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TECHNOLOGIE
MEMOIRE
Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont aidée, de près ou de loin, à la réalisation de ce
travail de fin d'études.
De vifs remerciements vont à M. BERRADA, mon maître de stage, pour m'avoir accueilli
dans son cabinet durant ces six mois.
Ma gratitude s'adresse aussi à M. SEITE, mon professeur référent pour sa précieuse aide
dans la réalisation de mon TFE.
Je suis aussi reconnaissante envers tous ceux qui m'ont écrit ou reçu durant ce TFE, pour le
temps qu'ils y ont consacré, les données fournies, tout ce qu'ils m'ont appris et leurs encouragements :
M. BOUKRI, le président du conseil régional centre de l’ordre des géomètres topographes au Maroc,
M.André DUMONT, du groupe Hauts Monts de Québec, concernant le service de photogrammétrie
numérique, M. LISSIGUI, M. LEGSSAIR, et M. GAMRANI de L’Office National d’Electricité, M.
BERRADA, Mme Fatema, Mlle Aicha, Mlle Malika et Mme Khadija du cabinet SETA pour leur
encadrement dans les études électriques.
Enfin, je remercie ma famille pour son soutien, ainsi que tous les amis qui ont jalonné ce
parcours.
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
INTRODUCTION : 7
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
CONCLUSION 52
TABLE DES ABREVIATIONS 54
BIBLIOGRAPHIE 55
RESUME 56
ANNEXES
Annexe I : Plan de profil en long de la moyenne tension
Annexe II : Plans des villages restitués et étudiés en basse tension avec les notes de calcul.
Annexe III : Les plans du village de Talmest, et un dossier contenant les photos aériennes et la note de calcul
concernant la basse tension.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le Maroc est un pays dont l’économie de base est l’agriculture, or un constat fait sur le monde
rural montre un retard loin d’être négligeable sur le plan économique, social et culturel, caractérisé
exhaustivement par un analphabétisme particulier dont souffre la population rurale, par un accès qui, reste en
dessous des normes, à l’eau, l’électricité, l’assainissement, la santé et à l’éducation. Cette situation s’est
aggravée par la sécheresse qui sévit le pays encourageant ainsi l’exode rural.
L’électrification rurale qui constitue l’une des étapes importantes du développement rural, est le
fruit d’une stratégie globale et à long terme, susceptible d’apporter des réponses aux multiples problèmes
précités.
Cette stratégie constitue une orientation spécifique de la politique de développement national, qui
est une politique de justice sociale et de solidarité, et qui doit être centrée sur un ensemble d'axes stratégiques
de développement, en s'attelant méthodologiquement, au préalable, sur l'amélioration qualitative de la vie de
la population rurale afin de contribuer à son développement durable. Exhaustivement, ces axes stratégiques
prioritaires concernent :
Ces études vont aboutir à la création du schéma directeur du PERG qui va planifier l’électrification
rurale du pays selon des seuils de coûts bien étudiés.
L’objectif de ce mémoire est de montrer l’implication de l’électrification dans le développement
rural, tout en étant consciente que sa contribution ne peut à elle seule garantir le développement du monde
rural.
Ce mémoire va donc traiter :
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Présentation du Maroc
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le PERG a été précédé par d’autres procédés d’électrification, dont le diagnostic a fait ressortir
des défaillances au niveau du rythme trop lent, du financement des projets d’électrification rurale supporté
principalement par les communes rurales et des techniques utilisées limitées à l’électrification par réseau.
L’Office National d’Electricité, l’ONE, a été crée en 1963. L’électrification est devenue alors l’un
des objectifs de l’office et des pouvoirs publics qui ont commencé à lui réserver des budgets, en l’occurrence
par :
Le Ministère de l’intérieur à travers le Fonds de Développement des Collectivités Locales ( FDCL)
L’ONE sur Fonds Spécial par le prélèvement de 4.5% de son chiffre d’affaire tant que ce
prélèvement n’entraîne pas de déficit dans son compte d’exploitation. .
Le taux d’électrification a ainsi atteint 6% en 1978, avec un nombre total des foyers ruraux
électrifiés de 130 000.
Malgré ces efforts consentis par les pouvoirs publics, le taux d’électrification rurale restait toujours
très faible en l’absence d’une stratégie claire d’électrificateur du pays.
La réalisation de ce programme, financé à hauteur de 50% par l’état, et 50% par les collectivités
locales, a été confiée à l’ONE, qui était rémunéré pour les peines et soins au taux de 10% du projet.
Le choix des villages et de la technique d’électrification était arrêté par un comité inter ministériel
( le COSPER (Comité d'Orientation et de Suivi du Programme d'Electrification Rurale)) groupant tous les
départements concernés.
La première phase de ce programme appelée PNER I a été réalisée entre 1980 et 1986 et a
concerné 287 villages, permettant ainsi le raccordement au réseau national de 64 000 foyers. Le taux
d’électrification est passé ensuite à 14%.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Les résultats très encourageants de l’étude socio-économique réalisée à la fin de cette première
phase ont incité au lancement d’une action plus ambitieuse devant toucher 600 villages et 200 000 foyers.
La deuxième phase appelée PNER II, devrait être réalisée entre 1991 et 1995, mais en raison de
difficultés financières, cette phase a fait l’objet d’une révision. Ainsi, certaines électrifications n’ont vu le
jour qu’en 1999 à cause entre autres, des problèmes d’opposition des terrains traversés. Cette deuxième
phase a été financée à 100% par les collectivités locales et a bénéficié des prêts des bailleurs de fonds
étrangers.
Le nombre de villages électrifiés était de 284 (1991-1995) et 240 (complément PERG II)
Parallèlement au PNER et pour électrifier les villages éloignés ou enclavés, des projets pilotes
d’électrification décentralisée ont été réalisés par différents intervenants dont la Direction Générale des
Collectivités Locales ( DGCL ) ou le Centre de Développement des Energies Renouvelables ( CDER ) à
travers différents programmes ou projets, notamment le Schéma d’Approvisionnement Energétique Rural
(S.A.E.R) ( 200 Kits solaires individuels ), le Projet de Pré - Electrification Rurale ( PPER ) (électrification
de 30 villages de 1500 foyers par micro-centrales hydrauliques, groupes électrogènes et kits solaires, la
deuxième phase concernera 200 villages ) et le Programme National d’Electrification Décentralisée ( PNED
) (électrification de 180 villages la première phase et 450 villages durant la deuxième phase totalisant 25 000
foyers )
Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, le taux d’électrification est demeuré bas et le
nombre de foyers électrifiés annuellement très faible. A ce rythme, ( 55 villages en moyenne par an ) il aurait
fallu plusieurs décennies pour électrifier les 1.500.000 foyers ruraux recensés en 1994. Le PERG enrichi des
expériences des programmes précédents, apparaît alors comme l’ultime solution à apporter pour aboutir à un
taux d’électrification de 99% à l’horizon de 2010.
B/ Présentation du PERG :
L’atteinte de cet objectif nécessitera un investissement annuel d’un Milliard de Dirhams par an en
moyenne. La volonté d’accélération du PERG ( horizon 2006-2008 au lieu de 2010) a poussé l’ONE à
injecter à partir de 1999, 500 Millions de Dirhams supplémentaires pour la construction des dorsales
Moyenne Tension permettant de réduire le coût par foyer pour l’électrification d’agglomérations
importantes éloignées du réseau, soit 150 Millions d’Euros environ par an. L’amélioration du taux
d’électrification rurale demandera l’intégration de la double solution technique : le raccordement au réseau
national ou l’électrification décentralisée par le recours aux énergies renouvelables.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
• Globalité technique : Les techniques sont diversifiées telles que le raccordement au réseau national,
l’utilisation des énergies renouvelables, l’utilisation des micro-centrales hydrauliques ou des groupes
Diesel ;
• Globalité financière : Toutes les parties concernées participent au financement de ce plan.
L'élaboration des projets d'électrification rurale sur le plan technique et financier, tout en
respectant les critères de choix (coût par foyer), permet d'avoir une action planifiée et structurée selon des
moyens identifiés et recensés. Dans ce sens et afin de maîtriser la planification des villages à électrifier
jusqu'à la fin du PERG, la préparation du schéma directeur de l'électrification rurale a constitué une étape
importante et nécessaire.
C’est dans cette perspective qu’en 1995 l’ONE a proposé dans le cadre d’un plan d’électrification
rurale le PERG, un nouveau mode de financement participatif, comme suit :
¾ La commune rurale : ne prend en charge que 20% du coût de l’électrification soit 2050 DH (205
Euros) par foyer ou 500 DH par foyer par an sur cinq ans.
¾ Le citoyen bénéficiaire : 25%, soit 2500 DH par foyer ou 40 DH par mois sur sept ans.
¾ L’ONE : le reliquat de 55% : est financé à 25% par l’ONE et 30% par les citoyens déjà
électrifiés moyennant une taxe sur leur consommation électrique.
Grâce au PERG, c’est un milliard et demi de dirhams, soit 150 millions d’Euros, qui sera investi
annuellement par l’ONE dans le développement rural. L’ONE pré-finance la totalité des travaux, les autres
partenaires ne commenceront à verser leurs quotas qu’une fois les travaux terminés et le réseau mis sous
tension.
La production et le transport de l'énergie électrique sur le territoire national sont ainsi assurés,
depuis 1963, par l'Office National de l'Electricité (ONE), établissement public à caractère industriel et
commercial placé sous la tutelle administrative et technique du Ministère en charge de l'énergie.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
D’autre part, l’ONE s’est orienté depuis 1995, vers l’approche qui consiste à avoir recours aux
producteurs concessionnaires privés, à la coopération par les interconnexions des réseaux électriques avec
des puissances voisines, à ce qu'on appelle le financement des programmes d'économies d'électricité
consistant à opter pour une politique plus vigoureuse et plus volontariste au niveau de la demande finale de
la consommation et la promotion de la cogénération, tout en associant, le plus possible, les consommateurs
au financement des projets qui sont intéressants sur le plan des économies d'énergie.
