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Gynécologie - Obstétrique

B 164

Hypertension artérielle
de la grossesse
Diagnostic, complications, traitement
DR Philippe DUFOUR, DR Damien SUBTIL, PR Francis PUECH
Service de pathologies maternelles et fœtales, hôpital Jeanne-de-Flandre, 59037 Lille Cedex.

Points Forts à comprendre On parle de prééclampsie sévère lorsque les chiffres


tensionnels sont supérieurs à 180/120, la protéinurie
supérieure à 3 g/24 h et (ou) lorsqu’il existe des signes
• L’hypertension artérielle gravidique est une cliniques (signes fonctionnels neurologiques, oligo-anu-
affection fréquente (10 % des grossesses). rie, barre épigastrique) et (ou) biologiques (thrombopé-
• Elle peut être dangereuse pour la mère nie, cytolyse hépatique ) de gravité.
et le fœtus. Il est classique de définir 4 types d’hypertension arté-
• Sa physiopathologie est complexe ; cependant, rielle gravidique :
l’élément clé de la maladie est l’insuffisance – la prééclampsie pure de la femme primipare sans anté-
placentaire par défaut d’invasion trophoblas- cédent vasculo-rénal, survient principalement au
tique (voir : Pour approfondir). cours du 3e trimestre, guérit dans le post-partum et ne
• Elle est imprévisible dans sa survenue récidive pas. Il s’agit d’une maladie exclusivement
et son évolution. gravidique ; les modifications histologiques disparais-
• Le retentissement fœtal comprend la souffrance sant rapidement après l’accouchement ;
fœtale (chronique et [ou] aiguë), le retard – l’hypertension artérielle chronique ;
de croissance intra-utérin, la mort in utero – l’hypertension artérielle chronique avec prééclampsie
et la prématurité provoquée. surajoutée ;
• Chez la mère, de nombreuses complications, – l’hypertension labile ou transitoire apparaît unique-
parfois gravissimes, sont susceptibles ment lors des grossesses.
d’apparaître (hématome rétroplacentaire,
syndrome HELLP, éclampsie, œdème aigu
pulmonaire, accident vasculaire cérébral,
coagulation intravasculaire disséminée).
Retentissement de cette ischémie
• Son seul véritable traitement consiste en l’arrêt placentaire sur la mère et le fœtus
(plus ou moins rapide selon le tableau clinique) L’insuffisance placentaire, élément essentiel de la maladie,
de la grossesse. a un retentissement maternel et fœtal très variable selon
• Elle reste, en France, la principale cause les cas. De plus, la maladie peut prédominer soit chez le
de décès maternel. fœtus soit chez la mère.

Retentissement fœtal
L’insuffisance placentaire entraîne un défaut d’apport
Définitions et classification des substances nécessaires à la croissance fœtale et une
diminution de l’oxygénation fœtale aboutissant plus ou
L’hypertension artérielle (HTA) gravidique se définit moins rapidement à une souffrance fœtale chronique
simplement par l’existence chez une femme enceinte d’une plus ou moins sévère. Le débit placentaire est réduit
hypertension artérielle (pression artérielle > 140 mmHg bien avant l’apparition des signes cliniques de souffrance
pour la systolique et [ou] 90 mmHg pour la diastolique). fœtale chronique. Celle-ci se traduit par l’apparition
Sa fréquence est élevée (10 % en France ). d’un retard de croissance intra-utérin, le plus souvent
La prééclampsie se définit par l’association à l’hypertension dysharmonieux (affectant principalement la circonfé-
artérielle gravidique d’une protéinurie > 0,3 g/ 24 h. Sa rence abdominale), parfois harmonieux, si le retentisse-
fréquence est d’environ 3 % des grossesses. Les œdèmes ment placentaire est très précoce. Parfois, si le tableau
(au niveau des membres et du visage) sont un signe est très sévère ou si le traitement est trop tardif, on
clinique classique mais facultatif. assiste à une mort in utero.

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HYPERTENSION ARTÉRIELLE DE LA GROSSESSE

