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Les échanges entre les participants ont permis de valider les enjeux et d'approfondir
les pistes d'action identifiées pour chaque enjeu concerné par l'atelier. Il a été souligné
que la notion d'habitat sain devait être abordée globalement de façon à concilier des
objectifs parfois contradictoires comme la nécessité de ventilation vs économies
d'énergie
1
liste détaillée en annexe
2
liste détaillée dans le document de synthèse transmis aux participants
A – Les constats
L’air intérieur, et plus globalement la qualité des locaux, constituent un axe fort de
progrès en santé environnement. La présence dans les environnements intérieurs de
nombreux agents (chimiques, biologiques et physiques) potentiellement dangereux, et
le temps passé dans des lieux clos (en moyenne 70 à 90% entre l’habitat, le lieu de
travail, les salles de sport et autres lieux recevant du public, les moyens de
transport…), en font une réelle préoccupation de santé publique.
Les ateliers ont également conclu à la nécessité de prendre en compte l’habitat dans
sa globalité.
A l'instar de ce qui existe pour les véhicules, ce "carnet de santé" devrait comporter :
Une partie descriptive du logement détaillant les matériaux utilisés et les
équipements
Alors que les professionnels sont de mieux en mieux formés et éduqués à ces risques
et qu'il existe un dispositif réglementaire très important, il n'en va pas de même pour
la prévention auprès des particuliers. C'est pourquoi le groupe a suggéré de prioriser le
grand public et plus spécifiquement les bricoleurs
Attirer l'attention du grand public sur la dangerosité de ces matériaux encore
très présents dans les habitations alors que les occupants n'en soupçonnent
pas la présence
Cibler les "bricoleurs" sur les risques liés à des travaux qui peuvent
concerner à leur insu l'amiante (colles des dalles vinyle par exemple) ou le
plomb et les inciter à des mesures de précaution, en particulier pour
l'élimination des déchets
Lever les freins financiers au recours à des entreprises spécialisées pour des
travaux de rénovation comme la dépose de dalles amiantées
Former les fournisseurs de matériel de construction et de bricolage à alerter
sur ces risques et sur la présence potentielle d'amiante et de plomb dans
l'habitat ancien.
• Mieux connaître et prévenir l'exposition aux risques liés aux champs électro-
magnétiques (CEM)
Mieux connaître l'exposition aux CEM, en particulier pour les publics fragiles
(enfants, femmes enceintes, personnes malades)
A – Les constats
Beaucoup de substances n’ont pas été suffisamment étudiées au delà de leur toxicité
immédiate. Les dangers à long terme (cancers, perturbations endocriniennes,
altérations du système nerveux) et les effets cocktails restent un chantier presque
infini pour la recherche, tant le nombre de substances et les possibilités de
combinaisons entre elles sont importantes.
Les participants ont souligné que, dans la mesure où le PRSE ne permettait pas d'agir
sur la réglementation, il importait de prioriser les actions de sensibilisation,
information visant à instaurer une culture de précaution santé-environnement qui
permette au consommateur de mieux choisir ses produits et mieux les utiliser. Alors
que la priorisation des publics a facilement fait l'objet d'un consensus, la priorisation
des messages reste à définir. En revanche, les participants se sont accordés à
considérer que le corps médical et paramédical était un relais essentiel pour la
transmission des messages, mais particulièrement difficile à sensibiliser en Bretagne
sur la problématique santé-environnement.
• Mieux informer
sur la composition et l’émission des substances chimiques dans les produits
d’entretien
sur les voies d’exposition possibles,
sur les moyens de réduire cette exposition,
sur le risque de surexposition des enfants en raison de leur comportement,
sur certaines pratiques non justifiées (parfums d'ambiance, bougies
parfumées…)
sur l’importance du respect des conditions d’utilisation
sur les nuisances "invisibles" avec effets à long terme
Emettre des recommandations à l’égard des fabricants ou des distributeurs
sur l’étiquetage des produits
Aider au décryptage des étiquettes et des fiches de données de sécurité
Mettre en garde contre la croyance que "tout ce qui est naturel est sain"
Favoriser la mise à disposition et le recours aux produits et procédés de
substitution (avec un bénéfice consommateur sur le plan financier ?)
