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“Le point de vue des poètes Garib sur l' art et I 'héritage culturel”, Archıvum Ottomanıcum,

S.24, 2007, s.149-164

Le point de vue des poètes Garib sur l’art et l’héritage culturel.

Mitat DURMUŞ*

Au début des années de la littérature turque de la période républicaine, le


mouvement de la poésie Garib (Bizarre) a un grand rôle dans la rénovation et
l’évolution de la poésie turque. Le point de vue sur l’art et l’héritage culturel de ce
mouvement, nommé aussi comme “le premier renouveau” (Birinci Yeni), ont suscité de
grands échos dans la littérature turque. Nous pouvons diviser et analyser les vues et les
idées sur ce sujet en trois titres : Tradition, L’ancienne poésie turque (La poésie du
Divan) et Problème des classiques.

1. Tradition
“Le reniement n’est pas la condition de la nouveauté.”1

Le point de vue de la poésie Garib sur l’héritage culturelle est qualifié d’une
révolte contre aussi les champs d’être culturel parce qu’on n’est que jugé généralement
dans le contexte de l’ancienne poésie qu’elle révolte. Mais tous les trois poètes de la
poésie Garib ne prennent pas une attitude si négative contre l’héritage culturel.
Au sens large du mot “l’héritage culturel” ou au sens restreint”la tradition” est
la source de la poésie Garib. Le fait de construire une source de la tradition et la
poursuite de celle-ci est des sujets différents. Sur ce point “le folklore est contre la
poésie” mais la poésie n’est pas contre le folklore. Ce que les poètes Garib sont contre,
est la poursuit de l’ancienne conception poétique qui est fondé sur la tradition. Avant de
ne pas nommer “Garib”, à la fin de l’année 1937, ces poètes énoncent dans une
interview un point de vue commun et expriment ses réactions contre la conception de la
poésie traditionnelle et répétitive à la manière suivante : “Il n’existe pas un bel qui
prend ses racines dans le passée, qui évolue sans changer de sa direction et ıl n’existe
pas une poésie qui traite cette esthétique inchangée.”2 Les déclarations dures qui
*
Université Ankara, Faculté de langue-histoire et géographie, Département de langue et littérature turque.
1
Melih Cevdet Anday, “Yenilerin İnkâr Hakkı”, Oluş, S.29, 16 Temmuz 1939, s.449
2
“ Edebî Anketimiz : Şiir Ölüyor mu ?”, Ulus, S.5898, 30 İlkkânun 1937, s.7 (Explication : Dans cette
enquête publiée sous les noms de ces trois poètes, ceux qui répondent ne sont pas indiqués. C’est très
important pour montrer que ces trois poètes défendent les mêmes idées. Après des années, Melih Cevdet
Anday donne les savoirs vérifiant notre expression ci-dessus : “ Yaşar Nabi Nayır, qui travaille dans le
journal Ulus, a voulu faire une enquête avec nous. Dans ce temps-là, Oktay va partir à Paris et il a dit :
2

comportent aussi la tradition, dans les premières années du mouvement Garib rendent
possible de l’acceptation de ses idées sur la conception de la nouvelle poésie qu’ils
veulent étendre. Le but des poètes Garib est “l’effort de mis en place du nouveau”3,
c’est pourquoi, les expressions considérées comme le changement d’idée par le temps
existent aussi dans l’année première de Garib.
“Il faut changer la structure de la tête aux pieds. Nous devons abandonner
toutes choses fournies par les littératures qui gouvernent, désignent et qui forment,
depuis des années, notre esthétique, notre niveau et notre volonté. Nous devons quitter
cet esprit, effacer ce niveau, et oublier cette esthétique. Il faut changer toute notre
conception, non seulement notre conception de beauté. Nous devons trouver de
nouveaux éléments, de nouveaux moyens et de nouvelles rhétoriques. Qu’il soit possible
que nous abandonnions même la langue délimitant notre créativité en disant “il faut
penser par ces mots lorsque nous écrivons un poème.”4 Cette attitude dure des poètes
Garib est contre, plus de refus de l’héritage culturelle, l’ancienne poésie délimitée la
créativité du poète. La suite de la phrase dans l’interview est plus importante au point de
vue de ce sujet :”De cette manière, nous nous sauvons de ce changement maniéré causé
des habitudes et nous retrouvons notre essence propre.”5
Dans l’article intitulé “Gerçek Yenilik- La vraie Nouveauté”, Orhan Veli, en
parlant de la nécessité de la recherche sans cesse du nouveau, il décrit cette recherche en
tant que “ajuter encore une pierre à la structure artistique élevée par des époques.”6 Il
définit ainsi son attitude devant la tradition comme l’inclination de recherche artistique
pour arriver au mieux, mais non le rejet et la répétition de l’ancienne
Quant à Oktay Rifat, il est très dur dans les années premières du Mouvement,
mais surtout après 1945, il commence de se radoucir contre la tradition malgré qu’il dit :
“je n’aime pas bien la tradition.”7 Il prend la main la question de l’héritage culturel et
de la tradition non seulement dans le cadre de la Turquie mais aussi dans le cadre
d’échange culturel. Il désire que les écrivains turcs usent des méthodes utilisées par la
culture occidentale. Sinon, il exprime que les travaux et les œuvres artistiques n’auront
aucune valeur. Dans l’article intitulée “Sanat Ortamı – Lieu d’art” qu’il a écrit en 1961,
il explique ses idées à la manière suivante : “La culture turque sera formée par la
peuple turque. Mais celle-ci doit indiquer cet effort dans le cadre de la culture
occidentale. Mais si elle la retourne le dos et ne peut pas évaluer les œuvres selon ce
cadre, soit-elle attrape l’oiseau par la bouche, il n’y a aucune valeur de l’oiseau
qu’elle a attrapée.”8
“ Moi, je ne participe pas ” .Après cela, moi et Orhan, nous avons dit que : “ Nous allons écrire les
réponses et nous les avons donner à toi, et puis tu peux les publier si tu veux ” et enfin nous avons les
données, lui aussi a publié (…) C’est moi qui écrit la première partie, la deuxième a été écrit par Orhan.)
[Memet Fuat- Oktay Akbal, (Söyleşenler), “Melih Cevdet Anday Konuşuyor”, Gösteri, S.46, Eylül 1984,
s.4]
3
Hakan Sazyek, Cumhuriyet Dönemi Türk Şiirinde Garip Hareketi, Türkiye İş Bankası Kültür
Yayınları, İstanbul 1996, s.85
4
“Edebi Anketimiz: Şiir Ölüyor mu?”, Ulus, S.5898, 30 İlkkânun 1937, s.7; Orhan Veli, Edebiyat
Dünyamız, Bilgi Yayınevi, Ankara 1975, s.258
5
a. g. y., s.258
6
Orhan Veli, “Gerçek Yenilik”, Ülkü, S.120, 16 Eylül 1946, s.21; Edebiyat Dünyamız, Bilgi Yayınevi,
Ankara 1975, s.164
7
“Oktay Rifat’la Bir Konuşma”, Varlık, S.352, 1 Kasım 1949, s.8; Şiir Konuşması, Adam Yayınları,
İstanbul 1992, s.284-287
8
Oktay Rifat, “Sanat Ortamı”, Tanin, 30 Nisan 1961, s.2; Şiir Konuşması, Adam Yayınları İstanbul
1992, s.183 (Pour les opinions sur ce sujet de Oktay Rifat ; voir Oktay Rifat’ın Şiir lerinin ve
Romanlarının İncelenmesi de Tarık Özcan, Université Fırat, L’Institut science social (Thèse de doctorat