Le dépistage du retard de croissance intra-utérin est et au niveau du foie, on observe de nombreuses micro-
basé sur la mesure de la hauteur utérine et l’échographie thromboses capillaires périlobulaires (dans les espaces
obstétricale. Une diminution de la quantité de liquide portes). Quant au cerveau, il est le siège également
amniotique (oligoamnios) est également un facteur de d’une microangiopathie thrombotique (dépôts de fibrine,
souffrance fœtale (par diminution de la diurèse fœtale). œdèmes, hémorragies).
L’appréciation de la souffrance fœtale chronique
comprend l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal, 3. Conséquences cliniques
le score de Manning (étude du bien-être fœtal) et le
doppler ombilical (traduisant la qualité de l’écoulement L’hypertension artérielle gravidique est une affection
sanguin au niveau des artères ombilicales, témoignant sérieuse par le biais des nombreuses complications
du degré de résistance placentaire). Lorsque l’index mettant en danger la vie de la mère. En France, de 1981
diastolique devient nul, a fortiori en cas de flux à 1991, 189 morts maternelles ont été dues à des
inverse (reverse flow), la situation hémodynamique prééclampsies, représentant 18,7 % de la mortalité
fœtale devient précaire. Enfin, le doppler cérébral patho- maternelle. Ces complications sont de diverses sortes.
logique témoigne d’une hypoxie sévère avec réponse • L’hématome rétroplacentaire (HRP) est un accident
extrême, aux limites des possibilités imprévisible et brutal dont la fréquence reste élevée
d’adaptation du fœtus. L’extraction fœtale doit alors malgré la meilleure prise en charge actuelle de ces
être effectuée avant que l’hypoxie ne soit trop sévère. patientes.
S’agissant d’un fœtus fragile (à risque d’accident • L’éclampsie est un accident prévisible dont la
vasculaire cérébral, d’insuffisance myocardique, fréquence a nettement diminué avec les progrès obsté-
hépatique), des mesures de réanimation néonatales tricaux. Sa fréquence est d’environ 1/50 prééclampsies.
parfaitement appropriées sont nécessaires, d’où l’intérêt • Le syndrome HELLP a été individualisé dans les
d’un transfert in utero dans un centre de réanimation années 1980. Son extrême gravité nécessite impérative-
néonatale spécialisé. ment la terminaison de la grossesse (quel que soit le
terme). Il complique environ 10 % des prééclampsies
mais il peut apparaître d’emblée sans hypertension
Retentissement maternel artérielle, source de nombreuses erreurs diagnostiques.
Il comporte un risque hémorragique majeur : l’hématome
1. Maladie de l’endothélium sous-capsulaire du foie.
L’insuffisance placentaire entraîne donc une ischémie • Les troubles de la coagulation, notamment de la coa-
placentaire avec libération de substances activant et (ou) gulation intravasculaire disséminée (CIVD) présentent
altérant l’endothélium maternel et fœtal (fibronectine, des D-dimères augmentés, un effondrement du fibrino-
laminine, cytokines, endothéline, prostaglandines, gène et une thrombopénie
thrombomoduline, facteur Willebrand…). Ces perturba- • Les autres complications possibles sont l’accident
tions des différentes fonctions (complexes) des endo- vasculaire cérébral, le décollement rétinien, l’insuffisance
théliums de l’organisme (coagulation, contractilité des rénale aiguë (fonctionnelle puis organique), l’œdème
fibres musculaires lisses...) entraîne une hypertension aigu du poumon (OAP), l’ascite.
artérielle, due à l’augmentation des résistances
vasculaires périphériques par déséquilibre entre les 4. Évolution
taux circulants d’hormones vasoconstrictives et
vasodilatatrices, une thrombopénie, une chute du La mortalité reste importante (1 % des prééclampsies)
facteur III, une augmentation du complexe anti- en rapport principalement avec le risque hémorragique
thrombine III-thrombine, une augmentation de la (accident vasculaire cérébral, coagulation intravascu-
sécrétion de thromboxane A2. Tous ces phénomènes laire disséminée majeure, rupture d’un hématome sous-
aboutissent à l’apparition de micro-angiopathies capsulaire du foie). L’évolution très variable de la
thrombotiques, principalement au niveau des reins maladie, avec son risque potentiel d’extrême gravité,
(protéinurie, œdèmes) et du foie (syndrome HELLP interdit donc tout traitement ambulatoire de la
pour Hæmolysis, Elevated liver enzyme, Low platelet prééclampsie. Une hospitalisation est donc obligatoire
count). avec instauration d’une surveillance maternofœtale,
adaptation des traitements plus ou moins lourds et
intervention rapide au besoin. Cette hospitalisation
2. Conséquences anatomopathologiques doit se faire dans un service spécialisé de grossesses
Des zones d’infarctus (plus ou moins étendues) au pathologiques, proche d’un service de réanimation
niveau du placenta sont caractéristiques de la maladie, néonatale (surtout si le terme est < 32 semaines d’amé-
témoignant ainsi de l’ischémie placentaire. Il faut bien norrhée). Une surveillance et un traitement ambulatoire
comprendre que ces lésions placentaires ne sont pas la de l’hypertension artérielle gravidique ne peuvent
cause de la maladie mais la conséquence de la diminution être envisagés que si l’hypertension artérielle est
du débit utéro-placentaire. Au niveau des reins, on note modérée, sans souffrance fœtale chronique associée, ni
des lésions endothéliales glomérulaires (dépôts de fibrine) protéinurie.

