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bourse et des marchés financiers. La dimension juridique des marchés financiers est particulièrement importante. Le cadre de
fonctionnement de ces marchés est déterminé par les règles concernant les marchés financiers, leur structure et leurs objectifs.
Les règles juridiques fixent le régime des instruments financiers Le fonctionnement des marchés primaires résulte des
conditions d'émission de titres sur les marchés financiers. Les règles concernant les marchés secondaires relèvent de la
régulation des marchés financiers. Les opérations de marché sont à forte connotation juridique et le développement de
l'innovation financière s'est fait sur la base de l'ingénierie juridique.
Actions à dividende prioritaire : Lors de la constitution ou au cours de son existence il peut créé des actions à dividende
prioritaire sans droit de vote dans les conditions prévues aux articles L. 228-12 à L. 228-20 sous réserve des dispositions des
articles L. 225-122 à L. 225-126. L'annulation de la société ou d'une émission d'actions n'entraîne pas la nullité des
négociations intervenues antérieurement à la décision d'annulation, si les titres sont réguliers en la forme. Toutefois,
l'acquéreur peut exercer un recours en garantie contre son vendeur.
Actions et liquidation de la société : Les actions demeurent négociables après la dissolution de la société et jusqu'à la clôture
de la liquidation.
Combinaison de deux ou plusieurs types de valeur mobilière "simples" : actions, obligations et titres participatifs. Le titre
hybride donne vocation au capital. Cette possibilité, suivant le type de titre, est soit à l'option du créancier soit à celle de
l'émetteur. Dans le premier cas il s'agit d'une option de conversion et dans le second cas d'une option de paiement par rachat en
actions. L'article L 228 -91 fixe le principe et les limites de l'émission de ces titres complexes. Il dispose que le contrat
d'émission peut prévoir que ces valeurs mobilières ne peuvent être cédés et négociés qu'ensemble. Les titres de capital ne
peuvent être convertis ou transformés en valeurs mobilières représentatives de créances. Toute clause contraire est réputée
non écrite. Les valeurs mobilières émises en application du présent article sont une promesse d'action. L'article L 228-92
prévoit qu’elles sont autorisées par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires. Celle-ci se prononce sur le rapport
du conseil d'administration ou du directoire et sur le rapport spécial du commissaire aux comptes.
Le capital auquel les titres donnent accès peut être celui d'une autre société. L'article L 228-93 prévoit qu’une société par
actions peut émettre des valeurs mobilières donnant accès au capital de la société qui possède directement ou indirectement
plus de la moitié de son capital ou de la société dont elle possède directement ou indirectement plus de la moitié du capital. A
peine de nullité, l'émission doit être autorisée par l'assemblée générale extraordinaire de la société appelée à émettre ces
valeurs mobilières et par celle de la société au sein de laquelle les droits sont exercés.
La possibilité d'une subordination est prévu par l'article L 228-95 qui prévoit que lors de l'émission de valeurs mobilières de
créances sur la société émettrice, y compris celles donnant le droit de souscrire ou d'acquérir une valeur mobilière, il peut
être stipulé que ces valeurs mobilières ne seront remboursées qu'après désintéressement des autres créanciers. Dans ces
catégories de valeurs mobilières, il peut être également stipulé un ordre de priorité des paiements.
MARCHES DE CAPITAUX
La transformation financière des financements à court terme en financements à long terme se fait dans le cadre de
l'intermédiation financière qui utilise elle-même les marchés financiers et directement par ces marchés. Les entreprises
peuvent soit utiliser les banques pour accéder aux marchés financiers, soit aller directement sur ces marchés.
Les marchés financiers sont les marchés où sont effectués les transactions sur les actifs financiers. Aux transactions portant sur
les actifs financiers sont venus s'ajouter les dérivés de ces actifs, qui ont pris une ampleur considérable par rapport aux actifs
sous jacents. Aux actifs réels sont d'ailleurs venus s'ajouter les actifs synthétiques et les indices. Les marchés sur ces produits
dérivés sont les marchés de produits dérivés ou marchés dérivés.
Les principaux marchés financiers sont, par ordre décroissant de volume
- les marchés de la dette, ou marchés de crédit , où s'échangent des titres de créances, qui sont des marchés de taux d'intérêt.
Les émetteurs sont des sociétés, mais aussi les collectivités locales, les associations, les entités publiques, etc.
