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Plan d’actions
Casimir OYE MBA
Introduction
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côté de nos exportations, nous sommes confrontés à une stagnation de
la production pétrolière, tandis que le bois et le manganèse subissent
une mévente sur le marché international, par suite de la crise financière.
Toutefois, bien que de nature économique, la crise gabonaise a des
fondements sociologiques, morales, structurels. Compte tenu de la
démission de l’Etat de ses fonctions régaliennes traditionnelles, nos
comportements dans l’ancien système, ont été dictés par la recherche
mutatis mutandis de la rente pour, non seulement satisfaire ses propres
besoins, mais également, les besoins de sa famille, voir de sa contrée.
Cette forme d’altruisme informel, par le clientélisme politique qu’elle
engendre, a tiré vers le bas, toute la société.
La recherche d’un positionnement par rapport à la rente explique dès
lors, les interactions sociales, l’ampleur de la crise morale du travail,
qu’a aggravé le syndrome hollandais. Notre comportement par rapport
au travail, à l’effort, au mérite, à l’initiative, à la prise de risque, explique
en grande partie nos choix sectoriels contestables, nos faibles
performances économiques, et cela malgré l’importance de nos
ressources, notre chômage élevé malgré nos potentialités, l’état du
système éducatif dans son ensemble, la faible compétitivité de nos
entreprises et la mauvaise gouvernance.
J’estime donc que toutes nos actions doivent être orientées dans le sens
de la réhabilitation de l’effort au travail, de la compétitivité, de la morale,
et des valeurs républicaines et traditionnelles. C’est le préalable pour
remettre le Gabon sur un sentier de croissance équilibré.
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Ce plan d’action que je vous propose est un aiguillon pour moderniser et
changer notre pays en tenant compte des contraintes intérieures et
internationales qui s’imposent à nous. En effet, une nouvelle ère s’ouvre
au monde, porteuse d’espoirs mais aussi d’inquiétudes. La place du
Gabon dans ce concert des nations dépendra de notre capacité
d’adaptation, de notre capacité à défendre nos intérêts, de notre
capacité d’anticipation et de négociation dans un environnement
économique en pleine mutation.
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tous, et qui assure une répartition efficace et équitable des richesses du
pays.
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de satisfaire nos besoins. C’est elle qui fournit à l’Etat les ressources dont
il a besoin. Par son investissement et ses performances, elle est donc le
moteur de la croissance et du développement. Mais c’est elle également,
qui est ou sera confrontée à la concurrence internationale au travers de
la mondialisation. Il nous faut donc non seulement améliorer la
compétitivité des entreprises qui existent déjà, mais également
l’attractivité de notre économie (attirer d’autres investisseurs étrangers),
tout en favorisant l’insertion des gabonais eux – mêmes dans ce monde
des affaires.
Situation actuelle
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croissance moyenne des exportations et l’indice de compétitivité sur la
période 2003-2007 pour les pays de la sous région.
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- Coût des NTIC élevé
- Persistance d’une para-fiscalité
- Manque de dialogue social
- Inadéquation entre salaire et productivité ; emplois et qualification
(problème de rendement)
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2008 le niveau de la corruption a augmenté et le Gabon occupait la
96ième place, selon les données de l’OCDE et de la BAD.
Objectifs
Les objectifs à atteindre sont
A long terme :
- l’intégration des entreprises gabonaises dans le marché mondial par un
accroissement des exportations de produits à forte valeur ajoutée et une
diminution des coûts de transaction;
- la diversification de l’économie gabonaise par un accroissement de la
qualité et de l’importance des investissements, afin d’accroître les
recettes fiscales
- faire passer le taux de croissance de 3% aujourd’hui à 6% en 2010 et
à plus de 8% dès 2011, afin d’atteindre les objectifs du millénaire.
Mesures
Les mesures à prendre sont conformes à la nouvelle philosophie des
affaires ou au nouveau comportement de l’investisseur. Je m’attellerai
donc à :
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En matière d’énergie
En matière de routes :
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Ce projet aura également des effets positifs indirects sur l’exode rural,
l’agriculture et le commerce.
L’un des défis que le Gabon doit relever, notamment le passage d’une
économie de rente à une économie de production, afin de réduire la
pauvreté. La faible diversification de l’économie gabonaise constitue, à
l’évidence, un facteur d’instabilité. Elle a principalement comme
conséquences la vulnérabilité aux chocs externes et l’alourdissement de
la charge de la dette.
