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PRSE2

« Phase de définition des actions »

Atelier "Consommer"
Compte rendu de la réunion du 16 octobre 2009

Président : Jean-Pierre Gaillard, DRIRE


Rapporteur : Hervé Strilka, CODES 56

L'atelier a rassemblé 22 personnes représentant 16 institutions de la région Bretagne1.


Il était présidé par le directeur du travail à la DRTEFP. Celui-ci a rappelé le dispositif
général de conception du PRSE 2. La phase de définition des enjeux a permis
d'identifier 17 enjeux2 prioritaires, parmi lesquels 6 relèvent de l'atelier "Consommer" :

• Réduire les émissions de particules liées aux transports (enjeu 5)


• Améliorer la qualité des eaux brutes (enjeu 7)
• Encourager la production locale et la consommation de produits bio (enjeu 8)
• Diminuer la production et augmenter la collecte des déchets toxiques diffus
(enjeu 9)
• Développer une attitude de précaution à l’égard des produits chimiques
(enjeu 12)
• Développer une attitude de précaution à l’égard des poussières (enjeu 13)

La méthode de travail proposée pour la réunion consistait à échanger pour chaque


enjeu sur les propositions d'actions issues de la phase définition des enjeux et des
contributions complémentaire sollicitées à la suite de ces réunions. Les propositions
faites dans les 40 contributions reçues (consultables sur le blog) ont été dispatchées
dans les différents enjeux en fonction des thématiques abordées.

Les échanges entre les participants ont permis de valider les enjeux et d'approfondir
les pistes d'action identifiées pour chaque enjeu concerné par l'atelier.

Au préalable, le président de l'atelier a informé les participants que le ministère de


l'écologie avait prévu des crédits PRSE pour 2010. La réforme de l’Etat a été évoquées :
en 2010, la DRE, la DRIRE et le DIREN seront regroupées au sein de la DREAL (Direction
régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) ; la DRASS intégrera
l’agence régionale de santé (ARS).

De façon plus générale, le groupe a souhaité que la PRSE comporte des préconisations
en direction des politiques pour une meilleure prise en compte du critère santé
environnementale dans les décisions.

1
liste détaillée en annexe
2
liste détaillée dans le document de synthèse transmis aux participants

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 1/15


Réduire les émissions de particules liées aux transports
(enjeu 5)

A – Les constats

La pollution atmosphérique de type particulaire a un impact très important sur la santé


des populations (mortalité anticipée, asthme, maladies respiratoires et cardio-
vasculaires, cancer du poumon) y compris en Bretagne comme l’ont montré les études
effectuées sur Rennes et Brest. Ces dernières années, des résultats notables ont été
obtenus sur la réduction des émissions particulaires d'origine industrielles
(renforcement de la réglementation, filtres plus performants...), rendant la part des
émissions issues du secteur des transports d'autant plus contributive. En Bretagne, en
particulier, où l’habitat est dispersé, la route représente 85% des déplacements des
Bretons et 94% du transport de marchandises.

L'enjeu est donc ici la réduction des émissions de type particulaire issues du secteur
des transports, et notamment du trafic automobile qui contribue largement aux
émissions de particules diesel.

Aucune des contributions reçues ne comportait de proposition d'actions sur cet enjeu.
Toutefois les échanges entre les participants ont permis d'en identifier un certain
nombre de propositions.

B – Les propositions d'action issues de l'atelier

• VALORISER LE CRITERE DE PROXIMITE ET ENCOURAGER L'ACHAT LOCO-REGIONAL


- Relocaliser l'économie pour économiser le transport, en particulier dans
l'alimentation qu'elle soit collective ou individuelle
- Sensibiliser le consommateur à la provenance des produits par la mise en
évidence de l'origine géographique du produit dans l'affichage et l'étiquetage
- S'appuyer sur le fait que le code des marchés publics recommande de se
référer au développement durable pour introduire dans les appels d'offre un
critère de proximité

• SENSIBILISER AUX RISQUES LIES AUX PARTICULES


- Instaurer un bilan global de la pollution émise par les véhicules qui prenne
en compte le CO2 et les particules (diesel et nanoparticules issues du
frottement des pneus)
- Développer les recherches sur les nanoparticules (en lien avec l'enjeu 14)
- Améliorer l'efficacité des filtres à particules sur les particules fines
- Afficher une volonté politique forte vis-à-vis des exploitants de flottes de
véhicules qui interviennent pour le compte des collectivités

