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Santé

Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e
Des actions concrètes pour la prévention
des risques sanitaires liés à l’environnement

Santé Environnement – 2e Plan national 2009  > 2013


Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
Ministère de la Santé et des Sports
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Le rapport complet de présentation du plan est accessible sur les sites internet
des ministères chargés du Développement durable, de la Santé, de la Recherche et du Travail
www.developpement-durable.gouv.fr
www.sante-sports.gouv.fr MINISTÈRE
MINISTÈRE
MINISTÈRE DU TRAVAIL,
DE L'ÉCOLOGIE, DE L'ÉNERGIE, MINISTÈRE DE LA SANTÉ DES RELATIONS SOCIALES,
www. enseignementsup-recherche.gouv.fr DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES SPORTS
DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR,
ET DE LA RECHERCHE
DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ
ET DE LA MER ET DE LA VILLE
www.travail-solidarite.gouv.fr
Sommaire

« Préserver la santé, améliorer 6 introduction « Un plan sur 5 ans, élaboré en concertation »

la qualité de l´environnement, 8 A / CONTEXTE


LES ENJEUX DE LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE

informer le public. »
LE CONTEXTE NATIONAL
LE CONTEXTE INTERNATIONAL
LE CHAMP DES PNSE FRANÇAIS

11 B / LE PREMIER PNSE : L’ÉMERGENCE DE LA THÉMATIQUE SANTÉ ENVIRONNEMENT


L’ÉVALUATION À MI-PARCOURS DU PREMIER PNSE
BILAN DU PREMIER PNSE

13 C / LE DEUXIÈME PNSE : UN PLAN ÉLABORÉ EN CONCERTATION


L’ARTICULATION AVEC LES AUTRES PLANS
LES GRANDS AXES DU DEUXIEME PNSE
LES 12 MESURES PHARES DU PNSE 2

18 D / LA GOUVERNANCE DU PNSE ET L’ÉLABORATION


DES PLANS REGIONAUX EN SANTÉ ENVIRONNEMENT

20 ANNEXES « Des actions concrètes pour un environnement sain »

22 ANNEXE 1 LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT DÉCLINÉS


DANS LE DEUXIÈME PLAN NATIONAL SANTÉ ENVIRONNEMENT

24 ANNEXE 2 LES FICHES D’ACTIONS DU PNSE 2

25 FICHE 1 PLAN PARTICULES


Action 1 Réduire les émissions de particules du secteur domestique
Action 2 Réduire les émissions de particules des installations industrielles et agricoles
Action 3 Mieux réguler la mobilité et réduire les émissions atmosphériques unitaires
de chaque mode de transport
Action 4 Améliorer la connaissance sur les particules

28 FICHE 2 RÉDUCTION DES SUBSTANCES TOXIQUES DANS L’ AIR ET DANS L’EAU


 Action 5 Réduire les rejets de six substances toxiques dans l’air et dans l’eau
Action 6 Améliorer les connaissances sur les expositions aux pesticides

31 FICHE 3 QUALITÉ DE L’ AIR INTERIEUR


Action 8 Construire sainement par la limitation des sources dans le bâti
et la maîtrise des installations d’aération, de ventilation et de climatisation
Action 9 Mieux gérer la qualité de l’air intérieur dans les lieux publics
Action 10 Réduire les expositions liées à l’amiante

3
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
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sommaire

Action 34 Renforcer la gestion des sites et sols pollués


35 FICHE 4 RÉDUIRE L’EXPOSITION AUX SUBSTANCES AYANT UN EFFET CANCÉRIGÈNE, Action 35 Réhabiliter ou gérer les zones contaminées, notamment outre-mer
MUTAGÈNE OU REPROTOXIQUE (CMR) EN MILIEUX DE TRAVAIL Action 36 Evaluer l’impact sanitaire des différents modes de gestion des déchets
Action 11 Développer des actions d’incitation et d’aide à la substitution de substances toxiques
en milieu de travail et favoriser le développement de procédés alternatifs 52 FICHE 11 DIMINUER L’IMPACT DU BRUIT
Action 12 Renforcer le suivi des expositions professionnelles Action 37 Intégrer la lutte contre le bruit dans une approche globale
Action 38 Renforcer la police du bruit
37 FICHE 5 SANTÉ ET TRANSPORTS Action 39 Se doter d’outils permettant d’appréhender l’impact sanitaire du bruit
Action 13 Prendre en compte l’impact sur la santé des différents modes de transport
Action 14 Favoriser les transports actifs et les mobilités douces 54 FICHES 12 RÉDUIRE L’EXPOSITION AU RADON ET À L’AMIANTE
Action 15 Réduire les nuisances liées au bruit généré par les transports NATURELLEMENT PRÉSENTS DANS L’ENVIRONNEMENT
Action 16 Améliorer la santé et le confort des usagers et des travailleurs des transports Action 40 Réduire l’exposition au radon dans l’habitat
Action 41 Gérer les expositions à l’amiante environnemental
40 FICHE 6 PROTÉGER LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT DES ENFANTS
Action 17 Réduire l’exposition des enfants et des femmes enceintes ou en âge de procréer 56 FICHE 13 RISQUES ÉMERGENTS
aux substances les plus dangereuses Action 42 Améliorer le dispositif de surveillance et d’alerte
Action 18 Mieux gérer les risques liés aux reprotoxiques et aux perturbateurs endocriniens Action 43 Lancer un programme pluriannuel de biosurveillance de la population française
Action 19 Réduire les expositions dans les bâtiments accueillant des enfants couplé à une enquête de santé plus large et incluant le dosage des polluants émergents
Action 20 Améliorer la prise en compte de la sensibilité particulière des enfants, Action 44 Renforcer la concertation sur les risques liés aux nouvelles technologies
des femmes enceintes ou en âge de procréer dans l’expertise des risques Action 45 Organiser l’information et la concertation sur les ondes électromagnétiques
Action 21 Renforcer la lutte contre les atteintes auditives et les traumatismes sonores aigus Action 46 Renforcer la réglementation, la veille, l’expertise et la prévention des risques sur les nanomatériaux
liés à l’écoute de musiques amplifiées Action 47 Améliorer la connaissance et réduire les risques liés aux rejets de médicaments dans l’environnement

43 FICHE 7 PROTÉGER LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT 59 FICHE 14 RECHERCHE


DES PERSONNES VULNÉRABLES DU FAIT DE LEUR ÉTAT DE SANTÉ Action 48 Afficher clairement le domaine santé environnement travail dans les politiques scientifiques
Action 22 Prévenir les allergies des différents opérateurs de recherche et renforcer les moyens humains et financiers
Action 23 Développer la profession de conseillers habitat-santé ou en environnement intérieur Action 49 Structurer et coordonner la recherche en santé environnement travail et renforcer les outils nécessaires
Action 24 Améliorer la prise en charge des pathologies potentiellement dues à l’environnement Action 51 Renforcer la recherche sur les contaminants de la chaîne alimentaire
Action 52 Favoriser la recherche technologique et l’innovation pour l’accompagnement
45 FICHE 8 LUTTE CONTRE L’HABITAT INDIGNE des entreprises vers des pratiques plus respectueuses de la santé et de l’environnement
Action 25 Conforter et développer le programme national de traitement de l’habitat indigne
Action 26 Prévenir l’insalubrité due à la suroccupation 63 FICHE 15 EXPERTISE
Action 27 Créer des mesures ciblées d’accompagnement social Action 53 Rationaliser les conditions et pratiques d’expertise scientifique
en appui aux décisions de politiques publiques
47 FICHE 9 PROTÉGER LA POPULATION DES CONTAMINATIONS ENVIRONNEMENTALES LIÉES A L’EAU Action 54 Renforcer les capacités d’expertise scientifique en santé environnement travail
Action 28 Protéger de manière efficace la ressource aux échelles des périmètres de protection
et des aires d’alimentation des captages 65 FICHE 16 FORMATION ET INFORMATION
Action 29 Réduire les apports de certaines substances dans le milieu aquatique Action 55 Développer la formation en santé environnement travail des professionnels de santé
Action 30 Maîtriser la qualité sanitaire de l’eau distribuée Action 56 Développer la formation en santé environnement travail dans l’enseignement supérieur et technique
Action 31 Assurer une gestion durable de la disponibilité en eau Action 57 Éduquer les jeunes en santé environnement travail
Action 58 Développer des outils d’information en santé environnement travail et en mesurer l’impact
50 FICHE 10 LUTTE CONTRE LES POINTS NOIRS ENVIRONNEMENTAUX 
Action 32 Identifier et gérer les zones géographiques pour lesquelles on observe 68 ANNEXE 3 BUDGET MOBILISÉ POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PNSE 2
une surexposition à des substances toxiques
Action 33 Améliorer la prévention et assurer la gestion des impacts sanitaires et environnementaux post accident 70 ANNEXE 4 GLOSSAIRE

4 5
Santé
environnementale

8 A / CONTEXTE
9 les enjeux de la santé environnementale
10 le contexte national
10 le contexte international

Introduction
10 le champ des PNSE français

11 B / LE PREMIER PNSE : L’ÉMERGENCE DE LA THÉMATIQUE SANTÉ ENVIRONNEMENT
11 l’évaluation a mi-parcours du premier PNSE
11 bilan du premier PNSE

« Un plan sur 5 ans, 13 C / LE DEUXIÈME PNSE : UN PLAN ÉLABORÉ EN CONCERTATION

élaboré en concertation » 13
14
l’articulation avec les autres plans
les grands axes du deuxième PNSE
16 les 12 mesures phares du PNSE 2

18 D / LA GOUVERNANCE DU PNSE ET L’ÉLABORATION


DES PLANS RÉGIONAUX EN SANTÉ ENVIRONNEMENT
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
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Contexte

Les enjeux de la santé une étude américaine4 menée sur près de 45 000
jumeaux, seul un cancer sur quatre aurait une compo-
environnementale sante génétique. Ainsi, trois cancers sur quatre seraient
dus à notre environnement et à notre mode de vie.
L’impact sanitaire des dégradations Comme l’indique le rapport d’expertise collective  
de l’environnement de l’Inserm, Cancer et environnement5, commandité
Certaines maladies peuvent être indubitablement par l’Afsset, « une séparation trop tranchée entre
associées à la qualité de l’environnement. C’est le cas mécanismes génétiques et environnementaux semble
notamment du saturnisme, lié à une forte ingestion de cependant particulièrement réductrice de nos jours ».
plomb, à la légionellose, induite par une exposition aux Malgré les incertitudes sur leur impact quantitatif,  
légionelles qui peuvent se développer dans les réseaux des actions sont nécessaires afin de réduire les impacts
d’eau chaude sanitaire ou dans les tours aéroréfrigé- sur la santé des dégradations de notre environnement.
rantes, ou encore de certains cancers, liés à une
exposition à l’amiante. Coût pour la collectivité
Un autre exemple concerne la pollution atmosphérique des pathologies d’origine
qui serait responsable de plus de 30 000 décès prématu- environnementale
rés en France et de 300 000 en Europe selon l’OMS Dans le cadre d’un travail effectué à la demande du
(exposition à long terme à la pollution atmosphérique ministère de la santé, un groupe d’étude coordonné  
particulaire, toutes sources d’émissions confondues).   par l’Afsset a tenté d’évaluer le coût pour l’Assurance

> Le programme national de surveillance des effets sur  


la santé de la pollution de l’air (PSAS 9), mis en place  
maladie de certaines pathologies liées à la pollution
(asthme et cancers)6 : 
par l’Institut de veille sanitaire dans neuf villes françaises, n en extrapolant les dépenses estimées pour l’année 1999

estime que le nombre de décès attribuables aux à l’année 2006 et en estimant comprise entre 10 % et 35 %
particules fines inférieures à 10 µm varie de 2 à 31   la part de l’asthme attribuable à l’environnement, le coût de
ce deuxième plan national santé
Au cœur des engagements du Grenelle pour 100 000 habitants. traitement de l’asthme imputable à la pollution extérieure
environnement (PNSE) décline  
Environnement, préoccupation majeure Pour d’autres pathologies, il n’existe pas de consensus   non biologique a été évalué à un montant compris entre  
les engagements du Grenelle
de santé publique, la thématique santé au niveau scientifique sur leur origine génétique ou 0,2 et 0,8 milliards d’euros pour l’année 2006 ;
Environnement, en matière de santé
environnement regroupe les aspects de environnementale. Les cancers sont l’une des patholo- n pour le cancer, sous l’hypothèse d’une fraction
environnement. Il a pour ambition de
la santé humaine qui sont influencés gies les plus étudiées dans ce domaine. Selon une étude attribuable à l’environnement estimée entre 1 et 5 %, le
donner une vue globale des principaux
par l’environnement, et notamment par de l’INVS publiée en 2003, 5 à 10 % des cancers seraient coût lié aux facteurs environnementaux a été évalué entre
enjeux et de caractériser et de
les pollutions environnementales. liés à des facteurs environnementaux1. L’OMS estime 0,1 et 0,5 milliards d’euros par an pour la prise en charge
hiérarchiser les actions à mener pour  
cette part à 19 % mais cette estimation inclut les des soins et entre 0,005 et 1,2 milliards d’euros pour  
la période 2008-2013, sur la base d’un
Par nature, les questions de santé expositions passives au tabac2. En ce qui concerne la perte de production. Ces estimations sont à accueillir
constat commun. Il définit un ensemble
environnementale concernent plus particulièrement les cancers liés à des expositions avec beaucoup de précaution du fait des approximations
d’actions communes et concertées,  
l’ensemble de la population et impliquent professionnelles, les estimations varient entre 4 et 8,5 % qui ont été faites. Néanmoins, elles donnent un ordre  
tant au niveau national que local.
de nombreux acteurs : associations de pour l’INVS alors que le CIRC les situe à 4 % chez de grandeur des dépenses afférentes.
protection de l’environnement, l’homme et à 0,5 % chez la femme3. À l’inverse, selon Les études d’impact lors de la préparation du règlement
Il s’inscrit dans la continuité des actions
associations de malades et de victimes,
portées par le premier PNSE, prévu par
partenaires sociaux ; de nombreux
la loi de santé publique du 9 août 2004,  
ministères (écologie, santé, travail,
et le Grenelle Environnement.
agriculture, économie) et de nombreuses
1 Évolution de l’incidence et de la rapport 2007. ronnement – expertise collective, liées à la pollution : illustration
agences et équipes de recherche. mortalité par cancer en France 3 L  ettre de l’INVS, INVS, octobre 2008. avec l’asthme et le cancer, rap-
Elaboré en collaboration avec l’ensemble de 1978 à 2000, Institut de veille
sanitaire, 2003.
novembre 2003.
4 Lichtenstein et col.
6 Étude d’impact sur les coûts que
représentent pour l’Assurance
port du groupe d’étude Afsset,
septembre 2007.
de ces parties prenantes,   2 World cancer disease, CIRC, 5 Inserm-Afsset, Cancer et envi- maladie certaines pathologies

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Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
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Le premier PNSE : l’émergence
de la thématique santé environnement

Reach7 faisaient état d’une diminution possible de 10 %


des maladies causées par les substances chimiques
pays se sont engagés à élaborer un plan santé environ-
nement pour les enfants. Le premier PNSE, adopté par > Le premier plan national santé
environnement (PNSE) a permis
(4 500 décès annuels par cancer), soit de 0,1 % de le Gouvernement le 21 juin 2004, constituait la réponse l’émergence politique de la thématique
l’ensemble des maladies. La réduction des dépenses   de la France à ces deux engagements. santé environnement et sa prise en
de santé induite par l’application de ce règlement   Avec l’élaboration de ce deuxième plan santé environne- compte par l’ensemble de la société.
est ainsi estimée à 50 milliards d’euros dans l’Union ment, la France réaffirme l’importance que les pouvoirs Le baromètre santé environnement
européenne sur 30 ans. publics français attachent à cette question et s’inscrit 2007 de l’INPES indique que plus d’un
comme moteur sur ce sujet au niveau international. tiers (36 %) de la population a déjà
Le contexte national entendu parler du PNSE.
La thématique santé environnement est à la fois : Le champ des PNSE Ce plan a également fait l’objet d’une
n une des cinq préoccupations majeures de santé

publique reconnues par la loi (avec le cancer ;  


français déclinaison territoriale. Chaque région
Lors de la conférence de l’OMS de Frankfort en 1989 8, dispose ainsi d’un plan régional santé
la violence, les comportements à risques et les
la thématique santé environnement a été définie comme environnement, définissant des
conduites addictives ; la qualité de vie des personnes
suit : « La santé environnementale comporte les aspects stratégies d’actions sur cette thématique
atteintes de maladies chroniques ; les maladies rares).
de la santé humaine et des maladies qui sont déterminés en fonction de ses enjeux propres.
C’est pourquoi, la loi de santé publique du 9 août 2004
par l’environnement. Cela se réfère également à la
prévoit la réalisation d’un plan d’action sur chacune  
théorie et à la pratique de contrôle et d’évaluation dans
de ces thématiques, avec une périodicité fixée à 5 ans
l’environnement des facteurs qui peuvent potentiellement
pour le plan national santé environnement ;
n un thème écologique central, au cœur du Grenelle
affecter la santé. (OMS, 1990) ».
Dans sa définition de la santé environnement, l’OMS
L’évaluation à mi-parcours n une réduction des émissions atmosphériques
industrielles en cadmium, plomb, benzène, dioxine et
Environnement, au même titre que le changement
climatique ou la protection de la biodiversité et une
considère l’ensemble des problèmes de santé qui   du premier PNSE chlorure de vinyle monomère comprise entre 50 et 85 % ;
ne sont pas d’origine génétique ou qui ne relèvent pas, Un comité d’évaluation collégial a été mis en place afin n le renforcement de la lutte contre la légionellose, avec
action forte de la stratégie du développement durable  
comme le tabagisme par exemple, d’un choix individuel. d’apprécier la mise en œuvre du PNSE et ses effets   une baisse de l’ordre de 20 % des cas recensés entre
de juin 2003.
Cette définition intègre ainsi les accidents domestiques, en vue d’apporter d’éventuels ajustements pour son 2005 et 2008, et cela en dépit du renforcement des
Par ailleurs, le PNSE 2 s’inscrit, d’une part, dans la
l’obésité, l’activité sportive ainsi que les pathologies   achèvement et sa reconduction. Ce comité a remis   diagnostics et du système de surveillance qui conduit
continuité du premier plan national santé environnement
à caractère professionnel. son rapport d’évaluation, à mi-parcours, au Gouvernement inévitablement à une augmentation du nombre de cas
(PNSE 1), bénéficiant ainsi de ses enseignements et de 
Ces différents thèmes étant traités en France par des plans en juillet 2007. Le comité d’évaluation a souligné les connus ;
son impulsion et, d’autre part, dans la suite des tables
spécifiques de santé publique, l’élaboration du premier   effets d’entraînement indéniables du premier PNSE,   n des procédures de protection engagées ou réalisées
rondes du Grenelle Environnement, dont il décline les
et du deuxième PNSE s’est appuyée sur une définition plus qui a permis une forte mobilisation des services   sur près de 75 % des captages d’eau potable ;
engagements concernant le thème santé environnement.
restreinte de la santé environnement, qui exclut les risques de l’État au niveau national mais aussi au niveau local, n le lancement d’enquêtes de grande ampleur sur

relevant majoritairement d’un comportement individuel.   par la réalisation des premiers plan régionaux en santé la qualité de l’air dans les logements et dans les écoles
Le contexte international Les actions ont ainsi été définies en considérant le thème environnement (PRSE). par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur et la
Lors de la troisième conférence ministérielle des pays santé environnement comme l’ensemble des interactions Toutefois, il a souligné le déficit d’association des proposition de premières valeurs guides par l’Afsset
de la zone Europe de l’Organisation mondiale de la entre l’homme et son environnement et les effets sur   différentes parties prenantes au cours de l’élaboration   pour certains polluants présents dans l’air intérieur
santé à Londres en 1999, la France s’est engagée, la santé liés aux conditions de vie (expositions liées à la vie du plan et de sa mise en œuvre, ainsi que la difficulté   (formaldéhyde, monoxyde de carbone et benzène) ;
comme 52 autres pays, à élaborer un plan national privée et/ou professionnelle…) et à la contamination des à évaluer finement le niveau de réalisation des actions   n l’impulsion d’autres plans gouvernementaux comme

santé environnement. À Budapest, en 2004, ces mêmes différents milieux (eau, air, sol…). en raison de l’absence d’indicateurs précis. le plan santé travail le 13 avril 2004 ou le plan radon  
en mars 2006 ;
n la création de l’Observatoire des résidus de pesticides

Bilan du premier PNSE le 28 juin 2006 et le soutien à la publication du plan


7 Le règlement Reach a pour européenne, mises sur le mar- substitution,1500 substances les la santé, Francfort-sur-le-Main Des résultats concrets ont été obtenus sur la période interministériel de réduction des pesticides et du plan
objectif d’évaluer 30 000 subs- ché avant 1981, et ceci sur une les plus dangereuses. (République fédérale d’Alle- 2004-2008, parmi lesquels les principales avancées écophyto 2018 en septembre 2008 par le ministère  
tances chimiques fabriquées période de 11 ans et, simulta- 8 Première conférence euro- magne), 7–8 décembre 1989.
ou importées dans l’Union nément, évalue, en vue de leur péenne sur l’environnement et suivantes  :  de l’agriculture et de la pêche ;

10 11
Santé
Environnement
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Le deuxième PNSe  : 
un plan élaboré en concertation

le soutien au règlement Reach, adopté par le Parlement le financement, entre 2005 et 2007 de 114 projets
Ce deuxième PNSE est le fruit d’une lancé dans les suites du Grenelle de
n n

européen le 13 décembre 2006 et le renforcement   de recherche en santé environnement, pour un montant


réelle concertation : il se base sur le l’environnement, a été présidé par le
des capacités d’évaluation des risques sanitaires des global d’environ 25,4 M € par l’Agence nationale de
rapport du groupe de travail chargé Professeur Gentilini, Président honoraire
substances chimiques dangereuses via l’élargissement la recherche (ANR) ;
d’élaborer des propositions pour un de l’Académie de Médecine. Il a débuté
des compétences de l’Afsse à la santé au travail n la création du site portail en santé environnement-
deuxième PNSE, remis au gouvernement ses travaux en janvier 2008 et a associé
(création de l’Afsset) et l’extension des missions de travail par l’Afsset.
le 14 avril 2009. Ce groupe de travail, des représentants des associations,
l’Afssa à l’évaluation des risques et bénéfices des
des élus, des partenaires sociaux,
produits phytopharmaceutiques, des adjuvants, des Dans la continuité du PNSE 1, chaque région a élaboré
matières fertilisantes et des supports de culture,  
par la loi d’orientation agricole, adoptée par le Parlement
un plan régional santé environnement qui décline les
grandes actions du plan en fonction de ses particularités
> des employeurs et de l’Etat.

Un premier rapport provisoire du groupe  
en décembre 2005 ; régionales. Ces 24 PRSE ont permis une forte implication
de travail a fait l’objet d’une large
n l’élaboration d’un programme de travail national fixant des services déconcentrés de l’État sur cette thématique
consultation tant au niveau national que
une liste de 20 substances CMR prioritaires, permettant et leur ont permis de mieux fédérer leurs actions.
local entre octobre 2008 et février 2009 :  
d’engager les travaux d’adaptation de la réglementation
il a notamment été demandé aux Préfets  
en milieu de travail (publication par l’Afsset de ses avis
de région de constituer, en partenariat avec
sur 4 substances en 2008, 13 autres substances étant
les présidents des Conseils régionaux, des
attendues d’ici fin 2009).
groupes de travail en santé environnement
afin d’animer la réflexion locale sur le projet
de PNSE 2. Il a également été demandé aux
régions de dresser un bilan de leur premier
plan régional en santé environnement  
et de formuler des pistes d’amélioration
pour le second PNSE.

