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INTRODUCTION

Avec une superficie de 592000 km2, Madagascar possède une vaste étendue
de domaine foncier. La plupart de ces terrains ne sont pas encore utilisés. Comme tous les
Etats dans le monde, Madagascar possède des lois qui régissent son territoire. Ces lois
contribuent à la gestion foncière dans notre pays qui est actuellement en situation de transition
foncière c'est-à-dire une coexistence des droits coutumiers qui géraient jusque là les rapports
sociaux à propos de la terre et des droits étatiques modernes qui sont basés sur l’écrit.
. On peut classer les terrains malagasy en plusieurs catégories d’une part il existe des
terres (exploitée ou non) qui ne sont pas appropriées par des particuliers ou qui ne sont pas de
façon évidente et durable. Elles révèlent du domaine privé de l’Etat, d’après l’article 11de la
loi 60004 du 15 février 1960.
D’autre part, les terres exploitées connaissent une multiplicité de statut juridique, qui
rend la situation confuse : Elles sont souvent appropriées en vertu du droit coutumier sans la
propriété par titre officielle. Et à côté il y a naissance d’une propriété moderne à la suite d’une
procédure d’immatriculation, cadastre et de concession. Le concept de gestion foncière
est assez vaste puisqu’il comprend aussi bien l’organisation des modalités d’accès à la terre,
les modalités d’appropriation les concernant, ainsi que la sécurité des droits et la gestion de
l’espace. Pour réfléchir sur une telle amélioration de la gestion foncière des milieux urbains et
ruraux, ceci suppose de redéfinir la gestion étatique et de se préoccuper du droit de propriété
ainsi que des différents acteurs. La gestion foncière est donc l’une des dimensions de
l’aménagement urbain et rural, elle doit résulter d’une concertation entre l’Etat, les
collectivités décentralisés et la population.

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I- CLASSIFICATIONS DES TERRES à
MADAGASCAR

Etant admis que les terres sont considérées comme des immeubles par nature et
constituant le sol et les végétaux qui y prennent racine, et que parmi ces terres, il faut faire
place à part aux forêts qui obéissent à des réglementations spéciales, les terres se divisent en
deux grandes catégories selon qu’elles appartiennent à des particuliers : « terres appropriées »,
ou sont à la charge de l’Etat : « terres domaniales ».

Selon l’ordonnance 60-099 du 21septembre 1960 sur le domaine public et la loi n°


60-004 du 15 février 1960 sur le domaine privé, l’ensemble des biens, meubles et immeubles,
qui à Madagascar, constituent le domaine de l’Etat, des provinces, des communes, ou de toute
autre collectivité publique dotée de la personnalité morale, se divise en domaine public et en
domaine privé.

A- Le domaine privé de l’Etat

D’après la loi n° 60-004 du 15 février 1960, article 1er, le domaine privé national
s’étend de tous les biens mobiliers et immobiliers susceptibles de droit de propriété privé en
raison de leur nature ou de la destination qui leur est donnée.

Il se divise en deux fractions suivant le mode d’utilisation des biens qui en dépendent :

1- Le domaine privé affecté comprenant les biens tant mobiliers qu’immobiliers, mis à
la disposition des divers services pour l’accomplissement de leur mission. On peut
citer, dans ce cas, l’exemple des terrains ne servant pas à la production agricole.
2- Le domaine public non affecté comprenant tous les autres biens tant mobiliers
qu’immobiliers. Citions ici les terres domaniales sur lesquels l’Etat peut se comporter
en propriétaire et dont il peut disposer au profil des particuliers.
En effet, parmi les terres appartenant à l’Etat, il y en a qui sont reconnus de pleins
droits domaniaux ou « terres domaniales » : terres qui relèvent du domaine privé mais qui
ne sont pas immatriculées. Il s’agit des terres vacantes et sans maître (art 4 loi 60-004), des
terres non cultivées, non exploitées et non revendiquées par aucun propriétaire, mais
également les terres qui ont été cadastrées au non d’inconnus et qui, selon l’art 18 de la loi 60
– 004, peuvent être attribuées par l’Etat à toute personne qui les demanderait. Mais ces
derniers sont sous conditions résolutoires c’est-à-dire que leur propriétaire peut les
revendiquer et s’opposer à l’attribution.

