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Jean-Pierre Moussy

Six Questions sur la crise des « subprime »

Cette crise de l’été 2007, née aux Etats Unis, suscite un certain nombre de questions
relatives à :

1) la nature, l’ampleur de cette crise

2) la gestion des risques

3) le rôle des acteurs financiers

4) la politique monétaire

5 la place des acteurs sociaux

6) la régulation et ses modes d’intervention

 La « crise » :

A : Identifier, nommer, cerner la nature de cette crise c’est en quelque sorte en fixer
l’ampleur : il y a évidemment à ce sujet plusieurs « écoles » : selon Mathilde LEMOINE
(Directrice de la Stratégie Marchés chez HSBC) la « crise subprime » est loin d’être
finie, les difficultés du marché « subprime » font planer la menace d’une crise sur le
système financier » ; pour Olivier PASTRE (Professeur d’économie à Paris VIII)
l’analyse est différente : « il y a une crise mais sur un marché précis qui n’est qu’un sous
segment du marché immobilier américain. L’environnement général reste marqué par
une abondance de ressources financières. En abaissant les taux on risque de provoquer
un accident cardiaque ».

A ce stade ce débat d’analyse est bien normal : il ne porte d’ailleurs pas sur
l’identification de la crise mais sur son ampleur et ses éventuelles conséquences.
Mais il faut bien reconnaître que les éléments d’appréciation font actuellement défaut
pour fonder une appréciation aussi exacte que possible. Toutefois la BDF dans son
bulletin de juillet note : « que le volume global des prêts subprime octroyés aux Etats
Unis représenterait environ 13% de l’encours global des prêts de ce pays ». Ce
pourcentage somme toute limité semble venir en appui de la thèse PASTRE cependant

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l’on sait qu’en matière de finance la dynamique (la fameuse « confiance ») est aussi
importante que la statistique surtout que la finance nouvelle peut entraîner des effets de
chaîne sur toutes sortes de produits et d’acteurs sur toute la planète.

B : Les effets macro-économiques de la crise en Europe, alors même que l’origine de


celle-ci est localisée aux Etats-Unis, ne peuvent pas plus, être clairement identifiés :
aujourd’hui, il s’agit plutôt de craintes exprimées par différents responsables politiques
ou analystes avec les conséquences suivantes :

- peser sur une croissance déjà faible en France (prévision de 0,3% pour le
deuxième trimestre) avec en plus la perspective d’un resserrement budgétaire en
2008 (voir interview de COURSON - JDD du 19 août)
- une attitude désormais plus prudente des banques dans l’octroi des crédits (voir
interview de FILLON dans « Le Monde » du 22 août)
- les incertitudes sur les niveaux des taux d’intérêt
- les répercussions éventuelles de la crise sur un certain nombre de secteurs
d’activité : logement, bâtiment

La finance – « poumon de l’économie »- apporte, une nouvelle fois la preuve que son
rythme cardiaque n’est pas régulier : les crises de nature diverses se répètent de plus en
plus souvent : crises de change (du SME en 1992 / 1993), crise Thaïlandaise (juillet 1997
qui s’étend aux autres pays du Sud -Est Asiatique) puis crise Russe (1998) laquelle
s’étend au Brésil (1998 ) crise en Turquie (fin 2000) en Argentine (2001) au Brésil (2002).

Crise de l’immobilier de la fin des années 90 avec ses répercussions dans bon nombre de
systèmes bancaires de pays de l’OCDE.

A ces crises s’en ajoutent d’autres plus spécifiquement financières : LTCM (1998),
effondrement boursier lié à la « Net-Economie » (2000) et crise actuelle des
« subprime ».

