher ANDES, votre vie passe comme une révélation non vécue.

Enchaînement
Un gros plan sur une photo d’un grand immeuble, la photo est en noir et blanc, la photo se
transforme à l'entrée d’une église

Enchaînement

ANDES.
Les affaires de nos jours sont un peu difficiles, j'ai des petits problèmes avec le dirigeant des
ressources humaines, et le comptable est tellement incompétent.

ANDES.
Il prend le journal et regarde les titres : « Les extraterrestres envahissent l'informatique ».
Mes comptes personnels ne font pas la balance attendue.

STEVENS.
A l’égard de Marie-Charlotte de la Rivandière, comment va –t’elle donc ?

ANDES.
Sans changer son ton de voix Elle va bien. On part à Monaco ce week-end, j'ai besoin d'un
peu de repos, et là-bas je vais faire du cheval et du sport.

STEVENS.
Tu verras comme j'ai maigri dernièrement. L'air de la campagne est tellement vivifiant.

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ANDES.
Un peu de loisirs est toujours bon pour l'esprit, n'est-ce pas ?

STEVENS.
Au fait, et votre collaborateur ?

ANDES.
C est un personnage un peu arrogant si tu veux dans la réalité de mes affaires.

STEVENS.
Vous êtes toujours ensemble.

ANDES.
Qui ne répond pas (pause de temps)
Cependant j'espère te voir bientôt, un peu plus de temps pour nous nous ferait du bien.

STEVENS.
Vous avez tellement de loisirs, mon cher

ANDES.
Si on ne se voit pas cette semaine, à la fin du mois je vous invite à dîner chez NORMAND. Un
très bon restaurant proche de la place de l'Opéra, je suis convaincu que vous l’aimerez beau-
coup.

STEVENS.
J'adore les plaisirs raffinés, une bonne bouteille de vin par exemple, ceci serait excellent.

ANDES
Appelle-moi demain et on fixe un rendez-vous.

STEVENS.
Il tourne la tête vers un grand miroir et sourit à son image.
Bon il faut que je me sauve j'ai une répétition cet après-midi.

ANDES
A la prochaine ma chère.

STEVENS.
Il raccroche le téléphone, s'approche de la tablette chauffante, se fait un thé, il
tourne dans la petite pièce, allume la radio, et prend le journal sur la table.
Gros plan sur le titre du journal : « accrochage entre un bateau de guerre, et
un sous-marin sur la côte de Normandie ». Éléments de crise, et protestation de
la Russie sur cet incident, provocation.

Il pose le journal sur la table, s’assoit sur un grand canapé et allume la télévi-
sion musicale (mtv). Images d’une danseuse à la télévision. Gros plan de l'écran
de la télévision.

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Enchaînement

On se retrouve sur le parc de Luxembourg, c’est l'été, et le parc est vide, les
gardiens se promènent autour du passage d'entrée
Une carte postale dans la main de Stevens.

Scène de théâtre, il y a une table et quatre jeunes hommes assis dans quatre
chaises, autour de la table, musique techno, le public applaudit, et tout le
monde rigole.
Une brume se déplace entre les pieds des chaises, l'image disparaît.

Enchaînement

Sur les boulevards de Paris.


L'entrée d’une discothèque, c’est la fête après la première d’un film, les célébri-
tés qui rentrent dans la boite disco, les paparazzis, beaucoup de fans proches de
la porte d'entrée.

Enchaînement

La fenêtre d’un immeuble de luxe.

ÉMILIE.
Dans une grande pièce, au fond, on voit une bande vidéo de musique RAP... l’annonciateur
intervient et interrompt le programme pour diffuser une bande vidéo sur la prise de pouvoir
au Cameroun par un groupe indépendentiste qui défend la race afro- américaine ; les État
unies protestent contre l'atteinte à la démocratie, la Russie met le véto américain et envoie
des armes au Cameroun.

ÉMILIE.
Émilie est au téléphone.
Vous savez ma chère collègue, si M T V. s’oppose à la non-diffusion du rapper politique
Camargue, vous-même risquez de perdre votre poste, car on retire tous nos artistes, et même
les filiales. En tant que chaîne de diffusion Cybern, vous devriez agir en rapport.

VOIX TÉLÉPHONE.
Je vous comprends bien, et j'ai suivi mon intuition.

ÉMILIE.
Je vous le suggère, car Le Carton-Compagnie est aussi propriétaire des satellites de diffusion
YMER, merci à vous, chère collègue. Elle raccroche, et allume un pétard, elle fait des pas
autour de la pièce, jette un regard surpris à la télévision (un bateau en flammes qui coule)
elle l’éteint et sort de la pièce, s’arrête devant le secrétaire, des voix autoritaires.

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Enchainement.

Voix off au haut-parleur du téléphon : Je vous vois ce soir chez LULU pour la fête de MAS-
SIVE ATTAQUE. Beaucoup de célébrités vont venir.

ÉMILIE.
On discutera de tout ça, pour l'instant on s’amuse un peu ! Elle rigole et raccroche
Elle sort de son bureau, et se dirige vers la porte de sortie de la firme, elle regarde sa montre,
et la réceptionniste peu avenante qui est à la sortie

ÉMILIE.
Occupe-toi de ce dossier, et retape les factures, envoie-les à Lisbonne, siège de MTV.
Bonsoir, et un bon week-end à vous ! Emilie sort de l’immeuble

SECRÉTAIRE.
L’Europe sans les postes frontières, c'est trois plus de contrôle.

Enchaînement
Gros plan du visage d’Emilie, et un bruit d’un ascenseur qui s’ouvre, et se referme

Enchaînement

Plein de gens dans un bar disco, on dirait que les boissons sont gratuites, des mannequins
qui se promènent dans la salle, que des belles femmes et un garçon solitaire au fond du bar
La grande fête, Émilie danse sensuellement avec un jeune homme une sorte de « tango
sexuel » sur la piste de danse.

Enchainement

Un vent fort entr’ ouvre la porte d’un restaurant.


A la porte d'un restaurant de luxe, une jeune femme arabe avec son enfant dans les bras et un
petit bout de carton sur lequel on peut lire
"Aidez-moi, femme seule avec enfant"

Intérieur du restaurant de luxe.


Deux jeunes hommes sont en train de déjeuner.

ANDES ET TABLEAUX.

Enchaînement

Une ensorceleuse qui se matérialise.


Une sorte de fée traverse le restaurant, et danse autour de ANDES ET TABLEAUX, elle re-
présente la conscience ; ANDES et tableaux parlent pendant que la danseuse fait le tour de la
table

40
41

Elle fait une pirouette et disparaît

Enchainement

ANDES.
C'est agréable ici, regarde comme ce chandelier est beau.

Tableaux.
Dans cette atmosphère toute douce.

ANDES.
Je me sens comme dans un temps ancien.

Tableaux.
Ceci doit être très cher ici.

ANDES.
C'est pour cela que je t'ai amené ici.

Tableaux.
J'ai l'impression d'être au XVIII ème siècle.

ANDES.
Le canard à l'orange russe est excellent.
Ma mère venait souvent ici avec ma tante.

Tableaux.
Ah le vin de 88 est extraordinaire. Il regarde la carte des vins.

ANDES.
Il le regarde avec une certaine distance
Au fait, demain je pars à LONDRES. J’ai un rendez-vous demain matin avec le président de
B.P. Est-ce que tu veux venir avec moi ?

TABLEAUX.
Avec toi, non... Je préfère rester à PARIS, j'avais pensé peindre la fenêtre de ton appartement.

ANDES.
De cette façon, tu pourrais connaître LONDRES un peu mieux.

Vue du salon, du fond de la salle, une ou deux aquarelles au fond de la salle.

ANDES.
Mon meilleur souvenir, c’est tes lettres et ta compagnie.

Tableaux.
Je pense toujours en grec. Platon, les socratiques, la logique de cette philosophie….

41
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ANDES.
Ensuite comment tu vas te maintenir, en travaillant comme billettiste dans une agence de
voyages…

TABLEAUX.
Oui, mais de la confusion on arrive à l'ordre. Ici tout est bloqué, on ne peut rien faire, les
choses sont tellement lentes, et le conservatisme divise la société entre un futur numérique et
une peur du futur.

Tableaux.
La vie c’est qu’un instant, et je préfère cet instant grec !

ANDES.
Je crois à un désastre certain.

Enchaînement

Les murs du restaurant deviennent fluorescents, et le décor est englouti dans une fumée.

Un autre restaurant du même style.


.
Dans le même restaurant un pantomime (dans le style de la commédia del ‘arte) apparaît :
IL FAIT LA REPRÉSENTATION DES AMOUREUX !

Dans une table isolée, on voit Émilie et un jeune garçon, plutôt androgyne, avec elle, aisé et
sûr de lui, avec un regard intense.

ÉMILIE.
Mon amour, cette délicieuse nuit, je veux que tu me pénètres et me fasses jouir, j’ai besoin de
sexe ce soir.

Steven.
Surpris de la franchise d'Émilie, et un peu étonné.
Ta parole est une loi, viens, on est parti !

Voix off.
Que dans mes banquettes cet épineux de reconduire des traits

ÉMILIE.
Ton rôle comme garçon est de se dévouer à la femme qui t’entretient.
Elle lui touche son sexe avec ses doigts de pied

Steven.
La liberté des FRANÇAIS, comme la liberté des Noirs, sont deux ethnies en péril et en voie
d'extinction.

Enchaînement

42
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Il bouge son pied, qui change de différentes couleurs et se dissolve en un pied de lit.
Les pieds d’Émilie qui touchent les pieds de Stevens.

Émilie.
Dans tout événement culturel ?

STEVENS
L’argent dicte la chanson, et finance les pièces de théâtre.

Enchainement

STEVENS
Moi, je suis là pour renverser cette logique, avec ton aide.
Il touche les jambes d’Émilie, et descend sa main vers son sexe

Émilie.
Bien-sûr, mon chéri !
Un mouvement de tête d’Émilie, et ses cheveux couvrent la vision

Scène sensuelle des deux amants.


Soudain un personnage avec un appareil Polaroïd s’approche d’Émilie et de STEVENS,
Il les prend en photo, et de la caméra, il sort des billets de 100 euros qui tombent par terre.
Le photographe disparaît.

Enchainement.

Intérieur de restaurant de luxe.


Dans le restaurant un mime se promène dans la salle à manger autour du personnel et des
clients. Deux danseuses se baladent dans l’intérieur du restaurant. Un petit lutin sort du sol
et s’entremêle dans les jambes des danseuses. Il rigole tout habillé en rouge, son costume
change de couleurs. Une musique mystérieuse dans le fond. Le lutin s’approche d’une table
et au fur et à mesure qu’il s’approche, il disparaît devant la table d’Andes et Tableaux.

L’image fait une transition du flou au net. Une musique « profonde ».

ANDES.
Je te comprends très bien, j’ai le même dilemme, mais comment rompre cette habitude de la
sécurité.

TABLEAUX.
Cela fait deux ans que je cherche à faire autre chose, et je suis toujours au même point.

Le mime au fond du restaurant, gros plan de son visage

TABLEAUX.

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J’existe par la souffrance, c’est ma souffrance qui peint la joie.

Une musique sombre.

ANDES.
Je pense à Stevens de temps en temps !

TABLEAUX.
Est-ce que tu as lu le livre que ma mère t'a donné l'autre soir au dîner chez toi ?

Le serveur arrive avec les cartes pour commander les déjeuners


Il apporte les plats pendant le repas

ANDES.
Sans faire attention à la question de TABLEAUX
Tableaux, franchement est-ce qu'en vérité tu t'imagines qu'en restant en GRÈCE tu arriveras à
écrire un roman ?

TABLEAUX.
Ma passion, c’est écrire, dire les choses comme je les sens.

ANDES.
C'est de la pure fiction. Écrire tu peux le faire dans ton travail.

TABLEAUX.
Ok pour l’argent, mais qu’est-ce que je fais à côté ?

ANDES.
Tu me dis que tu ne fais rien de la journée.

TABLEAUX.
Je dois travailler, je ne gagne pas autant que toi.

ANDES.
Les salariés de l'armée ne font rien de leur journée, là tu as le temps pour écrire.
Images dans un grand écran plasma qui couvre le mur du restaurant : images d’un camp
D’entraînement militaire en Afghanistan.

TABLEAUX.
Pour être bien il faut au minimum 1500 euros par mois, pour vivre correctement.

ANDES.
Réfléchis un peu.
La vie est une galère, il faut que tu t'organises un peu mieux, et tu t'en sortiras.

TABLEAUX.
Il rit tout seul et prend une gorgée d’Armagnac.
Ma pensée a besoin de s'accorder.

ANDES.

44
45

Si on le désire on peut vivre bien.

TABLEAUX.
La société est complètement bloquée, on ne peut rien faire.

ANDES.
Avec le temps que tu perds à ton travail…?

TABLEAUX.
Trouver un boulot qui paye plus de 1500 euros par mois est un exploit.

ANDES.
Tu arriverais à trouver autre chose qui te plaît et qui payerait mieux en regardant bien.

TABLEAUX.
Tu parles...
Il regarde le portefeuille d'ANDES quand il paie l'addition.

ANDES.
Pense à notre ami Stevens ! Même lui n’arrive pas à s'en sortir correctement.

Tableaux
Stevens il s'en sort à sa façon.

ANDES.
Lui, c'est un artiste un peu différent.
Images d’un braquage d’une banque, dans un grand écran plasma qui couvre le mur du restau-
rant.

Enchainement.

Un vendeur de journaux est à la porte du restaurant et se promène entre les tables, il est ha-
billé en clown avec le journal Le Monde, le titre : « Crise russo-américaine »

Enchaînement

Plan sur les graffitis de la cité. Une voiture continue de brûler au lendemain des
émeutes.

Enchaînement
ANDES.
Regardant le titre des journaux : « Une bombe humaine explose à Rome. »
Dans la vie, c'est uniquement une question de réponses, du style 2 plus 2 fait quatre.

TABLEAUX.
Certainement, mais il y a plus de réponses que de questions.

ANDES.

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Non, plus de questions que de réponses.


Il reprend l'argent sur la table, met les billets dans son porte-feuille, et laisse la monnaie.

Enchainement.
Longue vue sur une grande avenue parisienne. Le corps du clown qui est assis sur la
chaussée.
ANDES et TABLEAUX.
En arrière fond : les bruits des voitures ; ils se promènent dans les rues de PARIS.
L’ombre d’Andes et de Tableaux fusionnent avec leurs corps.

ANDES.
J'ai fait mon application au service diplomatique, mais j'ai été refusé, sans rien comprendre.
Et Marie -Charlotte, la comtesse, elle est toujours sur PARIS, on pourrait faire un déjeuner
chez moi, cet hiver.

