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1. Définitions
Droit => latin: directum « l’application des principes du droit »
« l’ensemble des lois »
On distingue : _ DROIT OBJECTIF : E d’un système juridique édicté par des organes
Compétents et sanctionnés (protégés) par une ou des actions en justice.
Décrit le droit comme un ensemble.
_ DROIT SUBJECTIF : une prérogative attribuée a une personne et reconnue
par le droit objectif. Décrit le droit comme un cas (qui s’affirme dans le
contexte d’une situation particulière).
2. Règles et normes
De manière générale, on utilise indifféremment les expressions « règle juridique » et « norme
juridique ». Cpdt, le mot « norme » renvoie également à une autre signification tout à fait
différente. La norme désigne pas slmt ni forcément ce qui doit être, mais aussi ce qui est habituel,
généralement observé, conforme à la moyenne ou à la majorité des cas.
En réalité, le rapport que l’Etat et le droit entretiennent avec les différentes communautés
religieuses varie fortement selon les pays et relève des conceptions différentes de la laïcité.
4. Règles et valeurs
Les valeurs relèvent de la ? du bien, donc le droit devrait être séparé des valeurs.
Dans nos sociétés, nous ne sommes pas gouvernés par des valeurs mais par le droit. Mais le droit
s’appuie sur des jugements de valeurs. Le débat des valeurs évolue avec la société, donc le droit
aussi évolue. Lien étroit entre le droit et les valeurs => Les valeurs vont nourrir les institutions, qui
vont donner les règles ; On essaie d’imposer les valeurs par les règles, car on juge d’après les
règles et non les valeurs.
1. la justice
- est une valeur qui lutte contre l’injustice
- est le référent ultime du droit
- déf. classique : est une vertu moral et politique de la vie en société.
C’est attribué à chacun ce qui lui revient.
a) La justice distributive : _ à chacun la même chose
_ à chacun selon son rang
_ à chacun selon ses mérites
_ à chacun selon ses œuvres
_ à chacun selon ses besoins
b) La justice commutative
c) La justice correctrice
4. L’équité
L’équité permet éventuellement dans certains cas, de compléter la règle de droit, de tempérer ou
de corriger ses effets, voir même d’écarter la règle de droit en vue d’aboutir à une solution plus
juste.
- = dérogation aux règles du droit et à la justice.
Tous les énoncés juridiques, quelle que soit leur formulation, ont nécessairement des implications
prescriptives.
A.Définitions
1.L’exécution forcée
s’effectue en principe : _ en nature
_ par équivalent
_ par l’astreinte
2.La réparation
Celui qui ne respecte pas une règle de droit ou viole ses obligations commet une faute qui est
susceptible d’engager sa responsabilité civile.
- Responsabilité contractuelle : lorsque l’obligation qui a été mal exécutée trouvait sa source dans
1 contrat.
- Responsabilité extra-contractuelle : lorsque l’obligation qui a été mal exécutée ne trouvait pas sa
source dans 1 contrat.
3.La répression
La violation de la loi peut également constituer une infraction engageant la responsabilité pénale.
Les sanctions pénales ont pour objet de punir l’auteur de l’infraction, notamment dans un but de
défense sociale.
La peine est un mal infligé par la justice répressive, en vertu de la loi à titre de punition d’un acte
que la loi défend.
- sanctions administratives
- sanctions disciplinaires
4.L’annulation
Elle peut frapper les actes juridiques tant publics que privés.
A. La dimension politique
Le droit trace ainsi une frontière entre ceux qui commandent et ceux qui sont censés obéir, entre les
gouvernants et les gouvernés, entre les autorités qui exercent le pouvoir et les sujets de droit qui
les subissent.
Moyen pour la faire respecter : la sanction et la force publique.
Dans cette dimension politique, l’ordre juridique désigne :
- les institutions qui produisent et appliquent le droit
- les procédures d’élaboration et d’application de règles juridiques par ces institutions
- les sources formelles du droit, soit les textes produits par les institutions selon les
procédures d’élaboration et d’application du droit.
B. La dimension logique
La notion d’ordre juridique renvoie à l’idée d’organisation, d’ordonnancement, de mise en, ordre
de règles du droit.
L’ordre juridique désigne le système juridique, qui est censé être bien structuré et cohérent.
Cette notion permet :
- de dégager un certain nombre de principes généraux du droit.
- d’éviter ou de résoudre les conflits de normes.
- d’organiser le classement des règles de droit par sujets, par matière => branches du droit
C. La dimension sociale
Le droit contribue à créer ou à maintenir. Le droit est envisagé que par des effets qu’il produit dans
la réalité. Il affecte directement la société et la vie des citoyens.
Le droit est censé contribuer à établir ou à rétablir l’ordre et la sécurité publique et doit garantir la
liberté individuelle et une forme d’égalité entre les sujets du droit.
État = institution qui joue un rôle clé dans la fabrication des lois (raisons pol. et hist.)
États soumis à de fortes pressions
– intérieures : à ses frontières travaillent des forces centrifuges qui remettent en cause
le principe de l’état unitaire, au bénéfice d’une plus grande autonomie
régionale ou locale.
- extérieures : hors de ses frontières étatiques, de nouveaux groupements se
constituent, qui tendent à former des ordres juridiques nouveaux à
l’échelle d’un continent ou même du monde entier. (Mondialisation,
globalisation)
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L’Europe pas encore un état mais une union politique avec 1 constitution
(Seuls les états ont une constitution => sorte de dynamique de constitution d’un état)
On parle de fédération d’états nations.
Cet ordre prédomine sur l’ordre juridique national.
La notion d’ordre juridique fait référence à des pouvoirs auxquels correspondent des institutions
qui produisent du droit.
I. L’ordre constitutionnel
A. La nation
2. La nation belge
Dans la Constitution, la « nation » est entendue au sens politique.
La Constitution proclame le principe de la souveraineté national.
B. Les pouvoirs
Le pouvoir désigne la prérogative qui détient toute institution publique d’imposer d’autorité
les décisions prises dans son champ de compétences, si nécessaire par la force.
Les pouvoirs sont divisés : la fonction _législative
_exécutive
_judiciaire
La séparation des ces trois pouvoirs est une garantie indispensable contre l’absolutisme et la
tyrannie. Cette théorie de la séparation des pouvoirs constitue un principe fondamental de la
démocratie.
En 1831, le Congrès national élu, représentant de la nation belge, a mis en place une monarchie
parlementaire fondée sur le principe de la souveraineté nationale. En tant que pouvoir
constituant originel, il a adopté les principes d’organisation et de fonctionnement des pouvoirs
publics et les a inscrits dans un texte fondamental, la Constitution.
Ces pouvoirs sont dits constitués car ils sont créés par la Constitution.
La Constitution belge n’aborde pas les pouvoirs dans une perspective fonctionnelle, mais bien
dans une perspective organique, c-à-d. en mettant l’accent sur les organes qui les exercent.
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Lors de sa création en 1831 et jusqu’en 1870, la Belgique est un Etat unitaire décentralisé.
Cette structure institutionnelle a été profondément bouleversée depuis 1970 par 2 mvts
parallèles : la communautarisation et la régionalisation.
Depuis 1993, la Belgique est un Etat fédéral qui se compose des communautés et des
régions.
Deux principes sont à la base du fédéralisme : - le principe d’autonomie
- le principe de participation
(Le français s’impose ainsi comme la langue officielle du pays tandis que la plus grande partie
de la population, tant au Sud qu’au Nord, utilise divers dialectes dans la vie de tous les jours.
A cette époque, le français est la langue des lois et des arrêtés, de la justice, de l’enseignement
et de l’armée. Le Nord du pays voit se développer un « mvt flamand » qui défend
l’affirmation linguistique et culturelle de la Flandre. En 1898, la loi dire « d’égalité » est
adoptée : elle établit le principe d’équivalence, sur le plan juridique, des textes flamands et
français des lois et arrêtés royaux. Le flamand accède au statut de langue officielle.
Les régions flamande, wallonne et bruxelloise.
Les organes :
- législatif => parlements
- exécutif => gvt
- judiciaire => Ø (reste unifié)
Les communautés (pas liées au territoire) => sont liées à la nation, à la culture et un peu au
territoire car on définit des régions linguistiques.
Dans les années 60, la frontière linguistique est définitivement tracée.
4 régions linguistiques sont créées : - la région de langue néerlandaise
- la région de langue française
- la région de langue allemande
- la région bilingue de Bruxelles
Communauté : - flamande => Flandre
- francophone => Wallonie
- germanophone => cantons
- bruxelloise => Bxl
B. L’autorité fédérale
a) principe
Les communautés et les régions possèdent des d’attribution, contrairement à l’autorité fédérale qui
possède des compétences résiduelles.
Il n’y a pas de compétences concurrentes.
Afin d’assurer une gestion cohérente de certains secteurs interdépendants, des accords de
coopération peuvent être conclus entre l’autorité fédérale, les communautés et les régions.
b) les communautés
Créées sous l’impulsion de « mvt flamand » qui revendiquait la reconnaissance de l’identité
culturelle et linguistique de la Flandre.
Les compétences :
- les matières culturelles
- en termes budgétaires (l’enseignement)
- l’emploi des langues
- les matières dites personnalisables (la pol. de la santé)
- la recherche scientifique
- les relations internationales (dans les domaines qui relèvent des compétences
précédemment mentionnées)
c) les régions
Produits des revendications du « mvt wallon » qui réclamait l’autonomie en matière de pol. éco. et
sociale.
Les compétences :
1° le cadre de vie
- l’aménagement du territoire et l’urbanisme
- l’environnement et la pol. de l’eau
- la rénovation rurale et la protection et la conservation de la nature
- le logement
2° les compétences à caractère éco. et social
- la pol. éco.
- la pol. de l’emploi
- la pol. de l’énergie
- la pol. agricole et la pêche maritime
3° les transports et les travaux publics
4° les pouvoirs locaux
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1. Les communes
2. Les provinces
Contrairement aux communautés et régions, les provinces et les communes sont des pouvoirs
subordonnés.
3 sortes de tutelle : - la tutelle générale
- la tutelle spéciale
- la tutelle de substitution (commissaire spécial, W. Ganshof van der
Meersch)
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A. Le pouvoir législatif
1. Présentation
Rôles :
- adopte des normes législatives
- contrôle l’action gouvernementale
- possède le droit d’enquête
2. Composition
B. Le pouvoir exécutif
a)Le Roi
Le Roi est le chef du pouvoir exécutif.
Le Roi n’exerce toutefois aucun pouvoir à titre personnel, derrière le Roi, il y a toujours un gvmt
ou un ministre (le Roi doit disposer du contreseing du ministre)
b)Le gvmt
Est formé par les ministres et les secrétaires d’Etat.
Le gvmt doit être formé dans 2 hypothèses
- au lendemain des élections législatives
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- en cas de crise
Formation du gvmt
• les consultations royales et le rôle de l’informateur
• le formateur
• la nominations des ministres et des secrétaires d’Etat
• la déclaration gouvernementale
• le vote de confiance
Le pouvoir exécutif conduit les affaires du pays. Le premier ministre représente la Belgique dans
les grandes réunions internationales.
La conduite des affaires de l’Etat par le gvmt s’opère de manière collégiale, dans le respect de la
procédure du consensus.
Le consensus : accord unanime qui constitue le résultat, non pas d’un vote, mais d’un
compromis négocié.
Le consensus concrétise la solidarité gouvernementale dans la direction du pays.
Les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif sont basées sur une notion de confiance.
- les députés peuvent rejeter une motion de confiance déposée par le gvmt.
C) Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judicaire a pour fonction de trancher les contestations en vertu des règles de droit.
« il dit le droit »
Le pouvoir judicaire est composé de nombreuses juridictions.
Tribunal Cour
Juges Conseillers
Jugements Arrêtés
Administratives
Juridictions Cour
Judiciaires
Tribunal
2. La pyramide judiciaire
1° la nature de l’infraction
Le principe => la nature de l’infraction constitue le critère fondamental en fonction duquel
s’organise la compétences des juridictions pénales.
La nature de l’infraction est liée à la gravité.
3 catégories d’infractions :
- les contraventions : les – graves, jamais plus de 7 jours d’emprisonnement et/ou 25 fr. d’amende.
Sont la compétence du Tribunal de police
- les délits : sont graves, sont punis de 8 jours à 5 ans d’emprisonnement et/ou d’une amende
supérieure à 26 fr. Sont la compétence du Tribunal correctionnel
- les crimes : les + graves, des peines de + de 5 ans de réclusion et/ou d’une amende supérieure à
26 fr. Sont de la compétence de la Cour d’assises
(+ le délit politique : c’est celui qui porte atteinte à la structure, à la forme et à la permanence des
institutions pol. et qui de ce fait, met en cause l’existence du système pol. en vigueur)
(+ le délit de presse : est toute infraction qui est commise par la voie de la presse écrite)
Tribunal de police : sont liés au chef-lieu d’arrondissement judiciaire, les juges qui siègent au sein
des tribunaux de police sont les juges de police.
Cour d’assises : est composé de 3 magistrats et d’un jury populaire, qui rassemble 12 jurés qui
sont des citoyens belges, de + de 30 ans et de – de 60 ans, sachant lire et écrire, et tirés au sort
parmi les citoyens inscrits sur la liste des électeurs généraux.
Tribunal de jeunesse : est compétent pour des « faits qualifiés d’infractions » commis par des
mineurs. Les personnes âgées de – de 18 ans au moment des faits échappent en principe aux
juridictions pénales de droit commun. Il arrive cpdt qu’en présence de mineurs âgés de 16 à 18 ans,
le juge de la jeunesse se dessaisisse au profit du tribunal correctionnel ou de la cou d’assises.
Conseil de guerre : Les militaires ne comparaissaient pas devant les juridictions de droit commun,
ils étaient jugés par une juridiction militaire. Toutefois une réforme législative a supprimé cette
juridiction en tps de paix.
2° le niveau du recours
• Le tribunal de police, le tribunal correctionnel, la cour d’assises, le tribunal de la jeunesse et le
conseil de guerre sont toutes des juridictions de premier ressort, c-à-d. qu’elles statuent en
première instance. Ces tribunaux forment le premier de degré de juridiction.
Des voies de recours sont ouvertes conte les décisions rendues. Ces voies de recours sont l’appel et
le pourvoi en cassation.
L’appel : ouvre un second degré de juridiction au niveau duquel l’affaire est entièrement
examinée et rejugée.
Le pourvoi en cassation : n’ouvre pas un troisième degré de juridiction. Il s’agit d’une voie de
recours où la seule légalité de la décision est au centre du procès.