Par contre, certaines terres appartenant à l’Etat ne peuvent être, jusqu’à preuve du
contraire que présumées domaniales : toutes les autres terres ne faisant pas partie de
domaine public ; non immatriculées, non cadastrées ou non appropriées en vertu de titres
réguliers de concession et présumées comme étant propriétés de l’Etat grâce à la présomption
de domanialité de l’art 11 de la loi 60 – 004. Cependant, cette présomption n’est pas

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opposable aux personnes ou aux collectivités qui occupent un terrain, sur lequel elles exercent
des droits de jouissance qui pourront être constatés par la délivrance d’un titre domanial

B- Le domaine public de l’Etat

Selon l’ordonnance 60- 004, le domaine public est définie comme l’ensemble des
biens qui, sont par leur nature, soit par suite de la destination qu’ils ont reçue de l’autorité,
servent à l’usage, à la jouissance ou à la protection de tous et ne peuvent devenir propriété
privé. Ces biens sont donc inaliénables et imprescriptibles.

Le domaine public se subdivise en trois fractions principales caractérisées par l’origine


des biens qui les composent :

1- Le domaine public naturel, essentiellement immobilier, dont l’assiette et la


destination est l’œuvre de la nature. Il comprend les eaux dans leur cadre naturel comme
les marais salants, les lagunes, les fleuves rivières, les cours d’eau, lacs et étang ;le rivage
de la mer jusqu’ à la limite des plus hauts marée périodique et régulières ; les parties de la
mer qui forment des golfes, baies ou détroits enclavés dans des terres,…

2- Le domaine public artificiel, tantôt immobilier, tantôt mobilier, dont


l’établissement est le fait du travail et de la volonté de l’homme. On y distingue les
dépendances immédiates des ports de commerce maritimes, tels que digues, jetées, quais, …..
les canaux de navigation ou de dessèchement et d’irrigation, les eaux recueillies et canalisées
pour l’usage public ou collectif les bonnes-fontaines qui les distribuent, les lavoirs, les voies
publiques de toute nature, les trottoirs, les parcs, les gares, les cimetières e les lieux de
sépulture collectives autorisées…

3- Le domaine public légal, c’est-à-dire celui qui par sa nature et sa destination,


serait susceptible d’appropriation privée, mais que la loi a expressément classé dans le
domaine public.

C- Les terres appropriées

1) Les terres appropriées suivant un titre

Le propriétaire est en possession de documents officiels. Le titre est un document officiel


démontrant l’existence d’un droit de propriété sur une terre déterminée dont il présente la
contenance et les caractères.

L es deux autres titres de propriétés sont :

Le titre cadastral établi suivant la procédure du cadastre indigène institué par le décret
du 29 Août 1929
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Les titres domaniaux qui sont remis à c eux qui obtiennent une occupation qualifiée ou
à ceux qui obtiennent une concession

2) Les terres appropriées en l’absence de titre

Il est évident que l’absence de titre ne signifie pas absence d’appropriation. La reconnaissance
d’une telle propriété est accordée seulement aux Malagasy qui peuvent malgré cela occuper
ces terres.