Or, contrairement à des pays comme le Cameroun ou la Cote d’ivoire,
l’une des faiblesses de l’économie gabonaise, réside dans la faible
représentativité des autochtones dans le tissu industriel. Cette situation
ne permet pas au Gabon de profiter de manière optimale, des effets
multiplicateurs des investissements. Elle rend peu crédible, les mesures
de politiques économiques que prend le gouvernement.
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Situation actuelle de l’entreprenariat
L’économie gabonaise est aujourd’hui fait par et pour les acteurs
étrangers. Elle est en effet caractérisée par :
- la faiblesse du nombre d’entreprises créé par les Gabonais ;
- le taux de mortalité élevé des entreprises créées par les gabonais (Plus
de 60% dans les PME)
- la durée de vie faible des PME/PMI gabonaises (inférieure à 3 ans );
- la Faiblesse de l’esprit d’entrepreneurship à cause de la célébration de
la fonction publique et des difficultés d’accès au crédit;
- le manque de tradition commerçante ;
- le manque d’organisation d’une chaîne de production et de
commercialisation de produits agricoles.
Objectifs
Moyen et long terme :
- avoir un tissu industriel diversifié ;
- faire prendre en main l’économie par les nationaux ;
- accroître l’emploi. Le taux de chômage doit passer de 20 à 10%
en 5 ans.
- Création d’une classe moyenne
- Redistribuer la richesse du Gabon à plus de 40% de la population.
Court terme :
- éveiller l’esprit d’entreprise, en particulier chez les femmes et les
jeunes;
Mesures
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- Réduire les délais de création d’une entreprise (maximum : une
semaine)
-simplification des procédures administratives
- création d’une pépinière d’entreprises (100/ an) pour les femmes et les
jeunes financée par le FODEX et garantie par l’Etat, en privilégiant
l’agriculture pour les femmes vivant surtout en zone rurale.
Coût du projet : 5 milliards de CFA.
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Situation actuelle
Objectifs
- les dépenses publiques d’éducation doivent passer de 3,8% du PIB
(moyenne 2002-2008) à 15% en 2010.
- diminuer le taux d’échec à moyen terme ;
- diminuer le chômage structurel (chômage des diplômés) ;
- instituer la culture de l’excellence ;
- rendre l’étudiant gabonais compétitif ;
- faire passer le taux d’analphabétisme des plus de 15 ans de 14%
en 2008 à 6% en 2012.
- Le taux d’échec dans les classes de première année dans le
supérieur doit passer de 90% en 2008 à 45% en 2012.
-
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Mesures
- refonte totale des programmes dans le primaire et le secondaire en
faveur des matières techniques et scientifiques ;
- Construction de centre de documentation et d’information et d’aires de
jeu dans chaque établissement dépassant 500 élèves ;
- enseignement de l’anglais obligatoire dès le CP ou le CE ;
- reconstruction dès janvier 2010 de toutes les écoles primaires
délabrées des villages.
Coût du projet 10 milliards en 2 ans.
- création de 9 Ecoles normales (dont une par province) en 4 ans ;
Coût du projet : 7 milliards en 3 ans,
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Coût du projet : 10 milliards
- construction d’une résidence universitaire de 5 bâtiments de 3 niveaux
à Libreville,
Coût du projet : 8 milliards en 3 ans,
-construction de trois cités de la recherche pour l’UOB, USS et USTM
Coût du projet: 8 milliards
- appui à l’organisation pédagogique : coût 1 milliard
- octroi de la bourse à tous les étudiants de troisième cycle.
Coût total : 100 milliards en 5 ans soit 20 milliards /ans
Situation actuelle
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Tableau :Structure de la population par niveau d’étude
diplômes Population active Population active occupée
Aucun 37.70 38.40
CEPE 32.10 30.30
BEPC 16.40 16.90
CAP 2.70 2.80
BETI 1.40 1.20
BAC 5.60 6.10
DEUG 0.40 0.40
BTS 0.40 0.40
LICENCE 1.40 1.50
MAITRISE /ING 0.90 0.80
DEA/DESS 0.10 0.10
DOCTORAT 0.20 0.20
SOURCE : ONE : TABLEAU DE BORD SOCIAL 2003
Objectifs
- rendre la fonction publique plus efficace
- permettre aux agents entrés dans la fonction publique en c ou B à
pouvoir atteindre des catégories supérieures par la formation ;
- mettre fin aux nominations anachroniques
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- inculquer la culture de la performance dans la fonction publique ;
-
Mesures
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spécifiques pour les femmes et les jeunes que ce soit en matière de
protection sociale, de logement ou de santé.