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Cour d’appel : est une juridiction du second degré qui connaît des appels interjetés contre les
décisions du tribunal correctionnel et celles du tribunal de jeunesse. Siègent 3 conseillers
Cour militaire : connaît des appels contre les décisions prononcées par le Conseil de guerre. Est
composée d’un magistrat et de 4 militaires haut gradés.
Cour de cassation : examine la légalité des décisions des cours et tribunaux rendues en dernier
ressort, c-à-d. celles qui ont fait l’objet d’un appel ou qui ne sont pas susceptibles d’en faire
l’objet. Elle connaît des décisions prononcées par le tribunal correctionnel, par la cour d’appel, par
la cour militaire et par la cour d’assises.
Est désignée comme « le juge des jugements ».
Lorsqu’elle statue sur un pourvoi en cassation, elle dispose d’une seule alternative : casser ou
rejeter le pourvoi.
Pour déterminer la juridiction qui sera territorialement compétente, les règles de procédures
pénales retiennent 3 critères alternatifs
- la juridiction du lieu où l’infraction a été commise
- la juridiction du lieu de résidence de la personne poursuivie
- la juridiction du lieu où la personne poursuivie a été trouvée
Quant à la compétence de la cour d’appel, elle est déterminée par l’endroit où la cause a été jugée
en première instance.
La justice de paix : le juge de paix connaît des litiges dont la valeur n’excède pas 1860 euros.
Le tribunal de commerce : est compétent pour des litiges entre commerçants et ceux nés de la vie
des affaires et dont le montant est supérieur à 1860 euros.
Il est établit au niveau de l’arrondissement judiciaire et est divisé en pls chambres, dans lesquels
siègent 3 juges : 1 magistrat professionnel et 2 juges consulaires non professionnels.
Le tribunal du travail : est compétent pour statuer sur les conflits du travail et la sécurité sociale.
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Il est établit au niveau de l’arrondissement judiciaire et est divisé en pls chambres, dans lesquels
siègent 3 juges : 1 magistrat professionnel et 2 juges sociaux non professionnels.
Le tribunal de la jeunesse : Au civil, le juge de la jeunesse est compétent pour toute affaire
impliquant un mineur qui n’a pas commis de fait qualifié infraction. (mineurs dits « en danger »)
Le tribunal civil : l’ensemble des litiges civils dont la valeur excède 1860 euros et qui ne relèvent
ni de la compétence du tribunal de commerce, ni de celle du tribunal du travail, ou du tribunal de
la jeunesse sont portés devant le tribunal civil.
Ce tribunal dispose de la plénitude de juridiction, c-à-d. c’est le juge ordinaire de tous les conflits.
Il est établit au niveau de l’arrondissement judiciaire et, avec le tribunal de jeunesse et le tribunal
correctionnel, il forme le tribunal de première instance.
4° Le niveau de recours
La cour d’appel : est une juridiction du second degré qui connaît des appels interjetés contre les
décisions du tribunal civil, du tribunal de la jeunesse et du tribunal de commerce.
La cour du travail : est une juridiction du second degré qui connaît des appels interjetés contre les
décisions du tribunal du travail.
La cour de Cassation : connaît des pourvois introduits contre les décisions rendues en dernier
ressort. Il s’agit des décisions prononcées par le juge de paix, par le tribunal civil et le tribunal du
commerce, par la cour d’appel et par la cour du travail.
5° La compétence territoriale
Pour déterminer la juridiction qui sera territorialement compétente, les règles de procédures civiles
prévoient 4 critères alternatifs.
- le lieu du domicile du défendeur
- le lieu de la naissance ou de l’exécution de l’obligation qui est au centre du litige
- le domicile élu par les parties, c-à-d. le lieu qu’elles ont choisi pour régler leur différend
- le lieu où l’huissier a parlé au défendeur, c-à-d. le lieu de la citation
Quant à la compétence de la cour d’appel et de la cour du travail, elle est déterminée par l’endroit
où la cause a été jugée en première instance. Chaque cour d’appel et du travail connaît des appels
interjetés contre les décisions rendues par les juridictions établies dans son ressort territorial.
a)Présentation
Les juridictions administratives sont établies par la loi pour connaître certains contentieux liés aux
droits politiques (la cour des comptes, les députations permanentes des conseils provinciaux qui
tranchent les conflits liés à la validité des élections ou les litiges relatifs aux taxes communales et
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a) l’indépendance (4 principes)
1° la nomination à vie : Ils sont nommés par le Roi sur présentation de candidats par le
Conseil supérieur de la justice.
2° l’inamovibilité : « Aucun juge ne peut être privé de sa place ni suspendu que par un
jugement. Le déplacement d’un juge ne peut avoir lieu que par une
nomination nouvelle et de son consentement ».La destitution d’un juge
peut uniquement être décidée par la Cour de cassation.
3° Fixation du statut pécuniaire : « Les traitements des membres de l’ordre judiciaire sont
fixés par la loi »
4° Les incompatibilités : « Aucun juge ne peut accepter d’un gvmt des fonctions salariées, à
moins qu’il ne les exerce gratuitement et sauf les cas
d’incompatibilité déterminés par la loi ». Leur sont également
interdites les activités commerciales.
b) l’impartialité
Le juge doit être dépourvu de préjugés à l’égard des parties => il arbitre le conflit.
règles :le juge ne peut trancher le litige
- si il a déjà connu l’affaire dans un stade antérieure
- si le juge ou un parent proche a un intérêt personnel
- si entre le juge et l’une des parties il y a une « intimité capitale »
Le juge doit être objectivement impartial sous peine de faire l’objet d’une décision de récusation
ou de dessaisissement.
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1. Contrôle a priori
a)Présentation
= Cour constitutionnelle
a pour mission : de contrôler la conformité des normes législatives
• 3 Cours suprêmes : -Cour de cassation => le juge des jugements
-le conseil d’Etat => le juge des actes administratifs
-la Cour d’arbitrage => le juge des normes législatives
Est composée de 12 juges selon une double parité : - linguistique
- politiciens et juges
b)Modalités du contrôle
La Cour d’arbitrage peut être saisie de 2 manières : par la voie d’un recours en annulation ou par
celui d’une question préjudicielle.
1° Contentieux de l’annulation
L’effet de l’annulation est radical : la norme législative disparaît.
2° Contentieux préjudiciel
Instaure un dialogue entre 2 juges.
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On parle de contentieux préjudiciel, car une juridiction (soit d’ordre judiciaire soit d’ordre
administrative) soupçonne et qui a posé une question à la Cour d’arbitrage doit surseoir à statuer, c-
à-d. qu’elle doit attendre la réponse de la Cour d’arbitrage.
1. déclaration de révision
Suite à la publication, la Chambre des représentants et le sénat sont dissous de plein droit.
Dans les 40 jours de la dissolution des chambres, le Roi, par arrêté royal, convoque les électeurs.
Les assemblées ainsi élues sont dites constituantes. Elles sont formées dans les 2 mois.
La révision de la Constitution s’opère uniquement sur les articles visés dans la déclaration de
révision. Elle est facultative. Cette révision suit une procédure très proche de celle de l’élaboration
de la loi soumise au bicaméralisme stricte : le quorum requis est fixé au 2/3 des membres de
l’assemblée et le vote doit recueillir 2/3 des suffrages des membres présents.
I.Aperçu général
Lorsque les Etats délèguent certains de leurs pouvoirs et compétences à ces organisations, ils
abandonnent une partie de leur souveraineté et acceptent de se soumettre à des règles juridiques
dont ils n’ont pas l’entière maîtrise.
A. Le système institutionnel
b) La commission européenne
Est composée de 25 commissaires, un par Etat membre, nommés tous les 5 ans.
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Ses missions :
- la Commission dispose du monopole de l’initiative législative
- il revient à la Commission de mettre en œuvre la pol. communautaire et d’exécuter les
décisions du Conseil
- la Commission est la gardienne des traités sur lesquels se fondent l’UE et le droit
européen
c) Le Parlement européen
Est composé des représentants élus par les peuples des Etats membres tous les 5 ans (700 députés)
Se réunit à Bxl ou à Strasbourg
Ses missions :
- il participe au pouvoir législatif
- il partage le contrôle budgétaire avec le Conseil
- il exerce un contrôle pol. sur la Commission
2. L’élaboration de la décision
B. Le contrôle juridictionnel
a) le recours
2 conditions : - si le requérant a épuisé toutes les voies de recours internes.
- un recours n’est recevable que dans un délai de 6 mois à compter de la
décision de l’instance nationale qui a statué en dernier ressort.
b) Arrêt
La Cour de Strasbourg est formé par 7 juges. La décision se prend à la majorité, avec la
particularité que chaque juge est habilité à joindre à l’arrêt sa propre « opinion ».
- opinion dissidente => émanant d’un juge de la minorité.
- opinion concurrente => émanant d’un juge qui se rallie à l’avis majoritaire.
Si la Cour européenne des droits de l’homme considère que l’Etat attaqué a violé un des droits
garantis par la Convention, elle lui ordonne de mettre fin et, parfois elle le condamne à verser une
satisfaction équitable au requérant. Elle n’est pas habilitée à casser ou à réformer la décision de
l’Etat condamné. L’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme n’en est pas moins
contraignant, il appartient à l’Etat de mettre un terme à la violation dénoncée par la mesure qu’il
juge appropriée.
1. L’Assemblée générale
- Est désignée comme « le parlement des nations »
- Compte un représentant par Etat membre
- Ne dispose d’aucun pouvoir réel de décision
- Agit uniquement par voie de recommandation ou de déclaration
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2. Le Conseil de sécurité
- Organe de décision
- Responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationale
- Compte 15 membres (parmi lesquels figurent 5 membres permanents : USA, Russie, Chine,
France, Royaume-Uni, et 10 membres non permanents élus par l’Assemblée générale pour 2 ans)
(chaque membre permanent dispose d’un droit de veto)
- Les normes juridiques adoptées par le Conseil de sécurité sont appelées résolutions.
3. Le secrétaire général
- Figure emblématique de l’ONU
- Nommé par L’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité
- Joue un rôle important dans le maintien de la paix (rôle de médiateur)
1. Les juridictions
Ont vu le jour en 2002, sont établies à la Haye.
En réponse à de nombreuses violations du droit humanitaire, des juridictions ont été crées par le
Conseil de sécurité (le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et le Tribunal pénal
international pour le Rwanda)
Mission => de juger certaines personnes accusées d’avoir commis des crimes contre
l’humanité ou des actes de génocide.
(Tous les Etats ne reconnaissent pas la compétence de cette nouvelle juridiction)
Section 1 : Notion
I.La législation
La loi désigne l’acte de l’autorité publique qui édicte des règles de droit.
Les lois présentent certaines caractéristiques communes
- la loi est écrite et publiée (le texte publié est l’acte authentique)
- la loi édicte des règles générales et abstraites
- la loi énonce des règles durables
- la loi est l’œuvre des autorités publiques
1. La Constitution
La Constitution est l’acte fondamental qui établit les bases de l’ordre juridique étatique.
a) Les lois
La loi est l’acte du pouvoir législatif fédéral, elle est produite par le Roi et le Parlement
- les lois matérielles => sont celles qui édictent des règles de droit de caractère général,
abstrait et durable.
- Les lois formelles => actes qui n’édictent pas de règles juridiques matérielles
b) Les décrets
Le décret est l’acte du pouvoir législatif des institutions fédérées c-à-d. des régions et des
communautés .
Un décret peut modifier, abroger, remplacer une loi, dans les limites de la compétence de
l’autorité fédérée.
Possibilité pour l’ordonnance de modifier, compléter ou abroger la loi dans les limites
des compétences régionales.
d) Les arrêtés-lois
Les arrêtés-lois sont des actes du pouvoir législatif pris par le Roi ou le gvmt dans des
circonstances extraordinaires pdt les 2 GM.
Les règlements communaux sont pris par le conseil communal ou par le bourgmestre,
exceptionnellement par le collège des bourgmestres et échevins.
Ces traités sont des conventions internationales, qui par leur objet, sont des traités-institutions et
parfois des traités-lois.
Les traités instituent l’ordre juridique communautaire, ils créent les institutions européennes, en
déterminant les procédures de fonctionnement, distribuent les pouvoirs de décision et aménagent
ainsi les relations entre les différents organes., ils créent les institutions européennes, en
déterminant les procédures de fonctionnement, distribuent les pouvoirs de décision et aménagent
ainsi les relations entre les différents organes.
2. Les règlements
Le règlement est un acte des institutions communautaires, qui édicte des règles générales et
obligatoires, qui s’appliquent de manière directe et immédiate dans l’ensemble de l’Union.
3. Les directives
La directive : - est un acte des institutions communautaires adressé aux Etats de l’Union,
qui « lie tout état membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en
laissant aux instances nationales la compétence quant à la forme et aux
moyen »
- constitue un instrument juridique d’harmonisation des droits différents. Elle
contribue ainsi à l’intégration juridique européenne.
- est la résultante d’un certain équilibre entre les pouvoirs normatifs respectifs
des instances communautaires et des Etats.
- établit des règles communes dans une mat !ère déterminée.
- ces dispositions ne s’appliquent pas de manière immédiate à tous les sujets de
droit de l’Union => délai déterminé.
- caractère obligatoire.
- est publiée au Journal officiel de l’UE.
Les directives ne créent pas immédiatement des droits et des obligations dans le chef des
particuliers. Toutefois, lorsqu’un Etat n’intègre pas dans son ordre juridique interne les dispositions
d’une directive dans le délai requis et que cette défaillance prive les sujets de droit d’un droit
subjectif qui aurait dû leur être reconnus, les personnes préjudiciées peuvent, dans certaines
conditions, se prévaloir à l’égard de l’Etat des dispositions de la directive. C’est ce qu’on appelle
l’effet directe vertical des directives => entre l’Etat et un individu)
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(* les directives sont normalement dépourvues d’effet directif horizontal => sur le même pied,
enter 2 individus)
5. Les décisions
La décision est un acte des institutions communautaires qui lie un destinataire déterminé, soit un
Etat, soit un particulier. Elle est obligatoire et immédiate. Elle ne constitue pas un acte législatif
proprement dit puisqu’elle n’énonce pas de normes à caractère général.
6. Rem. Terminologique
La terminologie des actes législatifs communautaire sera modifiée avec l’entrée en vigueur de la
Constitution européenne. Les règlements seraient rebaptisés « lois européennes » et les directives
« lois-cadres européennes ».
C. Au plan international
Un traité international est un accord international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit
international. (sorte de contrat)
Le régime juridique des traités internationaux est régi par une convention internationale la
Convention de Vienne sur le droit des traités
a) catégories de traités :
1° les traités-contrats : fixent des obligations et des prestations réciproques aux parties
2° les traités-lois : ont pour objet d’établir des règles communes que les Etats s’engagent, soit
à respecter entre eux dans l’ordre international, soit à intégrer dans leur
ordre interne.
