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Question de synthèse étayée par un travail préparatoire

Il est demandé au candidat :

1. De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2. De répondre à la question de synthèse :
• par une argumentation assortie d 'une réflexion critique, répondant à la problématique donnée dans l’intitulé,
• en faisant appel à ses connaissances personnelles,
• en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de l'ordre de trois pages.

Ces deux parties sont d 'égale importance pour la notation.


Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l 'expression et du soin apporté à la présentation.

THÈME DU PROGRAMME : l’organisation sociale

Document 1 :
Dans les sociétés traditionnelles, le prénom situe non seulement à l’intérieur de la famille,
mais également au sein de la société globale. Il fixe le destin, le statut, la « condition »,
comme on disait autrefois. « L’ordre des naissances, le rang et le jeu des classes sociales
fixent les prénoms, la forme de vie de l’individu, sa face dit-on encore . »
Le prénom donne un statut, situe dans une hiérarchie. Il « distingue ». Chaque
groupe social possède généralement un lot de noms qui lui sont plus ou moins réservés. Chez
les Wolof, le retour périodique des mêmes prénoms est une caractéristique des familles
nobles (Rabain, 1979). Dans une société de castes, comme les Mbaya de l’Amazonie, les
meilleurs guerriers pouvaient être « admis, après initiation, dans une confrérie qui donnait
droit au port de prénoms spéciaux » (Lévi-Strauss, 1955, p. 185). « Chez les Bororo aussi, les
noms propres semblent être la propriété de certains clans, ou même de lignées puissantes.
Sont réputés pauvres ceux qui, pour avoir un nom, dépendent du bon vouloir d’autres clans »
écrit Claude Lévi-Strauss (1962, p. 229).
Les places sont fixées à la naissance et le prénom qui nous est attribué nous indique la place
que nous devrons tenir. C’est une sorte de programme. Les prénoms ont longtemps indiqué le
statut social(…)
Cette fixation de l’identité sociale par le prénom qui nous est attribué est particulièrement
visible dans les sociétés traditionnelles, gouvernées par le mythe. Ces sociétés se veulent en
dehors de l’histoire, dans un présent intemporel. « Le fils ne doit pas aspirer à être mieux que
son père », dit un proverbe bantou. « Tel père, tel fils », répond en écho un dicton bien de
chez nous
Source : Prénom et identité sociale, Du projet social et familial au projet parental, Jean-Gabriel
Offroy

Document 2 :
A:
Evolution de l’av

B:

Georges
Henri
Marcel
Maurice
Source : Joséphine Besnard et Guy Desplanques, La côte des prénoms en 2005, Balland

C:
André
« Au total, on ne peut que réaffirmer combien les différences de goûts selon les milieux
René
sociaux sont fortes en matière de prénoms. Ces variations s’expliquent en grande partie par
les circuits qu’ils empruntent. Premier cas de figure, le plus traditionnel : un prénom peut être
d’abord à la mode au sein de l’élite (professions des arts et du spectacle pour les prénoms
innovants, professions libérales pour les prénoms bourgeois à la mode), ensuite se diffuser en
quelques années au reste des cadres et professions intellectuelles supérieures (à Paris
d’abord, puis en province), avant de convaincre les professions intermédiaires, puis les
commerçants ou artisans et, enfin, les employés. Lorsque les ouvriers et les agriculteurs
adoptent ce prénom, celui-ci a déjà été délaissé par les groupes sociaux les plus favorisés : ce
n’est donc pas le prénom qui classe un individu, mais le prénom combiné à l’âge. (…)
Actuellement, c’est plutôt la polarisation qui prédomine. Ainsi, certains prénoms, en général
d’origine anglo-américaine, sont plébiscités par les milieux populaires; d’autres prénoms
restent la chasse gardée des milieux bourgeois (Anne, Claire, Bénédicte, Bertrand, Pierre,
Étienne...); enfin, les nobles ont évidemment leurs propres prénoms (Gonzague, Foucauld,
Aymeric, Baudouin, Geoffroy, Gersende, Guillemette, Isaure...). Du coup, le prénom est de
plus en plus un redoutable marqueur social: dans les années 1960 ou 1970, les clivages
sociaux s’exprimaient par des avances ou des retards dans le moment où était choisi un
prénom; désormais, et de plus en plus, les goûts semblent irrémédiablement distincts »
Jean-françois Amadieu, Les clés du destin, éditions Odile Jacob, p 63-64, Mars 2006