Ces marchés se décomposent en deux types de marchés :
- le marché monétaire, pour les dettes à court terme (dette émise à moins d'un an, deux ans ou trois ans). Sur ce marché sont
négociés les titres négociables de créances
- le marché obligataire, pour les dettes émises à moyen et long terme sous forme d'obligations
- le marché des changes, ou Forex, où s'échangent les devises
- les marchés d'actions ou les titres sont représentatifs des capitaux propres des sociétés émettrices.
Les marchés financiers sont soit des marchés organisés soit des marchés de gré à gré. Ce sont des marchés de gros.
Les intervenants sont des institutionnels. Les marchés financiers étaient des marchés réservés aux Banques centrales et aux
banques et assureurs, mais ils sont maintenant ouverts aux entreprises et même aux particuliers. Les fonds de gestion
collective sont devenus des intervenants majeurs.
Les marchés financiers font ainsi se rencontrer directement ou indirectement les agents à épargne positive (entreprises et
ménages, avec l'épargne des particuliers, mais aussi de plus en plus fonds souverains ) qui sont les détenteurs de l'offre et les
agents à épargne négative qui sont les demandeurs de financement. La possibilité d'échange repose sur une demande de
financement qui présente les conditions de rémunération, de risques et de liquidité qui soit acceptable pour les pour le
détenteur de liquidités. Il faut que les agents à besoin de financement présentent des caractéristiques dans leur offre de dette
qui soient acceptables par les agents qui ont des possibilités de financement. Le développement des marchés financiers avec
des techniques de financements structurés qui s'efforcent de dissocier le risque associé avec une dette et celui du débiteur. Il
s'agit de créer des actifs financiers émis par des entités ad hoc avec un crédit qui est amélioré par différentes techniques de
rehaussement de crédit. L'actif financier est ainsi censé offrir à la foi un rendement élevé, justifié par le niveau de crédit du
débiteur, et un niveau de risque réduit du fait du rehaussement de crédit. Les valorisations sont fondées sur des modélisations
qui servent de base à des méthodes de calcul des valeurs. La frontière entre les marchés de dette et les marchés d'actions est
rendue perméable par divers facteurs. Il s'agit d'abord du développement de titres hybrides, d'instruments financiers qui sont
qualifiés de quasi-fonds propres et de montages de subordination qui créent divers paliers entre la dette classique et les
actions. Par ailleurs les arbitragistes font des opérations en jouant sur les deux types de marché. Ceci crée une distorsion en
particulier à l'égard de ceux qui ne peuvent intervenir que sur les marchés d'actions et qui n'ont que l'information diffusées sur
ces marchés et ne disposent pas des informations qui sont disponibles pour les opérateurs sur les marchés de dette.
Le marché monétaire fait partie du marché des capitaux, c'est le marché des capitaux à court terme, à la différence du
marché financier qui est le marché sur lequel sont émis et échangés les titres à moyen ou à long terme , comme les actions et
les obligations. Le moteur de la création monétaire est le crédit, qui alimente l'expansion économique. Le marché monétaire
contribue au contrôle de l'inflation, puisque les prix dépendent de vitesse relative de la création de monnaie et de la création
de richesse (biens et services). C'est le marché sur lequel sont fixés les taux d'intérêt à court terme. Il comprend deux marchés
qui se juxtaposent partiellement , le marché interbancaire et le marché des titres de créances négociables. L'accès au marché
monétaire est réglementé. Deux types d' intermédiaires interviennent sur le marché monétaire, les agents du marché
interbancaire et les organisateurs principaux du marché. C'est sur ce marché que les institutions financières - Trésors
nationaux, banques centrales, banques, gestionnaires de fonds, assureurs et les grandes entreprises se procurent des
financements courts.
- en opérations de couverture pour tenter de réduire ou supprimer un risque préexistant ou simultané de variation (cours de
change, de taux d'intérêt ou d'action). La couverture peut être une protection contre des risques de marché. Les techniques de
couverture utilisent des contrats d'achats ou de vente à terme, des options et ont donné naissance aux marchés des dérivés. Les
techniques de couverture ont ainsi donné naissance lorsque les opérations sont devenues autonomes à des marchés spéculatifs.
- en opérations spéculatives, afin d'obtenir un gain en anticipant l'évolution des cours et en pariant sur cette évolution.