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 2/15


- Utiliser le levier de la commande publique responsable par l'achat de
véhicules qui respectent certains critères en matière de poussières et imposer
des normes de dépollution aux véhicules utilisés par les sociétés sous-
traitantes

• PROMOUVOIR LES TRANSPORTS COLLECTIFS ET LES DEPLACEMENTS DOUX


- Encourager le co-voiturage, notamment dans les entreprises et l'utilisation du
vélo (en lien avec l'atelier "Bouger")
- Soutenir les efforts du Conseil général pour améliorer la desserte et la
fréquence de transports en commun en habitat dispersé avec une politique
tarifaire incitative
- Faire mieux connaître ce qui se fait sur la région en matière de plans de
déplacement
- Renouveler, développer les opérations de sensibilisation comme "la semaine
de l'éco-mobilité"
- Sensibiliser le grand public et les jeunes conducteurs à une conduite
respectueuse de l'environnement par le biais des auto-écoles.

• RECHERCHER DES ENERGIES ALTERNATIVES


La suggestion d'encourager le développement des agrocarburants n'a pas fait
l'objet d'un consensus dans le groupe, dans la mesure où
o ils ne sont pas adaptables à tous les types de moteurs
o il n'a pas été prouvé que les gaz d'échappement de la combustion des
agro-carburants soit sans danger
o la production d'agro-carburants à grande échelle pose un problème
écologique de grande ampleur

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 3/15


Améliorer la qualité des eaux brutes
(enjeu 7)

A – Les constats

L’amélioration de la qualité des eaux douces et littorales est un enjeu sanitaire que les
ateliers ont tenu à souligner :
- D’une part, pour sécuriser l’eau potable et notamment limiter les risques
émergents possibles dans l’eau de consommation (ex : des résidus
médicamenteux). En effet, les eaux brutes sont de qualité médiocre et ce
n’est qu’au prix d’abandons de ressources polluées, de traitements complexes
et onéreux et d’une grande vigilance dans l’exploitation de ces traitements,
que l’eau de consommation est de bonne qualité en Bretagne pour l’ensemble
des paramètres contrôlés dans le cadre du contrôle sanitaire (pesticides et
nitrates y compris).
- D’autre part, pour éliminer ou réduire les risques liés aux autres usages de
l’eau : contamination des plages, baignades et sites de loisirs nautiques,
émanations toxiques des algues vertes, toxines des cyanobactéries en eau
douce et des algues microscopiques en eau de mer, contamination chimique
et microbienne des poissons, des coquillages et des crustacés, etc…

Deux contributions en lien avec cet enjeu :


- Information du consommateur (ADEIC)
- Eaux souterraines (BRGM-DRASS)
ont servi de support à la discussion qui s'est fortement focalisée sur la problématique
de la gestion des eaux souterraines. En effet, les participants ont souligné que le
recours aux eaux souterraines ne doit pas être une réponse à la dégradation de la
qualité des eaux de surface qui représentent actuellement 80 % des usages de l'eau.

B - Les propositions d'actions

• PROTEGER ET RESTAURER LA QUALITE DE LA RESSOURCE EN EAU


- Procéder à un état des lieux pour améliorer la connaissance sur la qualité des
captages existants
- Poursuivre la mise en place des périmètres de protection des captages avec des
critères plus exigeants sur l'ensemble des polluants et en particulier les nitrates
et pesticides (aller en deça de 50 mg/l)
- Etablir des bassins d’alimentation des captages (BAC) autour des 19 captages
bretons prioritaires
- Etendre le nombre de captages prioritaires
- Rédiger des « guides de conduite » quant à la prévention de la salinisation des
captages d’eau en bordure littorale

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 4/15


- Améliorer la connaissance des effets toxiques des phytotoxines sur les aliments
et produits de la mer
- Préparer et accompagner des changements profonds du système agricole

• SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS


- Sensibiliser les usagers des services publics de l’eau sur les conséquences de
leurs rejets de substances polluantes (HAP, nitrates, pesticides, résidus
médicamenteux)
- Informer sur les solutions pour réduire les rejets et déchets dans l'eau
- Sensibiliser les pharmaciens et les inciter à la collecte effective des déchets de
médicaments
- Informer sur les possibilités de collecte des polluants liquides
- Encourager la confiance dans la qualité de l'eau du robinet en informant sur la
provenance de l'eau : organiser la traçabilité

• PRESERVER LES EAUX SOUTERRAINES


Les eaux souterraines sont généralement moins polluées que les eaux de surface, car
elles bénéficient du pouvoir filtrant du sol. Un débat s’est instauré dans l’atelier entre
l’idée de préserver les ressources d’eau souterraine pour les générations futures et
celle de favoriser leur utilisation pour l’alimentation en eau potable plutôt que pour un
usage agricole ou industriel. L’idée force qui est ressortie est que l’utilisation d’eau
souterraine ne doit pas dispenser de travailler à la restauration de la qualité de l’eau,
d’autant que les ressources en eaux souterraines, si elles existent, restent peu
importantes en Bretagne par rapport à d’autres régions.