Ou bien encore des crises que l’on peut qualifier de crises de « gouvernance » : outre
LTCM (1998) – Crédit Lyonnais (les années 90 / 2000) – ENRON / ANDERSEN ;
WORLDCOM (2002) – AHOLD (2003) – PARMELAT (2004)

Cette succession de crises de toutes sortes conduit certains analystes à finalement en


prendre (plus ou moins) leur parti à l’instar d’Elie COHEN qui parle de « rotation des
bulles » ou de Paul FABRA qui observe le développement « d’un capitalisme des flux ».

Qualifier des faits avec un vocable nouveau ne peut pourtant suffire à fonder une action
publique face à des déraillements répétés de l’économie financière. Surtout c’est oublier
les victimes des crises thaïlandaises, indonésiennes (en 1997 / 1999) ou encore les
victimes de « Bénéfic » en France (FCP de la Poste qui, en 1999 / 2000, n’avait pas
imaginé des baisses de cours aussi importantes (40/ 50%) liées à « la crise de
l’Internet ») alors que le filet de garantie prévu contre les baisses de cours était fixé à
30%.

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 La gestion des risques :

Les risques forment avec l’innovation et la concurrence –entre acteurs, places


financières, autorités publiques - un triangle au cœur de l’activité et du développement
économique.
Gérer, maîtriser, transférer les risques constituent des points communs pour les
managers quelque soit le secteur d’activité. Cependant les risques revêtent une
importance particulière pour les intermédiaires financiers compte tenu du rôle
particulier du crédit et de l’épargne dans le fonctionnement des économies et du risque
« systémique » potentiel lors des crises financières.

Ce n’est donc pas le principe du risque qui est en cause mais le fait que pour des raisons
de rendement (de rentabilité, de revenus) les opérations financières réalisées conduisent
à ne plus identifier ce risque, à ne plus le couvrir (par une « contrepartie », par des
fonds propres). Le risque se dilue, il se perd dans une « tuyauterie » sans fin, plus
personne dans la « chaîne financière » n’étant vraiment responsable.

Pour qu’une telle situation se réalise plusieurs ingrédients se conjuguent :


- des perspectives de gestion fondées principalement sur le court terme avec des
anticipations de plus values potentielles et la revente déconnectée de la valeur
réelle des biens
- des exigences de rentabilité (très) importantes : au-delà des 15% par ailleurs
fréquemment dénoncées (PEYRELEVADE – ARTUS)
- des niveaux de taux d’intérêts bas qui incitent à accroître les risques
- des fiscalités avantageuses : la quasi- totalité des hedges funds sont ainsi localisés
dans des « paradis » fiscaux.
- des instruments financiers sophistiqués dont les opérations de « titrisation » des
créances et de LBO (Leverage buy out) sont l’expression
- la mise en œuvre de compétences mathématiques fondées sur des modèles avec
pour les personnes concernées des rémunérations « hors normes » et des
commissions de super-performance qui incitent à faire prendre des risques
démesurés aux clients.

Tout ceci accrédite l’idée d’une économie pas simplement fondée sur l’immatériel mais
surtout d’une économie financière déconnectée de l’économie réelle.

Ce point concernant la gestion, la maîtrise et le transfert des risques peut être développé
à l’infini. Les autorités cherchent d’ailleurs à ce que les banques et les assurances
maîtrisent au mieux ces risques (« Bâle 2 » ; « Sovabilité 2 » ; normes comptables) mais
les surprises sont toujours là : n’est-ce pas le Directeur Général de BNPPARIBAS qui
déclarait (le 24 août dans le Journal « Les Echos ») « aucun acteur de la Place n’avait
fait d’un tel enchaînement –de risques d’illiquidités - son scénario central ».

Plus fondamentalement ne conviendrait-il pas avant tout de redonner du SENS à la


finalité économique de la finance.

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 Le rôle des acteurs financiers :

Comme la crise des « subprime » en cours le démontre les acteurs financiers (banques-
assurances – fonds d’investissement-agences de notation- banques centrales) ne sont pas
neutres ils ont – pour un certain nombre-, à des titres divers, été parties prenantes de
cette crise.

