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Chapitre 1 : Introduction
1. Définition
1) Objective
Le droit est l'ensemble de toutes les règles applicables dans un pays. Les règles,
obligatoires, sont établies par l'autorité régulièrement constituée pour maintenir l'ordre
et la sécurité, préserver les intérêts subjectifs légitimes, et réprimer les intérêts
subjectifs illégitimes.
2) Subjective
Le droit est un pouvoir, une prérogative, un attribut que le droit objectif reconnaît à un
sujet de la société et qui peut en disposer soit de plein droit, soit suite à une démarche.
2) Le droit privé
Il s'attache aux relations entre les particuliers.
- Le droit civil
Dans l'antiquité romaine, il était le droit réservé aux citoyens, excluant tous les autres.
Au Moyen Age, le droit civil était le droit séculier en opposition au droit canonique. Au
temps moderne, le droit civil était l'ensemble du droit privé. A l'époque contemporaine, le
droit civil éclate en plusieurs branches qui suivent leur propre développement. Il
comprend toutes les règles relatives aux personnes, aux familles, aux biens, aux droits
réels, aux droits de créance, aux contrats, aux successions.
- Le droit commercial traite des commerçants et des opérations économiques qu'ils
réalisent.
- Le droit social traite des relations de travail.
- Le droit international privé règle les situations entre particuliers qui présentent un
élément d'extranéité.
3) La doctrine
Elle est l'ensemble des écrits émanant de juristes compétents. Elle est une source
indirecte.
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4) La coutume et les usages
Ce sont des habitudes répétées qui ont acquis une force obligatoire dans un groupe social
déterminé. L'usage est reconnu dans un milieu plus restreint que la coutume. Ils
complètent la loi.
2. Le patrimoine
1) Définition
Le patrimoine est l'ensemble des biens qui ont pour sujet actif et passif une même
personne. L'actif est l'ensemble des biens qui enrichissent la personne. Le passif est
l'ensemble des dettes et charges qui appauvrissent la personne.
Le patrimoine forme une universalité, dont le lien intellectuel est l'attache à la personne
de celui qui le détient.
2) Caractéristiques
- Les éléments du patrimoine ont toujours un caractère pécuniaire.
- Les éléments sont cessibles. Le patrimoine est une chose en mouvement.
- Le patrimoine forme "le gage commun" des créanciers.
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1) Notion
Un droit réel est un droit qui porte directement sur une chose, soit sa propre chose, soit
une chose qui appartient à autrui. Il permet à son titulaire de retirer de cette chose, soit
toute l'utilité qu'elle comporte, soit une partie de cette utilité. C'est un droit subjectif,
civil, patrimonial et absolu.
2. La possession
1) Notion
La possession, qui n'est pas un droit réel, est une situation qui consiste à avoir une chose
en son pouvoir et à accomplir sur cette chose tous les actes que l'on est en droit
d'accomplir sur cette chose. La possession comporte un corpus, ou un élément matériel,
qui est le corps, la chose à sa disposition, et un animus, ou un élément intellectuel, qui
est l'intention de garder cette chose ou le droit que l'on prétend avoir. La possession peut
s'acquérir par un acte unilatéral, par un acte bilatéral ou par l'effet de la loi.
Si une personne n'a que le corpus, mais pas l'animus, c'est la détention. Si une personne
a le corpus, le droit objectif suppose qu'elle a l'animus et est donc possesseur, jusqu'à
preuve du contraire.
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- Les effets de la possession de mauvaise foi
L'usucapion, ou prescription acquisitive trentenaire.
Pour que la possession puisse conduire à la prescription acquisitive, il faut qu'elle soit
utile, à savoir être continue, paisible, publique et non équivoque.
3. La propriété
La propriété est le droit d se servir d'une chose, d'en percevoir les fruits éventuels et d'en
disposer matériellement ou juridiquement.
1) Caractéristiques
- La propriété est un droit exclusif pour sa totalité. Pour la totalité d'une chose, il n'y a
qu'un seul propriétaire. Pour une faction intellectuelle du droit, il peut exister plusieurs
titulaires, et avoir copropriété ou indivision. (≠ propriété collective, association pour
atteindre un but commun, ou propriété commune divisée)
- Elle est un droit perpétuel, destiné à subsister et à se transmettre, soit entre vifs ou
soit à cause de mort.
- Elle est une droit général, qui permet de tout faire, sauf l'interdit.
3) L'acquisition de la propriété
- Les modes originaires
Le mode originaire fait prendre l'origine de la propriété chez celui qui le réalise.
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• Conditions quant à la chose
Elle doit être dans le commerce, en circulation.
• Type de prescription
La prescription trentenaire nécessitent les 3 conditions générales et jouent pour les biens
meubles et immeubles.
La prescription abrégée, de 10 à20 ans, exige les 3 conditions générales, l'état de bonne
foi et la disposition d'un juste titre, et joue pour les biens immeubles.
La prescription 3 ans après le vol ou la perte exige les 3 conditions générales, la bonne
foi à la prise de possession et le dessaisissement involontaire du propriétaire, et joue
pour les biens meubles.