Les propositions :
- Favoriser la diffusion des connaissances sur les eaux souterraines auprès des
différents acteurs en charge de l’environnement (région, collectivités, Etat,
bureaux d’études, SAGE, animateurs BV, associations…)
- Renforcer les contrôles (forages sauvages) et la restriction des usages
industriels et agricoles de l'eau par forage
- Prioriser la restauration de la qualité des eaux de surface sur le recours aux
eaux souterraines, en particulier des nappes profondes
- Veiller au maintien de réserves profondes pour les générations futures
- Entreprendre, avec le concours des mairies, une mise à jour du recensement
des forages effectués par le BRGM
- Par le biais des avis de l'Etat émis dans le cadre des enquêtes publiques,
inciter à privilégier l'usage des eaux souterraines pour la consommation
humaine

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 5/15


Encourager la production et la consommation de produits bio
(enjeu 8)

A – Les constats

La production locale biologique ne permet pas de répondre à la demande des


consommateurs et des collectivités. En effet, de nombreux produits biologiques sont
aujourd’hui importés avec toutes les conséquences sur l’environnement liées aux
transports des marchandises.

La conversion d’exploitations agricoles en agriculture ou maraîchage biologique


participerait en outre efficacement aux objectifs de réduction de la pollution par les
pesticides, l’azote et le phosphore.

L’enjeu est donc le développement de la filière bio bretonne.

Dans cet atelier dont la thématique était centrée sur l'encouragement à la


consommation de produits bio, les échanges entre les participants sur l'identification
de propositions d'actions ont eu pour point de départ une contribution issue des
ateliers de mai sur l'accessibilité pour tous aux produits bio et une contribution de
l'ADEIC sur l'information des consommateurs

B – Les propositions d'actions

• FACILITER L’ACCES DE TOUS AUX PRODUITS BIOLOGIQUES


- Encourager la production locale (cf atelier "Travailler, produire")
- Soutenir les opérateurs de restauration collective qui s'engagent sur une
démarche bio
- Concevoir une éducation alimentaire des consommateurs qui ne soit pas
pénalisante pour le bio au point de vue coût (valoriser les protéines végétales
au détriment d'une surconsommation de protéines animales)
- Promouvoir le vrac et les circuits courts.

Il a également été souligné la nécessité de trouver des articulations avec le Plan


nutrition santé.

• CIBLER PRIORITAIREMENT LES ENFANTS ET LES FEMMES ENCEINTES


- Sensibiliser les élus et les gestionnaires de cantine sur les bénéfices santé de
l'alimentation bio
- Utiliser le levier de la commande publique pour généraliser les repas bio dans
les cantines scolaires
- Sensibiliser les médecins et les sages-femmes sur les risques liés aux polluants
- Concevoir un feuillet de conseils nutritionnels à destination des femmes

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 6/15


enceintes destiné à être inséré dans le carnet de grossesse

• ELABORER UNE STRATEGIE GLOBALE D'INFORMATION DU CONSOMMATEUR


- Coordonner la répartition des rôles et des messages entre les différents
partenaires
- Utiliser les journaux municipaux comme vecteur des messages d'éducation à
l'équilibre alimentaire
- Mieux faire connaître le label AB et l'écolabel européen. Mettre en garde
contre les pseudo-labels et artifices marketing ambigus;
- Améliorer l'étiquetage des fruits et légumes en faisant figurer le nombre de
traitements qu'ils ont subi… mais absence de leviers d'action au niveau
régional
- Financer une campagne TV en partenariat avec le Conseil régional, la DRASS,
la faculté de médecine

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 7/15


Réduire la production et améliorer la collecte des déchets dangereux
diffus (enjeu 9)

A – Les constats

Tous les matériaux, les produits, les objets qui sont produits et diffusés que ce soit
dans les activités professionnelles ou dans les activités domestiques deviennent des
déchets au bout d’un cycle de vie extrêmement variable mais qui a une tendance très
forte à être de plus en plus court. Ces déchets sont de nature très variée allant des
matières organiques biodégradables aux substances dangereuses les plus diverses,
dont certaines sont rémanentes voire persistantes. Ces substances dangereuses
peuvent se retrouver dispersées par inadvertance ou insouciance, soit dans la nature,
soit dans les eaux pluviales ou dans les eaux d’égouts, soit dans les ordures ménagères.
Elles peuvent ainsi contaminer l’eau, l’air, les sols et la chaîne alimentaire.