Document 3 :
C’est l’explosion des Rayan. Des Yanis. Et des Inès. En cette fin d’année, en effectuant le
recensement périodique des prénoms, les auteurs du très médiatique guide la Cote des
prénoms [1], sur lequel se jettent les futurs parents, ont constaté un boom des prénoms
mélangés. Ainsi Rayan - dont l’origine est arabe (qui signifie « beau », « à la fleur de l’âge ») -
est cette année le prénom le plus donné en Seine-Saint-Denis, dopé par la vogue anglo-
saxonne du Ryan. Ces changements d’état civil, les pères de la Cote des prénoms les
interprètent un peu rapidement comme « une victoire de l’intégration ». Sur les dernières
décennies, on assiste en effet à un repli des prénoms arabes classiques dans les familles
d'origine immigrée. (..).
« En retenant un prénom métissé, bon nombre de parents manifestent leur désir
d’intégration », explique Guy Desplanques, démographe à l’Insee et coauteur du best-seller.
Autre signe relevé par le statisticien, l’apparition de nombreux prénoms composés, comme
des Yanis-Alexandre ou des Rachid-Nicolas. « Un prénom maghrébin associé à un autre : cela
laisse la liberté de choisir, et donc de privilégier ou non sa communauté. Les parents n’ont
pas voulu favoriser l’un ou l’autre. Cela aussi constitue une nouveauté. » Pour lui, il s’agit là
d’une étape typique : « C’est toute la problématique de l’immigration : à un moment donné, il
faut quitter sa culture. Et l’acculturation joue. »
Pourtant, l’émergence de prénoms aux origines hybrides peut être interprétée autrement que
comme « une victoire de l’intégration ». Pour Slah, père tunisien d’Amélia et Maëlle, il s’agit
plutôt d’« une recherche de l'indifférence ». Pour ses deux filles, il a voulu éviter des prénoms
« qui ne passent pas inaperçus dans un collège ». « On fait attention à l’apartheid social »,
dit-il. Devenu parent à une époque où le chômage était encore fort, il a écarté « un nom qui
fait du mal ». « C’était délibéré de notre part de ne pas donner de prénoms à coucher dehors.
Notre choix s’est porté sur ceux qui n’entraînent pas le moindre accrochage, surtout sur un
CV. » Ces préventions restent le signe que des pratiques discriminatoires (dans l’accès au
logement ou à l’emploi) persistent. Que « l’intégration » n’est pas toujours si victorieuse.
Source : Charlotte ROTMAN, Libération, article publié le 4 novembre 2002.

Document 4 :
A:

B:
Nous estimons globalement que, si nous évitons ces quelques prénoms trop stigmatisants —
et ils ne sont pas nombreux au fond —, nous avons veillé à l’essentiel : le reste est affaire de
goûts et les goûts ne se discutent pas, libre à chacun d’aimer plutôt Ryan que Stanislas.
Le poids des grandes traditions diminue fortement. Jadis, les prénoms passaient
généralement de grand-père à petit-fils et de grand-mère à petite-fille. Cela est beaucoup
moins le cas de nos jours.
Sans doute existe-t-il aussi une propension plus forte d’affirmer sa propre
individualité, afin de se démarquer du plus grand nombre. L’attribution d’un prénom
est l'une des manières de souligner cette individualité. Davantage qu’autrefois, les prénoms
ont une fonction expressive et distinctive (sans préjudice de leur valeur esthétique). À travers
le choix qu’ils font d’un prénom pour leurs enfants, les parents - que ceci soit ou non délibéré
- révèlent en même temps quelque chose sur eux-mêmes ou une part d’eux-mêmes. Ainsi, ce
n’est certes pas un hasard si à partir des années '80 se fait jour un certain engouement pour
des prénoms renvoyant à la vie spirituelle, tels que Harmonie, Eden, Peace, Trinité, Tao et
Zen. Les prénoms semblent par ailleurs avoir une durée de vie assez limitée : dans la plupart
des cas, la crête de la courbe de fréquence s’étale sur quelques dizaines d’années, après quoi
la courbe replonge. Certains prénoms présentent en revanche une courbe de fréquence plus
régulière : en réalité, ceux-ci sont d’une occurrence plus rare, et par là même peuvent avoir
cours de manière continue sur une longue période. "Quand trop de gens sont porteurs du
même prénom, leur pouvoir identifiant est trop faible", indique le docteur Gerrit Bloothooft.
Maints prénoms bibliques disparaissent, faisant place à un contingent, plus nombreux,
d’autres prénoms. Sans doute faut-il y voir en partie un effet de la déchristianisation
croissante de notre société. La communauté musulmane non plus n’échappe à cette
laïcisation. La tradition musulmane consistant à nommer le fils aîné Moham(m)ed persiste,
mais dans une mesure moindre qu’auparavant.
Les parents n’ont pas la possibilité de choisir leur patronyme, mais ils ont en revanche le droit
de choisir un prénom pour leur enfant, droit dont ils usent volontiers. L’individu actuel est
émancipé, et les domaines où règne la liberté ne sont pas laissés inexploités
Source : Source : Prénoms d’hier et d'aujourd’hui, Info Flash n°33, 18 décembre 2002, institut
belge de la statistique

Travail préparatoire (noté sur 20) :

1. Après avoir rappelé la définition du terme statut vous expliquerez la phrase soulignée,
puis la justifierez par des exemples appropriés (qui ne seront pas seulement tirés du
texte)(document 1)
2. Montrez que le prénom est un remarquable marqueur social comme le démontrent les
tableaux. Présentez les caractéristiques des 2 modèles qui se sont succedés.
(document 2)
3. En quoi le choix du prénom peut-reflèter t’il le désir d’intégration des populations
immigrées ? A quelle forme d’acculturation l’auteur fait-il référence dans le texte?
(document 3)
4. Cela traduit-il véritablement une victoire de l’intégration ?justifiez votre réponse
(document 3)
5. En quoi le document A justifie t’il la phrase soulignée ? (document 4)
6. Quelles sont les motivations qui guident le choix du prénom ? A quelle démarche
sociologique pouvez- vous faire référence ? (document4)

Question de synthèse :

Vous montrerez dans une première partie que dans les


sociétés traditionnelles le prénom marquait le statut de
l’individu et échappait donc au choix de ses parents ;
cette affirmation n’est plus pertinente dans les sociétés
contemporaines. Dans une seconde partie, vous
relativiserez le libre choix individuel des sociétés
contemporaines en montrant que le prénom est toujours
influencé par la place dans la structure sociale et par les
discriminations qui persistent .

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