C/ Organigramme de l’ONE :
Dépt Comptabilité
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics depuis l’indépendance du Maroc jusqu’à la fin
des années quatre-vingt, le taux d’électrification rurale est demeuré faible. Un tiers de l’énergie consommée
dans le pays est l’énergie bois utilisée principalement dans le monde rural. Malheureusement,
l’électrification d’un village n’a pas de grande conséquence sur la diminution de la consommation du bois.
Afin de réduire cette destruction rapide de la forêt, l’ONE a développé le concept de maison d’énergie pour
les régions où les populations ne disposent pas du réseau d’électricité. Il s’agirait de petits locaux
commerciaux qui centraliseraient au niveau du village des activités de service énergétique : recharge de
batteries, de lampes solaires, remplacement de bouteilles de gaz domestique.
Par ailleurs, l’objectivité du PERG s’est vérifiée sur le terrain puisque les clients reconnaissent
largement que l’électricité est moins chère que la non-électricité. Nous pouvons ainsi aisément répondre à
certaines critiques émanant certainement d’intellectuels coupés des masses qui disent que « le paysan
marocain n’est pas monétarisé et ne peut pas trouver des dirhams pour payer régulièrement son électricité»
Sur le plan socio-économique, les zones rurales sont caractérisées par des revenus monétaires
faibles du fait de la prépondérance de la logique d’autoconsommation et du manque d’accès aux réseaux
commerciaux pour l’écoulement de la production agricole. Celle-ci étant dans la plupart des cas l’unique
source de revenu.
La contrainte de revenu qui se traduit par des capacités de paiement faibles et irrégulières est de
nature à limiter la demande individuelle en énergies « commerciales », en particulier l’électricité.
D’autre part, le faible développement industriel des zones rurales fait que la demande énergétique
pour les applications productives sont limitées : développement des centres de collecte de lait, des ateliers de
soudure et de l’habitat.
Sur le plan physique, deux caractéristiques méritent d’être mentionnées :
• L’enclavement des localités rurales rend difficile les travaux d’installation de
réseaux électriques.
• La forte dispersion de la population dans certaines communes rurales rendent
difficilement viables leur électrification.
Ceci peut se traduire par une « densité de demande faible » dont les conséquences économiques
sont désastreuses sur toute activité de desserte organisée en réseaux commerciaux ou physiques.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Les enquêtes montrent qu’en milieu rural, les usages productifs de l’électricité restent marginaux
et ce sont avant tout les consommations domestiques qui prédominent : L’éclairage et l’audiovisuel.
1-Eclairage
L’éclairage constitue le besoin le plus important. On constate en effet que les familles hors réseau
ont des dépenses significatives en petits consommables. (Gaz, pétrole lampant, bougies…) pour répondre à
ce type de besoin.
2- Audiovisuel
L’audiovisuel vient en seconde place avec la radio et la télévision. Les ruraux sont prêts à payer
très cher en piles et batteries pour être reliés au reste du monde.
3- Froid
Le froid représente un besoin extrêmement limité dans les usages domestiques. Ce dernier
représentant un coût élevé. Par contre, il peut s’envisager pour les usages essentiellement communautaires.
4- Besoins productifs
Ces besoins sont souvent limités à des activités liées à l’agriculture dans le but de transformer un
produit agricole (pompage pour l’irrigation, meunerie, huilerie…)
5- Besoins communautaires
Ces besoins concernent les coopératives, l’administration, les dispensaires, la maternité, les écoles
et les mosquées. La quantification fine de la demande est nécessaire pour l’évaluation économique des
besoins.
Il faut s’appuyer sur les dépenses substituables envisagées à partir des dépenses actuellement
engagées par les populations non connectées au réseau. Dans ce cas, la disponibilité à payer sera fortement
liée au type de service apporté.
• Anticipation des évolutions de la demande :
Un paramètre qu’il est difficile d’anticiper est la modification du comportement des usagers une
fois qu’ils auront accès à un service électrique, et donc la création de nouveaux besoins. En effet, dans la
plus part du temps, les usagers ont des besoins grandissant qu’il n’est pas toujours évident d’anticiper,
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
principalement, lorsque le projet n’a pas commencé à donner ses premiers résultats comme c’est le cas pour
le PERG.
Généralement, c’est la télévision qui constitue la première demande.
D/ Segmentation du marché :
Les besoins des usagers ne peuvent être satisfaits au cas par cas, pour des raisons de rentabilité
économique du projet. L’objet est de classifier les profils de consommation actuels des usagers en vue de
définir des niveaux de services tels que l’éclairage, la radio, la télévision. Pour cela, les méthodes statistiques
de classification permettront d’établir des classes de besoins.
Le coût par foyer arrêté par le COSPER ( Comité Supérieur pour l’électrification rurale ) pour le
PERG I et II ( Réalisations 1996-2001 ) est de 10 000 DH ( 1 000 Euros)
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
La gestion d’un nombre de données aussi important nécessite des moyens informatiques
performants pour le traitement de toutes les données. En outre, l’électrification d’un tel nombre de villages
disséminés à travers le territoire national, une planification rigoureuse du développement territorial du réseau
national de distribution est nécessaire pour optimiser le trajet de chaque ligne afin de pouvoir y raccorder le
maximum de villages possibles.
Pour gérer géographiquement les villages et les réseaux de distribution, l’O.N.E s’est doté dès
1996 d’un système d’information géographique (SIG). Ce système a servi à la projection des réseaux de
distribution aux positionnements des villages et à l’évaluation des différentes phases du PERG.
Le taux de couverture est un indicateur établi dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur
pour s’assurer de la couverture par les prospections de l’ensemble des villages du Royaume. On entend par
taux de couverture le nombre de foyers abonnés dans les villages électrifiés avant fin 1995, plus les foyers
des villages prospectés non électrifiés à fin 1995 rapporté au nombre total des foyers ruraux du Royaume. Le
taux de couverture à fin 1998 ressort à 95 % environ, ce qui parait suffisant pour l’établissement du schéma
directeur.
Les villages prospectés comptent en moyenne 60 foyers environ. L’électrification par réseau de
l’ensemble des foyers prospectés nécessiterait en moyenne 53 m par foyer de basse tension, 26 m de réseau
moyenne tension, et 800 VA de puissance installée dans les postes de transformation.
Ce tableau montre que 60 % des villages soit environ 20.000 regroupent plus de 80% des foyers ruraux
prospectés.
Le critère de choix des techniques arrêtées depuis le début du PERG en 1996 est le moindre coût
pour l’électrification de chaque foyer. Ce critère a été amélioré par le taux de rentabilité économique interne
pour chaque technique, pour pouvoir choisir la technique appropriée à chaque village. Par ailleurs ce critère a
été complété par deux nouveaux critères : L’analyse de la dispersion de l’habitat, et l’analyse de l’équilibre
régional de l’électrification rurale.
En parallèle avec la campagne de prospection des villages, il est nécessaire pour l'établissement
d'un schéma directeur de procéder au tracé géographique du réseau MT existant et des réseaux à projeter
pour l'alimentation de ces villages. Ces tracés sont significatifs sur des cartes au 100.000ème. Il est à rappeler
que le Royaume compte 289 cartes au 100 000ème ce qui rend la gestion manuelle complexe et pratiquement
impossible avec une équipe composée de 1 ou 2 techniciens.
Par ailleurs, pour l'analyse efficace d'un schéma directeur dont la réalisation se fera par étapes, il
faut tenir compte dans chaque étape des données techniques et du tracé géographique des réseaux réalisés
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
dans l’étape précédente pour l'alimentation des villages à réaliser au courant de l'étape en question. La
gestion de l'évolution future du réseau est encore plus complexe manuellement sachant que l'objectif est
d'électrifier 1000 villages par an. Il est donc nécessaire de recourir à un système informatique performant
pour gérer le tracé géographique du réseau de distribution et son évolution future.
Un système d'information géographique a été acquis par l'ONE, son installation s'est faite en 96-97
en parallèle avec la préparation du schéma directeur. Les réseaux de distribution ont été reportés sur système
informatique et des réseaux ont été projetés pour l'électrification des villages prospectés. Après l’introduction
des données de prospection sur les villages et la projection des réseaux, les calculs des coûts d'électrification
de chaque village ont été lancés.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
problème, puisque l’investissement à consentir serait fort élevé pour amener à chaque foyer isolé ou petit
groupe de foyers isolés, le réseau électrique, l’eau potable, la route et le réseau téléphonique.
L’ONE a donc décidé à la lumière de cette conclusion d’analyser dans un premier temps la
dispersion de l’habitat intra-village, en ne prenant pas en compte le réseau moyenne tension puisqu’il est
commun à un ensemble de villages. Ainsi seuls le réseau basse tension et les postes de transformation à
réaliser pour l’électrification du village ont été pris en compte pour évaluer sa dispersion.
Il est à signaler que le coût au foyer hors réseau moyenne tension présente au niveau
national une moyenne de 10 100 DH et un écart type de 8 700 DH. Les villages ayant un coût au foyer
supérieur à 18 800 DH représentent 10 % des foyers étudiés et nécessitent 30 % des investissements pour la
réalisation des postes de transformation et des réseaux basse tension. Le graphique suivant illustre ce constat.
Les villages présentant un coût au foyer sans réseau MT supérieur à 18 800 DH sont considérés comme
fortement dispersés.
Dans la perspective de mieux appréhender la dispersion au niveau des régions et des provinces, le
coût moyen par foyer hors moyenne tension est analysé au niveau de chaque région, ainsi que la part de la
population ayant un coût au foyer hors moyenne tension supérieure à 18 800 DH.