Les quatre ateliers sont à maintes reprises revenus sur le problème des déchets
dangereux diffus, que ce soit dans les activités tertiaires, dans les métiers du bâtiment,
la déconstruction, les activités de soin et les déchets domestiques. La part triée et
recyclée apparaît très faible et les déchets dangereux diffus des ménages et assimilés
qui vont dans le tout-venant augmentent en quantité, voire en toxicité. La complexité
de la composition de ces déchets va croissante, notamment ceux des équipements
électriques et électroniques, mais aussi celle des matériaux de construction ou du
mobilier.
L’enjeu est la réduction de la dispersion de substances dangereuses dans
l’environnement.

Les échanges entre les participants sur les propositions d'actions ont porté sur
l'enrichissement de pistes dégagées dans l'atelier de mai et sur la contribution de la
DRIRE sur la question de l'incinération. Le PREDD, à ce stade ne propose aucune action

B – Les propositions d'actions

• SENSIBILISER LES PROFESSIONNELS


- Inciter les exploitants incinérateurs de Bretagne à mettre en place des
dispositifs de mesure en semi continu des dioxines pour mieux informer les
Commissions locales d’information et de surveillance (CLIS)
- Encourager la pratique des consignes pour les produits contenant des
matières toxiques, en attirant l'attention des entreprises sur le bénéfice
qu'elles pourraient en retirer en termes d'image
- Renforcer l'étiquetage sur le caractère dangereux des produits et mentionner
les conditions d'élimination des déchets
- Elargir la responsabilité élargie du producteur (REP) aux distributeurs par

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 8/15


convention avec les grandes surfaces (bricolage en particulier)
- Développer les expériences de partenariats avec les jardineries comme ce qui
a été fait à Rennes
- Sensibiliser les pharmaciens à leur obligation de récupération des déchets
(restes de médicaments)
- Compléter les fiches de précaution d'emploi et conseils d'utilisation des
produits dangereux par une section sur les conditions de conservation et
stockage des "restes"

• ENCOURAGER LES BONNES PRATIQUES PAR L'INFORMATION DU CONSOMMATEUR


- Favoriser les produits, objets et appareils dans lesquels est banni tout ce qui
est susceptible de rendre leurs déchets dangereux ou non recyclables,
- Réduire la consommation de produits potentiellement toxiques, par
l’information et la sensibilisation des consommateurs
- Donner la priorité au réemploi par la production de biens plus durables et
réparables,
- Réduire les emballages,
- Sensibiliser l'usager sur l'obligation qu'il a de séparer les déchets dangereux
des autres
- Faire une campagne d'information sur l'interdiction de brûlage des déchets
verts et l'obligation de les porter en déchetteries
- Inciter au compostage à domicile
- Favoriser la substitution des produits dangereux
- Faire connaître les différents labels et leur signification
- Sensibiliser au calcul de la juste mesure dans l'achat de produits dangereux
- Informer sur les précautions de stockage pour les produits dangereux dans
l'attente de leur enlèvement ou mise en déchetterie

• AMELIORER L’ORGANISATION DES SYSTEMES DE COLLECTE DES DECHETS DANGEREUX DIFFUS DES
MENAGES ET ASSIMILES.
Inciter au développement des points de collecte mobile (type « Kangourou ») et
intervenir auprès du Ministère de l'écologie pour que la taxe d'écoparticipation soit
utilisée à cet effet.

• SOUTENIR LA RECHERCHE SUR LES PRODUITS ET SOLUTIONS DE SUBSTITUTION


Thème transversal en lien avec l'enjeu 14 : soutenir la recherche régionale en santé
environnement

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 9/15


Développer une attitude de précaution à l’égard des
produits chimiques (enjeu 12)

A – Les constats

Nous sommes exposés à une quantité croissante de produits chimiques : produits


d’entretien, désinfectants, insecticides, fongicides, désherbants, peintures, solvants,
cosmétiques, colles, encres, etc… Certains de ces produits, dont la toxicité est connue
ou fortement suspectée, sont classés plus ou moins dangereux, et ont fait en
conséquence l’objet d’interdictions et de restrictions d’usage. La priorité est bien sûr
d’être particulièrement prudent par rapport à ces produits.

