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les sciences naturelles. Nombre des accusations portes contre Bachofen par Stedi
ng sont carrment injustes: on trouve au contraire chez Bachofen bien des lments sus
ceptibles de conforter, prcisment, l idal apollinien et viril d un Etat romain oppos
e quivoque du substrat naturaliste et matriarcal. Et, au bout du compte, Steding
subit en fait souvent l influence salutaire des conceptions de Bachofen (Essais pol
itiques, op. cit., p. 155).
Dans Sintesi di dottrina della razza, Evola avait dj, dans un sens proche de la pe
nse de Steding, appel un dpassement de la conception neutre de la culture. Nous lis
ons, p. 25: Est galement combattu le mythe des valeurs neutres , qui tend considrer to
ute valeur comme une entit autonome et abstraite, alors qu elle est en premier lieu
l expression d une race intrieure donne et, en deuxime lieu, une force qu il convient d
ier l aune de ses effets concrets, non sur l homme en gnral, mais sur les divers group
es humains, diffrencis par la race. Suum cuique: chacun sa vrit , son droit, son art,
a vision du monde, en certaines limites, sa science (dans le sens d idal de connais
sance) et sa religiosit .
En voquant le suum cuique, principe de gouvernement de la Prusse frdricienne, Evola
se place dans une optique trs ancre dans la Rvolution conservatrice. En refusant l a
utonomisation des valeurs, c est--dire leur dtachement du tout qu est la trame histori
que du peuple ou de l Empire, Evola est sur la mme longueur d onde que Steding, qui c
ombat les mivreries de la culture neutre, psychologisante et dpolitisante, et que Bum
ler qui voit, dans le mythe, la sublimation des expriences vcues d un peuple, mais u
ne sublimation qu il attribue l action des valeurs telluriques/maternelles, contrair
ement Evola.
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Archives de Synergies Europeennes - 1991.