3° les traités-institutions : par lesquels les Etats parties créent et adhèrent à une nouvelle
organisation internationale.
Sur le plan formel, on distingue les traités bilatéraux, conclus entre 2 Etats, et les traités
multilatéraux, qui en lient plusieurs.
Les traités-lois et les traités institutions sont logiquement multilatéraux.
Les traités-contrats peuvent être soit bilatéraux, soit multilatéraux.
En matière de commcerce, les traités bilatéraux constituent des accords particuliers, qui favorisent
des relations privilégiées, alors que les traités multilatéraux tendent à constituer des zones
d’échange pour le dvpmt du commerce international.
Lorsque les négociations aboutissent, les représentants plénipotentiaires des Etats procèdent à la
signature du traité. La signature détermine la date du traité.
La signature ne lie pas encore les Etats signataires. Ceux-ci ne s’engagent véritablement que par la
ratification du traité.
Un intervalle + ou – long peu séparer la signature de la ratification.
2° dans l’ordre interne
En Belg., au niveau fédéral, il appartient au Roi de conclure les traités. Les traités sont soumis au
Parlement qui donne son accord sous la forme d’une loi d’assentiment. Il s’agit d’une loi formelle,
qui ne peu modifier ou amender les clauses du traité.
Pour être obligatoire dans l’ordre interne les traités doivent être publiés au Moniteur belge avec en
annexe la loi d’assentiment.
2. Les actes des organisations internationales
1. Le protocole
Il s’appuie sur :
- la nature de l’acte
- la date du texte
- l’intitulé du texte
- le préambule : - la base juridique sur laquelle se fonde l’acte et qui conditionne le cas
échéant sa validité
- la mention de certains actes de procédures préalables, qui
conditionnent le cas échéant la validité de l’acte.
- le préambule contient l’exposé des raisons qui ont motivé l’acte, des
principes de la législation et même l’explication des différentes
dispositions.
- les formules
2. Le dispositif
Le dispositif est la partie du texte qui énonce les règles, les dispositions obligatoires.
L’unité de base du dispositif est l’article. (sont numérotés)
- Au début on trouvera des indications précisant le champ d’application du texte, ainsi que la
définition de certains termes utilisés dans l’acte
- A la fin du texte, sont placées des indications relatives à l’entrée en vigueur de l’acte,
d’éventuelles dispositions transitoires, ainsi que des dispositions qui abrogent, modifient ou
remplacent des dispositions antérieures.
II. La jurisprudence
La jurisprudence désigne l’ensemble des décisions de justice et les enseignements qu’on en tire
sur l’état du droit. Elle exprime le droit tel qu’il est appliqué par les juges.
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Sert aussi à désigner les décisions judiciaires propres à un Etat déterminé, à une juridiction
déterminée, à une branche du droit, à une matière ou à une question juridique précise.
La décision de justice est un acte posé par une juridiction qui énonce une décision à propos d’une
contestation ou d’une action qui est portée devant elle.
On distingue : - les jugements : qui sont l’œuvre des tribunaux
- les arrêts : qui sont rendus par les cours
=> Le jugement : - est un acte obligatoire qui est revêtu de l’autorité de la chose jugée
- énonce une décision obligatoire, concrète et particulière
- est prononcé en audience publique
- est rédigé par écrit et consigné au greffe de la juridiction
- est signé ou notifié aux parties
1. Structure formelle
a) le sommaire
b) les motifs
c) le dispositif
Placé à la fin de la décision et introduit par l’expression « par ces motifs… », le dispositif énonce
la décision du juge.
En tant qu’il énonce la décision du juge, qui est obligatoire pour les parties, le dispositif est revêtu
de l’autorité de la chose jugée
2. Fonction
Le jugement rempli une fonction indispensable. Il constitue l’intermédiaire obligé entre la norme
abstraite édictée dans la loi ou le règlement et son application concrète à des situations singulières,
en cas de litiges ou de contestation.
B. La dynamique jurisprudentielle
- la règle de justice et le principe de l’égalité devant la loi qui prescrivent le traitement égal
des cas semblables
- le souci de la sécurité juridique, qui commande que les justiciables puissent
raisonnablement anticiper les décisions des cours et tribunaux
- la structure hiérarchisée des juridictions
- le souci de cohérence et de logique qui contraint le raisonnement des juges et les conduit à
envisager les questions nouvelles
- l’économie et l’efficacité dans le travail judiciaire
Tendance à trancher les cas nouveaux par référence aux décisions antérieures
=> généralisation pour la solution des cas semblables
III. La doctrine
La doctrine est la discussion de l’état du droit par la communauté scientifique des juristes.
On distingue plusieurs sortes d’ouvrages doctrinaux, qui diffèrent par leur objet et leur étendu, leur
méthode et leurs destinataires.
- Les encyclopédies et les dictionnaires juridiques qui définissent et expliquent les notions
juridiques.
- les traités qui sont des ouvrages qui exposent une branche du droit ou une matière
déterminée.
- Les manuels et les précis qui servent à l’enseignement du droit, sont rédigés par les
professeurs d’université et destinés aux étudiants.
- Le syllabus qui sert de support à un cours, destiné à aider les étudiants.
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- Les manuels ou guides qui sont rédigés à l’attention des praticiens ou des usagers du
système juridiques afin de leur exposer une matière et des difficultés de manière concrète et
utilitaire.
- Les monographies qui procèdent à l’examen approfondi d’une institution ou d’une
question difficile. Elles peuvent être le produit d’une thèse de doctorat, de telles études
prennent la forme d’un article publié dans une revue juridique spécialisée.
1. La doctrine de législation
Cette étude a pour objet d’exposer et d’expliquer aux juristes la signification et la portée des
nouvelles règles ainsi que leurs conséquences sur l’état du droit.
On distingue : - la doctrine de lege lata qui commente le droit existant
- la doctrine de lege ferenda qui propose des révisions ou des réformes
2. La doctrine de jurisprudence
- notes d’arrêts : La note d’arrêt a pour objet de souligner l’apport de la décision commentée
relativement à la jurisprudence antérieure et aux autres sources du droit. Le texte de la
décision est précédé d’un sommaire, qui est l’œuvre d’une doctrine anonyme. Les décisions
publiées sont suivies d’observations ou de commentaires.
- Les examens de jurisprudence ou chroniques de jurisprudence : procèdent à une étude
systématique de l’apport de l’ensemble des décisions publiées dans une matière donnée
pendant une période déterminée. Caractère périodique.
- Les répertoires de jurisprudence : opèrent la recension, par matière ou par mots-clés, d’un
ensemble de décisions publiées. Les répertoires indiquent la juridiction qui a rendu la
décision et sa date et son résumé.
►Fonctions
Les écrits doctrinaux
- sont des œuvres privées
- n’ont aucune portée institutionnelle, ni valeur officielle
- sont dépourvus de caractère obligatoire
- remplissent une fonction indispensable dans l’ordre juridique
- contribuent à la systématisation du droit
- sont appelés à reformuler et à reconstruire en permanence l’ordre juridique
- exposent une image du droit
- sont les principaux vecteurs de diffusion des connaissances juridiques
►Influence
Une doctrine unanime a plus d’influence que lorsque la doctrine est divisée.
Les auteurs de doctrine exercent également une influence sur l’élaboration de la législation et de la
réglementation.
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IV. La coutume
La coutume se distingue de l’usage qui désigne un comportement habituel mais non obligatoire et
dont le non-respect n’est donc pas sanctionné par le droit.
Elle exprime souvent la contrainte d’un mode de vie traditionnelle au sein d’une communauté
homogène.
Dans notre droit, principalement fondé sur l’écrit et sur la transformation institutionnelle des
règles, la coutume ne joue pas un rôle très important, mais elle conserve un rôle particulier dans 3
domaines distincts du droit
- en droit international : la coutume a occupé la place laissée vacante par l’absence de
législation internationale. Nombre de domaines autrefois régis par la coutume sont
désormais codifiés dans des traités.
- En droit constitutionnel : la coutume vient consacrer certaines pratiques institutionnelles
qui ont acquis une importance pol. Une coutume constitutionnelle veut qu’un gvmt remette
sa démission au Roi au lendemain d’une élection législative.
- En droit commercial : la coutume joue un rôle important. Les opérations professionnelles
entre commerçants nécessitent l’application de règles spécifiques, distinctes du droit civil.
La lex mercatoria (la loi des marchands) joue un rôle important dans le règlement des
opérations de commerce internationales. Les litiges son déférés à des arbitres.
Section 1 : Notion
Le système juridique est la représentation idéale des normes produites et appliquées au sein
d’un ordre juridique sous la forme d’un ensemble structuré, cohérent et
complet de règles claires.
Les principes généraux du droit sont des normes obligatoires qui procèdent de l’ordre
juridique lui-même, soit qu’ils en constituent le soutènement
nécessaire, soit qu’ils apparaissent indispensables à sa mise
en œuvre et au respect des valeurs qu’il véhicule.
le principe peut :
- être formulé dans un texte constitutionnel ou légal ou dans une convention internationale.
- prendre la forme d’une maxime ou dans un adage en latin.
- s’exprimer sous la forme d’un concept.
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► les principes se distinguent des valeurs, qui fondent l’ordre juridique par leur caractère normatif
et déterminé. Les valeurs expriment des objectifs à atteindre (la liberté, l’égalité, la sécurité, la
justice et la démocratie). Les valeurs ne sont pas des normes juridiques.
Les principes prescrivent des comportements obligatoires.
► Les principes généraux du droit sont des normes juridiques. Ce sont des règles de droit au sens
large mais diffèrent des règles de droit ordinaires à la fois par leur champ d’application, leur source
et leur mise en œuvre.
Les principes → s’appliquent à des caractères généraux
Les règles → s’appliquent à des situations déterminées, spécifiées
La doctrine contribue à la découverte des principes généraux du droit, aidée par la jurisprudence,
au moyen de plusieurs méthodes :
- les principes généraux peuvent exprimer les 1ers principes sur lesquels repose l’ordre
juridique et faire le lien entre les valeurs fondamentales qui le sous-tendent et les règles de
droit particulières
- induire de certaines règles particulières un principe général dont ces règles ne présentent
que des applications ponctuelles, susceptibles d’être entendues à d’autres situations, à
d’autres matières, voire même à l’ensemble du droit.
- Transporter certaines règles de droit d’un ordre juridique vers un autre.
Dérogations :
- compétence personnelle passive : crime commis à l’étranger où la victime est belge.
- compétence personnelle active : crime commis à l’étranger où l’auteur est belge.
- compétence réelle : crime commis à l’étranger qui menace les intérêts de l’Etat belge.
- compétence universelle : situation où le juge belge peut connaître d’une infraction quel
que soit le lieu où elle a été commise et indépendamment de la
nationalité des personnes en cause.
Il y a conflit de loi lorsque les législations de 2 ou plusieurs pays ont chacune vocation à régir une
même situation juridique.
40
Résoudre un problème entre une loi ancienne et une loi nouvelle → le juriste a recours à des
principes du droit transitoire qui organise la passage des normes législatives dans le temps.
Exceptions :
- les dispositions transitoires y dérogent
- les contrats car principes de l’autonomie de la volonté et de la convention-loi
sauf • une disposition d’ordre public
• une dérogation expresse
La loi qui régit une situation juridique est donc celle qui est en vigueur au moment des faits et non
au moment du jugement.
Exceptions :
- la loi interprétative : loi qui fait corps avec la loi qu’elle interprète et est donc par nature
41
Hiérarchie des normes pour assurer la primauté d’une règle sur l’autre
► l’exercice de contrôle
- Les cours et tribunaux ont le de voir d’écarter les dispositions du droit interne qui sont
contraires aux dispositions d’un traité
• en amont : avis de la section de législation du Conseil d’Etat
• en aval : contrôle diffus des cours et tribunaux
pour certaines règles de droit international
→ Droit de l’UE : - la Cour de Justice des Communautés européennes (CJCE) peut
prononcer des arrêts en constatation de manquement
- responsabilité de l’Etat belge devant les juridictions belges
- principe de l’interprétation conforme au droit communautaire
→ Convention des droits de l’homme : - arrêt de condamnation de la Cour européenne
des droits de l’homme peut entraîner l’obligation
modifier une législation nationale.
- la Cour d’arbitrage par extension de son rôle de
gardienne des traités du Titre II de la
Constitution.
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•La primauté du droit primaire (les traités) sur le droit dérivé (les règlements, décisions…)
► l’exercice de contrôle
- recours en annulation
- questions préjudicielles en appréciation de validité
► l’exercice du contrôle
- en amont : contrôle préventif de la section de législation du Conseil d’Etat
- en aval : - par voie d’exception
- par voie d’action
► l’exercice du contrôle
- par voie d’exceptions devant l’ensemble des juridictions
1° La plupart des principes généraux du droit ont « force législative ». Le législateur peut y
déroger.
2° certains principes généraux du droit ont une valeur constitutionnelle.
3° certains principes généraux du droit ont une valeur apparente au droit international
III. La compétence
Dans l’ordre interne le critère de compétence de l’auteur de la norme juridique permet de dépasser
un conflit entre des règles de rangs identiques, également applicable au m^me moment sur le
même territoire.
• la section de législation du Conseil d’Etat exerce, par l’intermédiaire de ses avis, un contrôle
43
préventif quant au respect des règles de répartition de compétences par les ≠ parlements et
gvmts
• la Cour d’arbitrage connaît des recours en annulation et des ? préjudicielles.
2. Le droit administratif
Le droit administratif est la branche du droit public traitant de l’organisation, de la compétence et
du fonctionnement de l’Etat dans les différents domaines où le législateur en a décidé le principe,
ainsi que des collectivités décentralisées.
Le droit pénal concerne les délits et les peines. Il a pour objet de créer, de modifier ou de
supprimer un ensemble d’infractions et de peines correspondantes.
Le droit pénal est divisé - en droit pénal général, qui fixe les principes qui ont vocation à
régir l’ensemble des comportements pénalement punissable.
- en droit pénal spécial, qui détermine les modalités des infractions
particulières.
4. Le droit fiscal
Le droit fiscal règle l’établissement et la collecte de l’impôt (impôts directs et indirects, la nature
législative de l’impôt, l’annualité de l’impôt, l’égalité devant l’impôt…)
1. Le droit civil
Le droit civil fixe les notions essentielles qui commandent et vivifient toutes les autres, quelles que
soient leur nature et leur modalités. Il est, parmi les rameaux spécialisés du droit privé, le vieux
tronc qui les forma, et leur dispense encore sève et vie.
2. Le droit commercial
Le droit commercial régit les actes relatifs au commerce et définit statut commerçant.
3. Le droit du travail
Le droit du travail réglemente les rapports qu’engendre l’exercice d’une activité de travail salarié.