On a ainsi pu constater que divers établissements financiers dans plusieurs pays ont été
touchés par cette crise :

- Aux USA : la situation née des « subprime » était connu depuis fin 2006 avec les
difficultés d’établissements spécialisés dans la distribution des crédits immobiliers à
risque.
Selon certaines informations (citées par le Journal Le Monde du 23 août) la crise des
subprimes aurait déjà provoquée 84 faillites ou fermetures de sociétés de crédit tandis
que la réputation d’un établissement comme Bear Stearn a été entachée.

- En Allemagne : certaines banques allemandes semblent assez engagées sur ce marché


risqué à tel point que les autorités publiques ont dû intervenir à deux reprises pour
soutenir l’IKB (fin juillet) –établissement spécialisé dans le financement des PME (avec
un apport de 8,1 milliards d’euros par la banque publique KfW) puis le 18 août une
ligne de crédit exceptionnelle de 17,3 milliards d’euros a été accordée à la Schasen LB
(Etat de Saxe) sans que cela suffise jusqu’à la reprise en urgence par la Landesbank du
Bade- Wurtemberg.

- En France : plusieurs fonds souvent de type OPCVM monétaires liés aux groupes
BNPP, AXA et à la banque ODDO ont été gelés ou fermés provisoirement. Il en a été de
même au Luxembourg bien que l’information fasse défaut à ce sujet.

L’évolution des cours boursiers de ces établissements (et de quelques autres dont la SG,
NATIXIS) ont, à cette occasion, été « bousculés » et, il y a fort à parier que les résultats
des banques devraient en ressentir les effets pour le second semestre.

D’ailleurs certaines estimations font état d’une perte de 150 milliards de $ pour les fonds
d’investissement dont certains sont des filiales de banques européennes sans oublier les
assurés détenteurs de contrats multi supports, de Sicav ou fonds communs qui ont été
souvent dopés avec des produits à risques.

Enfin il faut noter le rôle ambigu des agences de notation avec leur fonction d’aide à la
structuration des produits financiers et de notateur de ces derniers. Leurs délais de
réaction et l’opacité de leurs méthodes ayant d’ailleurs fait l’objet de nombreuses
critiques.

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 La politique monétaire :

Elle est toujours, en France, sujette à débats et à controverses comme si l’indépendance


de la BCE lui avait été accordée en quelque sorte à regrets ou comme si elle avait le
pouvoir magique de tout régler !

Les débats portent à la fois sur :

- les missions limitées essentiellement pour la BCE à la lutte contre l’inflation


- les mérites comparés des politiques monétaires menées par la BCE et par la FED
- les instruments utilisés : taux d’intérêt (dont le niveau est considéré le plus
souvent comme trop élevé) ;
- la publicité des délibérations.

Ces débats ne sont pas prêts de s’éteindre : dans cette crise la coordination (à observer
la chronologie des interventions) entre les instituts de la zone euro, de la FED, de la
Banque du Japon semble avoir fonctionné correctement.

Il reste que la masse des liquidités introduites a été massive et a, en quelques jours,
dépassé les 300 milliards d’euros.

Alors que l’inflation est basse, il reste à savoir maintenant quel va être le rôle de cet
afflux –temporaire ?- de liquidités dans une économie mondiale qui pourtant n’en
manque pas (ARTUS). Cette situation peut de plus encourager les plus intrépides à
prendre de nouveaux risques puisqu’ils savent que les Banques Centrales seront là pour
leur éviter des « corner ».

Il reste également à savoir comment vont évoluer, à court et moyen terme, les politiques
monétaires de la BCE ainsi que celles de la FED : hausse – baisse ou statut quo : là aussi
les prescriptions des économistes varient.

Enfin, il faut remarquer que dans cette crise, il existe une grande absente de marque de
la coordination monétaire : la Chine laquelle pourtant ne manque pas d’épargne
puisqu’elle contribue assez largement à financer les déficits publics américains !