TABLEAUX.
Ah oui, un déjeuner sera très agréable. Je peux dire à VÉRONIQUE de venir ce soir-là. Elle
connaît très bien les LUMBERGER, une famille très riche à Paris.
ANDES.
J'ai acheté du foie gras, du caviar, et du champagne. On pourra se faire une bonne petite soirée.

TABLEAUX.
Avec ces deux minettes, on fera une vraie salade !
Tiens, on dirait que tu as maigri un peu, j'ai l'impression que tu vis plus sainement.

ANDES.
Un peu confondu et avec un regard très nerveux.
Ils s'arrêtent devant une boutique LOUIS VUITTON. Ils regardent la vitrine, et plus particu-
lièrement une photo de lingerie de SANDRA à côté d'une veste de moto.
Elle te plaît cette veste ? Elle serait très bien pour toi. Et ta moto, achète-la. La couleur jaune
clair t'irait très bien.

TABLEAUX.
Avec mon salaire ! Tu délires ! C'est pour ça que je désire écrire, me retirer à Samoa, et écrire.
Ici, c'est de la crotte, on ne peut rien faire avec 1500 euros par mois.

ENCHAINEMENT

Une danseuse en tenue de lingerie se promène, vers la porte et la traverse : "image de syn-
thèse" elle danse autour d’ANDES et court vers l’autre estrade. Elle prend la main d’ANDES
et se dissolve en de multiples couleurs

ANDES rigole avec lui-même et regarde le reflet de son visage sur la fenêtre d’une voiture
qui passe au ralenti devant lui.

ANDES.
Il se retourne et regarde Tableaux dans les yeux

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Je vois, celui qui est riche pour un, est pauvre pour un autre. Le riche est fort en économie et
pauvre en esprit.

TABLEAUX.
Oui, mais si on est pauvre en esprit, et faible on économie, on est dans la merde !

ANDES.
C’est le moment de vendre ta sexualité !

TABLEAUX.
Ma psychologie donnera des meilleurs résultats, fais moi confiance !
Il regarde ses mains, et regarde ANDES

ANDES.
Il faut que tu prennes tes responsabilités, et que tu arrives à arranger tes affaires. Je suis per-
suadé que tu arriveras à être heureux.

Enchainement

Un couple d’amants qui sort d’un taxi, et rentre dans un immeuble, les lumières du couloir
s'allument.

On entend un bruit d'eau qui coule d’un robinet. Le bruit augmente. On se retrouve dans un
cinéma. Une hôtesse avec sa lampe de nuit place deux personnes dans la salle. Le film est en
Kurdistan. Les gens tournent la tête.

Enchaînement

Émilie est dans un taxi, elle regarde par la fenêtre, et la voiture passe devant l’entrée d’une
salle de cinéma.

Enchaînement

« Image- flash » d’une porte blindée.


Un jeune homme vu de dos rentre chez lui, ouvre la porte blindée, et pose ses clés sur le bu-
reau. Il allume la lumière, et prépare le déjeuner du lendemain. Puis il prend un bouquin, se
déshabille. Il pose le bouquin sur la petite table de nuit. Il éteint la lumière.

Enchainement

Une main touche un interrupteur. On entend un grand bruit, et une grande lumière s'allume.
Bruit d’un train qui s’arrête.

Enchainement.

Retour à la cité.
Dans le salon de l'appartement de LATHIE, avec tout son matériel de musique.

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Plan rapproché d’un poster d’un groupe de rap qui, au fur et à mesure, devient
Flou.
Images de couloirs qui se multiplient et qui se superposent par des effets de miroir, des portes
en fer et des lumières rouges sur les portes.
On est dans une grande salle de répétition théâtrale.
Chaque personnage est assis sur une chaise autour d’une table.

JULIO.
Et alors, qu'est-ce qu'on fait là ?

LATHIE.
OK, là, on écoute de la musique et on rêve.

FRANCK.
Enfermé dans cette boite à lumières.
Une lampe sur une table de nuit

LATHIE.
Un téléviseur s’allume en pixels gris
Tous les programmes sont pénibles.

FRANCK.
Aucun brin de magie dans tout ça.

JULIO.
On a qu’à prendre une dose et s’envoler !

LATHIE.
Oui, ceci c’est une vérité, ça donne une alchimie, mais il n'y a rien en fait.
Et regardez autour de vous, que des clochards, des sans-logis, des chômeurs et des
Drogués.

JULIO.
La séduction elle a pris des vacances.
Une musique de disco qui s’entremêle avec le bruit de l'océan

FRANCK.
Récréation ! Un peu de ton bordel, minette, illumine-moi, trace la ligne droite du
Sursis !...
Qui se promène avec son portable

LATHIE.
La liberté n’existe que dans l'esprit, pas dans le corps.

FRANCK :
Pas dans la presse non plus !

LATHIE.
Il est grillé, lui ! C’est la mécanique qui va le faire survivre.

JULIO.

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49

Surpris
L'esprit est à mettre à l'épreuve alors pour comprendre, ou entendre il faut manger plein de
viande!...

LATHIE.
L’éphèbe ! Peut être que c’est lui qui nous amènera la paix.

JULIO.
Julio se lève de la chaise et fait une petite danse rap, saute et s’assit sur une autre chaise, il
rigole tout seul et fait des grimaces.

FRANCK.
Les jeunes c’est nous, arrête de déconner, et passe-moi le pétard.

AL.
Je vais te transporter dans les confins de la folie, de l'illogique rationnelle. Là, tu vas voir
comme les programmes zappent dans ta tête...

FRANCK.
Qu'en dis-tu Lathie, on le fait ?

Enchaînement.

La camera coupe sur un tourbillon d'eau.


Elle revient sur le visage de Lathie.

Enchaînement.

LATHIE.
Dans un train vers Paris, elle regarde par la fenêtre et le train passe devant une voiture noire
un jeune homme est assis par terre, on voit une jeune fille courir au loin, la vitre du train se
transforme en un cadre et se défragmente, un autre personnage poursuit la jeune fille, et le
jeune homme se lève.
L’image se transforme en un grand centre commercial ; les gens se promènent à pas
Robotisés dans les allées du centre commercial, des policiers et des gardiens de sécurité qui
sont partout, une ambiance de terreur et d’insécurité. Dans le centre de la ville : il est midi
tous les gens sont très pressés, les voitures qui klaxonnent, les restaurants sont pleins, des
gens qui passent devant un MC Donald, ambiance sombre et de stress. Une vitrine d’un ma-
gasin à moitié allumé projette des images des nouvelles du soir, attentat en Kurdistan, 200
morts, CNN.

Enchaînement.

LATHIE.
Elle se promène dans PARIS.
Elle s’arrête devant une boutique de lingerie, regarde la vitrine, et s'arrête sur une photo de
Sandra.

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Elle redresse la tête, et croise son regard avec ceux de deux filles regardant un présentoir
avec des vêtements soldés. Faby et Fathia sont en train d'acheter de la lingerie, Faby se re-
tourne et regarde Lathie, Faby la reconnaît et sourit, Fathia, derrière lui, s’approche de la
porte d'entrée, et Lathie se dirige à l’entrée de la boutique, elle ouvre la porte. Noir.

Enchaînement.

On est dans un café théâtre, toutes les tables sont vides, des bas sont posés sur une des
chaises du café théâtre, Lathie se promène nonchalamment dans le café théâtre vide, elle
s’assoit dans un fauteuil devant la scène.

LATHIE.
Elle allume une cigarette. Elle prend une fumée, et change de comportement, elle devient très
gaie et rit fortement.

LATHIE.
Oui, Oui...
Elle saute un peu et s'agite.
On va leur montrer tout ce que je sais faire.
Elle se lève et s'approche d'un appareil d'où elle sort deux mini C.D. Elle sourit et la musique
retentit.

Chanson de MASSIVE ATTACK !


.
Elle se retourne, et regarde fixement devant elle, elle regarde un miroir et voit le reflet de son
visage, on se retrouve dans un studio d’enregistrement
....................................................................

LATHIE.
Lathie dans un studio d'enregistrement, gros plan d’une séance de Lathie en train d’enre-
gistrer un disque.
Les ingénieurs derrière elle est tous avec un casque sur leur tête, un des ingénieurs se lève et
sort de la pièce, elle se retourne et regarde vers Lathie, gros plan de son casque.

Enchaînement.

LATHIE
Lathie se promène à Paris avec son walk-man, et voit sa photo en couverture d’un magazine
de musique hip-hop.
Un fort bruit d’une porte qui claque

Enchaînement

De retour sur la scène.


Le mur qui bouge un peu

Lathie.
Qui est assise sur une chaise blanche, elle est habillée de façon très légère, elle est très sexy,
Gros plan sur le visage de Franck, lumière sur lui

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51

Enchaînement.

Un loft quelque part à saint Denis.

Franck.
Voix en arrière plan.
Salut les hommes.
Avec un mouvement de tête
Vous n'auriez pas vu FABY ?

Vue sur le loft vide.

JULIO.
Graduellement Julio se matérialise dans le loft vide. Suivi de Frank et Mathieu.

JULIO.
Quoi ? KIFOUN, qui cherches-tu encore ?

AL.
Tu as perdu ta petite femme.

L’espace du loft se transforme en une cage de verre.

LATHIE.
Partie dans un rêve, elle paraît momentanément se défragmenter, comme une peinture compo-
sée en grains.

MATHIEU.
Elle qui rêve de s’évacuer de cette génération sacrifiée.

LATHIE.
Qui revient de son rêve, elle se « recompose » et elle se retrouve au milieu de tous.
Elle regarde Franck doucement et scrute son corps

LATHIE.
Tiens KIFOUN, prends un peu, sauve-toi, elle lui passe le pétard, un délire grave !

Franck.
Qui prend le pétard
Tu parles, cette aguicheuse ne fait que corrompre l'esprit et chauffer le sexe.
Il est très excité et agite ses bras.

MATHIEU.
Il regarde autour de lui comme s’il cherchait quelqu’un, il tourne son visage vers le sol et sou-
rit.
Elle est paumée, avec ses copains stars et son rêve d'actrice.

AL.
Qui regarde la paume de sa main, et écrit pendant qu’il parle.
Il lui manque un peu de souffrance pour vraiment mieux comprendre la vie.

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MATHIEU.
Une fille tellement protégée devient en fait aveugle. Puis cela n'arrange pas les choses.
Une colonie de fourmis se dirige vers une chaise et monte en spirale sur un des pieds.

FRANCK.
Voix off.
Vous et votre philo.

Enchainement
Une image d’une jeune fille qui se caresse et se touche le corps, son corps sublime et son re-
gard d’ange, elle se touche la poitrine avec un doigt et regarde dans un miroir, des cris de plai-
sir en voix off.

AL.
Qui semble être éveillé et avec un regard sérieux.
Les femmes ne désirent qu'une chose, c’est une bonne baise.
Il se regarde dans le miroir et se touche les cheveux, prend son palm-box téléphone et continue
à écrire.

FRANCK.
L'amour existe jusqu’en terminale... Après, c’est le pognon.
Le sol bouge doucement.

MATHIEU.
Le reste c’est des excuses, et des discours enjôleurs.

FRANCK.
Réveille-toi !

LATHIE.
Ah, les hommes !
Elle rigole doucement et donne le joint à Mathieu.

FRANCK.
L’arrangement.
Il regarde Lathie doucement.

LATHIE.
Quelle sorte de race ?
Elle regarde à sa droite un poster d’un chasseur qui abat un loup dans la forêt.

Enchaînement.
Le chasseur abat le loup, le sang qui coule par terre.
La radio au fond donne les nouvelles d’un nouvel attentat dans une grande ville.

FRANCK.
Exalté, et pris un peu par le pétard, son portable sonne, il le prend et le met en répondeur
Le confort et la vie pratique.

LATHIE.

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Tellement impatient, pour un peu plus de sexe, et après rien, rien dans la tête.
Elle tourne sa tête ronde dans l'eau
Le loft se transforme en une grande salle de théâtre classique.
Un grand écran plasma couvre le mur, le journal de midi TF1, un assassinat d’un dignitaire
chinois. Nouvelles de la guerre en musique.

FRANCK.
Moi, je crois toujours à l'amour, la passion, le désir.

JULIO.
Malgré cela, oui ! Mais comment on peut dire ça ?

FRANCK.
C'est cela la vie, sentir avec intensité, avec passion, s'envoler avec l'ardeur de l'amour.

MATHIEU.
C’est clair, la compréhension des générations est possible.

LATHIE.
Le rêve qui devient réalité.

Grand écran plasma vidéo de la guerre en Palestine.

AL.
La société finalement arrive à évoluer.
Être conscient de l'évolution, et pouvoir se recycler dans cette évolution, toute la question est
là ?

LATHIE.
Ha oui ! Toute la question est là !

FRANCK.
Malgré cela cette idée elle vient d'où ?

AL.
Elle arrive de la Cogema et de la société de consommation.

FRANCK.
Rappelle-toi qu'on est jeune et donc encore frais.

JULIO.
Pour nous la vie en est au début : conséquence, les vieux sont plus proches de la mort que
nous, n'est-ce pas ?

AL.
Tu rêves, la mort ne prévient pas avant de frapper !

LATHIE.
Ha ! Elle peut prendre n'importe qui, se glisser ni vu ni connu comme le jour !

AL.

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Même toi avec tes 23 ans.

JULIO.
LOU, mort à 20 ans d'une hémorragie cérébrale.

MATHIEU.
La mort ne conçoit pas le temps.

FRANCK.
C’est le temps qui conçoit la mort.

LATHIE.
La loterie de l’épuisement est un hasard.

FRANCK.
N'est-ce pas !

JULIO.
Pourtant ce soir, on est vivant, et peut-être qu'on arrivera à tous se comprendre un jour.

MATHIEU.
Qui regarde les jambes de Lathie et sur un ton sarcastique.
Tu crois qu'elle comprend tout ça ?

FRANCK.
Comprendre !

AL.
Bien sûr.

AL.
Qui regarde le poster de Sophie sur le mur, il regarde les jambes de Sophie, et il rit

LATHIE.
Qui regarde le poster de Sophie.
Elle danse, elle fait des gestes avec ses mains et ses bras, elle communique avec des sons, et
avec son corps.

MATHIEU.
Avec un regard moqueur.
D'ailleurs, j'aimerais bien me la faire, même avec sa personnalité ambiguë.

LATHIE.
Qui rigole et donne un regard de vamp à Mathieu
Dites-moi un peu, dans notre précaire réalité, où se trouve le programmateur inconscient mani-
gancé par les extra-terrestres.

