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Le fait que ce livre se passe essentiellement à Rome lui a-t-il donné un côté plus
ensoleillé ?
Alexandre voulait le contraste le plus violent possible entre la Bretagne et Rome. On
a travaillé sur deux palettes de couleurs : à Rome, on était surtout dans les ocres et
en Bretagne, plutôt dans les bleus, les verts et les gris.
À Rome, il y a aussi un jeu sur les diverses classes sociales des person-
nages, entre les riches et les pauvres : comment avez-vous travaillé cela
visuellement?
Il y avait quand même des bases historiques sur lesquelles vous vous êtes appuyés pour le choix des
costumes, non ? Pour les figurants, nous sommes allés au musée gallo-romain de Lyon où nous avons fait
un petit cours avec une conservatrice. J’avais fait des études d’histoire de l’art, donc j’avais des bases sur le
monde antique ; ma sœur est archéologue, plutôt sur le versant celtique, mais elle m’a beaucoup aidé concer-
nant les armes romaines.
Dans la partie romaine, il y a un côté étoffes légères, acteurs à peine vêtus… Pour les filles oui, en re-
vanche pour les sénateurs c’est un peu différent car il y avait une demande spécifique d’Alexandre les concer-
nant. Mais oui, il fallait marquer le contraste avec la Bretagne. En fait, on a surtout travaillé sur les couleurs.
Les costumes de Kaamelott sont d’ailleurs toujours partis des couleurs. Pour ce Livre VI, Emmanuel Meirieu
me donnait des photos et des indications sur les décors, et je mariais les couleurs à cet environnement. Pour
les jeunes filles romaines, je voulais des couleurs très douces, pas du tout agressives. Je ne voulais pas refaire
ce que j’avais vu dans «Rome», où les costumes prennent toujours énormément de place. En fait, le costume
romain est hyper-simple, c’est juste un drapé. Je voulais qu’on voit l’environnement de Rome, avec ce décor
très imposant ; on ne pouvait pas en rajouter avec les costumes.
Et les armures, sont-elles fidèles à l’époque ? Elles sont plausibles. Les Romains avaient des armures
très chargées. Elles ont évolué en fonction de leurs progrès dans l’art de la guerre, notamment les formations
militaires et la distance de leurs jets d’armes ! Pour la milice urbaine, ce type d’armures un peu lourdes est
plausible, car Rome était ultra-protégé. La milice, c’était juste de la flicaille !
Leur côté encombrant constitue un running gag de la série… C’est comme ça depuis le début, depuis le
court-métrage «Dies Irae», où les armures dataient de 8 ou 10 siècles après l’époque traitée. Mais quand on n’a
pas le temps de raconter tout le contexte historique, elles posent tout de suite le fait qu’on a affaire à des che-
valiers. Ca crée des gags dingues car ce sont de vraies armures, pas des versions plus légères. C’est quelque
chose qu’on retrouve effectivement dans le Livre VI.
Combien avez-vous créé de costumes pour cette saison ? En tout, entre 450 et 600. Kaamelott, c’est un
boulot de dingue. Disons que tout est globalisé, pensé, mais les détails concrets, on les trouve souvent deux
minutes trente avant de tourner. Les armures romaines étaient pensées tout comme les costumes barbares !
Après, il y a eu des surprises sur le plateau…
Vous parlez du côté barbare, mais un des costumes les plus spectaculaires, c’est le costume Mad Max
de Leodagan ! Ça, on l’avait bossé ! Il n’y a pas vraiment de hasard, mais il y a des choses qui se font à la
dernière minute. Comme je sais très bien ce que j’ai dans mon stock, et comme je connais très bien Alexandre,
je finis toujours par trouver une réponse..
Le saviez-vous?
Alexandre Astier : Arturus / Arthur Antoine De Caunes : Seigneur Dagonet Stéphane Margot : Calogrenant, Roi de
Calédonie
Alexandre Astier : le courtisan de Mevanwi Pascal Demolon : Spurius Cordius Frontinius
Duncan Martin : le jeune Yvain
Lionnel Astier : Léodagan de Carmélide Alain Doutey : Publius Desticius
Emmanuel Meirieu : Appius Manilius
Neil Astier : Arthur enfant Josée Drevon : Ygerne De Tintagel
Michel Bernini : Vibius Iuventius Bestia Frédéric Forestier : Aulus Milonius Procyon
Jean-Yves Chatelais : Vibius Pisentius Petrus Tcheky Karyo : Manius Macrinus Firmus
Directeur artistique
Jean-Christophe Hembert Relations presse CALT
Jour J Communication
Art Designer Michèle Sebbag et Grégory Quiquemelle
Emmanuel Meirieu T/ 01 53 93 23 72
msebbag@wanadoo.fr / gregory-quiquemelle@orange.fr
Costumes
Anne-Gaëlle Daval
Décors
Audric Kaloustian
Chef maquilleuse
Elisabeth Touboul
Chefs coiffure
Marc Villeneuve / Patrick Inzerillo