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Cette mission, dont l’écho n’a fait que croître au moins politiquement avec la

gouvernance de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, répartit ses efforts en quatre


programmes. Parmi ces programmes, deux peuvent être analysés conjointement : celui de
l’« Administration Territoriale » (prog. 108) et celui de l’« Administration Territoriale :
Expérimentations Chorus » (prog. 307) qui en est —en quelque sorte— l’expansion. Ces deux
premiers programmes constituent à eux seuls 66,3% des crédits de paiement (CP) (limite
supérieure des dépenses pouvant être payées pendant l’année budgétaire), et 67,6% des
autorisations d’engagement (AE), (limite supérieure des dépenses pouvant être engagées vis à
vis des tiers) (notons que le second programme expérimental Chorus n’en bénéficie que très
peu en partie à cause du périmètre restreint qu’il concerne). D’autre part, les CP et AE de cette
mission sont destinés à plus de 90% au programme « Administration Territoriale ». Ce sont
aussi ces deux programmes qui jouissent des 30 559 équivalent temps plein travaillé (ETPT),
sur 35 727 pour l’ensemble de la mission, c'est-à-dire près de 85% du total.
Les programmes suivants ont un caractère plus politique et social, il s’agit de « Vie Politique,
Cultuelle et Associative » (prog. 232) et de « Conduite et Pilotage des Politiques de
l’Intérieur » (prog. 216). Le programme « vie politique, cultuelle et associative » est, si l’on
peut dire, le parent pauvre de cette mission tant au niveau de CP, et AE (env. 13%) qu’à celui
des ETPT (env. 4%).
Chaque programme des différentes missions du Budget de l’Etat est accompagné de son
projet annuel de performance (PAP). Le PAP permet au Parlement de mesurer les efforts
accomplis grâce aux objectifs et indicateurs chiffrés.
Cette mission, pour tous ses programmes, s’effectue sous l’égide du ministère de l’intérieur,
de l’outre-mer et des collectivités territoriales, et de sa Secrétaire générale Bernadette
Malgorn.
Enfin, précisons que les trois premiers programmes : « Administration Territoriale »,
« Administration Territoriale : Expérimentations Chorus » et « Vie Politique, Cultuelle et
Associative » sont liés à la mission « Sécurité » et au programme « Police Nationale », tandis

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que le dernier programme : « Conduite et Pilotage des Politiques de l’Intérieur » est lié à
quatre autres missions : les missions « Sécurité », « Relations avec les Collectivités
Territoriales », « Sécurité Civile » et la mission « Outre-mer ».

I. ADMINISTRATION TERRITORIALE ET EXPERIMENTATION


CHORUS
Cette mission s’accomplit par l’intermédiaire des préfectures qui ont en charge, selon
l’article 72 de la Constitution, les intérêts nationaux, le contrôle administratif et le respect des
lois. Ces dernières représentent l’Etat en tant qu’organe interministériel ; elles ont ainsi pour
objectif de mettre en œuvre les politiques publiques de manière cohérente, dans une logique
d’analyse des territoires et de développement durable. Ce programme revêt différents aspects,
aussi bien la modernisation de l’Etat que la mission de sécurité civile et de prévention des
risques. En outre, par le rôle de délivrance de titres assumé par les préfectures et sous-
préfectures, cette mission vise aussi à garantir l’identité des personnes physiques.
Dans ce cadre l’expérimentation Chorus doit s’effectuer de juillet à décembre 2008 dans les
régions de la Haute Normandie et des Pays de Loire. Il fut décidé de créer un programme
spécifique à ces expérimentations (prog. 307) car il fallait basculer les dossiers AE et CP des
préfectures de Haute Normandie et des Pays de la Loire ; il est donc apparu nécessaire
d’isoler les crédits des services déconcentrés dans ces régions.
Chorus est un outil de gestion budgétaire et comptable permettant de mettre en place toutes
les dispositions de la LOLF. L’expérimentation a pour but de tester les fonctions paramétrées
dans cet outil et son efficacité en administration centrale et en service déconcentré. Pour
permettre une clarté des comptes de l’exercice 2008 il a donc été décidé de créer un
programme à part (prog. 307), le second de la mission, concernant uniquement les régions
précédemment citées.

6 Objectifs de Performance :
Pour répondre à ces exigences, il fut élaboré six objectifs au sein de ce programme :
- améliorer la prévention dans le domaine de la sécurité civile
- améliorer les conditions de délivrance de titres fiables et l’efficience des services de
délivrance de titres

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- réduire le nombre d’actes non conformes des collectivités territoriales et établissements
publics
- moderniser le contrôle de légalité
- réduire les coûts d’affranchissement et de téléphonie.

