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LA CHASSE EN POLOGNE

Le Saint Hubert, Février 1960

- Comment, vous êtes chasseur ! m’écriai-je joyeusement.


Cela me paraissait être un présage que le premier Français rencontré dans le train soit un
confrère. Maintenant, je sais que ce n’était pas tellement étonnant : presque tous les Français
chassent, ont chassé ou désirent chasser. Mais, grâce à cette rencontre, le voyage Strasbourg –
Paris passa rapidement. Tous les chasseurs du monde formant une famille internationale en
Saint Hubert, nous trouvâmes facilement des sujets communs et intéressants.

Durant mon séjour en France, j’ai rencontré bien d’autres chasseurs, tous me posaient la
même question : Quelles sont les particularités de la chasse en Pologne ?

Je profite de l’amabilité de la direction du Saint Hubert Club de France, qui a bien voulu
m’accueillir dans sa revue, pour répondre à cette question.

A mon avis, ce qui différencie la chasse française et la chasse polonaise, ce sont les lois de la
chasse. En France, il y a près de 1.800.000 chasseurs ; en Pologne, 30.000 seulement.
Pourquoi ? Bien sûr, un chasseur, c’est un homme qui possède un fusil de chasse, mais en
France, tout le monde peut s’acheter une arme de chasse. En Pologne, c’est différent ; pour
obtenir la permission d’acheter un fusil, il faut passer un examen – un véritable examen,
devant une Commission qui pose des questions sévères sur l’élevage, le gibier, les lois de
chasse, la sécurité, etc. Chaque heureux adepte qui a subi son examen et qui a obtenu la
permission d’acheter un fusil doit alors trouver une place libre dans la société de chasse. Il
paie 50 à 100 zlotys par mois et la société loue un terrain qui ne peut avoir moins de plusieurs
milliers d’hectares. Par exemple, la communauté dont je suis membre compte 20 chasseurs et
loue 12.000 hectares.

Pendant la saison de chasse, nous chassons ensemble tous les dimanches, la chasse
individuelle étant interdite, sauf la chasse aux perdreaux.

Chaque chasseur est non seulement membre d’une société de chasse mais appartient aussi à
un Organisme Central qui réunit tous les chasseurs. Cet organisme s’appelle Polski Zwiazek
Lowiecki (Union Polonaise de la Chasse). Avec un ministère des Forêts, les chefs de P.Z.L.
décident quand et combien de gibier on peut tuer. Ainsi, ; un total d’un million de lièvres est
réparti entre tous les départements et toutes les sociétés de chasse, ce plan annuel ne pouvant
pas être dépassé.

Les saisons de chasse en Pologne sont différentes des saisons françaises. Elles sont presque
identiques dans tous les départements. Par exemple, les canards se chassent chez nous à partir
du 15 août, les cerfs et les perdreaux au mois de septembre, les lièvres et les faisans en
novembre et décembre.

Celui qui n’obéit pas à la loi de chasse est considéré comme un braconnier. La juridiction
polonaise est très sévère sur ce point. Telles sont les lois qui régissent la chasse.
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Mais le gibier cause souvent des dommages dans les campagnes. En Pologne, il y a beaucoup
de sangliers et comme ceux-ci sont utiles à la conservation des forêts, l’Etat verse aux paysans
un dédommagement pour les dégâts causés et, afin d’éviter les fraudes, une Commission
spéciale examine maintenant tous les dégâts.

La loi polonaise est-elle satisfaisante ? Quels sont ses résultats au point de vue de l’élevage du
gibier ?

Le gros gibier est nombreux dans nos forêts ; nous avons encore des ours, des élans et des
aurochs qui sont protégés toute l’année, mais on chasse beaucoup les sangliers, les cerfs, les
chevreuils, les lynx, les renards et les loups (très nombreux, hélas !).

Je me permets de rappeler l’Exposition de Trophées à Berlin, qui a eu lieu avant la guerre et


où les défenses de sangliers et les bois de cerfs polonais ont reçu les médailles d’or. La haute
qualité de note gros gibier attire des chasseurs étrangers qui viennent chez nous pour le brame
des cerfs à Mazoury ou pour la chasse aux sangliers ou aux loups dans nos montagnes.

En ce qui concerne le petit gibier, la situation n’est pas aussi brillante. Je connais plusieurs
terrains en Pologne où l’on tuait, en une journée, quelques milliers de faisans, perdreaux et
lièvres. La guerre, hélas, a causé de grands dommages. La myxomatose, venue de France, a
fait des ravages parmi les lapins. Au lieu de grandes faisanderies privées, ce qui coûtait très
cher, nous avons maintenant des communautés de chasse. Mais la situation s’améliore chaque
année dans les fermes et faisanderies nationales.

Lors de mon séjour en France, j’ai souvent entendu parler de vos belles chasses de Sologne et
d’Alsace, mais vous avez partout un magnifique terrain de chasse. J’ai visité les forêts d’Ile-
de-France, de Normandie et de Bretagne et j’ai été très étonné de ne pas y avoir vu plus
d’élevage de gibier.

Qu’il me soit permis d’exprimer ici le souhait que les relations entre les chasseurs français et
polonais se renouent, ce qui serait utile aux uns comme aux autres.

Maciej RUDZINSKI

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