Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
SOMMAIRE
V) LA VERIFICATION DU MODELE........................................................................................................18
I) CONCEPTS DE BASE
I.1) La propriété
Elle correspond à la rubrique évoquée dans le cadre du recueil de l’existant. Elle est
encore appelée ‘caractéristique’ ou ‘attribut’.
CARACTÉRISTIQUES :
- elle est définie par son nom,
- elle a une signification pour l’organisation,
- elle possède un domaine de valeurs possibles.
Exemple :
Nom Nb_pieces
Signification Nombre de pièces du bâtiment
Domaine des valeurs De 1 à 100
Exemple :
On gère des clients dont les adresses sont de la forme :
- 128 avenue CODD 75015 Paris
On peut considérer cette adresse comme une seule propriété. Elle sera donc gérée comme
un tout indissociable, on pourra facilement y accéder.
On peut cependant, si on s’intéresse dans le système d’information aux communes de
résidence des clients et leurs codes postaux, décomposer cette donnée (l’adresse) en plusieurs
propriétés plus petites.
Les informations concernant les adresses des clients pourront donc être décomposées en
trois propriétés distinctes:
- N_rue pour le numéro et la rue 128 avenue CODD
- Code_postal pour le code postal de la ville 75015
- Ville pour le nom de la ville PARIS
Les données calculées ne figurent donc pas parmi les propriétés du MCD.
Il est cependant possible que certaines d’entre elles soient ajoutées dans la suite du
processus de conception en vue d’optimiser la solution proposée (système futur).
I.2) L’objet
CARACTÉRISTIQUES
- Il est défini par un nom.
- Il peut avoir plusieurs occurrences.
- Il a une existence propre.
- Il traduit une préoccupation de gestion.
- Il est identifiable. Pour cela il possède une propriété particulière qui permet sa
détermination sans possibilité d’erreur : son identifiant.
- Cet identifiant ne peut déterminer qu’une occurrence d’objet et une seule.
- Une propriété qualifie un objet et un seul, ce qui revient à dire qu’on ne peut trouver
un même nom de propriété dans deux objets différents.
- Une propriété d’un objet dépend de l’identifiant de l’objet et de lui seul.
- A une occurrence d’un objet correspond une valeur et une seule d’une propriété
associée.
Ces deux dernières caractéristiques feront l’objet d’un développement dans la suite du
cours.
REPRÉSENTATION
Exemple : un objet PRODUIT est identifié par un numéro de produit (num-prod) et décrit
par les propriétés :
- nom-prod (nom du produit),
- poids-prod (poids du produit),
- coul-prod (couleur du produit).
Dans le modèle, l’identifiant sera placé en tête des propriétés décrivant l’objet et il sera
souligné (convention).
Un objet est donc un ensemble d’éléments ayant des caractéristiques communes.
Une occurrence d’un objet est un élément particulier appartenant à cet ensemble.
1754 1945
CIMENT PLATRE
50 25
GRIS BLANC
I.3) La relation
CARACTÉRISTIQUES
- Contrairement à l’objet, la relation n’a pas d’existence propre ; son existence est
conditionnée par celle des objets qu’elle associe. Elle n’a donc pas d’identifiant
propre, et ce dernier est constitué par la concaténation des identifiants des objets qui
lui sont associés.
- Le nombre d’objets que la relation associe est appelé dimension de la relation. Cette
dimension n’est pas limitée. On dit qu’une relation peut être binaire ou n-aire.
- Une relation peut être porteuse ou non de propriétés. Si elle est porteuse de
propriétés, celles-ci dépendent des identifiants des différents objets qui lui sont
associés.
- Une occurrence de la relation représente la réalisation d’une association de tous les
identifiants des objets qui participent à cette relation, et des propriétés éventuelles
portées par la relation.
REPRÉSENTATION
Dans le modèle entité-relation, une relation se symbolise par une ellipse entourant son
nom.
La relation est en général la traduction de verbes du langage de l’organisation.
Exemples : - un fournisseur vend des produits,
- des produits sont vendus par un fournisseur.
EXEMPLES DE RELATIONS
FOURNISSEUR PRODUIT
num-four num-prod
VENDRE nom-prod
nom-four
poids-prod
tel-four coul-prod
Relation
Objet Objet
De cette relation, on peut en extraire les occurrences : diagramme d’occurrences.