2
3

Au début des années du Mouvement, Melih Cevdet Anday aussi a un point de


vue niant le problème de la tradition comme les deux amis. Mais il préfère une manière
le plus modérée. Dans les dernières années, la mythologie, dirigée ses poèmes, sera la
source de lui en tant que héritage culturel. Il traite le fait “tradition” sans opposer ses
expressions dans les années 1939 et les dernières. Dans l’article “Yenilerin İnkar Hakkı
– Le droit de reniement des Nouveaux” l’expression : “Moi aussi, Je ne hais pas celui
qui fait poursuivre le passé et ce qui est constitué”9 est une réaction contre la suite du
passé telle qu’elle est comme nous avons indiqué ci-dessus.
A la suite de l’article, Anday souligne que l’attitude destructive et renonciatrice
nuit d’abord à celui qui s’approprie celle-ci, et que la fidélité de l’héritage culturel
(tradition) n’empêche pas l’artiste de s’efforcer de faire les nouvelles recherches et les
nouveautés. “Si chaque poète, chaque romancier avait été un destructeur et un
précurseur saurait anéanti sans être présenté et sans pouvoir être lu par le peuple et
aussi le sort de ceux remplaceront ceux-ci sera la même.”10
Melih Cevdet Anday donne dans ses poèmes aussi les exemples de l’inspiration
de la tradition.
“Dandini dandini dastana
Bostana girmiş danalar
Böyle tosunlar doğursun yarına ninni
Bizim aslan gibi analar.”
(T. Ş. I, “Dursun Bebeğime Ninni”, s.95)
Anday, tout comme il s’est servi des produits de la littérature populaire, il
réinterprète les poèmes des poètes populaires sous différente forme pour les rendre plus
efficace. “Karacaoğlan’ın Bir Şiiri Üzerine Çeşitlemeler- Flaurilège sur un poème de
Karacaoğlan”, “Olsun da Gör - Tu verras qu’il soit” sont deux exemples à ce sujet. Il
insiste tout particulièrement qu’il ne faille pas concevoir le profit de la tradition comme
“l’esclavage au passée”. Lors de son entretient avec Seyyit Nezir en 1984, il dit que
l’accumulation et la tradition se complète et précise que “le fait d’avoir le cours au
tradition n’a rien à voir avec l’esclavage du passée.”11 Il critique négativement
Karacaoğlan, le poète préféré, sur le fait que ce dernier répète la poésie du Divan sous
forme populaire.12
Anday précise que les poètes devraient se nourrir de nombreuse ressource et “il
ne faudrait pas craindre la ressource qu’elle quelle soit”13 parce que le poète pourra
constituer sa propre poésie malgré les sources dont il s’inspire. Bien que Anday soit
contre la poésie transformée en dimension folklorique, son poème n’est pas contre le
folklore. Dans la préface du livre de Necati Zekeriya, intitulé “On Makedon Ozan – Six
poètes macédonien” Melih Cevdet, “le contenu folklorique dans les poèmes ne limite
pas les nouveaux champs”14 , ainsi réponse les prétentions que les éléments folkloriques

non publié) Elazığ 1999 p33-35


9
Melih Cevdet Anday, “Yenilerin İnkâr Hakkı”, Oluş, S.29, 16 Temmuz 1939, s.449
10
a.g.y., s.449
11
Seyyit Nezir (Söyleşen), “Gelenek ve Birikim Birbirini Tamamlar”, Bizim Belde Toplum Düşün
Sanat, S.7, Ekim 1984, s.29
12
Nokta (Söyleşen), “Homeros Klâsiğimiz, Mevlânâ Değil...”, Nokta, S.5, 7 Şubat 1988, s.69
13
Cité dans “ Melih Cevdet ve Bir Karacaoğlan Koşması ” de Konur Ertop, Gösteri S.133 Aralık 1991
p5
14
Necati Zekeriya, On Makedon Ozanı, Cem Yayınevi, İstanbul 1971, s.6