D- Le 17 octobre, la loi n° 2005-019 fut promulguée,

Elle fixe les principes régissant les statuts des terres. C’est la base de la réforme législative à
Madagascar actuellement. Selon cette loi, il trois statuts de terres :

1. Le domaine de l’Etat, des collectivités décentralisées et autres personnes morales du


droit public formé par :

 Le domaine public de l’Etat et des collectivités décentralisées


 Le domaine privé de l’Etat, des collectivités décentralisées et des autres personnes
morales de droit public.
2. Des terrains de personnes privées, comprenant :

 Les terrains objet d’un droit de propriété reconnu par un titre foncier
 Les terrains détenus en vertu d’un droit de propriété non titré
3. Des terres incluses dans des aires soumises à des régimes juridiques spécifiques, par
exemple les forêts, les aires protégées…

II- PROBLEMES SUR LE CONTRAT ET LA GESTION


ET FONCIERE

. Quelles seront alors les conséquences de cette interaction? Pour y répondre,


on présentera sous forme de tableau.

Problèmes Conséquences Suggestions

.Politique et loi : Des difficultés d’application -Considération du foncier


La plupart des paysans se présente ainsi, c'est à dire comme une des propriétés de
trouvent leurs droits fonciers 10% des terres sont l’Etat.

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traditionnels érodés et immatriculées à M/car et une
remplacés par des versions ignorance de la loi par la
modernes dont population. Cette dernière
l’interprétation est complexe. entraîne un abus sur les liens
Sans compter l’absence communs provoquant des
d’information et conflits sociaux et un
connaissance exacte des lois problème de délimitation. Par
ou concernant la procédure cette méconnaissance, on y
du à l’incapacité des services rencontre aussi une
domaniales. Enfin, l’an application abusive du droit
alphabétisation qui est l’un de préemption de l’Etat (droit
des obstacles rencontrés en de préemption avec
milieu pour le définition)
développement foncier à
Madagascar.
.
Procédure : L’incapacité des - Simplification des
Le système de cadastre services pour faire face dans procédures.
foncier n’est pas bien et les délais raisonnables et le - Réduction du coût par des
souvent, dans la pratique flot de demande sont environ subventions ou par des
s’avère incapable de 20000Ar. Il en résulte à une suppressions de certains
confirmer un titre foncier. interruption de demande et droits (provision domaniale).
Puisque la procédure qu’une grande partie des - Opération cadastre,
d’obtention d’un tel titre est terres en milieu ainsi rural méthode carreaux en cas de
complexe, longue et n’a pas été enregistré. les manque de financement.
coûteuse. D’où le processus cadres locaux montrent à - Pratique de l’ODOC pour
d’enregistrement fait appel à quel point les différentes les dossiers en instance.
plusieurs services de l’Etat formes d’acquisition des - Accélération de la
pourtant n’ayant pas le terres sont complexes délivrance des certificats de
personnel suffisant et freinant l’investissement situation juridique.
compétant. De plus ces surtout agricole. C'est-à-dire - Classification et facilitation
services manquent de un ralentissement des de mise place du tribunal
ressources matérielles et activités économiques dont le terrier ambulant selon les
financières. développement économique besoins des services.
du pays. Cela favorise la
corruption.
Une manque de
considération des clients
pourvu qu’il y a une manque
de transparence au niveau du
traitement des dossiers
fonciers.
Face à la
méconnaissance des lois
ainsi que la complexité de la
procédure, les paysans ont
peur de se confronter à
l’administration.
- Décentralisation au niveau
Concentration des services Manque de des communes (implantation
domaniales dans les milieux personnels qui pourront d’un guichet foncier
urbains ou éloignement des analyser sur place les communal, intercommunal
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services. conflits, et peuvent prendre ou régional).
des initiatives rapides face au Les guichets fonciers seront
.Concentration des services litige foncier d’où certains équipés et leurs agents
domaniaux dans les milieux conflits ne sont pas résolus. conservateurs municipal et
urbains. D’où l’éloignement médiateur seront formés à la
de ces services. manipulation de SIG et à
l’utilisation d’un manuel de
gestion foncière
décentralisée. Des plans
locaux d’Occupation
Foncière (PLOF) sera
réalisée pour chaque
commune. ils consisteront en
une carte numérisée du
patrimoine foncier de l’Etat,
de la commune et de ses
habitants sur le territoire
d’une commune. Cette carte,
mise à jour par le guichet
foncier et le service
topographique régionale, se
substituera progressivement
au plan de repérage. Elle sera
accessible à chacun.
.Héritage :
Cela aboutit à des - Intensification du mode de
Le mode de parcelles agricoles de plus en culture c'est-à-dire un
succession des terres se fait plus petites d’où une apprentissage de nouvelles
par partage. insuffisance de surface techniques agricoles pour
cultivable donc une mieux produire sur une
diminution des produits parcelle de terre.
agricoles. - Vision horizontale intégrant
d’autres domaines comme :
la décentralisation de la
gestion, les réserves
foncières pour le
développement ou la
conservation, la révision des
normes minimales
d’exploitations et le droit
d’héritage pour éviter le
morcellement.

