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Pharmacologie

B 369

Critères d’imputabilité
des accidents d’origine
médicamenteuse
PR Bernard BÉGAUD
Département de pharmacologie, université Victor-Segalen, CHU, 33076 Bordeaux Cedex.

Points Forts à comprendre La démarche d’imputabilité (ou imputation) consiste à


déterminer le degré de plausibilité qu’un médicament
soit, ou ait été, la cause d’un événement indésirable chez
• L’analyse d’imputabilité vise à déterminer un patient donné. Il s’agit donc, par essence, d’une éva-
le degré de responsabilité d’un médicament luation individuelle, différente de l’analyse de causalité
dans la survenue d’un événement indésirable épidémiologique (un médicament A peut être connu
chez un malade donné. pour pouvoir entraîner l’événement B sans qu’il soit
• Elle peut reposer sur le jugement d’un expert, forcément la cause de tous les cas de B identifiés chez
sur une évaluation algorithmique (méthodes des malades traités par A).
d’imputabilité classiques) ou sur une approche Pour respecter l’usage et les recommandations interna-
probabiliste (méthodes bayésiennes). tionales, nous utiliserons le terme général d’événement
• Les 3 approches font, implicitement (event en anglais) indésirable, le terme d’effet (effect ou
ou explicitement, appel aux mêmes critères, reaction en anglais) indésirable n’étant approprié que
généralement regroupés en 3 catégories : quand la responsabilité du médicament a été établie ou
– critères chronologiques, au nombre de 3 : est au moins fortement suspectée. Événement peut
caractère évocateur du délai entre le début recouvrir des entités extrêmement diverses, tant par leur
du traitement et la survenue de l’événement, type (symptôme, maladie), leur mode évolutif (aigu,
éventuelle régression de l’événement en cas chronique, etc.), que leur gravité.
d’arrêt du traitement et éventuelle réapparition
de l’événement en cas de reprise du traitement ;
– critères cliniques et biologiques, comprenant :
le caractère évocateur de la symptomatologie Démarche d’imputabilité
(certains effets indésirables étant pratiquement Le problème du diagnostic étiologique d’un événement
spécifiques d’un médicament donné), indésirable peut se poser à des niveaux très divers :
le caractère complet et pertinent du bilan essais cliniques : déterminer si un (ou plusieurs) cas
éliminant une autre étiologie, le résultat d’événements indésirables est (sont) ou non attribuable(s)
d’un examen complémentaire pertinent au médicament à l’étude, ce qui peut être d’importance
et spécifique permettant de juger du rôle majeure si ces événements sont graves ; surveillance
du médicament vis-à-vis de l’événement après mise sur le marché : validation de cas identifiés
indésirable considéré et l’existence d’un facteur lors d’études épidémiologiques ou par notification
de risque bien validé ; spontanée ; diagnostic d’un effet indésirable chez un
– critère de notoriété, un effet indésirable étant malade traité par un ou plusieurs médicaments.
évidemment a priori plus plausible s’il s’agit Selon son degré de formalisation, on distingue 3 grands
d’un effet connu du médicament considéré. types d’analyses d’imputabilité : le jugement d’expert,
les méthodes algorithmiques, les méthodes probabilistes.
• Le jugement d’expert est une évaluation, généralement
Attribuer ou non la survenue d’une maladie, d’un symp- non standardisée, dans laquelle un expert, compétent
tôme ou d’un accident à un médicament est une vis-à-vis de la pathologie concernée, exprime, après
démarche parfois complexe du fait que les effets indési- avoir pris en compte l’ensemble des éléments dispo-
rables sont rarement spécifiques d’un médicament nibles, un jugement sur le degré de responsabilité d’un
donné et correspondent donc à des entités cliniques ou médicament pris par un malade dans la survenue d’un
biologiques dont les causes peuvent être multiples. événement indésirable.

