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Invitation à la Coexistence

Episode : 12

Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux; Louange à Allah Seigneur de l'Univers,
et que la Bénédiction et le Salut d’Allah soient accordés à notre maître, le Messager d’Allah.

La coexistence dans le Noble Coran et la Sunna Prophétique :

Avant d'entamer la question de la coexistence à travers la biographie de l'Imam Al-Chafi'i, il nous


faut évoquer la perspective de l'Islam vis-à-vis de cette notion qu'est la coexistence, car ce fut la première
leçon à l'humanité dans l’histoire des deux fils d'Adam, deux frères d'une même mère, d'un même père,
ayant la même couleur de peau, la même religion, et surtout, venant juste de descendre sur terre, c'est-à-
dire que toute lutte ou querelle entre eux semblait injustifiée. Pourtant le désaccord a mené l'un d'entre eux
à vouloir tuer son frère. Mais l'autre lui a répondu : Si tu étends vers moi ta main pour me tuer, moi,
je n’étendrai pas vers toi ma main pour te tuer: car je crains Allah, le Seigneur de l’Univers. Je
veux que tu partes avec le péché de m’avoir tué et avec ton propre péché (Al-Mâ'ida : 28 – 29).

Par ces deux versets, Allah, Exalté soit-Il, nous fait savoir que nous devons apprendre à vivre avec
l'autre, car nous sommes censés compter une multitude de nations et provoquer un essor gigantesque dans
tous les azimuts, à travers les âges, afin que la prospérité règne sur terre. D'un autre côté, le verset évoque
à son début les deux frères comme étant les deux fils d’Adam, puis introduit le terme de "l'Autre" pour
désigner le second frère Les deux offrirent des sacrifices; celui de l’un fut accepté et celui de
l’autre ne le fut pas.  (Al-Mâ'ida: 27). A remarquer que le terme de l'Autre figure dans le Noble Coran,
bien qu'il s'agisse de deux frères, différents à bien des égards, mais appelés quand même à vivre ensemble. 
Ô hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des
nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez (Al-Houjourât: 13).

Aucune des constitutions sur terre n'a en effet stipulé dans ses clauses la coexistence entre les
différents peuples. Cette question, qui prend corps avec la beauté, la prospérité, et la coopération qui
doivent naître entre eux en dépit de leurs différends, n’a été soulevée que dans le Noble Coran.  Si Allah
avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous, une seule communauté.Al-Mâ'ida : 48.

Le Prophète, Bénédiction et Paix sur lui, nous a appris dans un de ses Hadiths que loin de nous
dissocier, notre différend est susceptible de nous compléter : « Les croyants, dans leur affection, leur
indulgence et leur compassion réciproques sont pareils à un seul et même corps qui, dès que l’un de ses
membres se plaint de quelque mal, se voit tout le reste du corps accourir à son secours par la veille et la
fièvre. » La communication au sein d’un même corps se fait au moyen des articulations, des nerfs et des
organes; alors qu'au niveau du monde humain, cette communication se fait par le dialogue, l’entente et la
coexistence.

L’Imam Al-Chafi’i :

C’est sur quoi l'Imam Al-Chafi'i s’est acharné sa vie durant; ce qui lui a valu le titre de « l’Imam de
la coexistence » et celui de « l’Imam Encyclopédie ».

La vie de l’Imam Al-Chafi’i fut très brève, car il mourut à l’âge de 54 ans. Durant sa vie, il était hanté
par le rassemblement des gens. A signaler qu’il est né à une époque qui courait à la catastrophe en
raison de la lutte intellectuelle prédominante. Pour être plus précis, l'Imam Chafi'i a joué un rôle important
dans le rétrécissement du fossé qui se creusait à force de lutte intellectuelle.

Le mérite dans cette façon de penser, l'Imam Al-Chafi'i le doit à sa mère vertueuse qui ne s'était
point lassée de lui montrer son rôle dans la vie ; à l’instar de l'Imam Malik, et de l'Imam Ahmad, tous les
deux doivent la formation de leur personnalité à leur mère.

L’avis des savants de son temps :

Les personnes réputées pour leur impact sur la vie d’autrui se voient attirer le plus souvent la
jalousie ou la haine de leurs homologues, mais ce n’était point le cas de l’Imam Al-Chafi’i.