L’habitat dans la région de RABAT - SALE - ZEMMOUR - ZAER est très fortement dispersé,
celui de la région CHAOUIA - OUARDIGHA est assez dispersé et celui des régions ABDA - DOUKKALA,
L’ORIENTAL, TAZA- AL HOCEIMA-TAOUNATE et TANGER-TETOUAN est relativement dispersé.
Dans les autres régions l’habitat est assez groupé ou très groupé.
La même analyse au niveau provincial montre que l’habitat dans les provinces de Khemisset et
Jerada est très fortement dispersé et celui des provinces de TAOURIRT, KHOURIBGA, CHTOUKA AIT
BAHA, OUJDA - ANGAD, AL ISMAILIA, CHEFCHAOUEN, TAZA et BENSLIMANE est relativement
dispersé.
Pour des villages dispersés ne pouvant être raccordés au réseau national ou électrifiés par mini
réseau local dans des conditions de coût admissibles, l’ONE propose leur électrification par kits
photovoltaïques individuels. Le nombre de villages est estimé à 6200 regroupant environ 180 000 foyers.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Les critères de choix retenus jusqu’à présent ont conduit à un déséquilibre important entre les
différentes régions du Royaume en matière de taux d’électrification Rurale.
Pour remédier à cette problématique, il a été décidé de construire des réseaux moyenne tension
d’infrastructures dans les provinces faiblement électrifiées pour désenclaver les zones où le réseau électrique
est faiblement développé, et rechercher un meilleur équilibre de l’électrification du pays.
Le plan d’action 1999-2006 vise l’électrification de 1.050.000 foyers dans plus de 18.000 villages
avec un investissement d’environ 13,5 Milliards de Dirhams. Le plan d’action annuel peut être décliné de la
manière suivante :
Réseau interconnecté
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Totaux
Villages 1 549 1 550 1 700 1 950 2 030 2 030 2 030 2 030 14 869
Investissements (MDH) 1 270 1 240 1 599 1 643 1 609 1 609 1 609 1 609 12 189
Foyers 135 42 138 800 126 059 121 277 113 832 113 832 86 359 86 359 921 960
Investissements (MDH) 15 135 150 200 200 200 200 200 1300
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Foyers 1 500 13 500 15 000 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000 130 000
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
A/ Electrification conventionnelle :
Cette technique consiste en la construction d’un branchement moyenne tension MT à raccorder sur
un réseau électrique MT existant, un poste de transformation MT/BT, et un réseau basse tension BT pour
desservir la totalité des foyers du village.
La recherche des économies au niveau des ouvrages PERG a permis de prendre les actions
suivantes :
- Réduction de la hauteur des supports BT de 10.5 à 9 m puis à 8 m, permettant un gain sur leur coût
de 20%,
- L’utilisation systématique des postes de transformation aériens sur poteaux au lieu des postes
maçonnés a permis de réduire les coûts de plus de 35 %.
B/ Electrification décentralisée :
Ce type d’électrification doit faire l’objet d’une convention entre l’ONE et l’association des foyers
bénéficiaires, dans des régions isolées.
Les équipements utilisés en Kit solaires sont :
- 1 panneau photovoltaïque de 50Wc
- 1 régulateur
- 1 batterie
- 4 lampes
- 1 prise de courant et des fils conducteurs
Chaque villageois dispose à son domicile de son propre moyen de production d’électricité. Deux
modalités sont possibles :
Par kit photovoltaïque individuel : C’est un petit système d'énergie électrique complet (module
solaire, régulateur, batteries et applications) permettant de répondre aux besoins en éclairage et en moyens
audiovisuels (TV / radio) Selon sa taille, le nombre d'applications et la durée quotidienne de fonctionnement
diffèrent.
Par batteries individuelles : Chaque villageois dispose de sa propre batterie d'accumulateurs. Une
centrale collective de production d’électricité (groupe électrogène, panneaux photovoltaïques, éolienne ou
centrale hydraulique), permet de les recharger régulièrement à un " poste d’approvisionnement en énergie ".
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
L’avantage de cette technique est le faible coût puisqu’elle ne nécessite pas de carburant, mais, elle
n’est réalisable que dans des sites possédant un potentiel éolien considérable.
Avec plus de 3.500 Km de côtes, le Maroc possède un gisement éolien important. Dans certaines
régions, la vitesse dépasse les 6 m/s. L’ONE a déjà électrifié un village pilote dans la région d’ESSAOUIRA
par cette technique.
C’est une technique simple à installer sur des rivières dont le débit est régulier, assurant une
production continue de l’électricité. Un projet a été réalisé dans la province de TAROUDANT dans l’Anti
Atlas ( Tichka ) par l’installation d’une micro centrale hydroélectrique devant alimenter une vingtaine de
villages.
C’est une technique utilisée pour électrifier les zones isolées et loin du réseau national, et malgré le
coût élevé d’exploitation générée par cette technique, elle reste une solution provisoire en attendant
l’approche du réseau national.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
A/ Le profil en long :
Le plan de base pour l'étude de la ligne est le profil en long de la bande planimétrique. Il définit la
configuration du terrain existant sous l'emprise de la ligne, l'axe de celle-ci servant de référence.
Le relevé du profil en long est effectué avec précision pour toutes les natures de terrain :
montagneux, accidenté et même plat, il est établi systématiquement pour les lignes suspendues. Si le terrain
est accidenté ou montagneux, il faut multiplier les levés de points, notamment aux changements de pente et
les matérialiser sur ce profil.
Dispositions graphiques
Voir l’annexe I
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
l’établissement de la mosaïque, comme on peut choisir de la faire en une ligne ou en deux selon la position
des villages entre les lignes de vol.
B/ Stéréopréparation :
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le logiciel DIAP est un logiciel d’aérotriangulation numérique, il permet de réaliser toutes les
étapes à savoir les orientations internes, relatives, ainsi que le calcul d’ajustement du bloc, la création du
modèle numérique du terrain et enfin le captage et l’édition.
Avant de le manipuler, il est impératif d’avoir des connaissances en les matières suivantes :
Photogrammétrie
DIAP
Windows NT
Microstation 95
L’outil nécessaire pour entamer l’aérotriangulation est l’ATM (Aeriel Triangulation Manager)
C’est un système qui automatise toutes les tâches de l’aérotriangulation, il est capable par exemple lors de
l’orientation interne, de conduire l’opérateur directement à la marque fiduciaire à mesurer ce qui aide à
économiser le temps. Et lors de l’orientation relative, nous n’avons besoin que de cinq points à mesurer pour
enlever la parallaxe.
Le logiciel DIAP
Avant de commencer l’aérotriangulation, on convertit les photos scannées en format TIF sous
format SIS, pour que les photos soient reconnues par DIAP, la numérisation de ces photos est faite avec une
résolution de 1800 Dpi.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
DIAPATM.dgn est ouvert dans microstation, le bloc est ensuite crée en précisant les
recouvrements longitudinaux et latéraux ainsi que le nombre de points à mesurer sur la médiane, le nom de la
caméra et le fichier de points de contrôle et des photos ; ensuite, on attache les photos et on commence
l’orientation interne.
Cette étape consiste à mesurer les marques fiduciaires, l’écart doit être inférieur à 15 microns. Le
logiciel peut faire cette étape d’une façon autonome sans l’intervention de l’opérateur.
Les repères de fond de chambre sont identifiés et leurs centroides sont calculés dans une contrainte
symétrique par la méthode de moindre carrés. Ces calculs de grande précision sont alors utilisés pour
localiser géométriquement toute autre mesure prise sur l’image.
On identifie la position physique des photos et la position approximative des points, ensuite, on
pointe sur les cinq points de liaison en validant par « data et tentative » tout en s’assurant que la parallaxe est
enlevée.
Lorsque les cinq points sont lus, on procède à la lecture des points de contrôle, pour ensuite exporter toutes
les données dans le programme d’ajustement de l’aérotriangulation : PATB.
Il s’agit de s’assurer que les résiduelles ne dépassent pas les tolérances permises selon l’échelle des
photos, et de refaire les lectures jusqu’à ce que les résiduelles entrent dans les tolérances. Les lectures
doivent être faites pour les points GPS, les points de liaison et les points de contrôle.
Les fichiers générés sont le résultat de l’orientation absolue et donc sous forme de résidus ne
dépassant pas une tolérance de 30 à 50 cm qui est le rayon moyen quadratique, pour pouvoir créer les
modèles automatiquement.
Après la création des modèles, un autre système de modélisation du terrain intervient pour la
création du MNT c’est le TIN/CIP.
TIN : réseau irrégulier d’aérotriangulation
CIP : Contour Interpolation Programme
Il a pour mission de générer le semi de points, les triangles et les courbes de niveau, tout en
travaillant en trois dimensions. Cette méthode par auto corrélation assure précision et fiabilité dans la
détermination du modèle numérique de terrain.
Une fois les courbes de niveau et les triangles habillent parfaitement le terrain et suivent sa
morphologie, on crée l’othophotoplan en géocodant les pixels de l’image dans un applicatif de DIAP :
SYSIMAGE.
26
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
E/ CAPTAGE :
Le captage se fait en trois dimensions grâce à DIAP Viewer, la carte est générée en utilisant une
orthoimage comme base et les outils d’extraction standard de microstation (Linestring, Shape..). Chaque
élément a son propre niveau de couleur et de style de ligne.
DiAP Viewer accepte tout modèle pré-orienté et ses fichiers graphiques correspondants. Le
système permet le stéréo modèle par l’utilisation de paramètres d’orientation relative et absolue provenant de
la mise en place du modèle sur DiAP ou des paramètres provenant de l’aérotriangulation. DIAP Viewer
permet aussi l’affichage automatique des différents modèles compris dans un secteur défini dès que l’on
s’approche de la limite du stéréo-modèle affiché à l’écran.