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Diagnostic Holter tensionnel permet d’infirmer ou de confirmer l’hy-


pertension artérielle gravidique (intérêt prédictif de
Étant donné la gravité potentielle de la maladie pour le chiffres tensionnels élevés nocturnes).
fœtus et la mère et l’évolution extrêmement variable de Si le diagnostic d’hypertension artérielle gravidique est
la maladie, 3 points fondamentaux doivent être bien porté, l’examen clinique recherche l’absence d’autre
compris par le médecin traitant : anomalie : hauteur utérine insuffisante pour le terme,
– penser à la prééclampsie devant des tableaux aty- prise de poids excessive brutale, œdèmes, troubles fonc-
piques, peu alarmants (syndrome HELLP sans hyper- tionnels (acouphènes, phosphènes, troubles visuels,
tension artérielle par exemple) et demander les examens céphalées, épigastralgies).
complémentaires (simples et rapides) indispensables au • Un bilan biologique simple et rapide est demandé :
diagnostic ; protéinurie (< 0, 30 g/24 h) ; uricémie à jeun (< 60 mg/L) ;
– la surveillance et le traitement ambulatoire d’une transaminases hépatiques (transaminase glutamo-
hypertension artérielle gravidique ne peuvent être oxalo-acétique [TGO] et transaminase glutamo-pyru-
entrepris que si l’hypertension artérielle est modérée, vique [TGP]) ; numération sanguine (à la recherche
isolée (sans protéinurie et sans signe de souffrance d’une thrombopénie).
fœtale chronique) ; • Une échographie obstétricale avec doppler utérin et
– adresser toute patiente prééclampsique à la maternité ombilical est demandée, dans un délai rapide (< 2 j).
la plus proche ou la plus adaptée selon le terme de la
grossesse (niveau 3 si grande prématurité). 2. Conduite à tenir
Pour le praticien donc, plusieurs étapes existent dans Si l’ensemble du bilan (clinique, biologique et écho-
le diagnostic, le traitement et la surveillance d’une graphique) conclut à l’existence d’une hypertension
hypertension artérielle gravidique. S’il respecte les artérielle gravidique isolée non compliquée et si la
3 points fondamentaux ci-dessus, rien de fâcheux patiente n’a aucun antécédent obstétrical lourd (éclampsie,
ne peut arriver. hématome rétroplacentaire, syndrome HELLP…), un
traitement antihypertenseur est instauré.
• Le traitement idéal est le labétalol (Trandate), à la
Affirmer l’hypertension artérielle posologie initiale de 1 demi-comprimé x 2/j ; posologie
gravidique qui est augmentée en fonction de la réponse thérapeu-
tique (posologie maximale : 3 comprimés/j). En cas de
1. Diagnostic contre-indication (asthme sévère), le traitement de
• Chez toute femme enceinte, l’interrogatoire 2e intention est la clonidine (Catapressan), à la posologie
recherche les facteurs de risque d’hypertension arté- de 1 à 3 comprimés/j.
rielle gravidique en notant les antécédents familiaux et • Une surveillance rigoureuse et régulière est obli-
personnels (hypertension artérielle, obstétricaux : hyper- gatoire, comprenant une surveillance clinique et
tension artérielle gravidique, retard de croissance intra- biologique hebdomadaire, en l’absence d’anomalie
utérin, mort in utero, hématome rétroplacentaire, surajoutée. L’arrêt de travail et le repos sont obli-
œdèmes, prise de poids excessive… ). Il n’existe pas de gatoires.
signes précurseurs de l’apparition d’une hypertension • Un traitement par l’aspirine 100 mg n’est efficace
artérielle gravidique. C’est la raison pour laquelle il faut que s’il est prescrit avant 23 semaines d’aménorrhée.
mesurer la pression artérielle des femmes enceintes tous Passé ce terme, l’aspirine n’a aucun intérêt et est source
les mois afin de dépister sa survenue. Des chiffres de désagréments pour la conduite à tenir purement
tensionnels supérieurs à 140 pour la pression artérielle obstétricale.
systolique et 9 pour la pression artérielle diastolique
chez une patiente enceinte affirment, tout simplement, le
diagnostic d’hypertension artérielle gravidique. Survenue d’une prééclampsie
Naturellement, certaines précautions sont indispen-
sables pour ne pas porter un faux diagnostic. Il existe La mise en évidence d’une protéinurie > 0,3 mg/24 h
une variabilité normale en fonction de l’âge (les mêmes signe le diagnostic de prééclampsie, même en l’absence
chiffres tensionnels n’ont pas la même signification à d’œdème. Dans cette situation, le médecin traitant doit
16 ans ou 44 ans). Il existe aussi une variabilité tension- adresser la patiente à son obstétricien ou à la maternité
nelle en fonction du poids de la patiente : chez une la plus proche. En fonction du résultat du bilan réalisé à
patiente obèse, il faut vérifier des chiffres tensionnels la maternité, la patiente est soit hospitalisée définitive-
élevés avec un brassard adéquat pour obèse ; la tension ment, soit (si la situation est stable avec une protéinurie
doit être prise évidemment au repos, aux 2 bras, en position inférieure à 1g/24 h) bénéficie d’une hospitalisation de
allongée. De grandes variations existent en fonction du jour hebdomadaire, comprenant un bilan biologique, un
stress, du temps passé en salle d’attente, de l’activité, de examen clinique, un écho-doppler et un enregistrement
l’émotivité de la patiente ; les chiffres tensionnels du rythme cardiaque fœtal. Dans cette 2e hypothèse, une
doivent être vérifiés à 3 reprises (si possible au domicile collaboration étroite entre l’obstétricien et le médecin
de la patiente) ; enfin, en cas de doute, la réalisation d’un traitant est indispensable et fructueuse.