La prescription acquisitive instantanée exige les 3 conditions générales, la bonne foi à la
prise de possession et le dessaisissement involontaire du propriétaire initial, et joue pour
les biens meubles.
b) L'occupation
L'occupation est la prise de possession d'une chose commune pour partie ou d'une chose
sans maître, qui rend l'occupant immédiatement propriétaire de cette chose. Elle ne joue
pas pour les immeubles et les successions en déshérence.
c) L'invention
L'invention est le mode d'acquisition des trésors. Le trésor est une chose mobilière
cachée ou enfouie dans une autre chose et sur laquelle plus personne ne peut justifier
son droit de propriété.
d) L'accession
L'accession est l'acquisition par le propriétaire d'une chose principale d'une chose
accessoire. La chose accessoire est soit produite par ou issue de la chose principale, soit
incorporée à la chose principale, naturellement ou artificiellement. Pour qu'il y ait
accession, il faut deux choses corporelles, un rapport de principal à accessoire entre
elles, deux propriétaires différents en conflit et un lien matériel indissoluble entre les
deux choses. L'accession se réalise instantanément, au fur et à mesure de
l'incorporation, et est définitive. L'accession mobilière a perdu tout intérêt.
• L'accession immobilière naturelle concerne les relais et les alluvions, et les pigeons,
lapins et poissons qui changent naturellement d'habitat.
• L'accession immobilière artificielle où le propriétaire de la chose principale se sert de
la chose accessoire qui ne lui appartient pas, entraîne la propriété de la chose
accessoire et le remboursement de la valeur de la chose accessoire à l'ex-
propriétaire.
• L'accession immobilière artificielle où le propriétaire de la chose accessoire réalise de
bonne foi l'incorporation dans la chose principale, entraîne le remboursement soit
intégral, soit une somme équivalente à la plus-value du fonds par le propriétaire de la
chose principale qui devient propriétaire de la chose accessoire.
• L'accession immobilière artificielle où le propriétaire de la chose accessoire réalise de
mauvaise foi l'incorporation dans la chose principale, entraîne le choix du propriétaire
de la chose principale de soit tout faire enlever par le propriétaire de la chose
accessoire aux frais de celui-ci, soit garder la réalisation en payant une indemnité
équivalente au coût intégral de ce qui a été réalisé.
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a) Les modes dérivés à cause de mort, à titre de succession soit légales, soit
testamentaires, et les modes dérivés entre vifs dans les autres cas.
b) Les modes dérivés onéreux, impliquant une prestation de la part de l'acquéreur, et les
modes dérivés gratuits, n'impliquant aucune prestation.
c) Les modes dérivés à titre universel, dont l'objet est tout un patrimoine ou une fraction
significative du patrimoine, et les modes dérivés à titre particulier, un objet, une partie
non significative du patrimoine.
4) La copropriété ou indivision
La copropriété est l'exercice simultané du droit de propriété par plusieurs personnes,
copropriétaires ou indivisaires, sur une même chose non divisée. Elle peut naître de la loi
ou d'un acte juridique tel un contrat ou un testament. Chaque propriétaire est
individuellement titulaire d'un droit de propriété qui ne lui confère pas la plénitude des
attributs du droit de propriété. La part de chaque copropriétaire est matériellement
indistincte.
b) La copropriété volontaire
Elle résulte de la volonté de plusieurs personnes d'acquérir ensemble un même bien.
c) La copropriété forcée
Elle résulte de la nature des choses, des circonstances et est normalement perpétuelle.
Elle existe à titre principal lorsqu'elle a pour objet des choses naturellement destinées à
l'usage d'un groupe, ou à titre accessoire lorsqu'elle a pour objet des choses immobilières
affectées par nature à l'usage commun de plusieurs biens distincts appartenant à des
personnes différentes.
b) La copropriété volontaire
Une plus grande liberté prévaut. Une réglementation interne est prévue. A défaut, on se
réfère à la copropriété fortuite.
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cette association n'est pas propriétaire des parties communes. Il faut imposer des règles
strictes concernant le droit de vote des copropriétaires, le quorum et le nombre de voix
requise selon la nature de la décision. Il faut une délégation de pouvoirs divers de
gestion au syndic de l'immeuble. Il faut instaurer de multiples recours au pouvoir
judiciaire.
4. L'usufruit
L'usufruit est un droit réel permettant à son titulaire, l'usufruitier, de se servir d'une
chose qui appartient à autrui, le nu-propriétaire, et d'en percevoir les fruits à charge d'en
conserver la substance.
Le plein-propriétaire a l'usage, les fruits et la disposition d'une chose. Le nu-propriétaire
a la disposition de la chose. L'usufruitier a l'usage et les fruits de la chose.
6. La superficie
La superficie est un droit réel qui consiste à avoir des bâtiments, plantations, ouvrages
sur un fonds appartenant à autrui. Le titulaire du droit est le superficiaire, et le
propriétaire du terrain est appelé le tréfoncier.
7. L'emphytéose
L'emphytéose est un droit réel qui consiste à avoir la pleine utilisation d'un immeuble qui
appartient à autrui, sous la condition de lui payer une redevance annuelle soit en argent
soit en nature. Le titulaire du droit est l'emphytéote.
8. Le gage
Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur fait la tradition (remet) d'une
chose à son créancier en garantie de sa dette. Si la chose remise est un meuble, il s'agit
d'un gage. Si la chose est un immeuble, il s'agit d'une antichrèse. Le gage est toujours
créé par contrat. Le gage est un droit réel, accessoire car il sert à garantir un droit
principal. Il suppose nécessairement la remise d'une chose mobilière par un débiteur
gagiste à un créancier gagiste. Le gage est une sûreté réelle.