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CRITÈRES D’IMPUTABILITÉ DES ACCIDENTS D’ORIGINE MÉDICAMENTEUSE

La démarche est superposable à celle du diagnostic Critères chronologiques


clinique en général et, de ce fait, souffre des mêmes
limites, subjectivité et variabilité du jugement inter- Ils analysent la relation temporelle entre la prise du médi-
et intra-observateurs. cament et la survenue de l’événement et reposent sur la
• Les méthodes algorithmiques proposent un canevas logique classique : un facteur (ici le médicament) peut
d’analyse constitué d’une série de critères formalisés être considéré comme causal s’il était présent au moment
sous forme de questions en chaîne auxquelles l’expert de l’apparition de l’événement, si sa suppression entraîne
doit répondre. La combinaison des réponses (par une la disparition de ce dernier et si sa réintroduction entraîne
table à plusieurs entrées, un arbre de décision, une une rechute. On distingue donc 3 critères chronologiques.
sommation de points, etc.) permet d’obtenir un score 1. Délai d’apparition
d’imputabilité utilisant des degrés chiffrés (ex. : 0, 1, 2, 3, 4)
ou des qualificatifs (ex. : exclu, douteux, possible, pro- Son évaluation consiste à s’assurer que la prise du
bable, certain). médicament était bien antérieure à l’apparition des
Une vingtaine de méthodes de ce type ont été publiées. premiers symptômes de l’événement indésirable (ce qui
Parmi elles, la « méthode française d’imputabilité » n’est pas toujours facile pour les pathologies d’installa-
est, depuis 1978, l’une des plus utilisées. Elle repose sur tion progressive et insidieuse), et à interpréter le caractère
l’évaluation successive des 7 critères détaillés au suggestif de ce délai à la lumière du mécanisme physio-
chapitre suivant pour obtenir un score allant de 0 (exclu) pathologique supposé. Par exemple, même si la condition
à 4 (très vraisemblable). Elle est systématiquement est remplie, on exclura la responsabilité du médicament
utilisée pour évaluer les cas d’effets indésirables dans l’apparition d’une tumeur maligne découverte
(environ 30 000 par an) notifiés au système français de 2 semaines après le début du traitement ! De même, la
pharmacovigilance (centres régionaux de pharmaco- responsabilité d’un médicament est a priori extrêmement
vigilance et laboratoires fabricants). douteuse vis-à-vis d’un choc anaphylactique survenant
L’intérêt des méthodes d’imputabilité est de réduire la 12 heures après la prise unique d’un comprimé.
variabilité inter-observateurs et la reproductibilité des Si cette relation chronologique s’impose parfois (arrêt
cardiaque survenant au cours de l’injection intraveineuse
évaluations. Leur limite principale est que les scores
directe d’un médicament), l’interprétation du caractère
obtenus dépendent avant tout du poids accordé par les
évocateur d’un délai d’apparition est souvent sujette à
auteurs de la méthode aux différents critères et qu’elles
subjectivité même si l’expérience a permis d’identifier
ne sauraient donc quantifier la probabilité « exacte » de
des délais évocateurs (par exemple, la quasi-totalité des
responsabilité d’un médicament dans la survenue de toxidermies bulleuses surviennent entre 7 et 21 jours
l’effet indésirable étudié. après le début du traitement en cause). C’est la raison
• Les méthodes probabilistes contrairement aux pré- pour laquelle beaucoup de méthodes d’imputabilité se
cédentes estiment, en fin d’analyse, une probabilité contentent de juger la compatibilité.
pouvant varier de manière continue entre 0 et 1 (ou 0 et Un cas particulier est représenté par le rebond et le syn-
100 %). Leur formalisation, plus complexe, fait généra- drome de sevrage (exemple : convulsions à l’arrêt brutal
lement appel aux probabilités bayésiennes. L’expert d’un traitement prolongé par de fortes doses de benzo-
fixe, avant analyse, une probabilité de départ (probabilité diazépines). Ici, c’est l’arrêt du traitement qui peut être
a priori) qui est ensuite modifiée (à la hausse ou à la en cause et la logique est inversée. Il convient de s’assurer
baisse) par une série de coefficients dits de vraisemblance que l’arrêt du traitement a bien précédé l’apparition des
qui ne sont en fait que la mise en forme probabiliste des symptômes et l’intervalle libre est, par sa durée, évoca-
critères évoqués ci-dessous. teur (délai d’élimination du médicament suspect ou de
Beaucoup plus satisfaisantes que les précédentes d’un son métabolite, estimés en fonction de leur demi-vie
point de vue théorique, elles souffrent cependant de la d’élimination).
complexité de formulation des différents paramètres. Ce critère s’interprète généralement selon 4 possibilités :
Leur utilisation demeure de ce fait limitée à des cas bien délai incompatible, délai compatible, délai évocateur,
particuliers. critère ininterprétable (absence d’information précise
sur la chronologie).
2. Évolution à l’arrêt du traitement
Critères d’imputabilité Ce critère repose sur une logique simple : la suppression
de la cause doit entraîner une régression ou une disparition
Que ce soit de manière implicite (jugement d’expert) ou des symptômes. Il est cependant, par définition, ininter-
formalisée (méthodes algorithmiques ou probabilistes), prétable chaque fois que l’événement est irréversible
l’analyse du lien de causalité entre la prise d’un médica- (décès, surdité, etc.) ou que sa régression éventuelle peut
ment et la survenue d’un événement indésirable fait être spontanée (convulsions, choc, etc.) ou non influen-
appel à 3 grands types de critères : critères chrono- çable par l’arrêt du traitement (accident vasculaire céré-
logiques, critères cliniques et biologiques, critère de bral, etc.) ou obtenue par un traitement symptomatique
notoriété. correcteur (ulcère gastrique, etc.). Dans les autres cas