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HYPERTENSION ARTÉRIELLE DE LA GROSSESSE

Dépistage les complications l’apparition d’une douleur abdominale brutale, au


niveau de l’utérus ; une hémorragie minime, noirâtre ;
La mise en évidence d’une anomalie, quelle qu’elle soit un état de choc (pâleur, sueur, hypotension, pouls accé-
(hyperuricémie, aggravation de la protéinurie [> 1 g/24 h], léré) ; une hypertonie utérine ( ventre de bois ) ; la
cytolyse hépatique, thrombopénie, signes fonctionnels, disparition des bruits du cœur fœtaux (mort in utero) ;
œdèmes diffus) signe une aggravation de la maladie un tableau de prééclampsie (hypertension artérielle ,
nécessitant le transfert immédiat de la patiente dans un œdèmes , protéinurie).
service spécialisé pour une hospitalisation définitive. Le La conduite à tenir est simple : hospitalisation dans un
tableau classique de la prééclampsie (hypertension arté- délai le plus court possible (surtout si le fœtus est encore
rielle, œdèmes, protéinurie) n’est pas toujours rencontré vivant). La prise en charge à la maternité dépend de
et le médecin traitant doit être extrêmement méfiant nombreux critères (terme de la grossesse, état du fœtus
devant toute anomalie surajoutée, aussi minime soit-elle. et de la mère). Une césarienne en urgence est réalisée
dans 2 circonstances : fœtus vivant ou état maternel
TABLEAU gravissime contre-indiquant un accouchement par voie
basse, plus long. Dans tous les autres cas, un déclenche-
Signes de gravité d’une prééclampsie ment par prostaglandines est réalisé, sous couvert d’une
réanimation adéquate.
Signes Signes Signes 2. Syndrome HELLP
cliniques biologiques échographiques
Décrit pour la première fois par Weinstein en 1981, ce
Fonctionnels syndrome récent (et donc parfois méconnu) est d’une
extrême gravité nécessitant impérativement la terminaison
❑ hyperuricémie ❑ retard de la grossesse (quel que soit le terme). Il complique
(> 70 mg/L) de croissance
intra-utérin environ 10 % des prééclampsies mais il peut apparaître
❑ céphalées ❑ thrombopénie ❑ doppler d’emblée sans hypertension artérielle, source de nom-
(< 100 000/mm3) ombilical anormal breuses erreurs diagnostiques. Sa définition est pure-
❑ phosphènes ❑ cytolyse ment biologique : hæmolysis (hémolyse), elevated liver
hépatique enzyme (augmentation des transaminases hépatiques),
❑ acouphènes ❑ oligoamnios
❑ troubles visuels ❑ protéinurie low platelets (thrombopénie).
> 1 g/ 24 h Ce syndrome s’accompagne d’une mortalité maternelle
❑ épigastralgies élevée (2 à 10 %) et d’une mortalité fœtale très impor-
tante (10 à 50 %). Si le diagnostic est facile devant
Physiques
l’association des anomalies biologiques qui le définissent,
❑ œdème du visage encore faut-il penser à demander le dosage des
❑ aggravation de l’hypertension artérielle plaquettes sanguines, de l’hémoglobine et des transa-
❑ aggravation brutale des œdèmes
minases hépatiques devant une symptomatologie
fonctionnelle peu évocatrice. En effet, le seul signe
fonctionnel quasiment toujours retrouvé est la douleur
1. Hématome rétroplacentaire vive de l’hypocondre droit ou de l’épigastre (correspon-
dant à la fameuse « barre épigastrique de Chaussier »).
Ce grave et imprévisible accident obstétrical, dont la fré- Malheureusement, dans environ 40 % des cas, le syndro-
quence reste encore élevée malgré les progrès réalisés me HELLP peut survenir de façon isolée chez une
dans la prise en charge des patientes prééclampsiques, patiente enceinte non hypertendue, rendant le diagnostic
se définit comme un hématome plus ou moins volumineux particulièrement difficile. De nombreuses patientes
situé entre le placenta (normalement inséré) et l’utérus, traitées initialement pour une « gastrite » présentent un
entraînant une interruption plus ou moins complète des véritable syndrome HELLP biologique isolé. La gravité
échanges materno-fœtaux, avec risque de mort in utero. de la situation est identique, même en l’absence d’hyper-
La physiopathologie exacte de la constitution de l’hé- tension artérielle ou de protéinurie. Ce syndrome
matome rétroplacentaire n’est pas encore totalement témoigne d’une souffrance hépatique dont la complication
expliquée. Enfin, son retentissement sur la coagulation extrême est la rupture d’un hématome sous-capsulaire
sanguine maternelle (risque de coagulation intravascu- du foie, responsable d’une hémorragie massive, souvent
laire disséminée majeure) en fait l’un des diagnostics les fatale dans un contexte de coagulation intravasculaire
plus redoutés en obstétrique. Le pronostic fœtal est disséminée.
catastrophique tandis que le pronostic maternel reste Ainsi, devant toute douleur vive de l’épigastre ou de
sérieux, voire dramatique, en l’absence de prise en charge l’hypocondre droit même isolée, chez une femme
adéquate ou retardée. Le diagnostic est parfois facile, enceinte, le médecin traitant doit évoquer ce diagnostic
devant un tableau typique. Parfois, la symptomatologie et demander le bilan biologique adéquat et, en cas de
fonctionnelle étant fruste, le diagnostic est plus difficile. diagnostic positif, adresser immédiatement la patiente
Le tableau clinique classique est riche et comprend : dans un service spécialisé.