Mais nous savons aussi que beaucoup de substances n’ont pas été suffisamment
étudiées au delà de leur toxicité immédiate. Les dangers à long terme (cancers,
perturbations endocriniennes, altérations du système nerveux) et les effets cocktails
restent un chantier presque infini pour la recherche, tant le nombre de substances et
les possibilités de combinaisons entre elles sont importantes.

L’enjeu est donc d’inciter la population et les professionnels à adopter par


précaution une attitude de prudence vis-à-vis de tout produit chimique.

En complément des 5 propositions d'actions issues des ateliers de mai, 4 contributions


ont permis d'enrichir le débat le débat. Les contributions concernaient :
- SE et pratiques agro-industrielles (Lylian Le Goff)
- Bricolage (Codes 29)
- COV (MCE-Air Breizh)
- Information du consommateur (ADEIC)

Il a été rappelé que la réduction de l'utilisation des pesticides faisait l'objet d'une
animation régionale dans le cadre du CPER et que la charte d'entretien des espaces
communaux était en cours de révision en lien avec le Conseil régional. Par ailleurs une
directive cadre en préparation établira une liste des substances interdites. Compte
tenu de ces informations les propositions d'actions concernant les produits phyto-
sanitaires ont été centrées sur les particuliers et les prescripteurs
Il a d'autre part été rappelé que les produits chimiques liés au bricolage et au jardinage
seraient approfondis dans le cadre de l'atelier "Bouger de détendre".

B – Les propositions d'action

• INCITER A LA REDUCTION DE L'EMPLOI DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES


- Développer l'information et la formation sur les alternatives aux pesticides

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 10/15


auprès des jardiniers amateurs, mais aussi auprès des paysagistes et des
distributeurs
- Dans les consignes d'utilisation des pesticides, souligner les dosages à
respecter et les conditions de stockage

• METTRE EN GARDE SUR LES RISQUES LIES A L'ALIMENTATION


(en lien avec l'enjeu 8 : encourager la consommation de produits biologiques)
- Renforcer le contrôle des aliments et améliorer la traçabilité (étiquetage)
- Faire remonter les préoccupations concernant les additifs : aider au
décryptage des étiquettes
- Alerter le législateur sur les additifs alimentaires déjà reconnu à risques et non
pris en compte pat le plan REACH

• SENSIBILISER AUX EFFETS POTENTIELLEMENT NOCIFS DES PRODUITS D'ENTRETIEN ET D'HYGIENE


- Renforcer la sensibilisation du grand public sur les COV, notamment celle des
personnes les plus exposées et des personnes les plus fragiles
- Informer et sensibiliser la population trop conditionnée à la « propreté
chimique »
- Favoriser la mise à disposition et le recours aux produits et procédés de
substitution pour l’entretien du logement
- Faire connaître l’activité et le rôle des Conseillers Médicaux en Environnement
Intérieur (CMEI)
- Sensibiliser et former les intervenants des associations qui effectuent du
ménage à domicile, généraliser l'expérience de l'association Gaspard (bassin
de Rennes)
- Elaborer un référentiel sur les produits et leur usage à destination des agents
de ménage et d'entretien des lycées
- Généraliser la formation effectuée dans les crèches pour inciter au lavage des
enfants avec un gant et de l'eau

• ELABORER UNE STRATEGIE DE COMMUNICATION COORDONNEE EN DIRECTION DES


CONSOMMATEURS
- Faire connaître les labels officiels : label AB, Ecolabel européen
- Aider le public à faire le tri entre ce qui relève du marketing et ce qui relève de
la véritable information
- Editer un feuillet de recommandations pour éviter les risques liés à
l'exposition aux produits chimique destiné aux personnes fragile (femmes
enceintes, mères de jeunes enfants, personnes âgées) ; le distribuer dans les
maternités, les écoles, les mairies, les cantines, les maisons de quartier
- Sensibiliser les femmes enceintes et leur conjoint sur les risques liés à
l’utilisation de produits toxiques à l’intérieur des bâtiments, via les maternités
- Sensibiliser les parents d’enfants en bas âge lors des visites obligatoires de
PMI
- Sensibiliser les médecins et sages-femmes (mais cible difficile à mobiliser)
- Programmer une campagne TV d’information et de sensibilisation du public