• Prioriser la sensibilisation sur les cibles les plus vulnérables ou les plus
exposées
Le grand public sur les risques liés aux COV, notamment les personnes les
plus exposées et les personnes les plus fragiles
La population et les personnes travaillant dans les bâtiments accueillant des
publics sensibles (enfants, personnes âgées, hôpitaux) sur la nécessité
d’améliorer la qualité de l’air intérieur et réduire l’exposition aux produits
chimiques dans les espaces clos
Les femmes enceintes et leur conjoint sur les risques liés à l’utilisation de
produits toxiques à l’intérieur des bâtiments, via les maternités
Les parents d’enfants en bas âge lors des visites obligatoires de PMI
Programmer une campagne TV d’information et de sensibilisation du public
sur les risques encourus par les enfants et les publics vulnérables
Rechercher les moyens de mobiliser les professionnels de santé et en
particulier les allergologues, ainsi que les intervenant(e)s à domicile sur un
rôle de relais des messages sur les précautions à prendre vis-à-vis des
produits chimiques
Etablir des partenariats avec la CRAM pour ders actions de sensibilisation en
direction de publics ciblés (difficultés respiratoires)
A – Les constats
Les poussières ou d’une manière générale les aérosols sont pour certains bien
identifiés comme problème majeur pour la santé (particules diesel, poussières
d’amiante, de silice, de ciment, de bois, de céréales, fumées de feu de bois, fumée de
cigarette, pollens…)
Cette question des poussières est revenue à maintes reprises dans les quatre ateliers
soit parce que le risque est bien connu (exemples cités ci-dessus), soit parce qu’il est
suspecté (laine de verre par exemple), soit parce que des poussières en elles-mêmes
inoffensives peuvent servir de support à des substances dangereuses (certains
descendants du radon, hydrocarbures aromatiques polycycliques-HAP, métaux,
pesticides, acariens et autres microorganismes…), soit parce que parfois la nature
exacte de la poussière est inconnue. C’est le cas des travaux de bricolage où des
poussières dangereuses peuvent être inhalées, par exemple par ponçage d’une
peinture qui peut contenir du plomb, par sciage d’une cloison qui peut contenir de
l’amiante, etc…
L’enjeu est donc de promouvoir une attitude de défiance à l’égard de toute forme de
poussière.
Les échanges entre les participants ont eu pour point de départ 2 propositions
d'actions issues des ateliers de mai et celle provenant d'une contribution de Capt'air
sur les allergies et la qualité de l'air intérieur.
En préalable, le groupe a estimé que le terme "poussières" était trop générique pour
le grand public dans la mesure où il faisait référence à des négligences de ménage
plutôt qu'à un réel danger pour la santé. Ce constat ouvre le champ à toute une
pédagogie en direction du grand public, alors que le milieu professionnel est déjà
fortement sensibilisé et formé avec une réglementation et des normes très
exigeantes.
A – Les constats
Les ateliers ont considéré que l’aération et la ventilation des locaux étaient un enjeu
majeur car c’est un déterminant clé de la qualité de l’air intérieur, qui à lui seul permet
de réduire l’exposition à bon nombre de polluants.
Autour de cet enjeu, les participants ont particulièrement souligné la nécessité d'une
approche globale de l'habitat sain avec un juste compromis entre les exigences
d'économie d'énergie et de ventilation/aération.
• Recueillir et analyser les données pour la définition d'actions ciblées selon les
types de risques
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 10/ 16
Réaliser des diagnostics de la qualité de l’air dans les ERP en priorisant les
établissements fréquentés par les populations à risques (crèches, écoles,
maisons de retraite, hôpitaux…)
Définition du profil des intoxications au monoxyde de carbone en Bretagne
(exploitation statistique des résultats 2006/2009) puis conception d’une
campagne d’information adaptée aux caractéristiques d’exposition
régionales (appareils, lieux, période…)
Développement de la surveillance en temps réel des intoxications au CO par
le système « SurSaUD » (Surveillance sanitaire des urgences et des décès) :
enregistrement et analyse quotidiens des données (OSCoUR, SOS Médecins,
INSEE (mortalité)
Entreprendre des études sur l'impact du chauffage au bio-éthanol
Mettre en place les moyens d'expertiser les causes après une campagne de
mesures des polluants de l'air
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 11/ 16
Réduire les expositions au radon
(enjeu 3)
A – Les constats
Le radon est une réelle problématique de santé publique pour notre région ; environ
200 morts par an en Bretagne lui seraient attribuables.