3
4

empêchent la nouveauté. Anday en disant “comme il est pauvre le père qui ne raconte
pas des contes à son fils”15 , attire l’attention sur la tendance au produit folklorique.
Lorsque le 7 septembre 1973 dans sa lettre adressée à Cevdet Kudret et où il
traite le thème de ortaoyunu (guignol) il insiste justement sur les couples portant sur ce
sujet : “Oh, si nos traditions étaient bâties, et si nous avions des liens véritables avec
notre passé.”16
Tandis que Oktay Rifat se sert contraint de s’approcher, de manière
occidentale, du concept traditionaliste dans le sens propre et du patrimoine (culturel)
dans le sens large du terme ; Anday y ajute aussi le devoir de respecter et d’acquérir les
traditions des anciennes civilisations de l’Anatolie, les traditions latine, grecque. Et
comme seule issue, il est persuadé de la nécessité de créer une littérature se basant sur la
civilisation gréco-latine. Lors de son intervention faite à l’association de culture turco
allemand le 25 avril 1962 il veut cette pensée ont dominante : “Il me semble que la
seule issue pour nous est de constituer une littérature contemporaine se basant sur les
traditions gréco-latine.”17 Sur ce que Yahya Kemal avait dit auparavant : “le centre de la
civilisation est dans la méditerranée”18 , mais qu’il avait énoncée par la suite, Anday a la
pensée d’accorder une fonctionnalité beaucoup plus intense aux sources grec et latine. A
ces sources, il inclut aussi les civilisations de l’ancienne Anatolie et ajute que celles-ci
sont la suite d’un patrimoine culturel. “Quant à nous pour pouvoir se venter du fait que
ces divers civilisations, forment liées, aient existé sur nos terres, nous devrions pas
seulement nous contenter d’être les hôtes de ces œuvres incomparables, mais en plus
devrions être conscient d’en être les successeurs. En d’autres termes, il nous faut opter
pour être l’âme continuelle de cet héritage au lieu d’être de simples vigiles de musée.”19
L’expression poétique, crée l’art poétique de Melih Cevdet Anday, suite à la
manifestation de la transmission des centres de la culture et d’histoire vécues vers le
temps en cours, se charge de créer des liens directement entre la mythologie du passé et
l’utopie du temps en cours et de l’avenir. Le transfert de ce qui est traditionnel, plus de
transformer le passé en continuité d’aujourd’hui, a le but d’acquérir l’essence de
l’humaine, formé par deux sections de tous les deux temps. La poésie de Anday est une
recherche et une image qui traite la mythologie et l’utopie dans la même dimension
temporelle. Cette image n’est pas une formation concrète qui qualifie le temps entre le
passé et le présent sur le plan macro et qui attribue un sens au temps dans une
dimension de continuité. Au contraire, c’est une densité de sens, ses limites sont
précisés temporellement dans un processus s’étend du premier degré d’organisation de
la formation sociale qui se met en évidence dans la dimension de continuité, en tant que
cohérence, jusqu’au dernier degré étant sur le point de s’effondre. Anday porte la
densité de sens jusqu’ à l’existence mnémonique du sujet individuel. Dans ses poèmes,
l’usage des récits mythologique dont chacun est un héritage culturel sert d’ailleurs à
cette existence. L’héritage culturel a une vision universelle dans le poème de Melih
Cevdet Anday.
Son point de vue sur l’héritage culturel et sur la tradition est déterminant, non
seulement sur la poésie, mais aussi dans la définition de l’intellectuel. Anday prend la
15
Melih Cevdet Anday, “Fantezi Korkusu”, Cumhuriyet- Kitap, 31 Ocak 1991; Geçmişin Geleceği,
Türkiye İş Bankası Kültür Yayınları, İstanbul 1999, s.181
16
İhsan Kudret- Handan İnci, Cevdet Kudret’e Mektuplar, Ümit Yayıncılık, Ankara 1995, s.211
17
Melih Cevdet Anday, “Şiir Üstüne Konuşma”, Ataç, S.1, Mayıs 1962, s.11
18
Yahya Kemal, Edebiyata Dâir, İstanbul 1971, s.58
19
Melih Cevdet Anday, “Anadolu Uygarlıklarını Eğitimimizin Yaşayan Özü Durumuna Getirmeliyiz”,
Milliyet Sanat, S.73, 1 Haziran 1983, s.13

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5

définition de l’intellectuel en deux dimensions. D’une côté, un intellectuel “celui qui


revient de Paris en disant ‘il y a la mosquée à Paris’”20 , de l’autre côté, l’intellectuel
qui fait la description par la phrase à la suivante : “Est-ce que vous jouez du
violoncelle? Vous devez aussi pouvoir jouer de manière pondérée du luth (ud) pour
que vous puissiez figurer parmi les lettrés du pays.”21 Melih Cevdet Anday aborde, du
point de vue de lettré, la question de “l’avenir du Passé – Geçmişin Geleceği”22 dans ses
essaies et ses poèmes.