.Pratique du Mauvaise gestion Mises en place des


métayage, fermage : des parcelles de terres par ces textes.
Du à l’influence des métayages avec un
terres les paysans pratiquent ralentissement des activités
le métayage ou le fermage. économiques du pays.
De plus il n’existe aucun
texte.

. Système agricole Dynamique de -Formulation de la


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adéquat : défrichement. gestion communautaire par
Pratique du tavy par une administration foncière
les paysans mais néanmoins de proximité.
la forêt demeure toute aussi -Mise en place du
essentielle pour la population GELOSE (Gestion Locale
pour offrir des terres pour Sécurisée) pour une
créer de nouveaux champs modification de l’usage de
sur brûlis ou pour des terre et la gestion des
diverses exploitations comme ressources sur le plan
la production de charbon de forestier.
bois, pour des fins
médicinales.

III- CONTRAT ET GESTION FONCIERE


CONTRATS :

En absence de titre d’immatriculation, de cadastre ou de concession, il n’y a qu’un


droit précaire, auquel peut faire obstacle la présomption de domanialité de l’Etat.
A-le BAIL

Le bail est un contrat par lequel le possesseur d’un bien est appelé aussi « bailleur » cède la
jouissance à une autre personne qui est le « preneur » pour un prix et un temps déterminé.

Il y a 2 sortes de baux suivant la durée du contrat :

• . le bail simple ou ordinaire

• . le bail emphytéotique

1-Le bail simple ou ordinaire

Durant au plus 18 ans de, c’est un contrat de location d’immeuble, de locaux commerciaux et
de terrains nus.

Il est dit commercial lorsqu’il est pour usage commercial, industriel si le preneur est une
industrie ou une usine ou encore artisanal par un individu et enfin professionnel.

2-Le bail emphytéotique

Appelé aussi emphytéose, le bail emphytéotique est un contrat de location de longue durée de
18 à 50 ans d’après l’ordre n°62.064 du 27 Septembre 1962. Celle-ci a été modifiée par la loi
96-016 du 13 Août 1996 et portée 99 ans.

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Le droit accordé par voix de bail emphytéotique est un droit de superficie, c'est-à-dire un droit
réel immobilier cessible, hypothécable, susceptible de nantissement pour lequel le
superficiaire peut demander un titre spécial relatif à son droit.

