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Les champs magnétiques de IRMs varient sensiblement dans le temps et dans l'espace ce qui représente
un inconvénient qui se répercute au niveau de la qualité des images. Il est donc prudent d'assurer des
tests de qualités qui ont pour but de mesurer ces variations, notamment dans le temps. L'idée est de
construire un ou des fantômes qui simulent les T1 et T2 des tissus humains. On peut alors mesurer les
inconstances de la machine en réitérant régulièrement les mêmes acquisitions. Dans cette étude, il sera
davantage question des T2 dans la mesure où il n'y a pas de séquences programmées d'office pour les
mesures de T1. Il faudrait programmer une séquence où l'on fait varier les TR ou les TI d'une séquence
écho de spin.
Dans cette étude on cherche à constituer des fantômes constitués à partir d'Agarose et de Sulfate de
Cuivre pour l'IRM 3T .L'agarose est connue pour être un « T2 modifier » alors que le Sulfate de Cuivre
est plutôt un « T1 modifier ». Ceci signifie que la concentration des produits influent sur la valeur du
T1 ou du T2 qu'ils simuleront. Ainsi, l'idée est de faire un mélange des 2 pour reproduire des tissus
humains avec des T1 et T2 plausibles. Il faut alors mélanger le CuSO4 et l'Agaorse qui présente
d'ailleurs l'atout de se gélifier et donc de réduire les artefacts de mouvements lorsque celui-ci est dans
l'IRM.
On admettra qu'il en est de même pour le sulfate de Cuivre et l'agarose, ceci a été d'ailleurs mis en
évidence expérimentalement dans le mémoire de Mélanie Villedieu. Cependant, ne connaissant pas les
propriétés qui diffèrent entre ces deux composés, nous prenons donc une marche de manS uvre par
rapport aux valeurs de concentration suggérées dans l'article scientifique (« 0.66mM de NiSO4 pour
des T1 dans la fourchette 1200- 1500ms et entre 2.44% et 2.21% pour un T2 de 50-55ms »). Pour ce
qui est du protocole expérimental, on suit celui qui est explicité dans le mémoire en optant comme ils
l'indiquent pour un chauffage de l'agarose au bain-marie plutôt qu'au micro-onde.
On table donc sur la gamme de mélanges ci-dessous:
On prépare ensuite l'agarose qui se présente en poudre également. De l'agarose à 1% signifie que l'on a
dissolu 1g pour 100mL de solution. On note que nos tubes renferment un volume de 16.5 mL.
On pèse donc, à l'aide d'une balance de grande précision:
165mg pour l'agarose à 1%
330mg pour l'agarose à 2%
412.5mg pour l'agarose à 2.5%
On ajoute alors à cela les bons volumes de CuSO4 pour obtenir les bonnes concentrations. On procède
par dilutions successives. Il suffit alors de calculer les bons volumes de la solution mère à prélever en
fonction des concentrations voulues.
Pour celle à 0.5mM on prélève alors: (0,5.16,5)/3= 2,75mL
Pour celle à 0.5mM on prélève:(0,6.16,5)/3= 3,3mL
Pour celle à 0,7mM on prélève: (0,7.16,5)/3= 3,85mL
Une fois ces volumes versés, on remplit les tubes avec de l'eau pure jusqu'à ras bord afin d'éviter au
maximum l'apparition de bulles.
L'agarose est un gélifiant. Lorsqu'on l'introduit à une solution ne se mélange pas, il ne se dissout que
pour des températures élevées. Pour ce qui est de notre étude il nous importe d'obtenir une solution
homogène, on passe alors les tubes dans le bain marie, à 85°, température au delà de laquelle le milieu
est rendu liquide est homogène. On laisse au bain-marie pendant 20 minutes. Après avoir ressorti les
tubes, les tubes refroidissent. En-dessous de 55°, le milieu commence à se solidifier sous forme de gel.