5 Actions au sein du programme :


01-coordination de la sécurité des personnes et des biens (11,56% AE demandées)
02-garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres (42 ,51%)
03-contrôle de légalité et conseil aux collectivités territoriales (9,65%)
04-pilotage territorial des politiques gouvernementales (21,49%)
05-intégration des Hauts-Commissariats et représentations de l’Etat à l’Outre-
-mer et soutien du réseau des préfectures (14,78%)

Pour les CP ces actions ont toutes vu leurs crédits augmenter par rapport à 2007. La hausse la
plus spectaculaire est celle de l’action 02 « garantie de l’identité nationale et de la nationalité,
délivrance de titres ». En effet, alors que les autres actions augmentent leurs crédits de 5 à 15
millions d’euros, les CP de l’action 02 augmentent de presque 150 millions. Cela s’explique
principalement par un très fort accroissement du titre 3 « Dépenses de fonctionnement ».
Notons de même, que les AE de l’action 05 ont diminué, notamment parce qu’une partie de
ses effectifs ont été transférés au sein du programme « Conduite et Pilotage des Politiques de
l’Intérieur », par soucis de cohérence et de rationalisation. En effet, la LOLF permet ces
manipulations tant que cela concerne une même mission.

L’Action 02 : Garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres :


La très forte augmentation que connaît cette action dans le PAP 2008, trouve sa
résonance dans la politique énoncée et menée par le président de la République,
particulièrement dans sa volonté d’étendre les contrôles et les reconduites à la frontière et de
restreindre les possibilités de résidence sur le territoire national. Cette action, apanage des
préfectures s’applique dans sept domaines : le droit des étrangers, les passeports, les cartes
nationales d’identité, les véhicules, les droits de conduire, le projet de « protection de
l’identité » avec l’insertion de données biométriques et le développement de procédures
dématérialisées ; et enfin la mise en place du nouveau système de SIV, système
d’immatriculation des Véhicules, qui sera opérationnel en 2009.

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D’autre part, il existe un nouvel opérateur depuis 2007 (décret du 22 février 2007), l’Agence
Nationale des Titres Sécurisés (ANTS) devant hautement participer à la mission qui nous
intéresse.
Les indicateurs de performances permettant d’évaluer l’efficience de cette action sont par
exemple le nombre de dossiers de fraude documentaire reçus en administration centrale pour
les passeports, ou encore le nombre de titres délivrés par équivalent temps plein (ETPT).
Enfin, toujours dans une démarche de simplification et de rationalisation, les grands projets
transversaux tels que le SIV vont permettre de faciliter les démarches des usagers et de
simplifier la délivrance de cartes grises. Néanmoins de nombreuses oppositions ont vu le jour
à l’encontre de ce projet s’appuyant notamment sur l’attachement à l’identité régionale, et
l’avenir de cette réforme devant s’appliquer en 2009 n’est pas garanti.

Les expérimentations Chorus :


Par ailleurs, notons que l’expérimentation Chorus appliquée aux deux régions pilotes
Haute Normandie et Pays de Loire, doit ensuite s’étendre à l’ensemble du territoire dès
janvier 2009.
Observons les évolutions de proportions des AE demandées pour 2008 par action, sur
l’ensemble du territoire et pour les expérimentations Chorus :

Actions Adm° Territoriale Expérimentations


Chorus
coordination de la sécurité des personnes et 11,56 % 13,04 %
des biens 01
garantie de l’identité et de la nationalité, 42,51 % 37,49 %
délivrance de titres 02
contrôle de légalité et conseil aux collectivités 9,65 % 12,19 %
territoriales 03
pilotage territorial des politiques 21,49 % 26,77 %
gouvernementales 04
intégration des Hauts-Commissariats et 14,78 % 10,52 %
représentations de l’Etat à l’Outre- -mer et
soutien du réseau des préfectures 05

Les crédits demandés pour les actions n°01, 03 et 04 augmentent, tandis qu’ils diminuent pour
les actions n° 02 et 05.
D’autre part, alors que les dépenses de fonctionnement des crédits demandés correspondaient
environ à la moitié des dépenses de personnel dans le programme « Administration
Territoriale », avec le programme « Expérimentations Chorus », les dépenses de

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fonctionnement correspondent environ aux 1/15ème des dépenses de personnel. Ce nouvel outil
comptable, permettrait donc de diminuer notablement les dépenses de fonctionnement.