C’est la partie du droit social qui s’applique aux relations individuelles et collectives de travail qui
se nouent entre les employeurs privés et les travailleurs placés sous leur autorité, ainsi qu’aux
rapports que ceux-ci ont avec les autorités publiques, dans le cadre de ces relations.
La classification des normes juridiques en branches du droit est utile et nécessaire pour agencer et
appréhender la multitude de normes juridiques.
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I. La puissance publique
A. Notion
La puissance publique : désigne le pouvoir de l’Etat et des institutions de donner des ordres
aux sujets de droit et de les faire exécuter par la contrainte si nécessaire.
- édicte des règles et prend des décisions à caractère obligatoire
- a le monopole de la violence légitime
- utilise des moyens d’action humains, matériels et financiers
B. Prérogatives
- L’administration doit dresser et déposer la liste des biens saisissables. A défaut de liste, ou
lorsque les biens sont insuffisants, il peut être procédé à al saisie des biens qui ne sont
manifestement pas utiles à la l’exercice de la mission de l’administrations.
A. Notion
La puissance publique peut être exercée dans l’intérêt général ou pour l’utilité publique.
Quiconque méconnaît ce principe commet un détournement de pouvoir, qui entache l’acte ou
la décision d’irrégularité.
Les services publics désignent les missions ou activités d’intérêt général qui justifient l’action
des pouvoirs publics :
• les services publics organiques :lorsque la mission d’intérêt général est assurée directement
par une personne morale de droit public, créé et contrôlé par les pouvoirs publics et que le
service est assuré par des agents publics
• les services publics fonctionnels : lorsque les pouvoirs publics délèguent à des personnes
privées le soin d’assurer, sous leur contrôle, une mission d’intérêt général.
La jurisprudence et la doctrine ont élaboré un régime juridique spécial pour les activités de
services publics en raison de l’importance accordée à celles-ci.
Ce régime se traduit par les trois lois de service public.
A. Notion
L’Etat de droit : désigne un régime politique dans lequel l’Etat, et plus généralement les pouvoirs
publics, sont assujettis au droit, tant dans l’exercice de la puissance publique que dans les
relations avec les particuliers.
L’exercice de la puissance publique suppose toujours une compétence, qui procède d’une
habilitation. La compétence doit être exercée dans le respect de la procédure et des conditions
prévues par le droit. Les pouvoirs publics et l’administration doivent respecter les droits des
particuliers.
L’état de droit s’oppose à l’état de police qui utilise le droit comme instrument d’action et un
moyen de commandement à l’égard des sujets de droit, mais s’exonère lui-même du respect des
règles qu’il édicte. Dans l’état de police, le droit ne limite donc pas les pouvoirs d’appréciation et
d’action.
L’état de droit désigne l’état qui respecte des règles matérielles inspirées par un système de valeurs
dont l’expression actuelle est le système des droits de l’homme et la démocratie.
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L’Etat de droit est une condition nécessaire au bon fonctionnement d’une véritable démocratie.
Dans l’ordre international, l’état de droit est considéré comme une garantie essentielle et un
élément de la bonne gouvernance.
Une telle conception de la division des pouvoirs et de leur soumission au droit semble
incompatible avec la notion de souveraineté :
- en droit international public, elle constitue un principe fondamental garantissant l’égalité
formelle et l’indépendance des Etats
- en droit interne, elle désigne un pouvoir illimité, indivisible, permanent et absolu, qui
l’emporte sur tous les autres.
La souveraineté est un concept du XVIe siècle. Le roi s’est proclamé souverain c’est à dire qu’il
avait un pouvoir illimité, indivisible, absolu et permanent. Lors de la Révolution, cette
souveraineté est passée du roi à la nation. Au XIXe siècle, Le pouvoir législatif, parce qu’il est
composé de représentants de la nation accapare cette souveraineté et revendique à l’égard des
autres pouvoirs. Cette conception de souveraineté ne trouve aucun fondement dans la Constitution.
Le contrôle effectif de la hiérarchie des normes est assuré par des organes juridictionnels :
- La Cour d’arbitrage qui assure le contrôle de conformité des lois, des décrets et des
ordonnances par rapport à la Constitution.
- Le Conseil d’Etat qui connaît de l’annulation des actes et règlements administratifs pris en
violation de normes supérieures
- Les cours et tribunaux qui refusent d’appliquer les arrêtés et règlements non conformes aux
règles supérieures et assurent la primauté des normes internationales directement applicables sur le
droit interne
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- Certaines juridictions internationales, telle que la Cour européenne des droits de l’homme
et la Cour de justice des Communautés européennes qui contrôlent le respect par les Etats de leurs
obligations internationales en matière de droits de l’homme et de droit communautaire.
Compte tenu du délai nécessaire à l’annulation d’un acte illégal, des mécanismes de suspension
des actes ont été prévus pour empêcher que l’acte illégal ne sorte ses effets à l’égard des
particuliers pendant la procédure.
1. la cour d’arbitrage peut suspendre la norme législative qui fiat l’objet d’une recours en
annulation. La suspension est décidée si des moyens sérieux d’annulation sont invoqués et que
l’exécution de la norme causerait un préjudice grave. De même, si une norme identique a déjà été
annulée par la cour d’arbitrage. En cas de suspension, la cour doit se prononcer dans les trois mois
sur le recours en annulation..
2.
3. dans une procédure de référé administratif, le conseil d’état ordonne la suspension des
règlements et des actes administratifs susceptibles d’être annulés si des moyens sérieux sont
invoqués, que l’exécution de l’acte cause un préjudice grave. Le juge peut assortir sa décision de
suspension d’une astreinte et de toute mesure provisoire pour assurer la sauvegarde des intérêts des
parties.
4. les cours et tribunaux sont compétents pour adresser des injonctions à l’administration qui
agit ou s’apprête à agir de manière illégale. Le juge peut alors intervenir de même qui si
l’exécution de l’acte est de nature à causer au défendeur un préjudice hors de la proportion avec
l’avantage que peuvent en retirer l’administration et les citoyens. Cette compétence est exercée par
le tribunal civil de première instance, siégeant en référé. Celui-ci peut assortir son injonction d’une
astreinte.
Il faut encore assurer la réparation des dommages causés par les pouvoirs publics aux particuliers
ou à leurs droits. Cela suppose la possibilité d’engager et de mettre en œuvre la responsabilité des
pouvoirs publics.
* les responsabilité des ministres : les ministres des gvmts fédéral et fédérés ne peuvent en
50
aucun cas être poursuivis pour les opinions qu’ils émettent dans l’exercice de leur fonction
(immunité comparable à celle des parlementaires). Pour le surplus, les ministres sont en
principe responsables civilement et pénalement de leurs actes. Ils peuvent être poursuivis pour
toutes infractions de droit commun. L’assemblée devant laquelle ils sont politiquement
responsable n’intervient qu’en cas d’arrestation ou au moment du règlement de la procédure.
L’assemblée fait office de filtre en vérifiant que la demande est sérieuse. Les ministres sont jugés
par la cour d’appel du ressort du gouvernement auquel ils appartiennent. L’instruction est aussi
menée à ce niveau. En raison de ce privilège de juridiction, les ministres sont privés de la
possibilité de faire appel mais ils peuvent introduire un pourvoi en cassation.
2° Modalités
La responsabilité de l’administration peut être engagée soit directement, soit indirectement. La
responsabilité de l’administration est directement engagée sur la base des articles1382 ou 1383
du Code civil, lorsque la faute a été commise par un organe de la personne publique, qui a le
pouvoir d’engager la puissance publique. La responsabilité de l’administration est engagée
indirectement, à l’instar de n’importe quel employeur, sur la base de l’article 1384 du Code
civil, lorsque la faute a été commise par un simple agent de la personne publique, à l’occasion
de ses fonctions.
Dans tous les cas, le succès de l’action en responsabilité suppose, outre la preuve d’une faute dans
le chef de l’administration, de son organe ou de son agent, la démonstration que cette faute est la
cause du dommage dont le demandeur réclame réparation.
3° Critères
- les pouvoirs publics sont d’abord responsables des fautes commises par leurs agents (notamment
au point de vue de leur comportement) et organes dans l’exercice de leur mission.
- les pouvoirs publics sont responsables lorsque l’administration a pris une décision et que celle
ci a été mal ou pas exécutée par ses agents.
- l’administration est responsable non slmt quand elle exécute mal une décision mais également
lorsqu’elle prend une décision fautive ou imprudente.
- la responsabilité de l’administration peut être engagée si elle commet une faute dans l’exercice
de son pouvoir réglementaire.
- la responsabilité de l’administration est engagée lorsqu’elle prend un règlement qui viole une
norme supérieur dans la hiérarchie des sources. Saut si elle procède d’une erreur invincible ou
d’une autre cause de justification, l’illégalité du règlement est nécessairement constitutive de faute.
Deux cas de figure sont possibles. Soit, le règlement a été annulé par le conseil d’Etat, et, dans ce
cas, le constat de son illégalité s’impose aux cours et tribunaux. Soit, le règlement n’a pas été
annulé, et il appartient au demandeur en réparation de faire la preuve de son illégalité devant le
juge judiciaire.
E. Appréciation finale
Les garanties de l’Etat de droit ont été renforcées par la création et le dvpmt de recours
juridictionnels permettant, d’une part, d’assurer le respect de la hiérarchie des normes et d’autre
part, d’engager la responsabilité des pouvoirs publics en cas d’atteinte fautive portée aux droits des
particuliers.
IV. La démocratie
A. Notion
La démocratie : est le gvmt du peuple. Le peuple exerce les fonctions du gvmt soit directement
(démocratie directe) soit par l’intermédiaire de ses représentants (démocratie représentative). Elle
repose sur le principe majoritaire, elle fait prévaloir la volonté politique de la majorité. Elle permet
aux citoyens de prendre eux-mêmes en charge leur destin politique, mais cependant limité et
encadré par les garanties de l’Etat de droit, qui impose à la majorité le respect de normes
supérieures, la garantie des droits des individus et la protection des minorités et de l’opposition
politique.
B. La démocratie représentative
1. Les élections
La démocratie représentative repose sur le principe d’une élection au suffrage universel (« un
homme, une voix ») dans un contexte pol. de pluralisme et de concurrence.
La démocratie repose sur l’octroi à tous les citoyens du droit de vote. Le vote est facultatif
(dans certains pays est obligatoire). Cela suppose que la possibilité soit largement reconnue aux
citoyens de se présenter aux élections. Ce droit d’être candidat (éligibilité) est cependant parfois
soumis à des conditions plus restrictives que le droit de vote.
Les partis pol. sont des groupements ou des associations défendant une certaine tendance
idéologique, qui ont pour but de participer à l’exercice du pouvoir en s’assurant du soutien
populaire.
2. La représentation
Les élections permettent la désignation des gouvernants. Cependant, dans les régimes
parlementaires, le peuple participe à la désignation des gouvernants que de manière indirecte. Les
citoyens élisent leurs représentants au sein d’une ou pls assemblées délibérantes.
Le mandat des élus est général et représentatif.
Général en tant que chaque élu représente l’E. du peuple et non ses propres électeurs.
Représentatif en tant que chaque élu se détermine librement dans ses votes et non en vertu d’un
mandat impératif donné par les électeurs.
Les régimes présidentiels ajoutent à la représentation parlementaire l’élection du chef d’Etat ou de
l’exécutif au suffrage universel.
On évoque fréquemment le déficit démocratique car le Parlement n’a ni l’initiative des
propositions de règlements et directives, ni le pouvoir du dernier mot.
« la démocratie représentative exclut toute intervention directe du peuple autre que celle de la
désignation de représentants ». Cette disposition est incorrecte et ne correspond pas aux
dispositions constitutionnelles des régimes démocratiques. Celles-ci organisent :
- le contrôle permanent des gouvernants par l’opinion publique
- le recours éventuel à des procédures de démocratie directe, comme le referendum
- la participation directe de certains citoyens ou associations à l’exercice de certaines
compétences relevant des pouvoirs constitués.
La démocratie directe est un régime dans lequel les citoyens exercent directement, au sein de
l’assemblée populaire, les différentes fonctions du gouvernement. Nombreux sont ceux qui
combinent la démocratie représentative avec le recours à certaines procédés de démocratie directe,
essentiellement le référendum.
3 catégories de referendum :
• le referendum au sens large qui est une expression de la volonté des citoyens qui fait
partie du processus d’élaboration de la législation au sens large. Le referendum peut
avoir une valeur de décision, de consultation ou de ratification d’un traité international
• l’initiative populaire, qui est l’acte par lequel une fraction des citoyens intervient pour
proposer une loi ou une révision constitutionnelle.
• le veto populaire, qui est la décision prise par les citoyens de refuser ou d’abroger une
loi ou une mesure administrative.
Au sein de l’union européenne, un comité économique et social est institué. Il intervient par voie
d’avis consultatif dans un nombre très important de procédure de décision européennes,
notamment dans la procédure de co-décision.
Au niveau de l’ONU, el conseil économique et social est établi par la charte des Nation Unies. Il
est composé de 54 membres élus par l’assemblée générale, auxquels sont adjoints des observateurs,
qui s’occupent des questions relevant de la compétence du Conseil. Le Conseil est un organe
consultatif. Il réalise des études, des rapports, fournit des informations ou des recommandations à
l’assemblée générale ou au conseil de sécurité.
Ces instances, où siègent des représentants non élus d’organisation citoyenne, économiques ou
sociales sont souvent présentées comme les organes d’une forme de démocratie participative.
I. La sécurité
B. La fonction de police
C. La contrôle de la police
Est assuré au sein de l’administration elle-même, par l’organisation hiérarchique.
La police judiciaire est placé sous l’autorité du ministre de la justice.
La police administrative est placée au niveau fédéral, sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et,
au niveau local, un service d’inspection général, chargé de contrôler la police tant judiciaire
qu’administrative.
Le comité permanent du contrôle des services de police (comité P) est composé de 5membres
nommés directement par la Chambre des représentants. Il possède son propre service d’enquête,
qui effectue des contrôles d’initiatives, à la suite de plaintes ou dénonciations, ou à la demande des
ministres ou des chambres. Il a pour mission d’améliorer la coordination et l’efficacité des services
de police, et d’autre part, d’assurer la protection des droits des personnes.
Enfin, le pouvoir judiciaire est naturellement compétent pour la poursuite et la répression des
infractions pénales commises par les membres des services de police, y compris dans l’exercice de
leurs fonctions.
II. La liberté
1. le droit à la vie
Le droit à la vie constitue la valeur suprême dans l’échelle des droits de l’homme.