Pendant quarante ans et avant de se coucher, l’Imam Ibn Hanbal, son disciple, invoquait Allah dans
ses prières en faveur de ses parents ainsi qu’en faveur de l’Imam Al-Chafi’i. Lorsque son fils lui a demandé
une explication sur son comportement, il lui a répondu : « Sache mon fils que l’Imam Al-Chafi’i était pour les
gens pareil au soleil pour la terre, et à la santé pour le corps; il a uni les gens par la grâce d'Allah, exalté
soit-Il. »

L’Imam Ibn Hanbal ajoute que toute personne vivant à l’époque de l’Imam Al-Chafi’i et se servant
d’un crayon et d’un encrier pour noter une idée, c’est à l’Imam Al-Chafi’i qu’en revient le mérite, pour la
bonne raison que tous les savants de son époque ont tiré profit de son vaste savoir et de ses connaissances
approfondies à tous les niveaux. Il était une véritable encyclopédie.

Ishaaq Ibn Rahawé a assisté un certain jour en compagnie de l’Imam Ibn Hanbal, à une séance que
l’Imam Al-Chafi’i donnait, sans que ce dernier s'en soit aperçu. Ishaaq raconte : « l’Imam Al-Chafi’i a parlé
de Fiqh (Jurisprudence Islamique), il a raconté des choses qui m’étaient parfaitement nouvelles, je me suis
dit c’est un expert en matière de Fiqh ; puis il a parlé du Hadith du Prophète, Bénédiction et Paix sur lui, je
me suis dit qu’il excellait en matière de Hadiths ; ensuite, il a parlé d’exégèse, je me suis dit qu’il était sans
pareil dans son savoir ; puis il est passé à la poésie, à la langue arabe, au sport, et à d’autres questions, j’ai
regardé l’Imam Ibn Hanbal et j'ai fini par lui dire : qui est cet homme ? Et d’où vient-il ? Il ne m’est jamais
venu à l’esprit qu’Allah ait pu créer une personne aussi érudite, aussi cultivée et aussi perspicace. »

Qu’est-ce qui lui a valu le titre de « L'Imam encyclopédie » ?

Son arbre généalogique remonte aux Quraychïtes, c’est-à-dire qu’il est le seul grand savant,
descendant du Prophète, Bénédiction et Paix sur lui, qui d’ailleurs, a cité un Hadith à son propos : « Ô Allah,
veuillez guider Quraïch dans la bonne voie, car son savant inondera la terre de son savoir. »

Le prophète, Bénédiction et Paix sur lui, a mentionné un autre Hadith : « Tous les cent ans, Allah
enverra sur terre un rénovateur pour régénérer à cette Ummah les questions négligées en
religion. » En effet le premier rénovateur fut le Calife Omar Ibn Abdul Aziz, dont le règne se distinguait par
l'équité ; alors que le second rénovateur fut l’Imam Al-Chafi’i, pour avoir unifié les gens en les préservant de
tomber la proie d’une lutte âpre, et ce, conformément au témoignage des savants de son époque.

Le califat des Abbassides :

L’Imam Al-Chafi’i naquit donc en l’an 150 de l’Hégire et mourut en l’an 204 ; le califat des
Abbassides était à son apogée sous la souveraineté du calife Haroun Ar-Rachid ; toutefois, et nonobstant son
influence, ce califat ne manquait pas de quelques points de faiblesse :
1- L'Etat islamique était vaste et étendu ; un état beaucoup plus vaste que celui
établi par le second calife 'Omar Ibnul Khattab. En effet, il dominait les trois quarts du monde. Le nombre
des gens qui se convertissaient à l'Islam et qui venaient des quatre coins du monde, était considérable et
ceux-ci avaient leurs propres idées et leur propre culture. D'autre part, il y avait ceux qui étaient forcés à
adopter cette religion; il y avait également, ceux qui combinaient des intrigues; il y avait enfin, ceux qui
cherchaient à introduire de fausses idées, et personne ne faisait attention à eux.