Le captage de données en 3D
La souris est le seul accessoire requis pour le captage des informations cartographiques. Les
coordonnées X/Y sont obtenues à l’aide de celle-ci. La valeur Z est interpolée à partir du modèle numérique
de terrain. Toute nouvelle donnée est stéréoscopique, conforme à la surface du terrain et surimposée en
temps réel.
Interconnections Auto-Z
DIAP Viewer comprend l’option Auto-Z qui attache le curseur (souris) au modèle numérique de
terrain lui permettant de suivre les différentes variations du relief en relation avec le stéréo modèle.
La surimposition image/vecteurs
DIAP Viewer supporte la surimposition de vecteurs DGN en 3 Dimensions avec le stéréo modèle,
permettant ainsi un excellent contrôle du contenu et de la qualité.
Pour permettre une certaine cohérence entre les différentes entités de production cartographique et
une homogénéisation des procédures, il est nécessaire de se référer aux spécifications suivantes :
- Les éléments linéaires sont continus et non interrompus par d’autres éléments.
- Les éléments de surface sont fermés ou intersectés à d’autres éléments ;
- A la saisie, l’opérateur tient compte de la priorité des éléments à représenter afin d’assurer la
continuité des détails cartographiques.
o Saisie de la planimétrie
o Saisie de l’hydrographie
les éléments de l’hydrographie sont saisis comme simples objets :
- Surface de cours d’eau : lacs, polygones fermés avec remplissage opaque ;
- Les éléments de l’hydrographie sont interrompus lorsqu’ils traversent un chemin ou une route ;
27
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
- Le passage des talwegs ou des cours d’eau doit coïncider parfaitement avec les inflexions de courbes
de niveau.
o Saisie de la végétation
- L’élément « arbre isolé » n’est saisi que lorsque cette interprétation permet une information
pertinente, à condition qu’il ne cache pas de détails planimétriques. Cette remarque est également
applicable pour l’élément rangée d’arbres ;
- Les surfaces boisées sont représentées par des polygones fermés.
Il est à noter que les éléments les plus importants à ne pas omettre sont les constructions à
électrifier et les rues par lesquelles passeront les lignes de basse tension.
Ensuite, le fichier est exporté dans Autocad pour la finition du plan et son édition.
Tous les cas ambigus d’interprétation d’un détail cartographique doivent être repérés et complétés
sur le terrain.
A/ Le recensement :
La restitution numérique des villages étant achevée, une opération de contrôle et de recensement
des foyers est faite sur le terrain avec la coopération des agents de l’ONE et les responsables des autorités
locales et des communes.
Le contrôle consiste à comparer la distance réelle du terrain avec celle du plan ; l’écart ne doit pas
dépasser 1 m. Les opérateurs établissent la liste des foyers et de leurs occupants, et dessinent le cheminement
de la ligne électrique desservant tous les foyers.
28
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Ce recensement permet d’identifier la nature des foyers à alimenter et leurs puissances demandées.
Suivant la nature des foyers, le CPCT ( Cahier des Prescriptions Communes Techniques ) de l’ONE fixe la
puissance à prendre en compte pour les calculs électriques.
Le poste de transformation est généralement installé au barycentre du village, il est relié à la
moyenne tension la plus proche existante.
L’étude ne peut être entamée qu’après approbation des responsables concernés du recensement
effectué et du choix du tracé du réseau basse tension, par l’établissement d’un procès verbal et la signature
des plans correspondants.
Le recensement a donc l’avantage de connaître avec précision les foyers à électrifier, mais encore,
il peut être utilisé ultérieurement lors des études statistiques ou socio-économiques afin de connaître les
besoins des populations rurales.
L’étude du réseau basse tension se fait sur la base de relevés des villages décrite auparavant, du
recensement effectué et du choix du tracé du réseau validé par l’ONE, à l’aide du logiciel LVPLAN ( LOW
VOLTAGE PLANIFICATION ) C’est un outil de planification aidant le concepteur du réseau Basse Tension
aérien d’un village à localiser les clients à alimenter et à proposer un tracé optimal des lignes électriques.
Le tracé est reporté initialement sur Autocad, par la suite, on exporte en bloc les foyers et les
supports dans un logiciel de conversion CADCONVERTER pour les importer dans LVPLAN.
Ce logiciel est utilisé pour le calcul du réseau basse tension, raccordé au réseau national.
Les calculs électriques se font à partir d’une représentation unifilaire du réseau. Celui-ci est donc
supposé être entièrement triphasé et parfaitement équilibré.
Le choix des sections résulte de l’optimisation de la fonction de coût constituée des coûts
d’investissement et du coût des pertes sur la période de l’étude. Cette optimisation est réalisée sous la
contrainte du respect des limites de capacité des lignes et du respect des contraintes de chute de tension en
tout point du réseau.
En triphasé, trois sections normalisées sont utilisées, les 35 mm², 50 mm² et 70 mm², la section la
plus proche du poste est souvent la plus forte : 70 mm², et elle s’affaiblit aux extrémités de la ligne, cette
section est calculée automatiquement par le logiciel.
Lorsque à l’extrémité du nœud la chute dépasse les 10 %, le logiciel reprend les calculs en
proposant d’autres solutions de façon à respecter cette limite contractuelle avec les clients.
29
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le facteur de l’altitude influence sur le choix du voltage du poste, il est de 36 KV quand le terrain
est d’une altitude supérieure à 1000 m ou en bord de mer, et 24 KV en continental ou si l’altitude est
inférieure à 1000 m
Chaque charge est raccordée au nœud le plus proche, la distance doit rester inférieure à la distance
maximum définie dans les paramètres de l’étude.
Elle est posée aux extrémités de la ligne et au poteau amenant au poste. Le logiciel procède ensuite
aux calculs électriques concernant le calcul des courants, des chutes de tension, des pertes… Voir l’annexe II
30
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
A/ Définition de la servitude :
L’art.108 du Dahir (décret royal) du 19 rejeb (2 juin 1915) de la législation domaniale stipule
qu’une servitude est une charge imposée sur un immeuble pour l’usage et l’utilité d’un immeuble
appartenant à un autre propriétaire. La servitude crée par le passage de la ligne électrique est établie par la loi
puisqu’elle a pour objet l’utilité publique.
Le Dahir 1-61-346 du 24 Joumada I 1382 (24 octobre 1962 ) réglementant les conditions relatives
à la délivrance des autorisations, permissions, et concessions des distributions d’énergie électrique ainsi
qu’au fonctionnement et au contrôle des dites distributions ( BO du 18 novembre 1962 page 1603 ) stipule
que « les distributions sur terrains privés pourront être établies sans aucune déclaration préalable ni
autorisation, et que celles en tout ou partie sur le domaine public feront l’objet d’une demande au ministre
des travaux publics pour la délivrance d’un arrêté d’autorisation »
Au cas où cette demande est établie par un concessionnaire, elle doit être justifiée d’utilité
publique. Cet arrêté fixe les conditions auxquelles la permission est subordonnée. Il définit les occupations
admises sur le domaine public, les conditions dans lesquelles elles seront exercées et celles à observer pour
la fixation aux façades des bâtiments publics, les facultés laissées au permissionnaire pour l’élagage des
plantations voisines à sa distribution, de façon à supprimer les branches dont le mouvement ou la chute
pourraient occasionner des avaries aux ouvrages.
L’article 2 bis du Dahir n° 1.63.226 14 rebia I 1383 (5 août 1963) portant création de L’ONE,
stipule que pour assurer le service public de la production, du transport et de la distribution de l’énergie
électrique, l’ONE :
• Est autorisé à occuper les parcelles du domaine public nécessaires à l’établissement des ouvrages de
production, de transport et de distribution de l’énergie électrique.
• Peut procéder à l’élagage, à l’abattage ou au dessouchage des plantations publiques voisines des
ouvrages précités.
• Est habilité pour les ouvrages à installer sur les propriétés privées :
⇒ A établir à demeure des supports et ancrages pour conducteurs aériens soit à l’extérieur des murs
ou façades donnant sur la voie publique, soit sur les toits et terrasses des bâtiments
⇒ Pour les ouvrages dont les servitudes précitées ne suffiraient pas à assurer l’établissement,
l’ONE est investi de tous les droits que les textes législatifs et réglementaires reconnaissent à
l’état ou aux collectivités publiques locales pour l’exécution de travaux publics, notamment en
matière d’expropriation et d’occupation temporaire.
31
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le Dahir du 28 juin 1954 relatif aux domaines des communes rurales stipule d’après l’article 3
que « peuvent être incorporés dans ce domaine public à raison de leur affectation à l’usage public, soit de
leur utilisation pour le fonctionnement des services publics locaux dépendant de la commune rurale
notamment : Les pistes, chemins, rues, place, jardins ou parcs publics, égouts et installations d’éclairage »
L’affectation au domaine public est effectuée par arrêté viziriel pris après avis du directeur de
l’intérieur et des chefs des administrations intéressés, sur proposition de la commune rurale. Ces biens
d’après l’article 6 du même Dahir, sont cédés gratuitement aux communes rurales.
Etant donné la faible portion de terre expropriée nécessaire pour la pose des pylônes et supports
électriques, l’indemnité attribuée reste relativement faible.
B/ L’occupation temporaire :
D’après l’article 50 de la même loi concernant l’occupation temporaire : Est autorisée la prise en
possession provisoire d’un terrain, pour tout exécutant de travaux publics en vue de faciliter la réalisation des
travaux dont il est chargé.
Les agents de L’ONE peuvent pénétrer dans les propriétés privées, à l’exception des maisons
d’habitation, en vertu d’un acte administratif indiquant la nature desdites opérations.