Situation actuelle
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Cette forme de solidarité réduit l’épargne et les possibilités
d’investissement
Objectifs
- couvrir la totalité de la population d’un système d’assurance
maladie,
- diminuer la pauvreté chez les personnes âgées (les retraités);
- favoriser la natalité,
- diminuer l’oisiveté,
-
Mesures
- créer de nouveaux régimes de sécurité sociale pour d’autres
catégories socio-professionnelles ;
- continuer les réformes entreprises à la CNSS notamment par
l’élaboration d’un nouveau code de sécurité sociale et la mise en
place d’un système par capitalisation pour les salaires de plus de
1.500.000 CFA;
- refonder la CNAM-GS en cherchant d’autres sources de
financement de cette institution ;
- financer la sécurité sociale par des fonds publics (loi de
financement de la sécurité sociale).
- Allouer une indemnité chômage de 40.000 par mois et ce, pendant
5 mois aux jeunes sortis des écoles avec diplôme, à la recherche
d’un emploi. Cette indemnité concernera environ 3000 diplômés ;
Coût du projet : 120 millions par mois soit 600 millions par
an.
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- doubler les montants des prestations familiales en les versant en
priorité aux femmes.
- Immatriculation unique à la sécurité sociale et aux impôts ;
- Verser les fonctionnaires à la CNSS ;
- ramener l’âge de la retraite dans le privé à 60 ans.
3.2. La santé
La santé est appréhendée aujourd’hui comme un élément de bien être
de la population, tout en restant une composante du capital humain.
L’amélioration du niveau de santé est donc fondamentale pour remettre
nos compatriotes au travail, et permettre l’accroissement de l’épargne
nationale.
Situation actuelle
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entre les régions, la région de Libreville enregistrant, avec 70%, le
taux le plus élevé du pays alors que dans le Nord, moins de la
moitié des enfants (44%) bénéficie de la couverture complète.
• Insuffisance en approvisionnement en médicaments : Selon les
opinions recueillies auprès des ménages, les structures sanitaires
sont insuffisamment approvisionnées en médicaments. Ainsi, pour
45% des ménages, la non disponibilité des médicaments est le
premier sujet d’insatisfaction à propos des attentes en matière de
santé. L’absence chronique des médicaments est plus fortement
ressentie dans trois régions sur six : dans le sud (62% des
ménages), le Nord (61%) et l’Est (47%).
• Insuffisance des consultations post et pré-natales.
C’est pourquoi, le taux de mortalité maternelle est de 420 pour 100 000
(contre 24 à Maurice, 83 au Mexique, 100 au Botswana). Quant au taux
de mortalité infantile, il est de 60 pour 1000 (contre 17 à Maurice, 24 au
Mexique) ; Le taux de prévalence du VIH-SIDA est de 8%, selon
l’ONUSIDA. En dehors du SIDA, d’autres Infections Sexuellement
Transmissibles (IST) représentent également un problème majeur au
Gabon. C’est le cas des vaginites infectieuses, des cervicites, du
paludisme, des maladies diarrhéiques, des infections respiratoires, etc.
Les statistiques récentes du ministère de la santé publique montrent que
chez les enfants de moins de 5 ans, le taux d’incidence du paludisme a
beaucoup diminué entre 2000 et 2005, passant de 16,28% à 4,9%. Il est
aujourd’hui proche de la cible qui est de 4%. Par contre, le taux de
prévalence de la tuberculose semble augmenter.
Ces faibles performances s’expliquent en partie par le poids des charges
sanitaires dans les budgets des ménages. Compte tenu de l’absence
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d’une assurance maladie véritablement fonctionnelle, les fonctionnaires
prennent eux- mêmes en charge les actes médicaux dans les hôpitaux
publics. Le coût de ces actes médicaux représente 20% à 60% de leur
salaire.
-l’espérance de vie à la naissance est de 51 ans ;
Objectifs
- accroître l’espérance de vie à la naissance de 51 ans à 55 ans en 8
ans.
- Faire passer les dépenses de santé de 3,7% du PIB en 2008 à 15%
du PIB en 2012.