2- L’ancienne poésie turque (point de vue sur la poésie du Divan)

“Le nouveau existe avec l’ancien.”23

Le Garib, entrés l’univers littéraire par l’expression “Il faut changer la


structure de la tête aux pieds. Nous devons abandonner toutes choses fournies par les
littératures qui gouvernent, désignent et qui forment, depuis des années, notre
esthétique, notre niveau et notre volonté. Nous devons quitter cet esprit, effacer ce
niveau, et oublier cette esthétique. Il faut changer toute notre conception, non
seulement notre conception de beauté. Nous devons trouver de nouveaux éléments, de
nouveaux moyens et de nouvelles rhétoriques.24 Ont la conscience des dynamiques qui
forment la structure pendant qu’ils ont cherché de “reconstruire la structure à partir de
l’origine”. D’ailleurs, on aperçoit qu’il y a des efforts de reconstruction dans la poésie
turque contre la structure qu’il veut changer.25 La poésie de Nazım Hikmet a un grand
rôle dans le changement la conception poétique de Garib.
“...
Güle, bülbüle, ruha, mehtaba, falan filan
karnımız tok.
Ve şimdilik
gönül işlerine vermiyoruz metelik.”
(Nâzım Hikmet)26
Comme le texte de poème a été changé du point de vue de structure, avait
changé la direction aux domaines différents, du point de vue de contenue. Gavsi Halit
Ozansoy, raconte par son écriture intitulée “Tasfiye Lâzım/Il faut une épuration” ces
domaines de changement comme ci-dessous :
“La révolution kemalist met aussi ‘nouveau’ et ‘nuire’ au lieu de l’ “ancienne”
et “sous-développé”. Il a détruit et reconstruit. On est déjà devenu historique les mests
20
Melih Cevdet Anday, “Doğulu- Batılı Aydın”, Cumhuriyet, 18 Mart 1961, s.2; Yeni Tanrılar, Çağdaş
Yayınları, İstanbul 1974, s.166
21
a. g. y. , s.165
22
Melih Cevdet Anday, Geçmişin Geleceği, Türkiye İş Bankası Kültür Yayınları, İstanbul 1999
23
Seyyit Nezir (Söyleşen), “Gelenek ve Birikim Birbirini Tamamlar”, Bizim Belde Toplum Düşün
Sanat, S.7, Ekim 1984, s.29
24
“Edebi Anketimiz: Şiir Ölüyor mu?”, Ulus, S.5898, 30 İlkkânun 1937, s.7; Orhan Veli, Edebiyat
Dünyamız, Bilgi Yayınevi, Ankara 1975, s.258
25
Pour les savoirs détaillés voir, Hasan Kolcu, Türk Edebiyatında Hece- Aruz Tartışmaları, Kültür
Bakanlığı Yayınları, Ankara 1993; Mehmet Kahraman, Divan Edebiyatı Üzerine Tartışmalar, Beyan
Yayınları, İstanbul 1996; Hayriye Kabadayı, 1908-1923 Yılları Türk Şiiri ve Şiir Teorisi, Atatürk Ünv.
Sosyal Bilimler Enstitüsü (Yayınlanmamış Doktora Tezi), Erzurum 1994
26
Cité dans l’œuvre de Asım Bezirci, “Toplumcu Şiirimiz İçinde Nazım Hikmet”, Gelecek, S.1, 1 Mayıs
1971, s.42

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à nos chaussures, le” fes” (une espèce d’un chapeau ottoman) à nos têtes, le cage sur
nos bow-windows (malgré bien que le bow-windows existe encore) ; les établis se sont
remplacés par des usines et la charrue par le tracteur. On a effacé les chemins de
chèvre de la carte d’Anatolie et, à sa place, on a posé des chemins de fer. Mais notre
capacité intellectuelle de l’art, de goût est restée à l’autre côté de la frontière. A la
musique, règnent encore “à la turque”, le goût de carte postale, à la peinture, et la
métrique syllabique turque et la rime régulière au poème.”27
Et encore, à ces années, Ercüment Behzat :
“...
Kurtul!
Düzgünlü mısra: çakıltaşı...
Kalıp kafiye: akla köstek...
Şekil: Dikenli hendese,
Yalnız gözle okunması için
şiirin
Buğulu aynadan ahengi sil.”28
Par ces vers, détermine et critique la structure que l’on veut changer. Il faudrait, peut-
être, la relation entre la poésie du Divan que l’on commence à interroger par la Réforme
et la “Littérature de Révolution” ou bien le regard de “la littérature de Révolution” à la
poésie du Divan. Mais, la structure totalement changée ne s’était pas seulement limitée,
dans ce contexte, au poème, elle s’était reflétée aussi dans la vie sociale et politique.
Maintenant, “ni Mecelle dans notre cour, ni une lettre ancienne dans notre alphabet, ni
le fez sur la tête, ni la prosodie dans notre poésie sont les valeurs à se retourner” 29
“L’homme qui retourne à la maison.”30 Aujourd’hui, on voit rarement les poètes,
excepte des poèmes de Yahya Kemal, qui écrivent à la forme du Divan. Bien que la
littérature moderniste, considère la poésie du Divan comme horizon, cet horizon ne
reste que derrière elle comme “l’horizon du soir irréversible / Dönülmez akşamın
ufkunda”. Yaşar Nabi croit, dans son article qu’il avait écrit en 1977, qu’il est
nécessaire de rechercher à partir de maintenant à l’Ouest, l’origine que l’on va chercher
pour la littérature moderniste. “Notre littérature avait cessé complètement sa relation
avec notre tradition de littérature ancienne. Si l’on cherche une origine à notre
littérature moderniste, nous devons, pour cela, nous adresser à l’Ouest”31 En disant
l’origine que l’on doit chercher Yaşar Nabi indique, en effet, l’origine que l’on doit
faire montrer.
Melih Cevdet Anday parle avec une grand éloge de la poésie du Divan et
comme on l’a déjà dit, il détermine la poésie du Divan comme un horizon irréversible.
“Il y a des distiques dans la poésie du Divan que ça me plaît beaucoup. Je les trouve
incomparables et plus uniques. Mais voyons ! Est-ce que cela sera aujourd’hui un
exemple pour nous ?”32 Cela ne doit pas être perçu en tant qu’une façon de profiter de la
tradition. Car Anday est contre la répétition du poème par les mêmes propriétés. Lui, il
s’était adressé à ce poème qu’il acceptait comme une source.
“İyi huylu serseriler, taş kırıcılar
Hırsızlar, gemiciler, fakir şarkıcılar
27
Gavsi Halid Ozansoy, “Tasfiye Lazım”, Servet-i Fünûn Uyanış, S.580, 18 İkincikânun 1940, s.130
28
Ercüment Behzat, “Garibin Çilesi I-II”, Dikmen, 1 Ağustos 1941/ 15 Ağustos 1941/ 1 Eylül 1941
29
Behçet Kemal (Çağlar), “Aruz, Hece Meselesi”, Varlık, S.6, 1 Ekim 1933, s.82
30
Beşir Ayvazoğlu, Yahya Kemâl Eve Dönen Adam, Birlik Yayınları, Ankara 1985
31
Yaşar Nabi (Nayır), “Orta Mektup ve Liselerde Edebiyat Dersleri”, Gündüz, S.12, Mart 1937, s.287
32
Melih Cevdet Anday, Aldanma ki..., Remzi Kitabevi, İstanbul 1992, s.38