 La place des acteurs sociaux :

Même si les expressions publiques des partenaires sociaux (organisations syndicales


patronales et de salariés) ont été sur la « crise des subprime » extrêmement rares (à
l’exception du Secrétaire Général de la CES le 20 août) cette crise concerne les
partenaires sociaux à plusieurs titres avec :

- l’instabilité qu’elle traduit avec ses conséquences macro en termes de


consommation et d’emploi
- les licenciements au plan « sectoriel » des intermédiaires financiers aux USA (21
000 licenciements pour le seul mois d’août), en Allemagne et par des justifications
restrictives ailleurs

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- les informations, analyses dont les acteurs sociaux doivent également disposer
afin d’apprécier au mieux le contexte de leur action et ce tant au niveau
interprofessionnel qu’à celui des entreprises et des groupes.
- La fragilisation de certains fonds d’investissements qui se sont endettés pour
prendre le contrôle d’entreprises moyennes (ex : le cas des chaussures à Romans)

Bref si la finance est le poumon de l’économie, l’économie est dans le social (et
réciproquement) et le social dans la politique : pour autant il ne s’agit pas au nom de
cette « globalité » de tout globaliser par une espèce de fuite mais de bien identifier
l’enchaînement des causes et des effets sinon toute action de correction ou / et de
régulation s’avèrera impossible.

 La régulation :

Voilà un vocable « valise » qui peut être source de convergences comme d’ambiguïtés
puisque peuvent à la fois s’y référer les partisans d’une « intervention (plus ou moins
discrète) de l’Etat » comme les partisans d’un « accompagnement de la libéralisation ».

Mais quittons ce terrain quelque peu idéologique et sans être naïfs sur les intentions
observons les faits : la régulation se cherche car elle court bien souvent après
l’innovation financière. D’autant que l’innovation financière s’inscrit dans un
environnement concurrentiel fort, peu à même de contraindre à priori, des acteurs
financiers dont l’activité à haute valeur ajoutée est de plus délocalisable.

La régulation rencontre en effet plusieurs difficultés sur sa route :

- les défauts de coordination entre institutions nationales, européennes, mondiales


dispersées ; comme entre institutions sectorielles et institutions généralistes avec
notamment des répartitions de compétences encore trop incertaines entre
organismes européens (Commission Européenne – BCE) et nationaux (AMF –
Commission Bancaire – ACAM : Autorité de Contrôle des Assurances et des
Mutuelles)
- les risques de « capture » par des entreprises ou secteurs professionnels
« intéressés »
- des réglementations ou codes en retard sur la réalité de l’économie financière (a)

Le thème de la régulation, comme à chaque crise, revient donc en force mais comme
pour toute situation la volonté partagée d’aboutir à des améliorations est indispensable.

Ainsi la nécessité de transparence soulignée par Nicolas SARKOZY dans son courrier à
Angela MERKEL (celle-ci ayant pourtant été bien seule lors du G7 du Printemps visant
à restreindre le laisser faire anglo-saxon sur les hedge funds) est bien nécessaire mais,
cela n’est pas à la hauteur des enjeux car tout le monde n’a pas intérêt à cette
transparence sinon pourquoi la quasi-totalité des hedge funds ont-ils leur siège dans des
paradis fiscaux ! ?

De même la mise en cause actuelle des seules agences de notation masque le fait que la
chaîne des responsabilités et des acteurs est beaucoup plus vaste et couvre également : les
banques, assurances, fonds d’investissement ; les opérateurs de marché ; les analystes

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financiers ; les autorités monétaires et de régulation ; s’en prendre à un seul maillon de
la chaîne s’est manifestement viser à côté de l’objectif annoncé.

Il faut aussi être attentif à ne pas faire porter des risques financiers accrus sur les
ménages impliquant des effets dépressifs sur les économies réelles voir sur les banques et
les assurances lesquelles doivent continuer à remplir leurs missions de financement de
l’économie.

