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Hector Hyppolite : L’avènement d’une peinture

<<L’enseignement académique de la beauté est faux. On nous a trompés, mais si bien


trompés qu’on ne peut plus retrouver pas même l’ombre d’une vérité>> Picasso

C’est à partir des années 40-50 que la peinture haïtienne, avec la


création du centre d’art, a connu son apothéose. L’aventure de cette école d’art créée
par Dewitt Peters en 1944 favorise l’émergence de la peinture haïtienne ; et dotée
celle-ci d’une audience internationale. On connaît le récit anecdotique de Dewitt sur
l’ouverture du centre et son dévouement pour l’épanouissement de l’art haïtien. Il faut
noter parallèlement que le centre d’art n’était pas la première école d’art, car on peut
remonter au président Fabre Geffrard vers 1865 pour qu’une école nationale de
peinture fut créée. De plus, il existait avant cette création des expositions régulières
des artistes étrangers et haïtiens. Phillipe Thoby Marcelin dans son ouvrage
Panorama de l’art haïtien (1956) notait : << Depuis la création du centre d’art par
Dewitt de nombreuses expositions ont été faites soit a la Havane (pour la première
fois) soit aux USA et dans les grandes villes du pays. Et fut une époque ou l’art
haïtien connaît une reconnaissance des autres pays>>. LA création du centre d’art a
permis a certain égard un avènement des peintres dont leurs œuvres traduisent une
sensibilité plus proche de la réalité, mais aussi une genèse des artistes populaires
(naïfs ou primitifs) et anti-académiques. Tel est le cas d’Hector Hyppolite, Castera
Bazile, Dieudonné Cédor.
En janvier 1947, Alfred métraux écrivit :<< Le centre d’art est né dans
un acte de foi dans les capacités du peuple haïtien La confiance mise dans les talents
inconnus par Dewitt Peters a été plus que récompensée. Aujourd’hui, le centre d’art
est connu a l’étranger et l’on en parle à new York et à Paris>>.Cependant, Randall
Moris nous fait savoir qu’a l’origine le centre d’art était destiné aux artistes
confirmés, ce est pas que par intérêt commerciaux que le centre d’art a commencé a
intégrer des artistes académiques ou autodidactes.
Il est impossible d’aborder la peinture d’Hector Hyppolite sans le
contextualiser dans le mouvement exubérant et fructueux du centre d’art. Prêtre
vodou Hector Hyppolite est né a Port-au-Prince en 1894, il est a la fois cordonnier et
peintre du bâtiment, décorait les temples et certaines portes de maisons. Peintre d’une
imagination profonde, Hector Hyppolite semble surpasser le problème d’une
esthétique<<académique>>rejettent toutes normes voulant affranchir sa pulsion
intérieure.
Picasso montre que l’art n’est l’application d’un canon et Hyppolite l’a prouvé dans
sa peinture à sa juste valeur. Hector Hyppolite est l’un des grands peintres
incontournables de la peinture moderne et occupe une place importante dans l’histoire
de l’art haïtien Par delà de son influence sur la peinture à un moment où la peinture
connaît un essor considérable ; l’artiste reflète une vison et une sensibilité qu’on peut
qualifier d’originale. Hector Hyppolite fut considéré par Thoby Marcelin comme ‘ le
génie le plus authentique du mouvement pictural d’Haïti ’. Quels sont les critères et
les techniques avancés dans sa peinture ?
A première vue, la peinture d’Hector Hyppolite peut être classée
comme une peinture cosmo-theologique. Pierre Apraxine parle du << syncrétisme>>
et << œuvres visionnaire et de mystiques>> dans la peinture D’Hyppolite. Plus loin,
Allison Thompson notait :<< Hyppolite a peint les principaux loas du panthéon
vodou avec une grande liberté iconographique, en faisant des emprunts aux portraits
des héros révolutionnaires, aux chromolithographiques de saint chrétiens et a la
culture contemporaine populaire. Autrement dit, les sujets qu’il traite renvoient
parfois au culte du vodou, par exemple, La mambo, Les zombis, etc. Son style
original et naïf doit être pris en compte : les jeux de couleur et de lumières comme
cadre dans la composition est important. Il est juste de signaler que la peinture
d’Hector Hyppolite ne réduit –comme la peinture haïtienne- pas seulement ou
totalement à un sujet <<vodou>>. A cet effet, les critiques d’art l’ont déjà montré que
la peinture ne peut pas se réduire au vodou ; car les peintres ont traité d’autres sujets.
La peinture d’Hector Hyppolite n’est pas une peinture, mais une représentation d’un
sujet sensible au réel et sa force intérieure vitale. André Breton pense à ce sujet :<< Si
Hyppolite était connu par les jeunes contemporains français, lui seul pourrait changer
tout le cour de la peinture française>>
Chez Hyppolite, la peinture est un acte de souci d’esthétisation de son
intérieur et une réalisation spontanée et immédiate de l’émotion. On sait qu’Hyppolite
voulait exprimer ce qu’il ressentait et non ce qu’il voulait représenter. Sa carrière
éphémère, survenue de sa mort en 1948, est indéterminant pour statuer sur la qualité
et l’évolution de sa peinture ; près de 200 tableaux furent réalisés par le peintre durant
une époque de trois (3) ans, mais cela ne veut pas dire que sa peinture n’a pas une
valeur inestimable. Phillipe Lerebours notait dans son ouvrage Haïti et ses peintres :
<< Hector Hyppolite a été et demeure le plus connu, le plus célèbre des artistes
haïtiens. En janvier 1948, Hyppolite eut l’honneur d’être le premier des artistes du
centre d’art a avoir pour lui seul, une exposition a New York>>
L’œuvre d’Hector Hyppolite doit être aujourd’hui un souci de
questionnement à un moment où l’art haïtien et le marché de l’art semblent être
fragilisés où les institutions sociales, les musées sont menacés. Et l’on doit poser la
question de l’avenir de l’art haïtien, sur l’évolution et les problèmes de la peinture
contemporaine.
L’œuvre d’Hector Hyppolite, comme d’autres peintres, ne doit pas être inhumer dans
les musées, mais accessible à tous et doit être l’objet d’un grand débat sur l’avenir de
l’art.

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