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Les deux évolutions récentes que nous avons à l’esprit sont les suivantes :
• la faiblesse durable de la croissance, avec le désendettement, la
contraction du commerce mondial, la remontée des prix des matières
premières...
• le besoin de fonds propres plus importants, pour des raisons
réglementaires, avec la réduction du levier d’endettement, le coût plus
élevé de la dette.
Il faut donc absolument pour éviter ces évolutions inacceptables que dans
l’économie d’après crise, les investisseurs acceptent une rentabilité plus
Graphique 1 Graphique 2
Croissance du PIB (en volum e, GA en %) Crédit au secteur privé * (GA en %)
6 6 14 14
12 12
4 4
10 10
2 2
8 8
0 0 6 6
Etats-Unis
4 Zo ne euro 4
-2 Etats-Unis -2
Zo ne Euro
2 (*) ménages + ent reprises 2
-4 -4
0 0
So urces : Datastream, prévisio ns NA TIXIS
So urces : Datastream, Fo F, B CE, NA TIXIS
-6 -6 -2 -2
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 02 03 04 05 06 07 08 09 10
Graphique 3 Graphique 4
Monde : exportations en valeur Prix spot des m atières prem ières en dollars
(en m onnaie locale) (100 en 2002 : 1)
240 30 700 700
220 P étro le brut (brent)
20 600 600
M étaux précieux
200 M étaux no n précieux
10 500 A limentaires 500
180
400 400
160 0
300 300
140
-10
200 200
120 100 en 2002:1(G)
GA en % (D)
-20 100 100
100
So urces : Datastream, NA TIXIS So urces : Datastream, NA TIXIS
80 -30 0 0
02 03 04 05 06 07 08 09 10 02 03 04 05 06 07 08 09 10
-2 -2
-4 -4
-6 -6
-8 -8
( *) Besoin de f inancement de l'Et at Fédér al ( inclus les
-10 opér at ions de capit al) -10
-12 -12
So urces : Datastream , P révisio ns NA T
-14 -14
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11
Etats-Unis*
Etats-Unis (ho rs o pératio n en capital, 1/3 du TA RP )
Zo ne euro
La hausse de besoin en fonds propres vient, du coté des banques, des nouvelles
normes réglementaires (Tableau 1) et de la hausse du coût des réserves
empruntées (graphiques 6a/b) ; du côté des entreprises non financières du besoin
de désendettement (graphique 7), de la hausse des primes de risque payées sur
les financements surtout aux Etats-Unis (graphique 8), du traumatisme lié à la
difficulté de trouver des financements pendant la crise.
Graphique 6a Graphique 6b
Spread de la dette senior des banques CDS des banques (5 ans, pb)
(asset sw ap) 700 700
500 500
600 600
Etats-Unis
400 400 Zo ne Euro
Etats-Unis 500 500
Zo ne Euro
300 300 400 400
0 0 0 0
02 03 04 05 06 07 08 09 10 02 03 04 05 06 07 08 09 10
Espagne Banco Pastor 6,1 7,2 6,5 7,6 6,91 8,14 7,4 10
Espagne Banco Popular 6,5 7,9 7,4 8,9 7,2 8,5 7,37 8,68
Espagne Banco Sabadell 6,0 7,2 6,4 6,95 6,6 7,9 6,63* 7,78*
Espagne BBVA 5,3 6,8 6,3 7,7 6,4 7,7 6,9 8,2
Espagne Santander 6,3 7,7 6,3 7,9 7,3 8,9 7,5 9,4
Espagne Banesto 6,3 7,0 7,2 7,7 7,2 8,3
France Société Générale 5,6 6,6 6,6 8,2 7 8,7 7,3 9,5
France CASA 7,3 8,1 7,1 8,9 8 8,8 8,6 9,2
Grèce Alpha Bank 7,8 9,8 7,3 8,9 6,6 7,9 7 9,7
Grèce Eurobank EFG 9,2 9,2 8,8 8,8 8,6 9,9 - 10,2
(e) ( e) ( e)
Grèce Piraeus Bank 9,7 9,8 8,5 8,5 7,5 8,1 - 9,3
(1)
Italie Banca Monte dei Paschi 5,2 6,4 5,1 - 5,6 - 5,8
Source: NATIXIS
La question de Avant la crise, le rendement des fonds propres des entreprises non financières
l’objectif de rendement et des banques avait convergé vers un objectif très élevé (graphique 9,
des fonds propres tableau 2).