9. L'hypothèque
L'hypothèque est un droit par lequel un créancier se voit affecter un immeuble de son
débiteur en garantie de la dette. Le débiteur est appelé débiteur hypothécaire et le
créancier, créancier hypothécaire. Ce droit est créé par un contrat ou par la loi. C'est un
droit réel, accessoire, de garantie. Il suppose une affectation. Lorsque la dette est
remboursée, l'hypothèque doit s'éteindre. L'hypothèque est une sûreté réelle.
1) Classification
- Selon la source du droit de créance
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a) Les obligations contractuelles sont issues d'un contrat, un accord de volontés entre
deux personnes au moins, en vue de produire des effets juridiques
b) Les obligations quasi-contractuelles sont issues des quasi-contrats, actes licites
générateurs d'obligations sans accord de volonté préalable entre débiteur et créancier.
c) Les obligations délictuelles sont issues des délits, des fautes pénales.
d) Les obligations quasi-délictuelles sont issues d'un quasi-délit, une faute de tout fait
quelconque qui cause un dommage à autrui et oblige à réparation.
e) Les obligations légales sont issues de la loi.
2. Les contrats
1) Notion
Un contrat est un accord de volontés entre au moins deux personnes dans le but de
produire des effets juridiques. Ces effets sont la création des droits, la modification de
droits, la transmission de droits et l'extinction de droits.
b) réels
Ils exigent l'accord de volontés des parties et la remise d'une chose par l'une des parties
contractantes à l'autre, pour être entièrement formés. (contrat de prêt, de dépôt, de
gage et de do manuel)
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c) formels ou solennels
Ils exigent l'accord de volontés des parties et l'accomplissement d'une formalités, ou
solennités, qui consistent à passer devant un officier public, pour être entièrement
formés. (contrat de mariage et d'hypothèque)
b) accessoires
Ils n'existent que par rapport à un autre contrat principal.
a) A titre gratuit
Il n'y a pas de sacrifice à consentir, il y a avantage unilatéral.
• Le prêt
Lorsqu'il porte sur une chose non fongible, il est appelé prêt à usage ou commodat, et
est toujours conclu à titre gratuit. Lorsqu'il porte sur une chose fongible, il est appelé
prêt de consommation ou mutuum, et est conclu à titre gratuit ou onéreux.
• Le dépôt
Le dépôt volontaire
Conclu volontairement et non forcé par les circonstances, il peut être conclu à titre
gratuit ou onéreux. Lorsqu'il porte sur une chose non fongible, il est appelé dépôt
ordinaire. Lorsqu'il porte sur une chose fongible, il est appelé dépôt irrégulier.
Le dépôt nécessaire
Il est forcé par les circonstances et peut être conclu à titre gratuit ou onéreux.
Le dépôt séquestre
Deux personnes en désaccord confient une chose à une tierce personne. Il peut être
conclu à titre gratuit ou onéreux.
• Le mandat
Le mandat est un contrat par lequel une personne, le mandant charge une autre, le
mandataire, d'accomplir un acte juridique à sa place en l'y représentant. Ce contrat peut
être gratuit ou onéreux.
• La donation
La donation est un contrat à titre gratuit par lequel une personne, le donateur, se
dépouille irrévocablement d'un bien au profit d'un autre, le donataire, qui doit accepter.
La donation n'est pas irrévocable entre époux. La donation est une libéralité, un acte par
lequel une personne, dans une intention désintéressée, transmet un bien à un autre.
b) A titre onéreux
Ils impliquent une contre-prestation et un avantage bilatéral. Les contrats commutatifs
ont un avantage réciproque certain, fixé d'avance. Les contrats aléatoires ont un
avantage réciproque incertain, car ils dépendent d'un aléa.
• Le louage d'ouvrage
Le louage de service ou contrat de travail
Il est le domaine du contrat de travail ouvrier ou employé, rémunérés
proportionnellement à la durée de travail presté.
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Le louage d'industrie ou contrat d'entreprise
Une personne, l'entrepreneur, preste un travail au profit d'une autre, le client, contre une
rémunération en argent.
• Le contrat de jeu
Le contrat de jeu est un contrat par lequel les parties contractantes promettent un gain à
celle d'entre elles qui réussit à accomplir un fait déterminé. Tous les jeux sont proscrits
sauf s'ils développent la vigueur du corps humain et portent sur une petite somme.
• Le contrat de pari
Le contrat de pari est un contrat par lequel les parties se promettent réciproquement un
gain selon qu'un événement extérieur à leur volonté se produira ou pas. Ils sont nuls
sauf s'ils portent sur un jeu autorisé et si l'enjeu est minime.
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3) Principes du régime contractuel
- Le principe de consensualisme
Un contrat est formé solo consensu, par le seul accord des parties contractantes. Les
contrats formels qui exigent en outre le respect de formalités pour pouvoir se former, et
les contrats réels qui exigent en outre la remise d'une chose pour pouvoir se former, sont
des exceptions au consensualisme.
- Le principe de la convention-loi
Tout contrat, une fois conclu, tient lieu de véritable loi aux parties contractantes. On ne
peut se dégager unilatéralement du contrat conclu. Il est permis de se dégager
unilatéralement si on prévoit une clause laissant la possibilité à l'un des cocontractants
de se dégager, lorsqu'il s'agit de baux d'immeubles à durée indéterminée, en cas de
contrats d'hôtellerie et ceux passés avec un avocat, et en cas de contrats de dépôt et de
mandat. Il ne peut y avoir d'intervention extérieure légale ou judiciaire dans un contrat
formé par la volonté des parties. Le juge peut intervenir dans quelques rares cas, et la loi
peut intervenir quand elle le décrète.