1) IMMATRICULATION
a) D’après l’article 2 de la loi 60146, l’immatriculation ne dépend pas de la
nationalité ou de la statut des propriétaires ou détenteurs. Mais ; d’après l’article 3, elle est
obligatoire dans certains cas :
- dans le cas de délivrance d’un titre domanial selon l’article 18,42, 45 suivant la loi
n° 60004 du 15 février 1960
- dans le cas ou des personnes d’autre nationalité se rendaient acquéreurs des droits
réels immobiliers sur des biens non immatriculés appartenant à des malagasy.
- lorsque l’administration a décidé de l’application de la procédure
d’immatriculation collective dans une zone déterminée
b) L’immatriculation a pour effet de faire reconnaître officiellement le droit de
propriété et de le constaté définitivement par un titre : d’après l’article 1 de la loi n°60146
Ce régime est donc l’avantage d’insécurité dans la jouissance pour les propriétaires,
d’une garantie de paiement pour les créanciers hypothécaires car ceci permet aux banques,
organismes publiques de consentir des prêts pour la mise en valeur
c) La réquisition d’immatriculation est déposée par le propriétaire ou un
copropriétaire autorisé par ses amis ou le titulaire du droit réel avec le consentement du
propriétaire ou un étranger acquéreur pour un immeuble possédé par un malagasy, ou par un
créancier poursuivant le propriétaire
d) bornage
Le dossier est transmis par le chef de la circonscription domaniale au service
topographique. Le bornage est effectué par un agent commissionné à cet effet et assermenté
qui sera en général un géomètre.
Après exécution du bornage, il est dressé un plan de l’immeuble à l’échelle prescrite
à l’article 48 du décret n°64205 du 21 mai 1964, de 1/100 à 1/50000 selon la surface du
terrain
Lorsqu’il n’y a pas d’opposition ou que l’opposition est réglée, on ne passe pas
devant le tribunal et le chef de la circonscription domaniale peut établir le titre. Mais la phase
de formalité juridique s’ouvre dans le cas contraire ou si le chef de la circonscription
domaniale refuse, en vertu de son pouvoir d’appréciation de procéder à l’immatriculation
2) CADASTRE
La cadastral a pour but, d’après l’article 77 de la loi n° 60004 du 15 février 1960, de
définir la propriété et d’assurer la jouissance du droit réel y afférent à l’occupant de
nationalité malagasy qui tient ses droits et les occupants devront tenir leur droits :

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- Soit de la loi de 09 mars 1896 (terres ancestrales occupées de génération en
génération avant 1896)

- Soit d’une occupation telle qu’elle est définie par l’article 18 et 26 de la loi
60004 du 15 février 1960
Il s’agit de remplir les conditions qui permettent d’obtenir la propriété du terrain du
domaine privé de l’Etat, lorsque l’on a occupé ces terrains après 1896

3) CONCESSION
Quand on parle de concession il faut avoir à l’esprit l’Etat

- Toute personne physique ou morale à qui l’administration a accordé un droit


d’exploitation est appelée concessionnaire
Art. 11 - L'Etat est présumé propriétaire de tous les terrains non immatriculés ou non
cadastrés ou non appropriés en vertu de titres réguliers de concession ou selon les règles du
droit commun public ou privé.
Toutefois, cette présomption n'est pas opposable aux personnes ou aux collectivités
qui occupent des terrains sur lesquels elles exercent des droits de jouissance individuels ou
collectifs qui pourront être constatés et sanctionnés par la délivrance d'un titre domanial
conformément à la présente loi.
Art. 45 - (Ord. n° 62-047 du 20.09.62) En dehors des terrains immatriculés ou
cadastrés au nom de
Particuliers ou appropriés en vertu de titres réguliers de concession ou selon les
règles du droit commun public ou privé (…), il peut être accordé par l’Etat, soit des baux
d’une durée de dix huit ans au maximum, soit des baux emphytéotiques d’une durée
supérieure à dix huit ans, mais qui ne pourront dépasser cinquante ans, soit des concessions à
titre onéreux ou à titre gratuit (…)
- En outre l’Etat possède les droits sur les terres à concession non régulière
donc : Art. 24 - Seules seront recevables les oppositions fondées sur une mise en valeur
effective ou sur l'existence de droits résultant de l'immatriculation ou du régime cadastral ou
de titres réguliers de concession ou d'acquisition selon les règles du droit commun public,
privé ou du droit coutumier.
- Les concessions ne sont pas accordées que sous certaines conditions : Art. 46 -
(Ord. n° 62-047 du 20.09.62) Les concessions sont soumises essentiellement à la condition de
la mise en valeur, laquelle est déterminée par arrêté du préfet suivant les régions, la
nature et la vocation des terrains, les usages du moment et des lieux et, le cas échéant, en
tenant compte des plans de production ou de l’orientation générale de l’économie nationale.
Art. 51 - (Ord. n° 62-047 du 20.09.62) Il ne pourra être accordé de concession dont
la superficie excéderait 50 hectares que dans le cadre d'un plan général d'équipement et de
production et sous les conditions fixées par les services techniques intéressées.