1945
PLATRE
124
25
DUPONT
99.97.34.59 BLANC
1754
CIMENT
50
145 GRIS
MARTIN
99.56.32.32
179
SABLE
100
GRIS
On peut donc avoir en théorie 2 fois 3 soit 6 associations (produit cartésien des
ensembles). Le prédicat représenté par la relation VENDRE ne prend la valeur VRAI que
dans quatre cas sur les six possibles.
Le diagramme des occurrences est un peu lourd à manier. Il ne faut cependant pas hésiter
à y avoir recours pour contrôler une association qui n’apparaît pas évidente.
Lorsque la relation est porteuse de propriétés, l’ellipse est séparée en deux par un trait
horizontal et les propriétés sont indiquées sous ce trait.
1945
Si l’on considère
124 de plus que : 32
PLÂTRE
25
DUPONT
99.97.34.59 25 BLANC
Le Fournisseur DUPONT vend du PLÂTRE à 32 F
Le Fournisseur MARTIN vend du SABLE à 15 F
1754
Le diagramme des occurrences devient alors :
CIMENT
50
145 GRIS
28
MARTIN
99.56.32.32 15
CPN Page 7 jj/10/OO
179
SABLE
100
GRIS
Analyse Modèle Conceptuel des Données fascicule n°4
ORGANISER
PERSONNE JEU
num-pers num-jeu
nom-pers nom-jeu
tel-pers JOUER
Une personne peut organiser des jeux et participer éventuellement à certains d’entre eux,
voire à d’autres jeux organisés par d’autres personnes.
CARACTÉRISTIQUES
Quatre quantifications différentes sont utilisées.
REPRÉSENTATION
Les cardinalités minimales et maximales se placent, souvent entre parenthèses, à
proximité de l’objet et du lien concernés.
Cardinalités
FOURNISSEUR PRODUIT
minimales
num-four num-prod
(1,n) (1,1)
VENDRE nom-prod
nom-four
poids-prod
tel-four coul-prod
Cardinalités
maximales
FOURNISSEUR PRODUIT
A B
num-four num-prod
(0,n) (1,n)
VENDRE nom-prod
nom-four (1,1)
(0,1) poids-prod
tel-four coul-prod
C D
A) Un fournisseur vend de 0 à n produits, ce qui signifie que l’on peut gérer des
fournisseurs même s’ils ne nous vendent pas de produits. Autrement dit, une
occurrence de fournisseur peut ne pas participer à la relation VENDRE mais peut
aussi y participer plusieurs fois.
B) Un produit peut être vendu par 1 à n fournisseurs, ce qui signifie que l’on s’autorise
à acheter un même produit à plusieurs fournisseurs différents. Autrement dit, un
produit participe au moins une fois à la relation VENDRE.
C) Un fournisseur vend de 0 à 1 produit. Même si cette situation est très peu
vraisemblable, on peut quand même envisager sa modélisation.
D) Un produit est vendu par un fournisseur et un seul, ce qui signifie que l’on
spécialise les approvisionnements en sélectionnant un seul fournisseur par produit.
On constate que les différentes cardinalités choisies dépendent des règles de gestion en
vigueur dans l’organisme.
Une relation réflexive est une relation qui relie une occurrence d’un objet à
une autre occurrence du même objet.
Exemple n°1 :
Une personne commande de 0 à n autres personnes.
(0,n) Commande
PERSONNE
num-pers COMMANDER
nom-pers
tel-pers
(0,1) Commandée
Une personne est commandée par 0 ou 1 personne, ce qui signifie qu’une personne
donnée a au plus un chef direct, mais le PDG n’a pas de chef (cardinalité minimum = 0).
Cette relation indique une hiérarchie, elle impose donc un sens de lecture, il est donc
nécessaire de préciser le sens de lecture sur les liens.
Exemple n°2 :
Soit la relation PARENT interprétée dans le sens père ou mère de :
(0,n) Parent de
PERSONNE
num-pers PARENT
nom-pers
prénom-pers
(0,2) Enfant de
Dans ce cas précis, on sait que le nombre de parents biologiques ne peut être qu’au plus
de deux, on peut donc tolérer la cardinalité (0,2) sur le lien bien que celle-ci ne fasse pas
partie des quatre cardinalités généralement utilisées.