2- L'Etat islamique n'avait pas de moyens de communication et ne jouissait pas


de cohésion ; par conséquent, chaque pays avait ses idées et était détaché du pays voisin. Ce qui a poussé
l'Imam Al-Chafi'i à se déplacer entre ces pays pour vivre 3 ou 4 ans dans chacun d'eux. Il a vécu en Egypte,
au Yémen, en Iraq, en Palestine, à la Mecque et à Médine, et ce, dans l'intention de rapprocher les points de
vue. Il a donc joué le rôle d'ambassadeur de la coexistence, car ces pays représentaient le centre de la
connaissance et de la science, par conséquent représentaient le centre de la lutte.

3- La situation de ce califat géant était plus que critique. Le Prophète,


Bénédiction et Paix sur lui, n'était plus de ce monde; les compagnons étaient tous décédés ainsi que ceux
qui les connurent. En cas de désaccord, les gens ne savaient plus auprès de qui se renseigner ou prendre
conseil. L'Imam Al-Chafi'i se déplaçait donc pour concilier les opinions des Ulémas' et parvenir à l'unanimité
autant que possible.

4- Du point de vue finance, l'Etat était témoin de l'apparition d'une nouvelle


génération de jeunes gens différente de la génération des compagnons. Une génération vivant dans
l'opulence et qui n'aspirait qu'à gaspiller l'argent, qu'à se divertir et qu'à satisfaire ses propres désirs sans
aucun autre souci. L'Imam Al-Chafi'i s'est acharné à créer une surface commune entre la génération de la
jeunesse et lui, en cherchant ce qui pouvait intéresser cette génération; ce qui l'a poussé à s'intéresser au
sport ; il est même devenu un champion. C'était une personnalité qui sortait de l'ordinaire.

5- L'Etat des Abbassides a vu naître les Sunnites et les Chi'îtes à la suite de la


grande émeute qui s’était produite lors de l'assassinat du troisième calife Othmân Bin 'Affan, et qui avait
entraîné un litige sérieux entre le quatrième calife Ali Bin Abou Taleb et Mou'awyia. Les gens en étaient fort
éprouvés; l'Imam Al-Chafi'i a eu son impact dans cette histoire.

6- L'Etat des Abbassides avait commencé son avènement par l'oppression.


Incapables de se soulever, les dissidents et les faux dévots avaient compensé leur impuissance dans la lutte
intellectuelle qui prenait forme à l'intérieur des mosquées et des cercles littéraires dans l'attente du déclin de
l'Etat pour transformer cette lutte intellectuelle en une lutte politique qui menaçait de se terminer par une
catastrophe. Là aussi, l'Imam Al-Chafi'i a intercédé positivement.

7- L'Etat Abbasside n'avait cure d'encourager la culture, la poésie et les arts.


Ce qui a poussé certains hommes de religion à réfuter ce genre d'arts et à accuser les poètes d'athéisme.
L'Imam Al-Chafi’i est parvenu à régler le problème entre les deux parties à l'amiable.

8- De nouvelles difficultés étaient apparues se rapportant à la famille, au


mariage, au divorce, aux transactions... et ne cessaient de se multiplier, et les gens avaient besoin de
solutions qu'ils ne savaient déduire à partir des versets Coraniques ni en se référant à la Sunna Prophétique.

Deux écoles de Fiqh:

La lutte intellectuelle ne faisait que s’accroître donnant naissance à la formation de deux écoles,
l'une présidée par l'Imam Malik et l'autre par l'Imam Abou Hanifah. Bien que les deux Imams éprouvaient
une grande affection mutuelle, leurs adeptes se sont divisés en deux camps.

La première école, celle du Hidjaz, à Médine, soutenue par les adeptes de l'Imam Malik et basée sur
le Hadith du Prophète, préconisait de se référer étroitement aux Hadiths du point de vue nombre et teneur.

Alors que la seconde, celle fondée par les adeptes de l'Imam Abou Hanifah en Iraq, penchait pour
prendre en considération tous les Hadiths, même ceux jugés faibles, pour les interpréter et les appliquer
dans tous les domaines.

Les adeptes des deux écoles avaient avoué qu'ils n'avaient cessé de se maudire réciproquement
jusqu’à l'intercession de l'Imam Al-Chafi'i qui a réussi à dissiper le désaccord entre eux à tout jamais, et ce,
en déduisant des solutions adéquates à partir du Noble Coran et de la Sunna.