MATHIEU.
Ha lui ! Elle n'arrive même pas à voir clair dans sa propre conscience !…

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JULIO.
Je ne vois rien et je ressens tout, je suis bien ici, et quand je réfléchis, je ne vois rien, tout est
vide : c'est tout.

LATHIE
Elle rit et s’amuse

FRANCK.
Avec ta dose de jeux vidéo, cela ne m'étonne pas !

AL.
Achète-toi un I-pod, et là tu peux recevoir l'appel de la sagesse et de la conscience de l'au-
delà !

Franck se met à rire.


Son rire prend de telles proportions qu'il tombe à la renverse !

LATHIE.
En définitive, on arrive à la vérité !
Elle rigole !

Vue sur l’extérieur, le ciel bleu clair

Enchaînement

On se retrouve dans la chambre de STEVENS


Image floue qui se mélange avec une série de photos
Une grande photo d’un groupe de touristes japonais photographiant le Louvre.

STEVENS.
Gros plan sur son visage.

Voix off.
Ces quatre murs qui m'entourent.
Comment sortir de ce corps qui me tracasse, et exaspère mon désir ?
Il se touche le corps, et se caresse le visage
Reflet de Stevens dans un miroir.
Il s’habille. Il se lève, prend son manteau et sort.
L'image se dissout dans un bruit de pluie.

On se retrouve à la porte d'un restaurant disco très à la mode à PARIS, il pleut.


On se retrouve devant une porte électronique très moderne.
Un groupe est en train de s’introduire dans le restaurant. L'ambiance bat son plein.
Des jeunes dansent. Les serveuses sont en pleine ébullition.
Du bout du couloir Stevens sourit et fait un clin d’oeil.

Enchaînement

Des voitures et bruits de la rue d’une grande ville. Images doubles des voitures s’intercalant.

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Enchaînement

Stevens arrive dans un restaurant luxueux. Sa silhouette paraît androgyne, la serveuse


Arrive avec un plat dans les mains.
Image de la silhouette de Stevens qui s’approche d’une jeune femme attablée avec d’autres
personnes ; il s’installe, puis passe commande.

STEVENS.
Le bifteck-frites, c'est pour qui ?

ÉMILIE.
Elle le regarde avec un air de surprise, le déshabille du regard
Monsieur, je vous prie, c’est pour moi, j'adore la chair rouge.
Elle le regarde dans les yeux et sourit.

STEVENS.
Lui retourne son sourire, puis il se regarde dans le miroir derrière lui.
Emilie invite Stevens à la rejoindre à sa table.

STEVENS.
J'ai un canard à l'oseille et des pommes de terre.

ÉMILIE.
Lequel sera la première victime ? Le canard ou bien moi ?

STEVENS.
Il rit un peu et regarde Émilie d’une façon coquine.
Tour circulaire de la caméra sur la table ronde, on découvre les compagnons d’Emilie ; sur
la salle : on découvre les autres personnages graduellement.

COLETTE.
Elle bouge son corps un peu sensuellement.

ROSIE.
Un regard sensuel vers ÉMILIE

COLETTE.
C'est à moi de prendre, et à l'autre de donner. Puis sur un ton cynique : Si tu veux on peut dire
n'importe quoi à n'importe qui.

ROSIE.
Pour finalement ne rien dire.

Un grand écran de plasma au fond de la salle. Images et commentaires sur la guerre en Iraq.

ÉMILIE.
Elle la regarde avec curiosité.
Merci mon petit.
Elle regarde STEVENS avec un air de surprise mêlé à un peu de compassion.

ARTHUR.
Jeune homme ami d’ÉMILIE, accompagné de ROSIE, une jeune fille de 16 ans très mature.

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Dans nos jours de confusion et d'anxiété, l’âge a perdu sa raison d'être, c’est la stagnation
Totale.

ÉMILIE
On se retrouve face à la confusion, où même les politiciens sont impuissants.
Image de la jeune fille de 16 ans regardant fixement la camera. Doucement, elle tourne la
tête vers la gauche, ce qui nous laisse voir son beau profil.
Elle croise ses jambes, et on devine sa culotte. Elle tient une tête de mort dans ses mains.

ARTHUR.
Se retournant vers STEVENS
Un peu plus de beurre s'il vous plaît.
Il regarde STEVENS avec un peu d'admiration.
Vous êtes un très beau jeune homme.

ÉMILIE.
Peut-être que les extra-terrestres profitent de cette confusion.

STEVENS.
En ce qui me concerne, j’aime à la fois profiter de l'argent et rester dans le X file de la société.
Baissant un peu la tête, il sourit discrètement, puis demande quelque chose au serveur.

Un serveur.
Tout de suite monsieur.
Il se retire vers la cuisine.

COLETTE.
La dimension du sexe, voilà l’important.
Elle rit et regarde ÉMILIE

ÉMILIE.
Certaines femmes connaissent bien leur sexualité et le plaisir qu'un homme peut leur donner.
Rosie, la jeune fille de 16 ans, réagit : elle tourne la tête de mort doucement dans ses mains,
elle sourit et se touche les lèvres avec sa langue.

ROSIE.
Mais est-ce que les hommes connaissent aussi bien la femme et son corps !

ÉMILIE.
Ca m’étonnerait !

COLETTE.
C’est la poursuite acharnée du plaisir et la chevauchée de la survie qui ont tendance à tout
détruire.

ARTHUR.
Même la morale, l’éthique en faillite de nos jours affaiblit la nature humaine …

ÉMILIE.
C'est pour cela que je répète que les extra-terrestres ont participé finalement à rendre folle l'es-
pèce humaine.

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Elle rigole.

STEVENS.
Après ça, leur conquête devient plus simple.

ROSIE.
Oui, mais ce n’est pas les extra-terrestres pour moi, j’y crois pas….

COLETTE.
Malgré cela, entre-temps, on profite de la vie tant qu’on est encore vivant !

On est dans le bar du restaurant, la fête continue, une jolie fille chante sur la scène.
Vue sur un couple qui danse, et sur des gens dans le bar qui se regardent, des clients partent.
Émilie regarde Stevens avec intensité, et lui donne sa carte de visite.
Ils se dirigent vers le bar pour boire un verre au comptoir.

STEVENS.
Alors comme ça, vous êtes agent artistique ?

ÉMILIE.
Je travaille pour Waterzooï Record, et je suis directrice artistique. Je m’occupe des prochains
disques et des nouveaux talents que la maison doit produire.

STEVENS.
Vous connaissez le chômage, n’est-ce pas ?...
Elle sourit, un peu sarcastique, mais ce sourire reste diaboliquement agréable !

ÉMILIE.
Pas personnellement.

STEVENS.
Oui, pour l’aspect créatif dans ce domaine, il n'existe pas de crise.

ÉMILIE.
L’argent mon ami, ce n'est pas moi qui l'investit.

STEVENS.
Ils agissent bien plus pour la rentabilité que pour le côté créatif et innovant.

ÉMILIE.
Oui, mais tout dépend de l’organisation de la boîte, et eux fonctionnent au profit, au stock op-
tion.

STEVENS.
Mais c’est ce côté créatif qui est agréable et intéressant, et qui fait avancer les esprits des
jeunes.

ÉMILIE.
Peut-être, mais grâce au profit, on peut développer des nouveautés graduellement. Sur 100
nouveautés, seuls dix disques environ font de l'argent. Le reste, c'est de la perte, tu vois. C'est
à cause de ceci que le marché est très contrôlé, pour pouvoir maintenir la technologie, et la re-
cherche. Ces ventes existent, et sont indispensables, comme la consommation.

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STEVENS.
Oui, mais le plus important, c'est une sorte d'équilibre entre les jeunes, les
Non-privilégiés, ceux à qui il manque les choses les plus élémentaires pour pouvoir être mieux.
Une partie des bénéfices devrait être partagée.

ÉMILIE.
Et au sujet de l’amour et du plaisir, de l'orgasme sexuel, le divertissement ?

STEVENS.
C'est cet équilibre de chaque individu qui rendra la société harmonieuse.

Émilie.
Je comprends votre désir. Par malheur, être adulte, c’est être soumis aux lois du marché. Le
privilège que vous recevez est une compensation à votre obéissance. La logique de la construc-
tion de notre société nous dicte le parcours de survie.

STEVENS.
Mais c’est l’illogique qui est justement le moyen de renverser ce monopole pédagogique.
On est en train de détruire l'être humain et de le programmer pour une efficacité sans aucune
émotion, sans passion et donc sans évolution.

Deux danseurs de tango font quelques pas de danse devant eux.

ÉMILIE.
Regarde ces deux personnages qui dansent ensemble, leur attraction physique est complémen-
taire à leur désir, leur ambition.

STEVENS.
Sûrement, c’est à cause de ceci qu'ils font cette danse.

ÉMILIE.
Le mystère, c’est l'intrigue de cette aventure entre nous, la vie se déroule devant nous comme
des images, comme si on existait, et disparaissait.

Enchaînement

Images de Stevens et Émilie, en train de déjeuner dans un café à la mode, des gens autour.
Stevens et Émilie attendent un taxi, le taxi arrive, ils montent ; le taxi s’arrête devant un
Cinéma, beaucoup de gens devant, des acteurs connus qui rentrent dans le cinéma ; Emilie
et Stevens regardent ce qui se passe, les mains de Stevens autour d'Émilie.

STEVENS.
C'est cela, du cirque, les riches qui restent riches et les pauvres qui rêvent d'être riches, c'est
ceci le drame du théâtre de la vie.
Stevens regarde Émilie sensuellement

ÉMILIE

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60

Pense à nous, pense à moi, à toi, à notre vie et aux choses que l'on peut faire ensemble... Après
tu pourras faire des choses pour les autres.

STEVENS.
Sourit, se sent réconforté par les mots chauds d’Emilie.

ÉMILIE.
Elle le regarde avec désir, elle lui caresse les cheveux et sourit.

STEVENS.
Il continue de sourire à Emilie et la prend dans ses bras.

Enchainement

ÉMILIE et Stevens.
Elle lui prend la main et la caresse doucement.
Enchainement : intérieur de l’appartement d’Emilie.
Scène d'amour : Stevens commence à déshabiller langoureusement Emilie ; images sexuelles
où on les voit faire l’amour (photomontage). Musique trip-hop en fond sonore (style Massive
Attack).

Enchainement
Toujours dans l’appartement d’Emilie.
Une grande horloge au milieu du salon. Images du cadran et des aiguilles qui tournent.
Un grand orage, on voit les ravages causés par l’orage (un arbre qui se casse et tombe sur la
rue, un bruit fort, une fenêtre qui éclate par le bruit du tonnerre).
On voit les quatre saisons défiler sur des arbres.

Enchainement

Vue d’un immeuble angulaire, de bas au haut.


Une musique « space ».
On est à l'intérieur d’un appartement (nouvel appartement d’EMILIE) du 16ème arrondisse-
ment, appartement luxueux.
On peut voir des photos d'hommes nus dans l'entrée de l'appartement, plan sur une cuisine
américaine.
Dans la chambre principale, le lit défait, et des préservatifs sur le tapis. Musique hip hop.
Image dans la télévision : assassinat d’une personnalité politique importante au Moyen-
Orient.

Enchainement
Dans une boucherie un boucher coupe la tête d’un canard, le sang coule du cou du canard.

Enchainement
Un réfrigérateur blanc, et un panoramique de l’appartement.
Stevens seul dans l’appartement.

STEVENS.
Est dans la cuisine, il prépare le repas, la télévision est allumée.

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Écran de la télévision : c'est MTV qui annonce qu'un missile a touché un avion civil améri-
cain. On tient la Chine comme principal suspect. Le présentateur disparaît et la musique
continue.

ÉMILIE.
Habillée avec un tailleur.
Qui rentre dans son travail.

STEVENS.
En robe de chambre.
Comment a été ta journée aujourd’hui ? Il fait un peu froid.

ÉMILIE.
Ma journée s'est déroulée comme prévu... L'argent est rentré et j'ai jouis de la vie.
Son téléphone portable sonne, elle ne répond pas.

STEVENS.
Depuis le jour de notre rencontre, je suis devenu une sorte de bonne et un objet de ton plaisir.
Il n'y a rien qui se débloque dans mon monde, je fais les courses, je m'occupe de la maison et
c'est tout. Plus rien d'autre, ma musique est en stand-by.

ÉMILIE.
Tu devrais être heureux, pourtant. La vie est dure, et c'est moi qui ramène le fric dans ce foyer.
Pour toi et ton esprit d'artiste, tout est simple. Moi je me bats contre une société hostile, sans
pitié. Elle peut te dévorer d'un moment à l'autre... Lis un roman et repose toi l'esprit, le mois
prochain on peut se donner de petites vacances.

STEVENS.
Je comprends d’autant plus que tu ne comprends rien de moi et de mon art. C'est un besoin,
une force, une passion qui me déchire. Ma vie existe seulement quand je chante, quand je m'ex-
prime. Le moment de communion avec le public devant moi, c'est ça ma nourriture.

ÉMILIE.
Ignorant un peu le discours de Stevens
Bien, bien, un peu de vin pour te dérégler, et ça ira mieux.
Ah la la ! Que de tortures pour l'esprit ! Rien de bon pour la rentrée. On n’a personne de nou-
veau dans la maison, c'est à cause de cela que je suis un peu froide en ce moment.
Elle se touche les cheveux et les tire en arrière, bouge son corps sensuellement

STEVENS.
Excité et touché par le comportement d’Emilie
Pense un peu à nous. Il la regarde sensuellement.
On est heureux ici, tu n'as pas besoin de tant travailler.

ÉMILIE.
On pourrait ainsi faire l'amour un peu plus souvent...

STEVENS.
Oui, tu as raison….Il la prend dans ses bras.
Tu sais, je rêve d'un C.D, par lequel je pourrais m'exprimer, ça renouvellera notre passion.

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On donne à la place de recevoir, on n'est pas dans la misère, nous.

ÉMILIE.
Regarde autour de nous, ce que tu vis, tu appelles cela la misère ?

Enchainement.

Un grand écran plasma, le journal de 13 heures, un avion américain s’écrase en Iraq.

Enchainement

EMILIE.
Elle lui montre l'ordinateur super sophistiqué

ÉMILIE.
Tu vois, ta misère, comme tu dis, ne me concerne pas. C’est à mon futur que je pense, ma re-
traite. Je veux finir rapidement ma carrière et me reposer de la société. Prendre des vacances
« extensives » pour me reposer d'avoir eu à penser pendant toutes ces journées, depuis tant
d'années. En fait, j'ai besoin de fric, de 10 millions d’euros. Avec cela, je serais tranquille.