L’articulation avec puisque certaines mesures proposées peuvent avoir  


un rapport direct avec le PNSE : 
les autres plans n le plan cancer qui définit les mesures spécifiques

Le plan national santé environnement n’a pas vocation   de lutte contre cette pathologie, propose notamment
à intégrer l’ensemble des mesures prises dans le des actions de lutte contre le tabac et l’alcool, contre  
domaine de la santé environnement, ni à se substituer les cancers professionnels et environnementaux, pour
aux différents plans existants. le développement de la prévention des autres risques  
Il vise à établir des priorités en matière de santé et la promotion des attitudes favorables à la santé  
environnement en donnant une vision globale et une en particulier la promotion de la nutrition en lien avec  
cohérence à l’ensemble. C’est pourquoi, lorsque des le plan national nutrition et santé (PNNS) et en matière
plans spécifiques traitent d’un sujet évoqué dans   de prévention des cancers cutanés. Il organise la
le PNSE2 (plan chlordécone, plan PCB, plan radon,   surveillance et la recherche sur cette pathologie.  
plan écophyto 2018, plan d’action contre les marchands En complément de ce plan, le PNSE comporte  
de sommeil, plan de cohésion sociale, plans nationaux des mesures destinées à réduire voire éliminer des
pour l’inclusion et du plan d’éradication de l’habitat agents cancérigènes, quand ceux-ci relèvent d’une
indigne…), le PNSE 2 s’y réfère mais sans redétailler contamination des milieux (eau, air…) ;
chacune des actions spécifiques de ces plans. n le plan santé travail 2005-2009 qui détaille

Enfin, certains autres plans méritent d’être mentionnés les mesures de santé environnementale spécifiques  

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Le deuxieme PNSe  :  un plan élaboré en concertation

au milieu de travail. Le PNSE 2 ne traite que de certaines Il se concentre sur les substances chimiques ou les Les principales actions du PNSE 2 concernant cet n renforcer la lutte contre les atteintes auditives
mesures en milieux de travail qui ont une synergie avec agents biologiques ou physiques d’origine environne- objectif sont  :  et les traumatismes sonores liés à l’écoute de la
les autres actions de santé environnement proposées.   mentale auxquelles la population est exposée via l’air, n réduire les émissions de particules dans l’air ; musique amplifiée.
De nouvelles mesures relatives à la santé au travail seront l’eau, l’alimentation et les sols. n réduire les émissions dans l’air et dans l’eau de six

proposées dans le cadre du deuxième plan santé travail ; Les différentes substances ou agents n’ont pas tous   substances jugées particulièrement importantes au   Les inégalités de sensibilité aux agents pathogènes
n le plan de sécurité routière ; le même effet sur la santé : celui-ci dépend à la fois   vu de leur toxicité et de l’exposition de la population ; en fonction de l’état de santé particulier de chacun
n le plan accidents de la vie courante, présenté de la toxicité de la substance, de la teneur à laquelle   n améliorer la qualité de l’air intérieur des bâtiments ; (allergie, asthme, personnes ayant déjà eu un cancer…).
le 24 juin 2004 ; la population est exposée et de la précocité de l’exposi- n réduire les expositions aux substances cancérigènes, C’est pourquoi le PNSE 2 contient des actions visant à
er
n les plans canicule (actif depuis le 1 juin 2006) tion. Il convient donc d’identifier les contaminations mutagènes ou reprotoxiques (CMR) en milieu de travail ; apporter une attention particulière à certaines popula-
et grand froid. environnementales les plus préoccupantes d’un point   n développer des modes de transport respectueux tions :
de vue sanitaire, d’identifier les principales sources   de la santé. n prévenir les allergies ;

Les grands axes de ces expositions et de proposer des actions concrètes


de réduction. Réduire les inégalités
n améliorer la prise en charge des pathologies poten-

tiellement liées à l’environnement. Les mesures visant  


du deuxième PNSE environnementales à mieux prendre en compte les personnes atteintes d’un
Les questions de santé environnementale sont par nature Tous les risques sanitaires d’origine environnementale Le PNSE 2 comporte un deuxième axe fort : la prise en cancer ou présentant un risque aggravé de cancer,  
difficiles à appréhender et à hiérarchiser. Les clés de n’en sont pas au même niveau de connaissance. Certains compte et la gestion des inégalités environnementales, qui avaient été initialement proposées, seront intégrées
lecture de la thématique santé environnement peuvent risques comme le saturnisme infantile lié   c’est-à-dire la limitation des nuisances écologiques au second plan cancer.
être multiples, selon l’axe d’entrée retenu : à l’habitat insalubre ou comme le risque de cancer   susceptibles d’induire ou de renforcer des inégalités
n une entrée environnementale par les différents lié à l’amiante sont bien connus. D’autres, comme de santé. En effet, la réduction des inégalités de santé Les inégalités liées au contexte socio-économique.
milieux  - air, eau, sol, environnement intérieur (qualité l’impact de certaines substances chimiques nouvelles constitue une des priorités de la politique de santé À ce titre, le PNSE 2 prévoit de renforcer le programme
de l’air intérieur, radon…) - ou par les différents polluants nécessitent un travail d’expertise important. Les actions publique et la réduction des inégalités environnemen- de résorption de l’habitat indigne.
- particules, pesticides, substances chimiques, bruit… ; proposées sont ainsi de natures différentes, allant de tales contribuera à l’atteinte de cet objectif. Par ailleurs,
n une entrée sanitaire selon les différentes pathologies mesures réglementaires de restriction, de réduction   la charte de l’environnement, promulguée en mars Les inégalités géographiques liées à l’inhomogénéité
pouvant avoir une origine environnementale - cancers, des émissions et de contrôle, à des recherches destinées 2005, donne une place de premier ordre à l’égalité des altérations de l’environnement sur le territoire.
maladies cardiovasculaires, neurologiques, pathologies à mieux définir le risque. environnementale, son article 1er déclarant que En effet, la qualité de l’eau ou des sols n’est pas égale
respiratoires (asthme…), problèmes de fertilité… ; « chacun a le droit de vivre dans un environnement sur l’ensemble du territoire, que ces inégalités soient
n une entrée populationnelle qui vise à améliorer la Il est aussi important de se doter d’outils pour évaluer et équilibré et respectueux de la santé ». dues à des activités actuelles ou passées ou à des
prévention pour les populations les plus fragiles (femmes gérer des risques qui ne sont pas encore absolument Le PNSE 2 aborde donc cette question des inégalités phénomènes naturels. Le PNSE 2 contient des actions
enceintes et enfants, personnes atteintes de certaines bien définis. Le PNSE 2 s’inscrit dans une approche de sous plusieurs angles. destinées à réduire ces inégalités de dégradation de
maladies chroniques comme l’asthme…). précaution, au sens de l’article 5 de la charte de l’environnement sur le territoire et en particulier pour :
Le PNSE 2 a choisi une approche spécifique et présente l’environnement, qui prévoit que « lorsque la réalisation Les inégalités de sensibilité aux agents pathogènes n garantir l’accès durable à l’eau potable ;

les actions selon deux axes, non exclusifs l’un de l’autre  : d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connais- en fonction de l’âge. Les enfants sont particulièrement n identifier et traiter les zones à forte densité d’activité

_réduire les expositions responsables de pathologies sances scientifiques, pourrait affecter de manière grave sensibles aux facteurs environnementaux, comme   et à gérer les contaminations passées, l’histoire
à fort impact sur la santé ; et irréversible l’environnement, les autorités publiques par exemple les produits chimiques, leur organisme industrielle ou la proximité d’infrastructure pouvant être
_réduire les inégalités environnementales. veillent, par application du principe de précaution et étant en plein développement. Une exposition précoce   à l’origine de points noirs environnementaux ;
dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre à ces facteurs environnementaux peut conduire   n réduire les nuisances liées au bruit ;

Réduire les expositions de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption à des pathologies ou à des déficits fonctionnels graves n réduire l’exposition à certaines substances ou agents

responsables de pathologies de mesures provisoires et proportionnées afin de parer ultérieurs. Le PNSE 2 prévoit des mesures pour :  d’origine naturelle comme les affleurements d’amiante
à fort impact sur la santé à la réalisation du dommage ». Pour cela, des efforts   n réduire l’exposition des enfants, des femmes enceintes naturel ou le radon.
Dans la continuité du PNSE 1, le PNSE 2 propose des en termes de collecte d’information, de recherche   aux produits cancérigènes, neurotoxiques, reprotoxiques
mesures visant à réduire les expositions responsables et d’expertise sont nécessaires. De nouvelles formes   et mieux gérer les risques liés aux reprotoxiques et  
de pathologies à fort impact sur la santé (cancers, de gouvernance sont également à élaborer afin de aux perturbateurs endocriniens ;
maladies cardiovasculaires, pathologies respiratoires, mieux appréhender ce sujet complexe que constitue   n réduire les expositions dans les bâtiments recevant

neurologiques…). la gestion des risques dans un contexte d’incertitude. des enfants ;

14 15
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Le deuxieme PNSe  :  un plan élaboré en concertation

Les 12 mesures phares du PNSE 2


6 . Mettre en place un programme de biosurveillance
sanitaire de la population dès 2010;

. RÉduire de 30% 7 . Expérimenter un dispositif de traçabilité des expositions


n les concentrations dans l’air ambiant en particules fines PM 2,510 professionnelles dans quatre régions ;
d’ici 2015 : cette mesure fait l’objet d’un plan d’actions national,

8 . Renforcer le contrôle des substances, préparations


le plan particules, qui trouvera sa déclinaison locale dans
les schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie créés par
le projet de loi portant engagement national pour l’environnement ; et articles mis sur le marché en France, notamment sur les produits
n les émissions dans l’air et dans l’eau de 6 substances toxiques destinés aux enfants ;
d’ici 2013 : mercure, arsenic, hydrocarbures aromatiques polycyclique

9 . Réduire l’exposition aux substances préoccupantes


(HAP), benzène, perchloroéthylène et PCB/dioxines ;

2 . Mettre en place un étiquetage sanitaire


dans l’habitat et les bâtiments accueillant des enfants : 
une expérimentation de surveillance de la qualité de l’air dans
des produits de construction, de décoration ainsi que des produits 300 crèches et écoles, sera lancée dès la rentrée 2009 et un programme
les plus émetteurs de substances dans l’air intérieur des bâtiments, d’identification et de traitement des crèches et des écoles construites
et rendre obligatoire l’utilisation des produits et matériaux les moins sur des sols pollués sera également engagé, en accord avec
émissifs dans les écoles et crèches; les collectivités locales concernées ;

3 . Favoriser les mobilités douces 0. Développer un réseau de conseillers Habitat santé ,


pour diminuer à la fois l’impact environnemental des transports pouvant se rendre au domicile des personnes soufrant de certaines
et développer l’activité physique, qui est un élément essentiel maladies pour leur proposer des mesures ciblées destinées
en matière de santé ; à améliorer leur environnement de vie ;

4 . Assurer la protection . Poursuivre le programme de lutte contre l’habitat


des aires d’alimentation des 500 captages d’eau les plus menacés ; indigne, avec un objectif de 20 000 logements traités par an ;

5 . Améliorer la connaissance et réduire les risques 2. Identifier et gérer les points noirs environnementaux,
liés aux rejets de médicaments dans l’environnement qui sont des zones susceptibles de présenter une surexposition
n en engageant dès le mois de juillet 2009 les travaux en vue à des substances toxiques, en particulier en mettant en place
de l’élaboration d’un plan d’action national, des actions d’identification de ces zones.
n en installant le comité de suivi et de pilotage de ce plan ;

10 Particules de taille inférieure à 2,5 µm

16 17
Santé
Environnement
La gouvernance du PNSE et l’élaboration
2 Plan national 2009  > 2013
e

des plans régionaux en santé environnement

La gouvernance du plan national santé environnement L’élaboration des Plans Régionaux en Santé Environnement

Le comité d’évaluation du premier PNSE avait souligné Ce groupe aura la possibilité de faire évoluer les actions En 2009, les groupes de travail régionaux mis en place La cohérence entre le niveau régional et national  
la faiblesse relative de la gouvernance du premier plan. au fur et à mesure de leur avancée et des nouvelles dans le cadre de la consultation seront chargés sera assurée par un groupe de correspondants
C’est pourquoi, afin de suivre et d’orienter la mise   connaissances. d’élaborer les nouveaux plans régionaux santé   régionaux des PRSE réunis régulièrement au niveau
en œuvre des actions du PNSE 2, il sera créé au niveau environnement (PRSE 2).   national.
national un comité de pilotage appelé groupe santé Au-delà du suivi du PNSE 2, le GSE constituera une Chaque PRSE 2 sera élaboré conjointement par  
environnement (GSE).   instance de réflexion continue sur les thématiques les représentants des cinq collèges du Grenelle.
Il réunira les cinq collèges du Grenelle (État, collectivités de santé environnement et pourra:
territoriales, associations dont des représentants
d’associations agrées au titre du code de la santé   n constituer un espace de concertation
et du code de l’environnement, organisations syndicales, sur les risques émergents (nanotechnologies, ondes
représentants des employeurs) auxquels s’adjoindront électromagnétiques, perturbateurs endocriniens… ) ;
des personnalités qualifiées et des professionnels   n proposer de manière concertée une nouvelle liste de

du système de santé ainsi que des organismes substances dont les rejets dans l’environnement doivent
d’assurance maladie. La représentation des associations être réduits en priorité ;
sera élargie aux représentants de consommateurs,   n suivre la mise en œuvre du programme

de malades et de victimes. de biosurveillance humaine.

18 19
22 Annexe 1 

Annexes

LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE ENVIRONNEMENT DECLINÉS
DANS LE DEUXIÈME PLAN NATIONAL SANTÉ ENVIRONNEMENT

24 Annexe 2
LES FICHES D’ACTIONS DU PNSE 2
« Des actions concrètes 68 Annexe 3
pour un environnement sain » BUDGET MOBILISÉ POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PNSE 2

70 Annexe 4
GLOSSAIRE
Santé
Environnement
annexe  Les engagements du Grenelle 2 Plan national 2009  > 2013
e

de l’environnement déclinés dans


e
le 2 plan national santé environnement

Par son caractère très transverse, le deuxième PNSE 138d : Santé au travail. Ce point est décliné 151 : Amélioration de la qualité de l’air intérieur : 195 : Création d’un haut conseil de l’expertise, garant
est en étroite interaction avec les différents de manière transverse à l’ensemble du plan. étiquetage obligatoire des matériaux de construction   de la transparence, la méthodologie et la déontologie
engagements du Grenelle Environnement et constitue et de décoration sur leur contenu en polluants volatils, des expertises. Ce point est décliné par l’action 53.
l’ossature des mesures du Grenelle en rapport avec   139 : Programme de biosurveillance de la population. interdiction dès 2008 des substances CMR 1 et 2 dans  
la santé. Conformément aux engagement pris lors   Ce point est décliné par l’action 43. ces produits, le cas des CMR3 étant traité dans le PNSE 2. 241 : Achever l’inventaire des sites qui, historique-
des tables rondes du Grenelle Environnement des 24, 25 Ce point est décliné par les actions 7 et 8. ment, sont potentiellement pollués et le croiser avec
et 26 octobre 2007, le PNSE décline les 21 engagements 140 : Développer l’équité en santé environnement en celui des captages d’eau et des points d’accueil de
suivants : s’attaquant d’abord aux points noirs et en commençant   152 : Mise en place de systèmes de mesure et populations sensibles pour prioriser les actions pour
par les enfants et les populations les plus sensibles   d’information sur la qualité de l’air intérieur dans les 2010. Ce point est décliné par les actions 19 et 28.
101 : Protection des 500 aires de captages les plus ou les plus exposées. Ce point est décliné de manière établissements recevant un public nombreux ou
menacées. Ce point est décliné par l’action 28. transverse à l’ensemble du plan. vulnérable (enfants, personnes âgées, etc.) et dans   242 : Plan d’action sur la réhabilitation des stations-
tous les établissements publics recevant du public.   service fermées et des sites pollués orphelins. Ce point
103 : Maîtrise des risques liés aux résidus 142 : Création de pôles interrégionaux pluridisciplinaires Ce point est décliné par les actions 9 et 19. est décliné par l’action 34.
médicamenteux. Ce point est décliné par l’action 47. santé environnement, d’un pôle de compétence en
toxicologie et écotoxicologie et de centres inter-CHU   153 : Révision de l’inventaire des points noirs du bruit
105 : Interdire les phosphates dans tous de soins, de prévention et de recherche clinique. Ce point pour fin 2007 et résorption en 5 à 7 ans des plus
les produits lessiviels d’ici 2010. Ce point est décliné   est décliné par l’action 24. dangereux pour la santé ; accroissement des moyens
par l’action 29. dédiés à la lutte contre le bruit des infrastructures
143 : Les produits phytosanitaires contenant des routières, autoroutières et ferroviaires. De 150 à 450
137 : Développer une politique ambitieuse de substances extrêmement préoccupantes (CMR1, CMR2   millions d'euros, financement à négocier entre État,
substitution des substances chimiques préoccupantes et substances bioaccumulables) seront interdits à la vente collectivités locales, RFF et sociétés d’autoroute. Ce
et d’innovation dans l’objectif de restreindre ou   dès 2008 pour un usage domestique ou dans des lieux point est décliné par les actions 15 et 37 à 39.
d’encadrer de façon très stricte l’emploi des substances publics. Le cas des substances préoccupantes  
préoccupantes au sens du règlement Reach. Ce point (dont CMR3) sera traité dans le cadre de l’élaboration   157 : Mettre en place un processus de réception
est décliné par l’action 11. du plan national santé environnement II. Ce point est des bâtiments adapté aux réglementations en matière
décliné par l’action 6. d’aération, de ventilation et d’acoustique. Ce point  
138a : Réduction des rejets et de l’exposition est décliné par l’action 8.
aux substances les plus préoccupantes, par exemple   146 : Renforcement des moyens de contrôle publics sur les
le benzène, le mercure, le trichloréthylène et certains sites et sur les teneurs en substances toxiques des produits 158 : Mise en place d’observatoires du bruit dans
composés du chrome, pour l’ensemble des sources   domestiques et importés. Ce point est décliné par l’action 17. les grandes agglomérations. Ce point est décliné par
et des milieux. Ce point est décliné par l’action 5. l’action 39.
149 : Respect sans délai des objectifs réglementaires
138b : Adjonction d’un plan santé transport pour pour les NOx et l’ozone. Ce point est décliné par les 159 : Anticipation des risques liés aux nanomatériaux.
les véhicules (tous types), dont le renouvellement actions 1 à 3. Ce point est décliné par l’action 46.
accéléré des flottes de véhicules. Ce point est décliné
par les actions 3, 13, 14 et 15. 150 : Plan particules. Les effets cardio-vasculaires 179 : Mise en place d’une « task force » chlordécone
et respiratoires des particules fines sont maintenant aux Antilles. Ce point est décliné par l’action 35.
138c : Anticipation et prévention des risques liés connus : un objectif de 15µg/m3 (PM 2,5) valeur cible  
aux produits, aux techniques et aux modifications   en 2010 et obligatoire en 2015, soit une réduction de 30% 194 : Création d’une haute autorité indépendante
de l’environnement. Ce point est décliné de manière par rapport à aujourd’hui. Ce point est décliné par les de médiation des conflits sur l’expertise et l’alerte
transverse à l’ensemble du plan. actions 1 à 4. environnementale. Ce point est décliné par l’action 53.

22 23
annexe 2
Les fiches d´actionS
du PNSE 2

FICHE 1 p. 25 FICHE 2 p. 28 FICHE 3 p. 31 FICHE 4 p. 35


-------- -------- -------- --------
Plan particules Réduction des Qualité de l’air Réduire l’exposition aux
substances toxiques interieur substances ayant un effet
dans l’air et dans l’eau cancerigène mutagène
ou reprotoxique (CMR)
en milieux de travail

FICHE 5 p. 37 FICHE 6 p. 40 FICHE 7 p. 43 FICHE 8 p. 45


-------- -------- -------- --------
Santé et transports Protéger la santé  rotéger la santé
P Lutte contre
et l’environnement et l’environnement l’habitat indigne
des enfants des personnes
vulnérables du fait de
leur état de santé

FICHE 9 p. 47 FICHE 10 p. 50 FICHE 11 p. 52 FICHE 12 p. 54


-------- -------- -------- --------
Protéger la population Lutte contre Diminuer l’impact Réduire l’exposition
des contaminations les points noirs du bruit au radon et à l’amiante
environnementales environnementaux  naturellement présents
liées a l’eau dans l’environnement

FICHE 13 p. 56 FICHE 14 p. 59 FICHE 15 p. 63 FICHE 16 p. 65


-------- -------- -------- --------
Risques émergents Recherche Expertise Formation
et information
fiche
Plan particules
Décline les engagements 149 et 151 du Grenelle

Une étude menée par l’OMS attribuait en France en 1996,


30 000 décès prématurés à une exposition à long terme à
la pollution atmosphérique particulaire, toutes
sources d’émissions confondues. Le programme
national de surveillance des effets sur la santé de la
pollution de l’air (PSAS 9), mis en place par l’Institut de
veille sanitaire dans neuf villes françaises, estime que le
nombre de décès évitables varie de 2 à 31 pour 100 000
habitants, pour les effets des particules fines inférieures
à 10 µm. En Europe, les travaux menés dans le cadre du
programme CAFE (Clean air for Europe) montrent que
l’espérance de vie serait en moyenne abrégée d’une
année à cause de la pollution atmosphérique de fond
mesurée par l’indicateur particules. toutes les sources et à l’ensemble des particules fines.
Ainsi, en 2010, les concentrations dans l’air en particules
Les activités humaines, en particulier la combustion, de diamètre moyen de 2,5 µm (PM 2,5) devront tendre
génèrent des particules de tailles et de compositions vers une teneur de 15 µg/m3 (valeur cible), cette valeur
différentes, à l’origine d’effets pathogènes, notamment devenant obligatoire en 2015, ce qui représente une
cardio-vasculaires et respiratoires avérés. Au cours des réduction de 30 % par rapport au niveau actuel. Pour
dix dernières années, les différentes actions menées atteindre cet objectif, un plan d’action visant à réduire
dans le cadre des programmes de réduction de la les émissions de particules dans les secteurs des
pollution de l’air, complétées par l’action 4 du premier transports, de l’industrie et du secteur tertiaire et
PNSE qui avait pour objectif de réduire les émissions de résidentiel, le plan particules, a été défini.
particules diesel par les sources mobiles, ont permis de
réduire les émissions de PM 2,5 d’un peu moins de 30 % Pilote global : DGEC
et celles de PM 10 d’un peu moins de 25 %. Indicateur global de résultats pour la fiche 1 : objectif de
15 µg/m3 (valeur cible) en 2010 pour les concentrations dans
Lors des tables rondes du Grenelle Environnement des
l’air des particules de diamètre moyen de 2,5 µm (PM 2,5),
24, 25 et 26 octobre 2007, un objectif de réduction plus ce qui représente une réduction de 30 % par rapport au niveau
ambitieux a été fixé, qui élargit le cadre de l’action à actuel. Cette valeur deviendra obligatoire en 2015.

appareils les plus performants (en moins de 2 MWth, mettre en place


termes d’émission de particules), un contrôle périodique des émissions
Action 1 favoriser l’innovation sur les de particules des grosses chaudières
Réduire les émissions appareils de chauffage au bois par non classées, encourager l’affichage
de particules du secteur la pérennisation des appels à projets énergétique et environnemental
domestique de recherche de l’Ademe et des chaudières et sensibiliser
Pilote de l’action : DGEC poursuivre l’évolution des critères les usagers et les professionnels
• Réorienter en 2010 les aides du label « Flamme Verte » vers une sur les émissions dues aux foyers
et la communication publiques sur réduction des émissions poussières. ouverts et aux feux de jardin.
le chauffage au bois, en faveur des • Étudier la faisabilité d’un Pilote : DGEC
installations les moins polluantes ; dispositif incitatif particulier pour Partenaires : Ademe, Ineris, DGALN
réviser le crédit d’impôt actuel pour les résidences secondaires et Outils : point 1 : actions de l’Ademe
point 2 : décret
stimuler la mise sur le marché les chauffages d’appoint, à travers
point 3 :  circulaire
d’appareils plus performants les plans d’action régionaux. Calendrier : 2010
en offrant un taux préférentiel pour • Définir en 2010 des valeurs Indicateur de moyens : prise des textes
le renouvellement d’appareils limites à l’émissions de NOx et à la date prévue (2010)
anciens, en réservant les aides aux particules pour les chaudières de