6
7

Ve bütün sevdiklerim elveda bu kere


Daha uzak bir yerde buluşmak üzere
(...)
Bir sabah yaklaştığımı görünce şehre
Birden bağırıversem: İşte Kahire...

Ve uzakta kubbeleri seçtiğim zaman


Sevinçle haykırsam adını: Efganistan...”
(T. Ş. I, “Yolculuk”, s.26-27)
Anday, qui propose ces sources aux jeunes poètes dans son article intitulé “Şiir
ve Çevirisi/Poème et sa traduction”, et daté de janvier, 1987, adore la “voix” dans la
poésie du Divan.
“Dönülmez ben reh-î aşka yöneldim
Dua-yî hayr kılsın bâna yaran”
je n’avais trouvé dans aucun poème la beauté de ce distique, ce poème est celui de
notre voix. Je voudrais proposer aux jeunes poètes qu’ils goûtent un tel plaisir. Moi,
j’avais bien profité de cette voix dans mes poèmes”33
Anday, qui considère la poésie du Divan comme “poème d’icône”34 donne de
temps en temps les sources de ses poèmes, sous le titre de “Kitaba Ek/Annexe au
Livre”35, cela nous montre minutieusement son point de vue du problème de sources et
de son intertextualité. Şeyh Galib se montre comme la source d’influence et de création
de forme dans des textes de poèmes de Melih Cevdet à travers des poètes occidentaux
comme Wallace Stevens, T.S. Eliot, Ezra Pound, Baudelaire.
“Dil hayret-i gamla lâl kaldı
Galib gibi bî-mecâl kaldı
Gönderdiğim arz-ı hâl kaldı
El’ân bir ihtimâl kaldı
İnsafın o yerde nâmı yok mu.”
La poème de Şeyh Galib ci-dessus, montre de grandes similarités, du point de vue de
forme et style, avec la première partie et neuvième sous partie du poème Kolları Bağlı
Odysseus/Ulysse bras attachés :
“Şimdi ondan ne ki kaldı
Unutulmuş bir kapı belki kaldı
Değişmez biçim, arı renk, ölümsüz birlik
O zorunlu kendiliğindenlik
Anılarla geldi gitti kaldı
Duygularda bir ürperti kaldı
Artık eski bahçelerde değildik”36
(T. Ş. I, s. 147)
Dans un interview daté 1989 avec Orhan Koçak en parlant des sources ses
poèmes Anday dit :” Il ne s’agit pas d’aucun influence des poèmes Nazım Hikmet sur
33
Melih Cevdet Anday, “Şiir ve Çevirisi”, Çerçeve, Şubat 1987; Geçmişin Geleceği, Türkiye İş Bankası
Kültür Yayınları, İstanbul 1999, s.10; Aldanma ki..., Remzi Kitabevi, İstanbul 1992, s.215
34
Melih Cevdet Anday, “Şiir ve Çevirisi”, Çerçeve, Şubat 1987; Geçmişin Geleceği, Türkiye İş Bankası
Kültür Yayınları, İstanbul 1999, s.10; Aldanma ki..., Remzi Kitabevi, İstanbul 1992, s.215
35
Melih Cevdet Anday, “Kitaba Ek”, Yeditepe, S.79, 16-31 Ocak 1962, s.5; T. Ş. I, s. 174-176; “ “Troya
Önünde Atlar” İçin Birkaç Söz”, Varlık, Kasım 1972; T. Ş. I. , s.321-323
36
“Kolları Bağlı Odysseus”, Yelken, S.71, Ocak 1963, s.8-9; Yeditepe, S.128, Ocak 1963, s.19-21

7
8

mes poèmes. Autrement dit je suis un poète sans maître. C'est-à-dire j’ai commencé à
trouver les maîtres après le temps. C’étaient des poètes que j’ai admirait dans la
littérature mondiale. J’ai resté sous l’influence de ces maîtres. Est - que je cite le nom
en quel maître ? Wallace Stevens, T.S. Eliot….Je peut cite aussi notre poème ancien
dans ce contexte.”37
Anday considère le poème ci-dessus de Şeyh Galib comme le plus beau poème
d’amour dans le monde.38 Mais, en même temps, il dit qu’il est difficile d’expliquer ce
poème à l’Occident autant que le mysticisme du Tasavvuf de Yunus Emre.
Melih Cevdet, qui croit que la querelle “l’ancien poésie-la nouvelle poésie”
n’est qu’une querelle de “toi-moi”39, écrit les poèmes à la forme Divan mais ne fait pas
les publier. Mais seulement son poème ci-dessous est publié avec un souvenir dans le
journal Cumhuriyet.40
“Kârhâne çoğaldıkça gusülhâne azaldı
Millet ne yiyor bok yerine nâne azaldı”
Melih Cevdet ne considère pas la poésie du Divan comme le classique malgré
qu’il dit : “Il y a des distiques que j’admire. Selon moi ils sont uniques et aussi sans
égale.”41 Quand Anday prétend que “la littérature turc n’a pas le classique” subit des
grandes réactions des hommes littéraire et de critique. Cette expression de Anday
concerne sa conception “classique”. C’est pour quoi je cherche à traiter de sa
conception classique à la suivante.