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3. Éclampsie vasculaire maternel ?). Il ne semble pas exister de


diminution du débit placentaire par les traitements
Accident aigu paroxystique et prévisible de la pré- antihypertenseurs mais on note une augmentation de la
éclampsie dont la fréquence a nettement diminué avec mortalité néonatale si les chiffres tensionnels mater-
les progrès obstétricaux, sa fréquence est d’environ nels descendent trop bas (120/70). Enfin, tous les
1/50 prééclampsies. Il correspond à un état convulsif médicaments traversent le placenta et sont donc
survenant par accès à répétition, suivi d’un état coma- potentiellement capables de produire des effets sur le
teux. Le médecin traitant ne devrait plus être confronté à fœtus. La surveillance fœtale classique comprend
cet accident qui ne devrait survenir que chez des plusieurs points.
patientes hospitalisées dans des services spécialisés en • Le bruit du cœur fœtal doit être surveillé avant
raison d’une prééclampsie très sévère, en attendant un 25 semaines d’aménorrhée.
terme plus satisfaisant pour l’extraction fœtale. • Le rythme cardiaque fœtal doit être enregistré, de
Cependant, si un médecin traitant est confronté à cette façon classique ou informatisée (type Oxford) ; la
situation, le tableau clinique ressemble à celui d’une fréquence de réalisation est bien sûr variable, en
crise d’épilepsie (sans perte d’urines cependant). fonction du terme et de la gravité de l’atteinte fœtale
L’absence d’antécédent comitial, l’existence d’une et (ou) maternelle (1 à 6/j).
grossesse et d’une hypertension artérielle plus ou • Une échographie obstétricale hebdomadaire est
moins connue permettent d’affirmer le diagnostic réalisée (biométrie fœtale, quantité de liquide amniotique ;
de crise d’éclampsie. La conduite à tenir est la même un oligoamnios – diminution significative de la quantité
que pour une crise d’épilepsie : en attendant le transfert de liquide amniotique – traduit une diminution de la
à la maternité la plus proche, on administre en intra- diurèse fœtale, témoignant de la souffrance fœtale
veineux direct une ampoule de Valium (diazépam) ou chronique).
de Rivotril (clonazépam), relayée par une perfusion du • Un doppler ombilical et un cérébral sont réalisés,
même produit. Une mise en place d’une canule de à rythme hebdomadaire ou bihebdomadaire en cas
Guédel est souhaitable pour éviter l’asphyxie éventuelle d’altération. Le doppler ombilical traduit la qualité de
et la patiente doit être installée dans une pièce sombre l’écoulement sanguin au niveau des artères ombilicales,
et paisible. témoignant du degré de résistance placentaire. Lorsque
l’index diastolique devient nul, a fortiori en cas de flux
4. Autres complications inverse (reverse flow), la situation hémodynamique
fœtale devient précaire. Enfin, le doppler cérébral patho-
Les troubles de la coagulation, notamment la coagu- logique témoigne d’une hypoxie sévère avec réponse
lation intravasculaire disséminée, sont du domaine du extrême, aux limites des possibilités d’adaptation du
service spécialisé où la patiente est adressée (voire fœtus.
d’un service de réanimation), de même que les autres • Le score de Manning (5 critères notés sur 10)
complications possibles (accident vasculaire cérébral, étudie le bien être fœtal (mouvements respiratoires,
insuffisance rénale aiguë, œdème aigu du poumon, tonus musculaire… ).
ascite). • Les mouvements actifs fœtaux sont comptés.
L’examen est intéressant mais anxiogène pour la patiente.
• Des cures de corticoïdes (Célestène, Soludécadron)
Conduite à tenir sont systématiquement administrées entre 25 et 34
semaines d’aménorrhée car la prématurité provoquée est
Devant une prééclampsie et (ou) ses complications, très fréquente (3 cures au maximum).
la conduite à tenir est assez simple pour le médecin
traitant : il doit immédiatement adresser la patiente
dans un service spécialisé, au besoin par l’intermédiaire Prise en charge maternelle
du SAMU, si la situation lui semble grave. Les éven-
tuels gestes d’urgence à réaliser ont été étudiés dans La guérison repose sur l’extraction fœtale mais l’indica-
le chapitre précédent concernant les différentes tion de cette extraction peut être difficile à porter, en
complications possibles de la maladie. fonction de la gravité de l’atteinte maternelle et fœtale et
surtout du terme de la grossesse. Souvent, une sur-
veillance stricte est nécessaire en raison du terme trop
Traitement en milieu hospitalier précoce de la grossesse. Cette surveillance doit être
réalisée dans un service spécialisé en pathologies
Surveillance fœtale maternelles et fœtales, proche d’un service de réanimation
néonatale (services d’autant plus spécialisés que le
La gravité fœtale tient à la souffrance fœtale chronique terme est faible : < 32 semaines d’aménorrhée). L’essentiel
due à la diminution du débit utéro-placentaire. Le est qu’une collaboration étroite entre sages-femmes,
traitement idéal consisterait en l’administration d’une obstétriciens, pédiatres néonatologistes et anesthésistes
thérapeutique visant à améliorer ce débit (remplissage soit assurée.