L’indemnité est prise en charge par les communes rurales et elle est fixée soit par accord soit
judiciairement. On y trouve mention dans l’article 180 du Dahir n° 1.89.187 du 21 rebia II (21 novembre
1989) portant promulgation de la loi n° 30.89 relative à la fiscalité des collectivités des collectivités locales
et de leurs groupements, qui précise que les redevances d’occupation temporaire du domaine public
communal, pour usage lié à la construction sont dues à la suite de l’occupation temporaire du domaine public
communal, notamment par des dépôts de matériels et de matériaux, par des clôtures ou par des saillis dues
aux échafaudages.
32
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
C/ Autorisation de passage :
A l'aide du plan parcellaire et de la liste des propriétaires précédemment établie, il est procédé à la
recherche des autorisations de passage compte tenu des surplombs et des implantations de supports.
La recherche des autorisations de passage doit être confiée à une personne possédant toutes les
compétences requises pour négocier en vue de leur obtention par la voie d'accord amiable, et notamment
pour agir avec toute la courtoisie désirable dans ses rapports avec les propriétaires ou leurs exploitants.
Il y a lieu de s'assurer de l'identité des propriétaires du fond et de leurs droits exclusifs de propriété et
de porter une attention particulière aux régimes matrimoniaux, aux indivisions, aux usufruits, aux
hypothèques et aux incapacités éventuelles.
Dès que les formalités de régularisation sont accomplies par l'O.N.E, celui-ci adresse à chaque
propriétaire l'exemplaire des conventions qui lui est destiné.
Le versement de l'indemnité s'effectue en une seule fois, à la remise des conventions signées.
L'indemnité sera réglée après envoi des exemplaires de la convention.
Le personnel chargé des études détermine les tranchées à effectuer dans les bois et indique les
arbres isolés à abattre.
Dans le cas d'arbres fruitiers ou d'ornement arrivés à maturité à proximité ou sous la ligne,
une distance minimale de 3 m devra être conservée entre les conducteurs et les branches.
Les élagages ou abattages seront déterminés de manière à éviter les risques éventuels d'usure ou de
détérioration de l'isolant des conducteurs par frottement ou contact.
Après accord par l'O.N.E. sur le projet de délimitation des zones de déboisement, le personnel chargé
des études procède au marquage à la peinture des bois à abattre et au décompte correspondant.
Les bois à abattre, ainsi que les arbres isolés, déterminés comme indiqué précédemment, sont
marqués d'un trait à la peinture rouge. Un décompte de déboisement est établi sur un formulaire O.N.E. pour
33
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
les bois appartenant à une personne privée. Pour les forêts soumises au régime forestier, une procédure
particulière sera mise en œuvre en accord avec l'Office des Forêts.
Avant le commencement de l'étude détaillée de la ligne sur le terrain, le personnel chargé des
études rend visite aux responsables des communes et autorités administratives concernées ; le cas échéant,
prévient éventuellement par lettre, les propriétaires, et les exploitants, afin qu'ils soient informés des travaux
d'études qui vont être entrepris. A cette occasion, il demande aux propriétaires de préciser s'ils sont
propriétaires exploitants ou dans la négative, le nom et l'adresse de l'exploitant qui sera également avisé des
travaux à entreprendre.
Le personnel chargé des études doit s'assurer du nom des propriétaires des cultures, bois ou forêts
traversés, les aviser de l'exécution de layons sur leur propriété et obtenir leur accord préalable dans le cas
exceptionnel où cette exécution entraîne l'abattage d'arbres, soit sur la valeur du dommage, soit sur les
éléments nécessaires à son évaluation.
Le présent dispositif a pour objectif de protéger les droits de l’exproprié mais il reste insuffisant en
raison de certains problèmes rencontrés tant au niveau de la phase administrative qu’au niveau judiciaire.
Parmi les lacunes dont souffre la loi sur l’expropriation et l’occupation temporaire :
¾ L’insuffisance des critères retenus pour arrêter les montants des indemnisations
¾ La lenteur de la procédure judiciaire lorsqu’il s’agit de fixer l’indemnisation définitive
des expropriés.
Il est à noter cependant, que le particulier grevé de la servitude de passage de la ligne reste
propriétaire de son terrain, les conséquences se limitent seulement à la servitude non aédificandi sur un
couloir de part et d’autre de l’axe de la ligne le long de cette ligne. La largeur de ce couloir varie avec la
variation de la tension en volts de la ligne ( de 7,5 mètres à 15 mètres )
Les distances réelles à observer entre la ligne électrique et les différents types de construction sont
fixées pat l’arrêté du ministre des travaux publics N+127-63 du 15 mars 1963.
En ce qui concerne l’abattage des bois, l’ONE, dans le cadre du PERG, s’engage à le réduire afin
de préserver l’équilibre écologique du pays.
34
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le prix de l'énergie électrique distribuée est fixé par Décret du Premier Ministre. En ce qui
concerne les villes de Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan, et Larache, la gestion déléguée de la distribution
est assurée par des opérateurs privés tels que le concessionnaire français : la Lyonnaise des Eaux : LYDEC
Les bureaux d’études, à partir des appels d’offre lancés par l’ONE, réalisent les plans et les études
électriques pour les livrer par la suite à l’ONE ou à des sociétés privées qui réalisent la construction des
lignes électriques.
Le bureau d’étude dans lequel j’ai effectué mes travaux de fin d’étude, avait pour objectif d’étudier
4800 villages dans le cadre du PERG II en 18 mois. A la date du 07/05/02, 3800 villages ont été restitués,
étudiés et livrés à l’ONE, les 1000 autres villages sont en cours d’étude.
Ainsi, les principaux retards sont dus au mauvais temps qui empêche le vol des zones concernées,
et à la difficulté d’obtenir les signatures nécessaires d’approbation de la part des responsables communaux,
des autorités locales et des agents de l’ONE.
Malgré ces difficultés, le rythme d’avancement du projet est satisfaisant et l’on pense respecter les
délais et atteindre l’objectif que s’est fixé l’ONE pour ce marché.
35
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Il est à préciser que les autres provinces ne comportant presque pas de population rurale ne sont
pas concernées par le présent dossier.
200000
150000
Nombre de
100000
foyers
50000
0
96
97
98
99
00
01
19
19
19
19
20
20
Année
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
2000
1500
Nombre de
1000
villages
500
0
96
97
98
99
00
01
19
19
19
19
20
20
L’évolution du TER ( Taux d’Electrification Rurale ) entre 1996 et 2001 est récapitulée dans le
tableau ci-dessous.
Au niveau des communes, l’évolution globale de l’électrification est très significative comme
l’illustrent les deux graphiques :
Ainsi les communes qui ne seront pas touchées par le réseau électrique interconnecté à l’horizon
2004 seront au nombre de 110, dont 34 dans les provinces sahariennes. Les 76 communes des autres
provinces qui ne seront pas touchées sont situées en majorité dans des régions montagneuses.
Une analyse réalisée par l’ONE a permis de prévoir des dorsales pour 33 communes, à condition
que le coût au foyer hors dorsale soit inférieur à 14.000 DH, soit 1400 Euros. Le nombre de foyers concernés
serait de près de 6000 foyers pour un investissement d’environ 210 Millions de Dirhams, soit 21000 Euros.
37
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Les réalisations du PERG I et II ont accéléré l’accroissement du TER. Mais, même si le nombre
de villages électrifiés par an ne cesse d’augmenter, il a été constaté que celui du nombre de foyers électrifiés
par an commence à chuter de façon alarmante.
Ceci a amené les décideurs à revoir leurs objectifs pour les années à venir, raison pour laquelle il a
été décidé de relever le coût par foyer des villages éligibles à 14 000 DH ( 1400 Euros ) et de fixer les
réalisations annuelles en nombre de foyers et non plus en nombre de villages.
TE R (% )
60 50
45
50 39
40 32
27
30 22 TE R (% )
14 16
20
10
0
0
1
9
0
19
19
19
19
19
19
20
20
En effet, l’objectif de la réalisation du PERG était fixé à 1000 villages par an entre 1996 et 1998
avant de passer à 1500 villages par an entre 1999 et 2001. Il est actuellement fixé à 2000 villages par an pour
2002 mais passera dès 2003 à 150 000 foyers par an pour 2003-2008.
Le TER a été fixé au terme du PERG en 2008 à 95% comme objectif principal. Les décideurs
auront alors l’obligation de suivre minutieusement l’évolution de ce taux et de corriger leurs objectifs de
réalisation annuelle ainsi que le coût par foyer pour atteindre ce taux.
Les 5% des foyers restants dont le coût par foyer est très excessif, seront alors électrifiés par kits
solaires.
¾ Les oppositions des propriétaires des terrains traversés par les lignes électriques
¾ Les réclamations des foyers éloignés non touchés par l’électrification
¾ Le taux relativement bas du branchement des foyers au réseau électrique réalisé ( 62% )
La législation en vigueur relative aux passages des lignes électriques est traitée dans la quatrième
partie de ce mémoire.
Les réclamations des foyers non touchés sont examinées cas par cas et trouvent généralement une
solution acceptable et satisfaisante de la part des réclamants.
Le taux relativement bas du branchement des foyers au réseau électrique réalisé a fait l’objet
d’une étude détaillée par un organisme privé, qui a conclu que la principale cause était le revenu relativement
modeste des bénéficiaires ruraux qui ne pouvaient supporter les frais de l’installation intérieure et du
branchement basse tension ( environ 4 000 DH ou 400 Euros )
Une solution intermédiaire a été adoptée par la signature d’une convention entre l’ONE et une
banque privée pour l’octroi d’un prêt d’un montant équivalent à cette somme avec des facilités de paiement
pouvant s’étaler sur huit ans.
38
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Sont concernés, les établissements qui relèvent d’une alimentation en basse tension, dont le coût de
raccordement en réseau évalué par l’ONE n’excède pas 50 000 DH, peines et soins compris. Les
branchements seront à la charge de l’ONE. Les autres cas seront étudiés cas par cas. Les deux conventions
ont une durée de 5 ans à partir de la date de sa notification.