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(heureusement nombreux), et comme pour le critère Critères cliniques et biologiques


précédent, l’analyse procède en 2 étapes : l’arrêt du
traitement a-t-il entraîné une amélioration ou une 1. Élimination d’une autre cause
régression des symptômes ? Si oui, le délai de régression La quasi-totalité des effets indésirables médicamenteux
peut-il être jugé évocateur ? Cela fait évidemment à reproduisent des symptômes ou des maladies aux causes
nouveau référence au mécanisme physiopathologique souvent multiples (insuffisance rénale aiguë, hépatite
connu ou supposé de l’effet indésirable (la régression aiguë, agranulocytose, infarctus du myocarde, lupus,
d’un rash érythémateux est attendue au bout de quelques accident vasculaire cérébral, etc.). Seules quelques
jours tandis que la régression d’une neuropathie péri- maladies, à défaut d’être absolument spécifiques d’une
phérique peut nécessiter plusieurs mois) et à la vitesse cause médicamenteuse, l’évoquent très fortement (syn-
d’élimination du médicament de l’organisme (la régression drome de Lyell, érythème pigmenté fixe).
d’une dysthyroïdie induite par l’amiodarone pouvant Il est donc particulièrement important de savoir si les
nécessiter des mois du fait de la demi-vie d’élimination principales étiologies alternatives ont été recherchées et
extrêmement longue de ce médicament). éliminées au moyen d’un bilan approprié et suffisamment
La logique est, comme précédemment, inversée dans le complet. Pour plusieurs types de maladies assez fré-
cas du rebond et du syndrome de sevrage pour lesquels quemment iatrogéniques (atteintes hépatiques, cutanées,
c’est la reprise du traitement qui est attendue entraîner etc.), des réunions de consensus d’experts ont permis de
une régression. proposer une démarche type pour l’élimination des
Ce critère s’évalue généralement selon 4 possibilités : principales causes alternatives.
absence de régression à l’arrêt, régression sans délai Le critère « autre explication » s’évalue généralement
particulièrement évocateur, régression dans un délai selon 3 possibilités : pas de recherche d’une autre expli-
évocateur, régression ininterprétable (lésion irréversible, cation ou recherche non appropriée, absence d’une autre
traitement correcteur, absence d’information, etc.). explication patente après bilan approprié et possibilité
d’une autre explication.
2. Évolution à la reprise du traitement
Il s’agit de savoir si la reprise (volontaire ou accidentelle) 2. Caractère évocateur de la symptomatologie
du médicament a entraîné une réapparition des symp- Dans un nombre réduit de cas (v. supra), la symptomato-
tômes (si ceux avaient disparu lors de l’arrêt) ou leur logie clinique et (ou) biologique est fortement évocatrice
aggravation, dans l’absolu (OUI/NON) et dans un délai d’une origine médicamenteuse. Ce critère, pour ne pas
évocateur (v. supra). être redondant, doit être interprété d’une manière très