STEVENS.
Avec cette exploitation des autres, tu dors jusqu'à 11 heures du matin tous les jours.
Et moi, je suis devenu comme ta servante, ta femme de chambre ! J'ai repensé au l’autre jour,
quand tu es rentrée tard l’autre soir, tu sais, à tes promesses de me permettre de m'exprimer, de
pouvoir redonner un peu d’espoir aux gens avec ma musique.

ÉMILIE.
J'y pense toujours, mais les choses, elles, sont compliquées.
Elle sourit coquettement.
Le budget s'accroît, le monde change. On ne peut plus être philanthrope. Tout devient vérita-
blement source de profit, le tout est de vendre un produit.

STEVENS.
Tu penses toujours au profit, à l’utilisation des objets et des choses, mais les objets ont eux
aussi une sorte d'essence. C'est grâce à cela que tu arrives à les apercevoir, et pour ton
Malheur, tu n'arrives pas à les sentir.

ÉMILIE.
Le fait de sentir c’est une très belle sensation.

STEVENS.
Mais tu te protèges tellement, telle une muraille.

ÉMILIE.
Quelle mentalité ! On dirait un jeune adolescent face à ses parents. Mais cette cuisine, et ces te-
nues que tu portes, c'est moi qui les ai achetées. C'est grâce à mon exploitation des autres.
Par malheur, la vie est un cannibalisme.

STEVENS.

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Je croirais entendre mon père.

ÉMILIE.
Ou tu manges, ou on te mange, c’est comme cela, la life maintenant !

STEVENS.
Moi, j'ai vraiment l'impression d’être hors-circuit alors !

ÉMILIE.
Et l’ambition, t’en fais quoi ?

STEVENS.
Oui, mais mettre à ce point l’accent sur l’argent !...
Tu penses que tu veux vraiment me garder ?

ÉMILIE.
J'attendais ce moment... Tu peux partir quand tu le désires, tu n'es pas prisonnier.
Mais surtout, n'oublie pas la clé, remet-la à la même place où tu l'as trouvée le soir de ton arri-
vée.

STEVENS.
Un peu amer mais résolu
Ok. Je m’en vais. C’est fini entre nous !

Enchainement

Emilie sourit diaboliquement, la télévision s’allume, elle zappe d’une chaîne à l’autre.
Images de Stevens qui rassemble ses affaires et prépare ses valises.

Enchainement

Plan sur une scène de théâtre : La déclaration d'amour de Roméo et Juliette arrêtée net par
le bruit d’un énorme canon qui détruit la moitié du théâtre
Une scène d’amour et de sexe en diaporama.

Enchainement

Un jeune homme (on ne voit pas son visage) se promène dans les rues de Paris, on peut
lire sur les journaux « un roi qui vit une tragédie », il regarde les magasins, le kiosque de
journaux, les couples dans la rue. Des adolescents heureux qui s’embrassent, passent devant
lui. Il regarde une jeune fille avec son portable, qui fait des gestes et entretient une conversa-
tion agitée, elle jette le portable qui se casse.

Enchainement

Un jeune homme (on le voit de dos) qui part de chez lui, avec ses valises.
Les bruits d’une avenue, beaucoup de voitures.

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Enchainement

ÉMILIE.

La télévision s’allume chez Émilie, JT : un reporter décrit l’assassinat d’un diplomate russe
par le service secret américain. Elle écoute son répondeur en même temps, pas de message.
Emilie a l’air à la fois un peu déçue et distante.
Elle fait des bagages, et à ce moment on voit son visage qui est perplexe devant la
Caméra, l’image se transforme en une photo publicitaire de lingerie avec Sandra comme
mannequin. Un bruit de voitures, un taxi qui s’arrête, et la porte qui s’ouvre, on découvre les
jambes d’une femme très belle, elle sort, et la porte du taxi se ferme.
En arrière fond, musique trip hop.

Enchainement

Toujours la musique trip hop en fond sonore.


La cité, FABY, FATHIA, et LATHIE sont dans la chambre de FABY, Fathia est au téléphone

FABY.
Fathia, demande leur ce qu’ils font ce soir.

La musique trip hop en arrière fond.


5 minutes après, Fathia raccroche le téléphone.
Fin de la musique.

FATHIA.
En fait ils ne font rien de particulier. Ils vont comme d’hab’ au Merle.
Je trouve AL très intelligent, et très agréable !

FABY.
Et Frank il sera là ?

FATHIA.
FRANCK est parti à PARIS pour quelques semaines, pour se reposer, il squatte l'appartement
de son père.

LATHIE.
Et moi, j’ai rendez-vous avec Raphaëlle aux Halles avec deux mecs qu’on a rencontrés dans le
train, vous pouvez venir, ça peut être piquant.

FABY.
En fait, je préfère rester, je dois aller demain à mes cours de Philo.
Je file, là. A demain.

FATHIA.
Qui est en train de s’habiller de vêtements en daim, elle se regarde dans la glace.
Eh, l’intello comment ça va ?
Elle regarde Lathie.

LATHIE.

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L’intellect est dans l'oubli, je suis seule sans aucun regret, un peu trop d’intellectuels pour moi,
toujours cet air de parler des livres, ce n’est pas assez érotique pour moi.

FATHIA
Ok d’ac !

LATHIE
Les intellectuels de 35 ans, ça va 5 minutes, où sont les vrais hommes, où il faut les chercher,
avec ce PATRICK, l'amant gentil, tellement frustrant, que je n’arrive pas à prendre mon pied.
Il à un sexe trop petit, des fois je ne sens rien, c’est comme une gomme molle.

FATHIA.
Ce mec, Patrick, il est assez beau, j'aime bien son énergie, et puis il est très sympa, non ?

LATHIE.
Oui c’est vrai qu’il est très sympa en fait, c’est parfois bien avec lui, on est un couple qui est
complètement libre, tu vois, on fait justement ce que l’on désire faire. Il m'amène au cinéma et
puis on baise.

FATHIA.
La disponibilité totale, une sorte de couple vert. Yes !

Enchainement

LATHIE et FATHIA dans un train vers PARIS, assises l’une à côté de l'autre.

LATHIE
Tu vois la vie est tellement drôle, quand j’en quitte un, le lendemain, j’en trouve un autre et on
peut dire qu’il est le même, je pense des fois que je rêve.

Fathia.
C’est difficile de se satisfaire, mais toi, tu es une fille belle, différente des autres, plus
intelligente, dans un certain sens accomplie.

LATHIE
C’est peut-être la cité qui me rend folle, ou la patrie comme FRANCK l’appelle, la vie est tel-
lement mathématisée qu’on dirait qu’on devient des robots, un truc, je ne sais pas quoi ?
Construire quoi, inutile de réfléchir, je n’arrive à rien.

Enchainement
Radio France info : le journaliste parle du dernier krach boursier, puis du temps morose.

Fathia.
Tu connais beaucoup de choses, peut-être qu’il te manque un peu de la saveur de Paris.

LATHIE
Tu veux dire vivre à PARIS ?

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Justement je voudrais parler avec Franck, pour voir si je peux rester chez lui de temps en
temps, après la cité, je crois que j’ai besoin d’autres expériences, c’est ça qu’il me faut. Et
voyager aussi à NEW YORK et m’éclater à l'extasie.

Fathia.
Tiens, tu veux venir avec moi la semaine prochaine, j’ai un rendez-vous pour un travail de dan-
seuse dans un restaurant chic dans la tour de Montparnasse.

LATHIE.
Oui, ok. Un peu de comédie me fera du bien à l'esprit.

L’image du train à travers son parcours vers PARIS.

Enchainement.
Vue de la fenêtre.

Enchainement
LATHIE ET FATHIA
On est dans un café luxueux « le Dôme », FATHIA dans un entretien de travail avec la direc-
trice, elle remplit un formulaire et lui donne. Lathie est assise non loin, attendant Fathia.

RAPHAELLE.
Qui est en train de servir dans le café « le Dôme »

STEVENS.
Qui rentre dans le café et s’assoit, Raphaelle sourit car elle le reconnaît.

Raphaëlle
Elle s’approche de lui.
Comment allez-vous, cela fait bien longtemps depuis le jour de notre rencontre, au moins des
années.

STEVENS.
Oui, des années, et beaucoup de choses me sont arrivées, ma vie est complètement changée, je
me suis retrouvé finalement.

Raphaëlle.
Alors la musique ça marche bien ?

STEVENS.
Pas fort, mais dans mon cœur je suis beaucoup plus conscient de la vérité, vous voyez.

LATHIE
Qui vient s’asseoir près de STEVENS, et croise ses jambes.

STEVENS.
Tous ces moments de noblesse c’est du passé.

Raphaëlle
Présente Lathie à STEVENS, lui dit que celle-ci fait du théâtre.

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STEVENS
J'aime toujours le théâtre.

RAPHAELLE
Si ça te dit, on peut y aller ensemble un de ces quatre.

STEVENS.
Avec plaisir ! Il y a une représentation ce soir, ou une répétition ?

RAPHAELLE
Oui, il y en a une dans une heure et demi, on peut partir d’ici ensemble, ok ?

LATHIE et STEVENS restent ensemble à la même table, et FATHIA, qui a fini son entretien,
les rejoint. Ils discutent. Musique en fond sonore. (Style Massive Attack).

Enchainement

Scènes de gens dans le café.


Images de la télévision ; le journaliste parle d’affrontements entre la population turque et la po-
lice, images d’émeutes à Istanbul, de slogans anti-américains, de glaces brisées, de voitures de
policiers en flamme. Des balles brisent une vitre, la vitre éclate, les débris de verres sont répar-
tis sur le pavé, les images deviennent floues.

De ces images floues, on passe à d’autres images, celles de la ville d’Antony à quatre du ma-
tin. ???

LATHIE.
L’air absent, elle regarde l'écran de télévision au fond du bar de la cité.
Une publicité sur la lingerie à l'écran. Tout un coup, un journaliste du JT arrive, et avec un
bâton magique annonce les nouvelles. La guerre, encore la guerre ; un petit lutin apparaît
dans la salle à côté de l'écran, et fait signe à LATHIE, seule LATHIE est consciente de son
existence, le petit lutin lui dit au revoir, puis disparaît dans le mur.

Enchainement dans à la salle de théâtre.


La salle du théâtre est vide. La télévision est allumée, images d’événements différents qui
s’intercalent (diaporama ?) : une arrestation de diplomates russes, à PARIS, puis on
Montre une relation de contre- espionnage, et des armes vers le Maghreb ; deux restaurants
russes ont été saccagés, l’un des restaurants brûle, la Russie proteste, images d’émeutes devant
le restaurant russe.
Puis, soudain, SANDRA dans une publicité pour la lingerie à la télévision, «GROS PLAN ».

Enchainement

Trois amis, AL JULIO et FRANCK se promènent dans le parc du Luxembourg un dimanche


après-midi.

AL.
Et sur les apparences, que dites-vous ?

JULIO.
C’est plein de paradoxes, on regarde toujours à côté.

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FRANCK.
Il faut bien fixer la cible pour l’atteindre.

AL.
La cible bien- sûr, mon pote, continue de rêver, le Nord transmet le message, un meurtre ici, là
un sans-abri, et dans tout cela, le désespoir ou la lutte pour survivre.

FRANCK.
Nature humaine, ou nature tout court qui préserve ses lois.

JULIO.
Les lois du roi ARTHUR, et le drame de HAMLET.

AL.
Et les lois des ministères c’est le mystère de l’interdit sur tout.

FRANCK.
Tu vois mec, encore nous ici avec l'espoir que la réalité quotidienne change, et rien, toujours
rien.

JULIO.
C’est la même chose, on fait que répéter et répéter, le métro, le boulot, et les gosses, la guerre,
l'amour ou plutôt l’illusion de l’amour, et après tout ça, même pas la sécurité sociale !...

AL.
Pour la vie d'artiste, je vous ai dit que, pour se brancher avec les agents de théâtre, il faut lé-
cher le cul des agents artistiques.

JULIO.
Sourit.
Travaille Franck, arrête de rêver à tes grands projets de fortune, ton cerveau n'a jamais vrai-
ment bien fonctionné, la réalité te dépasse, t’en es pas maître.

Enchaînement
Au bar restaurant de la cité « le merle. »
Poster de Sandra en lingerie.

MATHIEU.
Qui est au bar
FREDDY tu veux des pastis ?
Avec SUZY j’ai rendez-vous ce soir, et oui encore une fois !
Passe-moi une cigarette.
Il est très agité et allumé

FREDDY.
Qui prend le pastis et arrange ses lunettes

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Enchainement

SANDRA.
On la voit qui s’habille devant un grand miroir, on la voit nue, elle remet son slip, très douce-
ment, un string avec de la dentelle rouge, en satin. Sur la glace on voit SANDRA qui s’habille
doucement.
Elle se regarde dans la glace, sourit et sort, elle se rend au bar « le merle ».
VIRTUELLE SYNTHÈSE.

Enchainement

AL.
Qui est à côté de Freddy, dans le bar « le merle »
Dans sa folie, il y a un grain de vérité, nous on fait les fous, mais Franck, il comprend ses émo-
tions et son être, il sait que c’est notre folie à nous tous qu'il nous montre.

SANDRA.
Qui vient d’arriver au bar
A ce moment précis, elle regarde AL, elle fait tomber un trousseau de clefs, AL se baisse pour
le prendre, il touche les jambes de SANDRA avec sa tête, il se lève, et SANDRA disparaît.

AL.
Qui se lève, très étonné de la disparition de la fille, tient le trousseau de clés dans sa main et
Regarde Lathie.

Enchainement
L'autoroute de banlieue vers la capitale.
On est dans les rues de Paris, vue de filles jolies et branchées du 20ème, des cafés bohèmes.
La vue d’une femme qui déménage d’un appartement luxueux, elle prend toutes ses affaires,
et arrête un taxi.

Enchainement

LATHIE.
Pour vous dire la vérité, mon désir de faire de la musique c’est en fait pour vous tous, pour
tous ces rêves d'enfance aussi, pour que cela revienne dans notre esprit, c’est à cause de ça que
je fais cette musique.

AL.
Regarde mec, une paire de clés, que la vierge Marie m’a laissée pour toi, pour ouvrir la boîte à
rêves et faire un peu de magie.

Il jette une sorte de boule dans le sol qui devient de la fumée, tout le monde rigole

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Enchainement

Diaporama :
JULIO, LATHIE, FRANK, ET AL.
Dans les rues de Paris, quartiers la Bastille, la Concorde, Notre Dame, l’Opéra.
La photo de Candy dans la main d’AL (sa petite copine.)

Enchainement

Raphaelle et STEVENS sortent d’un théâtre, et rentrent dans un taxi.


STEVENS est très saoûl, il arrête le taxi et sort.

Enchainement.

Dans la terrasse d’un café à Paris.