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 11/15


sur les risques encourus par les enfants et les publics vulnérables
- Mieux informer sur les voies d’exposition possibles et notamment sur la voie
transcutanée, sur les moyens de réduire cette exposition, sur le risque de
surexposition des enfants en raison de leur comportement, sur certaines
pratiques non justifiées, sur l’importance du respect des conditions
d’utilisation
- Emettre des recommandations à l’égard des fabricants ou des distributeurs
sur l’étiquetage des produits
- Inciter à éliminer les produits dangereux superflus ( déodorants d'intérieur…)

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 12/15


Développer une attitude de précaution à l’égard
des poussières (enjeu 13)

A – Les constats

Les poussières ou d’une manière générale les aérosols sont pour certains bien
identifiés comme problème majeur pour la santé (particules diesel, poussières
d’amiante, de silice, de ciment, de bois, de céréales, fumées de feu de bois, fumée de
cigarette, pollens…)

Cette question des poussières est revenue à maintes reprises dans les quatre ateliers
soit parce que le risque est bien connu (exemples cités ci-dessus), soit parce qu’il est
suspecté (laine de verre par exemple), soit parce que des poussières en elles-mêmes
inoffensives peuvent servir de support à des substances dangereuses (certains
descendants du radon, hydrocarbures aromatiques polycycliques-HAP, métaux,
pesticides, acariens et autres microorganismes…), soit parce que parfois la nature
exacte de la poussière est inconnue. C’est le cas des travaux de bricolage où des
poussières dangereuses peuvent être inhalées, par exemple par ponçage d’une
peinture qui peut contenir du plomb, par sciage d’une cloison qui peut contenir de
l’amiante, etc…

L’enjeu est donc de promouvoir une attitude de défiance à l’égard de toute forme de
poussière.

Les échanges pour l'indentification de propositions d'actions en lien avec cet enjeu ont
eu pour point de départ la contribution sur l’asthme et les allergies de Capt'air ainsi
que deux propositions issues des ateliers de mai.

B – Les propositions d'actions

• LIMITER ET CONTROLER LES EMISSIONS DE POUSSIERES


- Mieux évaluer l'exposition aux risques "poussières", en particulier sur les
chantiers de démolition et dans les ports
- Améliorer les techniques d'aspiration
- Installer des capteurs sur les sites à risque et ponctuellement lors
d'évènements particulièrement émetteurs ou concernant des sites avec des
publics sensibles (hôpitaux…)
- Encourager les recherches sur les capteurs individuels
- Améliorer les indicateurs de surveillance de l'air pour mieux prendre en
compte le risque "poussières"
- Préconiser la mise en place de filtres dans les élevages de volailles
- Inciter les collectivités à prohiber les souffleries des jardiniers

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 13/15


• ENCOURAGER LES BONNES PRATIQUES
- Envisager un dispositif de communication coordonné à l'échelon régional
- Organiser des journées de sensibilisation sur des publics ciblés (ex : les
menuisiers)
- rechercher des modalités de communication incitatives (jeux-concours...)
- Faire connaître l’activité et le rôle des Conseillers Médicaux en Environnement
Intérieur (CMEI) et rechercher des partenaires mobilisables pour faire passer
le message (MCE ?)
- Se protéger des poussières lors d’activités à risque tant en milieu domestique
que professionnel et en protéger son entourage, notamment les enfants et les
publics vulnérables
- Promouvoir les protections individuelles

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 14/15


Annexe

Les participants de l'atelier "Consommer"

Air Breizh : Magali Corron


Chambre d’agriculture : Patrick Edeline
Capt’air : Sophie Frain
CISS : Michèle Delabrosse
Conseil régional : Pascale Loget, Yannick Cairon, Karine Le Méhauté-Rey
DRASS : Daniel Marchand, Anne Vidy, Thierry Panaget
DRIRE : Jean-Pierre Gaillard, Frédéric Chahine
DRAAF : Jérôme Martin
Bretagne environnement : Ronan Lucas
ADEIC : Claude Delabrosse
Bretagne vivante : Lylian Le Goff
SCHS Rennes : Jacqueline Especel
Ville de Lorient : Emmanuelle Nicolas
CODES 56 : Hervé Strilka
France nature environnement : Sylvie Pasturel
CESR : Olivier Coutand, Daniel Collet

TMO : Vincent Guillaudeux, Dominique Simon-Calafuri

PRSE Bretagne – Atelier Consommer – compte rendu de la réunion du 16/10/09 15/15

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