Il oblige l’Etat à mener une enquête officielle effective en cas de disparition ou d’assurer la
protection des personnes menacées. Le droit à la vie a justifier en Europe l’abolition de la
peine de mort en toutes circonstances.
dégradants. De même, le fait de laisser sans soin médical, pendant 36 heures, une personne
gravement blessée, constitue un acte de torture.
Par ailleurs, si l’état règle souverainement le séjour des étrangers et peut procéder à leur
expulsion, celle-ci peut constituer dans certains cas, un traitement inhumain et dégradant.
b) la liberté de circulation
Toute personne établie sur n territoire à le droit d’y circuler librement et d’y choisir
librement sa résidence. De même il est libre de quitter n’importe quel pays, y compris le sien.
général ou même de priver une personne de certains biens pour cause d’utilité publique et
moyennant indemnisation. Le droit de la propriété est surtout garantit par le droit patrimonial.
III. L’égalité
1. le droit social
a) le droit du travail
Par le droit du travail, l’Etat intervient directement pour réglementer tant la relation individuelle
entre le travailleur et l’employeur que les relations collectives entre les organisations qui
représentent leurs intérêts.
L’Etat réglemente les conditions de travail afin d’assurer que les entreprises offrent aux
travailleurs un cadre de travail adéquat.
L’Etat intervient directement dans les relations de travail en réglementant le contrat de travail par
l’insertion, en faveur des travailleurs, de dispositions impératives et d’ordre public, qui leur
garantissent certains droits.
La loi aménage également les modes et moyens de la négociation collective.
La loi impose la création au sein des entreprises d’une délégation, d’un conseil d’entreprise, d’un
comité pour la prévention et la protection au travail, où siègent, aux côtés de la direction, des
représentants des travailleurs.
L’Etat reconnaît à certaines organisations syndicales un caractère représentatif, leur permettant de
conclure valablement des accords avec els employeurs et leurs organisations. Ces accords portent
le nom de convention collective de travail.
b) la sécurité sociale
L’Etat social a institué des mécanismes d’assurance sociale destinés à protéger les travailleurs et
leur famille contre certains risques du travail et de la vie par le versement de prestations
compensant ou complétant leurs revenus professionnels. L’ensemble formé par ces différents
systèmes de protection constitue la sécurité sociale.
60
Ces prestations sont financées par des cotisations versées à la fois par les travailleurs et les
employeurs, et éventuellement par une dotation de l’Etat.
Les mécanismes de sécurité sociale ont également été étendus aux fonctionnaires, aux travailleurs
indépendants et, pour certaines d’entre elles, à toutes els personnes dans le besoin.
2. le droit éco.
L’Etat social et les autres pouvoirs publics compétents interviennent désormais dans l’E. de
l’activité éco. dont l’Etat assure la régulation et stimule la croissance tout en assurant, par le
moyen de l’impôt et des prestations sociales, une certaine redistribution de ses fruits, dans le sens
d’une réduction des inégalités.
3. de la règle à la mesure
La règle juridique, qui demeure l’instrument d’action privilégiée de l’Etat, change de nature et de
contenu.
Inflation considérable de notre droit. Les règles de droit qui changent de nature ! Dans le
droit social, les règles ne sont plus vraiment simples, ce sont des mesures que l’on prend chaque
année.. En outre, pour les mettre en œuvre, on a besoin de beaucoup de fonctionnaires !
Glissement de la loi vers la réglementation (instrument de l’Etat social).
La transformation de l’état social en état libéral explique l’inflation des règles de droit devient
un instrument de gestion de l’économie et de la société. De plus l’administration va de plus en plus
vouloir énoncer elle-même les différentes mesures.
1.notion
Les revendications éco., sociales et culturelles en faveur d’une plus grande égalité vont chercher
à se formuler en termes de droits de l’homme → droits de l’homme de la 2ième génération,
soulignant le caractère tardif de leur reconnaissance. Le caractère primordial de ces droits résulte
dans le fait que pour la jouissance des droits civils et politique, il faut avoir un minimum de
moyen d’existence. C’est pour cela qu’on parle du caractère indivisible des droits de l’homme.
Toutefois, différences fondamentales de leurs statuts : les droits de première et de 2ième
générations ont des natures juridiques et des implications éco. différentes. Les libertés civiles et
pol. Requièrent au premier chef de l’Etat qu’il s’abstienne d’intervenir dans la vie des individus.
A l’inverse, les droits éco. et sociaux supposent une intervention active de l’Etat et des services
publics.
2003 : loi sur la lutte contre la discrimination tant sur le plan civil que pénal.
sanctionne 2 types de discriminations :
• Discrimination directe : lorsque la différence de traitement manque de justification
objective et raisonnable.
• Discrimination indirecte : lorsque l’auteur de la discrimination masque son comportement
en recourant à des critères, dispositions ou pratiques qui n’opèrent pas une différence de
traitement de manière ouverte, mais qui produisent le même effet.
IV. La régulation
B. Du gvmt à la gouvernance
Ni les Nations Unies, ni les autres organisations internationales ne peuvent être considérées comme
des « super-Etats ».
La situation actuelle se caractériserait par le déclin du mode de décision étatique classique, le
gouvernement, fondé sur un système administratif hiérarchisé et centralisé, édictant de manière
unilatérale des règles de comportement obligatoires susceptibles d’être exécutées si nécessaire par
la force publique. À cela s’ajoute des nouveaux modes et procédures de décision et de régulation :
la gouvernance. Elle se caractérise par l’association, aux décisions et à la gestion des affaires
publiques, d’une pléthore de nouveaux acteurs intervenant à des niveaux multiples. Cette
collaboration délaisserait le mode hiérarchique et don vertical du gouvernement, au profit de
processus davantage horizontaux appuyés sur l’établissement de partenariats volontaires, le
recours à la négociation et aux mécanismes du contrat.
1. dans le domaine social, les règles de protection des travailleurs sont toujours d‘application, mais
de plus en plus privées d’effectivité par le phénomène de la délocalisation (consiste à déplacer son
activité dans un pays où celle-ci peut être réalisée à moindre coût). La solution consiste à
développer le principe de la responsabilité sociale des entreprises. Il s’agit d’encourager les
entreprises à souscrire à des codes de bonne conduite et à s’autoréguler pour garantir un certain
niveau de conditions de travail ou de rémunération.
2. le caractère mondial du réseau Internet pose des problèmes aux états en ce qui concerne la
surveillance des transactions opérée et des discours diffusés. La police des activités et des contenus
Internet passe par des mécanismes de corégulation.
C. De le réglementation à la régulation
Sur le plan de leur forme, de leur contenu et de leurs effets, les nouveaux instruments de
régulation, comme les chartes ou les codes de bonne conduite, se distinguent des sources formelles
du droit positif classique :
63
1° tandis que la législation au s.l. procède par voie d’injonction unilatérale, les nouveaux
instruments procèdent par la voie d’accords, d’adhésion volontaires, d’engagements de principe
(gentlemen’s agreement), souvent dépourvus d’effets juridiques.
2° tandis que la violation de la règle classique est passible de sanctions, les nouvelles
régulations fonctionnent par le moyen d’incitations positives ou négatives, qui
conduisent les agents à modifier volontairement leurs comportements.
3° tandis que la réglementation classique édicte des règles primaires, imposant certaines
normes de comportement ou de conduite, les nouveaux instruments de régulation préfère
recourir à de règles secondaires, mettant en place des procédures de régulation des
activités visées et prévoyant, en cas de difficulté, le recours à des modes alternatives de
règlement des conflits.
Les nouveaux instruments de régulations sont qualifiés de soft law, cad d’une forme de droit mou,
qui n’a que de lointains rapports avec les règles classiques du droit positif, établies sous forme de
lois mises en œuvre par les agents publics et appliquées par les juges.
Droit subjectif : prérogative attribuée à une personne dans ses relations avec un ou plusieurs autres
sujets de droit, qui est protégé par le droit objectif et peut être mise en œuvre par le
moyen d’une action en justice.
I. Les personne
La personnalité juridique se définit comme l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations.
Une fois établies, les personnes morales de droit public ont en principe vocation à la permanence. Il
arrive cependant qu’une personne de droit public soit dissoute ou remplacée par une autre qui lui
succède.
1° les sociétés : poursuivent un but lucratif : cherchent à procurer à leurs associés un bénéfice
patrimonial direct ou indirect.
2° les associations : ne poursuivent pas de but lucratif. Ne cherchent pas à procurer à leurs
membres un gain matériel.
2. la capacité
a) la capacité de jouissance
désigne l’aptitude à être titulaire de droits, ce qui équivaut à la personnalité.
Les personnes physiques ont de plein droit une capacité de jouissance générale.
Exceptions : l’incapacité de certaines personnes, comme les prêtres et les médecins, de recevoir
des legs des défunts qu’elles ont assistés in articulo mortis.
La capacité de jouissance des personnes morales est limitée par la spécialité de leur objet et leur
nature d’être abstrait.
Les personnes morales de droit public n’ont d’autres droits, dénommés pouvoirs, que ceux qui
résultent des compétences que le droit leur attribue. Les personnes morales de droit privé ne peuvent
jouir de droits incompatibles avec leur objet.
Quant à leur nature, les personnes morales se sont vues dénier certains droits de la personnalité.
Aujourd’hui, on tend à leur reconnaître de tels droits.
Dans le même esprit, on déniait autrefois toute responsabilité pénale aux personnes morales. Il est
autrement depuis 1999.
b) la capacité d’exercice
Une personne peut jouir de certains droits sans être capable de les mettre en œuvre elle-même.
Les personnes physiques jouissent de la capacité d’exercice sauf dans les cas déterminé par la loi.
65
Les incapables d’exercice sont, d’une part, les mineurs et, d’autre part, les personnes atteintes d’une
certaine infirmité (les aliénés, les arriérés mentaux et les prodigues).
La mise en œuvre des droits des incapables suppose l’intervention d’une personne capable. Soit un
représentant légal qui accomplit à sa place l’acte juridique. Soit une personne qui porte assistance à
l’incapable et qui accomplit l’acte pour lui mais avec l’habilitation et sous le contrôle d’une autre
personne.
Les personnes morales sont par nature dans l’incapacité d’exercer directement leurs droits. Elle
agissent par l’intermédiaire de leurs organes.
L’organe est un corps composé par une ou pls personnes qui procède de la constitution d’une
personne morale et s’identifie avec elle pour l’accomplissement de certains actes ou faits juridiques.
b) le domicile
Est le lieu du principal établissement d’une personne. Le domicile permet de localiser
juridiquement une personne. Le domicile des personnes morales est le siège.
c) la nationalité
Détermine un lien de rattachement particulier entre une personne et un Etat ou son ordre juridique.
Tant les personnes physiques que morales ont une nationalité.
entraîne certains droits (Ex : droit de vote) et certaines obligations (Ex : service militaire).
• l’obligation de moyen ou de diligence : le débiteur s’engage slmt à mettre en œuvre , en bon père
de famille, les moyens raisonnables en vue d’aboutir au résultat escompté. Si celui-ci n’est pas
atteint, le créancier devra prouver une faute dans le comportement du débiteur pour engager la
responsabilité de celui-ci.
• les obligations civiles : sont les obligations de droit commun. Elles créent un droit subjectif dont
l’exécution est garantie et protégée par le droit.
• les obligations naturelles : elles ne créent pas un véritable droit dans le chef du créancier, mais
font slmt obstacle à ce que celui qui les a payées volontairement chercher à en obtenir la répétition.
De manière générale, ils trouvent leur source dans le droit objectif, en particulier dans les sources
formelles qui en élaborent le régime et en assure la protection.
De manière immédiate, les droits subjectifs trouvent leur source soit dans les actes, soit dans les
faits juridiques.
• L’acte juridique suppose une manifestation de volonté destinée à produire des effets juridiques,
cad créer, modifier, transmettre ou éteindre des droits subjectifs et des obligations. (ex : les contrats
et les actes unilatéraux)
• le fait juridique est un événement qui, volontaire ou non, entraîne des csq juridiques déterminées
par le droit (ex : la faute, la naissance, le décès ou l’écoulement du temps)
1. L’action en justice
L’action en justice : est le pouvoir reconnu aux personnes juridiques de s’adresser à la justice pour
obtenir le respect de leurs droits et de leurs intérêts légitimes.
67
L’action en justice est ouvert§e non seulement aux titulaires d’un droit subjectif précisé par la loi,
mais également aux justiciables qui peuvent démontrer dans leur chef un intérêt légitime à la
protection et à l’intervention du droit.
La mise en œuvre des droits subjectifs, lorsqu’ils sont contestés, passe par l’engagement d’un
procès.
Chapitre 8 : Le procès
I. La structure du procès
Le procès est le cadre dans lequel un litige est soumis au débat contradictoire pour permettre au
juge de le trancher, en connaissance de cause, par une décision motivée (on parlera pfs d’instance).
Le procès à une structure triangulaire :
- 2 parties qui défendent des prétentions contraires
- 1 juge, indépendant et impartial, qui a un double rôle :
• arbitrer le débat contradictoire
• mettre un terme en tranchant la contestation par une décision motivée.
A. Notion
Règles de procédure : toutes les règles juridiques qui permettent l’organisation, la mise en œuvre
du débat contradictoire.
Ces règles tendent d’établir un compromis entre
- le souci de vérité et de justice qui impose d’accorder le maximum de tps et de ressources à
l’examen et à la discussion des questions de fait et de droit.
- L’exigence de sécurité juridique qui commande de mettre fin au litige de manière
définitive.
La procédure façonne et organise le procès, de son introduction à l’exécution de la décision qui le
clôture.
Procédures différentes pour les procès civils et pénaux (selon la nature de la contestation):
- Instance civile : est régit pas des règles de procédure civile, appelées règles de droit
judiciaire, qui sont contenues dans le Code Judiciaire.
- Instance pénale : Code d’instruction criminelle (1878)
• «Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue publiquement ». La publicité des audiences et des
jugements est garantie par la Constitution. Ce principe vise à éviter l’arbitraire en permettant au public et
à la presse de suivre le déroulement du procès et d’assurer le contrôle de l’activité des cours et tribunaux.
Le principe de publicité n’est toutefois pas absolu.
• «Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue dans un délai raisonnable ».
• «Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal indépendant et impartial établi par la
loi ». Cette indépendance est assurée par la nomination à vie des magistrats assis, leur inamovibilité, la fixation
de leur statut pécuniaire par la loi et le régime strict d’incompatibilité récusation et dessaisissement.
L’absence de préjugé s’apprécie aussi dans la mesure où le juge doit offrir toutes les apparences de
l’impartialité.
• «Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue par un tribunal établi par la loi »
I. Les juges
= arbitre du débat contradictoire. Il doit trancher la contestation dans tous les cas. Sinon : dénis de
justice
Le juge fait partie de la magistrature assise (=il ne se lève pas quand il prend la parole).