La théorie de l'imprévision est une théorie en vertu de laquelle un contrat pourrait être
modifié, voire résilié si des circonstances économiques survenaient, bouleversant
complètement l'économie du contrat au point de rendre son exécution
exceptionnellement lourde.
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L'erreur
L'erreur ou la distorsion est la discordance entre la réalité et la représentation que l'on se
fait de cette réalité.
L'erreur d'obstacle ou destructrice de consentement. Erreur in negotio ou in corpore.
L'erreur vice de consentement est prise en considération lorsqu'elle porte sur la
substance même de l'objet, dépendant de l'échelle de valeur de chacun, et lorsqu'elle est
excusable.
L'erreur sur les motifs, dont il faut supporter les conséquences, ne peut être destructrice
de consentement ou vice de consentement.
Le dol ou tromperie
Le dol est une manœuvre frauduleuse qui provoque une erreur chez le cocontractant. Le
dol doit émaner du cocontractant et doit être principal.
La violence
La violence est le fait d'inspirer la crainte d'un mal considérable en vue de déterminer
quelqu'un à passer un contrat. La violence peut être physique ou morale, peut être dirigé
contre le cocontractant, un membre de sa famille ou ses biens, et peut émaner de
n'importe qui. La violence doit être de nature à impressionner une personne raisonnable,
doit faire craindre un péril considérable et doit être injuste.
La lésion ou préjudice
La lésion est le dommage qui résulte d'une disproportion entre les prestations
réciproques existant dans un contrat. Elle peut être intrinsèque ou extrinsèque. La lésion
intrinsèque n'est prise en considération que dans le cas des mineurs.
• L'objet
Au sens large, l'objet est l'ensemble du contenu du contrat, l'ensemble de tout ce que les
parties ont voulu réaliser par le contrat. Au sens étroit, l'objet est l'éventuel objet prévu
dans le contrat. L'objet doit être licite, doit être possible matériellement et juridiquement,
et doit être déterminé, fixé au minimum à deux points de vue, ou déterminable.
• La cause
La cause se définit comme les mobiles déterminants du contrat, mais pas exprimée pour
autant. Elle doit être licite.
Les éléments accidentels ne constituent pas des conditions de validité du contrat, ne sont
pas indispensables, mais sont autorisés, possibles.
a) Certains éléments accidentels modifient ou suppriment une disposition prévue par le
droit objectif à titre supplétif, une disposition qui ne s'applique qu'à défaut d'expression
de volonté différente ou contraire.
b) D'autres éléments accidentels ajoutent l'une ou l'autre disposition inventée de toutes
pièces, complètent le droit objectif existant.
- L'aspect dynamique
a) Le stade précontractuel
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• Les pourparlers préliminaires
Il s'agit d'une entrée en matière, non obligatoire mais fréquente et, en principe, dénuée
de valeur juridique.
• La promesse de contrat
Il s'agit d'un véritable contrat par lequel une partie s'engage définitivement vis-à-vis de
l'autre à conclure un contrat déterminé, précis, ultérieurement et au gré de cette autre
partie qui dispose, d'une option qu'elle lèvera ou non. La promesse de contrat n'est pas
obligatoire, mais jouit d'une valeur juridique.
b) Le stade contractuel
• L'offre ou pollicitation se définit comme l'émission de la part d'une partie d'une
volonté définitive de contracter. L'offre est munie d'une valeur juridique, mais ne lie
que l'offrant ou pollicitant.
• L'acceptation se définit comme l'émission expresse voir tacite, de la volonté de l'autre
partie contractante, en réponse à l'offre. Le contrat est formé lorsqu'il y a eu
acceptation.
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• D'autres touchent à la réparation du dommage. Ce sont des clauses pénales, ou
détermination au départ dans le contrat, par les parties contractantes, du montant
des dommages et intérêts à payer en cas d'éventuelle inexécution fautive, temporaire
ou définitive, du débiteur. Elles sont licites sauf en matière de dol et lorsque la loi les
interdit ou les réglemente.
- L'inexécution fortuite
Pour échapper à sa responsabilité contractuelle, le débiteur doit prouver que le dommage
subi par le créancier ne provient pas de la faute du débiteur, mais qu'il tire son origine
d'un évènement extérieur, une cause étrangère, au débiteur qui ne lui est pas imputable.
a) Les circonstances de la cause étrangère
• Le cas fortuit est un hasard que l'on aurait pu éviter en prenant des précautions
exceptionnelles, allant plus loin que l'attitude d'un bon père de famille.
• Le cas de force majeure est un hasard que l'on n'aurait absolument pas pu éviter.
• Le fait du créancier lui-même est le fait pour le créancier de détériorer, détruire lui-
même l'objet remis en location, prêt, … au débiteur.
• Le fait d'un tiers dont le débiteur n'a pas à répondre dont il n'est pas responsable.
• Le fait du Prince est le fait de l'Etat, de l'autorité légalement constituée.