On parle de réintroduction positive si tel est le cas et de restrictive, ce qui le rend rarement déterminant. En effet,
réintroduction négative dans le cas contraire. il ne s’agit nullement de juger du caractère évocateur de
Pour plusieurs types d’effets (en particulier ceux médiés la chronologie d’apparition ou de régression, ni de qualifier
par un mécanisme immuno-allergique), le délai d’appa- d’évocateurs des symptômes pour lesquels aucune autre
rition est attendu être nettement plus court en cas de explication n’a été retrouvée. Hormis les 2 cités au para-
reprise du traitement. graphe précédent, très peu d’exemples peuvent être pro-
La reprise à titre diagnostique d’un médicament soup- posés. Un cas particulier est représenté par les réactions au
çonné d’avoir précédemment induit une symptomatologie, point d’application (eczéma de contact, nécrose ou lipo-
a fortiori grave, pose d’évidents problèmes éthiques à dystrophie au point d’injection, etc.) qui ont évidemment
moins que le traitement soit indispensable au malade, et une valeur évocatrice très forte.
que toutes les précautions nécessaires aient été prises. Ce critère se juge généralement selon 2 possibilités :
En pratique (données de la pharmacovigilance française), absence de symptômes évocateurs et symptomatologie
on peut estimer qu’une réintroduction n’est faite (volon- évocatrice de la responsabilité du médicament étudié.
tairement ou non) que dans moins de 5 % des observations
d’effets indésirables. Ce critère est de plus sans objet si la 3. Résultat d’un examen complémentaire
lésion initiale est irréversible et si les conditions ont changé spécifique
(reprise du traitement à une dose plus faible, association à Ici encore, il s’agit d’un critère à interpréter de manière
un traitement protecteur ou un antidote, suppression restrictive pour ne considérer que les examens complé-
d’un facteur de risque existant initialement, etc.). mentaires qui sont des indicateurs fortement spécifiques
Dans les rares cas où il peut être interprété, ce critère est (faible taux de faux positifs) de la responsabilité du
extrêmement fort puisqu’il est a priori très improbable médicament dans la survenue de l’événement. Cela
qu’un événement survienne plusieurs fois de suite par exclut tous les examens qui affirment la réalité ou le
hasard lors de l’instauration d’un traitement. type de l’effet indésirable (électromyogramme, mesure
Comme précédemment, en cas de rebond ou de syndrome de l’activité des transaminases hépatiques, biopsie médul-
de sevrage, c’est le nouvel arrêt du traitement qui est laire, etc.) mais nullement son caractère iatrogénique.
considéré. Parmi les rares exemples rencontrés en pratique, on peut
Ce critère s’évalue donc selon 3 possibilités : réintroduction citer la mesure d’une concentration plasmatique excessive
négative, réintroduction positive, réintroduction non d’un médicament dans le cadre d’un tableau évoquant
faite ou ininterprétable. un surdosage ou une toxicité (surdité aux aminosides,