B-1 Habitat :
Cependant, cette évolution n’est pas sans conséquence sur l’harmonie architecturale, l’habitat
marque le paysage du pays, et les transformations du pisé vers le dur ne sont pas toujours heureuses à voir et
parfois dénaturent le paysage et dévalorisent l’authenticité régionale.
39
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
B-2 Equipement :
L’effet de l’électricité sur l’équipement électroménager est très important et concerne de façon
principale :
Les réfrigérateurs, qui sont achetés par une personne sur trois depuis l’introduction de l’électricité.
Les changements dans les habitudes alimentaires sont exprimés en terme de consommation plus
accentuée de produits périssables.
Autre facteur positif induit par l’acquisition du réfrigérateur réside dans l’atténuation des conséquences de
certaines maladies entretenues par le fait du non-respect des normes de conservation des produits médicaux
(insuline, antibiotique etc.…)
Notons qu’au niveau des foyers décentralisés, la majorité des foyers n’ont pu acquérir du fait de la
capacité limitée en puissance du mode d’électrification en décentralisé, ce type de matériel.
Les appareils Audiovisuels dont l’apport en électricité a été en terme de qualité d’image et
notamment par l’acquisition de la télévision couleur et par l’achat d’écran plus grand ( 50% des chefs de
foyers en ont acquis depuis l’électrification)
L’accès aux informations et l’atténuation du sentiment de marginalisation ressenti par les ruraux ressort
comme l’un des principaux effets positifs de l’acquisition de la TV.
Le fer à repasser : Depuis l’électrification, 25% des chefs de foyers en sont pourvus.
L’acquisition du matériel électroménager, dans la quasi-totalité des cas sans recours au crédit, s’effectue la
première année qui suit l’introduction de l’électricité.
Par ailleurs, plus de 50% des chefs de foyers, en phase d’aménagement de leur espace, déclarent
avoir l’intention de se doter de matériel électroménager.
L’équipement ménager est aujourd’hui une tendance lourde. L’électrification de 150000 foyers chaque année
correspondrait, selon les résultats de l’enquête, à une demande rurale globale de 50000 réfrigérateurs.
En terme d’impact direct sur l’économie nationale, l’électricité installe une demande potentielle
capable de garnir les carnets de commande des entreprises.
Cette tendance à réserver un espace pour l’hygiène corporel ne ressort pas au niveau des foyers
électrifiés en décentralisé. Ceci est lié à l’organisation spatiale que la nature du mode d’électrification en
mode décentralisé n’induit pas de façon tangible.
A ce niveau, l’électricité agit sur le levier économique et sur ceux de la santé et l’hygiène ; aussi
une action conjuguée avec le Ministère de la santé pour électrifier les centres de santé aura un impact direct
sur l’amélioration de la qualité du service sanitaire.
50% de chefs de foyers ayant une activité secondaire l’affectent à l’arrivée de l’électricité.
1 foyer sur 5 attribue à l’électricité l’augmentation de ses revenus. Certains ont vu leur revenu s’améliorer
considérablement avec l’électrification.
40
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Au niveau des foyers électrifiés en mode décentralisé, seuls 5% ont perçu une amélioration au
niveau de leurs revenus.
3 chefs de foyers électrifiés sur 10 déclarent avoir l’intention de créer leur propre affaire (atelier,
boutique)
70% des chefs de foyers considèrent que l’électricité a une action directe sur le développement des
activités socio-économiques et qu’il y a eu du changement au niveau de leur douar depuis sa mise en service.
Le secteur de la construction et de services de logement sont les secteurs où le développement est
le plus significatif :
Le nombre de douars disposant de point de vente de matériaux de construction a gagné plus de 10%.
Dans les secteurs électrifiés en décentralisé, ce sont uniquement les épiceries et les petits ateliers
qui ont vu le jour, les chefs de foyers déclarent ne percevoir aucun changement depuis l’électrification.
Des actions d’encouragement à la création de micro-entreprises dans les localités pourraient être envisagées.
D/ Emigration :
L’émigration est un phénomène naturel, qui résulte des conditions de vie précaires dans le monde
rural. Parmi les avantages de l’électrification, elle a permis en terme de séjours prolongés une rétention d’une
partie d’actifs et un ralentissement de plus de 30% de la fréquence d’émigration des membres de la famille.
La décélération de la tendance à l’émigration est à plusieurs titres bénéfique pour le monde rural :
* Freiner les conséquences néfastes de ce phénomène qui prive le milieu rural d’une partie dynamique et
entreprenante de sa population ;
* Maintenir et développer un savoir-faire par une population jeune, un potentiel de talent et de possibilités de
ruraux et de leur terroir ;
* Eviter le vieillissement de la population active et la féminisation comme c’est le cas dans certaines
localités.
41
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Sur le plan de la sécurité, 6 foyers sur 10 considèrent que la sécurité s’est renforcée depuis
l’électrification. La sécurité constitue un phénomène nouveau :
* Libre circulation dans les rues la nuit, la protection contre les animaux, les fossés, les talus…
* Sensation de protection des biens personnels grâce à l’éclairage plus pratique et plus souple à l’intérieur du
foyer.
C/ Réorganisation spatiale :
* Apparition de pôle de commerce, de points de rencontre
* Rapprochement des lieux de services et donc diminution des coûts des réparations (matériels
agricoles, appareil audiovisuel)
Dans plus de 66% des douars, il y a eu une nette augmentation de demande d’autorisation de construction.
Le secteur de la construction est considéré comme étant le secteur qui a le plus bénéficié de l’apport de
l’électrification.
- La pression sur les ressources naturelles et le déferlement de l’urbanisation au détriment des zones irriguées
- Le rétrécissement de l’espace agricole.
- L’urbanisation anarchique et non contrôlée à la périphérie des villes dont le contrôle échappe aux pouvoirs
publics, car elle ne fait pas partie de leur ressort territorial. Par conséquent, on assiste à une dénaturation des
paysages urbanistiques à la lisière des grandes agglomérations et entre autres les zones de piémonts.
Par ailleurs, une partie du monde rural vit encore dans l’isolement et l’enclavement faute de
manque de réseaux d’infrastructures, des équipements collectifs et des moyens de transport et de
communication.
Face à l’énormité de ces problèmes, deux modes de planification s’avèrent nécessaires pour le
développement du monde rural : Le plan d’aménagement communal : le PAC, et le plan de développement
des agglomérations rurales, le PDAR.
42
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le PDAR institué par le dahir n° 1-60-063 du 30 Hijja 139 (25 juin 1960), avait comme approche
principale de s’inscrire dans une vision globale du territoire de la commune, à travers la recherche d’un
noyau et l’établissement des priorités et des actions à mener afin de garantir une répartition équilibrée et
structurée des différentes composantes physiques de l’espace (commune, centre) et une vie meilleure de ses
populations.
43
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
* objectif
L’objectif de ce plan consiste à trouver un plan qui intègre la vie saharienne des habitants. Vu le
caractère spécifique de cette région, le rapport entre le tracé de la voirie et le bâti doit créer des espaces qui
soient en harmonie avec les réalités climatiques, économiques et sociologiques de la région.
* Options d’aménagement
* Architecture et urbanisme
* Foncier
* Economie
* Démographie
* Infrastructures
* Environnement
44
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
L’évaluation du PAC passera par l’élaboration d’un diagnostic mettant en valeur les aspects
relatifs aux études sociaux-démographiques, économiques, spatiales, foncières, environnementales et aux
études relatives à l’habitat, aux équipements collectifs et d’infrastructure, au transport et aux potentialités
financières.
La deuxième phase de l’étude consistera en l’élaboration d’un plan d’aménagement pour un centre
pilote prioritaire choisi sur la base du schéma d’orientation et de développement. Pour cela, il convient de
souligner la nécessité d’impliquer la société civile et toutes les parties concernées au processus d’élaboration
de l’étude jusqu’à la phase d’approbation.
45
Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Parmi les objectifs du PAC, figure le respect de la spécificité rurale lors de l’aménagement et entre autres la
sauvegarde des spécificités locales, notamment, les modes d’occupation du sol, d’organisation de l’espace et
de construction.
Le monde rural, ce sont d’abord les richesses naturelles dont l’exploitation doit respecter
nécessairement l’environnement et assurer par conséquent, un développement durable.
Concernant la protection de l'environnement, l'ONE a alloué un budget de 400 millions de dirhams
pour l'amélioration du fonctionnement des centres thermiques.
Les travaux d'électrification rurale doivent être conçus dans un souci d'intégration des réseaux dans
l'environnement. Les modalités d'intégration sont multiples : mise en façade, utilisation des postes de
transformation aériens, choix des matériaux (poteaux bois, poteaux béton teintés,...)
La mise sous terre des ouvrages électriques n’est pas d’actualité pour le moment, en raison du coût
élevé que cela impliquerait, or l’objectif du PERG est justement ciblé sur le critère du moindre coût.
Le défi de diversifier l’économie rurale ne peut être relevé que par la mise en valeur des territoires
ruraux et par la persévération de l’équilibre écologique. Cependant ce défi ne saurait son chemin vers la
réussite s’il est inculqué de tendances économiques propres à l’espace urbain car la politique de
développement rural doit toujours considérer les réalités locales propres au terroir étant les éléments moteurs
du développement économique rural.