Tableau 2
ROE des banques
Graphique 9 Graphique 10
ROE Taux 10 ans em prunts d'Etat
18 18 6 6
Etats-Unis
A llemagne
16 16
5 5
14 14
Etats-Unis : S&P
4 4
12 Zo ne Euro : Euro sto xx 12
3 3
10 10
60 60 0 0
40 40 -100 -100
Etats-Unis : S&P (en $ )
Zo ne euro : Euro sto xx (en €)
20 20 -200 -200
Graphique 12
Ensem ble des pays ém ergents : indice
boursier (100 en 2002:1)
500 500
400 400
300 300
200 200
100 100
Du côté des Les périodes de croissance faible (années 1970, début des années 1980, 1990
entreprises non et 2000) sont normalement des périodes de profitabilité faible (graphiques
financières : risque de 13a/b)
baisse des salaires
6 6 6 6
4 4
4 4
2 2
2 2
0 0
0 0
-2 -2
-2 So urces : Datastream, B EA , NA TIXIS -2 -4 So urces : Datastream, B CE, NA TIXIS -4
-4 -4 -6 -6
70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 70 72 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
140 9 8 8
130 6
6 6
120 3
4 4
110 0
2 2
100 -3
90 -6 0 0
So urces : Datastream, Fo F, NA TIXIS
80 -9 -2 -2
90 9192 9394 9596 9798 9900 01 0203 0405 0607 0809 10 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Il est intéressant de voir que la baisse des salaires commence à apparaître aux
Etats-Unis, en Italie, qu’il y a freinage des salaires en Allemagne, en France
(graphiques 15a/b).
Graphique 15 a Graphique 15 b
Salaire nom inal par tête (GA en %) Salaire nom inal par tête (GA en %)
0 0 2 2
0 0
So urces : Datastream, NA TIXIS So urces : Datastream, NA TIXIS
-2 -2 -2 -2
90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
Du côté des banques : Les banques sont donc confrontées à la fois à une exigence de fonds propres
risque d’une forte plus forte et, à une contrainte de rentabilité moyenne élevée de ces fonds
hausse de la position propres.
de transformation La seule manière de rendre ces deux contraintes compatibles, est que les
banques accroissent le risque qu’elles prennent.
Compte tenu de la nature des exigences de capital, ce risque ne peut plus être,
comme avant la crise, le risque de défaut, de crédit, sur les actifs achetés par
les banques. Il s’agit donc d’un risque non pénalisé en capital : le risque de
transformation (le gap de duration), les banques achètent des portefeuilles
d’obligations publiques refinancés auprès des banques centrales (graphiques
16a/b) afin de profiter de l’écart de taux d’intérêt à long terme et des taux
d’intervention des banques centrales (graphiques 17a/b).
5 5 5 5
4 4 4 4
3 3 3 3
2 2 2 2
Allemagne : Taux à 10 ans
France : Taux à 10 ans
1 1 1 Espagne : Taux à 10 ans 1
It alie : Taux à 10 ans
So urces : Datastream, NA TIXIS Taux Repo €
0 0 0 0
02 03 04 05 06 07 08 09 10 02 03 04 05 06 07 08 09 10
Il s’agit bien d’une prise de risque importante par les banques avec la hausse du
coût de portage (du carry) si les banques centrales remontent leurs taux directeurs
et avec le risque de perte en capital si les taux d’intérêt à long terme remontent.
Synthèse : le maintien Après la crise on attend une croissance modeste aux Etats-Unis et en Europe, et
d’une exigence un besoin accru de fonds propres pour les banques et les entreprises non
financières.