L'entreprise ou l'établissement bancaire prend volontairement le risque de variation de cours d'une valeur économique donnée
en espérant avec une mise de fonds réduite, ou inexistante, faire un profit.
- en opérations d'arbitrage, en utilisant les techniques d'arbitrage pour jouer sur les divergences de cours entre deux marchés,
ou sur un même marché, entre deux échéances, mais aussi en combinant diverses opérations en essayant d'équilibrer deux
risques en sens contraire.
Les opérations spéculatives et les opérations d'arbitrage sont généralement regroupées en opérations de trading. Les
interventions sur les marchés de capitaux se font par le biais de contrats financiers ou d'achats et ventes d'instruments
financiers. En addition à ces risques de marché vont se greffer sur les contrats et instruments financiers d'autres types de
risques : le risque de contrepartie, le risque de liquidité, le risque de solvabilité, les risques techniques et administratifs.
Organisation de la regulation:
- organisation de l' institution des marchés financiers
- dimension internationale de la régulation
Pouvoir de sanction du régulateur:
- identification et établissement des manipulations
- garanties procédurales
- articulation avec le juge pénal
- le contrôle juridictionnel
Les abus de marché
- les atteintes au bon fonctionnement du marché
- les éléments constitutifs des délits et des manquements boursiers
- la directive abus de marché
Manipulation boursière: Fait d’exercer une manœuvre ayant pour objet d’entraver le fonctionnement régulier d’un marché
d’instruments financiers en induisant autrui en erreur. Il s'agit d'une infraction faussant le bon fonctionnement du marché
Le délit d'initié est une infraction résultant de l'utilisation d'une information confidentielle sur une société cotée. Elle est
prévue par l'article 10-1 de l'ordonnance n°67-833 du 28 Septembre 1967 qui a été codifié comme article L 465-1 du Code
Monétaire et Financier
L’article L. 621-15-II du code monétaire et financier définit les personnes à l’égard desquelles peuvent être prises des
sanctions. Il s'agit de sanctionner les détenteurs d'informations privilégiées qui les utilisent à leur profit. Cette utilisation d'une
information privilégiée est sanctionnée car elle fausse la confiance dans l'égalité des investisseurs dans le marché. Le détenteur
d'une information confidentielle a une obligation d'abstention jusqu'à ce que l'information soit publique.
La Cour de cassation a défini les éléments tant matériels qu'intentionnel par la formule suivante: l'intéressé a obtenu de ses
interlocuteurs une information précise, confidentielle et de nature à influer sur le cours de la valeur et que cette information
qu'il a sciemment utilisée a été déterminante des opérations réalisées (Cass. crim. 14 juin 2006).
L'infraction est sanctionnée qu'elle soit commise par les dirigeants, qui sont les "initiés primaires" dans la mesure où ils sont
naturellement dépositaires d'informations confidentielles, mais aussi toues les "initiés secondaires". Toute personne
(consultant, banquier, journaliste, actionnaire, fonctionnaire, etc.) peut être poursuivi si elle a obtenu une information
suffisamment précise dans le cadre de ses fonctions personnelles. Les critères de l'information repose sur la qualification de
l'information comme étant précise, confidentielle et de nature à influer sur le cours de la valeur mobilière. Il s'agit d'un critère
objectif sur le contenu de l'information. L'intérêt social est susceptible d'être un fait justificatif mais c'est à l'initié d'en
rapporter la preuve.
La jurisprudence sanctionne le "recel de délit d'initié". La peine encourue peut aller jusqu'à deux ans de prison et une amende
pouvant atteindre dix fois le profit réalisé. Les infractions sont poursuivies devant le tribunal correctionnel.
Utilisation d'informations privilégiées et intérêt social
La jurisprudence a considéré que l'intérêt social pouvait être un fait exonératoire et justifier une opération d'initié ( Cour
d'appel de Paris, 11 septembre 2001, Caisse centrale de crédit coopératif contre Commission des opérations de bourse ) .