Le diagramme des occurrences de cette relation peut être représenté sous la forme
suivante :
Mr et Mme Pierre et Jeanne Dupont sont les parents de Paul Dupont et de Martin Louise
(qui est gérée par son nom d’épouse).
Madame Louise Martin a deux enfants René et Julie. Son époux décédé n’est pas géré.
Exemple n°3 :
Une relation peut être réflexive sur un objet de la collection qu’elle relie et pas sur un
autre.
Une personne peut se marier plusieurs fois à des dates différentes. Dans l’absolu, un même
couple de personnes peut se marier, divorcer et se remarier.
Exemple n°4 :
Une relation peut être doublement réflexive pour exprimer une hiérarchie dans le temps.
Une personne peut en commander plusieurs autres entre deux dates précises.
FOURNISSEUR REPRESENTANT
num-four (0,n) (1,1) num-rep
EMPLOYER nom-rep
nom-four
cat-rep
sect-rep
tel-four
FOURNISSEUR REPRESENTANT
CPN Page 12 jj/10/OO
num-four (0,n) (1,1) num-rep
CIF nom-rep
nom-four
cat-rep
sect-rep
tel-four
Analyse Modèle Conceptuel des Données fascicule n°4
FACTURE RÈGLEMENT
num-fac (1,1) (1,1) num-regl
CIF date-regl
date-fac
mode-regl
montant fac
Toutes les factures font systématiquement l’objet d’un règlement. Il n’existe donc pas de
facture sans son règlement associé.
Ce cas particulier implique de réétudier en détail les règles de gestion de façon à contrôler
que les cardinalités sont bien exactes et que cet ensemble de propriétés ne forme pas en fait
qu’un seul et même objet.
FACTURE RÈGLEMENT
num-fac (0,1) (1,1) num-regl
CIF date-regl
date-fac
mode-regl
montant fac
Dans ce cas, certaines factures peuvent ne pas encore avoir été réglées, par contre chaque
règlement correspond bien à une facture.
Exemple n°1 :
(0,n) STAGE
PROFESSEUR
num-prof num-stag
(1,n) (1,n)
ENSEIGNER niv-stag
nom-prof
vol-stag
PROFESSEUR (1,n)
La cardinalité minimale indique que le professeur enseigne au moins une matière à un
stage (on ne gère donc pas d’enseignant qui n’enseigne pas).
La cardinalité maximale indique qu’un professeur peut enseigner à plusieurs stages et/ou
plusieurs matières.
MATIÈRE (0,n)
La cardinalité minimale indique qu’une matière peut ne faire l’objet d’aucun
enseignement.
La cardinalité maximale indique qu’une matière peut être enseignée par plusieurs
professeurs et/ou à plusieurs stages.
STAGE (1,n)
La cardinalité minimale indique qu’un stage bénéficie au minimum de l’enseignement
d’une matière par un professeur.
La cardinalité maximale indique qu’un stage bénéficie de l’enseignement de plusieurs
matières et/ou de plusieurs professeurs.
Un stage peut donc avoir une seule matière enseignée par deux ou trois professeurs.
Soit la règle de gestion suivante : un professeur enseigne une matière et une seule.
Une occurrence de l’objet PROFESSEUR détermine bien sans ambiguïté une occurrence
de l’objet MATIÈRE. Il existe donc une contrainte d’intégrité fonctionnelle entre l’objet
MATIÈRE et l’objet PROFESSEUR.
(0,n) num-mat
CIF nom-mat
(1,1)
CPN PROFESSEUR Page 14 STAGE jj/10/OO
num-prof (1,n)
(1,n) num-stag
ENSEIGNER
nom-prof niv-stag
vol-stag
Analyse Modèle Conceptuel des Données fascicule n°4
La relation ENSEIGNER traduit donc maintenant avec précision les règles de gestion
suivantes :
- un professeur enseigne à un ou plusieurs stages,
- un stage a un ou plusieurs enseignants,
- un professeur n’enseigne qu’une matière.
On est toujours capable de déterminer la matière enseignée pour un stage.
CONTRACT-ASS-VH
(1,1) num-cont
SOUSCRIRE caract-cont
(1,n)
CLIENT VÉHICULE
Un client possède des véhicules pour lesquels il souscrit des contrats d’assurance.