25
tion de matériels d’épandage • Lancer des études d’opportunité
moins propices à la volatilisation de mise en œuvre de zones à bas
Action 2 dans l’air et en réduisant les niveau d’émission dans certaines
Réduire les émissions de
émissions de polluants atmosphé- agglomérations où sont constatés
particules des installations
riques par les tracteurs. ou prévus des dépassements des
industrielles et agricoles
valeurs limites de qualité de l’air,
Pilote de l’action : DGEC Pilote : DGEC (sous pilote : DGPAT
pour point 3) évaluer l’impact de la gratuité de
Partenaires : Ineris, Ademe, DGPR l’accès aux transports collectifs
• Renforcer en 2010 la réglemen-
Outils : étude et circulaire en cas de dépassement des valeurs
tation des installations de Calendrier : 2010 de qualité de l’air au niveau d’une
combustion classées au titre du Indicateur de moyens : prise des textes
agglomération et des zones
code de l’environnement (installa- à la date prévue et réalisation de
l’étude (2010) d’activités, réduire la vitesse dans
tions soumises à autorisation
certaines zones urbaines (création
ou à déclaration), durcir les critères
de zones de rencontre…), créer
environnementaux NOx et particules
des parkings en périphérie, étudier
dans les conditions des appels
l’impact sur la qualité de l’air lié
d’offre biomasse en fondant les
critères de sélection des projets
Action 3 à une optimisation de l’approvision-
Mieux réguler la mobilité nement des commerces en ville
sur les meilleures techniques
et réduire les émissions et mettre en place des campagnes
disponibles pour limiter
atmosphériques unitaires de nationales incitant à des comporte-
les émissions de particules.
chaque mode de transport ments favorable à la santé et
Pilote : DGPR Pilote de l’action : DGITM l’environnement.
Partenaire : Ineris
Outil : arrêté ministériel ICPE Pilote : DGEC
à réviser Partenaires : DGITM, DGPR, Certu,
ADEME, DSCR, représentation des
collectivités locales, AOT, ministère de
• Étudier en 2010 l’impact d’une l’Intérieur
modulation de la composante air de Outils : étude et évaluation des
la taxe générale sur les activités expériences menées, appel à
polluantes (TGAP) sur les oxydes proposition en 2010 piloté par le
• Mieux réguler la mobilité en ministère du Développement durable
d’azote et les poussières totales en
zones urbaines, en développant des Calendrier : durée du plan
suspension. Indicateurs de moyens : disponibilité
politiques qui facilitent la réduction
des études et réalisation des
au recours systématique à la voiture
campagnes nationales, lancer 5 études
individuelle par la création d’éco-
de zones à bas niveau d’émission
quartiers (conditionner la création
de pôles de logements ou d’activités
• Réduire les émissions des
à une offre de transport en commun
véhicules routiers à la source : 
suffisante et à une accessibilité
développer la recherche en vue
privilégiant les mobilités douces),
de réduire les émissions unitaires
ainsi qu’en développant l’auto-
des véhicules et limiter les
partage et le co-voiturage .
émissions atmosphériques
• Réduire les émissions d’ammo-
Pilote : DGITM et sonores dues aux cyclomoteurs
niac dans le secteur agricole en Partenaires : Certu, Predit, Ademe, (mise en place d’un contrôle
synthétisant les connaissances DGEC pour les éco-quartiers - DGCCRF,
technique obligatoire).
relatives aux pratiques en agricul- Ademe, DSCR, DGCL, Certu, DGEC pour
ture les plus émettrices de l’éco-partage et le co-voiturage Pilote administratif : DGEC
Outils : mise en œuvre du plan ville Pilote technique : Ademe
particules et de précurseurs de
durable, bilan des expériences Partenaires : DGITM, DSCR,
particules, en diffusant les bonnes d’autopartage SG DRI - Predit
pratiques agricoles préconisées Calendrier : durée du plan Outils : formation, information, aide
par le CORPEN, en adaptant Indicateur de moyens : au moins un à l’innovation et au développement
l’alimentation animale aux besoins éco-quartier avant 2012 dans toutes les de véhicules propres
communes qui ont des programmes de Calendrier : durée du plan
des animaux, en développant la
développement de l’habitat significatif Indicateur de moyens : budgets
couverture des fosses, et l’utilisa-

26
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

engagés sur la recherche en vue de Pilote : DGEC de réduction de la consommation de


réduire les émissions unitaires des Partenaire :  Ademe carburant et des émissions de CO2 d’ici
véhicules entre 2009 et 2013, prise des Outils : révision de la norme EMNR.
2020, 80 % de réduction des émissions
textes pour le contrôle technique des Calendrier : 2011
de NOx d’ici 2020, et en encourageant la
cyclomoteurs Indicateur de moyens : prise des textes
en 2011 modernisation des flottes et améliorer
le contrôle des nuisances aéropor-
• Améliorer les performances
• Améliorer les performances tuaires en élargissant les compétences
environnementales des parcs de
environnementales du fret routier de l’ACNUSA aux nuisances aéropor-
véhicules captifs, notamment par la
en favorisant notamment le tuaires, autres que sonores.
mise en place des filtres à particules,
développement des chartes objectif
dans le cadre de l’État exemplaire, et Pilote : DGAC
CO2 les transporteurs s’engagent Partenaires : gestionnaires d’aéroports,
sur les véhicules de livraison en zone
pour un transport durable. DGEC, DGITM
urbaine, tout en évitant la génération
Calendrier : objectif prévu dans la
de NOx additionnels ; Pilote : DGITM
convention des acteurs du transport aérien
Partenaires : ministère des Finances,
Pilote : DGEC signée le 28 janvier 2008 ; les mesures
fédérations de transporteurs, DGEC,
Partenaires :  Ineris, Ademe, DGPR nécessaires à la réalisation de ces objectifs
Ademe
Outils : plan de relance, engagements sont déjà en partie mises en œuvre. Celles
Outil : favoriser le développement des
volontaires, circulaire État exemplaire. qui correspondent à des objectifs chiffrés
chartes objectif CO2 les transporteurs
Calendrier : 2010 ont un terme fixé à 2012
s’engagent pour un transport durable.
Calendrier : 2011
Indicateur de moyens : au-delà de 50 %
de chartes objectif CO2 les transpor-
teurs s’engagent d’ici 2013
Action 4
Améliorer la connaissance
• Réduire les émissions des navires
sur les particules
et bateaux en développant la
Pilote de l’action : DGEC
connexion des navires à quai au réseau
électrique (fluvial et maritime), en
• Améliorer la connaissance
limitant les émissions de SOx (oxydes
physico-chimique des particules, leur
de soufre), NOx (oxydes d’azote) et
granulométrie et leur impact sanitaire,
particules générées par les navires
en particulier l’impact à long terme
(maritime) et en limitant les émissions
sur la santé de l’exposition chronique
de SOx, CO (monoxyde de carbone),
aux particules en suspension et leur
NOx, hydrocarbures et particules
transfert au-delà des frontières et
générées par les bateaux fluviaux
• Mise en œuvre de l’écoredevance évaluer régulièrement la part relative
et en soutenant des accords à
des poids lourds avec une modula- des différents contributeurs à l’impact
l’Organisation maritime internationale
tion de l’assiette de la taxe en sanitaire dû aux particules.
sur des normes d’émissions et le
fonction notamment de la classe
développement de zones de contrôles . Pilote :  Afsset
d’émission EURO du véhicule, Partenaires : Ineris, InVS, Ademe,
conformément à l’art. 153 de la LFI DGEC, DGPR et DGS
Pilotes : DGITM
2009 du 27 décembre 2008, publiée Outil : appels à proposition de recherche
Partenaires : ministère des Finances,
le 28 décembre 2009. (APR)
DGEC, Ademe
Calendrier :  action continue
Outils : étude de faisabilité et retour
Pilote : DGITM sur la durée du plan
d’expérience ; accord OMI.
Partenaires :  DGEC, CGDDI, DGPN, Indicateur de moyens : nombre
Calendrier : étude fin 2009 pour
DGGN, Ineris, Ademe de projets de recherche retenus
la connexion des navires à quai
Outil : soutien à la mise en œuvre
de l’article 153 de la LFI Pour mémoire, l’action 14 (favoriser
Calendrier : 2011 • Diminuer les émissions des zones les transports actifs et les mobilités
Indicateur de moyens : publication aéroportuaires en réduisant les douces) permettra aussi de remplir
des textes en 2010 émissions des engins roulants certains objectifs du plan particules.
et du trafic induit par la zone, en Comme l’ensemble du plan particules,
• Améliorer les performances soutenant la recherche visant à réduire cette action 14 a aussi vocation à être
environnementales des engins de les consommations unitaires déclinée localement dans les schémas
chantier. et des nuisances des appareils (50 % régionaux climat air énergie.

27
fiche
2
réduction des substances toxiques
dans l’air et dans l’eau

La réduction des pathologies à fort impact sur la santé prioritaire (Clean Air Act américain, convention OSPAR11…).
passe en particulier par une amélioration de la qualité Cette action renforce l’action 6 du PNSE 1, qui prévoyait
des milieux (air, eau, sols…) et donc par une réduction la réduction des émissions atmosphériques de substan-
des rejets des substances toxiques dans l’environne- ces toxiques d’origine industrielle (dioxine, cadmium,
ment. Des efforts important ont déjà été menés, qu’il plomb, chlorure de vinyle et benzène). Suite aux ensei-
convient de poursuivre. gnements tirés du premier PNSE, le PNSE 2 propose
L’originalité du PNSE 2 est de proposer des mesures d’élargir l’action à l’ensemble des émetteurs (industrie,
concrètes dans une optique multi-milieux, afin de trouver transport, résidentiel/tertiaire…) ainsi qu’aux rejets
des synergies entre les mesures prises au titre de atmosphériques et aqueux.
différentes réglementations et d’optimiser leur efficacité.
La réduction des expositions de la population
La réduction des rejets de ces six substances aux pesticides12 (en prolongement de l’action 11
toxiques dans l’air et dans l’eau a été jugée du premier PNSE) est également un axe de progrès
particulièrement importante, du fait de la toxicité essentiel. Les principales actions sur les pesticides sont
propre de chacune de ces substances et de l’exposition contenues dans le plan écophyto 2018 ; ce plan cible
notable de la population. Ces substances toxiques ont été essentiellement la réduction de l’usage des produits
définies en croisant différentes listes de substances sur phytosanitaires en particulier les plus préoccupants.
des critères de toxicité (classement cancérogène par le D’autres actions sont également menées dans le cadre
CIRC et l’Union européenne), de quantités utilisées ou de l’observatoire des résidus de pesticides (ORP) dont
parce que ces substances ont déjà été retenues par une le plan d’actions pour la période 2009-2011 est en cours
instance comme devant faire l’objet d’une action de validation. En complément, le PNSE 2 propose une
mesure destinée à développer les connaissances
sur la contamination en pesticides des sols et du
compartiment aérien (action 6).

Pilote global : DGPR
Indicateurs globaux :
_réduction de 30 % entre 2007 et 2013 des émissions aqueuses
et atmosphériques de benzène (et composés organiques
volatils associés), HAP (hydrocarbure aromatique polycy-
clique), PCB (polychlorobiphényles) et dioxines, arsenic,
mercure et solvants chlorés
_réduction de 50 % de l’usage des pesticides dans un délai de
10 ans (indicateurs global de suivi de l’usage des pesticides)

le plan Écophyto 2018


Le plan écophyto 2018 s’inscrit dans la permettant d’aller plus loin dans la enjeux de réduction et de sécurisation de
suite du Grenelle Environnement ; il vise à réduction. La réussite du plan passe par la l’usage des pesticides en zone non
réduire de 50 % l’usage des pesticides, si formation et la sécurisation de l’utilisation agricole.
possible en 10 ans. Il comprend également des phytosanitaires, conditions nécessai- Du fait de la situation spécifique des
le retrait du marché des préparations res pour faire adhérer le plus largement départements d’outre-mer en matière
contenant les 53 substances actives les possible à ces démarches. Le plan prévoit de risque phytosanitaire, un axe du plan
plus préoccupantes, dont 30 avant la fin de le renforcement, d’une part, des réseaux leur est dédié.
l’année 2008. de surveillance des bioagresseurs pour Le dispositif de suivi quantitatif des
Il a vocation à généraliser, dans adapter au mieux les traitements et, progrès en matière de réduction de
l’immédiat, les meilleures pratiques d’autre part, de la connaissance des l’utilisation des pesticides intégré au
agricoles économes en phytosanitaires et effets indésirables de l’utilisation des plan est basé en particulier sur un
à construire, grâce à la recherche, phytosanitaires sur les cultures et indicateur (NODU) proportionnel au
l’innovation de nouveaux systèmes de l’environnement. Enfin, un axe stratégi- nombre de doses de substances actives
production viables et diffusables que est spécifiquement consacré aux phytosanitaires vendues.

28
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

_réduction si nécessaire des valeurs de 2010 (circulaire)


de rejet indiquées dans les arrêtés _modification, d’ici fin 2009, de
Action 5 ministériels encadrant ces activités l’arrêté ministériel pressings du 2 mai
Réduire les rejets de six (en fonction des études de l’Ineris 2002 , poursuivre le programme
substances toxiques par filières) d’incitation au renouvellement du
_modification de la réglementation
dans l’air et dans l’eau parc de procédés de nettoyage à sec
(décline l’engagement 138A du Grenelle) sur les crématoriums en projet (DGS) par les agences de l’eau ; mise en
Pilote de l’action : DGPR _révision de la réglementation actuelle place d’une étude sur les outils
Indicateur global de résultats pour sur les piles et accumulateurs réglementaires ou fiscaux permettant
l’action 5 : réduction de 30 %, entre Calendrier : action nationale de de réduire encore davantage les émis-
2007 et 2013, des émissions aqueuses l’inspection de 2010 à 2013 sions de solvants chlorés
et atmosphériques de benzène (et _l’action sur les stations services
composés organiques volatils a démarré (arrêté du 19/12/2008) ;
associés), HAP (hydrocarbures des actions de l’inspection seront
aromatiques polycycliques), PCB organisées pour contrôler la bonne
(polychlorobiphényles) et dioxines, application des dispositions de cet
arsenic, mercure et solvants chlorés. arrêté (renforcement de la récupéra-
tion de vapeurs des stations services,
• Réduire de 30 %, entre 2007 et renforcement de la réglementation
pour les stations services urbaines
2013, les émissions aqueuses et
sous immeubles, abaissement du
atmosphériques de six substances seuil au-delà duquel la récupération
prioritaires :  le benzène (et les • Maîtriser les sources de des vapeurs d’essence est obligatoire)
composés organiques volatils pollutions de proximité en Calendrier : 2009-2013
associés), les HAP, les PCB et particulier en renforçant dès 2010
dioxines, l’arsenic, le mercure et les la mise en place de dispositif de
• Définir, d’ici fin 2010, une
solvants chlorés, en portant une gestion du benzène et des HAP
méthodologie d’identification et
attention particulière aux situations pour les stations services sous
de hiérarchisation des substances
de proximité. Pour certaines immeubles et en incitant au
toxiques les plus préoccupantes
substances comme l’arsenic, renouvellement du parc des
afin de déterminer des synergies
l’attention portera aussi sur la installations de nettoyage à sec
entre les actions entreprises à
réduction des expositions natu- avec des dispositifs moins
différents titres (directive cadre
relles. émetteurs de perchloréthylène.
sur l’eau, Reach, objectifs de
Pilote : DGPR Pilote : DGPR qualité de l’air, substances
Partenaires : DREAL, Ineris, Afsset, Partenaires : DREAL, Ineris, Afsset, prioritaires au titre de l’OMS…),
Onema, Ademe, DGS, DDASS, ARS Onema, Ademe
dans l’objectif à terme de dévelop-
Outil : le ministère du Développement Outil : le ministère du Développement
durable inscrit la mesure dans le durable inscrit la mesure dans le per des approches globales pour
cadre des actions nationales cadre des actions nationales évaluer les modes de contamina-
annuelles de l’inspection (circulaire) annuelles de l’inspection à partir tion de la population selon

29
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Interprétation informatique d'une photographie infrarouge de rejets industriels. On constate que la digue est
défectueuse et laisse passer les rejets sous la masse béton.

différents facteurs (air, eau, • Développer les connaissances Pilote administratif :  comité de
aliments…) pour des substances sur la contamination globale de la pilotage de l’ORP
jugées prioritaires. population par les pesticides en Pilote technique : ORP (Afsset)
particulier en réalisant un bilan Partenaires : Afssa, Ineris, MSA, INVS,
Pilotes : DGPR, DGS services déconcentrés du MAP en
Partenaires : groupe de suivi du des expositions et mieux connaître
charge du plan écophyto 2018, AASQA
PNSE2, notamment Ineris et agences la contamination des sols et du (contamination de l’air), DGEC
de sécurité sanitaires compartiment aérien par les Outils : analyse des données de
Outils : élaboration d’une nouvelle pesticides (dissémination de mesure des pesticides dans l’air et
liste pour 2010, disposer d’une organisation de la surveillance des
pesticides dans l’air) en adoptant
stratégie et d’outils techniques de pesticides dans l’air, plan d’action
hiérarchisation pour 2010, démarche et mettant en œuvre le plan
2009-2011 de l’ORP
d’évaluation des risques sanitaires, d’action 2009-2011 de l’ORP. Calendrier : 2009-2011
biosurveillance • Évaluer les contributions Indicateur de moyens : bilan du plan
Calendrier : fin 2010 respectives des différentes voies d’action 2009-2011 de l’ORP,
d’exposition aux pesticides (air, eau disponibilité des données de
de boisson, aliments) : action prévue surveillance dans l’air.

dans le plan d’action 2009-2011 de


l’ORP (en cours de validation).
Action 6 • Assurer le suivi dans le temps et
Améliorer les connaissances l’espace des contaminations dans
sur les expositions l’air et les sols (en complément du
aux pesticides suivi existant sur l’alimentation) :
(phytosanitaires et biocides) action prévue dans le plan d’action
Pilote de l’action : comité 2009-2011 de l’ORP (en cours de
de pilotage de l’ORP validation).

NOTES de la page 23

11 La convention pour la protection du milieu contractantes pour, globalement, assurer Les produits phytosanitaires sont utilisés
marin de l’Atlantique du nord-est, dite la meilleure conservation possible de cet pour des usages agricoles (désherbage…).
convention OSPAR, a été signée à Paris espace marin, dans un esprit de développe- Les produits biocides sont utilisés dans des
le 22 septembre 1992. Ratifiée par tous ment durable. espaces publics ou privés pour désinfecter,
les pays riverains de l’Atlantique nord-est, protéger des matériaux contre les insectes
elle a pour objet de fédérer les moyens 12 On entend par pesticide l’ensemble des ou les moisissures ou encore dans des
de connaissance et d’action des parties produits phytosanitaires et biocides. campagnes de lutte contre les moustiques.

30
fiche
3 Qualité de l’ air intérieur

L’ air intérieur constitue un axe fort de économes en énergie ne doit pas être oubliée, afin de
progrès en santé environnement. La présence concilier des objectifs à la fois sanitaires et écologiques.
dans les environnements intérieurs de nombreuses
substances et agents (chimiques, biologiques et Il est primordial de gérer concomitamment la qualité
physiques (géno)toxiques, infectants ou allergisants à énergétique, acoustique et sanitaire des bâtiments.
effets pathogènes) ainsi que le temps passé dans des C’est pourquoi le PNSE 2 prévoit des mesures destinées
espaces clos (en moyenne 70 à 90 %) en font une à mieux connaître et limiter les sources de pollution à
préoccupation légitime de santé publique. l’intérieur des bâtiments (action 7), à construire
Les premières exploitations sanitaires de l’état de la sainement par la limitation des sources dans le bâti et
qualité de l’air dans les logements français, fourni par la maîtrise des installations d’aération, de ventilation
l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, montrent que et de climatisation (action 8), à mieux gérer la qualité
l’asthme et la rhinite sont associés positivement aux de l’air intérieur dans les lieux publics (action 9), et à
concentrations intérieures en certains composés réduire les expositions liées à l’amiante (action 10).
organiques volatils (COV). Irritants, ces derniers peuvent
agir comme co-facteurs de la sensibilisation et abaissent
le seuil de déclenchement des réactions allergiques.
D’après l’enquête logement menée en 2001-2002 par
l’Insee auprès d’un échantillon de 45 000 logements,
40 % des habitations présentent au moins un problème
de qualité, le défaut le plus fréquent étant l’humidité.

Le Grenelle Environnement a fixé des objectifs


ambitieux de réduction de la consommation énergé-
tique dans le domaine du bâtiment, à la fois pour les
bâtiments neufs et pour le parc existant. Ainsi, dans les
prochaines années, les mutations dans la conception et Pilote global : DGPR pour les actions 7 et 9, DGALN pour
la construction des bâtiments seront profondes et action 8 et DGS pour l’action 10
porteront notamment sur la conception architecturale, Indicateurs globaux de résultat pour la fiche 3 (actions 7 à 10) :
_augmentation du volume de vente des produits peu émissifs
l’isolation de l’enveloppe et les systèmes de chauffage,
_évolution de la qualité de l’air intérieur dans les logements
de ventilation et de climatisation avec en particulier une
français sur la base des campagnes de l’OQAI.
incitation forte pour l’utilisation de la biomasse comme _exploitation des résultats de la surveillance de la qualité
combustible. Dans l’important chantier qui se présente, de l’air dans les écoles, pour mesurer l’évolution en 2013
l’amélioration de la qualité de l’air dans les bâtiments

Action 7 Pilote : DGPR • Restreindre l’utilisation du


Mieux connaître et limiter Partenaires : DGALN, DGS, Ineris, CSTB formaldéhyde, pour certains usages
les sources de pollution Outils : arrêté interministériel (DGS/ (participe à la déclinaison de
à l’intérieur des bâtiments DGT/DGPR) pour 4 substances CMR 1 l’engagement 143 du Grenelle) :
Pilote de l’action : DGPR et 2 à publier avant le 1er juin 2009, _ interdiction des panneaux de bois
après accord de la Commission
les plus émissifs en formaldéhyde
européenne ; après cette date, les
• Interdire les substances classées mesures de restriction devront faire (panneaux de classe E2) ;
cancérogènes, mutagènes ou l’objet d’un dossier dans le cadre du Pilote : DGALN et DGPR
reprotoxiques par l’Union européen- règlement Reach. Outil : procédure de restriction à porter
ne (CMR de catégorie 1 et 2) dans Calendrier : 2012 par la France dans le cadre du
Indicateur de moyens : prise des textes règlement Reach (DGPR) et si néces-
les matériaux de construction et les
saire, arrêté interministériel DGS, DGT,
produits de décoration.

31
DGPR, DGALN ; parallèlement, la • Mettre en place dès 2012 un • Produire des recommandations
France impulsera au niveau européen étiquetage obligatoire relatif aux techniques et pratiques pour aider
la création de nouvelles classes au émissions (notamment COV et les professionnels et les particu-
sein de la classe E1 (DGALN, 2012) ;
formaldéhyde) des sources liers sur l’aération dans les
relancer la demande de classification
du formaldéhyde en CMR 1A ou 1B au intérieures les plus significatives, opérations de rénovation.
niveau européen (pilote DGPR, pilote hors matériaux de construction et • Développer des outils d’aide
technique : Afsset) si confirmation du produits de décoration (voir action 8) aux maîtres d’ouvrage pour la
classement par l’IARC (décline l’engagement 151 du réception des bâtiments adaptés
Grenelle). aux réglementations en matière
_ étudier l’opportunité d’un d’aération, de ventilation et
Pilote : DGPR
renforcement de l’encadrement de Partenaires : Ineris, CSTB, Afsset d’acoustique, conformément à
l’utilisation des mousses urée Calendrier : à partir de 2012 l’engagement n°157 du Grenelle.
formol (via, par exemple, l’abaisse- Outils : études, décret après notifica- • Former les professionnels du
ment du seuil actuel de 0,2 ppm de tion préalable à la Commission bâtiment à la qualité de l’air
européenne
formaldéhyde soit 250 micro- intérieur :
Indicateur de moyens : prise des
grammes par m3 par arrêté _ réaliser une étude d’état des lieux
différents textes
national). de l’offre actuelle puis mettre en
place un plan de formation
Pilote :  DGPR
Partenaire : DGALN spécifique. Intégrer des modules
Outils : modification de l’arrêté du sur la qualité de l’air intérieur et le
6 mai 1988 relatif à la teneur en Action 8 bruit dans la formation en cours de
formaldéhyde provenant de l’injection Construire sainement développement sur les perfor-
des mousses urée formol dans les
locaux d’habitation ou destinés à une
par la limitation des sources mances énergétiques (FEEBAT),
occupation humaine permanente ou dans le bâti et la maîtrise des pour les professionnels du bâti-
semi-permanente et du décret installations d’aération, de ment ;
n° 88-683 du 6 mai 1988 relatif à ventilation et de climatisation _ campagnes d’information des
l’utilisation des mousses urée formol Pilote :  DGALN professionnels du bâtiment sur l’air
dans les locaux à usage d’habitation
intérieur et le bruit organisées au
ou destinés à une occupation humaine
permanente ou semi-permanente,
• Étudier l’élaboration d’outils niveau régional (DREAL et DDT) ;
procédure de restriction dans le cadre de diagnostic des sources _ étudier l’amélioration de la
du règlement Reach de contamination et de fonctionne- formation initiale et continue sur
Indicateurs de moyens : étude du CSTB ment du système d’aération (études la qualité de l’air intérieur et le
puis prise éventuelle des différents OQAI en cours sur identification bruit dans les écoles relevant du
textes
des déterminants) et identifier ministère (ENTPE...).
les compétences nécessaires
Pilote : DGALN
à acquérir par les professionnels Partenaires : DGPR, DGS, Ademe,
pour effectuer ces diagnostics. CSTB, ministère de l’Éducation

Dans les bâtiments, les sources


de pollution sont nombreuses :
panneaux de bois résineux
avec lamelles encollées, mousse,
produits ménagers, etc.