= la magistrature du siège.
La collégialité se fait devant les audiences : du tribunal de commerce (1magistrat pro et deux juges
consulaires), du tribunal du travail (1magistrat pro et deux juges sociaux), des chambres civiles et
pénales des cours d’appel (3conseillers sauf exceptions prévues par la loi), et la cour de cassations
(5conseillers).
A. organisation
Ministère public ou parquet est un corps hiérarchisé composé de procureurs, d’avocats généraux, et
d’auditeurs. Ont la qualité de magistrat, relèvent de la magistrature debout car dans le procès pénal,
ils se lèvent pour prendre la parole à l’audience.
L’organisation des parquets suit, dans une large mesure, celle des juridictions de l’ordre judiciaire.
- Auprès de la cour de cassation, le parquet général est présidé par le procureur général, lequel
est assisté par un premier avocat général et des avocats généraux.
- Auprès de chaque cour d’appel se tient un parquet général présidé par un procureur général,
assisté par des substituts du procureur général, un premier avocat général et des avocats
généraux.
- Auprès de chaque cour du travail, on trouve un auditorat général du travail, composé d’un
premier avocat général, d’avocats généraux et de substituts généraux.
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- Au siège de chaque arrondissement judiciaire est institué un parquet du procureur du roi qui
exerce les fonctions du ministère public auprès des tribunaux de première instance, de
commerce et de police. Chaque procureur du roi est assisté par des premiers substituts des
substituts.
- Au siège de chaque tribunal du travail est organiser un auditorat général du travail présidé par
un auditeur du travail, assisté par un ou plusieurs substituts.
- Devant la cour d’assise, les fonctions du ministère public sont exercées par le procureur général
près de la cour d’appel.
En 1198, le législateur a en outre créé un parquet fédéral, composé d’un procureur fédéral et de
magistrats fédéraux qui, sont compétents sur l’ensemble du territoire national.
B. fonctions
Il ne leur appartient pas de trancher les litiges. Ils représentent la société devant les cours et
tribunaux, contrôlent le bon fonctionnement et la régularité du service de la justice et veillent au
respect des lois et de l’ordre public. Les missions des officiers du ministère public sont très
différentes selon que le litige relève du pénal ou du civil.
1. au pénal
Le ministère public est la partie nécessaire au procès à laquelle s’oppose, dans le cadre du débat
contradictoire, la personne soupçonnée d’avoir commis une infraction. En tant que partie
poursuivante, il lui revient d’exercer l’action publique pour la répression des infractions.
Certains parquets remplissent des missions spécifiques. Ainsi, le parquet génale près de la cour
de cassation n’exerce pas l’action publique. Il joue un rôle tout à fait particulier de « conseiller »
en donnant, sous forme de conclusions, un avis à la cour de cassation sur l’issue du litige. Il
remplit donc une fonction d’amicus curiae. Quant au parquet fédéral, sa compétence est limitée à
la recherche et à la poursuite de certaines infractions liées notamment au trafic d’armes ou à la
criminalité organisée. Il surveille aussi le fonctionnement de la police fédérale.
2. au civil
Devant les juridictions civiles, le ministère public n’est pas parti au procès. Son rôle consiste à
assister le juge en lui donnant un avis sur la bonne application de la loi. Le ministère public peut
demander la communication de tout dossier « lorsqu’il le juge convenable ». Réciproquement les
cours et tribunaux peuvent transmettre, de leur propre initiative, une cause au ministère public
lorsqu’ils souhaitent être éclairés par son avis.
En définitive, il s’agit de faire entre la voix de la société à l’audience, soit parce des personnes
fragiles sont en cause, soit parce que la cause comporte des implications pénales potentielles.
C. statut
2. hiérarchie et unité
Le Ministère public est organisé en un corps hiérarchisé, placé sous l’autorité du ministre de la
Justice. Les membre du ministère public ont une liberté d’expression plein et entière, à la condition
de faire part au tribunal des ordres écrits qu’ils ont reçus.
Cette subordination hiérarchique est également conçue de manière à éviter que le ministre de la
Justice ne puisse paralyser l’application de la loi pénale. Ainsi, si le ministre de la Justice peut
toujours, en vertu de son droit d’injonction positive, intimer l’ordre au procureur du Roi de
poursuivre un suspect, il ne lui est reconnu aucun pouvoir d’injonction négative. Il est donc
incompétent pour intimer l’ordre au procureur du Roi de classer un dossier sans suite.
3. indivisibilité
Repose sur le principe que chacun de ses membres n’agit pas en son nom personnel, mais au nom
d’un parquet dont il est l’organe. Les magistrats du parquet peuvent se suppléer et se succéder dans
la même cause.
A. fonctions
Intermédiaires entre les justiciables et les institutions judiciaires, les avocats assurent la
représentation et la défense de leurs clients en justice.
Missions : - ils informent les justiciables de leurs droits et obligations et joue un rôle de filtre entre
les citoyens et les cours et tribunaux. Rôle de conseil consultation juridique, dans laquelle
l’avocat va informer son client sur sa situation au regard du droit positif.
- devant les cours et tribunaux, les avocats sont les porte- parole naturels des justiciables
(représentation en justice). Ils disposent du monopole de plaidoirie
Exceptions : devant certaines juridictions (juge de paix, tribunal de commerce et du travail), les
patries peuvent être représentées par leur conjoint ou un parent porteur d’une procuration écrite.
Les parties peuvent toujours choisir de ne pas recourir à un avocat et assurer elle-même leur
défense. Devant certaines juridictions(cour d’assises, juge de la jeunesse, pourvoi en cassations ou
pour le dépôt d’une requête), le recours à un avocat s’impose.
B. organisations
Pour assurer leur indépendance, les avocats sont organisés en barreaux. Ces barreaux sont établis au
niveau de l’arrondissement judiciaire. Ils possèdent tous leur conseil de l’ordre dirigé par un
bâtonnier.
Ses membres sont élus directement par l’ensemble des avocats du barreau.
Chaque conseil de l’ordre est chargé d’élaborer et de faire respecter les règles de déontologie de la
profession d’avocat. Ces règles relèvent à la fois de l’éthique et de la procédure.
Un organe disciplinaire sanctionne les avocats qui ne respectent pas la déontologie. Les sanctions
vont de l’avertissement à la radiation.
Au sein de chaque barreau est mis en place un bureau d’aide juridique pour assister les justiciables
dont les revenus sont insuffisants. On parle d’avocats pro déo.
C. accès à la profession
L’accès est réglementé.
Faut être titulaire d’une licence en droit et réaliser un stage de 3 ans chez un avocat expérimenté,
appelé maître de stage. Durant ces trois années, l’avocat stagiaire doit également suivre des cours
juridique pour décrocher un certificat d’aptitude à la profession d’avocat.
Le candidat stagiaire commence par prêter serment devant la Cour d’appel.
À l’issue de ce stage, l’avocat quitte la liste des stagiaires pour être inscrit au tableau.
71
I. Présentation générale
En première instance, le procès civil oppose un demandeur, cad. le justiciable qui entame le
procès, à une défendeur contre lequel l e procès est intenté.
Le procès se déroule en ≠ étapes : Le demandeur doit convoquer son adversaire, le défendeur,
devant le juge compétent et introduire l’instance. Cet acte introductif d’instance permet aux
parties de se fixer un rdv devant le juge. Ce rdv a lieu lors de l’audience d’introduction au terme
de laquelle les affaires sont réparties en 2 catégories :
- soit la cause n’appelle que des débats succincts et est en état d’être jugée ; elle sera plaider à
l’audience d’introduction même, ou à une date fixée.
- soit la cause ne peut être traitée immédiatement : elle est renvoyée au rôle et entre dans « circuit
long » qui suppose une phase préparatoire = la mise en état ou l’instruction du litige. Lsq la cause
est en état, une audience de plaidoiries est fixée, au cours de laquelle le juge va entendre les
parties ou leurs avocats.
A l’issue de la phase d’audience, le juge clôture les débats et met la cause en délibéré afin
d’élaborer sa décision.
Principe dispositif implique que la direction du procès est abandonnée aux parties. Les parties
peuvent déroger aux règles du code judiciaire qui ne sont pas d’ordre public.
A. Citation et signification
1. La citation à comparaître
La convocation de la partie défenderesse à l‘instance civile se fait par voie de citation. La citation
en justice constitue un exploit d’huissier, cad. un acte authentique dressé par un huissier de justice
dans l’exercice de son ministère.
Les huissiers sont des officiers ministériels, nommés par le ministre de la Justice. Ils ont un rôle
important dans l’exécution des décisions judiciaires, la communication de certains actes de
procédure et pour apporter des éléments de preuve vérifiable.
72
La citation à comparaître est un document très formel, qui contient : l’identification des parties,
l’identité du juge (le lieu et l’heure de l’audience d’introduction), le libellé de la demande et les
éléments de droit et de fait qui la fondent.
2. La signification
La citation à comparaître doit être signifiée à la partie défenderesse.
La signification est la remise, par un huissier de justice, d’un acte de procédure à son destinataire
pour l’en informer.
Si la signification ne peut être faite à personne (« signification à personne »), le Code judiciaire
prévoit qu’elle a lieu au domicile ou, à défaut, à la résidence du destinataire.
Par cette remise, il est donné au défendeur assignation à se présenter au tribunal au jour et à
l’heure précisés.
Dans le but de permettre à la partie défenderesse de préparer sa défense, le loi impose un Délai de
citation : délai de 8 jours prévu entre la signification de la citation à comparaître et la date
de la comparution. Ce délai peut être réduit à deux jours dans l’urgence et l’affaire sera alors
portée devant le juge des référés. L’urgence est appréciée par la jurisprudence. Ce délai de deux
jours peut être encore réduit à al demande expresse du tribunal.
3. La mise au rôle
Rôle général = registre de toutes les causes pendantes répertoriées. On accorde alors à la cause un
numéro de rôle. Au moment de l’inscription de la cause au rôle, le greffier ouvre le dossier de la
procédure.
Ce dossier permet de retracer l’historique de la procédure.
1. la comparution volontaire
Les parties peuvent, de commun accord, se présenter volontairement devant le juge compétent
pour lui demander de trancher le différend qui les oppose. L’instance est introduite par
comparution volontaire. Le greffier dresse un procès-verbal qui résume la déclaration des parties
et acte les termes précis de la demande. Le code judicaire prévoit même que les parties peuvent,
lors de leur comparution volontaire, déposer leurs pièces et conclusions et, le cas échéant,
présenter de brèves plaidoiries, pour que la cause soit rapidement mise en délibéré.
2. la requête contradictoire
Le demandeur dépose ou envoie par pli recommandé au greffe une requête précisant l’identité du
défendeur, l’objet et le fondement de sa demande. Le greffe convoque ensuite les parties à
l’audience par pli judiciaire.
La notification : mode de transmission d’un acte de procédure par la poste et par l’intermédiaire
du greffe.
3. la requête unilatérale
= une requête qui ne sera pas portée à la connaissance de la partie adverse avant le prononcé de la
décision.
Il en est ainsi de la procédure en référé particulière prévue « en cas d’absolue nécessité ». Le
débat contradictoire est inconcevable. La partie condamnée disposera donc d’un recours spécial
contre la décision ainsi prononcée.
73
B. Le renvoi au rôle
Dans les affaires plus complexes, la cause est renvoyée au rôle, ce qui signifie qu’une instance est
bien pendante entre les parties, mais que la cause n’est pas en état d’être plaidée.
Des mesures d’instructions sont ordonnées par le juge : l’expertise, l’enquête et la production de
documents.
Lorsque le défendeur ne répond pas à la citation, le demandeur peut demander de le condamner
par défaut. Le juge n’entendra donc qu’une partie et mettra la cause en délibéré. Une voie de
recours spéciale est ouverte pour sauvegarder les droits de la défense.
Les avocats ne sont pas obligés de comparaître à l’audience d’introduction. Par lettre adressée au
greffier, ils demandent le renvoie au rôle.
1. Notions
a) conclusions et moyens
Les conclusions : acte de procédure qui contient l’exposé écrit des prétentions d’une partie,
cad. ce qu’elle demande au juge, ainsi que les moyens qu’elle invoque à l’appui de celles-ci.
Elles comportent un exposé des faits du litige, une argumentation en fait et en droit par
laquelle les moyens à l’appui de la cause soutenue sont dvpés et un dispositif qui résume ce qui
est demandé au juge.
Les moyens : les énoncés d’un fait, d’un acte, d’une règle ou d’un principe qui soutient, à la
suite d’un raisonnement juridique, le bien-fondé d’une demande ou d’une défense.
b) défenses
une défense : est une contre-attaque opposés à la prétention du demandeur.
3 catégories de défense : 1° la défense au fond : vise à contester le fondement même de la
demande, pour ts les motifs de fait ou de droit
2° l’exception : est un moyen de défense à portée limitée et
temporaire. Le déclinatoire de compétence en est un exemple. Il consiste à soulever
l’incompétence territoriale ou matérielle du juge. Pour relancer l’examen de la cause, le demandeur
devra procéder à une nouvelle introduction d’instance devant le juge ad hoc.
74
c) demandes incidentes
Dans certains cas, les conclusions comportent des demandes incidentes ( ou demande principale):
des demandes qui s’ajoutent à la demande originaire contenue dans l’acte introductif d’instance.
Peuvent émaner du demandeur ou du défendeur.
1° la demande nouvelle : est celle par laquelle le demandeur étend ou modifie la
demande originaire.
2° la demande reconventionnelle : est celle par laquelle le défendeur soumet au juge
une prétention contre le demandeur originaire.
2. Procédé et délai
V. Les plaidoiries
A l’audience, les parties sont entendues (par l’intermédiaire de leurs avocats), sauf si elles ont
décidés conjointement de s’en tenir à la procédure écrite.
Le demandeur plaide le premier, le défendeur ensuite. Le dernier mot revient tjs à la défense.
Les débats se fondent sur les pièces écrites déposées dans le dossier de la procédure. Si le juge
considère que les éléments écrits sont insuffisants, il convoquera des témoin ou un expert.
Après avoir entendu les parties, le juge prononce la clôture des débats et prend la cause en
délibéré.
la cause est en état d’être jugée.
Le délibéré est la phase non publique du procès au cours de laquelle le(s) juge(s) débat(tent) des
arguments respectifs et décide(nt) de la solution à donner à l’affaire.
Le délibéré est le moment de la réflexion et de la relecture des pièces et des conclusions.
75
Si la loi prescrit que l’avis du ministère public doit être donné à peine de nullité, le juge doit
communiquer la cause au moment de la clôture des débats. Le juge fixe alors un délai dans lequel
le ministère public doit ^rendre son avis et dont les parties disposent pour déposer des conclusions
portant exclusivement sur le contenu de cet avis. Parfois l’avis du ministère public est donné
directement à l’audience et non pas par écrit.