• L'état de nécessité est l'obligation de commettre un acte répréhensible suite aux
circonstances.
b) Pour pouvoir servir de cause d'exonération de responsabilité du débiteur, la cause
étrangère doit être imprévisible, irrésistible et être exempt de toute faute de la part du
débiteur.
c) La cause étrangère établie a un effet exonératoire de responsabilité, qui sera un effet
libératoire ou un effet suspensif.
d) Les exceptions à l'effet exonératoire
• Les choses fongibles ne périssent pas. Le débiteur qui les perd doit se procurer une
autre quantité de choses fongibles équivalentes.
• La mise en demeure du débiteur est une sommation faite par le créancier à son
débiteur qui est en retard d'exécution par sa faute, qu'il a à exécuter. La mise en
demeure a pour effet de faire supporter les dommages résultant d'une cause
étrangère par le débiteur et de faire courir des dommages et intérêts moratoires à sa
charge.
• Les dérogations conventionnelles. Le débiteur prend à sa charge tout ou partie des
risques.
• Les dérogations légales. La loi met les risques à charge du débiteur.
a) La résolution judiciaire
Le créancier, en face de l'inexécution fautive de son débiteur, peut soit faire jouer la
responsabilité contractuelle et poursuivre l'exécution du contrat, soit demander la
résolution judiciaire du contrat.
b) L'exception d'inexécution
L'exception d'inexécution est le moyen de défense que soulèverait une partie
contractante lorsque l'autre partie, qui n'exécuterait pas fautivement sa propre
obligation, tenterait d'obtenir l'exécution de l'obligation de l'autre partie.
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a) La résiliation bilatérale
La résiliation bilatérale est le fait pour les parties contractantes de défaire elles-mêmes,
de manière bilatérale, par contrat, le contrat initial passé entre elles.
b) La résiliation unilatérale
La résiliation unilatérale est le fait pour une partie contractante, de mettre fin
unilatéralement, par sa seule volonté, au contrat conclu. Elle est impossible sauf quand la
loi le permet ou quand la coutume l'autorise.
d) Le risque contractuel
Le risque contractuel est la perte, disparition, anéantissement d'un contrat suite à la
survenance d'une cause étrangère qui empêche ce contrat d'être exécuté.
b) La révocation
Elle joue pour les donations entre époux, pour les donations affectées d'une condition
lorsque la condition n'est pas remplie par le donataire, en cas d'ingratitude du donataire,
et lorsqu'il y a eu donation dans le but d'appauvrissement frauduleux, pour diminuer
l'actif du patrimoine et nuire aux créanciers.
d) La nullité
La nullité est un défaut d'un élément constitutif essentiel du contrat. La nullité absolue
est censée protéger la société toute entière, n'importe qui peut l'invoquer et elle ne peut
être confirmée par les parties. La nullité relative est censée protéger des intérêts privés,
seule la personne protégée peut l'invoquer et elle peut être confirmée.
3. Les quasi-contrats
Les quasi-contrats sont des faits licites, générateurs d'obligations, mais sans accord de
volontés préalable entre le débiteur et le créancier.
1) Le paiement indu
Il y a paiement indu lorsqu'un solvens paie par erreur une dette qu'il n'a pas à un
accipiens qui n'a pas détruit son titre. Il faut un paiement, l'exécution volontaire d'une
obligation quelconque. Il faut que le paiement soit indu, qu'il y ait absence de dette, ce
qui suppose une erreur de celui qui paie. L'absence de dette peut être soit objective, il
n'existe pas de dette du tout, soit subjective, la dette existe mais au profit d'un autre
créancier ou au détriment d'un autre débiteur. Il faut que l'accipiens n'ait pas détruit son
titre, l'instrumentum qui prouvait sa créance.
- Le régime juridique
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L'accipiens doit restituer au solvens que ce qu'il a encore dans son patrimoine, que le
montant de l'enrichissement si l'accipiens est de bonne foi, s'il est de mauvaise foi, il doit
restituer la totalité du montant de l'appauvrissement du solvens.
2) La gestion d'affaires
Il y a gestion d'affaires lorsqu'une personne, le gérant, prend l'initiative d'accomplir un
acte matériel ou juridique dans l'intérêt d'une autre personne, le géré ou maître de
l'affaire, et pour le compte de cette personne. Il faut qu'une personne, le gérant, prenne
l'initiative, qu'il agisse spontanément sans y être obligé par la loi ou par la convention,
mais sans qu'on lui ait interdit d'intervenir. Il faut que l'acte accompli par le gérant l'ait
été dans l'intérêt du géré, qu'il ait présenté un caractère indispensable et qu'il n'ait pas
été accompli principalement dans l'intérêt du gérant. Il faut que le gérant agisse pour le
compte du géré, avec l'intention de se faire rembourser.
- Le régime juridique
a) Le gérant doit se comporter, gérer, en bon père de famille. Il doit continuer à gérer
jusqu'à ce que l'affaire soit achevée ou que le maître d l'affaire puisse reprendre la
direction de l'affaire. Il doit rendre des comptes de sa gestion.
b) Le géré doit remplir toutes les obligations que le gérant contractés en son nom. Il doit
indemniser complètement le gérant de touts les engagements personnels que ce dernier
a pris. Il doit rembourser au gérant toutes les dépenses nécessaires et utiles exposées
par le gérant. Si le géré ne veut pas ratifier la gestion, le juge détermine quelles sont les
dépenses que le géré doit reprendre à son compte et rembourser au gérant.
- Le régime juridique
Celui qui s'est enrichi doit restituer à l'appauvrit le montant de son enrichissement, sans
que le montant de l'enrichissement ne puisse dépasser le montant de l'appauvrissement.