LATHIE.
Vous savez, au fait, j’ai revu le petit lutin, celui que j’avais déjà vu chez mes parents
À LOS ANGELES.

FRANCK.
Curieux

LATHIE.
C’est vrai, c’est comme un signe, un signe d’un messager qui doit revenir et aider à rééquilibrer
ce monde, tellement de souffrances, et si peu d’actions, personne ne dit suffisamment les
Choses telles qu’elles sont, et on est perdu dans la confusion et l’égoïsme.
Musique de Noir Désir en fond sonore.
Comment dire la vérité, sans que ça sonne comme un mensonge !...
A quoi ça sert de se sacrifier pour les autres si personne n’écoute.

AL.
C’est ce que j'ai te dit, c’est toujours pareil, rien de neuf sur les écrans, on regarde la télé
comme des fous, et on travaille avec l'ordinateur, on finit par être conditionné, le reste rien, la
fin de l’amour et rien que du sexe….

LATHIE.
Quand un groupe de musique dit des choses sur la FRANCE, personne écoute, et les gens, ils
voient rien, toujours la même chanson avec des mots différents qui disent la même chose : ré-
veille-toi, sois généreux et sensuel, sois toi-même, aime-toi, et respecte les autres.

FRANCK.
Qui regarde Lathie avec désir
Je me taperai bien un ciné ce soir !

AL.
Comme d’hab’, on peut y aller ensemble, avec Lathie et JULIO

L’image se mixe avec JULIO, LATHIE, FRANCK. AL.


Dans les rues de paris. Image du groupe qui se promène dans PARIS.
Gros plan du visage de JULIO.

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JULIO.
Vous voyez ! En face de vous, c’est là où Napoléon a été enterré, et par hasard on se retrouve
avec une autre crise corse ! Ils se trouvent face aux Invalides.

LATHIE.
Écoute JULIO, t’as fini ton bac, oui ou non ? La crise corse, ça n’a rien à voir avec Napoléon,
il est là c’est tout, le reste c’est un discours enjôleur.

JULIO.
Oui, mais pour quelles raisons on enterre tous les héros ensemble, et nous, nous sommes
comme nos pères, lâchés dans le trou du monde.

Franck.
Nous sommes à Antony, dans la banlieue Sud de Paris.

LATHIE.
Rendez vous compte, réveillez-vous ! C’est du cinéma ici, pour eux on est des étrangers ici, on
est ceux qui habitent en- dehors ! Antony, notre nouvelle patrie !

AL.
La patrie c'est une chose d'esprit, et la politique une autre, nous on fait de l'art, on n’est pas
Patriotique et on ne fait pas de la politique.

FRANCK.
Tu vois, mon pote, pour faire du droit il faut savoir tricher, et être conforme au jeu réglé de la
société.

LATHIE.
Jouer le jeu, et là vous avez gagné, la réalité trahit la vérité, en fait tout, ou presque, est faux.

AL.
Mais ouais, c’est à cause de ça qu’on n’arrive pas à comprendre le sens de notre réalité, c’est
super brumeux, par tout ce conditionnement de générations en générations, et toutes ces
Règles de modification.

JULIO.
En effet, je crois voir clair, en fait ce n’est pas la faute de quelqu’un, mais plutôt un peuple
ignorant sa culture et le sens de sa réalité pendant tout son parcours, dans l'immédiat, nous, on
est là pour réfléchir, et regarder proprement les choses.

LATHIE.
Vrai, mais qui nous écoute ? Personne prend en conscience de ce qu’on dit, on est prit
Presque pour des fous, regarde bien, on est même des touristes ici à PARIS, capitale de la
France, notre patrie entre guillemets.

FRANCK.

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Mon unique patrie c’est la cité, j'ai vécu, j'ai souffert et j'ai appris à vivre et à exister dans les
quatre murs de la cité et c’est cela ma patrie.

AL.
Je suis tout à fait d'accord monsieur Franck, mais nous on peut quand même essayer
D’arranger les erreurs des autres, même si c’est la continuité de la civilisation, si vous voulez,
la préservation des espèces elle continue par elle –même, sans nous, mais on peut tenter de dé-
faire l’embroglio ? De la société, faire comprendre au pouvoir leurs erreurs, mettre notre grain
de sable dans le système, quoi !...

LATHIE.
Tu sais très bien que nous, on compte pour du beurre, tu crèves de faim dans ta vie, et c’est
après ta mort que tu sais les choses, et la société est-ce qu’elle te remercie, est-ce que sa
Prospérité elle t’utilise pour t’aider ?
Mais non, et il te faut crever avant d’être compris.

AL.
Je sais bien tout ça, mais on peut toujours essayer de faire mieux, d’arranger un peu les
Choses, on verra si ça marche, quand même on peut faire quelque chose, agir au moins.

FRANCK.
Ouais mes potes, mais moi, pour le moment j'ai faim, on se tape un morceau à la Butte aux
cailles ?

JULIO.
Pourquoi pas, on peut aller à ce resto où bosse NATHIE, elle est tellement bien cette fille,
Al l'aime vraiment, n'est-ce pas mec ?

AL.
Oui, elle est spéciale elle a une sort de sagesse dans son esprit, et en même temps elle est très
simple et sympa, une chouette personnalité.

LATHIE
Avec un corps délicieux en plus….

Enchainement
SANDRA.
Qui traverse la rue, AL la regarde comme si c’était une apparition, il touche le bras de
FRANCK et la lui montre.

AL.
Regarde FRANCK, cette fille blonde super canon qui, est devant nous, tu la vois de l’autre
côté de la rue ?...

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FRANCK.
Elle ressemble beaucoup a la fille qui et a la télévision, dans la publicité sur lingerie, elle est
très bien ruile.

JULIO.
J'ai aimerai bien me la faire.

AL.
Qui regarde la fille, un trousseau des clés tombe parterre, et elle disparaît.
Gros plan sur un gros camion, le slogan (bas daim, et le visage de SANDRA dans la photo)
l'autre côte de la rue et vide l'image disparaît.

Une voiture qui traverse la ville, la voiture traverse un panneau géant où il a de nouvelles du
monde, des émeutes dans plusieurs villes AMERICAINES ?
Un bus anglais avec un grand poster colle sur cette côte," la fin du monde la mort de christ.

Les bas fonds de la ville.

STEVENS.
Qui se retrouve dans les fonds de la ville Stevens se promène seule avec de jeans troussé il ha
complètement change, fini la bourgeoise clean et propre. La promenade dans le ghetto de la
ville, Stevens bohème est sensuelle avec un regarde d’expérience et un peu de souffrance dans
ses yeux, en regardent un couple qui s'embrase.
Il met la main dans ses poches et jette une photo d’e Émilie sur le trottoir.
Un couple se retourne vers lui, on ne voit pas viens qui et le couple, la photo puce par le vent
tombe dans l'eau.
Il regarde devant lui, et le clone de restaurant surgi dans l’image. Gros plan sur le visage du
clone il sourit, il porte deux drapeaux sur ses mains et les agite. Stevens surpris avec un re-
gard fixe sur le clone, le clone pointe sont doigt vers une rue il bouge la tette, le mime dispa-
raît.

Stevens soulève la tette.

VOIE OFF.
Ensuite la déception de la vie lui pèse.

Il soulève la tette et devant lui il y à un très grand affiche de le bas daim avec la photo de
SANDRA.
Grand table ronde, l'intérieur de une agence de mannequins, des gens au téléphoné.
Un grand voiture qui frêne. En face de la fenêtre de l'agence de mannequins, des maniques
qui regarde par la fenêtre"
Un jeune homme qui traverse la rue.
Un bus qui s’arrête devant le feu rouge.
Le jeune home traverse la rue.
IL SE PROMÈNE, et écoute de la musique avec son baladeur, il sourie et est très content" il
va de bar en bar de un seul moment il s’arrête et écoute un son qui sorte de un bar et de l’il
rentre dans ce bar.

LATHIE.
Et l’en apparence de jouer du rapt.
Gros plan de Lathie.

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STEVENS.
Il la regarde et une fusion électrique entre les deux leur regard et semblable.

LATHIE.
Gros plan de Lathie.

LATHIE.
Sourie, comme avec une force externe, une sorte de magie se prend d'elle, elle se déplace
sans gravite.

STEVENS.
Gros plan de Steven

LATHIE.
Elle bouge soulève sur la scène, le spectacle de lumière que la couvre, elle se désintègre en
pixels et se transforme en une forme amorphe, un éclat de lumière rouge.

Gros plan du visage de Lathie.

STEVENS.
Saute dans la scène et prend la micro et commence à chanter, le D.J. CM. ! Qui surpris par
tout ça continue la scène s’affolé,

STEVENS.
Il l'esse la table de mixage et prend un instrument de percussion, les gens dans la salle saute
et se rendre en une danse de trace, et c’est un grand éclat.

LATHIE.
Surpris et en même temps content d’avoir une expérience et une entente avec Stevens.
Lathie qui danse avec Stevens dans un grand salon, uniquement toutes les deux dans le Sa-
lon, Sophie elle fait des pirouettes et Stevens la prend par la ceinture.

Flash.
Vu du salon qui et complètement vide

Lathie et Stevens qui danse sur le sable dans une plage.

La plage se transforme en rivière, des papillons tout au tour des Lathie et Stevens.

LATHIE.
Elle tombe dans le sable qui se transforme en scène de théâtre.
De retours ont le café- salon.

LATHIE.
Ce comme un rêve qui devient vérité, cette magie qui et dans moi qui se concrétise. Vous êtes
qui ma chair amie !
Il existe un sort de transformation chez Lathie et elle devient plus conjointe que d’habitude.

STEVENS.

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Pour moi cette une curiosité une découverte, comme si ma vie renaissait, je ressens que ma
quête et fini et j'ai arrive à mon point de départ.

LATHIE.
Elle se fusionne avec l’image de stevens.

STEVENS.
Je suis vivant je suis moi.

Il lui donne un regard de désire à Lathie.


LATHIE.
C’est toi l'épée qui coupera le tété de la répression.

STEVENS.
En contrepartie notre bonheur pour notre amour !

LATHIE.
Détritus on prend soin de cette magie !

STEVENS.
Perdue dans les nouages du temps, et c’est toi mon soleil, la source de ma création.

LATHIE.
Réels l'aliment, de tête au agace. On la gratifié ta séduisante nécromancie, la révolution vain-
cra !
STEVENS.
Le destin et la revanche des plus petits ?

LATHIE.
Cette création et cet amour sont la pour le bien de tous, notre destin de finalement libérer notre
espèce des ces malheurs, de rincer toute l'impureté de la culture.
STEVENS.
"Le regard de Stevens se pose sur un écran de télévision, au fond de la salle des jeunes filles
qui dansent et rigolent.

LATHIE.
Diluer l'amour dans un bain de plaisir et de liberté, s'éclater, on rentrera la notre vrai patrie ! La
cite, libre comme nous même.

STEVENS.
On fera tout ça et encore plus !
Stevens et Lathie. Des concerts en image de synthèse et en sur exposition, des différents
concerts de différent plan.
L’écran de télévision.

MTV.

Le groupe du mois. Commentaire d’assassinat du directeur de la banque de France, par des


terroristes.
Le gouvernement accuse les groupes Islamises".

Des voitures sur une grande avenue.

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Une fille qui et dans un taxi, très, belle elle se soulève un peu, et se regarde sur le rétroviseur,
se met du rouge a lèvres, et s’assoit âpres.
Interfaçage du groupe de Stevens et Lathie en concert.
Le chauffer regarde par le rétroviseur.

Gross plan de rétroviseur.


Les lèvres rouges de Sandra se diluent dans le plasma du rétroviseur.

L'image change à une publicité de lingerie de Sandra.


(Image de synthèse)

Une grande horloge qui et porte par quatre petites-filles, qui danse atours de une
fontaine, on est dans le merle expo de photo de lingerie de Sandra.

(FRANK. AL. JULIO. MATHIEU. TOUT LE MONDE EST-LA.)


La fin d’une grande fête dans le merle.
Images des gens dans la fête, divers mixage des photos, et mouvement.

(Le couple de LATHIE et STEVENS ? qui jeu de la musique, image transparente)

"Dans un café intime, l’on voit LATHIE et STEVENS.


Fin de un concert de musique au grand palais.
"Stevens et Lathie, avec une image complètement diffèrent.

LATHIE et STEVENS.
Son on face un de l'autre, un amour a premier regard, tette a tette, cette une affaire d'amour.
Une romance établie.
Une scène d’amour sexuelle.
Personnages transparents qui s’intercalent dans la scène d’amou.

Il se touche se caressent et s’aime publiquement, s’embrasent dans le bar transparent.


Des gens qui regardent d’une autre table, un petit vieux qui rentre dans le café.

LATHIE.
Tourne sa tette, un squelette d’une dame mort.

LATHIE.
Regarde le plafond et retourne son regard en face d'elle, gros plan sur une poigne des clés
qui tombe sur le parquet.

Flash.
On coupe au bar normal.

Stevens.
Mec tu te rappelles des poignes de clefs qu’ALFRED parlé l'autre soir, comme il la décrit.

LATHIE.
"Elle lui regarde avec curiosité"

LATHIE.
Elle regarde la poigne des clés. En face d’elle une vision de une fille fantôme.

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La fille disparaît.

LATHIE.
La fille qui se fondre. On fin qui et cette fille !

STEVENS.
Qui jeux curieusement avec une photo de Émilie, la quelle tombe à côte de la chaise de La-
thie, la photo se tourne en cendre, et un coup de vent la disperse.

LATHIE.
Quelle folie comme on tombe immoraux des les gens de la télévision ?

STEVENS.
Vous savez ! Il rigole diaboliquement.

LATHIE.
La vie elle est concise à un développement !

STEVENS.
" Avec certitude" J'ai beaucoup rêve de rencontrer quelque comme vous, il rentre sa main
dans la jupe de Lathie et caresse son sexe.

LATHIE.
J'ai adore ton imagination et la manière comme tu me parles, cela me frisonne, et cet agréables,
tu et tellement môme.

STEVENS.
C’est comme un rêve qui se transforme en une réalité.

LATHIE.
Amour comme j'ai peut avoir rêve un délice tellement inimaginable, ta sensualité et ta beauté
sont tellement exigeantes, a ma passion poussée.

Elle se met au jeu à côte de Stevens.

Stevens.
Tu me donnes tellement de plaisir, je me ressens plus sure de moi ; j’ai adore la queue de ton
clitoris, elle est grande et enceinte, c’est faire plaisir.

STEVENS.
"La main de Stevens dedans la robe de Lathie.

LATHIE.
Le corps de Lathie qui se couvre de un glowing rouge.

