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20° Session Méditerranéenne des Hautes Etudes Stratégiques et de l’Armement

Conférence « ORGANISMES INTERNATIONAUX DE REGULATION ET


MONDIALISATION »
Date : 14/11/2009 - Conférencier : Professeur Guy DELANDE, professeur de Sciences Economiques à
l’université de Montpellier I
1-Points forts de la conférence à retenir
La mondialisation, appelée globalisation chez les anglophones, est la conséquence d’une explosion des
échanges mondiaux : ils ont été multipliés par un facteur 40 en 45 ans ! Il existe une surcroissance des
échanges par rapport à la croissance de la production mondiale et la part représentée par l’échange de
services augmente significativement.
Avantages : Croissance et recul de la pauvreté mondiale (mais répartis de façon hétérogène : ex : l’Afrique,
continent oublié), bienfaits sociaux (diminution des prix, augmentation de la variété)
Inconvénients : Interdépendance croissante des nations, concurrence des pays émergents par l’apport massif
d’emplois peu qualifiés, résurgence de tendances protectionnistes.
Cet apport en emplois peu qualifiés extérieurs dévalorise au sein des pays occidentaux ce type d’emploi
tandis que les emplois qualifiés sont survalorisés de part l’innovation salutaire qu’ils permettent en pleine
mondialisation (La seule issue possible pour les pays occidentaux étant la conservation du leadership en
matière d’innovation et d’avance technologique). Ainsi, la mondialisation génère un effet « fracture » au sein
même de notre population.
La population française est particulièrement touchée par cet inconvénient : 40% de nos concitoyens ont un
niveau de qualification inférieur au CAP. De plus, l’innovation et la R&D seraient chez nous « au ralenti ».
Un ensemble d’organismes internationaux de régulation et d’arbitrage sont apparus dans l’immédiat après-
guerre, avec une efficacité jusqu’à présent correcte (Ex : Rôle de l’OMC). Les négociations internationales
se déroulent par cycles successifs. Le dernier (Cycle de DOHA) est bloqué depuis plusieurs années du fait de
l’opposition des pays émergents (BRIC = Brésil, Russie, Inde et Chine) à la protection des agricultures
nationales du duopôle USA-Europe.
L’émergence des pays… émergents via la consolidation du G20 (au lieu du G8) fait peser des risques sur le
multilatéralisme et peut entraîner à nouveau certaines nations vers le bilatéralisme, permettant l’expression
peu séduisante de la loi du plus fort.

2-Intérêts pour le thème de la session « La sécurisation de l’espace maritime méditerranéen »


L’accroissement majeur induit du trafic maritime en méditerranée augmente fortement les risques
(Environnementaux, sécurité nautique et collisions potentielles, essor des trafics illicites). Une sécurisation
accrue de l’espace maritime est donc nécessaire.
La distorsion entre le « boulevard des richesses » circulant en mer et certains pays du sud peu bénéficiaires
de la mondialisation pourrait raviver certains risques, dont la piraterie, et gêner la compréhension des enjeux.
En cas d’évolution défavorable de la régulation internationale et de rétablissement (à contrecœur) d’une
politique protectionniste, les nations maîtrisant correctement la sécurité et le contrôle de leurs approches
maritimes seront gagnantes.

3-Remarques personnelles

La France n’a pas à rougir et sait largement innover et faire de la R&D (Ex : Nucléaire, armement,
aéronautique, ferroviaire, BTP). Ces qualités concernent malheureusement souvent des domaines pointus,
peu vendables et tardent à avoir des conséquences vertueuses sur une potentielle production de masse
exportable. Une mobilisation judicieuse des ressources publiques permettrait d’améliorer ce handicap.

Rédacteur : MC Jean FALTOT, Antenne EMM Toulon


Fondation Méditerranéenne d’Etudes Stratégiques
Association de préfiguration

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