- Faire passer le nombre de médecins pour 100.000 habitants de
31,1 en 2008 à 50 en 2015. De même le nombre d’infirmiers devra
passer de 549,1 pour 100.000 habitants à 700 en 2015.
- Diminuer la mortalité infantile de moitié d’ici 2015.
Mesures
- construction d’un centre hospitalier universitaire ;
Coût du projet : 25 milliards en 2 ans;
- intégration de la médecine traditionnelle au système moderne ;
- construction d’un autre centre hospitalier au centre du Gabon (vers
Mouila).
Coût : 5 milliards de CFA
- réhabiliter et moderniser les centres hospitaliers régionaux
Coût : 10 milliards en 2 ans ;
- accroître l’approvisionnement en médicaments des centres hospitaliers
en privilégiant le générique ;
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- instaurer une médecine ambulante par province lorsque les routes
seront refaites ;
Coût : 15 milliards en 5 ans ;
Retour des services d’hygiène et d’assainissement au ministère de santé.
- Améliorer l’accès aux médicaments pour tous par la fabrication sur
place de produits pharmaceutiques qui ne sont plus couverts par les
droits de propriété;
Coût de l’usine : 10 milliards en 2 ans
-Améliorer la qualité de l’accueil et la qualité des soins ;
- Réformer les formations des professionnels de santé ;
- Rendre opérationnel le Système national d’information sanitaire ;
-Développer la recherche dans le système de santé Gabonais.
3.3. Le logement
Situation actuelle
C’est au cours des années 1976 – 1977 que le Gabon a connu le boom
démographique, résultat d’une immigration étrangère massive doublée
de l’exode rural qui ont conduit à une croissance urbaine non maîtrisée
concentrée sur les deux principales villes du pays : Libreville et Port-
Gentil qui rassemblent plus de 70% de la population urbaine.
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Tableau 6 Répartition des ménages selon le mode d’éclairage et le
mode de cuisine (en %)
Mode Mode de
d’éclairage cuisine
Electr
Pétrol icité
e SEEG Gaz Bois
Quintile
Plus 39, 60.6
pauvre 40.0 59.1 4
Moyen 59, 40.2
pauvre 25.3 74.7 8
66, 33.1
Moyen 22.1 77.8 9
Moyen 73, 26.4
riche 14.9 85.1 6
77, 22.1
Plus riche 9.1 91.0 8
Milieu de Résidence
Urbain 6.8 93.3 79.6 20.4
Rural 65.4 34.6 22.6 77.4
Région de résidence
Libreville 2.4 97.1 89.5 10.5
Port 7.6
Gentil 2.7 97.3 92.4
Nord 51.2 48.8 25.9 74.1
Sud 55.1 45.0 25.6 74.4
Est 25.3 74.8 46.5 53.5
Ouest 22.3 77.7 67.5 32.5
Gabon 18.3 81.7 68.3 31.8
Sources : Diagnostic de la pauvreté au Gabon, Banque Mondiale/MPPD (DGSEE), octobre.
2005
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La forte demande en logement et les difficultés à y répondre aggravent
le problème de la pauvreté, conduisant à l’édification des bidonvilles
dans lesquels les conditions de salubrité sont en deçà des normes.
Compte tenu du niveau de l’indice synthétique de fécondité (4,3 enfants
par femme en 2000), la population urbaine en s’accroissant à un rythme
de 3,2% en moyenne annuelle aggraverait cette situation.
Le déficit que connaît l’habitat au Gabon, à l’exemple du volume de la
demande non satisfaite à Libreville, fait de ce secteur social, un des
révélateurs des conditions de vie de la population.
Objectifs
- logement pour tous.
- Diminution de l’insalubrité dans les villes ;
- Diminution des bidonvilles ;
- Amélioration de l’habitat rural.
-
Mesures
- construction de 1000 logements sociaux de type F4 par an.
Coût : 15.000.000 x 1000 = 15 milliards de CFA /an
- favoriser l’accès à la propriété par la viabilisation des zones péri-
urbaines ;
- revoir le code domanial°pour favoriser l’accès à la propriété.
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Programme 4: Gouvernance, décentralisation et
aménagement du territoire
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d’investissement. Les acteurs doivent devenir à leur échelon, les
planificateurs au premier degré.
La gouvernance
Situation actuelle
Objectifs
Mesures
La décentralisation
Situation actuelle
Objectifs
Mesures
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