L'initié doit rapporter la preuve du fait justificatif tiré de l'intérêt social de l'opération réalisée, Cass. Com. 5 octobre 1999. La
responsabilité pénale d'une société peut être engagée sur la base de la répression des délits d'initiés. Outre les sanctions
pénales, des sanctions peuvent être prises par l'AMF
Sanctions de l'AMF et commissaires aux comptes
Par deux arrêts en date du 11 juillet 2006 la chambre commerciale a confirmé l'application aux commissaires aux comptes de
la procédure des sanctions de l'AMF au visa du paragraphe c) de l'article L. 621-15-II du code monétaire et financier qui
concerne "toute personne autre que l’une de celles mentionnées au II de l’article L. 621-9, auteur des pratiques mentionnées au
I de l’article L. 621-14". Les personnes mentionnées au II de l’article L. 621-9 sont celles à l’égard desquelles l’AMF dispose
d’un pouvoir disciplinaire et n’incluent pas les commissaires aux comptes. D’autre part, l’article L. 621-14 renvoie lui-même
aux pratiques contraires aux dispositions législatives ou réglementaires et inclut par conséquent les manquements aux
règlements pris par l’autorité de régulation (autrefois par la COB : art. 4-1 Ord.. 28 septembre 1967 ; aujourd’hui par l’AMF :
article L. 621-6 c. monét. fin.). Enfin, le règlement COB n° 98-07, relatif à l’information du public, applicable en l’espèce,
vise lui aussi, dans son article 3, "toute personne" ayant communiqué une information inexacte, imprécise ou trompeuse.
Lorsque le commissariat aux comptes est assuré par une société de commissaires aux comptes : en cas de manquement à
l’obligation d’information, des sanctions peuvent alors être prises non seulement à l’encontre de celle-ci mais aussi à
l’encontre du commissaire aux comptes personne physique ayant certifié les comptes au nom de la société.
Les agences de notation et les notes de gouvernance
Les agences de notation font en dehors de la notation financière des notations dans l'extra-financier et en particulier des notes
de gouvernance. Ces notes sont censées fournir des indications sur la performance future des sociétés, et en particulier sur le
risque de litiges juridiques ou de publications de comptes erronés. Une étude établie par l'Université de Stanford publiée en
juillet 2008 a conclu "que les classements établis sur la base des notes de gouvernance n'apportent aucune information utile"
La crise financière et la régulation
La crise financière est due à une régulation financière aux logiques incohérentes et contradictoires en excluant de son champ
les marchés les plus risqués qui se développaient comme espaces de non régulation en contournement de la régulation mise en
place : les différences de régulation entre les marchés financiers. Les accords de Bâle avaient pour objet de mettre en place des
régulations prudentielles pour l'activité des banques en permettant de mieux contrôler les risques. Par la titrisation les banques
ont prétendu éliminer ce risque, en le disséminant dans les marchés financiers non régulés auprès d'opérateurs non régulés. Le
risque, devenu trop complexe pour une véritable évaluation, et qui avait perdu toute traçabilité, s'est reconcentré et réintégré
dans l'activité des banques. Le régulateur a laissé masquer ces risques en permettant les SIV, qui sont basés sur les mêmes
techniques de déconsolidation. C'est l'exercice de la régulation des taux par la Federal Reserve qui a détourné des marchés
financiers les liquidités en faveur des marchés du crédit où étaient fabriqués des produits à haut rendement à partir de crédits à
risque conditionnés en produits prétendument à risques maitrisés. Le régulateur boursier américain, la SEC, a institutionnalisé
ce qui est en fait une fixation des prix sur les marchés secondaires, à savoir la notation. Le législateur américain a écarté toute
régulation des produits dérivés en même temps que les exigences sur les marchés boursiers étaient renforcées. Il y avait là une
véritable diversion organisée des liquidités vers les marchés de crédit pour favoriser le champ d'action des banques
d'investissement, des brokers, des cabinets d'avocats et des cabinets d'audit.
Les différents marchés, pourtant décloisonnés, avaient des niveaux d'information complètement différents. Les marchés
d'actions et les marchés de la dette avaient des informations qui amenaient des valorisations souvent contradictoires. Il en est
ainsi lorsque des entreprises surendettées avaient leur dette largement décotée alors que la capitalisation boursière était
importante. La notation favorable de titres émis avec rehaussement de crédit était présentée comme une amélioration de la
situation financière de la société, alors qu'elle ne faisait que traduire l'application des techniques à des titres très décotés
démontrant l'aggravation de la situation des actionnaires. Ceci permettait aux marchés du crédit de s'enrichir aux dépens des
marchés d'actions, en trompant les actionnaires, grâce à l'intervention des assureurs et des agences de notation. Le problème
du développement de la bulle n'est pas un défaut d'information des régulateurs et des gouvernements. Il y avait une volonté
commune, consciente et délibérée, de pousser les particuliers et les entreprises à l'endettement. Les Banques centrales non
seulement avaient repéré la bulle, mais elles poussaient à son développement. En revanche il parait certain que les régulateurs
et les gouvernements ont sacrifiés au dogme de la modernité et qu'ils ont laissé des apprentis sorciers développer des "produits
de destruction massive.