32
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

nationale, ministère de l’Emploi,


conseil régionaux
Outils : réalisation de guides pour
assister les maîtres d’ouvrage lors de
la réception de bâtiment, premiers
modules de formation des profession-
nels, normes.
Calendrier : 2012
Indicateur de moyens : disponibilité
des différents guides et ouvrages
techniques

• Vérifier les performances, du


point de vue de la qualité de l’air
intérieur, des options technolo-
),
ndrethun-le-Nord (62
giques nouvelles.
ns éco logi que s mod èles, présentées à La et
Ces maiso veaux, sains, naturels
Pilote : DGALN tir de matériaux nou
Partenaire : CSTB sont construites à par
s.
Calendrier : 2012 localement disponible

• Développer des campagnes les revêtements de sols résilients,


textiles et stratifiés mis pour la
de sensibilisation du public
première fois sur le marché
Action 9
à la qualité de l’air intérieur par _ 01/01/12 : étiquetage obligatoire Mieux gérer la qualité
la réalisation de campagnes pour tous les autres produits en de l’air intérieur
annuelles de l’Inpes sur ce sujet. contact direct de l’air intérieur et mis dans les lieux publics
pour la première fois sur le marché Pilote :  DGPR
Pilotes : DGS, INPES _ 01/07/12 : étiquetage obligatoire
Outils : campagnes de communication
pour tous les revêtements de sols
Indicateur d’impact : résultats de • Édicter des valeurs de gestion de
résilients, textiles et stratifiés
l’évaluation de ces campagnes _ 01/01/14 : étiquetage obligatoire la qualité de l’air intérieur (décret
pour tous les produits visés dans le en application de l’article L2 21-1
• Mettre en place progressivement décret du code de l’environnement) d’ici
à partir de 2011 un étiquetage Outils : études, décret après notifica- mi 2010, sur la base des travaux de
tion préalable à la Commission
obligatoire relatif aux émissions l’AFSSET et du HCSP.
européenne
(notamment COV et formaldéhyde) Indicateur de moyens : prise des Pilote : DGPR
des produits de construction et de différents textes Partenaire : DGS, DGALN, Afsset, HCSP
décoration. Cette action poursuit et Outils : réglementaires
renforce l’action 15 du premier Indicateur de moyens : prise du décret
• Poursuivre l’identification valeur de gestion
PNSE qui visait à parvenir à un taux
des déterminants de l’air intérieur
de 50 % des produits et matériaux
(substances à considérer et
de construction mis sur le marché
contribution des différentes sources)
disposant d’un étiquetage sanitaire
et poursuivre la connaissance de
et environnemental. L’objectif de
l’état des pollutions intérieures.
50 % de produits de construction
Cette dernière sous action prolonge
mis sur le marché avec un
l’action 14 du PNSE1 (mieux
étiquetage environnemental au titre
connaître les déterminants de la
du présent plan devait conformé-
qualité de l’air intérieur et renforcer
ment au premier PNSE être atteint
la réglementation).
au plus tard le 1er janvier 2012.
(décline l’engagement 151 du Pilote : DGALN
Partenaires : CSTB, Ineris, Ademe, • Développer la surveillance
Grenelle)
DGS, DGPR de la qualité de l’air intérieur dans
Pilote : DGALN Outils : études, actions OQAI les lieux clos ouverts au public,
Partenaires : INERIS, CSTB, Afsset Indicateur de moyens : rapport OQAI en commençant par les écoles
Calendrier :
_ 01/07/11: étiquetage obligatoire pour
et les crèches (décline de l’engage-
ment 152 du Grenelle) :

33
Santé
Environnement
Plan national 2009  > 2013

_ surveiller la qualité de l’air dans Pilote : DGS


300 écoles et crèches d’ici 2012 ; Partenaires : DGALN, coordination
_ rendre obligatoire cette sur- groupe technique national amiante,
Ineris, CSTB, Lepi
veillance à partir de 2012 (applica-
Outils : modifications réglementaires
tion de la loi Grenelle 2). (décret conseil d’État et textes
Pilote : DGPR d’application)
Partenaires : Aasqa, Ineris, Ademe, Calendrier : démarrage des révisions
OQAI, DGS, collectivités locales, des textes en 2009
Éducation nationale, DGALN Indicateur de moyens : prise des textes
Outils : 
_ appel à propositions auprès
• Réviser la valeur limite d’exposi-
des AASQA pour la première année
de la phase pilote tion en milieu professionnel
_ mise en place d’un appui technique (VLEP) afin d’intégrer les fibres
à la gestion fines d’amiante (FFA).
_ décret d’application de la loi Grenelle
Pilote : DGT
2 : démarrage de la surveillance
Partenaires : DGS, coordination groupe
obligatoire en 2012
_ mise en place d’un système • Renforcer d’ici 2011 la régle- technique national amiante, Ineris,
mentation sur les piscines CSTB, Lepi
d’accréditation des organismes
Outils : modifications réglementaires
chargés de la surveillance couvertes ouvertes au public,
Calendrier : démarrage des révisions
Calendrier : première campagne notamment s’agissant de ventila- des textes en 2009
de 150 écoles et crèches en 2009-2010, tion des locaux, lancer une étude et
e Indicateur de moyens : prise des textes
2 campagne 2010-2011,
diffuser une plaquette information
surveillance obligatoire à partir
de 2012-2013. sur la qualité de l’air dans les
Indicateur de moyens : réalisation de piscines et sur la ventilation. • Étudier la dégradation des
mesures dans 300 écoles d’ici 2012 matériaux responsables de
Pilote : DGS
Partenaires : Afsset, DGT, DGALN l’émission des fibres courtes, dans
• Développer l’aide à la gestion Outils :  les lieux où ils sont les plus
_ Réaliser un guide de gestion des _ modification éventuelle du code de la sollicités, notamment les établisse-
signaux environnementaux et santé publique et du code de la ments recevant du public afin de
construction, expertise Afsset en
sanitaires dans les bâtiments collec- fonder des mesures de gestion
2009
tifs (ministère de la Santé et des _ proposition réglementaire en 2010 appropriées.
Sports et Institut de veille sanitaire) ; _ information des gestionnaires Pilotes : DGALN, DGS
_ structurer l’appui technique pour Calendrier : 2011 Partenaires : DGT, coordination groupe
la gestion de crises « air intérieur » Indicateur de moyens : modification technique national amiante, Ineris,
de la réglementation CSTB, Lepi
(mise en réseau de compétences
existantes, émergence d’une Outils : études et modifications
réglementaires (études expérimentales)
profession de l’audit santé-environ-
Indicateur de moyens : parution
nement  des bâtiments) aux de l’étude
échelons national et local ; Action 10
_ élaborer des indices de la qualité Réduire les expositions
de l’air intérieur à partir des outils liées à l’amiante
testés dans la campagne école et Pilote :  DGS
crèche (études OQAI) ;
_ développer des outils permettant • Réviser le seuil de déclenche-
la caractérisation de la qualité de ment de travaux de désamiantage
l’air intérieur pour les particuliers suite à l’avis de l’Afsset du 9 février
et les gestionnaires de parcs 2009, en tenant compte de la
immobiliers (logements sociaux, réévaluation du bruit de fond et
bureaux, syndics…). consulter les parties prenantes
pour les évolutions nécessaires de
Pilote : DGS et DGPR
Partenaires : DGALN, OQAI, LCSQA, la réglementation, notamment le
Ineris groupe technique national amiante.

34
fiche Réduire l’exposition aux substances ayant

4
un effet cancérigène, mutagène
ou reprotoxique (CMR) en milieux de travail

Une enquête de l’INRS indique que 4,8 millions de


tonnes de substances CMR ont été consom-
mées en France en 2005. Les questions de santé
au travail font l’objet d’un plan spécifique, le plan santé
travail 2005-2009, dont la réalisation avait été inscrite
dans le PNSE 1.

Le PNSE 2 se concentre sur la réduction de l’exposition


des travailleurs aux substances cancérigènes,
mutagènes ou reprotoxiques, notamment en dévelop-
pant des actions d’incitation et d’aide à la substitution
ainsi qu’en favorisant le développement de procédés
alternatifs pour les substances et agents réputés
difficilement substituables (action 11). Cette action est
dans la continuité de l’action 23 du PNSE 1 qui visait à
réduire les expositions professionnelles aux agents
cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR),
notamment celles concernant les poussières de bois, le Pilote global : DGT
benzène, le plomb et les fibres céramiques réfractaires, Indicateur global :
en renforçant et en modernisant les moyens de contrôle -nombre d'études réalisées
et les services de santé et sécurité au travail. en vue d'identifier des produits
ou des procédés de substitution
Le PNSE 2 prévoit également nécessaire de renforcer
existants pour les substances CMR 1 et 2,
le suivi des expositions professionnelles (action 12) en fonction de leur usage
et en particulier d’améliorer le niveau de prévention -mise en place des dispositifs de traçabilité des expositions
des risques liés à la présence de substances CMR dans professionnelles dans quatre régions
les déchets.

Pilotes : Afsset, DGT de technologie (en particulier Oseo


Partenaires : INRS, CNAMTS, CRAM, et les centres techniques indus-
Action 11 fédérations et syndicats profession-
triels) et en s’intéressant plus
Développer des actions nels, centres techniques industriels,
particulièrement aux substances
d’incitation et d’aide à la Ineris, Ademe
Outils : site internet Afsset de partage et agents produits et utilisés dans
substitution de substances
d’expérience, mise en œuvre des les petites entreprises ainsi que
toxiques en milieu de travail conventions avec les professionnels, les substances et agents produits
et favoriser le développe- action au niveau européen pour
en petites quantités et non
ment de procédés alternatifs mutualiser les moyens
(participe à la déclinaison concernés par le règlement
Calendrier : dès 2010
de l’engagement 137 du Grenelle) Reach.
Indicateur de moyens : disponibilité
Pilote : DGT
des différents outils proposés Pilotes : selon projet, Oseo, CTI et
pôles de compétitivité pour le soutien
• Poursuivre les actions engagées
aux projets d’innovation technologique,
sur l’incitation et l’aide à la • Proposer de nouvelles actions sous coordination de l'Afsset (APR
substitution, en développant les destinées à promouvoir les et ARC)
outils d’aide à la substitution, en procédés alternatifs visant en Partenaires : équipes de recherche,
renforçant les études de substitution particulier les substances et industriels, Ineris, Ademe, DGIS
Outils : programmes de recherche
et en promouvant le partage agents réputés difficilement
(ANR, APR ou PRC de l’Afsset, soutien
d'expérience des substitutions substituables, en mobilisant
aux pôles de compétitivité)
réussies au niveau local et européen. l’ensemble des acteurs impliqués Calendrier : dès 2010
dans la recherche et le transfert Indicateur de moyens : nombre de

35
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Des efforts sont faits


projets de recherches effectivement par certains imprimeurs
financés dans le domaine et budget sur la sécurisation
consacré à ces projets du stockage des
liquides dangereux et
l'utilisation de produits
• Analyser les limites de nature
plus respectueux
socio-économique qui freinent de l'environnement.
l’effectivité de la substitution
(compréhension des mécanismes
et enjeux) et proposer des outils ou
des indicateurs d’analyse socio-
économique qui aideront à établir
des priorités.
Pilote : DGT
Partenaire : Afsset
Outils : études
Calendrier : dès 2010
Indicateur de moyens : disponibilité
des études

Action 12
Renforcer le suivi des
expositions professionnelles
Pilote : DGT
• Expérimenter un dispositif • Améliorer le niveau de préven-
de traçabilité des expositions tion des risques liés à la présence
professionnelles selon la méthode de substances CMR 1 et 2 pour les
préconisée par le rapport Lejeune, travailleurs des filières de déchets.
dans 4 régions. Cette expérimenta-
Pilote : DGPR
tion doit se faire en lien avec les Outils : constitution et partage d’une
axes de la convention d’objectifs et base de connaissance générale
de gestion de la branche AT/MP permettant d’identifier les principaux
CMR présents dans les déchets en • Améliorer la prévention
2009-2012.
utilisant les registres de production et des risques liés aux expositions
d’élimination des déchets dangereux, professionnelles des saisonniers
évolution du BSDD (bordereau de suivi agricoles aux produits phytosani-
des déchets dangereux)
taires et aux poussières de bois.
Partenaires : Afsset, Ineris, Ademe
DREAL Pilotes : MAP-SAFSL et Afsset
Indicateur de moyens : disponibilité Partenaires : CCMSA, DGT
de la base de données Outils : état des lieux et amélioration
des niveaux de prévention de ces
travailleurs
Indicateurs de moyen : disponibilité
Pilote : DGT des études
Partenaires : Afsset, INVS, INRS,
CNAMTS, MAP-SAFSL et CCMSA
Outil : expérimentation
Calendrier : démarrage dès 2010
Indicateur de moyens : des dispositifs
de traçabilité sont mis en place dans
4 régions

36
fiche
5 SANTÉ ET TRANSPORTS
Décline l'engagement 138b du Grenelle

Améliorer la santé en agissant sur les modes et 60 000 à 70 000 sur le réseau ferré national (estimation
de transports constitue un objectif essentiel en cours de fiabilisation dans le cadre du recensement
de santé environnement. Les actions du PNSE 2 sur des points noirs du bruit des transports). Conformément
ce sujet s’articulent autour des points suivants. aux recommandations du comité opérationnel 18 du
Grenelle Environnement, il s'agit d'associer modernisation
• Prendre en compte l’impact sur la santé et lutte contre le bruit en prévenant les nuisances avec une
des différents modes de transport. meilleure gestion à la source. 8 000 logements sont
insonorisés annuellement et ce rythme doit être
• Favoriser les transports actifs et les mobilités douces. augmenté. L’objectif global est de résorber en 5 à 7 ans
L'importance d'une activité physique régulière pour les points noirs de bruit les plus dangereux pour la santé.
la santé est un fait démontré, notamment pour
l'espérance de vie et la mobilité à un âge avancé. • Améliorer la santé et le confort des usagers
À ce titre, les transports doux, actifs (marche à pied, et des travailleurs des transports.
vélo, rollers…) sont à privilégier. L’impact sanitaire dû aux accidents routiers n’est
Il est nécessaire d’encourager les actions de transport pas pris en compte dans ce plan, un plan spécifique
actif et les programmes de sensibilisation portant existant sur le sujet. Ces mesures répondent aux
notamment sur les trajets scolaires. Il s'agit de engagements en matière de santé et de transport,
promouvoir l’activité physique et de toucher les groupes et en particulier à la déclaration des ministres et
de population inactifs. Le PNSE 2 s’est pour cela représentants des États membres de la CEE et de
largement basé sur le plan national de prévention l'OMS, réunis à Amsterdam les 22 et 23 janvier 2009.
par l'activité physique ou sportive(PNAPS)13. L’élaboration des mesures relatives aux transports
Le développement de modes de transport doux et actifs a bénéficié de l'expertise du Conseil général
doit s’accompagner d’un effort de sécurité routière. de l’environnement et du développement durable
Un plan de sécurité routière vient d'être défini avec qui a publié un rapport sur la thématique plan santé
pour objectif moins de 3 000 tués par an sur les routes transports le 12 février 2009.
d’ici à 2012. Ce plan propose notamment des mesures
axées sur la sécurité des infrastructures et la sécurité
des piétons et cyclistes.

• Réduire les émissions atmosphériques unitaires


de chaque mode de transport.
Les polluants atmosphériques peuvent favoriser les
affections respiratoires (bronchiolites, rhino-pharyn-
gites), être à l’origine de crises d’asthme, d’irritations
oculaires, nasales et pharyngées mais également
d’une augmentation de la morbidité cardio-vasculaire et
de la mortalité. L’analyse du Citepa (février 2008) montre
que le secteur des transports contribue à la pollution
de l’air pour respectivement 59 % des émissions de NOx,
20 % des HAP, 13 % des PM10 et 19 % des PM 114. Pilote global : DGITM
Indicateurs globaux :
• Les nuisances liées au bruit généré par les transports. _mettre en œuvre des plans d’actions pour développer
Différentes études montrent que le bruit en général la mobilité douce et pour mieux réguler la mobilité
en zone urbaine
pourrait contribuer à des effets très négatifs sur la santé,
_réduire la part du transport dans le total des émissions
notamment via une mauvaise qualité du sommeil et une atmosphériques
augmentation de la tension. Aujourd’hui, en France 100 000 _résorber les points noirs du bruit dus aux transports.
logements seraient exposés à des niveaux de bruit
préoccupants autour des 10 principaux grands aéroports,
environ 200 000 logements sur les réseaux routiers

37
• Inciter les collectivités à des zones mixtes piétons/véhicules
Action 13 développer le transport actif et à vitesse réduite (zones de ren-
Prendre en compte l’impact les mobilités douces, notamment contre) ; sécuriser la circulation des
sur la santé des différents en développant un appui aux collec- cyclistes en milieu urbain et évaluer
modes de transport tivités et en introduisant l’obligation l’article L 228-2 du code de
Pilote : DGITM d’un volet mobilité active dans l’environnement (obligation de mise
les plans de déplacements urbains. en œuvre d’itinéraires cyclables).
• Assurer la mise en œuvre des Pilotes : DGITM, DGS Pilotes : DSCR, DGS
engagements du Grenelle sur Partenaires : ministère de l'Intérieur, Partenaires : Certu, Dicom, DGITM,
ce sujet et en assurer l’évaluation Certu, CGDD, Ademe, DGPR, DGALN DGALN, SG DRI, associations d'élus
sur la base d’objectifs chiffrés . Outils : application de la loi Grenelle 2, pour le développement du vélo
• Évaluer les impacts sur la santé programme d’aide et de sensibilisa- Indicateur de résultat : réduction
tion, modification législative (art. 28 du nombre d’accidents mortels de
des infrastructures et systèmes de
de la LOTI), volet mobilité douce dans cyclistes
transport . le cahier des charge des commandes
• Prendre en compte les impacts publiques
sur la santé des infrastructures et Calendrier : durée du plan
systèmes de transport dans les Indicateur de moyens : au moins 30
processus d'évaluation et de décision. agglomérations de plus de 100 000
Action 15
habitants ont introduit un volet
• Assurer une cohérence d’en-
mobilité douce dans leur plan de
Réduire les nuisances
semble des différents plans locaux déplacement urbain d’ici 2013 liées au bruit généré
et créer des éco-comparateurs. par les transports
Pilote de l’action : DGPR
Pilote : DGITM • Inciter les organismes et
Partenaires : DGALN, Ademe, DGS, entreprises publics et les entreprises
CGDD, DGPR • Résorber en 5 ans les points
privées à développer des plans de
Outils : crédit d’étude et de recherche, noirs du bruit par la mise en œuvre
développement de méthodologies déplacements d'entreprises pour
d’évaluation sanitaire des différents une gestion durable de la mobilité,
modes de transport ; veiller à la prise en développant l’exemplarité des
en compte des problématiques administrations.
sanitaires dans l’observatoire énergie
environnement transport ; prise en Pilotes : CGDD, Ademe
compte des impacts sanitaires dans Partenaires : DGITM, SG, DGT, DGS,
le schéma national de infrastructures Inpes
de transport (SNIT) Outils : élaboration de référentiels,
Calendrier : proposition en cours aides publiques, échanges de bonnes du plan bruit financé par l'Ademe
au Predit 4 pour le point 2 pratiques
en lien avec les services des DREAL
Indicateur de moyens : crédits d’étude Calendrier : durée du plan
Indicateur de moyens : au moins et DDE et en appliquant de manière
et de recherche effectivement alloués
100 nouveaux plans de déplacement progressive le principe pollueur
d’entreprise d’ici 2013 payeur ; étudier la possibilité
d'étendre au réseau routier des
• Encourager les modes de collectivités territoriales le
Action 14 transports alternatifs à la voiture dispositif d'aides à l'insonorisation
Favoriser les transports en développant et sécurisant des logements les plus exposés
actifs et les mobilités les zones pour les piétons et les au bruit des infrastructures de
douces cyclistes en mettant en place le transport (décline de l’engagement
Pilote de l’action : DGS « Code de la rue » et en développant 153 du Grenelle).

38
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Limiter le bruit des matériels (en particulier les enceintes


roulants et des infrastructures, ferroviaires et routières souter-
en réduisant les bruits à la source raines), en améliorant la ventilation
pour le ferroviaire et pour la route des véhicules, en améliorant la
et en appréhendant mieux les qualité de l'air dans les transports
modalités de prise en compte collectifs souterrains (réduction
du bruit dans les études d’impact des émissions à la source et
des infrastructures. au cas par cas des restrictions intégration de la qualité de l’air
• Assurer le financement des d'exploitation des aérodromes dès la conception des ouvrages)
demandes d'aides à l'insonorisa- d'aviation légère et des héliports et en étudiant l'impact des
tion des logements en attente et et en encourageant le développe- perturbations du transport en
faciliter leur constitution, dévelop- ment de chartes de bruit (participe commun sur le comportement
per l’information sur le dispositif. à la déclinaison des engagements des usagers (stress, agressivité…).
154 et 156 du Grenelle).
Pilotes : DGPR, Ademe Pilote : DGPR
Partenaires : DGITM, DGAC, DSCR, Pilote : DGAC Partenaires : DGITM, DGS, Predit,
DGS, Setra, Certu, Ademe, ministère Partenaires : gestionnaires Primequal, AASQA, Afsset Ademe,
de l'Intérieur, opérateurs et constructeurs RATP, SNCF
et gestionnaires d'infrastructures, Outil : un décret en cours d'adoption Outils : étude, campagnes de sur-
Predit, DREAL, DDEA va porter désormais à 95 % le taux veillance, programme d'actions
Outil : mise en œuvre du plan bruit via d'aide aux riverains des aéroports de la RATP à développer
la création d'un fonds de concours dans le cadre d'opérations groupées. Calendrier : dès 2009
abondé par l'Ademe et le ministère Les réflexions se poursuivent en vue Indicateur de moyen : publication
du Développement durable ; de l'amélioration du dispositif (éviter des études
à moyen terme, étude de faisabilité aux bénéficiaires de faire l'avance Indicateur de résultats : amélioration
d’un outil économique traduisant des fonds en versant les fonds aux positive de la qualité de l’air dans
mieux le principe pollueur payeur ; prestataires) les transports collectifs souterrains
évolution de la méthodologie des
études d’impact des infrastructures
• Améliorer la santé et le confort
pour mieux prendre en compte les
des travailleurs des transports
nuisances liées au bruit
en développant les connaissances
Calendrier : premiers financements Action 16 sur l'exposition aux risques
au titre du plan bruit dès 2009
Indicateur de résultats : nombre
Améliorer la santé et le
des travailleurs sur les chantiers
de logements insonorisés et montant confort des usagers et des
de construction et d'entretien
des financements alloués travailleurs des transports
des infrastructures de transport
Pilote de l’action : DGPR
et en réduisant l'exposition au bruit
• Limiter le bruit des infrastruc-
et vibrations des travailleurs
tures aéroportuaires en réduisant
du transport.
les nuisances sonores des avions,
en renforçant la lutte contre les Pilotes : Setra, DGITM
nuisances nocturnes des aéroports Partenaires : DGS, DGT, DGPR, DRAM,
CSN, IMP, SSGM
en zones urbanisées, en promou-
Outils : études, recherche
vant l'implantation de réseaux Calendrier : dès 2009
de surveillance du bruit sur les • Améliorer la santé et le confort Indicateur de moyens : disponibilité
aéroports civils ne relevant pas des usagers en développant les des études, montant des recherches
de l’ACNUSA afin d’améliorer la connaissances sur les détermi- consacrées au bruit et vibrations
connaissance de l’exposition des nants de la qualité de l'air intérieur
populations au bruit, en étudiant des différents modes de transport

NOTES de la page 37

13 PNAPS, plan national de prévention de la commission prévention, sport 14 Les rejets du trafic maritime international
par l’activité physique ou sportive, et santé présidée par le Pr Jean-François et ceux du trafic aérien relatif aux vols
Retrouver sa liberté de Toussaint et réunie d’avril à octobre 2008, internationaux sont exclus de ce calcul.
mouvement, rapport préparatoire janvier 2008.