II. VIE POLITIQUE, CULTUELLE ET ASSOCIATIVE :


Ce programme s’articule autour de deux axes, d’une part un volet consacré à
l’organisation et à la régulation de la vie démocratique française se traduisant par
l’élaboration des élections, le soutien financier des partis politiques (lois de 1988 et de 1990)
représentés au Parlement, et d’autre part le contrôle de la vie associative (loi 1901) et
cultuelle, avec l’attribution de reconnaissances d’utilité publique par exemple. Il est, à ce
propos, important de signaler que trois départements : le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle
jouissent d’un statut particulier issu du concordat Napoléonien de 1801. En effet rappelons
que lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France en 1905, ces trois départements
étaient hors du territoire national, et ce depuis la guerre franco-prussienne de 1870/71. Ainsi,
les ministres du culte des religions reconnues, sont rémunérés par l’Etat dans ces
départements.

3 Objectifs de Performance :
- organiser les élections au meilleur coût
- réduire les délais de publication au Journal Officiel des comptes des partis et groupements
politiques
- réduire les délais d’instruction des demandes de reconnaissance d’utilité publique des
associations et fondations
L’importance de l’action n°02 : « organisation des élections » (61,67%) est
principalement due à l’organisation matérielle des élections, avec par exemple des coûts
d’affranchissement très élevés. Le premier objectif présent dans ce programme est donc celui
de réduire le coût des élections. Par ailleurs, en réduisant les délais d’instruction pour les
associations, on permettra à terme une réduction des coûts. Cela doit se faire par des moyens
divers : d’une part il s’agit de rationaliser les dépenses, en maîtrisant les coûts et en favorisant
la réflexion sur les adaptations réglementaires. Enfin, la mise en place d’évolutions techniques
doit participer à ce mouvement de rationalisation, comme l’utilisation du logiciel SOLON ou
encore le projet informatique WALDEC.

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5 Actions au sein du programme :
01-financement des partis (22,19% des AE demandées)
02-organisation des élections (61,67%)
03-commission nationale des comptes de campagne et des financements
politiques (CNCCFP) (1,24%)
04-cultes (14,84%)
05-vie associative et soutien (0,06%)

Financement des Partis, Organisation des Elections et CNCCFP (85,1 %)


Par rapport à 2007, une évolution notable concerne la diminution des crédits alloués à
l’action n°02 : l’« organisation des élections », puisqu’elle diminue presque de moitié ; de fait,
l’année 2007 était une année d’élection présidentielle, et même si 2008 est celle des élections
municipales et cantonales, les dépenses ne sont pas comparables. Quant aux élections
Partielles et Sénatoriales, elles ne représentent que 2,67% des dépenses de personnel. Suivant
logiquement cette diminution, nous trouvons les comptes de la CNCCFP (action n°03). Cette
Commission a une double fonction de contrôle : celui des comptes de campagne et celui du
respect des obligations comptables légales.
Le financement des partis et des campagnes électorales a longtemps été, en France, d’une
grande opacité due en partie à l’absence de cadre légal précis. Les lois du 11 mars 1988 et du
15 janvier 1990 ont permis de donner un peu plus de transparence au dispositif, en établissant
des règles d’éligibilités et des règles de répartition. La réduction des délais de publication des
comptes des partis va de même dans le sens de la transparence, puisque l’objectif de
performance fixé est de 6 mois entre la date séparant la date limite de remise des comptes et la
date de transmission des documents à la direction des J.O.. Ce délai fut respecté en 2007 alors
qu’en 2005 il était de 11 mois.

Cultes, Vie Associative et Soutien (14,9 %)


L’action « vie associative et soutien » voit diminuer le montant de ses crédits
demandés de plus de 92% par rapport à 2007. Ainsi, les dépenses de personnel s’élevant à
2,25 millions d’euros en 2007, sont totalement supprimées en 2008 de même que les dépenses
d’intervention qui n’étaient que de 10 000 euros. D’autre part, les dépenses de fonctionnement
sont diminuées de moitié, et constituent l’intégralité des crédits demandés.
L’objectif de réduction des délais d’instruction des demandes de reconnaissance d’utilité
publique des associations et fondations, a pour principal moyen, l’utilisation du logiciel

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SOLON, mis en place depuis 2007, et qui a déjà permis une augmentation de 22,3% sur un an
du taux de demandes traitées (calcul effectué sur 2006 et 2007).
Notons ensuite que les ministres des cultes constituent 95% des effectifs du programme, entre
autre parce que des actions comme : « financement des partis » et « vie associative et
soutien » ne comptent aucun agent.