Après cette étape, le juge peut ordonner la réouverture des débats ce qui est exceptionnelle. Cela se
fait à la demande d’une parie qui a découvert un document tardivement susceptible d’influencer la
décision.
VII. Le jugement
A. principes
Le juge doit motiver sa décision en justifiant les raisons de fait et de droit qui la commandent.
D’abord, le juge s’adresse aux parties : il répond aux arguments soulevés dans le cadre du débat
contradictoire. Il doit répondre à l’ensemble des moyens développés par les parties.
Le juge s’adresse aussi aux juridictions supérieures, dans le cas où sa décision serait susceptible de
faire l’objet d’un recours.
La motivation vise à montrer que les règles de droit ont été correctement appliquées.
Sans l’élaboration de sa décision, le juge doit respecter le principe dispositif, il lui est défendu de
statuer ultra petita, cad. au-delà de ce qui lui a été demandé. Mais le juge doit condamner la parie
qui a succombé à supporter les frais et les dépens.
Enfin, le juge doit être attentif au principe du contradictoire et aux droits de la défense. Si en cours
de délibéré le juge envisage de rejeter la demande sur une exception ou une fin de non recevoir, il
doit ordonner la réouverture des débats.
B. Prononcé
Le juge rend sa décision dans le mois de la mise en délibéré. Ce délai n’est pas souvent respecté.
Au-delà de trois mois, le juge avise le premier président de la cour d’appel de son retard. Au –delà
de 6 mois, le procureur général près de la cour d’appel peut demander à la cour de cassation le
dessaisissement de la juridiction négligente et le renvoi de la cause à la même juridiction autrement
composée ou à une autre juridiction.
La Constitution prévoit que le juge prononce sa décision en audience publique.
L’original de la décision s’appelle la minute de la décision : acte authentique qui est déposé au
greffe et dont celui-ci ne peut se dessaisir.
C. Catégories de jugements
2. Jugement provisoire
Lsq le juge des référés est saisi en raison de l’urgence, il statue au provisoire. Sa décision
s’appelle une ordonnance : elle s’impose aux parties tant que les choses restent en état, mais elle
ne préjuge en rien d’une décision qui serait rendue en première instance et qui constituerait un
jugement définitif.
3. Jugement définitif
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Jugement qui épuise la juridiction du juge de première instance sur une question litigieuse. Tt
jugement définitif est revêtu de l’autorité de la chose jugée, et donc est présumé correspondre à la vérité et
ne peut être renversé par la preuve contraire
L’exception de chose jugée (fin de non recevoir) : permet de faire déclarer irrecevable tte demande d’une
des parties qui tend à revenir sur ce qui a déjà été jugé.
A. L’opposition
L’opposition est la voie de recours ordinaire mise à la disposition de la partie défaillante en vue de
faire rapporter le jugement par défaut prononcé contre elle, que celui-ci ait été rendu en première
instance ou en appel.
Les parties conservent la même qualité : le défendeur originaire défaillant (demandeur sur
opposition) reste défendeur et le demandeur originaire (défendeur sur opposition) reste demandeur.
La charge de la preuve incombe au demandeur originaire.
Ce recours devra être porté devant la même juridiction qui a statué par défaut.
Le délai d’opposition est d’un mois à dater de la signification du jugement par défaut, càd à partir
du moment où il est établi que la partie défaillante a eu connaissance de la décision (à dater de la
signification du jugement rendu par défaut par l’exploit d’un huissier).
Le recours doit être motivé afin d’éviter qu’il ne soit introduit à des fins dilatoires.
Le juge ne peut aggraver la situation de la partie opposante. Dans ses conclusions, le demandeur
originaire peut introduire une demande nouvelle susceptible de nuire à la situation du défendeur. Si
la partie opposante est une nouvelle fois défaillante, elle ne sera pas admise à formuler une
nouvelle opposition en vertu du principe « opposition sur opposition ne vaut ».
Si le juge n’a pas été éclairé par le débat contradictoire parce qu’il a rendu sa décision sur la base
d’une requête unilatérale, on parle de tierce opposition car, la personne contre laquelle la décision
a été prise était tierce à l’instance.
B. L’appel
L’appel permet à la partie qui se considère lésée par un jugement de demander à la juridiction
supérieure compétente de le réformer.
L’appel ouvre un 2ième degré de juridiction et permet le réexamen complet du litige.
La partie qui interjette appel se nomme l’appelant, celle contre qui l’appel est formé, l’intimé.
Quand la décision de 1ère instance n’a donné raison à aucune des 2 parties :
77
→ appel incident : l’intimé peut également interjeter appel afin d’améliorer sa situation.
Les parties disposent d’un mois pour faire appel à dater de la signification de la décision rendue en
première instance.
La partie qui interjette appel dépose une requête au greffe de la juridiction d’appel qui la notifie
ensuite à l’intimé.
L’acte d’appel doit contenir l’énoncé des griefs de la partie appelante contre la décision
entreprise : il s’agit des raisons pr lesquelles elle considère que la décision du 1er juge doit être
réformée.
1ère audience => audience de comparution.
C. Le pourvoi en cassation
Le pourvoir en cassation ouvre une voie de recours extraordinaire devant la Cour de cassation
contre les décisions qui ne sont plus susceptibles de recours ordinaires. Le fond de l’affaire n’est
plus examiné, les faits ne sont plus débattus, la Cour de cassation les connaît tels qu’ils ont été
constatés par le juge de fond. Sa tâche consiste à examiner si le juge a fait une correcte application
de la loi.
3° à l’expiration de ces délais, l’affaire est en état. Le président de la Cour désigne un conseiller
rapporteur, qui va rédiger un rapport sur les mérites du pourvoi.
4° le dossier est ensuite transmis au parquet général près de la Cour de cassation qui joue le rôle
d’amicus curia et qui va rendre un avis sous forme de conclusions.
5° la cause est alors fixée d’office par la Cour. A l’audience, le rapport du conseiller est entendu,
ensuite les avocats des parties plaident. Et enfin, un membre du parquet général expose ses
conclusions.
6° après le délibéré, la Cour de cassation prononce sa décision qui est tjs réputée contradictoire :
- soit la Cour rejette le pourvoi et la décision du juge de fond devient irrévocable.
- soit la Cour casse la décision du juge de fond et les parties se retrouvent dans la situation
antérieure au prononcée de la décision attaquée. Elle renvoie la cause devant une autre
juridiction du fond de même degré que celle qui a rendu la décision attaquée ou devant la
même juridiction du fond mais autrement composée. À ce stade, on peut à nouveau faire un
pourvoi. Il se peut qu’une second pourvoir soir introduit sur un moyen identique. Dans ce
cas, le juge doit suivre la solution de la cour de cassation.
Pour faire exécuter une décision, la partie gagnante doit signifier la décision afin d’en assurer
l’opposabilité pleine et entière. Le recours aux voies d’exécution forcée suppose que le gagnant se
munisse d’un titre exécutoire de la décision qui se nomme, l’expédition.
A la ≠ du procès civil qui traite d’un conflit relatif aux intérêts privés des parties en cause, le
procès pénal relève de l’ordre public dans la mesure où il oppose un particulier à la collectivité
représentée par un membre du ministère public.
B. La phase préliminaire
La phase préliminaire du procès pénal est consacré à la recherche des infractions et de leurs
auteurs, au rassemblement des preuves ainsi qu’à la constitution du dossier répressif.
2 voies prévues par la loi : - l’ouverture d’une information sous la direction du procureur du Roi.
Concerne toutes les contraventions, certains délits et les crimes
correctionnalisés par le ministère public.
- l’ouverture d’une instruction sous la responsabilité du juge
d’instruction. Concerne certains délits et certains crimes (ceux qui relèvent de la Cour,
d’assisses).
Si les besoins de l’enquête conduisent à poser des actes attentatoires aux libertés individuelle,
l’intervention du juge d’instruction est requise. Il mènera une enquête en toute indépendance et
impartialité.
1. L’information
a) le déroulement de l’information
1° l’ouverture de l’information
Lsq’une infraction est constatée, elle est portée à la connaissance du procureur du Roi par
l’intermédiaire des services de police, qui, dans le cadre de leurs missions de police judiciaire,
vont dresser les procès-verbaux visant à constater les infractions, à enregistrer les plaintes des
personnes qui en sont victimes ou à recueillir les déclarations des témoins d’actes pénalement
répréhensibles.
Les fonctionnaires de police doivent informer le procureur du Roi de l’existence d’un crime ou
d’un délit. Ils établissent un procès verbal qui ouvre un dossier au sein du parquet. C’est là que
l’information débute sauf si le procureur du Roi décide de confier directement l’affaire au juge
d’instruction.
2° l’objet de l’information
L’information est « l’ensemble des actes destinés à rechercher les infractions, leurs auteurs et les
preuves et à rassembler les éléments utiles à l’exercice de l’action publique »
Le procureur peut - ordonner une descente sur les lieux
- procéder à l’audition de personnes
- saisir des pièces à conviction
- décider de convoquer certains témoins (si ils comparaissent sur une base
volontaire).
- procéder à l’arrestation d’une personne (cette action ne peut être ordonnée
que si il existe des indices sérieux contre la personne) = arrestation judiciaire. (elle
n’est valable que 24 heures. Au-delà de ce délia, il faut un mandat d’arrêt du juge
d’instruction pour être privé de sa liberté).
• Lsq l’auteur de l’infraction est mort ( → pas de principe de responsabilité pénale pr autrui)
• La prescription de l’action publique suite à l’écoulement du temps :
• La transaction de l’action publique (= payer un montant pour éteindre l’action publique)
• La Médiation pénale = mettre l’auteur de l’infraction en présence de la victime de façon à ce
qu’ils trouvent une indemnisation satisfaisante avec l’aide d’un médiateur.
Il faut, pour recourir à ce procédé, que les 2 parties soient d’accord.
L’indemnisation peut être de tout type (en nature, par équivalent, excuses, réparations…).
2.L’instruction
a) la mise à l’instruction
L’instruction est « l’ensemble des actes qui ont pr objet de rechercher les auteurs d’infractions,
de rassembler les preuves et de prendre les mesures destinées à permettre aux juridictions de
statuer en connaissance de cause »
Dans la phase préliminaire, il peut prendre des décision, ordonnances, par lesquelles il prescrit les
mesures d’instruction nécessaire à la manifestation de la vérité.
Il peut :
• Descendre sur les lieux (comme le procureur du roi) pr procéder aux 1ères
constatations
• Ordonner une reconstruction des faits
• Entendre personnellement les personnes qui sont mises en cause (même si elles ne sont
pas d’accord) = mandat d’amener.
• Convoquer un témoin à comparaître (peut aussi forcer cette personne en desservant un
mandat damné). (sous serment).
Nb : Le témoin n’a pas droit au silence. S’il refuse de répondre aux questions, il peut
être condamné pour « refus de témoignage ».
• Inculper une personne contre laquelle il existe des indices sérieux de culpabilité.
• Faire rendre une ordonnance de perquisition par laquelle tout officier de police se voit
permis de pénétrer dans un endroit protégé par l’inviolabilité du domicile.
• Saisir des organismes bancaires et financiers de lui communiquer tout renseignement
utiles à l’enquête.
• Décréter l’investigation d’un système informatique.
• Ordonner une exploration corporelle
• Ordonner le prélèvement de cellules humaines (si refus contrainte)
• Ordonner des mesures d’expertises (psychiatriques, comptables…)
• Mettre quelqu’un sur écoute
• Décerner un mandat d’arrêt au terme duquel une personne sera mise en détention
préventive ( = permet de priver une personne toujours présumée innocente de sa liberté
pour plus de 12 heures)
• …
1° la chambre du conseil
Intervient à 2 occasions :
• pr contrôler le maintien de la détention préventive, décidée par le juge d’instruction :
La détention préventive implique la privation de liberté d’une personne présumée innocente qui
n’a pas encore eu l’occasion de défendre sa cause devant le juge, dans le cadre d’un débat
contradictoire.
Le rédime de la détention préventive est subordonné au principe de la liberté individuelle.
Art. 12 de la Constitution : « Hors le cas de flagrant délit, nul ne peut être arrêté qu'en vertu de
l'ordonnance motivée du juge, qui doit être signifiée au moment de l'arrestation, ou au plus tard
dans les vingt-quatre heures »
Art. 5 de la Convention européennes des droits de l’homme :
- « Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu’elle
comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle »
- « Toute personne arrêtée ou détenue (…) doit être aussitôt traduite devant un juge (…) et a le
droit d'être jugée dans un délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure »
- « Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un
recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et
ordonne sa libération si la détention est illégale »
En cas de non-respect de ces dispositions, la détention est illégale et la personne qui en est victime
doit obtenir réparation intégrale de son dommage contre l’Etat.
Au-delà de 24 heures, le détenu se voit alors décerné un mandat d’arrêt. Il peut alors communiquer
librement avec son avocat. Ce mandat est valable 5 jours. Endéans ces 5 jours, l’inculpé doit
comparaître devant la chambre du conseil ou être libéré. La chambre statue à huis clos sur le
rapport du juge d’instruction, après avoir entendu els réquisitions du ministère public et les
plaidoiries de la défense. Son ordonnance est susceptible d’appel devant la chambre des mises en
accusations dont l’arrêt peut également faire l’objet d’un pourvoi en cassation.
La chambre du conseil statue de mois en mois sur le maintien de la détention préventive et contrôle
la persistance d’indices sérieux de culpabilité et vérifie si la détention est nécessaire au regard de la
sécurité publique. A tout moment, le juge d’instruction peut lever le mandat d’arrêt.
Une telle décision est motivée et est prise au terme d’une procédure contradictoire. À l’audience,
les différents protagonistes sont entendus : le juge d’instruction fait un rapport, le procureur du Roi
prend des réquisitions, la défense et la partie civile présentent leurs plaidoiries.
3. La place de la victime
Sa présence n’est pas nécessaire au bon déroulement de l’instance, qui oppose la personne
poursuivie et le ministère public.
Pr obtenir réparation : - soit la victime introduit une action en responsabilité devant la juridiction
civile compétente, qui pr statuer devra attendre la décision du juge pénal.
- soit la victime se greffe au procès pénal en se constituant partie civile.
En se constituant partie civile, la victime se remet soir entre les mains du juge d’instruction soit en
citant directement l’auteur présumé devant le tribunal correctionnel ou de police. Par contre, la
victime ne peut jamais paralyser l’action publique. Retirer une plainte n’arrêtera pas les poursuites
pénales. Mais il se pourra que le procureur du Roi classe le dossier sans suite.
a) caractère unilatéral
Dans la phase préliminaire du procès, les recherches sont menées d’autorité par le parquet ou le
juge d’instruction → ils dirigent unilatéralement le cours de l’enquête.