Le village de Talmest est un cas concret de l’effet temps sur l’évolution urbaine associée au rôle de
l’électricité. Une simple constatation des plans urbains datant successivement de 1963, 1981 et de mai 2002,
montre le processus de cette évolution qui a pris un élan significatif dés le raccordement du village au réseau
électrique national en 1981. Voir l’annexe III.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
1961
Existant Projet
L’enquête terrain que j’ai réalisée avec l’aide des responsables de la commune et de la caïdat, m’a
permis de confirmer les constatations ci-dessus et d’aboutir à une analyse en adéquation avec l’évolution
réelle. Il paraît toutefois intéressant de cerner, avec autant de précision que le permettent les données
disponibles, les principaux mécanismes qui régissent la structuration spatiale locale, tant au niveau de la
dynamique démographique et socio-économique que sur le plan des composantes physico-urbanistiques,
pour mieux assimiler l’apport bénéfique de l’électrification.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Partant de là, les volets constitutifs de cette partie se présentent comme suit :
♦ Le potentiel humain;
Le périmètre de cette commune est délimité selon les dispositions de la loi n° 12-90 relative à
l’urbanisme, promulguée par le dahir n° 1-92-31 du 15 hija 1412 (17 juin 1992), qui stipule que « les limites
du périmètre des centres délimités et de leur zone périphérique, ainsi que les limites des groupements
d’urbanisme sont fixées par décrets pris sur proposition de l’autorité gouvernementale chargée de
l’urbanisme, et après avis des ministres chargés de l’intérieur, des travaux publics, de l’agriculture et de
l’habitat »
D’une superficie de 13 km² environ, cette commune est située à une altitude d’environ 160 m. Le
relief est légèrement accidenté, ce qui représente une contrainte physique non négligeable face à l’extension
urbaine. Son climat est de type tempéré en hiver et chaud en été. Les précipitations pluviales sont faibles et
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
irrégulières. Cependant, elle bénéficie d’un potentiel en forêts d’arganiers, qui sont classés en raison de leur
caractère unique et rare dans le monde.
B/ Le potentiel Humain :
Etant à la base des activités économiques et des rapports sociaux qui en découlent, les données
relatives au potentiel humain sont naturellement le point d’appui élémentaire de toute étude de nature
urbanistique et spatiale.
La population est composée de 1100 ménages, soit 3800 villageois dont 55 % environ sont d’âge
inférieur à 25 ans.
La commune urbaine de Talmest s’est développée initialement autour du souk vers le sud, sur les
collines à gauche de la route nationale RN1, dans le sens Casablanca-Essaouira.
Ultérieurement, la croissance urbaine a suivi la route principale. Elle présente une morphologie
urbaine constituée de groupes d’habitations de type économique en RDC ou R+1 au centre, et de groupes
d’habitations de type semi-rural ou rural en RDC à la périphérie.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Le statut foncier de Talmest est sous forme de propriété privée, or la plupart des propriétés ne sont
pas enregistrées dans la conservation foncière et donc ne sont pas titrées excepté les bâtiments à caractère
administratif et social. D’autre part, la commune ne dispose pas de réserve foncière autre que la parcelle
siège de la Municipalité.
Si l'on considère que les limites du centre englobent les principales concentrations d'habitat, le
périmètre urbain couvre environ 168 Ha incluant les grands équipements, les espaces agricoles et les espaces
interstitiels vacants.
Le périmètre de cette commune est délimité selon les dispositions de la loi sur l’urbanisme.
Les parties urbanisées de manière continue ne couvrent que 30 Ha environ, éparpillées entres les
zones agricoles et naturelles.
L’agriculture reste la principale composante de la structure d’occupation du sol (environ 120 ha)
On peut définir l’occupation du sol à travers 8 catégories fonctionnelles et spatiales :
♦ L'Habitat;
♦ L’enseignement et la formation professionnelle;
♦ La santé;
♦ Les équipements sociaux et culturels;
♦ L'administration, les services publics et casernes;
♦ Les équipements d’utilité publique et de transport;
♦ Les Activités;
♦ Les espaces libres et espaces agricoles
De par son importance économique, son rôle social et son impact spatial, l’habitat est l’aspect le plus
sensible de l’urbanisation et de l’aménagement urbain.
La fonction habitat occupe près de 11 ha de manière éclatée soit 15,27 % de l’ensemble urbanisé.
Cette surface comprend de multiples espaces vacants.
La répartition du parc logement en fonction de la typologie arrêtée par l’enquête ménage apparaît comme
suit:
♦ Immeuble : 0%
♦ Economique 90 %
♦ Clandestin 0%
♦ Type traditionnel 0%
♦ Rural 10 %
50
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35
30
25
20
permis de
15 construire
10
5
0
1993 1995 1997 1999 2001
On remarque que les demandes de permis de construire ne suivent pas une courbe régulière, et
connaissent une baisse ces dernières années. Cette constatation peut être expliquée par la sécheresse dont
souffre le pays et par le faible revenu des habitants de Talmest.
Une analyse sur le revenu serait donc concluante pour mieux discerner la stratification sociale qui
détermine la nature et le rythme de développement du bâti et des équipements :
• Plus de 35,7 % de la population active occupée de la commune dispose d’un revenu mensuel
inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG)
• Les revenus mensuels compris entre 1.501 et 3.000 Dh, environ (150 à 300 Euros), concernent
environ 36 % de la population active occupée.
• Les salaires supérieurs à 3.000 Dh sont déclarés par plus de 16 % de la population enquêtée.
Quant à l’enquête que j’ai menée sur le terrain, elle a révélé l’existence de deux types d’habitat qui
sont l’habitat économique 90%, et l’habitat rural 10%.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
L’examen des données générales concernant les statuts d'occupation des logements de la commune
fait apparaître les constats que voici :
♦ La catégorie des propriétaires constitue la part la plus élevée parmi les autres statuts, soit plus de 61 %.
♦ Les ménages occupant des logements de fonction ne représentent qu’un peu plus de 6 %.
La ventilation des types de matériaux utilisés dans la municipalité de Talmest est donnée par le
tableau suivant :
La somme des pourcentages mensionnés dans le tableau précédent dépasse la valeur de 100 %.
Cette situation est due au fait que plusieurs matériaux peuvent coexister dans un même logement.
♦ Les pierres sèches et le bois sont utilisés respectivement dans 16,7 % et 13,3 % des constructions locales
et le tôle dans 10 %.
Dans le domaine des équipements sociaux culturels, le village accuse un léger déficit. Il ne compte
qu'un foyer féminin d'une classe, et une maison de jeunes de 120 m2. Par ailleurs la commune dispose d’un
budget pour construire un hammam et une mosquée, et pour équiper un terrain de sport de 5500 m².
La fonction publique occupe une part importante de l’urbanisation, elle occupe 6,76ha.
Caïdat 43609 m2
Municipalité 2800 m2
Eaux et forêts 3000 m2
P.T. 1000 m2
Gendarmerie 8000 m2
ONEP 1200 m2
Hôpital 8000 m2
TOTAL 67 609 m2
Cette catégorie regroupe les divers bâtiments communaux: (souk hebdomadaire, abattoirs,
pépinière, fourrière et cimetières) qui totalisent 3.02 ha environ.
Aucune installation pour le transport n'est réalisée (gare routière, station de taxi…)
Commerces
Les activités commerciales implantées le long de la route principale ainsi que le souk occupent une
superficie de 18 000 m2.
L’artisanat
La place occupée par l’artisanat reste insignifiante. Aucune mise en valeur de l'artisanat traditionnel
local, n'est entreprise. Seul l'artisanat moderne de type menuiserie - ferronnerie est représenté.
Ils occupent la plus grande superficie 140 ha et se situent, en importance, immédiatement avant la
fonction habitat.
Si on considère, en plus, les espaces vacants déjà comptés dans les surfaces brutes des diverses
fonctions urbaines, les espaces libres représentent près de 85 %, proportion anormalement démesurée pour
un centre urbain.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
Ce phénomène paradoxal est lié à trois facteurs conjugués : une urbanisation anarchique et éclatée, la
domination de la composante rurale du centre et l'absence d’une dynamique économique. Cette constatation
doit mener à des interventions volontaristes, mais, néanmoins réalistes en vue de favoriser le développement
et l’utilisation de ces espaces.
La municipalité est alimentée par un réseau de moyenne tension (4 km) qui se termine en un réseau
de basse tension ( 4,5 km) assurant la distribution électrique aux usagers. La plupart des quartiers sont dotés
de possibilités de distribution d’électricité et d’éclairage public, à l’exception des douars périphériques.
La consommation globale des particuliers et des administrations s'élève à plus de 640400 Kwh/an.
L’Office National d’Electricité compte 714 clients sur les 1100 ménages pour la basse tension et 5
clients pour la moyenne tension dont l’Office national de l’eau Potable (ONEP), le lycée, les deux opérateurs
de téléphone, Maroc Télecom et Méditel, et la RTM (radio et télévision marocaine)
Le réseau basse tension est assuré par un transformateur d'une puissance de 160KVA, quant à
l’éclairage public, il s’étend sur une longueur de 6 km.
Aujourd’hui, L’électrification rurale se fait par des postes aériens en raison de leur
coût économique intéressant.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
D’après la reconnaissance sur le terrain, on remarque que le réseau de moyenne tension, 22000
KV, traverse le village et passe à proximité de quelques constructions, ce qui veut dire que la servitude non
aédificandi n’a pas été respectée lors de la délivrance du permis de construire.
En ce qui concerne le réseau de basse tension, en raison de son ancienneté, il nécessite des
aménagements et un renforcement de sa puissance afin de pouvoir alimenter les lotissements futurs et même
quelques constructions existantes. C’est dans ce contexte que doit intervenir le futur plan d’aménagement,
puisqu’en déterminant les rues, on détermine également le tracé du réseau électrique.
D/ Conclusion
L’analyse des données recueillies lors de l’enquête concernant les insuffisances dont souffrent les
habitants de la commune, nous permet de formuler les remarques suivantes :
♦ Environ 47 % de la population souffre de l’absence d’équipements sportifs, 36,7 % de foyers féminins et
33,3 % de maisons de jeunes.
♦ Plus de 23 % de la population déclarent une insuffisance en pharmacies, 16,7 % en cabinets de
vétérinaires, 20 % en centres de santé et 6,7 % en cabinets médicaux.
♦ Les hammams et les fours existants sont insuffisants selon respectivement 33,3 % et 20 % des ménages.