39
fiche PROTÉGER LA SANTÉ

6 ET L'environnement des enfants


Participe à la déclinaison de l'engagement 140 du Grenelle

L’organisme des enfants étant en plein Le PNSE 2 va plus loin puisqu’il cible la population
développement, ceux-ci sont particulièrement générale et propose de réduire les expositions des
vulnérables aux agressions extérieures. En enfants et des femmes enceintes ou en âge de procréer
effet, la susceptibilité aux produits toxiques est impor- liées aux substances les plus dangereuses (action 17)
tante à certaines périodes du développement (« la et en particulier de mieux gérer les risques liés aux
période d’exposition fait le poison ») et l’impact de cette perturbateurs endocriniens (action 18).
exposition précoce à l’échelle de la vie entière peut
conduire à des déficits fonctionnels, à des maladies L’action 19 vise pour sa part à réduire les expositions
chroniques et à l’émergence de pathologies à plus long dans les bâtiments accueillant des enfants, en
terme tels que les cancers. identifiant, d’ici 2013, les établissements sensibles
Il convient donc de protéger les enfants et les femmes construits sur des sites potentiellement pollués,
enceintes ou en âge de procréer des expositions évaluant le risque afin, le cas échéant, de définir et
précoces aux produits chimiques. Cette protection doit mettre en œuvre des plans de gestion.
commencer dès la conception, l’exposition du fœtus via Enfin, le PNSE 2 propose également de mener des
la mère pouvant correspondre à un niveau d’exposition efforts pour améliorer les connaissances sur les
très important rapporté au poids du fœtus. expositions des personnes vulnérables et leurs
conséquences sanitaires (action 20) et pour améliorer
Le PNSE1 incitait au renforcement de la protection, la prise en compte de la sensibilité particulière des
notamment en milieu professionnel, des femmes enfants, des femmes enceintes ou en âge de procréer
enceintes et de la préservation de la fertilité masculine dans l'expertise des risques (action 21).
(action 24).
Pilote global : DGS
Indicateurs globaux :
_renforcement du contrôle des substances, mélange et
articles mis sur le marché en France, notamment sur les
produits destinés aux enfants
_réalisation de l’expertise collective Inserm sur les repro-
toxiques et les perturbateurs endocriniens et réalisation de la
campagne d’information
_identification et gestion des crèches et écoles construites sur
sols pollués et surveillance de la qualité de l’air dans 300
crèches et écoles
_réalisation de campagnes sur les risques de l’écoute de
musiques amplifiées

des travaux de prévention, par la • Mener une étude afin de vérifier,


Action 17 suppression des causes d’humidité par sondage, la qualité des constats
Réduire l’exposition des logements en particulier, en de risque d'exposition au plomb
des enfants et des femmes dégageant des offres d’héberge- (CREP).
enceintes ou en âge ments non spécifiques pour accueillir
Pilote : DGS
de procréer aux substances les familles pendant les travaux, Partenaires : DGALN, DGT, ministère
les plus dangereuses en améliorant la connaissance de la Justice
Pilote de l’action : DGS des autres sources d'exposition que Outils : évaluation de la qualité des CREP,
les peintures et en mettant en œuvre campagne d’inspection des chantiers,
mise à jour des guides techniques
• Renforcer la lutte contre l’exposi- les recommandations de l'Inserm
Calendrier : 2010-2012
tion au plomb, en assurant la qualité sur le dépistage.

40
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Portoir installé à
stèmes de mesure l'extérieur pour mesurer
Évaluation des sy
iqu es dans l'air. le monoxyde de carbone,
des agents biolog
Pose du matériel dans une chambre permettant les composés organiques
de recueillir des composés organiques volatils. volatils et les aldéhydes.

Indicateur de résultats : réduire 0,5 % et le futur système général Indicateur de moyens : réalisation
l’incidence des cas de saturnisme harmonisé de classification (SGH) d’études sur au moins 2 substances
(indicateur loi de santé publique)
devrait le fixer à 0,3 %).

• Réduire l’exposition des enfants Pilote : DGPR


et des femmes enceintes aux Partenaires : DGS, Afsset, DGCCRF
Douanes, DGT, Afssaps
substances préoccupantes.
Calendrier : action continue sur la
Action 18
_Renforcer le contrôle et la durée du plan Mieux gérer les risques liés
traçabilité des substances, Indicateur de moyens : nombre de aux reprotoxiques et aux
mélanges et articles mis sur le campagnes réalisées, nombre de perturbateurs endocriniens
marché en France (participe à la substances proposées par la France au Pilote de l’action : DGS
titre de Reach, nombre de substances
déclinaison de l’engagement 146
réglementées par Reach
du Grenelle) : • Entreprendre une expertise
- en développant des campagnes collective de l’Inserm (Institut
_Mener un programme d’évalua-
ciblées de contrôle, notamment sur national de la santé et de la
tion de substances déjà classées
les produits destinés aux enfants recherche médicale) sur la
cancérogènes par le Centre
(jouets, textiles tissés et non tissés) et mutagénèse et la reprotoxicité des
international de recherche sur le
les cosmétiques, coordonnées entre produits classés CMR 3, dont les
cancer (CIRC) et actuellement
les différents corps de contrôle ; effets ne sont pas prouvés chez
classées au niveau européen seule-
- en adoptant une politique l’homme ou l’animal mais pour
ment comme susceptibles d’être
ambitieuse de propositions lesquels une suspicion d’effet CMR
cancérogènes, mutagènes ou
françaises dans le cadre du existe (participe à la déclinaison
reprotoxiques (CMR de catégo-
règlement Reach visant à réduire de l’engagement 143 du Grenelle).
ries 3), afin de proposer une
l'utilisation des substances les plus • Réévaluer le risque des cosmé-
éventuelle requalification en CMR 1
toxiques ; tiques pendant la grossesse et
ou 2, en particulier en ce qui
- en évaluant les risques des chez le jeune enfant avec l’AFS-
concerne le formaldéhyde. La
résidus de produits ou impuretés SAPS (Agence française de sécurité
modification du classement est un
CMR présents en concentration sanitaire des produits de santé) ;
moyen efficace pour soumettre ces
inférieure au seuil de classement • Insérer dans le carnet de
substances aux dispositions
(0,1 % pour les cancérogènes et maternité une information sur le
contraignantes européennes en
mutagènes et 0,5 % pour les risque potentiel de l’utilisation de
vigueur et proposer leur restriction
reprotoxiques) pour les populations ces produits pendant la grossesse.
dans le cadre du règlement Reach.
sensibles) ; en fonction des • Contribuer au développement et
(participe à la déclinaison de
résultats des évaluations des à l’adoption de tests au niveau
l’engagement 143 du Grenelle).
risques précitées, proposer européen permettant de définir le
d’abaisser, au cas par cas, le seuil Pilotes : DGPR, DGT, DGS caractère perturbateur endocrinien
de classement des reprotoxiques Partenaire : Afsset d’une substance.
Outils : étude et classement CLP
(ce seuil est actuellement fixé à

41
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Mener une campagne d’informa- de guides techniques ; modification


tion à destination du grand public, réglementaire (adaptation du code Action 20
des marchés)
des femmes enceintes ou suscep- Améliorer la prise en
Calendrier : 2013
tibles de l’être, mais également des Indicateur de résultat : se reporter à
compte de la sensibilité
professionnels de santé, dont les l’indicateur global de résultat fiche 3 particulière des enfants,
pédiatres, gynéco-obstétriciens et des femmes enceintes
sages-femmes par l’INPES (Institut ou en âge de procréer dans
• Identifier d’ici 2013 les établisse-
national de prévention et d’educa- l'expertise des risques
ments sensibles construits sur
tion pour la santé). Cette campagne Pilote de l’action : DGS
des sites potentiellement pollués,
devrait mettre l’accent sur les
évaluer le risque et, le cas échéant,
risques potentiels liés à l’utilisation • Définir conjointement, entre
définir et mettre en œuvre des
de certaines substances chimiques, agences de sécurité sanitaire,
plans de gestion.
notamment celles identifiées par des modalités de prise en compte
l’expertise collective de l’Inserm, Pilote : DGPR spécifique des risques chimiques
pendant la grossesse. Partenaires : Éducation nationale, pour les enfants, les femmes
BRGM, DGS, INVS, MAP (enseignement
enceintes ou en âge de procréer
Pilote : DGS agricole)
Partenaires : Inserm, agences de Outils : croisement des bases de dans les méthodologies d’évalua-
sécurité sanitaire, DGPR, Inpes, DGAL donnée Basias et recensement des tion des risques chimiques et les
Outils : expertise collective et écoles couplés à des analyses sur site porter au niveau européen.
information Calendrier : fin 2011
Calendrier : 2010 Indicateurs de moyens : nombre Pilotes : Afsset, Afssa
Indicateurs de moyens : réalisation d’établissements identifiés, nombre Partenaires : DGS, DGPR, Afssaps,
de la campagne d’information et de plans de gestion réalisés d’ici 2013 DGAL
des différentes expertises proposées, Outil : expertise
adoption de tests perturbateurs Calendrier : 2011
endocriniens Indicateurs de moyens : disponibilité
de l’expertise, note sur les modalités
de prise en compte spécifique des
risques pour les enfants, les femmes
enceintes ou en âge de procréer
dans l'expertise des risques
Action 19
Réduire les expositions
dans les bâtiments
• En lien avec l’action 9, assurer
accueillant des enfants
la surveillance de la qualité de l’air
Pilote de l’action : DGPR
dans 300 écoles d’ici 2012 puis
Action 21
Renforcer la lutte contre
développer une surveillance
• Améliorer la qualité des les atteintes auditives
périodique de ces établissements.
bâtiments et structures recevant et les traumatismes
• Traiter l’acoustique interne
des enfants sur des durées sonores aigus liés à l’écoute
(absorption acoustique) des lieux
significatives ; rendre obligatoire de musiques amplifiées
les plus sensibles utilisés par
l'utilisation de produits faiblement
les enfants (salles de repos des Pilote : DGS
émissifs dans les bâtiments Partenaires : Inpes, Éducation
crèches et des écoles maternelles,
et lieux recevant des enfants nationale
réfectoires) et ramener, autant
et en formant les professionnels Calendrier : 2011-2013
que faire se peut, le niveau sonore Outils : campagnes de communication
de la construction.
à 35 dB(A) par le biais d’une aide nationales et locales, renforcement
Pilote : DGALN d’un taux de 50 % du montant hors des contrôles d'application
Partenaires : Éducation nationale taxes des travaux mis en œuvre de la réglementation
(écoles), ministère de la Famille Indicateur de moyens : nombre
ainsi que du contrôle de réception.
(crèches), collectivités, DGS, DGPR, de campagnes réalisées
CSTB, Afsset Pilotes : DGPR, Éducation nationale
Outil : réalisation d’un cahier des Partenaires : acteurs locaux, DGS,
charges Afsset/CSTB pour conseiller DDASS, ARS, DGALN
les maîtres d'ouvrage dans la Indicateur de moyens : nombre
réalisation de nouveaux établisse- d’établissements ayant bénéficié
ments (écoles, crèches) ; réalisation d’une aide aux travaux

42
fiche PROTÉGER LA SANTÉ ET L'ENVIRONNEMENT

7
DES PERSONNES VULNÉRABLES
DU FAIT DE LEUR État de santÉ

Certaines personnes sont particulièrement De plus, il a été constaté que l’augmentation des
vulnérables face aux déséquilibres allergies alimentaires est parallèle et certainement liée
environnementaux du fait de leur état de au développement des allergies respiratoires dues aux
santé, en particulier celles atteintes d’un cancer pollens des végétaux.
ou présentant un risque particulier de cancer, celles
qui présentent des allergies et enfin celles atteintes En effet, de plus en plus de phénomènes de réactivité
de pathologies potentiellement dues à l’environnement. croisée sont observés entre allergènes de différentes
Concernant les personnes atteintes d’un cancer ou origines, parfois même éloignées comme, par exemple,
présentant un risque accru de cancers, le PNSE 2 entre le pollen de bouleau et certains fruits (pomme,
ne propose pas d’action spécifique, celles-ci étant noisette…). Il est donc important de mieux gérer les
définies dans le plan cancer 2. allergies dues aux pollens (action 22).
Cette action prolonge l’action 27 du premier PNSE
(campagne d’information et pérennisation du réseau
national de surveillance aérobiologique).

Enfin, afin de gérer au mieux ces inégalités liées


à l’état de san té des populations, il convient
de structurer des prises en charge spécifiques des
personnes présentant des pathologies potentiellement
liées à leur environnement afin notamment de
les informer sur les mesures et les comportements
permettant d’éviter une aggravation de leur état de
santé et de développer la recherche clinique sur les
déterminants de leur état de santé (actions 23 et 24).
Concernant l’allergie aux pollens, celle-ci touche
15 à 20 % de la population française. Si les premiers Pilote global : DGS
symptômes de la pollinose sont une rhino-conjonctivite, Indicateurs globaux :
_limitation et résorption de la zone d’extension de l’ambroisie
très rapidement elle entraîne fatigue, problèmes de
_mise en place de conseillers habitat santé
concentration, absentéisme à l’école ou au travail et _mise en place d’expérimentations de centre de soins, de
peut évoluer vers un asthme. recherche clinique et d’éducation à la santé-environnement

• Lutter contre l’ambroisie taires et en particulier soutenir


Action 22 en sensibilisant les élus, les la recherche et l’innovation pour
Prévenir les allergies gestionnaires des infrastructures le développement de traitements
Pilote de l’action : DGS de transport et les particuliers préventifs contre les allergies
à la lutte contre cette plante aux pollens.
• Réduire les risques liés à et en mettant à leur disposition des
Pilote : DGS
l’exposition aux pollens en informations sur les bonnes Partenaires : RNSA, acteurs locaux,
assurant la surveillance de l’indice pratiques de lutte, en réglementant DGPR, DGITM, Setra, DGAL, Conserva-
pollinique, en organisant une certaines mesures de lutte et en toire nationale botanique
information anticipée des per- favorisant la coordination euro- Outils : communication, réalisation
d'une cartographie pour l'ambroisie
sonnes allergiques sur les risques péenne pour
Calendrier : à partir de 2010
d’exposition et en développant des une plus grande efficacité. Indicateurs de moyens : nombre de
campagnes d’information du public • Renforcer les recherches sur les campagnes d’information, disponibilité
et des collectivités sur le caractère relations entre les allergies aux de la cartographie nationale de
allergisant de certaines espèces. pollens et les allergies alimen- l’ambroisie

43
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Améliorer la prise en charge


des personnes atteintes
Action 23 Action 24 d’hypersensibilité aux facteurs
Développer la profession de Améliorer la prise en
environnementaux, notamment
conseillers habitat-santé ou charge des pathologies
les ondes électromagnétiques,
en environnement intérieur potentiellement dues
en développant des protocoles
Pilote de l’action : DGPR à l’environnement
de prise en charge en lien,
Pilote de l’action : DGS
en informant les professionnels
de santé et en développant
• Expérimenter les centres inter
la recherche.
établissements de soins, de
recherche clinique et d’éducation
à la santé environnement,
s’inspirant des centres de
consultation pour les
pathologiques professionnelles,
• Lancer un appel à projets
en lançant un appel à projet et,
destiné à développer des postes,
dans un deuxième temps, évaluer
co-financés par l’État,
la valeur ajoutée de ces structures
de conseillers pouvant se rendre
(participe à la déclinaison de
à domicile et proposer des
l’engagement 142 du Grenelle)
mesures ciblées d’amélioration
de l’environnement pour des Pilote : DGS
personnes souffrant de différentes Partenaires : établissements de santé,
pathologies, notamment l’asthme CHU, universités, DGPR, DGT
ou des allergies. Outils : expérimentation en 2010,
définition d'un cahier des charges Pilote : DGS
Pilotes : DGS, DGPR pour 2011, appel à projets Partenaires : APHP, Ineris, sociétés
Partenaires : collectivités locales, Calendrier : 2011 savantes
établissements de santé, associations Indicateur de moyens : cahier Indicateur de moyens : disponibilité
Calendrier : 2010 des charges des protocoles de prise en charge
Indicateur de moyens : 10 conseillers
en environnement intérieurs sont
effectivement embauchés de 2010
à 2013, sur cofinancement ministère
du Développement durable ;
évaluation de l’action (bilan coût/
avantages de ces conseillers)

44
fiche
8 LUTTE CONTRE l’HABITAT INDIGNE

Le droit à un logement sain est un droit


universel. Pourtant, on estime que dans notre pays
de l’ordre de 400 à 600 000 logements, occupés à titre
de résidence principale, et relevant du parc privé, sont
indignes, occupés à 50 % par des propriétaires occu-
pants et à 50 % par des locataires.
Sont considérés comme habitats indignes les locaux
ou installations utilisés aux fins d’habitation
et impropres par nature à cet usage ainsi que les
l’apparition de nouvelles formes d'insalubrité, dont
logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel
la suroccupation (action 26) et de créer des mesures
ils sont situés, expose les occupants à des risques
ciblées d’accompagnement social (action 27).
manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité
Ces actions renforcent l’action 19 du PNSE1, qui fixait
physique ou à leur santé16.
comme objectif de traiter 20 000 logements insalubres
Actuellement, en France, des situations de logements
par les pouvoirs publics, en l’étendant aux logements
indignes persistent alors qu’un ensemble de moyens
dits indignes et en développant des mesures
(financiers, mesures de police, sanctions pénales) ont
d’accompagnement social. Elles accompagnent le plan
été mis en place pour inciter ou obliger les propriétaires
d’éradication de l’habitat indigne (Conseil des
à assurer la salubrité ou la sécurité de leurs logements.
ministres du 17 octobre 2001), le plan d’action contre
C’est pourquoi le Premier ministre, dans sa circulaire
les marchands de sommeil (circulaire du 14 novembre
du 22 février 2008, a souhaité renforcer la lutte contre
2007) et le plan de cohésion sociale (Conseil des
l’habitat indigne, qui doit constituer une priorité absolue
ministres du 30 juin 2004).
de l’action de l’État.
Des actions sont à entreprendre d’urgence afin
Pilote global : PNLHI (Pôle national de lutte contre l’habitat
de conforter et développer le programme national indigne)
de traitement de l'habitat indigne (action 25), de prévenir Indicateur global : nombre de logements indignes traités

communal d'hygiène et de santé • Développer l’accréditation


Action 25 (SCHS) dans toutes les communes d’opérateurs chargés des
Conforter et développer de plus de 20 000 habitants. enquêtes d’insalubrité afin
le programme national Les pôles se fixeront un objectif de renforcer l’action des services
de traitement de l'habitat amitieux qui permettra de répondre de l’État et des communes dans
indigne à l’objectif national de traitement le cadre des mesures de police
Pilote de l’action : PNLHI par les pouvoirs publics de 20 000 dont ils sont responsables,
logements insalubres par an. en augmentant le nombre d’arrêtés
• Généraliser dans chaque • Mise en place dans chaque ou d’injonctions préfectorales
département l’institution d’un département d’un observatoire sur et le nombre de signalements
pôle de lutte contre l’habitat l’habitat indigne17 dans transmis aux procureurs.
indigne et mettre en place une le cadre du plan départemental • Quantifier le nombre de
«task force», en incitant à la d’actions pour le logement des logements présentant des dangers
signature d'un protocole de lutte personnes défavorisées (PDALPD) pour la santé et caractériser leur
contre l'habitat indigne dans tous afin de connaître précisément occupation, notamment par
les établissement publics le nombre de logements à traiter l’enrichissement du recensement
de coopération intercommunale et le flux de logements traités chaque général de la population (RGP),
(EPCI) et les communes tenues année ; une consolidation des de l’enquête nationale sur le
par la loi à l’élaboration d’un données est prévue au niveau logement, du baromètre santé
programme local de l’habitat (PLH), national par l’article 95 de la loi de l’INPES et la révision des
et à la création d'un service du 25 mars 2009. classements cadastraux.

45
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Sortir de l’indécence les en diffusant un guide à l’usage des


logements repérés ou signalés
Action 26 intervenants.
Prévenir l'insalubrité
comme tels, d’une part en
due à la suroccupation Pilotes : MSA, DGAS
permettant aux caisses d’allocation Partenaires : offices HLM, DGALN, DGS,
Pilote de l’action : ministère du
familiales (CAF) et à la Mutualité Développement durable INVS PNLHI, Anah
sociale agricole de représenter,
• À partir d’une évaluation de la
avec leur accord, les locataires • Pérenniser les actions de lutte
demande locale, estimée notam-
devant la justice et d’autre part en : contre la précarité énergétique,
ment à partir des recours DALO,
_facilitant, pour les propriétaires par exemple en développant le
des cas signalés par les caisses
occupants modestes, l’accès aux conseil aux particuliers les plus
d’allocations familiales et des
subventions Anah, en permettant modestes pour de bons choix d’un
mesures de police, le PDALPD
une avance sur subvention et en point de vue énergétique en cas de
définira les objectifs quantifiés
améliorant les montages financiers travaux, en formant massivement
et territorialisés de production
des opérations, notamment par la les opérateurs d’actions program-
de grands logements sociaux
mobilisation d’une ingénierie mées à des outils simples de
à financer en prêt locatif aidé
financière ad hoc ; diagnostic/prescriptions de la
d'intégration (PLAI). Pourront
_prévoyant d’éventuelles évolutions qualité thermique, en traitant les
également être utilisés les signale-
du régime des aides relevant des difficultés spécifiques des copro-
ments au procureur des divisions
décisions du conseil d’administra- priétés en matière d’amélioration
excessives de grands logements.
tion qui pourront être étudiées, thermique.
ainsi que le besoin en financement
Pilote : PNLHI
correspondant, à l’occasion de Partenaires : DGEC, DGALN, Anah,
l’évaluation des mesures prévues Ademe
dans le cadre du plan de relance Action 27
et de la négociation d’un nouveau Créer des mesures ciblées • Garantir un droit à l’eau potable à
contrat d’objectifs entre l’État d’accompagnement social chacun, comme le prévoit l’article
et l’agence, le contrat actuel Pilote de l’action : DGAS L 115-3 du code de l’action sociale
s’achevant fin 2009. et de la famille et le décret du 13
• Favoriser le développement de • Soutenir les familles et renforcer août 2008 ; le PDALPD devra prévoir
baux à réhabilitation et le dévelop- les compétences parentales face une action d’information des syndics
pement du viager pour aux conséquences sanitaires de des dispositions existantes afin
les personnes âgées avec des l'insalubrité et de la surpopulation qu’ils préviennent les coproprié-
preneurs public ou sociaux. en facilitant les départs familiaux taires, bailleurs et occupants, ainsi
• Rechercher des possibilités en vacances, en augmentant les que les locataires des impayés
d’hébergement des personnes capacités d’accueil des enfants et en de la copropriété et des possibilités
durant la durée des travaux, favorisant le soutien à la parentalité d’aide par le fonds de solidarité pour
en s’appuyant, les cas échéant et la création de processus de le logement (FSL), à la fois pour les
sur la convention État – Adoma. développement de santé commu- propriétaires occupants et les
• Étudier les besoins en termes nautaire (atelier santé ville, réussite locataires. Cette action sera
d'information des personnes éducative… ). répertoriée parmi celles qui figure-
habitant dans des logements ront dans un guide sur les nouveaux
Pilotes : CNAF, MSA, DGAS
insalubres et des acteurs de Partenaires : DIV,/DGS,PNLHI, ACSE PDALPD, postérieurs
leur prise en charge. Outils : mise en place d’un groupe à la loi du 25 mars 2009 (publication
Pilote : Pôle national de lutte contre
de travail prévue 1er semestre 2010).
l’habitat indigne Pilotes : DGALN, DGS
Partenaires : DGS, DGALN, CAF/MSA, • améliorer la sortie d'insalubrité Partenaires : DGAS, PNLHI
Anah, ministère de la Justice des logements des personnes Calendrier : 2011
Calendrier : 2009-2010 Outil : prise en compte dans le décret
modestes, propriétaires occupants,
qui remplacera le titre II du règlement
sanitaire départemental

NOTES de la page 45
16 Cette définition résulte de l'article 85 de la loi dans la loi dite Besson du 31 mai 1990. ment national pour le logement du 13 juillet
du 25 mars 2009, qui a introduit cette définition 17 Application de l'article 60 de la loi engage- 2006.

46
fiche
9
PROTÉGER LA POPULATION DES CONTAMINATIONS
ENVIRONNEMENTALES LIÉES À L'EAU

L’objectif d’un accès commun à l’eau potable des agglomérations françaises, un plan d’action
doit être réaffirmé et doit tenir compte de la a été lancé le 14 septembre 2007 afin que 98 % des
diversité des situations locales. En effet, la production agglomérations françaises soient conformes à la
et la distribution d’eau potable (18,5 millions de m3 directive eaux résiduaires urbaines d'ici la fin 2010.
d’eau par jour à partir de près de 30 000 captages)
présentent de fortes hétérogénéités : près de 5 % des Troisième axe, l’eau pouvant être un vecteur
captages sont d’origine superficielle, mais ils de contaminants microbiologiques et chimiques,
représentent en volume le tiers de l’alimentation en une action forte consiste à maîtriser la qualité de l’eau
eau potable, essentiellement pour les zones urbaines. distribuée (action 30), en particulier vis-à-vis
Le premier PNSE 2004-2008 fixait l’objectif d’instaurer des risques dus aux légionelles, aux sous-produits
les périmètres de protection de 80 % des captages en de désinfection, à la contamination microbiologique
2008 et 100 % des captages en 2010. ainsi qu’aux risques liés aux nouveaux usages de l’eau.