La régularisation d’une concession nécessite plusieurs étapes :


Art. 47 - (Ord. n° 62-047 du 20.09.62) (…) peut être délivré un titre provisoire
attributif de propriété sous conditions résolutoires. Par la suite, il est établi un titre définitif
lorsque la mise en valeur effectuée personnellement par le concessionnaire ou à ses frais, a été
constatée par la (…), ainsi que l’exécution des autres conditions du titre provisoire.

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Le droit provisoire comme le droit de bail ne peut être cédé que sous réserve
d'approbation par l'autorité qualifiée pour l'accorder. Ce droit est transmissible par dévolution
héréditaire.
Art. 48 - (Ord. n° 62-047 du 20.09.62) (…)La demande accompagnée d'un croquis
est adressée au sous-préfet ou au chef de la circonscription domaniale et foncière intéressé qui
la transmet au sous-préfet ; celui-ci l'enregistre, en donne récépissé et fait procéder à
l'affichage pendant quinze jours. Au jour fixé, la commission (…), se rend sur les lieux, le
demandeur, les voisins, toute personne intéressée ainsi que les Fokonolona dûment
convoqués. (…)

a) La concession à titre onéreux


Les concessions sont en général à titre onéreux c'est-à-dire sous forme de vente entre
l’Etat et l’acheteur. Le prix varie selon les critères : Art. 55 - La redevance ou le loyer
convenu pourra consister dans une somme d'argent fixée à forfait, révisable tous les cinq ans,
ou variable d'après l'index économique ou dans une portion de fruits ou dans une participation
dans les bénéfices ou dans l'exécution d'un travail déterminé. Le prix des terres en cas de
vente ou de concession à titre onéreux est fixé selon les régions et la nature du terrain.

b) La concession à titre gratuit


Une concession à titre gratuit ne requiert aucun dépense majeur de la part du
demandeur cependant nécessite quelque condition ; la première étant d’être de nationalité
malagasy :
Art. 52 - (Ord. n° 62-047 du 20.09.62) En principe les concessions sont accordées à
titre onéreux.
Toutefois, les nationaux malgaches qui ne sont pas encore propriétaires de terrains à
usage agricole, ni inscrits au rôle de l'impôt général sur les revenus, pourront bénéficier de
concessions gratuites d'une superficie de 5 hectares. Bénéficieront également de la gratuité
s'ils ne sont pas encore propriétaires de terrains à usage agricole, même s'ils sont assujettis à
l'impôt général sur les revenus, les nationaux malgaches de l'une des catégories suivantes :
(Ord. n° 72-031 du 18.09.72)
1° les anciens militaires ;
2° les jeunes gens ayant accompli le service civique ;
3° les anciens élèves des écoles d'agriculture ;
4° et à titre de première installation, les jeunes ménages.
La commission de reconnaissance précisera dans son procès-verbal, dans la limite de
la contenance indiquée ci-dessus, la superficie qu'elle estimerait devoir être ainsi attribuée au
demandeur, eu égard aux besoins de sa famille et des possibilités de mise en valeur par celle-
ci.
Le bénéficiaire est soumis à la déchéance prévue à l'article 50 en cas de non mise en
valeur. Le concessionnaire qui justifie de la mise en valeur totale de son terrain, dans le délai
prévu par les règlements, peut obtenir en une seule fois une autre concession gratuite
complémentaire pouvant porter jusqu'à dix hectares au maximum la superficie primitivement
attribuée.
Les terrains attribués à titre gratuit en vertu du présent article sont frappés
d'incessibilité et d’inaliénabilité temporaire avant l'obtention du titre définitif et pendant dix
ans après l'approbation du titre définissent, sauf autorisation du Ministre chargé du service des
domaines.