Une nouvelle science : le fondement des principes du Fiqh

L’Imam Al-Chafi’i a vécu un certain temps au sein de chacune des deux écoles dans le dessein de
bien assimiler leur savoir, puis il a créé une nouvelle science, celle du fondement des principes de la
jurisprudence. A cet effet, il avait établi et inscrit sur papier, les bases et les lois à respecter.

A signaler que l’idée de prendre notes des lois et des principes qu'ils suivaient, n’avait jamais
effleuré l’esprit de ses prédécesseurs, bien qu'ils les eussent en tête. L'Imam Al-Chafi'i était à l'égard de
l'Islam ce qu'était Aristote pour la Grèce.

Il a passé neuf ans à composer et à établir cette science « les lois de déduction à partir du
Noble Coran et de la Sunna» en se basant sur les arguments des adeptes des deux écoles concurrentes
qui avaient approuvé cette nouvelle science. Par là, il était parvenu à résoudre la discorde intellectuelle en
créant un espace commun entre les deux écoles.

A partir de cette étape, tous les savants avaient copié sur l'Imam Al-Chafi'i sa méthode au travail, en
établissant des règles rigoureuses à leurs sciences respectives.

En l’occurrence c'est le savant arabe Averroès qui a emboîté le pas à l'Imam Al-Chafi'i en
transmettant ce procédé dans les recherches et la science en Andalousie avant d’arriver en Europe. Tel est et
doit être le rapport entre les civilisations. « Ô hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une
femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-
connaissiez.» verset 13 de Sourate Al-Houjourât (les Appartements).

Les principes de la jurisprudence

1- L’Imam Al-Chafi’i a d’abord réfléchi aux objectifs de la Chari'a islamique et a trouvé


qu'ils se répartissent en cinq grandes notions : la préservation de la religion, de la vie, de l’intellect, de la
progéniture, des biens et finalement de l'honneur; ceci est valable pour tous les versets figurant dans le
Noble Coran et soulevant la question du licite et de l'illicite.

2- Puis il était passé à l'établissement des bases de la langue arabe afin de mettre fin
à toute confusion pouvant se produire et altérer la teneur des versets.
3- Il a recommandé de rechercher et de regrouper tous les versets ayant trait au
problème objet du litige.

4- A défaut de versets ayant rapport avec le problème suscité, il faut rechercher et


regrouper tous les Hadiths appropriés.

5- Autrement, il faut suivre l'opinion des compagnons prise à l'unanimité.

6- Au cas où toutes les solutions citées ci-dessus n'auraient mené à rien, il a recommandé
d’avoir recours à El Qiyas, c’est-à-dire à procéder par analogie avec une situation similaire.

Ce faisant, il avait pris la route pour l’Iraq pour prendre leur approbation sur ces règles à suivre et leur avait
dit : « Vous tenez à réfléchir aux solutions adéquates, eh bien faites-le mais en respectant ces règles. »

Puis il s’était dirigé vers la Mecque et Médine et leur avait montré ces règles : « Vous craignez
que les savants de l’Iraq ne poussent loin leurs interprétations des Hadiths ? » ils avaient acquiescé en
manifestant leur satisfaction.

Il composa l’ouvrage intitulé « Le Message » dans lequel il a inséré les opinions des deux
écoles, ce n’est qu’à ce moment-là que les adeptes des deux écoles ont découvert qu'ils se complétaient.

La différence peut engendrer la richesse, mais elle devient une maladie quand elle entraîne le
conflit armé, comme c'est le cas actuellement en Iraq.

Qui pense à trouver un espace commun dans ses relations au niveau de la famille ? Des
voisins ? De son l’immeuble ? De son pays ? De l’Iraq ? Qui aimerait être un Chaféï afin de réduire les
distances et rapprocher les gens en construisant des ponts ?

Conclusion :

C’était une introduction à l’Imam Al-Chafi’i, mais il nous faut signaler que cette réalisation et
l'établissement de la science de jurisprudence qui se base sur des lois et des principes bien fondés est une
science adoptée dans les universités du savoir islamique, et ce, jusqu’à nos jours. Cet homme est une
encyclopédie et toute l’Europe lui doit ce mérite

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