Les marchés financiers organisés font l'objet d'une réglementation, et fonctionnent sous la surveillance de l'autorité de
régulation, l'Autorité des Marchés financiers. Le marché financier fait l'objet par ailleurs de services offerts par ce que la loi, à
l'article L 441-1 du Code monétaire et financier, désigne comme "une entreprise de marché". Une entreprise de marché est
une entreprise qui assure le fonctionnement du marché. Celle-ci en France est une société anonyme, et qui est devenue
Euronext Paris SA. Société commerciale. Elle est aussi chargée d'une mission d'intérêt public puisqu'elle est responsable du
bon fonctionnement du marché. Elle édicte les règles relatives aux conditions d'admission des instruments financiers aux
négociations et l'organisation des transactions, qu'elle soumet pour approbation à l'AMF. Enfin aux termes du règlement
général de l'AMF, Euronext Paris SA a le pouvoir de prendre toute décision à caractère général ou individuel utile au bon
fonctionnement du marché. La question se pose donc de la nature des décisions prises par l'entreprise de marché. Elles
peuvent être considérées comme des actes administratifs et unilatéraux, relevant de la compétence du tribunal administratif, si
l'on se réfère à sa mission d'intérêt public. On peut au contraire soutenir que l'entreprise de marché est un prestataire de service
lié aux opérateurs par un rapport contractuel de droit privé, relevant de la compétence juridictionnelle et du droit des contrats.
Valorisation et liquidté
Les marchés financiers font fonctionner la liquidité avec la formation des prix. Lorsque les produits sont très liquides,
généralement parce qu'ils sont les plus répandus et les plus connus, les cotations des actions et des obligations publiques et
privées fournissent des cotations en temps réel. Pour les produits plus complexes, les transactions sont moins fréquentes et
moins nombreuses. En cas de crise de liquidité le système de formation des prix s'effondre. La valorisation mark to market
non seulement amplifie les dévalorisations, mais devient impossible. Avec la crise du subprime les opérateurs sur les marchés
se sont rendus compte qu'ils n'avaient pas une information fiable sur les actifs sous-jacents et sur les risques, et que
l'évaluation des risques présentés par les titres complexes qu'ils avaient achetés ou vendus sous évaluait ces risques et la
protection que la notation et les rehausseurs de crédit étaient censés fournir. L'information est un des éléments fondamentaux
de fonctionnement de marchés financiers qui sont maintenant mondialisés. L'information des marchés financiers provient de
sources diverses. Sur le plan strictement juridique il s'agit d'abord de l'information comptable et de la publicité légale, avec
l'information juridique sur les entreprises, et ensuite de l'information financière fournie par les entreprises.
Les prestataires (établissements de crédit autorisés à fournir des services d'investissement, entreprises d'investissement,
sociétés de gestion, conseillers en investissement financier, démarcheurs , etc.) : L'AMF fixe les règles de bonne conduite et
les obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement. Elle agrée les sociétés
de gestion. L'AMF agrée les associations professionnelles chargées de la représentation collective, de la défense des droits et
des intérêts des conseillers en investissements financiers et contrôle ces conseillers en investissements financiers. Elle
surveille enfin les démarcheurs agissant pour le compte des sociétés de gestion. L'Autorité des marchés financiers peut
également procéder à des contrôles et à des enquêtes et, en cas de pratiques contraires à son règlement général ou aux
obligations professionnelles, la Commission des sanctions peut prononcer des sanctions. Lorsque les faits paraissent
constitutifs d'un délit, le Collège de l'Autorité des marchés financiers transmet le rapport de contrôle ou d'enquête au procureur
de la République. Pour venir en aide aux investisseurs non professionnels, l'AMF met à la disposition des particuliers et des
associations son service de la médiation. Outre sa mission d'information et de pédagogie auprès du public, le service de la
médiation reçoit les réclamations portant sur l'information financière, l'exécution des ordres, le transfert de comptes-titres, la
gestion pour compte de tiers. Il propose également un règlement à l'amiable en cas de litige entre un particulier et un
professionnel.