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troubles de l’équilibre sous anticonvulsivants, etc.) et notoire de A. Le problème principal réside dans le poids
certains examens pratiqués dans le cadre d’un tableau que l’on accorde au critère de notoriété dans l’imputabilité
rattaché à un mécanisme immuno-allergique et signant finale, un poids excessif revenant à ne diagnostiquer que
la sensibilisation au médicament suspect (patch-test, des effets indésirables déjà décrits. Enfin, dans bon
prick-tests, anticorps spécifiques, etc.). nombre de cas, ce critère ne peut être considéré du fait
Dans les rares cas où un tel examen est disponible, il est d’un manque de données (médicament récent ou non
évident que son résultat (positif ou négatif) pèse forte- commercialisé dans les principaux pays pourvoyeurs de
ment sur le niveau d’imputabilité. publications, etc.). ■
Le critère « examen complémentaire spécifique » s’évalue
généralement selon 3 possibilités : pas d’examen com-
plémentaire spécifique (n’existant pas ou non fait), Points Forts à retenir
examen complémentaire positif (ou très en faveur) et
examen complémentaire négatif (ou très en défaveur). • L’analyse du lien causal pouvant exister
4. Présence d’un facteur de risque bien validé entre la prise d’un médicament et la survenue
d’un événement indésirable s’apparente
Comme pour les 2 critères précédents, il ne s’agit que de à la démarche générale du diagnostic médical :
facteurs pour lesquels une association avec une origine prise en compte des arguments en faveur
médicamenteuse a été démontrée et non de facteurs de ou en défaveur d’une hypothèse étiologique.
risque de la maladie elle-même. En clair, la présence de • En pratique, la démarche d’imputabilité gagne
ce facteur doit clairement orienter vers la responsabilité grandement (du point de vue de la fiabilité
du médicament. On peut citer l’insuffisance rénale vis- et de la reproductibilité de l’estimation)
à-vis de l’ototoxicité des aminosides (majoration des à être formalisée (algorithme) ou à évaluer
concentrations plasmatiques), la prise concomitante successivement des critères dits d’imputabilité
d’une substance inhibant le métabolisme d’un médica- fondés sur l’expérience et le bon sens
ment suspecté dans le cadre d’une manifestation a priori (voir : Pour approfondir).
dose-dépendante, etc.
Le critère « facteur de risque » s’évalue généralement
selon 2 possibilités : absence de facteur de risque bien
validé, et présence d’un facteur de risque bien validé.
POUR APPROFONDIR
Notoriété de l’effet indésirable
Les 8 critères d’imputabilité
Selon les méthodes d’imputabilité ou le contexte de la
démarche, ce critère est ou non retenu. Par exemple, la On distingue classiquement 8 critères d’imputabilité : 3 critères chro-
méthode française d’imputabilité évoquée précédem- nologiques, 4 critères cliniques et biologiques et 1 critère de notorié-
ment ne le prend pas en compte dans l’algorithme car té (existence bien établie de cas similaires).
elle a été conçue pour privilégier une option de sensibi- Les 7 premiers, seulement basés sur l’analyse du cas, sont appelés
lité (d’alerte) : ne pas rejeter une association médica- critères d’imputabilité intrinsèque par opposition au 8e qui se réfère
ment/événement jusque-là non connue. aux données de la littérature et de la pharmacovigilance (imputabilité
La méthode française sépare donc l’imputabilité dite extrinsèque).
intrinsèque, restreinte aux seuls éléments tirés du cas Certains critères (réintroduction, examen complémentaire spéci-
analysé, de l’imputabilité dite extrinsèque (notoriété, fique), quand ils sont disponibles (positifs ou négatifs) ont un poids
nombre de publications similaires, etc.) sous la forme très élevé sur le jugement final. Malheureusement, dans la grande
d’un score séparé, purement indicatif, à 4 degrés : majorité des observations rencontrées en pratique, la démarche
3 (effet notoire), 2 (quelques publications similaires ou d’imputabilité repose essentiellement sur 3 critères intrinsèques qui
effet notoire pour des médicaments proches), 1 (effet sont les seuls évaluables : délai d’apparition, évolution à l’arrêt du
non décrit dans les ouvrages de référence) et 0 (aucune traitement et plausibilité d’une autre explication à la survenue de
mention de cet effet, même après recherche approfondie). l’événement.
D’un point de vue probabiliste, il n’en est pas moins Plus rigoureuses que les algorithmes utilisés en routine, les approches
évident que l’on conclura plus facilement que le probabilistes (ex. : théorème de Bayes), du fait de leur complexité, ne
médicament A a entraîné l’événement B si B est un effet sont applicables qu’à un petit nombre de situations.

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