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27 pays, plus de 500 millions d'habitants, grande opportunité. Le fait que l'Europe s'agrandissent et
s'élargisse depuis 2004 pose de nombreux défis : réforme du processus de décision (passage de 6 à
27 pays, modification des prises de décisions), défi démographique (vieillissement de la population,
projet social important), l'augmentation des disparités au sein de l'Europe (différences de richesses,
etc etc...). La construction de l'Union européenne est un processus non-linéaire.
L'Europe a plus de 50 ans mais l'idée d'une Europe unie remonte au XVIIème siècle. Après les 2
guerres mondiales, la première raison de la construction de l'Europe est de garantir la paix entre les
pays. C'est aussi la peur du communisme qui a motivé la création de l'Union ainsi que créer un
modèle différent du projet américain. Une intégration libérale mais pas comme aux E-U. C'est un
projet original qui ne suit ni les Etats-Unis, ni l'URSS, la plaçant entre 2 blocs.
L'intégration entre pays se fait par 2 biais :
– la coopération (dans certains domaines avec des Etats totalement autonomes)
– l'intégration (plus poussée, avec une autorité supranationale créée et une délégation de
l'autorité nationale à celle-ci)
Les premiers pas de l'Europe, par le biais de R. Schuman et J. Monnet, ont été inspirés par une
principe de réconciliation entre les pays, de solidarité et de paix. On est d'abord passé par la création
de la CECA (Communauté économique du charbon et de l'acier) entre les 6 pour le marché du
charbon et de l'acier en 1951.
En 1957, le traité de Rome (article 2).
Dès l'origine, une double finalité est définie, prospérité et justice sociale par la croissance et la
convergence économique.
C'est une Europe libérale qui croit dans les vertus du marché, donc il faut supprimer les barrières à
la concurrence pure et parfaite. Car le marché est un mécanisme qui permet l'allocation efficace des
ressources. L'Etat ne doit intervenir que lorsqu'il y a échec du marché pour réguler et corriger. Le
libre-échange améliore l'efficacité de l'allocation des ressources.
Il y a une place dans l'Europe sociale, présente depuis le Traité de Rome, mais le principe a changé
dans le temps. En 1985 et surtout en 1992, il y a des changements car avant on pensait que les
conditions sociales s'amélioreraient par la croissance. En 1985 on a remarqué que ça ne marchait
pas et on a tenté de réduire les écarts entre les pays par des recours. En 1992, dans le traité de
Maastricht, c'est un champ politique en soi pour améliorer la protection sociale, de fond structurelle
européen. Mais le projet social de l'Europe est flou.
Le traité de Rome définit le contenu du marché commun : créer un grand marché où entre les pays
on élimine les droits de douane, ceux-ci vont être seulement à l'entrée de l'Union dans le cadre d'une
politique économique commune. On va supprimer les entraves à la circulation des personnes, des
marchandises, des capitaux et des services. La libre circulation se fait par le biais de l'harmonisation
des politiques.
Le traité de Rome prévoit aussi une politique commune dans l'agriculture et les transports.
Il y a aussi la mise en place d'institutions de régulation du marché avec un Conseil des Ministres
(initiative législative), la Commission (droit à l'initiative et exécution des politiques et des traités) et
le Parlement (élu au suffrage universel détenant le pouvoir législatif).
La création du Fond Social Européen qui est un fond structurel pour améliorer les possibilité
d'emplois des travailleurs et pour le relèvement des niveau de vie.
La Banque européenne d'investissement est aussi créée par le Traité de Rome pour favoriser
l'expansion économique.
C'est donc le fonctionnement du marché qui a guidé la construction européenne ainsi que
l'articulation entre marché et politiques publiques pour le fonctionnement du marché.
Cohésion sociale :
Le traité de Lisbonne :
2. Les chiffres-clé
Ressources de l'UE :
– recettes propres traditionnelles : droit de douane et prélèvements agricoles (taxes sur les
importations)
– ressources TVA : taux uniforme pour tous appliqué à l'assiette harmonisée selon la règle de
l'UE (1,4% en 1986)
– Ressource RNB depuis 1988 : contribution de chaque Etat membre calculée sur sa part dans
le RNB communautaire (0,73% du RNB national)
3 – La gouvernance de l'UE
1) Les protagonistes
Ils sont 4 :
Le Conseil européen (réunion des Chefs d'Etat et de gouvernement) qui donne à l'UE les grandes
orientations et des impulsions politiques. Il y a un président aujourd'hui avec le Traité de Lisbonne,
pour 2 ans et demi, renouvelable une fois (Erman Van Rompuy)
En dessous de celui-ci, 3 organes se partagent le pouvoir :
– le Conseil de l'Union européenne (des ministres) qui est l'organe législatif composé des
ministres compétents, il siège par formation selon la matière concernée : affaire générale et
des relations extérieurs (ministres des affaires étrangères), EcoFin (ministres de l'Economie
et des Finances qui se réunissent une fois par mois)...
Le système de vote est assez compliqué, à l'unanimité pour les décisions fondamentales
(modification du traité, budget, élargissement...). Tous les pays doivent être d'accord. Il y a
une majorité qualifiée qui est utilisée pour 80% des décisions. Jusqu'en 2014, les pays
avaient un poids selon la taille des pays. Cela n'est pas clair et crée des coalitions, donnant
un poids aux grands pays.
Le Traité de Lisbonne prévoie un autre mode de fonctionnement à la double majorité : 55%
des États et 65% de la population
– La Commission européenne : elle est gardienne des traités, sinon elle saisit la Cour de
justice. Elle a un rôle important dans le droit d'initiative, elle est force de proposition, la
commission doit faire les propositions de lois. C'est elle qui fait appliquer les décisions. Il y
a un commissaire par pays et avec le Traité de Lisbonne, ce nombre va diminuer. Les
commissaires ne sont pas élus, ils sont nommés, choisis au sein du parti majoritaire pour
leurs « compétences générales ».
– Le Parlement européen est la seule institution élue au suffrage universel. Elle contrôle les
institutions. Le principe de codécision permet de faciliter la prise de décisions avec le
Conseil. Les élections ont lieu tous les 5 ans, il y a 736 députés mais le traité de Lisbonne en
prévoie 750, il y a une répartition des siège par pays (la France 74, l'Allemagne 96). Il y a
395 millions d'électeurs, le plus grand électorat après l'Inde. Les petits pays sont
surreprésenté (1 pour 76 000 pour le Luxembourg, 1 pour 860 000 pour l'Allemagne).
Directives et règlements :
– les directives sont formulées à l'initiative de la Commision, votée au Parlement ou au
Conseil. Et elles doivent être ratifiée par chaque Etat membre et transcrites dans le droit
national.
– Les règlements s'appliquent automatiquement.