STEVENS.
J'ai sait, mes par contre regardons dans notre vie, et ou elle nous apporte, a la disparition de la
réalité et l'union a le système, on oublia la cite notre patrie, et on déménage à PARIS, nouvelle
vie, nouveaux amis, que dit tu.

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LATHIE.

Elle touche la braguette de Stevens gros plan sur la main de Lathie.

Stevens.
On pourrait toujours voir AL ET FANCK et tes autres amis de la cité, mais on ne pourra pas
changer ce monde, mon amour, il faut regarder la réalité en face pour comprendre.

LATHIE.
De ma côte j’ai veux que dans mon future ceci n’arrive pas !

STEVENS.
Tu n’arrives pas à comprendre,

LATHIE.
La chercher de la franchise. La quête de la vie ?
Toi mon amour, sourie pour adoucir la souffrance.

STEVENS.
Pour un siècle j'ai vivez pour les autres et la je me trouve perdue dans moi-même, grâce a toi,
amour !

LATHIE.
C’est pour cela qu’il faut qu’on continue la musique. Puis finalement un de ce jour relatif à
moi, l’ambition d’être émancipé deviendra une vérité.

STEVENS.
Ta sensualité, ton sexe qui me fait continuer, sentir, aimer avec passion et désire, ma folie de te
tenir au lit jour âpre jour !

LATHIE.
Nuit ! Pleinement nuit.

LATHIE.
Moi aussi, je commence à me sentir effectivement une compagne. Uniquement cette brûlure,
cette attente ! J'ai souffre. En regardent ma cite ma vie, toi, toujours riche privilège ! Je ca-
bale, je monte de mur qui se multiplie, j'ai éclate. J'ai plane et j'ai explose De tout, je désire la
libérer ! Ma cite, ma patrie. Ma vraie et unique nation.

Stevens.
Regarde-moi dans les yeux mon amour ! Je suis moi finalement, mon équilibre et en train de re-
naître, et c’est avec toi que je désire continuer ma vie, se formaliser mon existence et l'harmo-
niser par la naissance de notre enfant.

LATHIE.
Quelle merveille le rappel de un combattant doit naître pour garder la patrie des vulvites !

STEVENS.
Pour un siècle j'ai vivez pour les autres et la je me trouve perdue dans moi-même, grâce à toi,
amour !

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Une vue d’hélicoptère de une petite maison de campagne, la vue de l’hélicoptère s’approche de
la ville. La pluie qui tombe sur la ville. Una plaza de toros. En transparent le bruit en le cri, du
matador, du sang qui coule dans le sable mouille par les pluies. Une corrida de toros. La foule.
Une petite-fille qui et assissent devant une grand porte de une cathédrale. La pluie le tombe en
grande quantité.
Le gouttes d’eau se dispersent dans les caniveaux, l’eau se durcie légèrement et forme de cra-
quelures de glace.
Le cristal de glace brille et ce reflet sur une miroiterie.
Un journal et ouvert et se reflet sur un miroir dans l’entre de un appartement.

De retour dans l’appartement de Lathie et stevens.

LATHIE.
Quelle ironie cette virtualité elle se retourne et regarde Stevens ?

STEVENS.
Doucement sculpte les cors de Lathie.

Des images de une scène d’amour les deux corps se embrasent et entre lumière des ses jambes
et tous le détailles de leur corps la fusion se dilue en eau et disparais. Une cascade dans un fo-
ret un petit laque et des oiseaux qui se parlent, la mélodie sublime de leur chant et le vol de
papillons qui parait comme une magie. Lathie et Stevens sont dans le lac et dansent, la pluie
tombe et il sort du lac et se dirigent vers le foret.
L’eau de un robinet dans un appartement, les draps tourne dans la chambre et lathi culotte et le
bas de Lathie qui son parterre, une guitare au fond.
Un grand écran plasma de télévision avec de rayures et une image floue.
Le son faible de un commentateur.

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LATHIE...
"Qui énormément excite lui prend la main et touche son sexe".
Amour, amour, viens ! Viens ! Dans moi, "elle lui embrasse dans la bouche".
" Une scène d'amour de sexe de passion dans une grand lit au milieu de un foret à cote de un pe-
tit lac ; à la distance le petit lutin apparaît et regarde avec curiosité la scène d'amour et passion
entre Sophie et Stevens. La brume couvre le sol, le petit lutin sourie, et regarde dans sa veste un
petit montre, sourit et l’indique à SOPHIE de lui suivre, elle qui regarde Stevens a cote d'elle, et
vois son corps se copier en une image qui se regarde elle-même.
"On se retrouve dans une grande salle de théâtre, une relecture du texte de Shakespeare théâtre
dramatique de Roméo et Juliette, et les deux amants sont dans une scène de théâtre, dans un
grand lit nue, on rigole Sophie qui regarde le public

STEVEN.
Qui se réveille et crie" On n’est pas seule tout le monde regarde ?

LATHIE.
Surpris, elle regarde son corps qui se fusionne avec son image, elle saute du lit, et elle découvre
la pressentes du lutin qui au fond du théâtre, le lutin disparaît immédiatement, elle se lève et se
couvre avec un large morceau de tissu, elle s’approche de la sortie des acteurs, le petit lutin ha-
bille dans son costume orange, apparaît devant elle et l'indique de lui suivre, il disparaît, et la
scène se transforme en un salon à l’aise dans une appartement. "L’image disparaît".

"L'image se fusionne"
Vie quotidienne du couple.
La télévision dans une vitrine "MTV. "L’annonciateur annonce un crack boursier à
Gong. KONG.

Le maire de la ville et assène, des émeutes, "Un clochard avec une bouteille de vin qui cette ap-
proche de la vitrine qui regarde la télévision.

LATHIE.
Dans le lit avec Stevens.
Regarde ou nous sommes, Je rêve ou quoi, "elle touche Stevens pour confirmer la réalité"

Stevens.
Ce ne sont rien c’est du cinéma uniquement la réalité et tout jour la, et ma réalité et avec toi, à
côte de moi.
Il embrase Lathie, se l'élevé du lit et fait un tour autour de la scène du théâtre.

LATHIE.
Si tu veux bien ramène-moi du café !

Stevens.
Une tartine au miel, peut-être.
"Stevens regarde devant lui, portrait de Stevens"

L’image se coupe. Sur une vole transatlantique.

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L’hôtesse de l'aire amène-le de jeûneur.


Dans l’écrin de cinéma dans l’avion on regarde de nouvelles en images sur un conflit régional
en moyen orient.

Elle pose le plateau sur la petite table derrière la chaise du passager, un grand éclate et tout part
en morceaux.

Dans l’écran de la télévision e l’intérieur d’une boutique de matériel Hi. Fi.


Un avion qui et en flammes tombent de un bateau porte avions, le son annonce que un port avion
de l'Italie ha été coule par un samurai russe, le commentateur, prend la micro et on annonce les
nouvelles indique l'état d’alerte au USA.
Toute la force de la marine et en état de prévention, le président français qui doit de parler au
peuple.

Le clochard rigole prend un peu de vin s’approche de la vitrine du magasin hi-fi. Se retourne
vers sa pie les regarde ses chaussures et lève la tette et part.

"Il se promène seule dans une parque et disparaît à l'horizon"

Émilie.
Qui est dans ses bureaux a l'ordinateur, le haut-parleur "et cette la voie de BRUNO

BRUNO.
"Par les haut-parleurs" 4. (La télévision montre une collision de un engin Américaine avec un su
marin française, des chicanes et de rupture diplomatique, fond de la musique de Lathie et stevens.

BRUNO.
Émilie ma chérie, vous deviez cherche ce nouveau talent Stevens toute la ville en parle, n'est pas.

Le son de un téléphone décroche.

Émilie.
S’habille devant un grand miroir, on regarde son corps à travers le reflet du miroir.
Émilie prend sa voiture sport et sort la nuit.
Elle rentre dans un disco branche.

Concert de music, sur imposition !

STEVEN et LATHIE font un concert.

Émilie.
Émilie retrouve Stevens dans la foule et lui embrasse dans le jeu.
LATHIE.
Stevens, embrasent Émilie sur la joue"

Émilie.
Voix off d’émilie. Certains peu dire que la vie vous emporté des plaisirs !

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Stevens.
Alors à vous des aventures, je vous récent plus femme depuis notre dernier rencontre a la porte de
votre immeuble.

Émilie.
Elle surit et le touche sa jambe avec sa pie doucement.
De tutti cossa un peu.

Stevens.
La surprise du mois ?

Émilie.
Le beau jour et arrive, maintiens tu vois plus claire.

Stevens.
Plus claire, même dans ma souffrance il y a encore de point inanimé.

Émilie.
Elle lui regarde le sexe.
Tout jour aussi charme, aussi intellectuelle.

Stevens.
Oui dans un brillant oui, je préfère sentir et respirer ma réalité sans leur support économique, une
sorte d’être une réalité.

Émilie.
Un peu sérieuse. Regarde avec curiosité ?

Stevens.
Je me ressens mieux, même si avec vous, on n'est pas arrive à grand chose, ici je suis dans mon
monde avec ma musique qui me fait vivre. Me ressouvenais dans l'esprit comme dans le corps, je
chant pour eux, pour leur faire comprendre le coté cache de la vie.

Émilie.
Peu d’attentions sur les paroles de Stevens, elle lui sculpte son corps.
J'ai été la pendant le concert et il et très agréable on dire une sorte de RAPP on soprano chose très
unique et originel. Lathie elle est extraordinaire avec son sampleur, un son unique !
Elle sourit et regarde Lathie sensuellement ?

LATHIE.
Elle dégage ses yeux et parpaing comme une pupe, en rien elle regarde émilie.

Émilie.
Que pense-vous ! Elle regarde sensuellement. De un rendez-vous demain à mon bureau ?

Stevens.
Ce bien tout ça, mais est qu’il y du concret derrière vous paroles.

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Émilie.
En rigollot ! Amour regarde toi, tu n'es crois même pas a ta propre réussite, cette petite ballade
dans la ville c’est pour te faire sentir, tout !

Stevens.
La réalité qui se matérialise et se transforme en un zénith virtuel ?

Émilie.
Regarde bien ton corps rajeuni !

LATHIE.
Je trouve ! Ce le fric ! Oui le fric ! Elle rigole diaboliquement ?

Stevens.
Je me sens mieux c’est tout, j'ai trouve mon amour.
Il regarde vers LATHIE.

Émilie.
Bien sur, j'ai connais bien votre parcours, depuis de suite je vous et suivie, c’est uniquement
maintenant que le moment et précis pour votre glorieuse entre dans le monde du spectacle bizou.

LATHIE.
En faisons une sorte de danse ! Le parcours quantique je l’imagine tout dans la pense, nés pas !

Émilie.
À l'égard de lui y à de la plaisanterie, qui prend du temps à être dévoilé.

LATHIE.
Qui sont tout jour inflexible ?

Émilie.
Ensuite une de ces choses inutiles ? L’argent pour réaliser vous projets.

LATHIE.
Change son visage et le sang le mont au coup.

Stevens.
Vous étés pareils tout jour, l'argent qui brille, persistent mon terme qui tien la valeur des choses, le
fric et tout jour la et il s'éclipse à plein jour.

Émile.
J'ai fait sa pour vous, vous amies à l'égard de tout jour désiriez. L’argent est un instrument de la
vie qu’en utilise pour construire est aborder une société.

STEVENS.
Dérober la société, cet évident.

LATHIE.

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La regarde avec un air ironique.

Émile.
On peu essayer votre méthode.

La silhouette de Lathie double qui danse et qui s'approche de Stevens et Émilie.

Stevens.
Il prend les mains de Lathie et la serre.
C’est comme même une belle coïncidence de revoir Lathie juste au moment ou elle et à l’améliora-
tion d’elle-même.

Émilie.
Qui regarde les vêtements de Lathie ?
C’est purement le hasard qui nous a attire ensemble une fois de plus.
Regarde Lathie avec un oeil diabolique.

LATHIE.
Oui sait, âpres tout ce temps c’est notre instinct le départ de une autre réalité n'es pas.
Elle regarde émilie.

Émilie.
On fait Lathie vous êtes un personnage, l'androgyne femelle, la sublime volupté.

Stevens.
Le copyright ?

LATHIE.
Vous regarde mon corps ma beauté gîte, déguise sur l'image de un homme.

Émilie.
J’admire votre courage. Je suis venue pour vous offrir un contrat d’édition.

Stevens.
Dans tout cas le moment et la, je me sens prêt pour me lancer dans le commerce est éprouver mon
talent, mesure mes espoirs et regarder la vie en face.

LATHIE.
Bien sur la vie en face, je préfère rêver, la vie et tout jour la même, de déception a une courte joie,
et une suite de longes déceptions.

Émilie.
Sans prendre compte des mots de Lathie.
Même pour faire une bonne vidéo on a besoin de sentir les blues. Ces moments de souffrance, sont
une construction et un apprentissage pour vous, aident à comprendre votre propre maturité et le
rôle dans cette société.

LATHIE.

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Peu être mais quand même vous n'es arrives pas a comble votre besoin les plus nectaires, ce diffi-
cile d’être généreux et d’arriver à comprendre le besoin de la société, soufrant toute une vie les
gens ont du mal à croire au père Noël.

LATHIE.
Elle reprend la main de Stevens.
On sera là demain vers midi, on à des rendez-vous avec AL dans 30 minutes il faut partir.

Émilie.
Elle regarde Lathie est le touche les cheveux.
Vous preniez bien soin de vous, n'es pas !

Le salon de danse se vide graduellement et il reste vide.


Lathie Stevens et émilie.

Un clone se promène avec un grand ballon en forme de globe terrestre et traverse


devant, eux, il tourne la tette, un gros plan sur son visage il rigole. Il disparaît
Lathie se dirige vers la sortie, Stevens la suit, il sort et les rideaux derrière eux se ferment.

LATHIE.
Qui regarde la télévision chez elle ?
A la télévision on regarde un problème d’espionnage qui et dit par l'annonciateur du chêne CNN,
le conflit entre la Russie et les USA, c’est encore dégrade.
Elle regarde sans faire attention comme si elle n’était n’écoute pas la télévision.
La bande d’annonce de la station de télévision CNN.

L'image disparaît
Stevens et Lathie prend un taxi.
Vu de dos de un comptable et son client. Gros plan du disque du comptable. Gros plan de leurs
lèvres.
Des voitures qui se déplace dans la ville, de marchants de journaux pour des sans abri dans la
rue le réverbère.
Clochard se métamorphose. Il travers de une côte de la rue a un autre et croise Stevens et Lathie
qui sort de un taxi.