Objet CLIENT :
Pour une occurrence de l’objet CLIENT, il y a au moins une occurrence de la relation
SOUSCRIRE, ce qui signifie que chaque client géré a au moins souscrit un contrat
d’assurance voiture.
Pour une occurrence de l’objet CLIENT, il peut ne pas y avoir d’occurrence de la relation
POSSEDER, ce qui signifie qu’un client peut ne pas avoir de voiture.
Il y a donc une incohérence entre ces deux cardinalités.
Il faut que ces deux cardinalités soient identiques (0,N) ou (1,N) en fonction des règles de
gestion.
Une date peut être gérée comme toute autre propriété, dès lors qu’elle ne fait pas
référence à une notion d’historique.
PERSONNE
num-pers
Une date de naissance représente une propriété de
nom-pers
l’objet personne
date-nais-pers
Avec ce modèle, à une association particulière entre un client et une K7, on ne peut
mémoriser qu’une date d’emprunt (Date-emp).
Ce qui fait que, si un client emprunte plusieurs fois la même K7, on ne peut garder que la
dernière date d’emprunt (les autres dates, écrasées à chaque mise à jour, sont définitivement
perdues). On parle dans ce cas de dynamique partielle (les différents états du modèle ne sont
pas conservés).
Pour garder une trace de ces dates, le modèle peut être modifié en créant un objet
EMPRUNT.
K7
EMPRUNT
code-k7 (0,n) (1,n)
CONCERNER num-emp
Titre-k7 date-emp
theme-k7
(1,1)
CLIENT
num-cli (0,n)
CIF
nom-cli
adr-cli
Ce modèle est bien adapté pour gérer le cas où une même K7 a été emprunté plusieurs
fois par le même client, mais il y a création d’une propriété num-emp, ce qui ne correspond
peut-être pas aux règles de gestion de l’organisme.
On parle dans ce cas de dynamique totale (les différents états du modèle sont
conservés).
⑨ Vérifier le modèle.
V) LA VERIFICATION DU MODELE
L’application systématique des règles de vérification permet de s’assurer de la conformité
du modèle élaboré.
FOURNISSEUR PRODUIT
n°-insee-four (0,n) (1,1) num-prod
VENDRE
nom-four nom-prod
tel-four caract-prod
NON nom-four
FOURNISSEUR PRODUIT
n°-insee-four (0,n) (1,1) num-prod
nom-four VENDRE nom-prod
prix-prod
Dans le cas ci-dessus, le prix du produit est lié au produit. A un produit particulier
correspond un et un seul prix.
FOURNISSEUR PRODUIT
VENDRE (1,1)
n°-insee-four (0,n) Prix-prod num-prod
nom-four nom-prod
FOURNISSEUR PRODUIT
n°-insee-four (0,n) VENDRE (0,n) num-prod
nom-four qté-prod nom-prod
tel-four caract-prod
DUPOND 50 CIMENT
MARTIN 25 PLATRE NON
SABLE
DUPOND 50 CIMENT
MATIERE
num-mat
(0,n) STAGE
PROFESSEUR
num-stag
num-prof (0,n) (0,n)
ENSEIGNER
nbre-heures
Il ne peut pas ne pas y avoir de professeur pour une matière enseignée à un stage. Même
si à un moment donné, on sait que l’on doit enseigner 50 heures de la matière n° 5 au stage
n° 4 et que l’on ne sait pas encore qui va le faire.
Il faut donc changer le modèle.
MATIERE
(0,n) CONCERNER
num-mat
nbre-heures
(0,n)
(0,n) STAGE
PROFESSEUR
(0,n) (0,n) num-stag
num-prof
ENSEIGNER
REPRESENTANT
num-rep
nom-rep
tel-rep
nom-société
siret-société
chi-aff
Toutes les propriétés non clé dépendent de la clé, mais il existe également les
dépendances fonctionnelles suivantes :
siret-société → nom-société
siret-société → chi-aff
REPRESENTANT SOCIETE
num-rep (1,1) (1,n) siret-société
nom-rep CIF nom-société
tel-rep chi-aff
PERSONNE
num-pers
nom-pers
prénom-pers
num-véhicule
Si l’on souhaite pouvoir gérer plusieurs véhicules par personne, il faut créer un nouvel
objet.
PERSONNE VÉHICULE
num-pers (1,n) (1,1) num-véhicule
POSSEDER
nom-pers
prénom-pers