Pour conclure (provisoirement) il se peut bien que d’ici quelques mois cette crise ne soit
plus qu’un mauvais souvenir : une remontée des marchés financiers après correction, une
politique monétaire ajustée et concertée (entre les différentes zones géographiques) venant,
après ces crises à répétition, éloigner les difficultés et renforcer cette impression de déjà vu.

En rester là n’est, à l’évidence, pas suffisant : la question se pose donc de savoir comment
réduire les risques de cette « nouvelle finance » sans pour autant se priver de ses apports
( ?) Comment être « outillé » aujourd’hui pour faire face demain à la prochaine crise ( ?)

Car ne rien faire, serait une attitude coupable de la part des « acteurs publics » si du moins
on partage le souci de l’intérêt général, aussi bien que les liens (causes / effets) qui existent
entre la sphère de l’économie réelle et celle de l’économie financière et d’une façon
générale entre l’économique et le social.

a) il ne semble pas que les nouvelles normes comptables et celles de « Bâle 2 » -bien que
récentes- soient aujourd’hui d’un grand secours pour juguler les excès de la crise des
« subprime ». Il ne semble pas non plus que le « contrôle indirect » (effectué à partir des
banques sur les fonds) prôné notamment par la Commission Bancaire pour contrôler les
hedge funds soit également suffisant.

b) acteurs publics pris au sens large : Gouvernements, Parlements, autorités de


régulation financières et monétaires, syndicats.

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ANNEXES :

1 : La crise du «subprime » : Chronologie 2007

2 : La crise du « subprime » : éléments de vocabulaire

3 : Sélection bibliographique

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1. La crise des « subprime » : chronologie 2007

17 Mai BEN BERNANKE – Président de la FED- déclare qu’il n’y a


pas de contagion du secteur des prêts immobiliers à risque au
reste de l’économie

10 Juillet L’Agence de notation Moody’s abaisse la note de 399 titres


liés aux prêts « subprime » émis par des grandes banques
américaines (Citigroup ; Morgan Stanley ; Merril Lynch ;
Bear Stearns)

18 Juillet La maison de courtage Bear Stearms indique que deux de ses


« hedge funds » qui avaient masivement investi dans les prêts
immobiliers à risque ont perdu toute valeur. A Paris le CAC
40 repasse sous les 6000 points.

19 Juillet Standard and Poor’s annonce la dégradation de la note de


418 titres liés aux prêts subprime.

26 Juillet Forte baisse généralisée des Bourses mondiales : Paris perd


2,78 % - New York 2,26 – Londres 3,15 – Francfort 2,39.

31 Juillet La banque publique allemande KfW est obligée d’apporter


son soutien financier à IKB pour 8,1 milliard d’euros.

1er Août Macquarie, la première banque d’investissement


australienne annonce que deux de ses fonds ont subi des
pertes importantes. Aux USA, American Mortgage,
organisme de refinancement des prêts hypothécaires n’est
pas en mesure de rembourser 300 millions de $ d’échéances
arrivées à terme.

2 Août La banque française ODDO ferme trois fonds de placement


affectés par la crise du « subprime »

3 Août La BDF affirme que la crise ne présente pas de « risque


global » pour les banques européennes.

6 Août La société de refinancement de prêts hypothécaires American


Home Mortgage se met en faillite après avoir annoncé qu’elle
allait licencier la quasi totalité de ses 7000 employés.

9 Août BNPPARIBAS gèle trois de ses fonds associés à des créances


à risque « subprime » (Parvest Dynamic ABS ; BNPParibas
ABS Euribor ; BNPParibas ABS Eonia) alors qu’une
semaine avant le dirigeant du groupe –Baudoin PROT-avait
affirmé que leur liquidité était totalement assurée.

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Pour faire face à la crise la BCE injecte 95 milliards d’euros
dans l’économie et la FED 24 milliards de $.