L’inculpé ne peut se faire assister d’un avocat au cours des interrogatoires tant devant les
fonctionnaires de police que devant le juge d’instruction.
Tant la défense que la partie civile peuvent demander l’accès au dossier, solliciter des devoirs
complémentaires du juge d’instruction, saisir la chambre des mises en accusation lorsque
l’instruction n’est pas clôturée après une année d’investigation.
b) caractère secret
Raisons : - respecter l’intégrité morale et la vie privée de tte personne présumée innocente
- pr pouvoir mener l’enquête de manière efficace
(ttes les pièces du dossier sont réservées à une utilisation judiciaire par des personnes tenues au
secret professionnel)
3 exceptions : - tte personne interrogée par le juge d’instruction, le procureur du Roi ou les
services de police, peut demander une copie du procès-verbal de son audition et doit être informée
de ce droit.
- les parties ont la possibilité d’accéder au dossier
- les communications à la presse sont autorisée, mais doivent respecter la
présomption d’innocence, les droits de la défense des suspects, des victimes et des tiers, la vie
privée et la dignité de tte personne. Lorsque l’affaire est à l’instruction, le procureur du Roi ne peut
faire aucune déclaration à la presse sans l’accord du juge d’instruction.
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C. La phase de jugement
Se déroule devant les juridictions du fond qui sont, en 1ière instance, le tribunal de police, le tribunal
correctionnel et la cour d’assises.
Devant le tribunal de police et le tribunal correctionnel, la personne poursuivie = le prévenu
Devant la cour d’assises = l’accusé
(à l’instruction = l’inculpé)
La phase du jugement repose sur une procédure accusatoire : l’instance est contradictoire,
publique et orale.
La phase du jugement commence par la saisine de la juridiction compétente qui conduit à la
fixation d’une audience, laquelle débouche sur le prononcé d’un jugement.
La personne poursuivie doit être avertie par citation. La citation à comparaître doit énoncer les
faits reprochés afin de permettre au prévenu de préparer sa défense et elle doit prévoir un délai de
comparution suffisant. En règle générale, celui-ci est de 10 jours mais il peut être diminué par le
juge si l’inculpé est en détention préventive.
A compter de la signification de la citation ou de la convocation par procès-verbal( si l’inculpé se
présente volontairement devant le procureur du Roi), le dossier répressif est déposé au greffe de la
juridiction de jugement où il peut être consulté par la personne poursuivie et par la partie civile.
L’accès au dossier répressif est un élément essentiel des droits de la défense.
2. L’audience
b) l’instruction d’audience
A pr but de mettre à plat les éléments du dossier.
Commence par l’interrogatoire du prévenu pr se poursuivre par l’audition des témoins et des experts.
L’instruction d’audience consiste en un face-à-face entre le juge et le prévenu, en présence du
ministère public, du greffier e, le cas échéant, de l’avocat de la défense et de la partie civile.
Chaque partie peut demander que des experts ou témoins soient entendus. Le témoin est alors cité à
comparaître et témoignera sous serment.
Le juge doit contribuer à la recherche de la vérité.
(Contrairement au procès civil, le procès pénal n’est pas « la chose des parties »).
c) les débats
A la fin de l’instruction d’audience, le juge donne la parole aux parties.
Plaidoirie de la partie civile → Réquisitoire du ministère public → Plaidoirie de la défense
Outre cet exposé oral, les parties peuvent déposer un document écrit qui reprend leur
argumentation. Ce document porte le nom de conclusions lorsqu’il émane du prévenu ou de la
partie civile et de réquisitions lorsqu’il provient du ministère public.
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3. Le jugement
a) principes
A l’issue des débats, le siège se retire pr délibérer. Le tribunal ne peut déclarer la prévention
pénale établie que s’il a l’intime conviction de la culpabilité du prévenu.
La décision est prononcée en audience publique. Ce prononcé se fait à une audience ultérieure et
dans l’intervalle, le tribunal tient la cause en délibéré.
Au pénal, comme au civil, la décision doit être motivée (la motivation doit porter tant sur la
question de la culpabilité que sur celle de la peine retenue).
Une seule exception notoire au principe de motivation des décisions concerne la cour d’assises qui
rend des décisions non motivée en raison de sa composition particulière. Le jury populaire tranche
et ne motive pas. il répond par oui ou non. Mais le siège doit statuer sur la peine par une décision
motivée.
b) effets
Le jugement définitif est, comme au civil, revêtu de l’autorité de la chose jugée. Ne peut être
anéanti que par l’exercice des voies de recours prévues par la loi.
Le jugement pénal n’est pas exécutoire immédiatement, il ne me devient qu’après l’écoulement
des délais prévus pr les voies de recours. Au pénal, le pourvoi en cassation a un effet suspensif.
a) l’opposition
Est ouverte contre tt jugement rendu par défaut
Est réservée à la partie défaillante.
Au pénal, le prévenu a 15 jours pr faire opposition à compter de la signification de la décision.
Si une nouvelle instance est ouverte, le jugement contradictoire se substitue au jugement rendu
par défaut. Le tribunal ne pourra jamais prononcer une condamnation plus grave que celle portée
par défaut.
b) l’appel
Ttes les décisions judiciaires rendues en 1ière instance sont susceptibles d’appel sauf la cour
d’assises qui statue en premier et dernier ressort.
Délai de 15 jours à compter du jour où le jugement a été prononcé en contradictoire ou à partir de
la signification s’il a été rendu pr défaut.
Si l’appel est interjeté par le prévenu, la cour d’appel ne peur rendre une décision plus sévère. Ce
n’est pas le cas si l’appel est interjeté par le ministère public qui agit dans l’intérêt de la société.
c) le pourvoi en cassation
Un pourvoi en cassation peut être introduit contre tte décision rendue en dernier ressort par tte
partie au procès pénal.
Délai de 15 jours.
5. L’exécution du jugement
Le jugement est exécuté par le ministère public. Il veille à ce que la peine soit purgée.
En cas de condamnation à une peine d’emprisonnement avec sursis, billet d’écrou = invitation,
envoyée à la personne condamnée par le ministère public, à se rendre devant tel établissement
pénitentiaire désigné pr y purger sa peine.
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Si le billet d’écrou reste sans effet, le ministère public délivre une ordonnance de capture aux
termes de laquelle els agents de la force publique sont habilités à arrêter le condamné et à la
conduire manu militari dans un établissement pénitentiaire.
I. La médiation
A. Notion
La médiation est un processus volontaire et confidentiel de gestion et de résolution des conflits par
l’intermédiaire d’un tiers indépendant et impartial, le médiateur.
Le rôle du médiateur est d’écouter les patries, aidées ou non par leur avocat, de rétablir un climat
de confiance pr permettre un dialogue en vue de trouver une solution amiable au litige.
Contrairement à l’arbitrage, le médiateur n’impose aucune décision, ce sont les parties qui
recherchent la solution à leur problème.
Dans les matières familiales, sociales, civiles et commerciales, la médiation , soti se déroule de
manière pirvée (médiation volontaire), soit même se greffe sur une procédure judicaire déjà
engagée(médiation judicaire). Dans ce dernier cas, la médiation permet, en cas de réussite, d’éviter
un jugement contententieur par la réalisation d’un accord.
1. la médiation familiale
Tend à apporter des solutions négociées aux conflits qui surgissent dans le cadre des familles.
Soit à titre privé, soit dans le cadre d’une procédure judiciaire. Dans le premier cas, les personnes
font appel à un médiateur qui els aidera à trouver une solution. Dans le second, c’est le juge, qui,
saisi d’un litige, désigne un médiateur. Les parties doivent marquer leur accord que le recours à la
médiation et sur la désignation du médiateur. Si médiation échoue, le différend sera trancher par le
juge dans le cadre d’une instance civile.
5. la médiation institutionnelle
Constitue un mode alternatif de règlement des conflits entre les institutions publiques et les
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administrés. Elle prend la forme d’un contrôle interne lorsque des médiateurs chargés de traiter des
plaintes de consommateurs sont rattachés à des entreprises publiques. La médiation peut aussi
prendre la forme d’un contrôle externe lorsque le médiateur est indépendant de l’autorité
administrative qui fait l’objet de réclamations.
II. L’arbitrage
Le recours à l’arbitrage suppose que les parties se mettent d’accord, dans une convention nommée,
convention d’arbitrage ou clause compromissoire, de soumettre le litige qui les oppose à un
arbitre dont elles s’engagent à respecter la décision, appelée sentence arbitrale. Les arbitres sont
désignés par un mécanisme convenu par les parties. Il s’agit le plus vouent d’experts, juristes et
avocats.
Avantages : rapidité et confidentialité.
I. Le syllogisme judiciaire
les ? de fait ont pr objet de déterminer la réalité des faits auxquels le droit doit s’appliquer = la
preuve.
Elle permet d’établir les faits qui contestés et pertinents ainsi que d’établir la vérité judiciaire.
Les faits établis doivent être qualifiés, cad. se voir attribuer un certain statut juridique.
B. La preuve
1. la charge de la preuve
a) au pénal
La charge de la preuve incombe au ministère public.
Corollaire de la présomption d’innocence et que le doute profite à l’accusé. L’accusation doit
prouver la réunion de tous les éléments de fait constitutifs de l’infraction.
b) au civil
La charge de la preuve incombe au demandeur, qui doit prouver les éléments de fait contestés qui
fondent sa prétention. Toutefois si le défendeur soulève une exception, il doit en apporter la
démonstration. Les parties doivent collaborer loyalement à la production des preuves.
La preuve est soit libre : cad. lsq’elle peut être apportée par ttes voies de droit, cad. par tt moyen
régulier de nature à emporter rationnellement la conviction.
soit réglementée : cad. lsq la loi détermine et dc limite, les modes de preuve
admissibles
En matière pénal : la preuve est en principe libre, sauf lsq la loi en dispose autrement. Les éléments
de preuve doivent avoir été régulièrement obtenus.
En matière civile : il faut distinguer : - la preuve de faits juridiques : peut être établie par tte voie de
droit.
- la preuve des actes juridiques : doit être établie par un écrit
lsq’elle porte sur des choses excédant la valeur de 375 euros. Cette règle ne s’applique pas en matière
commercial, sociale et parfois au civile si c’est physiquement ou moralement impossible de se
procurer un écrit.
c) le témoignage
Est l’affirmation, sous serment, par une personne de l’existence d’un fait dont elle a eu
personnellement connaissance.
Dans les systèmes de droit civil, il joue un rôle accessoire, sauf devant la cour d’assises. La mesure
d’instruction pour recueillir des témoignages s’appelle l’enquête.
d) l’aveu
Est la reconnaissance par une personne d’un fait de nature à produire contre elle des csq juridiques
défavorables.
On distingue : • l’aveu judiciaire : est celui qui est obtenu ds le cours même du procès. Il aboutit à
supprimer le caractère contesté du fait avoué et dc à dispenser l’autre partie de la charge de le
prouver.
• l’aveu extrajudiciaire : est fait en dehors du procès. Il peut résulter du comportement
même de la partie à laquelle on l’oppose.
L’aveu doit être volontaire. Il ne peut être ni surpris ni contraint, en vertu du droit au silence.
e) le serment
est l’affirmation devant le juge d’un fait favorable au déclarant. Il peut être déféré par l’autre
partie pour décider de l’issue du procès (serment décisoire) ou par le juge pour apporter un élément
de conviction supplémentaire (serment supplétoire). On eut refuser ou accepter de prêter serment.
A. L’application du droit
Les faits établis, le juge doit appliquer le droit, cad. déterminer les règles juridiques qui sont
appelées à régir la situation. L’application du droit aux faits correspond à la qualification juridque
des faits.
On appelle question droits, els contestations qui portent que la règle à appliquer ou sur le contenu
oui le sens de celle-ci. La détermination du contenu d’une règle est l’interprétation juridique.
1. Vue d’ensemble
a) le triangle de la communication
Interpréter consiste à décrypter le sens d’un message. Tout message suppose un acte de
communication. Un tel acte implique l’intervention d’un émetteur, qui diffuse le message et d’un
90
récepteur qui le cape. Pour réussir la communication, le message doit être rédigé dans un code,
maîtrisé par le récepteur et l’émetteur.
Code
• le texte peut être considéré isolément, indépendamment de tt contexte, comme une entité se
suffisant à elle-même interprétation littérale
• le texte peut être considéré du point de vue de son auteur et contexte ds lequel il a été ecrit
c’est comprendre ce que l’auteur a voulu dire.
• on peut interpréter le texte en rapport avec le contexte plus large dans lequel il s’inscrit
méthode qui repose sur l’idée selon laquelle la partie doit être interprétée en fonction du tt et de
la cohérence de celui-ci.
• interpréter le texte du point de vue de ses destinataires, en fonction du contexte où il doit être
appliqué. Il faut donner aux textes un effet utile.
Ordre juridique
Interp. systématique
a) l’interprétation littérale
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b) l’interprétation historique
La méthode historique a pr but de déterminer la volonté du législateur ou l’intention de l’auteur de
l’acte à interpréter. Trouve son fondement ds la conception de l’ordre juridique. Elle se base sur
l’idée que les règles de droits sont des commandements adressés par les autorités aux sujets de
droit. L’interprète cherche la volonté du législateur historique et non celle du législateur actuel, cad
la volonté au moment de la rédaction de l’acte. Cette recherche s’effectue par le recours aux
travaux préparatoires de la loi.
Au –delà des travaux préparatoires, l’interprète pourra également se référer aux sources
matérielles.
c) la méthode systématique
La méthode systématique détermine le sens et la portée d’une règle juridique en fonction de
l’ensemble ds lequel elle s’inscrit. Se fonde sur la conception systématique de l’ordre juridique.
- le sens de la règle juridique peut être recherché ds la cohérence de l’acte où elle trouve sa source
- le sens peut être déterminé par une interprétation conciliante de 2 règles juridiques distinctes, qui
relèvent de la même branche du droit ou de branches différentes.
- les règles permettant de résoudre les conflits de normes au sein d’un ordre juridique participent
aussi à l’interprétation systématique.
- le recours aux principes généraux du droit en vue de la détermination du sens d’une règle de
droit constitue un moyen de renforcer la solution en l’appuyant sur la cohérence de l’ordre
juridique ds son ensemble.
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d) la méthode sociologique
la méthode sociologique détermine l’interprétation de la règle juridique de l’ordre en fonction du
contexte où cette règle doit trouver à s’appliquer.
Se fonde sur la conception sociologique de l’ordre juridique comme ordre social, en s’intéressant
aux effets de la règle sur l’organisation de la société et à la manière d’arbitrer le conflit d’intérêts
dt le procès en cours est le théâtre.