Portrait devant une grand immeuble, Lathie et Stevens, qui rentrent dans l’immeuble, le talon
haut de Lathie qui et habille très mode femelle, et Stevens très Androgyne en cuir noir avec

On et dans le salon de la compagnie de disque la télévision et dans le salon STEVEN et LATHIE


sont assis dans la grande chaise double.
La télévision allumée MTV ?
Chaînes musicale le commentateur interrompe le programme pour continuer le rapport sur
l'espion américain arrête à Mosquée, et il parle de une grève de trains a PARIS ?
La musique continue.
Lathie et Stevens dans un taxi.

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LATHIE et STEVEN sont conduit dans le bureau d’Émile, on écoute la cassette de Lathie.

Émile.
En regardent Stevens sensuellement.
Bon jour mes chères amies. Elle rie sensuellement !

LATHIE.
La regarde avec un peu de méfiance ! Joli machine celle là !

Émilie.
Votre musique, cela nous intéresse, par contre, faudra refaire un autre enregistrement, et voir quel
sort de vidéo pour cette musique.

Stevens.
Ceci il y été fait par J.J. BLANC, il connaît très bien ma musique, je ne suis voit pas l’utilité de ré
enregistre encore une nouvelle version de cela.

Émilie.
Cette une question de qualité et de production, il nous faut rentrer de certains sons qui sont pri-
mordiale pour avoir une vente assure.

LATHIE.
Le contenue et ces jeux programment !
Elle fait sentir un dégoût et un malaise subtil.
Stevens regarde autour de la pièce et se tende un peu.

Émilie.
Ce petit réglage que nous avons fait, c’est étudie pour que chaque chanson soit parfaitement assi-
mile par le public. De ce faisan l’on a cultive notre clientèle par la petite énonces de chaque mor-
ceaux de musique.

LATHIE.
Je cherche à me communiquer, pas vraiment à rentrer dans une méthode.

Émile.
Ce n'e pas un système, c’est uniquement une logique écrit et étudie par nous ingénieurs. Par le
quelle l’expectative et le désir de chaque consommateur, est-on fait dirige vers une suite.

Stevens.
Tendue regarde la télévision. Un annonceur parle sur les nouvelles techniques de communication/
le programme et interrompu par une annonce éclair ! Bombe terroriste en Israël ?

Émile.
Sans faire attention a la télévision.
Un résultat final qui l’achat du cd.

Stevens.

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En regarde Lathie. Je pense qu’on doit faire confiance ?

Émile.
On a déjà programme dans la musique le codage subliminal, fait moi crédit.

LATHIE.
L’objective et de réveiller notre population, d’avertir, secouer leur conscience figée !

Émile.
Pour vous c’est un moyen de sortir de vos problèmes et d’évoluer plus agréablement.

Stevens.
Je ne vois pas comme on peu faire autrement.

Stevens.
Comme les choses se déroulent dans le temps ?

LATHIE.
Oui mon amour, mais je suis conscient de ceci, uniquement mon propos et atteint plus directement
restant fidèle a notre cœur.

Émilie.
Je vous comprenne, aussi il existe le phénomène qui on appelle de commercialisation et cette une
réalité.
Stevens.
Il regarde tendrement Lathie.
Mon amour, en galère depuis deux ans, on a fait le cercle de minuit, tout les boite pitoyables de
Paris même jusqu’a la côte d'azur, ici cette notre chance c’est le moment de se fusionner avec la
société.

LATHIE.
Je comprends, je conçois, mais rappelle toi chérie cette l’abolition d'esclavage qu’on parle ici, la li-
bération de la cite ma patrie !

Stevens.
Tout arrive à son propre temps et a son propre place, moi-même heureux on s'aime, on doit de
profiter de la vie et vivre, former notre famille nos gênes qui perçoivent sa route.

Émilie.
Qui fait un geste d’intervention ?
Est que vous êtes d'accord entre vous, pour qu’on puise signer un contrat pour deux ans renouve-
lable, ma secrétaire tient tout le papier et elle vous dira comme on faire.

STEVEN et LATHIE.

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Sort de la pièce et la secrétaire lui donne les papiers, a la télévision il y des photos de des tueurs
d'enfant qui se fait poignarde par une boulangère, arrêter par les policiers qui le sort en
manettes, la boulangère et aussi arrête par les policiers pour agression a main arme» ;

Dans un café près de la compagnie de disque.

LATHIE.
Tu sais mon amour, cette ordure nous roule complètement, c’est n'es pas une question d'argent le
système dans le quelle elle et piège. Le consommateur et nous-mêmes en même temps, transfor-
mons en produit jetable.

Stevens.
La vie et fait comme ça.

LATHIE.
Elle détruit notre art et la transforme en une commodité de consommation.

Stevens.
Se sa que tu dis. Mon !

LATHIE.
On fait tu n'es vois rien, le suces et faux on et utiliser comme un prétexte de consommation.

Stevens.
Notre disque il reste plus au moins le même, et on n'est pas le choix, avec l'argent qu’on gagne on
pourrait faire des autres choses plus intéressent.

LATHIE.
Notre pensé et transforme en un rêve, qui ne sont fait rien mais endormir les gens, réfléchisse mon
amour, tu n'es vois pas claire.

Stevens.
Je sais "il lui touche son sexe" On fait comme elle dit est on verrait le résultat dans les mois à
venir.

LATHIE.
Je ne discute plus.

Stevens.
"Un peu dessous mes il et comme même contant"
De tout faisan on ne perdra rien, on se retrouvera dans les mêmes lois, le moyen de détourner ceux
qui se servent de ces lois pour oppresser les autres.

LATHIE.
Comme tu dis ? D’accord indirectement de suivre sons instincts.
Concert de musique de Lathie et stevens.

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Dans un lac un canard suivi des sept autres petit canards, la camera suit leur parcours il plonge
sur le petit lac, les petit vagues puce l'herbe et les fleurs sur le lac, le vent pouce un peu fort et la
mère et son sept petits canards disparaît.

Un couple qui se promène dans les rues de Paris. Un grand poster avec le nom du couple So-
phie Stevens, annonce leur disque, sur les journaux de music, time magazine Variété.

Stevens et Lathie sort de une limousine devant une maison particulière.

Dans un luxueux appartement on écoute la musique (bande musicale de Kreuder) un bain qui
coule, et Stevens qui sort de toilette et se dirige vers la salle de bain.
Une jeune fille en tutu, qui danse atours de Stevens et Sophie, la jeune fille et une vraie nymphe.
Stevens et Lahti trotte dans des champs beaucoup de fleurs des oiseaux, le soleil de midi éclaire,
la petite colline, Stevens tombe près de un arbre et se jette à cote de Lahti, elle lui embrase et ils
font l'amour, des couleurs et une musique douce on arrière plan.

(Une jeune fille danse atours de chaque scène du dialogue entre Stevens et Lathie)
Les lumières de Paris, 7 heures de matin.
La camera fait une vole d’oiseaux jusqu’a la fenêtre de l’appartement de Stevens et Lahti,
paning des fenêtres, Lahti qui arrose les plantes.

Stevens qui et dans la salle de bain.

Stevens.
En fin Lathie tu ne pas encore prête, on doit partir dans peu de temps.
Il existe de la tension entre le couple.

Voie off.
Le radio explique un massacre au Venezuela ?

Stevens.
Ne réalise aucune attention aux nouvelles et change la chaîne pour la musique classique.

LATHIE.
Je ne suis pas envie d’aller, ces fêtés sont tout jour pareil on conjoncture les mêmes, ici et la, Émi-
lie et ses ides de Commercialisation !

Stevens.
Cerne le front et s’inquiète un peu.
La presse est partie de notre travaille. Le publique nous réclamons ! Nous devons aller ensemble,
amour, bientôt on finira avec tout ça, en on restera à l'écart.

LATHIE.
Pour moi ma musique et ma vie, l'argent n'es pas ma motivation, c’est la cite et son esclavage qui
me rend folle.

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Stevens.
Avec un sens de soulagement, et un regard de tendreté.
C’est justement ceci, l'homme et fait pour procréer pour aimer, pour être heureux, l'ambition et in-
utile dans ce monde ;

LATHIE.
Ce ne sont pas de l'ambition, cette une flamme de liberté qui me propulse à crier, pour tous à cause
de tous.

Stevens.
Parmi notre service, ici c’est le dernier mois d’administration, âpres notre prochain tube, on pourra
se retirer à la campagne, on rigolera, on sera riche.

LATHIE.
On et fortuné, et aussi moins indépendant, on et oblige d’aller à toute sa conférence de presse,
pour rien dire, que de tromperie.

Stevens.
Ce ne' sont pas de mensonges c’est uniquement que des moyens de communication.

LATHIE.
Plutôt des contradictoires et profit.

Stevens.
"Sort de la pièce" La petite danseuse en tutu l’ouvre la porte à Stevens, elle ferme la porte fait
une pirouette et disparaît"
Stevens qui se rende au salon, la télévision allume il prend un verre de Whisky, et allume la télé-
vision.

MTV.

Annonce d’une grande fête chez la maison de disques WONDERWORLD, bande vidéo du tube
LATHIE Stevens.

Interruption du commentaire.

La France rompe relation diplomatique avec l’Australie.

LATHIE.
Qui rentre dans le salon en pyjamas ?
Ensuite ta soirée a avec Émilie, n'es la fait attendre encore plus, aligne tes pensé de près, dépêche-
toi, il et tard.

Stevens.
Qui ressent une grande pression et fait un geste de gêne, il sourit avec sarcasme diabolique.
Un peu d'air me fera du bien, de mon retour tu verras les choses plus claires.

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LATHIE.
Avec un regard ferme, mais un sourire très doux.
Il est tout jour été clair, ce toit et ton désir de faire des enfants le plutôt possible.
Qui me fait douter ?

Stevens.
La vie et courte et l'amour et d'avoir des enfants. De procréer une descendance, des nous recon-
naître dans lui.

Lahti.
Ma mission et d'émancipé la cite, de voir mes frères heureux, que notre patrie soit une patrie libre !
Il et la notre polémique ?

Stevens.
Nous ne pouvons pas arranger le monde, uniquement l'aider.

Lahti.
Puis le laisser à son sort, âpres avoir friponnerie le peuple.
STEVENS.
Tu confonds tout, C’est une fabrication de combattre les machines !

Lathie.
Je confonds ma patrie notre cité, avec le peignon, nez pas ?

STEVENS.
On discutera demain.

Lathie.
Demain cet hier, elle prend une cigarette et l'allume, la fume traverse le soleil. Image de Stevens
qui tourne ses regards vers un miroir.
La fenêtre apparaît dans le miroir, la fume puce par le vent envahie l'image de la fenêtre, et on
se retrouve sur une autoroute.
La brume recouvre le pavement et la vue complètement.
Stevens dans sa voiture sport, il regarde les autres voitures et au fond d’une courbe il voit le
clone du restaurant qui sourit, la voiture passe devant lui et disparaît.

Il arrive à la fête et lui donne la voiture au valet, mens.

Une grande fête, Émilie parle avec de musiciens, un jeune home homo qui s’assoit devant Ste-
vens lui regarde et disparaît.

Émilie.
Sophie, autrement elle arrive quand !

Stevens.
Elle est un peu fatigue !

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Émilie.
Cet important de vous voir ensemble.

Stevens.
Si vous le dite.

Émilie.
Lui donne un regard sensuel.
Regarde ta vie démarre en un plaisir, et se transforme en une extase !

Stevens.
Un peu agite. Tu ha tout jour raison ! "Il touche les jambes de EMILIE"

Émilie.
Stevens êtres une star et une dure travaillent.

Stevens.
Qui reste muet, et préoccupe, l’air très tendue.

Émilie.
Il faut nourrir l’esprit de tes fans, et nourrir la presse avec un intérêt quotidienne. Pas avec de sale
ménages ; regarde tout le monde qui et la. Pense à autre chose.

Elle surit et lui regarde le sexe.


Stevens.
J’aperçois pour le moment les choses primordiales. Je réfléchie un peu, et je vais te joindre dans
quelque instant.

Un jeune home très androgyne et femelle croise Stevens et Lathie.

Il disparaît dans la foule de la fête.


Deux hommes de dos qui regardent l’horizon au balcon de la maison de Lathie.

Pendant le parcours de la fête. Stevens en face de un jeune home très éclectique, i l parle avec
lui il lui donne un papier, l'ambiance de la fête très hollywoodienne.
Tout sort des stars et des personnages, les dialogue silencieux et entrelace avec des surimposi-
tions, à la distance de Stevens qui parle avec le jeune homme androgyne ?
Une fille nue sort de un gâteau, de l’applaudissement et du bruit de fête.

Les routiers dans l'entrent de paris a l'aube.

Dans les coulisses de un grand théâtre, un peu avant un concert de musique. Les ingénieurs du
son et le personnel se bouscule derrière les coulisses, de fans du groupe et les dirigeants.

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Dans le vestiaire dès artistes la silhouette de un personnage androgyne à femelle.

Stevens.
Qui et très agite et gaze par tout le mouvement atours de lui ?
Je ressens tellement l'envie de m’arrêter, je suis fatigue, rentrons chez nous.
Il regarde Lathie ?

LATHIE.
On jette tout à l'eau et on part en Grèce !
Elle rigole.

Stevens.
Encore ton sarcasme, arrête des fois pour tout.

LATHIE.
Elle regarde sans trop comprendre.
Tu es fou, la banlieue et la finalement, j'arrive à avoir mon public ma patrie et la, j'ai le devoir de
leur dire la vérité de les libères de leur mal, des les soulages, nous on a fait ça, on n’est peu plus
s'enfouir.

Stevens.
Je sais mon amour, je suis uniquement fatigue de tout. Du monde entier, je besoin de repos, tu
comprends. Du repos !
Le soudeur l'envahisse il tremble un peu.

LATHIE.
En fin arrive à être écoute !

Stevens.
Pense à, réfléchie à notre affinité !

LATHIE.

Est que tu es bien ?


Ça va !

Stevens.
Avec un regard déprimé il regarde le plafond ! Reflet de l’image d’homo androgyne sur le miroir
du vestiaire ?

LATHIE.
Allons, on se reposera plus tard, regarde Émilie te faits de signe, le public attend. (Grand bruit)

Émilie.
Il faut sortir ! Maintenons la foule vous réclame. On craint des émeutes ! Dépêchez-vous.
Elle puce Stevens vers la scène.

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LATHIE.
Qui et sur scène, le public réclame Stevens elle jeu, et le public se calme.
Sa chanson fait un malheur.

STEVEN
Merde! Merde!!

L’intensité de la musique, l’affolement de la foule, des gens qui danse la camera fait un vortex et
s’épanoui sur des images de synthèse.
Le petit lutin qui danse sur une chaise verte métallique, le visage de Stevens qui perd vue.
Stevens, qui tombe parterre sur scène il se lève et sort il refuse et s’échappe des journalistes" il
court sur les coulisses.