Le premier axe d’action consiste à protéger Dernier axe, il convient d’assurer une gestion
de manière efficace la ressource (action 28) en durable de la disponibilité en eau (action 31). La mise
particulier par la poursuite de la mise en place en synergie des politiques de restauration du milieu,
des périmètres de protection et la mutualisation requises par la directive cadre sur l’eau et celle
des actions, via la mise en place, au niveau local, des politiques portant directement sur l’eau potable,
de communautés d’aires de protection. doit se traduire par une interopérabilité des données
de surveillance et la mise en place d’un observatoire
Deuxième axe, des mesures visant à réduire de la restauration de la ressource et de la qualité
les apports de substances dangereuses dans l’eau de l’eau, qui suivra également la réduction
(action 29) et, plus généralement, de rejets de des inégalités d’accès.
substances pouvant se retrouver dans l’eau avec
en particulier les HAP, les nitrates, les pesticides Pilote global : DGS
et certaines substances chimiques les plus toxiques. Indicateurs globaux :
Un plan de maîtrise des résidus de médicaments _assurer la protection des aires d’alimentation des 500
captages d’eau les plus menacés
et produits de santé dans l’eau sera élaboré. Ce plan
_mise en œuvre du plan de maîtrise des risques des résidus
pourra être étendu dans un second temps aux produits de médicaments et produits de santé
cosmétiques. _mise en place de l’observatoire de la restauration
Le développement de technologies non soutenues de la ressource et de la qualité de l’eau
par le marché sera encouragé. Concernant la mise
aux normes de l'assainissement des eaux usées

47
Pilotes : DGS (point 1) et DGPR (point 2) Pilotes : DEB et DGS
Action 28 Partenaires : DEB, DGPAAT, DGS, Partenaires : Afsset, Afssa, Onema,
DGPR, pilotes locaux à faire émerger, collectivités territoriales, entreprises
Protéger de manière
agences de l’eau, collectivités de l’eau
efficace la ressource aux territoriales, association des maires de Calendrier : ces stations d'épuration
échelles des périmètres France, BRGM, associations profes- devront faire l'objet d'une mise aux
de protection et des aires sionnelles agricoles et industrielles, normes avant la fin de l'année 2012,
d’alimentation des captages professionnels du secteur de l’eau ce qui constitue un objectif extrême-
(décline l’engagement 101 du Grenelle) Calendrier : 2010-2013 ment ambitieux dans un délai très
Pilote de l’action : DGS Indicateurs de moyens : nombre d’aires court (cinq ans au total)
d’alimentation protégées, nombre de
• Assurer une protection efficace structures locales adaptées créées,
des captages en renforçant disponibilité de l’inventaire des • Réduire les apports des installa-
l’efficacité des outils de protection captages localisés sur des sites tions industrielles et agricoles en
des captages (périmètres potentiellement pollués ; développe- lien avec l'action 5.
de protection), en protégeant ment d’un outil de croisement des
captages d’eau et des sites potentielle- Pilote : ministère du Développement
les aires d’alimentation des 500 durable, agences de l’eau, Ademe
ment pollués par le BRGM et mise à
captages les plus menacés d'ici disposition des DDASS. Partenaires : collectivités territoriales,
2012 (captages Grenelle), entreprises de l’eau, Onema, Ineris,
en améliorant la gouvernance BRGM, Citepa, Ademe , ANR, DGAL
et DGPAAT.
grâce à des structures locales
Calendrier : action continue
adaptées et en traitant les
captages abandonnés. Action 29
• Croiser l’inventaire des sites Réduire les apports de • Réduire les apports des
qui, historiquement, sont certaines substances dans particuliers et des collectivités
potentiellement pollués avec le milieu aquatique en limitant les rejets de pesticides
celui des captages d’eau pour Pilote de l’action : DEB et en interdisant les phosphates
prioriser les actions pour 2010. • Réduire les apports des dans tous les produits lessiviels18
systèmes d'assainissement (décline de l’engagement 105
urbains en les mettant aux du Grenelle).
normes, conformément à • Connaître et réduire
l’engagement ministériel du 14 les résidus de médicaments
septembre 2007, ainsi que ceux humains et vétérinaires,
liés à l’assainissement non puis les résidus de cosmétiques
collectif et au ruissellement. (se reporter à l’action 47).

48
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Connaître et réduire les apports d’approvisionnement en eau


de substances par le ruisselle- potable, des ressources en eau
ment (notamment HAP). alternatives (eaux de pluie
• Mettre en place un groupe de et eaux usées traitées) tout en
travail chargé d’identifier les garantissant la sécurité sanitaire
polluants critiques d'un point de des usagers et de la population
vue sanitaire et environnemental, environnante.
en cherchant des synergies avec • Améliorer le rechargement
ou forages privés et d'eau de pluie
les autres politiques environne- des nappes en favorisant
et améliorer l’évaluation des risques
mentales et en soutenant le l’infiltration des eaux pluviales
sanitaires de la réutilisation des
développement de technologies dans le sol, en en mobilisant
eaux grises et des eaux pluviales.
non supportées par le marché. des ressources en eau non
Pilote : DGS conventionnelles, en respectant
Pilotes : DGS, DEB
Partenaires : DEB, Afssa, INVS, Afsset, les capacités de renouvellement
Partenaires : Onema, Afsset, Ineris,
industriels de l’eau et de l’assainisse-
Afssa, DGPR, ministère de l'Agricul- ou de maintien des flux des
ment, INSERM, EHESP, institut
ture masses d’eau et en construisant
Pasteur, Alliance nationale pour les
Indicateurs de moyens : prise des des stockages inter-saisonniers
sciences de la vie et de la santé
textes, disponibilité de l’étude
Indicateurs de résultats : voir indicateur en vu de ce rechargement.
ruissellement
global ci dessus, baisse du nombre de
cas de légionellose tout en maintenant
le renforcement du système de
surveillance

Action 30
Maîtriser la qualité sanitaire
de l'eau distribuée
Pilote de l’action : DGS Action 31 • Mettre en place un observatoire
Assurer une gestion
de la restauration de la ressource
• Améliorer l’investigation durable de la disponibilité
et de la qualité de l’eau, co-piloté
d’agrégats de cas de légionellose, en eau
par le ministère de la Santé et
prévenir la survenue de cas de
l’Onema, en assurant la confronta-
légionellose liés aux réseaux d’eau
tion des données des réseaux
chaude sanitaire et poursuivre les
de mesure pérennes et en
efforts de recherche.
déterminant un mode d’organisa-
• Assurer, en tout point du
tion avec les organismes en
territoire, une eau conforme au
charge du rapportage auprès
regard des critères microbiolo-
de la Commission européenne.
giques, tout en limitant l'exposition
de la population aux sous-produits Pilotes : DEB, agences de l’eau
de chloration. Partenaires : distributeurs, communes,
Pilote de l’action : DEB
industries, Afsset, Afssa, INVS, BRGM,
• Assurer l’absence de contamina- • Maîtriser la gestion quantitative
Ineris, Onema, DGS, DGPAT
tion du réseau public d’eau de la ressource, en développant Indicateur de moyens : existence
potable, en surveillant les une culture d'économie d'eau, de l’observatoire
substances émergentes, en en réduisant les fuites dans les
contrôlant les installations réseaux d’alimentation en eau
privatives de distribution d'eau potable et en mobilisant, dans
à partir de prélèvements, puits les zones en pénurie avérée

NOTE de la page 48

18 L'utilisation des phosphates était déjà loi Grenelle 1 prévoit une modification (détergents à usage industriel compris)
interdite dans les lessives
er
textiles à usage de l'article R 211.64 afin d'étendre cette à compter de 2012.
grand public depuis le 1 juillet 2007. La interdiction à tous les détergents

49
fiche LUTTE CONTRE LES POINTS NOIRS
0 ENVIRONNEMENTAUX
(participe à la déclinaison de l´engagement 140 du Grenelle)

La distribution de la dégradation de l’envi- générer une surexposition à des substances ou


ronnement n’est pas homogène en France. polluants toxiques (action 32), pour assurer un suivi
Certaines zones géographiques ont un environnement sanitaire et environnemental après un accident (action
particulièrement impacté par des activités humaines 33), pour renforcer la gestion des sites et sols pollués
actuelles ou passées. Ces zones où se concentre une (action 34) et pour réhabiliter ou gérer les zones
surexposition à des facteurs environnementaux sont contaminées, notamment outre-mer (action 35).
parfois qualifiées de points noirs environnementaux et Cette dernière action prolonge notamment l’action 12
leur gestion est prioritaire. du PNSE 1 (Prévenir et réduire les risques spécifiques
d’exposition au mercure en Guyane et aux pesticides
Ces zones doivent être prises en compte afin de mieux en Guadeloupe et Martinique).
cibler les actions des pouvoirs publics et de les rendre
plus efficaces. Des mesures doivent être ainsi prises Pilote global : DGPR
pour identifier et gérer les zones susceptibles de Indicateur global : nombre d’études de zone mises en œuvre

Action 32 • Développer des outils permet-


Identifier et gérer les zones tant de connaître l’étendue
géographiques pour des populations concernées par
lesquelles on observe des dépassements des valeurs
une surexposition à de qualité de l’air.
des substances toxiques • Développer la recherche sur
Pilote de l’action : DGPR les synergies entre différentes
• Développer des outils permettant
pollutions (substances chimiques,
le suivi sanitaire et environnemen-
• Identifier, d’ici 2013, les agents physiques…).
tal après une catastrophe indus-
principales zones susceptibles
Pilotes : DGPR, DGS trielle ou naturelle.
de présenter une surexposition
Partenaires : DRIRE, DDASS, DGEC,
de la population et réduire les Pilote : DGPR (sous-pilote sur
Onema, Ademe, Ineris, DGRI, DGEC,
niveaux de contamination, assurer les aspects sanitaires : INVS)
INVS Partenaires : DGS, DGAL, ministère
leur surveillance environnemen- Calendrier : 2013 de l’Intérieur, DREAL, Ineris
tale, développer des systèmes Indicateurs de moyens : nombre de Indicateur de moyens : disponibilité
d’information géographiques et zones identifiées comme point noirs, des différents outils
nombre d’études de zone lancées,
développer l’interopérabilité et
disponibilité des outils ; pour le point 3,
l’accès public des bases de données montant des crédits de recherche
environnementales et sanitaires. consacrés

Action 34
Renforcer la gestion
des sites et sols pollués
(décline les engagements 241 et 242
Action 33 du Grenelle)
Améliorer la prévention Pilote de l’action : DGPR
et assurer la gestion • Augmenter d’un quart les
des impacts sanitaires moyens alloués à la gestion des
et environnementaux sites à responsables défaillants.
Prélèvement des particules post accident • Finaliser l'inventaire des sites
dans un appartement. Pilote de l’action : DGPR potentiellement pollués, en

50
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

point et en testant les protocoles


nécessaires et en améliorant
la gestion des sédiments à terre.

Pilote : DEB
Partenaires : DGS, BRGM, Onema,
Ademe
Indicateur de moyens : disponibilité
des études sur les boues et sédiments

rapprochant les différentes bases Pilote : DEB


de qualité des sols existantes. Partenaires : Onema DGS, DGPR, DGAL,
Action 36
DGCCRF Évaluer l’impact sanitaire
• Réhabiliter les sols des stations
Indicateur : suivi du plan PCB des différents modes
services fermées qui sont
de gestion des déchets
des sources de pollution (250 par
• Assurer la mise en œuvre du Pilote de l’action : DGPR
an jusqu’en 2013) en lien avec
plan chlordécone aux Antilles
les collectivités territoriales et
sur la gestion de la contamination • Sur ce point, le PNSE2 se réfère
les syndicats professionnels.
des sols et des végétaux (participe à la recommandation du Comop 22
Pilote : DGPR à la déclinaison de l’engagement du Grenelle Environnement qui
Partenaires : Ademe et Andra 179 du Grenelle). prévoit :
Calendrier : action continue
Pilote : DGS _l'acquisition de données sur
Indicateur de moyens : budget
Partenaire : copil chlordécone les rejets du recyclage, sur les
effectivement alloué à la gestion
Indicateur de moyens : bilan du plan émissions diffuses et différées
des sites et sols pollués
chlordécone en 2010
du stockage et du compostage,
• En lien avec l’action 19, identi- sur les transferts à long terme ;
fier les établissements sensibles • Renforcer le plan de prévention _d’accroître les connaissances
construits sur des sites potentiel- des risques liés au mercure en sur les caractéristiques des
lement pollués, évaluer le risque Guyane en mobilisant l’expertise déchets et sous-produits et sur
et, le cas échéant, définir et mettre des agences de sécurité sanitaire. leur évolution ;
en œuvre des plans de gestion _des actions de surveillance
Pilote : DGS
et croiser l’inventaire des sites Partenaires : services de la préfecture, environnementale (observatoires
qui, historiquement, sont poten- ministère de l’Outre mer et services environnementaux de longue
tiellement pollués avec celui déconcentrés durée…) et les métrologies
des captages d’eau pour prioriser Indicateur de moyens : plan mercure correspondantes ;
en Guyane
les actions pour 2010 . _de développer les connaissances
toxicologiques et écotoxicolo-
• Améliorer la connaissance giques ;
des flux et pratiques et définir _des études régulières
Action 35 des filières d’élimination et de référence épidémiologiques
Réhabiliter ou gérer de valorisation ad hoc des boues ou d'imprégnation.
les zones contaminées, de station d’épuration des eaux
Pilote : DGPR
notamment outre-mer usées, de curage, de procédés Partenaires : DGS, Afsset, INVS, DGRI,
Pilote de l’action : DGS et de sédiments de dragage. DGPAT
• Établir les fondements d’une Indicateur de moyens : disponibilité
• Construire une démarche démarche d’analyse sanitaire des différentes études proposées

de gestion pour la réhabilitation et environnementale des risques


des cours d’eaux et zones associés aux boues et de sédi-
littorales contenant des ments marins, fluviaux,
sédiments contaminés, notamment lacustres, en établissant une liste
en assurant la mise en œuvre de substances prioritaires visées
du plan PCB. par la démarche, en mettant au

51
fiche
DIMINUER L'IMPACT DU BRUIT

transports, domicile), engendre des désordres


physiologiques mesurables.

Si l’impact des niveaux sonores élevés


(supérieurs à 85 dBA) sur l’organe de l’audition
n’est plus à démontrer, il s’avère que des expositions
à niveau plus faible, et notamment nocturne,
ont des répercussions sur la qualité du sommeil.
Ces perturbations entraînent non seulement fatigue,
somnolence, perte de vigilance mais concourent
également à une élévation du niveau de risque de
Comme l’indique le rapport du comité opérationnel pathologies cardiovasculaires, ainsi qu’à une possible
18 Bruit du Grenelle Environnement, le bruit est modification du niveau de défense immunitaire.
considéré par la population française
comme la première nuisance au domicile, L’impact de la gêne due au bruit, par ses
dont les transports seraient la source conséquences sur la santé des individus exposés,
principale (80 %). permet de considérer cet élément de notre
Au-delà de la gêne ressentie, le stress engendré environnement comme un déterminant de santé,
par le bruit induit des effets sur les attitudes bien au-delà d’un simple critère de qualité de vie.
et le comportement social et sur les performances Le PNSE 2 reprend les grandes actions indiquées
intellectuelles. L’exposition au bruit, bien que difficile par ce rapport afin d’assurer une mobilisation
à évaluer du fait des effets de cumul (travail, loisirs, sur ce sujet à la hauteur des enjeux.

• Concentrer les moyens d’inter- Pilote : DGPR


Action 37 vention sur des zones homogènes Partenaires : Ademe, DGITM, DGALN
Intégrer la lutte contre touchées par le bruit, dans l’esprit
le bruit dans une approche des opérations programmées • En lien avec l’action 15, pour-
d’amélioration de l’habitat (OPAH),
globale étudier le financement à 100 % pour
suivre les études visant à prendre
Pilote de l’action : DGPR en compte les impacts cumulés
la part des travaux nécessités par
la lutte contre le bruit des trans- des bruits routiers, ferrés et
• Veiller à la qualité acoustique ports aériens et examiner l’articu- aéroportuaires.
des bâtiments neufs, renforcer lation des subventions bruit avec
les autres aides dont peuvent Pilote : DGPR
la responsabilité des maîtres
bénéficier les riverains (aides Partenaires : DGALN Ademe DGITM
d’ouvrages en matière de perfor- ANAH, crédit d’impôts…).
mance acoustique du bâtiment.
• Prendre en compte la qualité
acoustique des bâtiments dans
le cadre des rénovations liées
à leur qualité énergétique, en
veillant notamment à la compati-
bilité acoustique des interventions
prévues sur le plan énergétique.
Pilote : DGALN

52
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

• Mettre en place un cahier


des charges des observatoires
Action 38 Action 39 (diffusion de données,
Renforcer la police du bruit Se doter d’outils permettant
concertation…), assurer leur
Pilote de l’action : DGS d’appréhender l’impact
mise en réseau pour capitaliser
sanitaire du bruit
les acquis méthodologiques et les
Pilote de l’action : DGPR
données recueillies et veiller à la
bonne articulation avec les comités
• Réaliser un bilan de l’exposition
départementaux de suivi des cartes
des Français au bruit et évaluer
de bruit et des plans de prévention
l’impact sanitaire et économique
du bruit dans l’environnement.
du bruit (trouble du sommeil,
perte de concentration, pertes Pilotes : DGS (point 1), DGPR (points
2 et 3)
• Renforcer la police du bruit, d’auditions…).
Partenaire : Ademe
en évaluant l’application • Développer d’ici 2012 les
Indicateurs de moyens : disponibilité
de la circulaire du 23 mai 2005 observatoires du bruit dans les des études, création d’au moins 24
relative à la mise en œuvre du plan grandes agglomérations, selon observatoires du bruit
national d’action contre le bruit des modalités à l'initiative des
et, si nécessaire, renforcer son autorités locales concernées
application. Former les personnels (observatoires sui generis,
des collectivités territoriales à la adossement à d'autres
lutte contre les bruits de voisinage. structures...), avec le lancement
par l'Ademe d'un appel à projet
Pilote : DGS
Indicateur de moyens : nombre de en 2009 en vue de la création
personnes formées des observatoires, avec
un soutien financier du ministère
du développement durable (décline
l’engagement 158 du Grenelle).

53
fiche Réduire l’exposition au radon

2
et à l’amiante naturellement
présents dans l’environnement

deuxième facteur de risque de cancer du poumon


derrière le tabac (entre 5 % et 12 % des 25 000 décès par
cancer du poumon en France). Dans le cadre de l’action
17 du PNSE 1 (Réduire l’exposition au radon dans les
bâtiments à usage d’habitation), un programme d’actions
a été mis en place afin notamment de définir les
modalités adéquates de réduction des risques dans
l’habitat. Le PNSE 2 propose, en s’appuyant sur les
travaux réalisés, de poursuivre les actions de réduction
de l’exposition au radon (action 40).

Si la prévention des risques liés à l’amiante dans les bâti-


ments et en milieu professionnel est mise en œuvre
depuis le début des années 1990, les expositions
Mesure du débit de dose gamma
dan s l'env ironn eme nt, environnementales à l’amiante, que ce soit à
 sur le lieu d'ét udes de la mais
on de Ker sain t (Fin istè re). proximité de roches amiantifères ou de sites contami-
nés du fait d’une activité industrielle, doivent être mieux
Certaines substances particulièrement dangereuses prises en compte et les personnes exposées doivent
sont naturellement présentes dans l’environnement. être informées conformément aux recommandations
C’est notamment le cas du radon et des affleurements de la Haute Autorité de santé. Le repérage des sites
d’amiante naturel. naturels et des sites industriels concernés doit être
finalisé et des critères de risques établis (action 41).
Le radon, gaz radioactif d’origine naturelle, À l’issue de cet état des lieux, et en fonction des niveaux
constitue, avec les expositions à finalité médicale, de risques identifiés, des priorités et actions ciblées
la première source d’exposition aux rayonnements devront être mises en place.
ionisants de la population française. Il constitue le

de santé publique, réalisées dans en réalisant un recensement


le cadre de l’évaluation de la loi de exhaustif des zones amiantifères
Action 40 santé publique. sur tout le territoire national, en
Réduire l’exposition
faisant la synthèse des différentes
au radon dans l’habitat Pilotes : DGALN, DGS, ASN
Partenaires : IRSN, DGPR études notamment sur les mesures
Calendrier : 2009 de gestion et en examinant les
À la suite du premier plan d’action
Outils : étude métrologique de diagnostic possibilités d’encadrer la délivrance
sur le radon pour la période rapide et brochure d’information de permis de construire dans
2005-2008, élaborer un nouveau Indicateur : disponibilité de la méthode
certaines zones à risque.
plan d’action sur le radon pour la de diagnostic rapide
période 2009-2013, en poursuivant Pilote : DGPR
la construction d’une politique Partenaires : DGPR, Afsset, BRGM,
Ineris, DGS
pour la gestion du risque lié au
Indicateurs de moyens : existence
radon dans l’habitat existant et les Action 41 des études
constructions neuves dans les Gérer les expositions à
zones à risque. Ce nouveau plan l’amiante environnemental
devra en particulier se baser sur Pilote de l’action : DGPR
les recommandations internatio- • Réduire les expositions liées aux
nales et sur celles du Haut Conseil affleurements naturels d’amiante,

54
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Comment le radon s'infiltre


dans une maison.