10 Août -la Banque Centrale du Japon (BoJ) injecte l’équivalent de


6,24 milliards d’euros, la BCE 61 milliards d’euros et la FED
35 milliards de $.
- la Bourse de Paris chute lourdement : le CAC 40 cédant
3,13% repassant sous les 5500 points ; Tokyo perd 2,37 –
Londres 3,71.

13 Août La BoJ injecte l’équivalent de 3,75 milliards d’euros, la FED


2 milliards de $, la BCE 48 milliards d’euros. Les Bourses
mondiales concluent en hausse. La banque d’affaires
Goldman Sachs annonce qu’elle est contrainte de renflouer
un de ses fonds d’investissement.

16 Août Coup de tabac sur les Bourses Asiatiques.


Nicolas SARKOZY – Président de la République- écrit à
Angela MERKEL – Présidente du G8- pour attirer son
attention (en vue de la prochaine réunion du G8 en Octobre)
sur la nécessaire transparence des marchés et le rôle des
Agences de notation.

17 Août - Le CAC 40 regagne 1,86 % ; Francfort et Londres clôturent


à la hausse tandis que Tokyo dévisse (-5,42%)
- La FED diminue don taux d’escompte et injecte 6 milliards
de $
- La Ministre de l’Economie et des Finances – Christine
LAGARDE- reçoit B.PROT (BNPP) pour connaître ses
explications concernant le gel de trois de ses fonds
- Expressions de divers responsables politiques sur la crise :
FABIUS (Libé) – LAGARDE (Aujourd’hui) puis de
COURSON (dans le JDD du 19)

20 Août - La Commission Européenne se propose de revoir le code de


conduite volontaire des Agences de notation mis en place en
2003 après l’affaire ENRON : le Comité Européen des
Régulateurs des Marchés de Valeurs Mobilières doit
remettre en 2008 un rapport sur notation des instruments
financiers.
- John MONKS (Secrétaire Général de la CES) interpelle la
Commission et dénonce l’opacité du fonctionnement des
« hedge funds »

22 Août Le fonds d’investissement américain CARLYLE gèle


temporairement son projet d’introduction en Bourse du fait
de la crise des « subprime »

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23 Août BNPPARIBAS annonce la reprise des transactions sur ses 3
fonds de trésorerie « dynamique » suspendus le 9 août

30 Août François FILLON – Premier Ministre- réunit les banquiers


pour faire le point sur « les conditions d’octroi du crédit en
France »

31 Août Interview de Baudoin PROT –DG BNPPARIBAS- dans « Le


Monde » expliquant, justifiant la décision de la banque de
fermeture de trois de ses fonds le 9 août.

Septembre Le 6 : la BCE maintient finalement son taux directeur à 4%


après que le Gouverneur de la BCE ait envisagé
précédemment une augmentation de un quart de point.
Ce taux a déjà été augmenté 6 fois en 2007 (en 2006 il était en
moyenne à 2,75%. Selon certains experts une hausse de un
quart de point se traduit par un recul de la croissance 0,1
point.

Le 7 : Aux Etats-Unis : Countrywide Financial Coropration


(numéro un du crédit immobilier) annonce de 10 à 12 000
suppressions d’emplois –soit 20% de ses effectifs- ; Indy Mac
Bancop annonce le même jour 1 000 suppressions d’emplois –
soit 10% de ses effectifs-.

Le 10 : Angela MERKEL et Nicolas SARKOZY adoptent


une déclaration commune visant à renforcer la transparence
et la régulation des marchés financiers (en vue d’un Sommet
Européen informel des 18/ 19 Octobre à Lisbonne)

Le 11 : Audition exceptionnelle de J-Claude TRICHET


(BCE) devant la « Commission des Affaires Economiques et
Monétaires » du Parlement Européen : le Président de la
BCE a notamment insisté sur : « l’importance d’une
meilleure surveillance du secteur financier » et sur « la
nécessité d’une discussion ouverte portant sur l’élaboration
d’un code de conduite pour les fonds spéculatifs »

Les 13 et 14 septembre : « Réunion informelle » de


l’ECOFIN avec à l’ordre du jour la « crise financière ».