Les insuffisances concernant les égouts et leur état sont mentionnées par 13,3 % des ménages enquêtés.
Les réseaux d’électricité et d’eau potable sont revendiqués par moins de 6,7 % des foyers.
80
60
40
20
0
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♦ Les mosquées et les marchés sont déclarés insuffisants respectivement par 16,7 % et 3,3 %.
Le problème amont de la commune est l’inexistence d’un plan actuel sur lequel pourront travailler
les agents de l’ONE, et les architectes en vue de réaliser un nouveau plan d’aménagement, puisque le dernier
date de 1982.
Dans le cadre de mes travaux de fin d’étude, j’ai réalisé ce plan par le procédé de restitution
numérique et j’ai également réalisé une nouvelle étude du réseau électrique afin de le renforcer et couvrir
tous les foyers. Cependant, un bon réseau électrique est nécessaire, mais, non suffisant pour améliorer
l’espace urbain de Talmest.
• Une contrainte foncière : la plupart des propriétés foncières sont privées, d’où la difficulté de réaliser
des aménagements et des équipements collectifs,
• Une contrainte financière : la commune a besoin de moyens financiers pour améliorer son
infrastructure et pouvoir entretenir les réseaux électriques et ceux de l’eau potable.
Pour réussir un développement équilibré du centre, et améliorer la base économique qui est assez
fragile, il faudrait utiliser des moyens ingénieux afin de mobiliser les ressources et les potentialités locales. Il
serait intéressant par exemple de mettre en valeur la valeur artisanale et la notion du terroir ou d’inclure dans
les règlements d’urbanisme des directives quant à l’utilisation des matériaux de construction qui doivent être
typique pour la région, comme il faut insister sur le respect des servitudes d’urbanisme surtout celles
relatives au réseau électrique.
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Mémoire de fin d’études Juillet 2002
CONCLUSION
Le monde rural est un ensemble géographique et humain varié et complexe, et encore plus
difficilement cernable et circonscriptible. Ainsi, un développement global de ce monde doit considérer toutes
les composantes économiques, sociales et urbaines pour aboutir à un environnement propice incitant à
l’émergence d’activités productives.
Par ailleurs, en l’absence de critères bien déterminés et fiables de distinction et de classement des
agglomérations urbaines et rurales, l’extension des périmètres urbains des agglomérations qui connaissent
une forte urbanisation se fait au détriment des terres agricoles et forestières, mettant ainsi en péril l’équilibre
entre le monde rural et urbain, ainsi que l’autosuffisance alimentaire du pays. Devant cette situation, la
planification du monde rural grâce à l’outil du PAC, le Plan d’Aménagement Communal, s’impose comme
une priorité inévitable pour le sortir du sous-développement économique et social.
Une enquête menée en 1996 dans le cadre du « programme de développement humain durable et
de lutte contre la pauvreté » a permis d’identifier les cinq priorités socio-économiques nécessitant des actions
urgentes : l’alphabétisation, la scolarisation, la construction des routes, l’encouragement à l’habitat social,
l’alimentation en eau potable, l’électrification, et l’accès aux soins de base.
Il est évident de constater que l’électricité apporte une nette amélioration du niveau de la qualité de
la vie, comme par exemple le développement des activités économiques liées à la production du lait grâce
aux réseaux de coopératives laitières qui suivent souvent l’arrivée du réseau électrique, et par la suite une
meilleure organisation des habitudes alimentaires. L’ONE cherche à promouvoir, auprès de l’industrie
locale, le concept de réfrigérateur économique qui serait adapté à la bourse du paysan moyen.
Le taux de branchement est également un paramètre important à suivre et qui constitue une
boussole pour l’avenir. Il est important de savoir que la moyenne nationale, pour les taux de branchement en
milieu rural la première année d’électrification, est de 50% et elle atteint les 100% au bout de cinq ans.
L’électricité peut aussi changer la carte d’une région puisqu’elle incite les populations à se regrouper autour
du réseau.
Dans la région de Ouarzazate par exemple, des villages qui n’existaient presque pas il y a 15 ou 20
ans, ont vu le jour grâce aux premiers programmes d’électrification, ce qui a donné naissance à de vraies
petites villes, comme le village de Skoura qui est une création de l’électricité.
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MT : Moyenne Tension
BT : Basse Tension
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et rapports
Sites Internet
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RESUME
Le monde rural au Maroc est une composante complexe qui n’est pas facile à résoudre ou à
comprendre si on traite séparément ses aspects sociologiques, économiques, et urbanistiques.
L’électrification rurale est un projet ambitieux, qui constitue l’une des étapes importantes du
développement rural, il est le fruit d’une stratégie politique visant le long terme, dont l’unique but est
l’amélioration des conditions de vie des ruraux.
Cependant, cette stratégie bien que nécessaire, ne peut garantir à elle seule le développement du
monde rural, si on ne l’intègre pas dans le concept urbanistique.
C’est dans ce contexte que le Plan d’Aménagement Communal doit s’inscrire, puisqu’il doit prendre en
compte dans sa réalisation les trois programmes nationaux qui sont le Programme d’Electrification Rural
Global, le PERG, le Programme d’Alimentation Groupé en Eau des populations Rurales, le PAGER, et le
programme des priorités sociales, le BAJ 1.
Pour réussir le PERG qui est un projet purement social au service des ruraux, il est nécessaire de
s’appuyer sur des outils juridiques et techniques, cependant, le dispositif juridique devrait être enrichi
davantage pour garantir le droit des propriétaires privés et celui de l’environnement.
En ce qui concerne l’aspect technique, s’appuyant sur le procédé de la photogrammétrie numérique
et les études électriques, il se révèle être efficace et intègre bien la notion du moindre coût qui est le critère
absolu de ce programme. Le coût d’électrification est de 10000 à 14000 Dirhams par foyer, c’est à dire, de
1000 à 1400 Euros. Le plan d’action mené par l’ONE repose sur 3 piliers :
En terme d’impact direct sur l’économie rurale et nationale, on constate également que
l’électricité installe une demande potentielle capable de mobiliser le secteur industriel du pays.
L’évaluation économique a nécessité un recensement et une quantification fine des besoins ruraux
qui ont pris la forme d’enquêtes sur le terrain pendant une durée de trois ans, afin d’aboutir au schéma
directeur du PERG. Ces enquêtes sont fondées sur des études socio-économiques et spatiales, ainsi que sur
l’implication directe des ruraux qui sont les premiers concernés par ce programme. Par ailleurs, l’effet temps
sur l’évolution des douars et des foyers semble agir d’une manière plus significative sur les douars où les
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opportunités économiques sont bien réelles et d’une manière générale, sur les douars raccordés d’une
manière conventionnelle.
L’exemple du village de Talmest situé prés d’ESSAOUIRA, est un cas concret du critère de l’effet
temps. Si l’on compare trois plans datant successivement de 1963, 1981, et mai 2002, on peut relever un net
développement du bâti et des équipements administratifs, malgré les problèmes liés au non-respect des
servitudes d’urbanisme relatives au passage de la ligne de moyenne tension.
Il est à noter également que l’évolution des villages engendrée par l’avènement de l’électricité
n’est pas sans conséquences sur l’harmonie architecturale. L’habitat marque le paysage du Maroc, et les
transformations du pisé vers le dur ne sont pas toujours heureuses à voir, et parfois dénaturent le paysage et
dévalorisent l’authenticité régionale. Pour respecter le paysage naturel et architectural et éviter le
développement urbain au détriment des terres agricoles, une action concertée entre la commune et le
ministère de l’urbanisme semble opportune.
Malgré les efforts qui doivent être concrétisés, le PERG apporte ses fruits, puisque le taux
d’électrification a atteint les 65%, et si on maintient le rythme de la réalisation actuelle qui est de 2000
villages par an, on réussira l’objectif que s’est fixé l’ONE à l’horizon 2008, à savoir un taux d’électrification
de 80%.
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Résumé
Le Programme d’Electrification Rurale Global, le PERG, est l’un des moteurs essentiels dans le
développement du monde rural au Maroc, mais ne peut le garantir entièrement si on ne prend pas en
considération l’aspect urbanistique dans sa réalisation. C’est dans ce contexte que le Plan d’Aménagement
Communal, le PAC, doit s’inscrire.
Pour réussir le PERG, qui est le fruit d’une politique purement sociale, les intervenants se sont
appuyés sur des outils juridiques et techniques, pour garantir le droit de la propriété grevée de servitudes et
faire respecter le paysage naturel et architectural du monde rural. En ce qui concerne l’aspect technique
fondé sur les procédés de photogrammétrie numérique et les études électriques, il se révèle être efficace et
intègre bien la notion du moindre coût qui est le critère absolu de ce programme.
Aujourd’hui, le PERG apporte ses fruits, puisque le taux d’électrification est à 65% et l’on pense
atteindre les 80% à l’horizon de 2008.
Abstract
The Global Rural Electrification Program, the PERG, is one of the essential mainsprings
of the rural society development in Morocco, but could not guarantee it if we neglect the urbanistic
aspect in it realisation. The communal development plan, the PAC, should come within this context.
To succeed in the PERG, which is the fruit of a purely social politic, the interveners lean
on juridical and technical tools, to assure the property right strained on constraints, and the respect
of architectural and natural landscape of the rural society. As far as the technical aspect is
concerned, lying on digital photogrammetry and electrical studies process, it proves to be efficient
and integrates the least cost notion which is the absolute criterion of this program.
Today, the PERG brings its fruits, taking into consideration that the electrification rate is
65%, and would reach 80% in the horizon of 2008.
Keywords : The Global Rural Electrification Program, the PERG, the rural society
development, the urbanistic aspect, the Communal Development Plan, the PAC, the property right,
the constraints, the respect of architectural and natural landscape, digital photogrammetry, electrical
studies, the least cost notion, the electrification rate.
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