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HYPERTENSION ARTÉRIELLE DE LA GROSSESSE

1. Surveillance fonctionnels évocateurs : phosphènes, amaurose, acou-


Elle comprend : phènes). Les produits utilisés sont le sulfate de magnésie
• une surveillance horaire (ou automatique type et les benzodiazépines (Valium, Rivotril).
Dynamap) des chiffres tensionnels ; • L’aspirine 100 mg est prescrite à la posologie quoti-
• un fond d’œil ; dienne de 100 mg avant 22 semaines d’aménorrhée et
• une surveillance clinique à la recherche de signes augmente la perfusion placentaire.
fonctionnels évoquant une aggravation de la maladie • La dopamine permet de lutter contre la défaillance
(céphalées, barre épigastrique, troubles visuels, acou- cardiaque.
phènes, phosphènes, altération de l’état de conscience) ;
• une surveillance de la diurèse par le recueil des 3. Traitement obstétrical
urines ou le sondage vésical à demeure ;
• la mise en place d’une voie veineuse profonde (pour Il repose sur l’extraction fœtale, seul véritable traite-
la mesure de la pression veineuse centrale et le ment étiologique. Avant 34 semaines d’aménorrhée, la
remplissage vasculaire) ; voie d’accouchement est la césarienne. Après cette date,
• un bilan biologique dont la fréquence varie selon si les conditions obstétricales sont favorables, un accou-
la gravité de la situation (bihebdomadaire à biquotidien, chement par voie basse peut être envisagé, d’autant que
voire toutes les 6 h) : bilan de coagulation standard ou la situation ne revêt pas un caractère d’urgence.
approfondi en cas d’anomalie, numération formule Naturellement, tout au long de l’accouchement, la
plaquettes, ionogramme sanguin (urée, créatininémie, surveillance maternofœtale est maintenue, voire
uricémie, enzymes hépatiques, protidémie) et urinai- augmentée. Il faut éviter les efforts expulsifs excessifs
re, dosage des LDH (lactic dehydrogenase), de l’hap- (aide à l’expulsion) et l’anesthésie péridurale est
toglobine des schizocytes (témoins de l’hémolyse). souhaitable si le taux de plaquettes est supérieur à
100 000/mm3 et si la patiente n’est pas traitée par aspirine.
Parfois, le recours à une interruption de grossesse d’in-
2. Traitement symptomatique dication médicale, en raison de la sévérité du tableau
• Un repos strict au lit et au calme est préconisé, si maternel et du terme trop prématuré (< 24 semaines
possible en décubitus latéral gauche qui améliore les d’aménorrhée) est nécessaire.
perfusions placentaire et rénale, ainsi que l’hémo- Le seul traitement étiologique, donc idéal, est
dynamique maternelle. l’extraction ; mais à quel terme ? Il faut mettre en
• Les antihypertenseurs sont les produits le plus cou- balance les avantages et les risques de l’interruption de
ramment utilisés tels que le labétalol (Trandate) et la grossesse d’où la nécessité d’une discussion collégiale
nicardipine (Loxen). Ils sont administrés per os ou en au cours de laquelle chaque intervenant (obstétricien,
seringue autopulsée. Le Trandate (α- et β-bloquant) est pédiatre et anesthésiste) peut confronter ses souhaits à
le médicament de référence car efficace et sans effet ceux de ses collègues, aboutissant ainsi au meilleur
secondaire. Le Loxen (antagoniste du calcium) est plus compromis souhaitable pour la mère et son enfant. De
efficace encore mais il peut entraîner des effets hémo- grandes lignes thérapeutiques sont, bien entendu,
dynamiques néfastes chez le prématuré de très petit établies ; cependant, des discussions au cas par cas sont
poids. La clonidine (Catapressan) peut également être très fréquentes et la décision finale dépend de nombreux
utilisée en complément ; plus rarement la dihydralazine facteurs (cures de corticoïdes, antécédents, parité,
(Népressol). âge maternel, âge gestationnel, enregistrement du
• L’expansion volémique a pour but de corriger l’hémo- rythme cardiaque fœtal, données échographiques :
concentration et la réduction du volume plasmatique et poids fœtal estimé (PFE), quantité de liquide amniotique,
de maintenir une protidémie satisfaisante (hypoprotidémie arrêt de croissance, dopplers perturbés, souhait du
par fuite urinaire des protéines). Elle diminue également couple…). Un traitement conservateur est adopté si le
les résistances vasculaires systémiques et les œdèmes. terme est trop précoce (24 semaines d’aménorrhée) et en
Enfin, elle relance la diurèse et prévient la diminution l’absence de complications graves maternelle et fœtale.
excessive de la pression veineuse centrale lors du traitement Le risque de cet attentisme est la survenue d’une mort in
antihypertenseur. Les produits les plus utilisés sont la utero ou d’une complication maternelle gravissime. La
sérum-albumine diluée (2-4 flacons /24 h) et la sérum- question clé est « Quand interrompre ce traitement
albumine concentrée (2-4 flacons/24 h). Le risque important conservateur ? ». En règle générale, l’extraction est réalisée
est celui de surcharge vasculaire (œdème aigu pulmonaire) si la maturité fœtale est obtenue (> 35-36 semaines
par excès de remplissage, nécessitant impérativement la sur- d’aménorrhée), en cas de survenue d’une complication
veillance de la pression veineuse centrale. L’inconvénient maternelle (poussée hypertensive réfractaire au traite-
est la perturbation de la surveillance de la protéinurie, car la ment médical, syndrome HELLP, coagulation intra-
sérum albumine diluée et la sérum albumine concentrée vasculaire disséminée, hématome rétroplacentaire,
se retrouvent en grande partie dans les urines. éclampsie, insuffisance rénale aiguë, ascite volumineuse
• Les anticonvulsivants sont rarement employés (traite- mal supportée, œdème aigu pulmonaire mettant en jeu le
ment préventif d’une crise d’éclampsie imminente, en pronostic vital maternel et en cas d’altération sévère du
cas de chiffres tensionnels très élevés et [ou] de signes rythme cardiaque fœtal. ■

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Gynécologie - Obstétrique

POUR APPROFONDIR

Physiopathologie éclampsie), prééclampsie plus fréquente en cas de trisomie 13 ou tri-