Si les deux montants ne coïncident pas, l'enrichi doit restituer le montant le plus faible.
4. Les quasi-délits
Les quasi-délits sont tous les faits quelconques accomplis le plus souvent par un être
humain, qui causent à autrui un dommage et obligent celui qui en est l'auteur, voire le
responsable, à réparer ce dommage. La commission d'un quasi-délit engendre la
responsabilité quasi-délictuelle (ou extra-contractuelle, ou aquilienne).
1) La responsabilité pénale
Elle naît de la commission d'une faute pénale, d'un délit. Elle fait naître l'obligation de
subir une peine. Elle joue indépendamment de tout dommage.
2) La responsabilité contractuelle
Elle naît toujours de la commission d'une faute civile, généralement appréciée selon le
critère du bon père de famille. Elle fait naître l'obligation de réparer le dommage
engendré par la faute. Elle ne joue que s'il y a dommage et requiert l'existence d'un
contrat.
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en bas âge et dément. L'état de non discernement doit être naturel et ne peut être
provoqué.
5. Les obligations
1) Les effets des obligations
- Les effets généraux
Chaque obligation, valablement et entièrement créée, doit être exécutée volontairement
et correctement, immédiatement, en nature et au domicile du débiteur. A défaut dune
exécution volontaire, il y aura une exécution forcée. L'action forcée peut commencer par
une mise en demeure, mais l'action en exécution forcée débute par une citation en
justice. Si le créancier établit sa demande, il obtiendra un jugement de condamnation du
débiteur qui constitue un titre exécutoire. Le cas échéant, il pourra faire appel à la force
publique pour contraindre le débiteur. L'exécution forcée a lieu sur les biens du débiteur.
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de payer la totalité de la dette au créancier qui choisira d'obtenir le paiement de celui
des débiteurs qui lui paraît le plus solvable. La solidarité passive résulte de la
convention et parfois de la loi.
• Les obligations indivisibles doivent s'exécuter pour le tout. Elles résultent soit de la
nature, soit de la convention. Lorsqu'une obligation est indivisible, elle se transmet
telle quelle aux cohéritiers des débiteurs.
• Les obligations in solidum sont une création jurisprudentielle. Elles supposent que
plusieurs personnes soient tenues vis-à-vis d'un créancier d'une exécution in totum,
pour le tout, en raison des circonstances ayant fait naître cette obligation.
- Le paiement
Le paiement est le mode normal d'exécution et d'extinction. C'est l'obligation volontaire
par le débiteur de n'importe quelle obligation.
- La novation
La novation est un contrat par lequel les parties contractantes anéantissent une
obligation préexistante et en recréent une autre. La novation est une question d'intention
des parties.
- La compensation
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La compensation est l'extinction de deux dettes réciproques et exigibles jusqu'à
concurrence du montant le plus faible.
- La remise de dette
La remise de dette est un contrat par lequel le créancier renonce à exercer ses droits
contre son débiteur qui accepte. Il ne requiert aucune forme particulière.
- La confusion
La confusion est la réunion sur la tête de la même personne de la qualité de créancier et
de débiteur
- La prescription extinctive
La prescription extinctive est l'extinction par le non-usage prolongé pendant un certain
laps de temps, de l'action en exécution forcée dont dispose normalement un créancier
contre son débiteur. L'extinction se fait par 10 ans, mais peut se faire par 5 ans, 2 ans, 1
an ou 6 mois.
1. La vente
1) Les éléments constitutifs essentiels
- Les éléments constitutifs essentiels généraux
a) Au niveau du consentement
Un contrat peut être vicié par l'erreur, à condition que celle-ci soit substantielle et
excusable. L'erreur sur la valeur de la chose, la solvabilité de l'acheteur et les modalités
de paiement ne sont pas substantielles.
b) Au niveau de la capacité
La vente est interdite entre époux. Il est interdit aux personnes chargées de vendre pour
autrui d'acheter ce qu'elles sont chargées de vendre.
c) Au niveau de l'objet
La vente peut avoir un objet futur. Il s'agit soit d'une vente à tout risque ou à toutes
chances, une vente pure et simple contre un prix forfaitaire avec un contrat aléatoire,
soit une vente sous condition suspensive. La condition est un évènement futur et
incertain, et est suspensive lorsqu'elle affecte le contrat jusqu'à sa réalisation éventuelle.
L'objet de la vente doit être dans le commerce.
b) Le prix en argent
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Il doit consister en une somme d'argent libellée dans la monnaie du pays où le paiement
est exécuté, mais les parties peuvent choisir une autre monnaie. Le prix doit est certain,
soit déterminé, fixé de commun accord par l'acheteur et le vendeur, par l'un d'entre eux,
ou par intervention légale, soit déterminable, le prix doit pouvoir être déterminé par les
éléments contenus dans le contrat. Le prix doit être sérieux, réel, ne peut cacher une
donation.
L'acheteur paie tous les frais de la vente. La vente étant un contrat synallagmatique
parfait, la preuve se fait par les originaux multiples (autant que de parties concernées).
Tout ce qui est obscur ou ambigu s'interprète contre le vendeur, censé connaître l'objet
qu'il vend.
• Garantie d'éviction
L'éviction est tout fait quelconque qui enlève à l'acheteur tout ou partie de la propriété de
la chose. La garantie d'éviction suppose la garantie du fait personnel, impérative et
valable pour tous les troubles, et la garantie du fait du tiers, supplétive et valable
uniquement pour les troubles de droit.