Plus la concentration d'agararose est élevée dans le milieu, plus la solution se gélifie rapidement. On
note que notre protocole n'est pas parfait. En effet, une fois que les mélanges se sont complètement
refroidis à la température ambiante, de phases se reforment à nouveau. Le mélange est toujours gélifié,
mais on peut voir distinctement que les solutions ne sont pas homogènes, la majeure partie de l'agarose
stagnant dans le fond et donnant un aspect plus trouble. Pour remédier à ceci, deux solutions qui
peuvent être combinées viennent à l'esprit. Il faudrait essayer de chauffer pendant plus longtemps et
également de refroidir très rapidement avec une trempe thermique par exemple.
Bo
CuSO4
3mM
Ag 2.5% Ag 2% Ag 1%
CuSO4 0.7mM CuSO4 0.7mM CuSO4 0.7mM
Eau
Ag 0% Ag 2.5% Ag 2% Ag 1%
CuSO4 0mM CuSO4 0.6mM CuSO4 0.6mM CuSO4 0.6mM
Ag 2.5% Ag 2% Ag 1%
Agarose CuSO4 0.5mM CuSO4 0.5mM CuSO4 0.5mM
en poudre
Séquences utilisées: TSE (Turbo Spin echo à pluisieurs échos (1h d'acquisition)
Mix (Map T1, T2 et ρ)
1°)Séquence TSE
Séquence TSE , calcul des T2 par régression linéaire. Pour chaque tube, on sélectionne une ROI de
même taille dont on relève l'intensité en fonction des échos, ie à des intervalles de temps séparés de
TE(20ms). On peut alors rendre compte pour chaque tube de la décroissance exponentielle de la
composante transversale de l'aimantation macroscopique. Pour les trois tubes dont la concentration de
CuSO4 par exemple, les données obtenues sont répertoriées dans le tableau suivant:
Time(ms) Intensité du signal (u.a) Intensité du signal (u.a) Intensité du signal (u.a)
pour 1% d'Agarose pour 2% d'Agarose pour 2.5% d'Agarose
40 1615.8 1788.3 1934.6
60 1505.6 1670.5 1833.0
80 1468.6 1571.8 1766.4
100 1417.6 1487.3 1705.4
120 1361.6 1395.8 1634.1
140 1317.5 1318.5 1578.6
160 1271.0 1241.8 1513.6
180 1222.0 1170.5 1460.9
200 1186.2 1105.6 1402.6
220 1139.9 1044.6 1351.8
240 1103.9 979.8 1300.6
260 1061.4 929.0 1251.8
280 1026.6 874.2 1205.3
300 990.5 824.2 1161.5
320 955.9 779.3 1115.8
340 922.0 729.8 1075.1
360 889.6 694.7 1036.0
380 859.5 650.3 996.1
400 829.7 618.5 959.5
On reconnaît la décroissance exponentielle.
En prenant les logarithme, on peut alors en déduire la constante de relaxation T2 pour chaque mélange.
En effet:
M xy=M 0 e−TE / T 2
soit ln M xy =ln M 0− TE / T2 qui est une droite dont le coefficient directeur est l'inverse du temps
de relaxation recherché. Il suffit alors de procéder à une régression linéaire. On utilise le logiciel R-
Cran sous linux, on obtient les résultats suivants:
Il semble que tout soit cohérent, aux effets de CuSO4 près. Plus il y a d'agarose, plus il y a de noyaux
d'H, plus leMo est elevé.
A partir des coefficients directeurs de la regression précédent, on en prend l'inverse et obtient les
valeurs de T2 obtenues en fonction des concentrations.
On trouve:
– à 0,5mM de CuSO4: r = 1,0807.10^(- 3) %.ms-1 avec un coeff de corrélation de 0.554
– à 0,6mM de CuSO4: r = 2,3428.10^(- 4) %.ms-1 avec un coeff de corrélation de 0.081
– à 0,7mM de CuSO4: r = 2,7198.10^(- 3) %.ms-1 avec un coeff de corrélation de 0.979
Séquence 7, (Mix, map T1, T2, ρ), pour une ROI de 36pixels soit 144mm^2