• Finaliser le repérage des sites


industriels susceptibles d’être à
l’origine d’une pollution environne-
mentale des populations riveraines
à l’amiante, établir des critères de
risques et informer la population
lorsque le risque d’exposition est Roselyne Améon (ingénieur-chercheur)
et Mathieu Dupuis (ingénieur) au labora-
élevé, conformément aux recom-
toire d'étude sur le radon et d'analyse
mandations de la Haute Autorité des risques (LERAR) de l'IRSN.
de santé. Ci-contre, sonde de mesure de la
concentration du radon dans le sol.
Pilote : DGS
Partenaires : Afsset, BRGM, Ineris,
INVS, Groupe technique national
amiante ments naturels : accélérer la • Concernant la Nouvelle Calédo-
Indicateur de moyens : disponibilité campagne de mesure des teneur nie, organiser un colloque de
du repérage
en fibres à l’intérieur et à l’extérieur retour d’expérience des pratiques
des habitats ,dans les communes de gestion de l’amiante environne-
• En Haute-Corse, poursuivre dont les zones d’affleurement sont mentale sur la base des recomman-
et renforcer les mesures prises situées à proximité des habitations ; dations du rapport de l’Afsset.
par le comité de pilotage présidé préciser les règles de gestion Pilote : Afsset
par le préfet de Haute-Corse, pour de ce risque tant pour les popula- Partenaires : DGS, DGPR, gouverne-
une gestion spécifique des affleure- tions que pour les travailleurs ; ment de Nouvelle Calédonie
finaliser la cartographie des aléas Indicateurs de moyens : organisation
du colloque
et réaliser des études ponctuelles
plus fines dans certaines communes
comme Murato.
Pilote : préfecture de Haute-Corse
Partenaires : DGS, DDASS, DGPR,
DRIRE,DDEA, DRT, DDT, BRGM
Indicateur de moyens : réalisation
des différents points du plan d’action

55
fiche
3 Risques émergents

À la suite des tables rondes du Grenelle Environne- Les actions du PNSE 2 destinées à améliorer le
ment, le ministre du Développement durable a deman- dispositif d’alerte (action 42) reprennent les mesures
dé au Pr Girard de piloter un groupe de travail sur la identifiées par le comité opérationnel n° 19 Veille
veille sanitaire et les risques émergents. Dans son sanitaire et risques émergents. Celles-ci préconisent
rapport de septembre 2008, il estime que « les disposi- en particulier de lancer un programme pluriannuel de
tifs actuellement en place, en France comme dans les biosurveillance (action 43) et de mettre en place un
autres pays équivalents, sont prioritairement tournés dispositif permettant de mieux organiser et mieux gérer
vers la remontée structurée d’informations destinées les risques et pathologies émergents (action 44). Des
à la surveillance de l’état de santé de la population et mesures sont également proposées afin de renforcer la
à l’alerte sanitaire. En santé environnementale, la veille prévention sur les ondes électromagnétiques (action 45)
destinée à identifier les menaces très en amont et les nanotechnologies (action 46) et d’améliorer la
n’apparaît pas encore suffisamment organisée. connaissance et la réduction des risques liés aux rejets
de médicaments dans l’environnement (action 47).
L’amélioration du dispositif d’alerte est donc
aujourd’hui essentielle, en renforçant les systèmes Pilote global : ministère de la Santé
Indicateurs globaux :
de veille environnementale, en renforçant et en mutualisant _mettre en place dès 2010 un programme de biosurveillance
les activités de veille des agences, en établissant sanitaire de la population
des interconnexions entre les dispositifs de veille et de _mise en place du groupe santé environnement
surveillance sanitaire et environnementale et en recourant
à des techniques modernes de traitement des informations. »

lance à d’autres partenaires, couplé à une enquête de


en étendant la thématique santé plus large et incluant
Action 42 aux intoxications chroniques, le dosage des polluants
Améliorer le dispositif
en veillant à la qualité des émergents
de surveillance et d’alerte (décline l’engagement 139 du Grenelle)
indicateurs, en développant
Pilote de l’action : DGS Pilote de l’action : DGS
des méthodes d’analyse
des signaux et en améliorant
• Renforcer le dispositif de • Elaboration d’un programme
le système d’information des
toxicovigilance, en l’inscrivant dans national de biosurveillance
ces centres.
la loi, en imposant aux responsables de la population afin de respecter
de la mise sur le marché de Pilote : DGS et INVS l’engagement 139 du Grenelle
substances ou mélanges et aux Partenaires : DHOS, autres agences Environnement ;
sanitaires, CAPTV
professionnels de santé la déclara-
Outils : loi de santé publique (HPST), Pilote administratif : DGS, DGPR
tion aux centres antipoison et de animation de réseau Pilote technique : InVS
toxicovigilance (CAPTV) des cas Indicateurs de moyens : nombre de Partenaires : DGT, AFSSA, AFSSET
d’intoxication humaine induits par centres antipoison labellisés, nombre Calendrier prévisionnel : 
de partenaires dans le réseau _études préparatoires : 2009-2010
ces produits ainsi que les informa-
toxicovigilance _pilote ou étude ciblée : 2010-2011
tions sur leur composition.
lancement de l’étude transversale : 2012
• Renforcer le réseau des centres Indicateur : lancement de l’étude
antipoison et de toxicovigilance et transversale
le réseau national de vigilance et de
prévention des pathologies • Développer, en vue d’une
professionnelles (RNV3P), en Action 43 surveillance intégrée, des indica-
mettant en place un processus de Lancer un programme teurs de surveillance de l’environ-
labellisation de ces centres, en pluriannuel de biosurveillance nement, en poursuivant l’inventaire
étendant le réseau de toxicovigi- de la population française des indicateurs existants, en évaluant

56
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

leur robustesse et en définissant des


bio-indicateurs environnementaux.
Action 44 Action 45
Renforcer la concertation Organiser l’information
Pilote : DGPR sur les risques liés et la concertation sur les
Partenaires : Ineris, Afsset, AFSSA,
Onema
aux nouvelles technologies ondes électromagnétiques
 Pilote de l’action : DGS Pilote de l’action : DGS
Outil : étude
Calendrier : 2011
Indicateur de moyens : définition • Créer un espace de concertation • Mettre en œuvre les engage-
des bio-indicateurs d’ici 2011 dans le domaine de l’identification ments de la table ronde sur
et de la prise en charge des les ondes électromagnétiques
• Assurer le lancement du projet risques émergents au sein de radiofréquence.
Elfe, étude longitudinale depuis du groupe chargé du suivi de la • Développer l’information et
l’enfance. La cohorte Elfe, dont le mise en œuvre du PNSE 2, en améliorer la concertation sur les
développement est un acquis du lien avec le comité de prévention champs électriques et magnétiques
PNSE1, va permettre le suivi de et de précaution (CPP) et les d’extrêmement basses fréquences
20 000 enfants nés en 2009, depuis agences de sécurité sanitaire. et de radiofréquence.
la naissance jusqu’à l’âge de 20 • Développer le débat public,
Pilote : DGS, DGPR, secrétariat d’État
ans. Cette cohorte pluridiscipli- organiser des débats sur les risques à la Prospective et au Développement
naire permettra d’analyser émergents avec la Commission de l’économie numérique
l’impact de différents facteurs, nationale de débat public (notam- Partenaires : AFSSET, Ineris, INRS,
notamment environnementaux, ment sur les nanomatériaux en INPES, service d’information
du Gouvernement
sur la santé et le développement 2009), élargir le champ de compé-
Indicateur de moyens : mise en œuvre
(physique, psychique, intellectuel, tence de la Commission nationale des recommandations issues de la
social…) de l’enfant jusqu’à l’âge du débat public. table ronde
adulte. • Concevoir, en s’appuyant sur les
Des collaborations internationales initiatives et institutions existantes
sont prévues avec des cohortes (projet européen Cipast, etc.),
similaires (États-Unis, Canada, des référentiels pour l’organisation
Royaume-Uni) aussi que de débats publics, en veillant
la création d’un réseau européen. à leur appropriation par les
Action 46
Renforcer la réglementa-
différents acteurs et à l’évaluation
Pilote : DGS, DGPR, DGRE tion, la veille, l’expertise
Pilotage technique : INSERM, INED des expériences menées dans
Partenaires : comité de pilotage de
et la prévention des risques
ce domaine.
l’étude ELFE, (InVS, DREES, CNAF, sur les nanomatériaux
Pilote : DGPR, DGS, CGDD (décline l’engagement 159 du Grenelle)
INSEE),  DGAL
Partenaires : AFSSET, AFSSA, InVS, DGAL Pilote de l’action : DGPR
Calendrier : démarrage Elfe fin 2010 -
Indicateurs de moyens : existence du
2011
groupe de suivi PNSE, tenue du débat
Indicateurs de moyens : lancement
public nano. • Renforcer la veille et l’expertise
de l’étude Elfe
sur les nanomatériaux, en tenant

57
compte, en particulier, des • Mettre en place un dispositif
conclusions du débat public qui Action 47 performant de récupération des
sera lancé à l’automne 2009. Améliorer la connaissance déchets par la filière (industriels,
• Renforcer la réglementation sur et réduire les risques liés officinaux et grossistes), financée
les nanomatériaux en rendant aux rejets de médicaments par une écocontribution incitative
obligatoire leur déclaration de mise dans l’environnement (via la franchise par exemple).
(décline l’engagement 103 du Grenelle)
sur le marché, en étudiant des Intégrer les parties prenantes dans
Pilote de l’action : DEB, DGS
possibilités d’évolution de la le dispositif.
réglementation relative aux
Sur ce point, en lien avec les
installations classées pour qu’elle
actions 19 et 30 du plan interminis-
prenne en compte les activités
tériel d’actions en cours, le PNSE 2
relatives à la fabrication des
se réfère à la recommandation du
nanomatériaux et leurs impacts
groupe 3 du Grenelle Environnement.
éventuels sur l’homme et l’environ-
• Synthétiser les connaissances
nement et en mettant en place un
disponibles et établir, à partir
programme de contrôles spéci-
de cette synthèse et de travaux
fiques permettant de vérifier dès • Analyser la faisabilité et mettre
d’évaluation des risques (par
que possible la mise en œuvre en place, dans les services des
substance), une liste de substances
de la nouvelle réglementation. établissements de soins les plus
prioritaires à surveiller et sur
• Renforcer l’information et la concernés, des mesures de
lesquelles agir en matière de
concertation vis-à-vis du public, réduction à la source des rejets
prévention.
renforcer la prévention en milieu de médicamenteux et autres produits
• Développer de nouvelles
travail vis-à-vis des nanomatériaux de santé afin de limiter leur
connaissances dans les milieux
conformément aux recommanda- dispersion dans l’environnement,
en utilisant si possible les espèces
tions de l’Afsset et du HCSP . s’assurer de l’absence d’impacts
sentinelles et les bio marqueurs,
• Développer et valider des essais dangereux des installations de
en particulier pour les substances
pertinents. production.
prioritaires.
Pilote : DGS, DGPR, DGT • Dans les zones à risques
Comme c’est le cas depuis 2001,
Partenaires : Afsset, Ineris, Inrs, INVS, (par exemple estuaires ou affluents
continuer l’intégration dans les
Afssa, DGAL et où la pêche et la conchyliculture
Indicateurs de moyens : Promulgation dossiers établis pour la demande
sont pratiquées) renforcer la
de la loi grenelle 2 et des ses décrets d’autorisation nationale de mise
surveillance.
d’application, développement de sur le marché de médicaments
la réglementation nanos, nombre
• Aider au développement
humains, à l’instar de ce qui se fait
d’essais pertinents développés, de recherches appliquées dans
déjà au niveau européen, de la
nombre de campagne de communica- le domaine du traitement de l’eau
prise en compte de l’impact sur
tion mises en œuvre pour sa potabilisation.
l’environnement.
Pilote : DGS, DEB,
Partenaires : DGPR, DHOS, LEEM,
Ineris, Onema, Afssa, Afssaps,
DGRI, DGAL
Calendrier : 2012
Indicateurs de moyens : élaboration
du plan résidus de médicaments
dans l’eau , disponibilité des études,
mise en place du dispositif de
récupération des déchets, renforce-
ment effectif de la surveillance
dans les zones à risques, crédits
de recherche débloqués sur cette
thématique

Des nanoparticules d'oxyde de fer sont déjà utilisées comme agents


de contraste pour l'imagerie par résonnance magnétique.

58
fiche
14 RECHERCHE

La mise en place du PNSE 1 a permis de


contribuer à la définition du périmètre
de la recherche dans les domaines santé environ-
nement et santé travail qui recouvrent un vaste champ
faisant appel à des approches disciplinaires très variées,
les sciences physiques et chimiques, les sciences
biologiques et médicales, les mathématiques, les
sciences humaines et sociales, les sciences pour
l’ingénieur. Ce périmètre doit pouvoir s’adapter en
permanence aux dynamiques scientifiques comme
aux évolutions des situations et prendre en compte les
nouveaux objets et les thèmes émergents, les nouvelles
et de donner toute sa place au domaine santé environne-
approches disciplinaires et méthodes susceptibles de
ment dans la nouvelle organisation de la recherche
contribuer à l’approfondissement des connaissances.
nationale. Afin de soutenir cette dynamique, il est
nécessaire d’afficher clairement le domaine santé
En matière de financement sur projet, les recherches
environnement travail dans les politiques scientifiques
ont été soutenues par divers programmes lancés
des différents opérateurs de recherche et de renforcer les
depuis une dizaine d’années :
moyens humains et financiers (action 48), de structurer
_le programme environnement santé, lancé par
et coordonner la recherche en santé environnement
le ministère chargé de l’environnement de 1996 à 2001
travail et de renforcer les outils nécessaires (action 49),
puis confié à l’Afsset en 2002, a financé pendant 10 ans
de renforcer les disciplines de recherche majeures
de la recherche plutôt finalisée vers les politiques
pour la prédiction et l'évaluation des risques et dangers
publiques. Depuis 2006, l’Afsset assure la mise en
environnementaux, en particulier sur les pathologies
œuvre et l’animation scientifique d’un programme
en forte augmentation ou (re)émergentes ainsi que
pluriannuel environnement santé travail ;
sur les risques émergents (action 50).
_en 2005, l’Agence nationale de la recherche (ANR)
Il est également nécessaire de renforcer la recherche sur
a créé un programme (2005-2007) dédié à ce domaine,
les contaminants de la chaîne alimentaire (action 51) et de
orienté vers la recherche fondamentale intitulé santé
favoriser la recherche et l’innovation pour l’accompagne-
environnement et santé travail (SEST). Ce programme
ment des entreprises vers des pratiques plus respec-
a été remplacé depuis 2008 par le programme contami-
tueuses de la santé et de l’environnement (action 52).
nants, ecosystèmes, santé (CES 2008-2010).
Pilote global : ministère de la Recherche
Le PNSE2 doit permettre à la fois de renforcer les Indicateurs de résultats : nombre de personnels de recherche
acquis du PNSE1, de donner une nouvelle impulsion travaillant dans le domaine santé/travail, montant et
permettant la mise en œuvre de propositions nouvelles ventilation des financements en santé environnement travail

 ilote de l’action : ministère


P l’affichage du domaine santé
de la Recherche environnement travail dans les
Action 48 • Cartographier les équipes commissions de recrutement
Afficher clairement de recherche en santé environne- des organismes publics.
le domaine santé ment. • Renforcer le financement des
environnement travail • Recruter du personnel de programmes de recherche en
dans les politiques recherche et d’enseignement santé environnement travail par
scientifiques des différents supérieur sur des projets des appels à projets de recherche
opérateurs de recherche identifiés dans le domaine pluridisciplinaires, maintenus dans
et renforcer les moyens interdisciplinaire santé environne- la durée par des financements
humains et financiers ment travail et améliorer privés et par le renforcement

59
de l’appui des collectivités de ce dispositif géré par l’institut cohortes, enquêtes de santé
territoriales. thématique que devra s’organiser transversales associées à des
la recherche sur projets, qu’elle collections biologiques,
Pilote : ministère de la Recherche
Partenaires : organismes de soit initiée par l’Agence nationale en mutualisant les équipements
recherche, universités, agences de la recherche, par les orga- et en favorisant le travail en
de programmation (ANR, Afsset) nismes publics de recherche réseau avec d’autres partenaires
Indicateurs de moyens : existence agissant en tant qu’agences et intégrer le domaine santé
de la cartographie des équipes
de moyens ou par les agences environnement travail dans
de recherche
d’expertise comme l’Afsset. la stratégie de développement
• Créer ou renforcer les réseaux de ces futurs TGE/TGI.
et des pôles de recherche inter-
Pilotes : ministères de la Recherche
régionaux en santé environnement et de la Santé, institut thématique
Action 49 travail et développer un ou des multi-organismes santé publique
Structurer et coordonner centres de recherche finalisée Partenaires : DRRT, ministères
la recherche en santé en toxicologie/écotoxicologie du Développement durable,
du Travail et de l'Agriculture,
environnement travail (engagement 142 du Grenelle) ;
Afsset, collectivités territoriales,
et renforcer les outils tenir compte pour cette mesure universités, organismes de re-
nécessaires des conclusions du groupe cherche, industriels, ANR,
Pilote de l’action : ministère de travail restreint. agences de sécurité sanitaire,
de la Recherche • élaboration d’une stratégie Ineris, INRS
• Assurer, au sein de l’institut nationale pour la structuration
thématique multi-organismes de la formation et de la recherche
santé publique, l’orientation dans les domaines de la toxicolo-
stratégique et la coordination gie et de l’écotoxicologie, mise en
de la recherche des organismes place par le secteur bio-res-
Action 50
Renforcer les disciplines
publics de recherche en santé sources, écologie, agronomie de la
de recherche majeures et
publique, et notamment en santé DGRI.
les thématiques prioritaires
environnement travail. En outre, • Assurer le développement
pour la prédiction et
un appel à projets de recherche et le soutien dans la durée des
l'évaluation des risques et
annuel et entièrement dédié à la très grands équipements et très
dangers environnementaux,
santé environnement et à la santé grandes infrastructures (TGE/
notamment sur les patholo-
au travail est assuré par l’Afsset TGI) utilisables dans le domaine
gies en forte augmentation
[pour le compte des ministères santé environnement travail :
ou ré-émergentes et
du Développement durable systèmes d’information (bases
sur les risques émergents
et du Travail]. C’est autour de données, interopérabilité),
 ilote de l’action : ministère
P
de la Recherche

• Renforcer les disciplines


de recherche majeures :
_l’épidémiologie dans le domaine
santé environnement travail ;
_le champ disciplinaire toxico­
logie/écotoxicologie et l’expo­logie
(outils métrologiques et
­analytiques) ;
_les approches socio-économiques.
• Soutenir la recherche sur les
pathologies en forte augmenta-
tion ou ré-émergentes, sur les
risques émergents et favoriser
la diffusion des résultats,
par exemple par l’organisation
de colloques :

60
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

_renforcer la recherche sur les pesticides et les cancers ainsi ou la ré-émergence de maladies
agents cancérogènes mutagènes que les maladies neuro-dégéné- infectieuses et parasitaires, en
reprotoxiques (CMR) avérés ou ratives, pour la prévention et la relation avec les modifications
suspectés et favoriser l’innovation révision des tableaux de maladies des espaces écologiques de la
pour leur substitution ; professionnelles faune et de différents vecteurs,
_renforcer la recherche sur les et pour améliorer l'efficacité les risques liés à la qualité
interactions entre la qualité des des équipements de protection sanitaire des aliments et, enfin,
milieux environnementaux (air, collective et individuelle contre renforcer les recherches sur le
sol, eau, habitat) et la santé des les pesticides ainsi que sur développement de traitements
populations, en prenant en compte les processus de travail les moins pour les maladies infectieuses
les susceptibilités particulières contaminant pour les travailleurs ; à vecteurs ;
liées à l’âge (enfants, femmes _améliorer les connaissances _renforcer la recherche sur
enceintes ou en âge de procréer…) sur les pathologies émergentes les perturbateurs endocriniens.
ou à certaines pathologies ; (comme l’hypersensibilité aux La surveillance épidémiologique
champs électromagnétiques) et la veille sanitaire doivent aussi
ou ré-émergentes. être renforcées dans ce domaine ;
• Soutenir la recherche sur _pérenniser et développer
les risques émergents : le programme national de
_renforcer les recherches sur recherche sur les perturbateurs
les risques liés aux nanomatériaux endocriniens (PNRPE, ministère
ou produits dérivés des nanotech- du Développement durable)
nologies et soutenir le développe- et diffuser ses premiers résultats.
_développer la recherche sur ment des outils métrologiques et
Pilote : ministère de la Recherche
certaines pathologies en forte analytiques nécessaires ; Partenaires : opérateurs de
augmentation du fait de l’exposi- _améliorer les connaissances sur recherche19, ANR, ITMO santé publique,
tion des populations les effets biologiques des champs agences de sécurité sanitaire,
aux polluants environnementaux : électromagnétiques (radiofré- ministères de la Santé,
du Développement durable,
allergies et maladies auto-im- quences et extrêmement basses
du Travail et de l'Agriculture,
munes, pathologies respiratoires, fréquences) ; SAFSL, Cemagref et CCMSA
certains cancers ou troubles _renforcer les recherches sur Indicateurs de moyens : nombre
neurologiques (maladies neuro- les risques liés au changement de publications dans le domaine,
dégénératives, ou du développe- climatique, notamment sur nombre de projets financés
par l’ANR dans le domaine,
ment neurologique…) ; l’impact sanitaire de l’évolution
nombre de colloques organisés
_ renforcer la recherche sur les du climat sur la pollution atmos-
sur le thème santé environnement
liens potentiels entre l’exposition phérique et des eaux, travail
des travailleurs à des produits les risques liés à l’émergence

61
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

pement de brevets et de licences,


comme, plus largement, le
Action 51 Action 52 transfert de connaissances,
Renforcer la recherche Favoriser la recherche
les instituts Carnot qui, grâce
sur les contaminants technologique et l’innova-
à la labellisation de centres de
de la chaîne alimentaire tion pour l’accompagnement
recherche, permettent de financer
 ilote de l’action : ministère
P des entreprises vers
des recherches présentant un
de la Recherche des pratiques plus respec-
intérêt industriel et d’abonder des
• Acquérir des connaissances tueuses de la santé et de
contrats industriels, les centres
opérationnelles pour orienter les l’environnement
de transferts technologiques.
mesures de gestion des aliments  ilote de l’action : ministère
P
de la Recherche • élaborer des données spéci-
contaminés ou susceptibles de
fiques pour l'évaluation
l'être, à cause de l'état sanitaire
de l'effort de recherche et
de l'environnement et améliorer
développement dans le domaine
l'analyse de risques. Développer
santé environnement travail.
les recherches sur les transferts
• à l’échelle européenne,
de contaminants en production
mobiliser le programme Euréka
animale et végétale, de telles
qui permet le montage de
études pouvant être réalisées
partenariats entre la recherche
par des instituts publics à vocation
• Renforcer la recherche publique et les PMI-PME.
expérimentale (par exemple
technologique et l'innovation
INRA). Pilote : ministère de la Recherche,
dans le domaine santé environne- DGCIS
• Soutenir les recherches et,
ment travail (métrologie, instru- Partenaires : DRRT, DREAL, ANRT,
en particulier, améliorer les ANR, Ademe, pôles de compétitivité,
mentation, prévention, substitution,
connaissances toxicologiques sur instituts Carnot, CRITT, RDT,
amélioration des matériaux, des
les effets cumulatifs de plusieurs collectivités territoriales, Oséo,
produits, des procédés, remédia- opérateurs de recherche, Predit
contaminants et sur les effets des
tions, etc.) et les transferts de Indicateurs de moyens : nombre
contaminants à faible dose
technologies, notamment à travers de publications dans le domaine,
et à long terme ainsi que pour nombre de projets financés par l’ANR
le soutien et le renforcement des
des polluants émergents insuffi- dans le domaine, nombre
programmes de l’ANR et de
samment étudiés (nanosubs- de conventions Cifre attribuées
l’Ademe. Inciter les industriels à
tances…).
développer des conventions Cifre.
Pilote : ministère de la Recherche • Mobiliser les différents outils
Partenaires : DGAL, DGPR,DGS, Afssa, de transfert technologique et
Inra
favoriser l'interaction entre la
Calendrier : été 2009 pour le volet
toxicologique, réunion d'examen des recherche académique, le milieu
pistes de recherche et études industriel et les collectivités
susceptibles d'être financées (DGAL, territoriales : les pôles de
DGPR,DGS, Afssa, Afsset, ANR) ; compétitivité qui permettent
automne 2009 pour les études de
notamment le financement de
transfert, réalisation d'un canevas de
propositions d'études de transfert de
projets collaboratifs de recherche
polluants environnement végétaux/ industriels, les services de
animaux (DGAL, Inra, Ineris, valorisation des organismes de
laboratoires nationaux de référence recherche, des universités et des
ministère de l'Agriculture, Afssa, centres hospitaliers universitaires
Afsset, DGPR)
(CHU) qui permettent le dévelop-

NOTE de la page 61

19 Opérateurs de recherche : CNRS, INSERM, CEA, IRSN, INERIS, CEMAGREF, INRA, IFREMER, universités, écoles d’ingénieurs…

62
fiche
5 EXPERTISE

Dans un contexte où l’impact de l’environnement sur la l’expert. L’expertise peut, par ailleurs, mettre en
santé est devenu un enjeu de recherche et de société, évidence de nouveaux besoins de recherche tant
l’expertise en appui des décisions de santé fondamentale qu’appliquée. Les autorités publiques ont
publique liées à l’environnement est de plus notamment besoin de professionnels de haut niveau
en plus sollicitée. pour rendre des avis au plus près de l’état de la
technique et de la science.
La professionnalisation du cadre de l’expertise en santé
environnement travail tant au niveau national qu’inter-
national doit être encouragée. Le rapport du Comop 30
recherche du Grenelle Environnement et le rapport
« indépendance et valorisation de l’expertise venant à
l’appui des décisions en santé publique » de la DGS, ont
développé un certain nombre de propositions, dont
certaines seront retenues dans le cadre du PNSE2.

Il est donc nécessaire de rationaliser les conditions et


pratiques d’expertise scientifique développées par les
organismes d’expertise publics (action 53), de renforcer
les capacités d’expertise scientifique en santé
environnement travail (action 54).