Le problème42 des classiques

“La poésie turque n’est une nouvelle poésie qui n’a pas
l’ancienne, et une ancienne poésie qui n’a pas la
nouvelle.”43

Participé au “Conférence des écrivains des Balkans entre le 25-28 mai 1968 en
tant que président de comité turque, Melih Cevdet Anday dit que “il n’y a pas de notre
classique” en réponse au question de Dimiter Dimov : “Qui sont vos classiques ?”.
Après le retour, Anday écrit son article, causé de grands débats, intitulé “Eski bir soru-
Une question ancienne”44 pour vérifier l’expression ci-dessus. Il répond aux plusieurs
critiques par ses articles publiés surtout dans le journal Cumhuriyet et dans diverses

37
Orhan Koçak (Söyleşen), “Melih Cevdet Anday’la Söyleşi”, Defter, S.10, Haziran- Ekim 1989, s.85
38
Melih Cevdet Anday, “Nane Azaldı”, Cumhuriyet, 25 Haziran 1993, s.2
39
Melih Cevdet Anday, “Sanatta Gelenekçiliğin Önemi”, Yeni Ufuklar, S.141, Şubat 1964
40
Cumhuriyet, 25 Haziran 1993, s.2 (Un jour, Melih Cevdet part pour acheter la menthe mais, il n’a pas
pu la trouver bien qu’il a cherché tout un jour. Enfin, il revient à la maison et il commence à écrire ce
poème à la forme du Divan.)
41
Melih Cevdet Anday, Aldanma ki.., Remzi Kitabevi, İstanbul 1992, s.38
42
Anday préfère le mot “ œuvre noble ” au mot “ classique ”, voir Melih Cevdet Anday, “Yeni Bir
Yazın”, Gösteri, S.12, Kasım 1981, s.42
43
Melih Cevdet Anday, “Sanatta Gelenekçiliğin Önemi”, Yeni Ufuklar, S.141, Şubat 1964
44
Melih Cevdet Anday, “Eski Bir Soru”, Dönem, S.12, Eylül 1964, s.71-75

8
9

publications.45 Il ne donne aucune attention à certains articles et dit que ces écrivains
comprendront, dans le temps, le contenu du mot classique.
En 1938, Orhan Veli et Melih Cevdet Anday participent à une interview dirigée
par Hasan Ali Yücel et puis publié dans le journal Akşam. Dans cette interview, Anday
considère la poésie de Divan comme la classique au contraire de Orhan Veli. Mais ces
opinions commencent à changer surtout après les articles dans les années 1950. Anday
décrit ce changement en tant que conséquence de l’interprétation et l’information et du
renseignement et dit : “Orhan Veli, qu’il soit dans la vie, il considère la poésie du
Divan comme le classique, car c’est un fait de conception.”46
La définition du “classique” dans la littérature turque est une problématique
discutée par les critiqueurs. La définition du terme “classique”, la détermination de ses
limites et la classification des œuvres sont des faits apparus après le mouvement de
traduction dans la littérature turque. Il est vrai que ces discussions continuent, au long
temps, sans définir le terme “classique” sauf de quelque particularité, mais l’article de
Hüseyin Daniş intitulée “İkrâm-ı Aklâm”47 met en évidence pour la première fois la
nécessité de la définition.48 Hüseyin Daniş tire l’attention sur les conflits du concept par
l’expression suivant : “Tout d’abord quelles sont les œuvres classiques ? Quel est le
classicisme ?Il est vrai que aucuns articles ne traite pas les points discutables”49
Dans le préface de Sid’in Hulâsası, Ahmet Mithat Efendi énonce que on peut
prendre la main le concept classique en deux mots ; l’imagination et la rhétorique. Mais
ces deux mots sont définis comme la particularité d’un œuvre classique plus d’expliquer
le concept classique. Dans Temhidât I, Ahmet Mithat Efendi analyse la structure
grammaticale du mot et cherche à le trouver la contre-valeur dans l’arabe.50
Ahmet Mithat, comme Hüseyin Daniş, souligne que ce mot est usé pour les
notables de Rome et pendant le temps est commencé à user dans des plusieurs
domaines. Ahmet Mithat qui définit le concept “classique” en mettant les conceptions
des auteurs occidentaux à profit dans Temhidât III51, résume le contenu du mot en cinq
titres :
1- Le sujet d’une œuvre classique doit être pur et vrai.
2- Le style doit être claire.
3- L’intelligibilité.
4- Le sujet doit être en conforme avec les valeurs sociaux comme la religion,
l’histoire nationale, les critères moraux.