B- Gestion administrative de la propriété privée non titrée (loi N°2006-031 du


24 novembre 2006)

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Selon l’article 18, la vacance constatée dans l’exercice d’un droit de propriété privée
non titrée constitue un motif de déchéance de ce droit entre les mains de son titulaire.

Si la personne qui détient ce droit ne se comporte pas comme propriétaire pendant


une période de dix années continues, sauf motif de force majeure, la gestion de l’immeuble
sera confiée au service foncier déconcentré de l’Etat pour deux ans en attendant manifestation
éventuelle d’intérêt dudit propriétaire. Ce délai expiré, le droit de propriété sera transféré au
domaine privé de l’Etat par le tribunal (article 26).

C- ACCESSION A LA PROPRIETE
L’accession du terrain dépend de :
• La nationalité du demandeur :
Elle peut se faire par achat, par bail (simple ou emphytéotique) par titre d’occupation
précaire et révocable par les personnes de nationalité Malagasy de souche ou ayant été
naturalisées depuis plus de 10 ans
• La situation du terrain
L’accession varie selon le terrain :
- appartient à un particulier
- appartient à l’Etat Malagasy et classé dans le domaine privé national disponible
- appartient à l’Etat Malagasy et classé dans le domaine public inaliénable et
imprescriptible
1-Le droit d’accès
Le droit d’accès est le droit d’entrer dans une zone physique.
2-Le droit du premier occupant
Il réfère au doit foncier précolonial. Il s’agit d’un droit d’appropriation en vertu de la
première installation sur une terre, de sa délimitation puis sa mise en culture.
Le domaine privé de l’Etat malagasy comprend, d’après l’article 3 de la loi 60004 du
15 février 1960, les terres acquises :

- Soit en vertu de transmission à titre gratuit (don ou legs) ou à titre onéreux

- Soit par la suite de la transformation des dépendances du domaine public

- Soit en de son droit de souveraineté

D’après l’article 11 de cette même loi, tous les terrains « non immatriculés, non
cadastrés ou non approprié en vertu de titre régulier de concession » appartiennent à l’Etat
3- Acquisition des terres du domaine privé de l’Etat

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L’Etat jouit d’une présomption de domanialité dès l’instant que l’on ne peut pas faire
la preuve d’un droit de propriété. . Toutefois, cette présomption n'est pas opposable aux
personnes ou aux collectivités qui occupent des terrains sur lesquels elles exercent des droits
de jouissance individuels ou collectifs qui pourront être constatés et sanctionnés par la
délivrance d'un titre domanial conformément à la présente loi.(article 11 de la loi 60004 du 15
févier 1960)
La loi offre donc la possibilité d’acquérir un droit de propriété lorsque les terres
coutumières ont été mises en valeur.
Cette procédure s’applique à tous terrains du domaine privé de l’Etat même s’ils
sont immatriculés ou cadastrés