Le 14 : Les clients de la Northern Rock, 8ème banque


britannique, spécialisée dans le crédit immobilier, cèdent « à
la panique » et retirent leurs économies de cette banque à
laquelle la Banque d’Angleterre a accordé un prêt d’urgence.
Les 18 et 19 : Réunion du Conseil de la politique monétaire
du Japon.

Le 19 : Réunion de la FED.

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2 : La crise des « subprime » : éléments de vocabulaire

- crédits immobiliers « subprime » : ce terme désigne des prêts immobiliers à « risque »


car consentis à des ménages à la solvabilité fragile et à des taux d’intérêt très élevés.

- crédits immobiliers « mortgage » : type de crédit immobilier (surtout utilisé dans les
pays anglo-saxons) dont le bien acheté à crédit est hypothéqué. Propriété du créancier,
le bien constitue une garantie qui permet au ménage de souscrire d’autres crédits
(généralement à la consommation)

- liquidités : la liquidité d’un actif mesure son caractère aisément négociable (à l’achat
ou à la vente).

- valeur liquidative : estimation de la valeur d’un fonds obtenue en divisant son actif net
par le nombre de parts qui le compose.

- crise de liquidité : cette crise survient si des agents économiques ayant besoin de
ressources liquides doivent vendre prématurément des actifs peu liquides dont alors le
prix chute.

- intervention des banques centrales : la Réserve Fédérale Américaine (FED) ou la


Banque Centrale Européenne (BCE) interviennent essentiellement via leur taux
directeur. Les banques centrales peuvent aussi retirer ou injecter de l’argent sur les
marchés pour rééquilibrer la quantité d’argent frais disponible et tenter d’éviter les
krachs financiers.

- fonds d’investissement : ces sociétés ont pour objet d’investir sur différents marchés
avec des degrés de risques financiers variés. Parmi eux les « hedge funds » (fonds
spéculatifs) sont spécialisés dans les investissements risqués (dont le marché des
« subprime »)

- titrisation : il s’agit d’une technique financière qui permet de transformer des actifs
illiquides en titres liquides (obligations ou autres). Cette technique permet de sortir du
bilan des actifs, d’accéder ainsi à de nouvelles sources de financement, de transférer des
risques à des investisseurs : voilà pour les avantages habituellement reconnus à cette
technique financière ; l’inconvénient majeur étant une dilution des risques.

- agences de notation : ce sont des sociétés indépendantes spécialisés dans la notation


financière (ou rating) des entreprises ou des opérations.

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3. Sélection bibliographique

- les rapports des institutions internationales (FMI – BRI – OMC - BCE – UE –


Parlement Européen) et nationales (BDF – CB – AMF – ACAM)

- Rapport du CAE (2004) : « Les crises financières » : BOYER – DEHOVE – PLIHON.

- la « Revue de Stabilité Financière » N°4 ( Avril 2007)

- étude de la CB (dans le rapport annuel CB 2006) : « le système bancaire français face


au risque Private Equity /LBO »

- « les déséquilibres financiers internationaux » : A. BRENDER – F.PISANI (« La


Découverte » Mai 2007)

- « Problèmes économiques » : « A quoi servent les hedge funds ? » (Documentation


française – Mai 2007)

- « La Revue de la BDF » de Juillet 2007 : Editorial sur : « La crise des subprime »

- « Turbulences financières : quelle régulation ? » : Christos PASSADEOS (Paris I) :


Revue Sociétal : 3ème trimestre 2007

- « Les 100 mots de la fiance » : Bertrand JACQUILLAT (2006 – PUF : Que Sais je ?)

- « des autorités de régulation financières et de concurrence : pour quoi, comment ? »


(CES - 2003)

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