ploïdie, excès de fœtus mâles lors des prééclampsies, augmentation
La physiopathologie de cette maladie est complexe mais schémati- du risque de prééclampsie dans les grossesses inter-raciales. S’agit-il
quement, l’élément clé est l’insuffisance placentaire par défaut d’inva- d’une transmission maternelle par un gène récessif ou autosomique à
sion trophoblastique sous-tendue par des phénomènes immunitaires pénétrance variable ? Dans tous les cas, le rôle du génotype fœtal
et (ou) génétiques mal compris. D’autres éléments favorisent égale- apparaît certain. Cependant, jusqu’à ce jour, la recherche d’un gène
ment l’apparition d’une prééclampsie : l’obésité, la surdistension uté- de la prééclampsie a échoué.
rine (grossesses multiples, hydramnios) et la maladie trophoblastique.
Cette insuffisance placentaire entraîne une cascade d’événements, Autres facteurs prédisposants
avec, notamment, libération de nombreuses substances cytotoxiques Ils agissent également par le biais d’une insuffisance de la circulation
qui vont léser les cellules endothéliales de l’organisme, apparition de placentaire. L’hypertrophie placentaire et (ou) la surdistension utéri-
l’hypertension artérielle et des lésions anatomopathologiques au ne (grossesse gémellaire, anasarque fœto-placentaire, môle) augmenta-
niveau des différents organes (vaisseaux, foie, reins, cerveau). Des tion du risque de prééclampsie (20 %). Cela confirme encore la pré-
nombreuses théories proposées pour expliquer la physiopathologie éminence du placenta sur le fœtus dans la survenue de la maladie.
complexe de cette affection, 3 sont actuellement retenues : origine Enfin, certaines maladies (obésité, hypertension artérielle chronique,
immunitaire, désordre génétique et surtout anomalie de la placenta- diabète insulinodépendant, lupus, hypoplasies utérines) majorent le
tion. risque de prééclampsie. Le point commun à ces affections est l’altération
de l’endothélium de l’appareil vasculaire.
Le rôle du placenta
Le point de départ de la maladie consiste en la diminution du débit POUR EN SAVOIR PLUS
utéro-placentaire entraînant une ischémie placentaire, due à un
trouble de la placentation, c’est-à-dire à un défaut de l’invasion cyto- Uzan S , Beaufils M , Uzan M. Hypertension artérielle et grossesse.
trophoblastique (sous-tendu par des phénomènes génétiques et [ou] In : Papiernik E, Cabrol D, Pons JC (eds). Obstétrique. Paris :
immunologiques) aboutissant à un défaut de la vascularisation placen- Flammarion, 1995 : 793-824.
taire. Le placenta est l’élément clé ; la maladie pouvant survenir en
l’absence de fœtus (môle). De même, l’ablation du placenta guérit la
maladie. Ce défaut d’invasion cytotrophoblastique concerne surtout
les artères spiralées. Normalement, les villosités trophoblastiques
envahissent physiologiquement l’utérus et les artères spiralées jus- Points Forts à retenir
qu’au tiers interne du myomètre. Il existe alors une disparition, au
niveau des artères spiralées, de l’endothélium et de la plupart des
fibres musculo-élastiques aboutissant à une augmentation importante
• La prééclampsie et ses complications sont