45
Pour la problème classique voir les essaies de Anday à la suivante : Melih Cevdet Anday, “Yeni Bir
Yazın”, Gösteri, S.12, Kasım 1981, s.42-43; “Klâsik Şiirimiz mi?”, Cumhuriyet, 22 Kasım 1982, s.5;
“Herkesin Kendi Klâsiği”, a. g. g. , 15 Ocak 1988, s.2 “Gene Klâsik Üstüne”, a. g. g., 19 Şubat 1988, s.2;
“Gene Yunus Emre”, a. g. g., 7 Aralık 1990, s.2; Geleceği Yaşamak, Adam Yayınları, İstanbul 1994,
s.247; Aldanma ki..., Remzi Katabevi, İstanbul 1993, s.29/38
46
Melih Cevdet Anday, “Eski Bir Soru”, Dönem, S.12, Eylül 1964, s.72
47
Hüseyin Daniş, “İkrâm- ı Aklâm”, İkdâm, 6 Eylül 1313
48
Pour les savoirs détaillés des premières discussions sur le concept “ classique ” voir : Ramazan Kaplan,
“Klâsikler Tartışması (Başlangıç Dönemi)”, Türkoloji, C.XI, S.1, Ankara Üniversitesi Basımevi, Ankara
1993, s.161-208; Ramazan Kaplan, Klâsikler Tartışması (Başlangıç Dönemi), Atatürk Kültür Merkezi
Başkanlığı Yayınları, Ankara 1998, VI+212 s
49
Hüseyin Daniş, “İkrâm-ı Aklâm”, İkdâm, 6 Eylül 1313(Cité dan Türkoloji de Ramazan Kaplan…..
(Exp. : Après cette citation on utilise l’abréviation R. Kaplan, Türkoloji)
50
Ahmet Mithat, “Klâsikler Meselesi” ‘Temdîdât I’, Tercümân-ı Hakîkat, 19 Eylül 1897; (R. Kaplan,
Türkoloji, s.72
51
Ahmet Mithat, “Klâsikler Meselesi”, ‘Temhîdât III’, Tercümân-ı Hakîkat, 21 Eylül 1897

9
10

5- L’œuvre doit avoir une qualité universelle et une particularité de l’héritage


culturel.52
Cenap Şahabettin qui affirme que Ahmet Mithat base les œuvres classiques sur
la conception “ayant une esthétique universelle”, dit que on peut définir, dans l’article
intitulé “Klasikler Meselesi-Hüsn-i Mutlak ve Zevk-i Selim53, en tant que classique
seulement l’œuvre prenant la modèle sur les œuvres grecs et latins. Selon Hüseyin
Sabri, le classique est l’œuvre réussi prendre place dans les chefs-d’œuvre d’un pays et
qui peut représenter ce-ci grâce à sa technique sans adjoindre des nouvelles choses à la
structure de la langue sauf des idées nouvelles et importantes.54
Les discussions dans ce domaine continuent au long temps dans divers côté.
Cemil Meriç, dans l’écrit intitulé “Klâsik Dedikleri” use l’expression “Dedikleri” pour
qu’il puisse tirer l’attention sur ces discussions. Cemil Meriç cherche à définir ce
concept, qu’il a prit la main de toute côté, en donnant les conceptions des écrivains
occidentales et la structure de culture de l’Occident. Il commence son écrit par ces
phrases qu’il peut écrit à la fin de son écrit : “Le classique veut dire la continuité. L e
classique est un entier, et en même temps une tradition se formant, se transmettant et
continuant. Moi, je veux que on définisse le classique à la manière suivante : C’est un
écrivain qui enrichit, qui ajoute notre trésor commun de notre race aux nouvelles
valeurs et qui découvre nettement les millénaires vérités. C’est un écrivain qui se fait
jour la passion existée du commencement dans le cœur humain que nous nous
imaginons explorer tous les coins et nous connaissons. C’est un écrivain qui peut
exprimer son opinion, son observation et sa création à la manière une forme large et
grande, sensible et raisonnable, belle et sûre. C’est un écrivain qui adresse à tous à la
manière d’un style propre à lui-même.55 Cemil Meriç, après définir le classique comme
ci-dessus, prétend que l’unité de ces trois conditions ci-dessous est fondement pour que
l’œuvre classique naisse :
1- La perfection langage
2- La nationalisation de la littérature
3- La perfection du genre
En donnant toutes les définitions dans les premières années du concept
classique dans notre littérature, en mettant en évidence les définitions acceptées nous
avons visé à vérifier que Melih Cevdet Anday est suivant de cette discussion.
Anday définit le mot classique comme “un œuvre pu commenter dans tout le
temps.”56 L’approche du concept de classique de Anday est identique à celle de T.S.
Eliot. T.S. Eliot définit le concept classique par un seul mot : la perfection. Dans un
article intitulé “Klasik Nedir/ Qu’est-ce que le classique ?” (1944) Eliot déclare que la
littérature anglaise n’a ni une période classique ni un poète classique. 57 et joute : “Un
œuvre classique, c’est l’œuvre que l’on exprime, à la manière riche et dans une unité
délimitant une œuvre artistique, tous les tons de sentiment déterminant le caractère

52
R. Kaplan, Türkoloji, s.180
53
Cenap Şahabettin, “Klâsikler Meselesi – Hüsn-i Mutlak ve Zevk-i Selim”, Tercümân-ı Hakîkat, 1
Teşrin-i Evvel 1897; R. Kaplan, Türkoloji, s.185
54
Hüseyin Sabri, “Klâsikler”, Tercümân-ı Hakîkat, 11 Teşrin-e Evvel 1897; R. Kaplan, Türkoloji,
s.186
55
Cemil Meriç, “Klâsik Dedikleri”, Milli Kültür, S.2, Temmuz 1980, s.45-46; Kırk Ambar, Ötüken
Yayınları, İstanbul 1980, 34
56
Konur Ertop (Söyleşen), “Melih Cevdet Anday Şiir Dünyasını Anlatıyor”, Gösteri, S.132, Kasım 1991
57
T. S. Eliot, Edebiyat Üzerine Düşünceler, (Çev.: Prof. Dr. Sevim Kantarcıoğlu), Kültür Bakanlığı
Yayınları, Ankara 1990, s.169