Stevens.
Qui rentre dans un taxi et disparaît ?
Images du fin du concert, le public et fou, du applaudissement, des lumières, de chaises déchires
des papiers parterre ralentie de l'événement, le visage de Lathie en larmes.

Dans la Limousine d’Émilie Lathie regarde Émilie, la télévision intérieure de la Limousine af-
fiche les nouvelles. L’Amérique prêt a attaqué l’Iraq, le Venezuela en ruines. Le chauffeur arrête
la voiture devant l'immeuble de Lathie, Lathie regarde Émilie et sort, la voiture disparaît.

Stevens.
Qui fait un geste au taxi dans le quelle il dedans et sort ?
Il se promène seule la nuit à Pigalle s’arrête boire un café, un jeune homme lui regarde. Stevens
sourit, il se rappelle de lui de la fête d’Émilie. C’est le jeune homo androgyne les deux sortons
du café.
Ils promenant dans la rue un téléphone public sonne, Stevens regarde une grande annonce de
coca cola. Il dirige son regard vers une fenêtre.
Tous les deux se retrouvant devant la porte de un petit hôtel ?

LATHIE.
Vue dans l'appartement de Lathie, Chez elle, elle reçoit un coup de fils.
Ainsi va petite star ?

Émilie.
Êtes-vous satisfaite. Le public a bien accepte l'absence de Stevens et tout à bien fini, n'es pas.

LATHIE.
Confondu et triste elle regarde le vide.

Émilie.
Humm !

LATHIE.
Oui tout et parfait, en fait.

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Émilie.
Je vous appelle au sujet de STEVEN, et il bien, est qu’il et là ?

LATHIE.
Vous havez besoin de quelque chose.

Émilie.
Des nouvelles de la disparue ! Ce tout !

LATHIE.
Elle se fondre en larmes Vous avez gagnes, je ne sais pas ou il et, il a disparu.

Émilie.
Cupide, mon garde corps la vue prendre un taxi devant l’arène, je pense qu'il ressuscitera chez
vous de un moment à l’autre ?

LATHIE.
Réfléchisse sur lui ? Alors votre contrat du mois prochain, je suppose.

Émilie.
N'es vous inquiétez pas, comme même, cette la vie de Stevens que m’inquiet ?

LATHIE.
Sûrement ! Pour le moment j'attends. Moi-même tout jour suis en train d’attendre, merci et a de-
main.

Elle raccroche, elle allume la télévision.


Un disque de LATHIE et STEVEN a la radio le grand succès, toute marche bien.

Une jeune RAPPEUR qui se promène avec une gros radio qui écoute la musique de LATHIE il
danse on face de la fontaine de sainte Michelle avec des autres rappeurs, un groupe de gens sont
tous autour d’eux. De marches des groupes des handicapes, slogans sur la liberté !

On regarde un jeune homme, continuer sa promenade.

Stevens.
Et que dites-vous de notre sort, une fois accompagne autre fois seule. Puis tout jour à la recherche
de l’absolu !

Ham.
Cette recherche et pour sortir l'esprit vers un regard objective, une action de libération du corps,
une entente une communication. Une unité a soi !

Stevens.
Après avoir franchie toutes les barrières, et on souffle, on croit avoir arrive au bonheur !

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Ham.
Faux mon pote, la course continue, et on et au point du départ.

Ham.
Relaxe-toi, je veux te décontracter et te rendre comme neuf.
Il lui regarde sensiblement.

STEVENS.
Je besoin d'amour de tendreté. Il devient très sensible et emosionel, en se retournent vers lui-
même.

Ham.
Qui le prend la main ?
Donne toi a moi, l'esse ta peur devenir positive, sorte cette vibration négative.

Les tourbillons d’une fosse, l’eau qui coule et le bruit d’une chasse d’eau. Une toilette blanche
qui paraît dans le vide, le bruit d’eau plus forte. Le toilette change de divers couleurs, et parait
sur une plage à sable blanc. Levé du soleil.

Stevens.
Qui et dans une chambre d'hôtel nue, en train de se pique les veines, et à côte de lui un homo qui
l'aide avec une cravate qui il serre dans le bras de stevens.

Stevens.
Cette putain de vie sans aucune raison, la finalité et de me remplir les poches, je nais plus d'amies
est ma vie et menace par un manque de raison être.

Ham.
N'es pense plus, prend, prend, cette posologie va te relaxer, tu verrais comme tu vas te sentir,
âpres tu pourrais faire tout ce que tu veux avec mois.
Il part dans un délire et tombe du lit.

Stevens.
Je te comprends s’à cause de sa que je te suis et je me l'esse faire, car ta perversion et des absences
de cette prostituée de culture, simple victime de la société et son propre histoire.

Ham.
Moi je ne suis vois que le plaisir, on et la pour jouir, pour s'amuser pour être bien, relax toi je vais
te faire un bon massage.

Stevens.
Oui j'ai besoin de un massage, je ne’peut plus supporter le discours d’Émilie et sa fausse personna-
lité, son idéal d’exploiter les autres pour rien uniquement pour l'argent, l'argent.

Ham.
Je sais bien ainsi.

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Moi aussi je suis exploite à cause de ma folie que personne comprend. Et cette folie et ma guéri-
son, c’est un curetage de ma maladie, on fait je ne suis suis pas malade je suis piège.

Stevens.
Ce bien le mot piège. Par un exquis d'amour en famille, comme faire pour exorciser cette souf-
France ? Incompréhension du monde vers nous. Notre monde !

La télévision derrière nonce une autre bavure dans le atlantique des morts et des avions écrase sur
la mer. La guerre et la crie des slogans dans le rue de cairo ?
Une musique sombre.

Ham.
Les locateurs de conscience, plus tôt libérateurs de dimanche.

Stevens.
Je me sens un peu, tendu, je vais m'allonger un peu merci.
Stevens s’allonge sur un canapé flottant, prend le télécommande et sape rapidement sur les dif-
férentes chaînes, jette la télécommande parterre et La télévision s’étain, son couvert se trans-
forme en une patte mole, les couleurs qui changent autour de la télévision, elle s’allume et un
missile qui sort de un engin, une lumière blanche couvre l'écran.
Un bulle blanche. Champignon atomique.

Émilie.
Chez Émilie. LES crans de télévision qui se transforme en un écran de 16, le présentateur qui
apparaît sur l'écran, incommode nerveux et désoriente il montre de photos de un bateau. On an-
nonce un grand bateau américain coule par les Russes et un satellite qui tombe détruit par les
forces américaines la situation et critique fragile. La paix dans le monde. L'écran et noir. La lu-
mière d’une bougie brûle la cire. Les flammes qui s’entremêlent avec les éclairages des les murs
de un grand couloir. Le couloir qui se transforme en un couloir de un hôpital.

Stevens.
"A l'hôpital dans son lit".
Se retourne vers les lumières, regarde l'écran de télé ferme les yeux, perd conscience s’allonge
dans le lit de l'hôtel et regarde les plafonds, les plafonds se dissolue dans une image de la cham-
pagne, il se voit on train de courir dans les champs, il regarde autour de lui la nature les oi-
seaux, et les cerfs, les fleurs touche par la bouche de une abeille. Deux papillons qui s’ac-
couplent, le soleil se couche.
Une jeune silhouette de femme. L’image apparaisse claire. L'image de SANA, qui et représente
dans une publicité de lingerie. Elle sorte du poster et se matérialise devant lui en lingerie et, elle
lui caresse le visage, elle se déshabille. L'image se dilue sur des différentes couleurs.
Un son profond dans le centre de contrôle de un hôpital, un enfermera qui sort de un port et tra-
verse l’entrée de patients et des blesse qui regardent l’enfermera passer, un petit garçon qui se
baise pour ramasser un jouet.

Image de un mort dans un hôpital, Il et entoure des deux enfermeras et le docteur qui fait le
constat de sa mort, deux enfermeras rentrent dans la pièce et couvre le corps du mort et l’amène,
le docteur et les enfermeront sort, la télévision reste allume au fond de la pièce.

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Dans la halle de un grand hôtel.


MTV.
Un annonciateur, La mort de Stevens chanteur américain androgyne de photo de sa vie et comme
elle a été, le grand suces de son dernier disque. Une foule autours de la télévision.
Une vidéo bande vidéo, images de une voiture de course, formula 1, le pilote qui manque une
sortie, la voiture qui s’envole, un éclair sur écran.
"Une forte lumière bleue
Une bombe atomique tombe sur une grande ville.
Un grand champignon nucléaire dans l'horizon.
Le vent pousse le sable.
Une plage isole les palmiers, le vent qui pousse les feuilles de cocotiers les vagues qui s’écrasent
sur les roches, on et a les levers du soleil, doucement le soleil prend vie !
Sur les traces de vagues, on suit des crabes qui se promènent dans la plage. Un des crabes
courre, il s’est aperçu de un danger, le sable qui vole sur lui, de pies nues sur le sable.
Les pies de Franck.

FANCK. AL. JULIO...

"Les trois amies qui se promènent ont la plage, leurs pas sur les sables. Ils découvrent la marque
du pie nue de deux danseurs sur le sable, les trois amies font un cercle autour une marque de
pies sur le sable.

Franck.
Qui trace un cercle a l'aide d’une paille ?
Et voila-nous trois encore ensemble et ces fois si, libre, sans aucune craint de quoique ce soit sois,
libre de toute morale de tout répression, libres ! De ce monde.
Une forte lumière rouge couvre l’horizon ?

AL.
On doit de ce asseoir autour de ce cercle et méditer sur notre sort.

JULIO.
Est qu’on et vraiment libre ? Il n'est à pas une autre forme de prison dans nous.

Franck.
Qui s’assoit, et regarde ses deux copains début en face ont.
Pour l’instant oui ! Un chorus derrière.

AL.
Vous have raison, on et faussement souverain, le rêve finis quand le soleil s’éteint et les lumières
s’allument, la tout le public sort de la salle, rentrent chez eux et oubliât tout.

JULIO.
Comme même, cet été agréable de se sentir ici, au soleil près de la mer, sans aucun immeuble, uni-
quement nus dans ces paradis.
Images des vagues qui se fondre sur le sable, le vent qui pussent.

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AL.
Profite on, le peu temps qui reste, tes venus adorent, elle t'attend dans ton prochain épisode, pour
l'instant amuse-toi avec ta conjointe. Les gosses, il va grandir un jour et comprendre.

Franck.
La famille, chose tellement belle, le plaisir de voir sa femme faire un bon repas, de la sentir près,
d'avoir envie d'elle.

AL.
Envie, j'ai tellement envie que, par miracle, je crois à un tour de magie que nous enlèverons jus-
qu’au soleil.

Frank.
Dans un futur lointain loin d’ici, sur une autre plage, avec de vrai sable et du vrai soleil.
La vraie cité patrie !

Le sable qui se transforme en pavement, la ville qui édifie derrière !


Les rues de paris.
Vu de l'entre de un immeuble moderne.
Dans un bureau de police un jeune homme est interroge, il et trempe en sueur, le policier qui
l’interroge, le bouscule sort son arme et avec le canon de son revolver lui caresse la face, un
énorme éclair et l'image disparaissent.

Images de soleil ont midi, la lumière envahie, la chaleur monte.


Le son de un téléphone portable, une lampe qui éclaire le parque qui et couvert de sable, lumière
forte qui envahie l'écran, des milliers de couleurs de cristaux des objectent déformes en mille
couleurs. Le son de la mer.

Un blesse qui et pousse, par un enfermera dans un couloir. La chambre de un malade, on re-
garde une chambre dans la quelle le malade a été enlève et le service n'est pas encore arranger
la chambre.

Une télévision allume dans un coin de la chambre.


Éclair back du bureau d’Émilie, les employeurs.

MTV.
La guerre entre la Russie et les USA et a son point le plus dangereux.
Vue d’une fenêtre de un immeuble futuriste.

Émilie.
Qui est dans le bureau du président de la compagnie de disque ?
Et bien, mon président voila notre occasion, la mort de Stevens nous donne la possibilité de lancer
un C.D.

BRUNO.
Très bien, au profit !

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Émilie.
Magistrale, sur la mort, et l'avenir de l'homme, Lathie a écrit un texte phénoménal !

BRUNO.
J’ai sais, vous savez aussi bien que moi un artiste mort et une revenue sure !
Malgré cela let temps change, on n'est crois plus au morts, Il nous faut des nouveaux talents.

Émilie.
Écoute-moi, Cet on fait une première occasion pour essayiez le système Dois, par le quelle le ni-
veau de vente peu attendre des chiffres record.

BRUNO.
Je vous donne deux mois pour boucler votre affaire, âpres sa il nous faut un autre artiste ; oublie
Lathie, Une autre ethnie !
Il la regarde avec autorité.

Émilie.
Merci ! Puis, bon week-end. Fait on sort de lui dire de partir.

La porte électronique cette ferme et Émilie sort du bureau de Bruno.

Émilie.
Qui et dans la table de montage sonore, elle regarde Lathie qui enregistre au fond, de larmes.
Image d’une fabrique de disques, les ouvriers qui montent les disques d’une forme mécanique et
rudimentaire.

LATHIE.
Qui, écoute dans sa loge avec un casque. Le studio vide au fond de la salle.
Lathie s’approche du grand verre qui la sépare de la salle d’enregistrement, elle se retourne et
touche un dès les manivelles du montage son.
L’image disparaît en pixels.
Images de l’une route de la campagne.
Mixage des les larmes de Lathie.

Lathie.
Qui conduit sa voiture dans une route de champagne, elle pleure en même temps, elle écoute la
radio. Son disque.

Radio Nova.
Par miracle jusqu’au but de la destruction de la planète, la paix règne sur la planète, et mainte-
nant Le dernier disque de GRILLE, et dans cette version une dédicace a la mort de Stevens.

Musique.
" Le disque qui devient un grand suces, tout le monde et comptant, la pressé annonce la fin des
hostilités et la destruction de tous les armements, la paix et l'égalité dans le monde.

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Des images de joie et de soulagement, des larmes de bonheur et de l’amour.


Images de les cité, les gens sont heureux, démonstration de paix a HANTONS de jouets et de ca-
deaux pour tout la cité.

LATHIE.
Seule elle regarde la télévision, des colombes qui s’envole vers un arbre, l'image de la télévision,
perdent sa couleur, et continue, une distorsion canal satellite.

VOIX OFF
"Canal plus, sans la boite de canal plus l'image et on noir et blanc.
Le dos du feauteuille de Lathie.

Les bruits de cristal de un verre qui s’écrase contre le marbre.

Gros plan sur une télécommande de télévision, qui et parterre dans la pièce.

Une grande pièce qui se transforme en une photo.

FIN.

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