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l'acheteur, d'accepter la livraison. Si l'acheteur persévère dans le refus de l'obligation de
livraison, le vendeur déposera la chose dans un lieu tiers. Si le vendeur veut mettre fin
au contrat, une résolution judiciaire du contrat se déroulera.
3) Les modalités usuelles de la vente civile
- La promesse de vente ou option d'achat
La promesse de vente est un contrat par lequel une personne s'engage unilatéralement
et définitivement vis-à-vis d'une autre à lui vendre plus tard et au gré de celle-ci une
chose moyennant un prix déterminé ou déterminable. L'acheteur dispose d'un délai pour
lever son option.
- La vente à réméré
La vente à réméré est une vente dans laquelle le vendeur se réserve la faculté de
résoudre la vente ultérieurement, endéans un certain délai (max 5 ans). C'est une
résolution de la première vente, suite à la réalisation de la condition résolutoire.
- La vente à l'essai
Il s'agit d'une vente sous condition suspensive d'un essai satisfaisant. Si les parties le
souhaitent, elles peuvent construire la vente à l'essai sous condition résolutoire d'un
essai non satisfaisant.
- La vente à crédit
La vente à crédit est la vente dans laquelle le vendeur exécute toutes ses obligations
mais où l'acheteur, propriétaire de la chose, bénéficie de termes suspensifs pour le
paiement du prix.
- La vente à tempérament
La vente à tempérament est la vente dans laquelle l'acheteur bénéficie de termes
suspensifs pour le paiement du prix. Un acompte est indispensable à la formation du
contrat. Par une clause, le vendeur se réserve la propriété jusqu'au dernier paiement.
- La location-vente
La location-vente est un contrat qui débute comme une location, mais où le propriétaire
peut, à tout moment, lever une option d'achat, s'il désire acheter l'objet.
2. L'échange
L'échange est un contrat par lequel deux parties, copermutant, se transfèrent
mutuellement la propriété d'une chose. Le deux choses pouvant ne pas avoir la même
valeur, il y aura paiement d'une soulte inférieur à la prestation en nature.
1) Régime
L'échange est l'ancêtre de la vente. Elle bénéficie du transfert de propriété, du transfert
des risques, de l'obligation des deux copermutants (délivrance, garantie, retirement) et
de la prohibition de ce contrat entre époux. Néanmoins, la rescision pour lésion de plus
des 7/12èmes, les frais et l'interprétation du contrat ne s'applique pas à l'échange.
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3. Le louage
Le louage d'ouvrage se divise en louage de services, ou contrat de travail qui est la
prestation de services sous lien de subordination et contre rémunération proportionnelle
à la durée des services, et le louage d'industrie, ou contrat d'entreprise qui est la
prestation d'un travail indépendant et précis contre rémunération en principe fixée
forfaitairement.
b) Exécuter le travail convenu selon les règles de l'art et dans le délai convenu
Comme le contrat est intuitu personnae, l'entrepreneur doit l'exécuter lui-même.
d) Conserver la chose jusqu'à livraison dans l'hypothèse où la matière a été fournie par le
maître de l'ouvrage.
L'exécution correcte du travail est une obligation de moyen. S'il y a une erreur dans
l'exécution, le maître de l'ouvrage doit prouver la faute. L'obligation d'achever dans le
délai convenu est une obligation de résultat. Si le résultat promis n'est pas atteint dans le
délai imparti, l'entrepreneur est en faute et doit prouver une cause étrangère.
L'entrepreneur est en faute si les matériaux sont affectés d'un vice, sauf s'il prouve un
vice indécelable.
- La responsabilité de l'entrepreneur
Il est responsable vis-à-vis des tiers, responsabilité aquilienne de droit commun. Il est
responsable vis-à-vis du maître de l'ouvrage par sa responsabilité contractuelle de droit
commun et par sa responsabilité décennale s'il s'agit d'un contrat de construction.
- L'extinction
a) La mort de l'entrepreneur
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Sa mort met fin au contrat même si le contrat n'est pas intuitu personnae. En cas de
faillite, le client demande soit la résolution judiciaire, soit la poursuite du contrat par un
autre entrepreneur désigné par le tribunal et au frais de la faillite.
b) La résiliation unilatérale par le client
Si le client décide de résilier le contrat, il doit payer tous les frais déjà avancés ainsi que
les bénéfices que l'entrepreneur aurait pu réaliser.
b) Entretenir
Maintenir la chose en bon état de servir à l'usage auquel elle est destinée et procéder
aux réparations nécessaires. Sauf clause contraire, les réparations incombant au bailleur
sont celles qui ne sont pas imputables au locataire. Le bailleur n'est pas tenu de procéder
aux dépenses d'agrément, aux reconstructions, aux réparations rendues nécessaires par
la faute du locataire, et aux réparations locatives, de menu entretien. Gardien de
l'immeuble, le locataire doit prévenir le bailleur en temps utile de tout ce qui pourrait
mettre l'immeuble en péril. Le bailleur a le droit de visite, le droit de pénétrer de temps
en temps dans l'immeuble pour en vérifier l'état et procéder aux réparations urgentes.