III. CONDUITE ET PILOTAGE DES POLITIQUES DE L’INTERIEUR


Ce programme a pour rôle central d’« assurer la permanence de l’Etat dans sa fonction
essentielle de garant de l’ordre public, assurer l’administration et la continuité territoriales,
participer pleinement à la réforme et à la modernisation de l’Etat ». Cette mission s’articule
autour de quatre grands axes :
-objectif 1 : optimiser la fonction juridique du ministère en ce qui concerne
l’Outre-mer, qui n’apparaît pas dans les quatre grands axes cités ci-dessous. Cet objectif doit
être atteint au travers d’une plus grande émission, dans de plus brefs délais, des textes
d’applications des lois.
-assurer la sécurité personnes, et mettre en place une administration de service efficace
par le développement des infrastructures des réseaux et des télécommunication :
objectif 2 : améliorer la performance du ministère en systèmes d’information et de
communication.
-la gestion pluriannuelle des ressources humaines : dans un contexte démographique
où l’on doit faire face à de nombreux départs à la retraite et où l’on attend une plus grande
spécialisation des agents nouvellement recrutés.
Cet axe doit être mis en relation avec l’objectif 3 : rechercher la meilleure adéquation
profil/poste.
-une politique immobilière adaptée aux orientations stratégiques, notamment au niveau
parisien et au niveau de l’Outre-mer : objectif 4 : améliorer la gestion immobilière du
ministère.
-« assurer la défense de l’Etat et la protection juridique des fonctionnaires ». Les
exigences des objectifs de performances sont particulièrement difficiles à tenir pour cette
mission puisqu’elle est directement liée au contexte social qui est par essence imprévisible.

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6 Actions au sein du programme
Contrairement aux autres programmes, les crédits de ces actions sont répartis de manière plus
équilibrée, et les dépenses de personnels et de fonctionnement sont globalement équivalentes :
01-état-major (5,88%)
02-expertise, audit, prévision, études (3,16%)
03-système d’information et de communication (27,58%)
04-pilotage des ressources humaines (30,55%)
05-affaires financières et immobilières (17,57%)
06-conseil juridique et traitement du contentieux (15,26%)

On remarque que l’action « pilotage des ressources humaines » bénéficie du plus grand
nombre de crédits demandés. Ainsi, il est bon de préciser que dès cette année 2008, cette
action comprend les personnels des administrations centrales des programmes
« Administration Territoriale » et « Vie Politique, Cultuelle et Associative » de même que
ceux de la mission « Relations avec les collectivités territoriales ».
Les indicateurs de performance, sont par exemple pour l’objectif d’une meilleure adéquation
profil/poste au sein de l’action n°04 (la plus importante en terme de crédits demandés), le taux
de couverture des besoins de formation à la prise de poste, qui est passé de 70,5% en 2005 à
75% en 2007 ; l’objectif est de 80% pour 2008. D’autre part, concernant l’action n°03, la
seconde en terme de crédits, il s’agit de réduire le nombre d’heures d’indisponibilité du réseau
général de transport, liée aux défaillances énergétiques ou des équipements, ou encore aux
coupures des opérateurs créant une perte de liaison. On peut voir que les objectifs n’ont pas
été atteins en 2007 puisqu’ils étaient de 8h est que la prévision actualisée s’est révélée de 12h.

CONCLUSION
La mission « Administration générale et territoriale de l’Etat » touche des sujets
éminemment sensibles de la vie démocratique française, prenons par exemple le financement
des partis politiques ou dans un autre domaine, la quasi suppression des subventions
accordées aux associations avec la diminution de 92% des moyens de l’action « vie
associative et soutien ». En outre cette mission est le reflet d’un thème contesté de la nouvelle
gouvernance, celui de la délivrance de titres pour les étrangers et des reconduites à la frontière

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pour les résidents illégaux comme prévu dans le programme « Administration Territoriale »
avec l’action : « Garantie de l’identité et de la nationalité, délivrance de titres ».
Enfin, la diminution la plus importante des crédits au sein de cette mission touche le
programme « Vie Politique, Cultuelle et Associative » pour deux raisons principalement
évoquées ci-dessus : les élections présidentielles de 2007 et la vertigineuse diminution des
crédits alloués au milieu associatif.

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