du calibre des artères spiralées qui deviennent insensibles aux responsables d’une morbidité et d’une mortalité
substances vasopressives entraînant ainsi une augmentation de la maternelle et fœtale importantes, malgré
perfusion utérine. Dans la prééclampsie, on observe 2 types d’anomalies : les progrès réalisés en obstétrique, réanimation
soit une invasion des artères spiralées limitée à leur portion intra- et néonatologie.
déciduale (respectant le myomètre) donnant des artères spiralées • Tout médecin doit donc être vigilant devant
étroites et sensibles aux substances vasopressives, soit une diminu-
tion du nombre d’artères spiralées envahies. Dans les 2 cas, on assis- la découverte d’une pression artérielle
te à une inadaptation de la perfusion placentaire, responsable de supérieure à la normale ou de toute anomalie
l’insuffisance placentaire. (même minime) survenant chez une femme
Phénomènes immunologiques
enceinte.
• Cette affection mobilise les obstétriciens
Ce mécanisme est mal connu mais il y a longtemps que les médecins
tentent d’expliquer cette maladie par une anomalie de la reconnais-
et chercheurs à la recherche d’un traitement
sance maternelle de l’unité fœto-placentaire, en rapport avec des efficace. Le seul traitement réellement efficace
anomalies des phénomènes présidant à la tolérance du fœtus et du reste la terminaison de la grossesse ;
placenta par la mère. De nombreux phénomènes vont en ce sens. En tous les autres traitements n’ont pour but
effet, la prééclampsie est souvent une maladie de la première grossesse que de prolonger la grossesse jusqu’à un terme
ou après changement de partenaire. On observe également une varia- acceptable pour le fœtus.
tion selon la fréquence et la durée des contacts maternels avec les
spermatozoïdes. Ainsi, l’utilisation des préservatifs, l’insémination
• Pour le moment, le seul traitement
avec le sperme de donneur, la faible fréquence des rapports avant le qui semble efficace pour prévenir l’apparition
début de la grossesse ou le célibat sont des facteurs de risque de pré- d’une prééclampsie est l’administration
éclampsie. Il semble que la reconnaissance par l’organisme maternel d’aspirine 100 mg/j à partir de 12 semaines
des antigènes paternels favorise la tolérance de la grossesse (anti- d’aménorrhée pour éviter le défaut d’invasion
corps sécrétés par la mère sous l’influence des antigènes paternels trophoblastique responsable de l’insuffisance
facilitant l’implantation). Peut-être existe-t-il aussi un excès de com-
patibilité dans le système HLA (human leucocyte antigen). Enfin, cer-
placentaire à l’origine de la maladie.
tains auteurs considèrent la prééclampsie comme une maladie auto- • Enfin, il ne faut pas oublier la prise en charge
immune. psychologique éventuelle (mort in utero, décès
néonatal) et la réalisation d’un bilan vasculo-
Facteur génétique
rénal) complet 3 mois après l’accouchement,
Le facteur génétique est également peu connu. Il est évoqué en raison
de plusieurs phénomènes : caractère familial de la maladie (fréquence
dans un service de néphrologie.
multipliée par 4 chez les filles de mères ayant présenté une pré-

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