1) Accession à la propriété
D’après l’article 18 de la loi 60004 du 15 février 1960 : « (Ord. n° 62-047 du
20.09.62) En dehors des terrains immatriculés ou cadastrés au nom des particuliers ou
appropriés en vertu des titres réguliers de concession ou selon les règles du droit commun,
public ou privé, les occupants de nationalité malgache qui exercent une emprise personnelle
réelle évidente et permanente sur le sol, emprise se traduisant soit par des constructions, soit
par une mise en valeur effective, sérieuse et durable, selon les usages du moment et des lieux
et la vocation des terrains depuis dix ans au jour de la constatation, pourront obtenir un titre
de propriété aux conditions fixées ci-après dans la limite de 30 hectares.
(L. n° 67-029 du 18.12.67) Si au 27 février 1973 les terres cadastrées au nom
d’inconnu ne sont pas réclamées par leurs propriétaires absents au moment des opérations du
cadastre, il y a prescription et les terres font retour au domaine de l’Etat. »
- il faut une emprise personnelle réelle évidente et permanente c'est-à-dire il ne s’agit
pas d’une simple possession exercée d’une manière lointaine mais une véritable occupation
du terrain
- mettre en valeur veut dire l’occupant doit construire ou mettre en culture le terrain
- la mise en valeur doit être poursuivie depuis 10 ans c'est-à-dire cette disposition
soulèvera une difficulté dans la mesure où l’occupant qui s’installe ne déclare pas

2) Exercice du droit de jouissance (loi 6004 articles 31 et s)


La propriété collective coutumière est très fréquente, possédant est un groupe
d’individu : dans ce cas, il n’y a pas de véritable droit de propriété mais un simple droit
collectif de jouissance, d’après l’article 11 2ème aligné, « (…)Toutefois, cette présomption n'est
pas opposable aux personnes ou aux collectivités qui occupent des terrains sur lesquels elles
exercent des droits de jouissance individuels ou collectifs qui pourront être constatés et
sanctionnés par la délivrance d'un titre domanial conformément à la présente loi ».

3) Dotation
Loi 60004 du 15 février 1960 article 31 : « Lorsque les habitants exercent
collectivement des droits de jouissance sur des terrains, la collectivité dont dépendent ces
habitants, commune ou collectivité traditionnelle possédant la personnalité morale pourra
obtenir lesdits terrains en dotation. Les dotations seront assorties de conditions générales et
particulières dont l'inobservation peut entraîner leur réduction ou même leur suppression.
Certain terre exploitée par les membres de la collectivité demande présentée par le
représentant légal de la collectivité intéressée. Si la collectivité comporte jusqu’à 3000
habitant, la dotation est prononcée par le préfet. Mais par le ministre chargé des domaines, si
elle est plus de 3000 habitants.

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CONCL USION

En somme, la gestion foncière dépend de plusieurs facteurs : la nature du terrain,


nature des contrats établis entre le propriétaire des terrains et l’acquisiteur. Les contrats, eux
mèmes, nécessitent .des lois qui régissent les deux parties contractantes. Mais malgré toutes
les mesures prises, les lois, les sanctions, les décisions importantes de l’Etat qui conduit à la
gestion foncière, les problèmes liés à la terre sont courant selon la diversité de la population à
Madagascar. Elle a été l’occasion de réactualiser les données sur la problématique foncière.
Comme les racines principales des problèmes se situent au niveau institutionnel, les
suggestions exhortent l’Etat à les considérer comme prioritaires et de partager les rôles entre
les différents acteurs sociaux : administration, collectivités décentralisées, opérateurs privés,
organisations et citoyens ruraux et urbains.
Face à ce grand obstacle plusieurs cas peuvent se présenter au niveau de la vie
économique du pays. Le développement soif des hommes est encore loin, on y doit une
nombreuse modification surtout au milieu rural qui est source de ce développement. Cette
situation risque ainsi de progresser et durera plus longtemps vu que les solutions perspectives
envisageables ne sont pas faciles à en trouver. Cela nécessite presque de rigueur venant de
l’Etat et aussi une grande participation de la population pour faire face à ce problème qui
persiste. D’importants moyens financiers devront être requis, mais malgré la pauvreté du pays
c’est encore difficile d’y arriver.

BIBLIOGRAPHIE
1) « AFFAIRES DOMANIALES ET REGIME FONCIER » Ecole Nationale de
Promotion Sociale
2) « REGLEMENTATION DOMANIALE ET FONCIERE » Ministère d’Etat
Chargée de l’économie nationale
3) www.foncier.gov

4) www.Droit-Afrique.com

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