La fonction d’expertise est indissociable de l’acquisition


Pilote global : ministère de la Santé
de connaissances issues de la recherche. Le niveau de
Indicateur global : taux de confiance dans l’expertise publique
la science et de la technique doit être le plus élevé sur les différents thèmes environnementaux d’après le
possible pour garantir au décideur le meilleur avis de baromètre Inpes.

un rôle de veille déontologique au de formation sur la gestion des


Conseil supérieur de la recherche conflits d’intérêts et la responsabi-
Action 53 et de la technologie (CSRT) afin lité des experts et des organismes
Rationaliser les conditions
d’appliquer l’engagement 195 d’expertise. L’élaboration d’une
et pratiques d’expertise
du Grenelle et saisir le comité de charte nationale de l’expertise
scientifique en appui aux
prévention et de précaution (CPP) scientifique, préconisée par le
décisions de politiques
ou le CRST sur la médiation des comité opérationnel recherche
publiques
conflits de l’expertise (ces disposi- du Grenelle Environnement afin
 ilote de l’action : ministère
P
de la Santé tions déclinent les engagements de généraliser et harmoniser
194 et 195 du Grenelle). les pratiques en la matière, va
• Recommander, dans le champ • établir une charte de déontolo- être lancée par le ministère
de l'expertise scientifique en gie de l’expertise et encourager les de l'Enseignement supérieur
santé environnement travail, structures à adopter des chartes et de la Recherche.
l’utilisation, à chaque fois que opérationnelles de déontologie (ou • Favoriser et valoriser les
possible, du référentiel reconnu règlements intérieurs) concernant fonctions d’expertise dans les
d’expertise (norme NFX 50-110 notamment la nomination des parcours professionnels. à noter
Qualité en expertise ; prescriptions experts après analyse des compé- que les travaux d’expertise sont
générales de compétence pour tences et des intérêts et promou- désormais pris en compte dans
une expertise) et le décliner pour voir le développement d’une culture les fiches individuelles d’activité
les différents types d’expertise ; visant à une conduite commune de des chercheurs, enseignants-
confier, à titre expérimental, l'expertise, au travers notamment chercheurs et autres personnels

63
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

de recherche lors de l’évaluation


des unités de recherche par
l’Agence nationale d'évaluation
de l'enseignement supérieur
et de la recherche (AERES).
• Construire avec les experts
des méthodologies afin de faciliter
la caractérisation des incertitudes
liées aux différentes composantes
de l’expertise et du niveau
de connaissance et s’assurer
de la maîtrise par les experts
de ces outils ; les avis des experts
devront notamment mentionner
le niveau de preuve.
Pilote : ministère de la Santé
Partenaires : ministères de la • Développer un processus à projets, en développant, au sein
Recherche, du Développement d’expertise socio-économique des opérateurs de recherche,
durable, du Travail et de l'Agriculture, en préalable à la décision publique des procédures d’expertises
structures d’expertise et y recourir, en tant que de besoin, (notamment collectives pluridisci-
Indicateur de moyens : existence
en complément de l'expertise plinaires) et en renforçant
de la charte de déontologie
scientifique fournissant un niveau la contribution des opérateurs
de preuve. de recherche à la production
• Développer l’expertise et les et à la diffusion de connaissances
pratiques favorisant une approche pour l’expertise.
Action 54 de l’impact global sur la santé
Pilote : Afsset, CAS
Renforcer les capacités du fait des politiques de développe- Partenaires : ministères de la Santé,
d’expertise scientifique en ment durable et des choix d’amé- du Développement durable, du Travail
santé environnement travail nagement. et de la Recherche
Pilote de l’action : Afsset • Promouvoir l’ouverture Indicateur de moyens : existence
de la cartographie des experts
de l’expertise à l’ensemble
• Recenser, cartographier des parties prenantes (ONG,
et actualiser l’information sur représentant des industriels…).
les structures d’expertise • Favoriser la contribution de
(publiques et privées) par domaine la recherche aux activités
de compétences, dans la perspective d’expertise en formant les
de les mutualiser et d’accroître la étudiants et les chercheurs aux
participation française à l’expertise dimensions méthodologiques,
en santé environnement travail au juridiques et éthiques de l’expertise,
niveau européen et international. en renforçant la prise en compte
des lacunes de connaissances
constatées lors des expertises
ou de l’élaboration des appels

64
fiche
6 FORMATION ET INFORMATION

Si la formation supérieure en santé environnement médecins et autres professionnels de santé (infirmières


concerne de toute évidence certains milieux profession- et autres personnels soignants, pharmaciens…). De
nels, cadres de santé, professionnels de santé, ensei- même, il est indispensable de développer la formation
gnement supérieur, recherche scientifique (action 55), en santé environnement travail des professionnels des
d’autres secteurs d’activité devraient être mieux métiers liés à l’habitat et au cadre de vie.
mobilisés et intégrer cette approche transversale au
niveau de leur métier. Cela nécessite de développer Pilote global : ministère de la Recherche
plus largement la formation en santé environnement Indicateurs globaux : nombre de thématique santé
environnement dans les formations professionnelles,
dans l’enseignement supérieur et technique (action 56)
nombre de personnes se sentant bien informées sur la santé
et de mieux former les jeunes en santé environnement environnement d’après le baromètre Inpes.
travail (action 57).

Plus particulièrement, de nombreux experts et


institutions s’accordent pour considérer que la forma-
tion initiale et continue des professionnels de la santé
dans le domaine santé environnement travail est très
insuffisante. Malgré les efforts consentis depuis la mise
en place du PNSE1, la dimension santé environ-
nement n’est, à l’heure actuelle, toujours
pas intégrée de façon systématique dans le
cadre de la formation des médecins, pharma-
ciens, odontologistes, sages-femmes et
autres professions paramédicales. Le dévelop-
pement d’une formation initiale en santé environnement
permettra de former des spécialistes dans le domaine
santé environnement travail mais aussi, pour la
formation continue, de rehausser le niveau des

et l’intégrer dans les cursus


Action 55 de formation ; Action 56
Développer la formation en _favoriser la formation continue Développer la formation
santé environnement travail dans le domaine santé environne- en santé environnement
des professionnels de santé ment travail des professionnels travail dans l’enseignement
Pilote de l’action : ministère de santé, de la médecine scolaire supérieur et technique
de la Recherche et du travail. Pilote de l’action : ministère
de la Recherche
Pilote : ministère de la Recherche
• à la suite de l’action 42 du PNSE1 Partenaires : doyens des facultés de
(Intégrer la dimension santé médecine, ministères de la Santé, du • à la suite des actions 41 (Intégrer
environnement dans la formation Développement durable et du Travail, la dimension santé environnement
continue des professionnels de URML, ordre des médecins et des dans les formations initiales) et 43
pharmaciens
santé) et conformément à l’enga- (Développer l’information et la
Indicateur de moyens : mise en place
gement 209 du Grenelle, le PNSE2 d’un module santé environnement formation des différents acteurs
prévoit de : travail dans la formation initiale des de la prévention dans l’entreprise)
_développer la formation initiale professionnels de santé ainsi que dans du PNSE1, le PNSE2 prévoit de :
en santé environnement travail la formation continue _recenser les formations en santé
des professionnels de santé environnement travail et, à partir

65
d’une appréciation des besoins,
les renforcer et/ou en créer ;
_mettre en place, dans le cadre
des formations initiales et continues,
une formation complémentaire
en santé environnement travail ;
_responsabiliser les entreprises
dans le cadre d’une labellisation
des formations qui leur sont
propres, dans le but de favoriser
et renforcer la prise en compte Partenaires : Afsset, Ademe meilleure prise en compte de ce
des préoccupations en santé Indicateur de résultat : nombre domaine dans leurs plans et projets ;
de formations intégrant une
environnement ; _développer l’information pour une
thématique environnement santé
_sensibiliser et responsabiliser meilleure prévention, par diffé-
les étudiants, jeunes chercheurs rentes actions : mieux informer
et ingénieurs aux risques sanitaires les femmes enceintes ou en âge
liés aux technologies et aux de procréer pour les protéger
procédés. Action 58 contre les risques mutagènes et/ou
Pilote : ministère de l'Éducation
Développer des outils reprotoxiques environnementaux
nationale d’information en santé et/ou en milieu de travail ; dévelop-
Partenaires : ministères du Développe- environnement travail per l’information spécifique des
ment durable et de la Santé, universi- et en mesurer l’impact populations vivant à proximité des
tés, écoles d’ingénieurs Pilote de l’action : ministère installations classées ; renforcer
Indicateur de moyens : recensement de la Santé l’implication de l’Inpes et de l’Afsset
des formations existantes en santé
environnement travail • Dans la suite des actions 35 dans la prévention et l’éducation
(Améliorer la performance et dans le domaine santé environne-
l’intégration des systèmes ment travail ;
d’information en santé environne- _renouveler l’enquête baromètre
ment) et 44 (Faciliter l’accès à santé environnement ;
Action 57 l’information en santé environne-
Pilotage : DGS
éduquer les jeunes en santé ment et favoriser le débat public) Partenaires : Inpes, agences
environnement travail du PNSE 1, le PNSE 2 prévoit de : de sécurité sanitaire
Pilote de l’action : ministère _renforcer et coordonner la mise à
de la Recherche disposition d'informations scientifi- _renouveler l’expérience d’une fête
quement validées ; de la science dédiée au thème
• éduquer les enfants des secteurs _renforcer l’animation scientifique santé environnement ;
primaire et secondaire aux risques nationale par la programmation _renforcer les activités de l’ensemble
sanitaires environnementaux. de rencontres nationales régulières des structures concernées (orga-
• Insérer la thématique santé ouvertes au grand public et nismes de recherche, universités,
environnement travail dans les destinées à rendre compte grandes écoles, agences, instituts)
programmes de formation des et à débattre de l’avancée des dans l’information en santé
professionnels de l'éducation connaissances, des incertitudes environnement travail.
nationale comme une dimension ainsi que des progrès réalisés
Pilote : ministère de la Recherche
transversale à des disciplines en matière de prévention ; Partenaires : ministères du Développe-
existantes. ment durable et de la Santé, Afsset
Pilotage : Afsset
• Encourager la valorisation des Partenaires : comité de pilotage du
bonnes pratiques d’éducation à la portail santé environnement travail,
santé environnement travail agences de sécurité sanitaire
menées dans les établissements
scolaires.
_informer et sensibiliser les
Pilote : ministère de l’Éducation collectivités locales au champ santé
nationale environnement travail pour une

66
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

67
annexe 3
Budget mobilisé
pour la mise en œuvre du PNSE 2

Budget mobilisé
N° de l’action Intitulé de l’action 2009-2013

Plan particules
Action 1 Réduire les émissions de particules du secteur domestique..........................................................................
Action 2 Réduire les émissions de particules des installations industrielles et agricoles..........................................
Action 3 Mieux réguler la mobilité et réduire les émissions atmosphériques unitaires 12 M€
de chaque mode de transport..............................................................................................................................
Action 4 Améliorer la connaissance sur les particules....................................................................................................

Réduction des substances toxiques dans l’air et dans l’eau


Action 5 Réduire les rejets de six substances toxiques dans l’air et dans l’eau................................................................. 17 M€
Action 6 Améliorer les connaissances sur les expositions aux pesticides......................................................................... 10 M€

Qualité de l’air intérieur


Action 7 Mieux connaître et limiter les sources de pollution à l’intérieur des bâtiments............................................
9,4 M€
Action 9 Mieux gérer la qualité de l’air intérieur dans les lieux publics.........................................................................
Action 8 Construire sainement par la limitation des sources dans le bâti et la maîtrise
des installations d'aération, de ventilation et de climatisation............................................................. 7,8 M€
Action 10 Réduire les expositions liées à l’amiante................................................................................................................. 0,15 M€

Réduire l’exposition aux substances ayant un effet cancérigène mutagène


ou reprotoxique (CMR) en milieux de travail
Action 11 Développer des actions d’incitation et d’aide à la substitution de substances toxiques
en milieu de travail et favoriser le développement de procédés alternatifs........................................................ –
Action 12 Renforcer le suivi des expositions professionnelles............................................................................................... 0,5 M€

Santé et transports
Action 13 Prendre en compte l’impact sur la santé des différents modes de transport.................................................... –
Action 14 Favoriser les transports actifs et les mobilités douces.......................................................................................... 0,5 M€
Action 15 Réduire les nuisances liées au bruit généré par les transports........................................................................... 5 M€
Action 16 Améliorer la santé et le confort des usagers et des travailleurs des transports............................................... –

Protéger la santé et l’environnement des enfants


Action 17 Réduire l’exposition des enfants et des femmes enceintes ou en âge de procréer
aux substances les plus dangereuses.................................................................................................... 16,2 M€
Action 18 Mieux gérer les risques liés aux reprotoxiques et aux perturbateurs endocriniens.......................................... 1,4 M€
Action 19 Réduire les expositions dans les bâtiments accueillant des enfants................................................................... 23 M€
Action 20 Améliorer la prise en compte de la sensibilité particulière des enfants,
des femmes enceintes ou en âge de procréer dans l'expertise des risques...................................................... 4 M€
Action 21 Renforcer la lutte contre les atteintes auditives et les traumatismes sonores aigus
liés à l’écoute de musiques amplifiées................................................................................................... 5,7 M€

Protéger la santé et l’environnement des personnes vulnérables du fait de leur état de santé
Action 22 Prévenir les allergies.................................................................................................................................................. 1,6 M€
Action 23 Développer la profession de conseillers habitat santé ou en environnement intérieur..................................... 1,2 M€
Action 24 Améliorer la prise en charge des pathologies potentiellement dues à l’environnement.................................. 3,1 M€

Lutte contre l’habitat indigne


Action 25 Conforter et développer le programme national de traitement de l'habitat indigne.....................................
Action 26 Prévenir l'insalubrité due à la suroccupation..................................................................................................... 0,7 M€
Action 27 Créer des mesures ciblées d’accompagnement social....................................................................................

68
Environnement
Santé
2 Plan national 2009  > 2013
e

Protéger la population des contaminations environnementales liées à l'eau


Action 28 Protéger de manière efficace la ressource aux échelles des périmètres de protection
et des aires d’alimentation des captages...........................................................................................................
Action 29 Réduire les apports de certaines substances dans le milieu aquatique........................................................
4 M€
Action 30 Maîtriser la qualité sanitaire de l'eau distribuée...............................................................................................
Action 31 Assurer une gestion durable de la disponibilité en eau....................................................................................

Lutte contre les points noirs environnementaux


Action 32 Identifier et gérer les zones géographiques pour lesquelles on observe une surexposition 11 M€
à des substances toxiques.....................................................................................................................................
Action 33 Améliorer la prévention et assurer la gestion des impacts sanitaires 2,5 M€
et environnementaux post accident........................................................................................................
Action 34 Renforcer la gestion des sites et sols pollués......................................................................................................... 180 M€
Action 35 Réhabiliter ou gérer les zones contaminées, notamment outre-mer................................................................. 13 M€
Action 36 Évaluer l’impact sanitaire des différents modes de gestion des déchets............................................................ 0,8 M€

Diminuer l’impact du bruit


Action 37 Intégrer la lutte contre le bruit dans une approche globale.............................................................................
Action 38 Renforcer la police du bruit.................................................................................................................................. 1,4 M€
Action 39 Se doter d’outils permettant d’appréhender l’impact sanitaire du bruit........................................................

Réduire l’exposition au radon et à l’amiante naturellement présents dans l’environnement


Action 40 Réduire l’exposition au radon dans l’habitat........................................................................................................... 1 M€
Action 41 Gérer les expositions à l’amiante environnementale............................................................................................. 1,3 M€

Risques émergents
Action 42 Améliorer le dispositif de surveillance et d’alerte.................................................................................................. 9,5 M€
Action 43 Lancer un programme pluriannuel de biosurveillance de la population française,
couplé à une enquête de santé plus large et incluant le dosage des polluants émergents............................. 19,5 M€
Action 44 Renforcer la concertation sur les risques liés aux nouvelles technologies........................................................ –
Action 45 Organiser l’information et la concertation sur les ondes électromagnétiques.................................................. 3,1 M€
Action 46 Renforcer la réglementation, la veille, l’expertise et la prévention des risques
sur les nanomatériaux............................................................................................................................ 1,6 M€
Action 47 Améliorer la connaissance et réduire les risques liés aux rejets de médicaments
dans l’environnement.............................................................................................................................. 2 M€

Recherche
Action 48 Afficher clairement le domaine santé environnement travail dans les politiques scientifiques
des différents opérateurs de recherche et renforcer les moyens humains et financiers............................
Action 49 Structurer et coordonner la recherche en santé environnement travail et renforcer les outils
nécessaires
Action 50 Renforcer les disciplines de recherche majeures et les thématiques prioritaires pour la prédiction
et l'évaluation des risques et dangers environnementaux, notamment sur les pathologies
en forte augmentation ou ré-émergentes et sur les risques émergents...........................................................
Action 51 Renforcer la recherche sur les contaminants de la chaîne alimentaire........................................................ 124 M€
Action 52 Favoriser la recherche technologique et l’innovation pour l’accompagnement des entreprises
vers des pratiques plus respectueuses de la santé et de l’environnement.....................................

Expertise
Action 53 Rationaliser les conditions et pratiques d’expertise scientifique en appui aux décisions
de politiques publiques.........................................................................................................................................
Action 54 Renforcer les capacités d’expertise scientifique en santé environnement travail........................................

Formation et information
Action 55 Développer la formation en santé environnement travail des professionnels de santé..................................
Action 56 Développer la formation en santé environnement travail dans l’enseignement supérieur et technique...............
0,1 M€
Action 57 Éduquer les jeunes en santé environnement travail.............................................................................................
Action 58 Développer des outils d’information en santé environnement travail et en mesurer l’impact........................

69
annexe 4
GLOSSAIRE

A C COV : composés organiques volatils


CRAM : caisses régionales
d'assurance maladie
ACNUSA : Autorité de contrôle des CAF : Caisse d’allocation familiale
CRITT : centres régionaux
nuisances sonores aéroportuaires CCMSA : caisses centrales
pour l'innovation et le transfert
ACSE : Agence nationale pour de la mutualité sociale agricole
de technologie
la cohésion sociale et l’égalité CEA : Commissariat à l'énergie
CSRT : Conseil supérieur
des chances atomique
de la recherche et de la technologie
ADEME : Agence de l'environnement CEMAGREF : Institut de recherche
CSTB : Centre scientifique
et de la maîtrise de l'énergie finalisée pour la gestion durable
et technique du bâtiment
AFSSA : Agence française des eaux et des territoires
CTI : centres techniques industriels
de sécurité sanitaire des aliments CERTU : Centre d'études sur les
AFSSAPS : Agence française réseaux, les transports, l'urbanisme
de sécurité sanitaire des produits
de santé
et les constructions publiques
CGDD : Commissariat général
D
AFSSET : Agence française de au développement durable
DALO : droit au logement opposable
sécurité sanitaire de l'environnement CHU : centres hospitaliers
DEB : direction de l’eau
ANAH : Agence nationale de l’habitat universitaires
et de la biodiversité (ministère
ANDRA : Agence nationale CIRC : Centre international
du Développement durable)
pour la gestion des déchets de recherche sur le cancer
DGAL : direction générale
radioactifs CITEPA : Centre interprofessionnel
de l'alimentation (ministère
ANRU : Agence nationale technique d’étude de la pollution
de l’Agriculture)
pour la rénovation urbaine atmosphérique
DGALN : direction générale
ANR : Agence nationale CMR : substances cancérigènes,
de l'aménagement, du logement
pour la recherche mutagènes ou reprotoxiques
et de la nature (ministère
ANRT : Association nationale CNAF : Caisse nationale d'allocations
du Développement durable)
de la recherche familiales
DGAS : direction générale de l’action
et de la technologie CNAMTS : Caisse nationale
sociale (ministère du Travail)
AP HP : Assistance publique - d'assurance maladie des travailleurs
DGCCRF : direction générale
Hôpitaux de Paris salariés
de la concurrence, de la consomma-
ARS : agences régionales de santé CO : monoxyde de carbone
tion et de la répression des fraudes
COMOP : comité opérationnel
(ministère de l'Économie)

B
(Grenelle de l’environnement).
DGCIS : direction générale
CORPEN : Comité d’orientation
de la compétitivité, de l'industrie et
pour des pratiques agricoles
des services (ministère de l'Économie)
Branche AT/MP : branche respectueuses de l’environnement
DGEC : direction générale énergie
accident du travail/maladies
climat (ministère du Développement
professionnelles de l’assurance
durable)
maladie
DGGN : direction générale
BRGM : Bureau de recherches
de la gendarmerie nationale
géologiques et minières
(ministère de l’Intérieur)

70
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

DGITM : direction générale


des infrastructures, des transports
DRRT : délégations régionales
à la recherche et à la technologie
I
et de la mer (ministère DSCR : direction de la sécurité
IFREMER : Institut français
du Développement durable) et de la circulation routière (ministère
de recherche pour l'exploitation
DGPAAT : direction générale du Développement durable)
de la mer
des politiques agricole, agroalimentaire
INCa : Institut national du cancer

E
et des territoires (ministère
INED : Institut national études
de l’Agriculture)
démographiques
DGPR : direction générale
INERIS : Institut national de l'environ-
de la prévention des risques EHESP : École des hautes études
nement industriel et des risques
(ministère du Développement en santé publique
INPES : institut national de prévention
durable) ELFE : étude longitudinale française
et d’éducation pour la santé
DGPN : direction générale depuis l’enfance
INSERM : Institut national de la santé
de la police nationale (ministère
et de la recherche médicale

F
de l’Intérieur)
INRA : Institut scientifique
DGRI : direction générale pour
de recherche agronomique
la recherche et l'innovation
INRS : Institut national de recherche
(ministère de la Recherche) FDES : fiches de données
et de sécurité
DGS : direction générale environnementales et sanitaires
INVS : Institut de veille sanitaire
de la santé (ministère de la Santé) FFA : fibres fines d’amiante
IRSN : Institut de radioprotection
DGT : direction générale du travail FSL : Fonds de solidarité pour
et de sûreté nucléaire
(ministère du Travail) le logement
DHOS : direction de l'hospitalisation
et de l'organisation des soins
(ministère de la Santé) H L
DIRECCTE : directions régionales
LEEM : Les Entreprises
de l’entreprise, de la concurrence, HAP : hydrocarbures aromatiques
du médicament
de la consommation, du travail polycycliques
LEPI : Laboratoire d'études
et de l’emploi HCSP : Haut Conseil de santé
des particules inhalées
DREAL : directions régionales publique
de l’environnement, de l’aménage-
ment et du logement (ex DRIRE,
DIREN, DRE)
M
DIV : délégation interministérielle
MSA : Mutuelle sociale agricole
à la ville (ministère du Travail)

71
annexe 4 - GLOSSAIRE

N
PM 2,5 - PM 10 : matière particulaire
dont la taille moyenne est de 2,5 µm
S
(PM 2,5) ou de 10 µm (PM 10) ;
SCHS : services communaux
NODU : indicateur global PNLHI : Pôle national de lutte contre
d’hygiène et de santé
de suivi de l'intensité de l'usage l'habitat indigne
SETRA : Service d'études techniques
des pesticides PNRPE : programme national
des routes et autoroutes
NOx : oxydes d’azote de recherche sur les perturbateurs
SNDD : stratégie nationale
endocriniens
du développement durable

o
PNSS : plan national nutrition
Sox : oxydes de souffre
et santé
PNUD : programme des Nations
OQAI : Observatoire de la qualité
de l'air intérieur
unies pour le développement
PREDIT : programme national
T
ONEMA : Office national de l’eau de recherche d'expérimentation
TGAP : taxe générale sur les activités
et des milieux aquatiques et d'innovation dans les transports
polluantes
OMS : Organisation mondiale terrestres
TGE/TGI : très grand équipement/
de la santé PRIMEQUAL : programme
très grande infrastructure de
OPAH : opération programmée de recherche inter-organisme
recherche
d’amélioration de l’habitat pour une meilleure qualité de l'air
ORP : observatoire des résidus à l'échelle locale
de pesticides
OSEO : Établissement public destiné
PT : particules totales
U
R
à soutenir la croissance et l’innovation
UDI : unité de distribution
des petites et moyennes entreprises
d’eau potable
OSPAR : convention pour la protection
du milieu marin de l’Atlantique RDT : réseau de développement
nord-est technologique
REACH : Règlement européen
V
P
instaurant un système européen
VLEP : valeurs limite d’exposition
unique d’enregistrement, d’évaluation
en milieu professionnel
et d’autorisation des substances
PCB : polychlorobiphényles chimiques
PDALPD : plans départementaux RNSA : réseau national de surveillance
d’actions pour le logement aérobiologique
des personnes défavorisées RNV3P : réseau national de vigilance
PLAI : prêt locatif aidé d'intégration et de prévention des pathologies
PLH : programme local de l’habitat professionnelles

72
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer,
en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat
Conception éditoriale : DICOM/SG/DIE Conception graphique : DICOM/SG/DIE/Florence Chevallier
Impression : SG/SPSSI/ATL2 Ref. DGPR/BRO09010 - Septembre 2009
Brochure imprimée sur du papier certifié écolabel européen, www.eco-label.com

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Calvados Page 25 : Laurent Mignaux/MEEDDM Pages 26-27 : Laurent Mignaux/MEEDDM (x3) Pages 28-29 : Laurent Mignaux/MEEDDM (x3)
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Jean-Michel Pouget/Fotolia Page 66 : Shock/Fotolia.
Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e
Des actions concrètes pour la prévention
des risques sanitaires liés à l’environnement

Santé Environnement – 2e Plan national 2009  > 2013


Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
Ministère de la Santé et des Sports
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville

Santé
Environnement
2 Plan national 2009  > 2013
e

Le rapport complet de présentation du plan est accessible sur les sites internet
des ministères chargés du Développement durable, de la Santé, de la Recherche et du Travail
www.developpement-durable.gouv.fr
www.sante-sports.gouv.fr MINISTÈRE
MINISTÈRE
MINISTÈRE DU TRAVAIL,
DE L'ÉCOLOGIE, DE L'ÉNERGIE, MINISTÈRE DE LA SANTÉ DES RELATIONS SOCIALES,
www. enseignementsup-recherche.gouv.fr DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES SPORTS
DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR,
ET DE LA RECHERCHE
DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ
ET DE LA MER ET DE LA VILLE
www.travail-solidarite.gouv.fr

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