Malgré les nombreuses actions d’information menées depuis 2001, ce risque est
encore peu connu et peu pris en compte par les professionnels du bâtiment et la
population.
Dans la priorisation des actions, il est apparu nécessaire de viser en premier lieu la
sensibilisation/motivation des professionnels du bâtiment, très faible aujourd'hui,
alors que les préconisations sont connues et que les formations existent. Pour le
moment, en l'absence de réglementation, cette problématique reste un marché
marginal peu attractif, à la différence de l'amiante qui représente un marché captif.
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 12/ 16
Faire prendre conscience de l'importance du risque qui est un risque avéré
cause de plus de décès chaque année que l'amiante
Motiver les professionnels du bâtiment à participer aux sessions
d'information départementales sur le radon
Développer des convergences entre services d’Etat et Conseil régional
(moyens d’action, synergie des budgets…)
Former et informer les acteurs de la construction (architectes, professionnels
et artisans de l’habitat et de la distribution) en soulignant les risques dus au
confinement
Introduire des modules sur la problématique radon dans les écoles
d'architecture
Agir auprès des donneurs d'ordre (architectes, collectivités) pour une prise en
compte systématique de la problématique radon
Sensibiliser les professionnels du bâtiment à l'importance du respect des
règles de l'art, en particulier pour les chantiers de rénovation
Rechercher le moyen d'obtenir des cautionnements de médecins pour
renforcer l'impact des messages
Rechercher des moyens simples et fiables pour la mesure chez les particuliers
Faciliter l'accès aux appareils de mesure
Inciter les particuliers à faire faire des mesures
Rechercher des solutions pour des diagnostics à faible coût
Encourager les formations au métier de diagnostiqueur (en lien avec le CSTB)
Tirer les leçons des résultats de l'étude en cours sur les raisons du faible
impact de la précédente campagne de communication de la DRASS
Bâtir un plan de communication novateur pour le grand public sur
l’exposition au radon
Promouvoir une campagne de dépistage de l’exposition au radon en
impliquant les habitants
Cibler l'habitat individuel avec des messages sur des moyens simples de
remédier au risque comme la préconisation de ventilation pérenne
Consacrer une section au radon en lien avec les exigences de ventilation
dans le "carnet de santé de l'habitat"
Créer des "Espaces info radon" à l'image des "Espaces info énergie"
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 13/ 16
Mieux repérer l’habitat indigne pour mieux l’éradiquer
(enjeu 4)
A – Les constats
L'habitat indigne recouvre toutes les situations repérées dans lesquelles l'état des
locaux, installations ou logements, expose leurs occupants à des risques manifestes
pour leur santé ou leur sécurité, par exemple les risques liés à la vétusté des locaux
(problèmes d'humidité, de moisissures, éventuellement présence de plomb, donc
risque de saturnisme) ou à la sur-occupation…
Les 2 propositions d'actions identifiées dans les ateliers de mai et la contribution Pact-
Arim – DRE qui comportait des propositions en lien avec cet enjeu ont été validées et
enrichies par les échanges entre les participants.
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 14/ 16
Mise au point d'une méthodologie de traitement des différents fichiers
sources
Elaboration d’un plan régional de lutte contre l’habitat indigne (DRE) dans
chaque département
Poursuivre les partenariats opérationnels entre les PACT de Bretagne et les
CAF en matière de décence du parc locatif privé
Structurer les partenariats pour faciliter le travail en commun par une
meilleure connaissance des intervenants
Inscrire les dispositifs d’action dans la durée (conventionnement
d’opérateurs titulaires d’agréments).
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 15/ 16
Annexe
PRSE Bretagne - Atelier Habiter, accueillir – compte rendu de la réunion du 20/10/09 16/ 16