10
11

d’une nation qui use la langue. Un œuvre classique, c’est un œuvre que l’on s’adresse
aux individus qui forment la classe sociale du peuple qu’ils vivent et que l’on
représente une contenue si riche.”58
Melih Cevdet Anday définit le concept classique avec les expressions
identiques à celles de Eliot et évalue l’œuvre classique du point de vue de ces critères.
Dans l’interview qu’il a réalisé avec Memet Fuat et Oktay Akbal en 1984, il parle de
l’œuvre classique et énonce que : “Il est difficile de considérer notre poésie du Divan
comme le classique. Car, la poésie classique en Europe c est une poésie que la raison
crée et fait la guide. Notre poésie du Divan consiste toute à fait en imitation des
contenues perce. Et aussi ce n’est pas possible de trouver l’homme.”59 On voit que
l’unité de “l’ oeuvre-la langue-la nation”, dans l’expression de Eliot “Un œuvre
classique, c’est l’œuvre que l’on exprime, à la manière riche et dans une unité
délimitant une œuvre artistique, tous les tons de sentiment déterminant le caractère
d’une nation qui use la langue.” est la critère pour Anday. L’évaluation de la poésie du
Divan comme l’imitation des contenues perce est plus loin de l’approche affective. Bien
que Anday ne considère pas la poésie du Divan comme le classique, il dit que cette
attitude n’est pas ennuyeuse. Eliot aussi dit qu’il ne peut pas voir une œuvre classique
dans la littérature anglaise et ajoute : “Quand nous apercevons ce fait pourquoi tel quel
est, nous voyons qu’il n’y a aucun raison pour ennuyer. Quand même nous devons faire
vivre l’idéal de littérature classique.” Comme on voit que les deux poètes partagent les
mêmes opinions sur ce sujet.
L’évaluation des œuvres grecs et latins comme le classique par Eliot et Anday
est un autre point commun de ces deux auteurs.60 En indiquant ces expressions nous
n’avons pas le but de prétendre que Anday a été influencé de Eliot mais, nous visons à
montrer que les premiers auteurs qui discutent sur le problème classique, approchent
ceci comme Anday et Eliot. Les participants de la discussion et de l’enquête, préparé
par la revue Nokta61 et Milliyet Sanat62 approchent affectivement ce problème.63 Anday
ne considère pas la poésie du Divan comme le classique parce qu’il prend la main le
concept classique dans la dimension universelle. Mais il indique que ces œuvres sont
classiques dans la dimension nationale (si l’on les considère comme le classique), quand
on considère comme cela, il s’agit de parler des classiques de toute la nation. Anday qui
critique les poèmes écrits à la forme de la poésie du Divan de Yahya Kemal (Eski Şiirin
Rüzgarıyla) dit que la poésie du Divan, pour Yahya Kemal, peut considérer comme le
classique dans la dimension nationale. “Voici ! Encore une fois le classique mais dans

58
T. S. Eliot, a. g. e. , s.179
59
Memet Fuat- Oktay Akbal (Söyleşenler), “Melih Cevdet Anday Konuşuyor”, Gösteri, S.46, Eylül
1984, s.5
60
Nokta (Söyleşen), “Homeros Klâsiğimiz Mevlânâ Değil...”, Nokta, S.5, 7 Şubat 1988, s.69
61
(Tartışma), “Klâsiklerimiz Var mı, Yok mu?”, Nokta, S.5, 7 Şubat 1988, s.68
62
(Soruşturma), “Klâsik Nedir? (Basında ‘Klâsik’ Tartışmaları)”, Milliyet Sanat, S.186, 15 Şubat 1988,
s.2-11
63
Les opinions sur ce sujet des participants à la discussion et à l’enquête dans la revue Nokta (S.5, 7
Şubat 1988) et Milliyet Sanat (S.186, 15 Şubat 1988) sont à la manière suivante : “Dire ” Il n’ y a pas
notre classique ” veut dire que nous sommes une nation sans langue avant cinquante années. Est-ce que
c’est possible ?” (Beşir Ayvazoğlu, Nokta) ; “Est-ce qu’on peut parler d’une culture dépourvue de la
classique” (Hilmi Yavuz, Nokta, Milliyet Sanat); “C’est Melih Cevdet Anday qui a dit à un écrivaine
bulgare : Il n’y a pas notre classique et qui a écrit ce qu’il a dit ; ce n’est sorcier. Pour moi, lui et sa
génération doit être considérer comme une génération qui s’est méprend sur l’Occident et
l’Occidentalisation.” (Attila İlhan, Nokta, Milliyet Sanat)

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cette fois au sens l’exemple et l’imitation. Dans cette forme, la poésie du Divan est le
classique mais seulement pour Yahya Kemal.”64
Bien que Anday ne considère pas la poésie du Divan comme le classique, ne
nie pas la poésie du Divan. Dans cet article nous avons cherché à analyser en détail ce
problème. Anday aime la poésie du Divan et aussi le considère comme sans atteindre.
Ce sont des expressions de l’admiration.65 Mais l’admiration et le fait de considérer ce
que l’on admire comme le classique sont différents.
Quand nous tenons compte de toute chose on voit que les poètes Garib
s’unissent sur le sujet de l’art et l’héritage culturel. Dans le premier plan, nous avons
pris la main des opinions de Melih Cevdet Anday parce qu’il est le dernier représentant
du Mouvement. L’orientation de Orhan Veli et Oktay Rifat sur la forme poésie
populaire considérée comme la réécriture de la poésie traditionnelle est un autre sujet.

64
Melih Cevdet Anday, “Herkesin Kendi Klâsiği”, Cumhuriyet, 15 Ocak 1988, s.2; İmge Ormanları,
Adam Yayınları, İstanbul 1994, s.277
65
Melih Cevdet Anday, Aldanma ki..., Remzi Kitabevi, İstanbul 1992, s.38

12

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