La récusation :
Un membre de la Commission des sanctions à la possibilité de s'abstenir. Lorsque la Commission se réunit en section, il est
alors remplacé dans les conditions prévues par l'article R.621-7. La récusation est demandée par la personne mise en cause ou
par son mandataire. La demande de récusation est formée par acte remis au secrétariat de la commission qui en délivre
récépissé ou par une déclaration qui est consignée par ce secrétariat dans un procès-verbal. Elle doit, à peine d'irrecevabilité,
indiquer avec précision les motifs de la récusation et être accompagnée des pièces propres à la justifier. Les actes accomplis
par le membre récusé avant qu'il ait eu connaissance de la demande de récusation ne peuvent être remis en cause. La décision
de la commission ne peut donner lieu à recours qu'avec la décision statuant sur les griefs.
La sanction (article L621-15 du Code monétaire et financier)
La Commission peut prononcer des sanctions à l'encontre des personnes suivantes : les professionnels que l'AMF contrôle,
au titre de tout manquement à leurs obligations professionnelles définies par les lois, règlements et règles professionnelles
approuvées par l'AMF ; les personnes physiques placées sous l'autorité de ces professionnels ou agissant pour leur compte ;
toute autre personne s'étant livrée ou ayant tenté de se livrer à une opération d'initié, ou s'étant livrée à une manipulation de
cours, à la diffusion d'une fausse information ou à tout autre manquement de nature à porter atteinte à la protection des
investisseurs ou au bon fonctionnement du marché.
Les professionnels contrôlés par l'AMF sont passibles de sanctions liées à l'exercice de leur activité (avertissement, blâme,
interdiction à titre temporaire ou définitif de l'exercice de tout ou partie des services fournis). La Commission des sanctions
peut prononcer soit à la place, soit en sus de ces sanctions une sanction pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur à 10
millions d'euros ou au décuple du montant des profits éventuellement réalisés. Les sommes sont versées au fonds de garantie
auquel est affiliée la personne sanctionnée ou, à défaut au Trésor public.
Les personnes physiques placées sous l'autorité de ces professionnels ou agissant pour leur compte peuvent se voir infliger
l'avertissement, le blâme, le retrait temporaire ou définitif de la carte professionnelle, l'interdiction à titre temporaire ou
définitif de l'exercice de tout ou partie des activités. La commission des sanctions peut prononcer soit à la place, soit en sus de
ces sanctions une sanction pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur à 1, 5 million d'euros ou au décuple du montant
des profits éventuellement réalisés en cas de pratiques mentionnées aux c et d du II de l'article L621-15 ou à 300 000 euros ou
au quintuple des profits éventuellement réalisés dans les autres cas ; les sommes sont versées au fonds de garantie auquel est
affiliée la personne morale sous l'autorité ou pour le compte de qui agit la personne sanctionnée ou, à défaut, au Trésor public.
Les autres personnes (auteurs des faits mentionnés aux c et d du II de l'article L621-15), sont passible d'une sanction
pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur à 10 millions d'euros ou au décuple du montant des profits éventuellement
réalisés ; les sommes sont versées au Trésor public.
La décision de la Commission des sanctions
La décision de la Commission des sanctions mentionne les noms des membres de la formation qui ont statué. Elle est notifiée
à la personne concernée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, remise en main propre contre récépissé ou
acte d'huissier. La décision est communiquée au commissaire du Gouvernement ainsi qu'au président de l'Autorité des marchés
financiers qui en rend compte au Collège. Lorsqu'elle concerne un prestataire de services d'investissement autre qu'une société
de gestion, la décision est également notifiée au Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement et à la
Commission bancaire.
La décision de sanction mentionne, le cas échéant, les frais de procédure qui sont à la charge de la personne à l'encontre de
laquelle une sanction a été prononcée. La Commission peut rendre publique sa décision de sanction dans les publications,
journaux ou rapports qu'elle désigne. L'examen des recours relève de la compétence de la Cour d'appel de Paris, sauf lorsqu'ils
portent sur des sanctions concernant des professionnels (prestataires de services d'investissement, démarcheurs, conseillers en
investissement financiers, dépositaires, membres de marchés réglementés, etc.) auquel cas, la compétence revient au Conseil
d'Etat.