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18.10.

1990
Le chef de l'Etat du Rwanda à Paris.
M. Mitterrand recevra, le 18 octobre, le chef de l'Etat du Rwanda, M. Juvenal Habyarimana, qui
désire parvenir rapidement à une " trêve " avec les rebelles, a indiqué, le 16 octobre à Nairobi, le
premier ministre belge, M. Wilfried Martens.
19.10.1990
RWANDA Le président Habyarimana reçu à l'Elysée
Le chef de l'Etat rwandais, M. Juvenal Habyarimana, devait rencontrer, jeudi après-midi, 18
octobre le président François Mitterrand à l'Elysée. L'entretien devait notamment porter sur la
décision du Rwanda de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies dont la France est
membre permanent pour réclamer une aide contre la rébellion. Celle-ci, composée de réfugiés
rwandais venus d'Ouganda, a envahi le nord du pays aux premiers jours d'octobre. Dès le début
de la crise, Kigali avait sollicité une aide militaire de Paris qui avait accepté de fournir des
munitions et des armes légères. Trois cents parachutistes avaient également été envoyés au
Rwanda pour assurer la protection des ressortissants français.
Le Zaïre, qui avait mobilisé, dans le cadre des accords militaires qui le lie au Rwanda, quelque
cinq cents soldats pour soutenir l'action de l'armée rwandaise, a annoncé, mercredi 17 octobre, le
retrait de ses troupes. Réunis ce même jour sur les rives du lac Victoria, les chefs d'Etat du
Rwanda, de l'Ouganda et de la Tanzanie ont appelé à " un cessez-le-feu immédiat " et prôné "
une solution négociée au conflit ".
L'ensemble de ces éléments laisse présager un certain apaisement, bien que, sur le terrain, les
rebelles continuent à marquer des points. Le président ougandais, M. Yoweri Museveni, aurait
averti le chef des rebelles que, s'il n'acceptait pas un cessez-le-feu, les exilés rwandais seraient
expulsés d'Ouganda. (AFP, Reuter.)
20.10.1990
RWANDA : à l'issue de sa visite à Paris Le président Habyarimana se déclare favorable à une
négociation avec les rebelles dans un cadre régional
A l'issue de son entretien, jeudi 18 octobre à Paris, avec le président François Mitterrand, le chef
de l'Etat rwandais, M. Juvenal Habyarimana, s'est déclaré prêt à étendre l'ouverture politique à
l'ensemble de l'opposition interne et externe . D'autre part, il a indiqué avoir informé le chef de
l'Etat français de l'initiative de la Belgique, qui suggère l'envoi au Rwanda d'une force
d'interposition de la Communauté économique européenne (CEE) pour contrôler un éventuel
cessez-le-feu entre les belligérants.
Selon le président rwandais, la composition de la force d'interposition fera l'objet de discussions
entre le premier ministre belge, M. Wilfried Martens, les autres membres de la Communauté
européenne et les dirigeants des pays voisins du Rwanda. Il reste qu'en l'état actuel des
structures européennes, aucun cadre juridique ne se prête à la constitution d'une telle force.
Concernant le problème des réfugiés rwandais estimés à deux millions de personnes, et qui
forment le gros des troupes rebelles qui ont pénétré au Rwanda début octobre, le président
Habyarimana a fait preuve de davantage de souplesse. " Le Rwanda est prêt à accueillir tous les
réfugiés qui voudraient revenir à l'intérieur ", a-t-il affirmé. Les négociations avec les rebelles
pourraient constituer l'un des éléments d'un programme de réforme politique qui devrait conduire,
d'ici à 1992, à un référendum sur une Constitution autorisant l'existence de plusieurs partis
politiques.
Le président rwandais a cependant déclaré qu'il cherchait toujours à obtenir une condamnation
de l'invasion par le Conseil de sécurité de l'ONU. Son homologue ougandais, le président Yoweri
Museveni, lui aurait confirmé que beaucoup de rebelles étaient d'anciens militaires de l'armée
régulière ougandaise, qui " ont déserté et ont volé des armes ". Selon des sources diplomatiques
belges à Nairobi (Kenya), les deux chefs d'Etat auraient conclu un accord prévoyant
l'organisation d'une conférence régionale pour régler la crise au Rwanda. Cette conférence
réunirait le Rwanda, l'Ouganda, le Zaïre, le Burundi, la Tanzanie et le Kenya, a-t-on précisé de
même source.
On semble donc se diriger vers une solution négociée, à l'échelle régionale, dont les rebelles du
Front patriotique rwandais (FPR) ne seraient pas exclus. Mais ces derniers n'ont pas encore fait
connaître leur position. (AFP, Reuter.)

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