Les conventions relatives aux réparations sont licites et très utiles. Le locataire ne peut
pas prendre l'initiative d'effectuer lui-même les réparations nécessaires et d'en demander
compte auprès du bailleur. Si le bailleur ne remplit pas l'obligation d'entretien, le
locataire peut soit surseoir au paiement du loyer, soit mettre le bailleur en demeure
d'exécuter son obligation d'entretien et de demander soit l'exécution forcée du contrat,
soit la résolution de celui-ci.
c) Garantir
• La garantie du fait personnel
Le bailleur ne peut troubler la jouissance de la chose par le preneur. C'est une garantie
impérative qui ne peut être supprimée.
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Ces meubles meublants constituent une garantie pour le bailleur et doivent couvrir deux
termes de loyer et les frais de saisie. A défaut, il doit offrir une autre sûreté. L'expulsion
du locataire est envisagée s'il ne respecte pas cette obligation.
b) Payer le loyer
Selon les modalités prévues au contrat, mais les dettes sont quérables et non portables,
elles s'exécutent au domicile du débiteur et non à celui du créancier, sauf clause
contraire. Si le locataire ne paie pas le loyer, le bailleur peut soit faire saisir les meubles
meublant, les faire vendre aux enchères et se payer sur le prix de la vente, soit mettre le
locataire en demeure et demander soit l'exécution forcée, soit la résolution du contrat de
bail.
d) Restituer la chose louée dans l'état où le locataire l'a reçue, sauf les dégradations dues
à un usage normal, à la vétusté, à une malfaçon ou à cause étrangère. Le preneur est
censé avoir reçu les lieux dans l'état où il les restitue.
4. Le prêt
Le prêt est un contrat par lequel un prêteur remet une chose à un emprunteur pour qu'il
l'utilise et le lui restitue. Si le prêt porte sur une chose non fongible, il s'agit d'un prêt à
usage ou commodat, s'il porte sur une chose fongible, il s'agit d'un prêt de
consommation ou mutuum.
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a) Restituer une quantité équivalente de choses fongibles de nature identique.
L'emprunteur doit restituer la chose à l'échéance du terme prévu dans le contrat ou
lorsque le prêteur le réclame.
b) Parfois, payer des intérêts s'ils sont stipulés dans le contrat, lorsque le contrat le
prévoit ou en fin de contrat. Le taux d'intérêt est fixé librement.
5. Le dépôt
Le dépôt est un contrat par lequel un déposant remet une chose à un dépositaire pour
qu'il la garde et la restitue à la première demande.
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4) Le dépôt séquestre
Le dépôt séquestre est un contrat par lequel deux personnes décident de déposer un
objet chez une personne qui sera normalement rémunérée à cet effet. Le dépôt
séquestre se contracte lorsque l'objet est l'enjeu d'un litige.
6. Le mandat
Le mandat est un contrat par lequel un mandant charge un mandataire d'accomplir un
acte juridique à sa place en l'y représentant. Le mandat est le negotium, la procuration
est l'instrumentum. Il peut être passé de manière tacite. Le mandataire ne doit pas être
capable d'exercice mais bien le mandant. Le mandat est un contrat consensuel, intuitu
personnae et synallagmatique imparfait s'il est à titre gratuit ou parfait s'il est à titre
onéreux.
3) L'extinction
Le changement d'intention, le décès et la faillite ou déconfiture du mandant comme celui
du mandataire peut amener l'extinction du contrat.
7. La transaction
La transaction est un contrat par lequel les parties en présence mettent fin à un litige qui
les divise ou préviennent une contestation éventuelle par des concessions réciproques. La
transaction est un contrat consensuel et synallagmatique parfait avec originaux
multiples. La transaction requiert un formalisme de preuve par écrit, aveu ou serment.
8. Le cautionnement
Le cautionnement est un contrat par lequel un fidéjusseur ou caution s'engage à payer
un créancier déterminé si le débiteur principal de ce créancier n'exécute pas son
obligation. Il s'agit d'une constitution de sûreté personnelle qui peut se faire à l'insu du
débiteur principal. Le cautionnement est un contrat consensuel, mais doit être exprès,
unilatéral, l'engagement se porte que d'un côté, et accessoire. La caution peut
compenser ce que l'on exige d'elle avec ce que le créancier doit au débiteur principal. Le
cautionnement ne peut prévoir de conditions plus onéreuses que le contrat principal. Si la
dette principale s'éteint, le contrat accessoire s'éteint par voie de conséquence.
1) Espèce
Le cautionnement peut être légal, judiciaire ou conventionnel.
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créancier secouer le débiteur principal. Dans le bénéfice de division, en cas de pluralité
de cautions, la dette est divisible entre elles par parts viriles.
2) Les rapports
- Les rapports entre créancier et caution
Qui doit payer quoi à qui? Le problème de l'obligation à la dette ne se pose qu'en cas de
pluralité de débiteurs et/ou de créancier.
9. Le gage
Le gage est un contra par lequel un débiteur gagiste remet une chose mobilière non
fongible à un créancier gagiste en sûreté de sa dette. Il s'agit d'une constitution de
sûreté réelle. Le gage est la version du nantissement qui porte sur un meuble. Le gage
désigne la chose remise en gage, le contrat de gage et le droit réel de gage sur cette
chose. Le contrat de gage est un contrat réel sauf s'il porte sur des créances
(consensuel), l'écrit doit comporter une date certaine, le contrat est synallagmatique
imparfait et accessoire.
3) Lorsque le gage porte sur des choses non fongibles, le débiteur gagiste deviendra
titulaire d'une obligation de rembourser au créancier gagiste les dépenses ordinaires et
extraordinaires de conservation de la chose.
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