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&
BASTIEN GOURINCHAS
présentent ...
TD apprentissage de la question
de synthèse en autonomie
1. Déterminer le mode de
lecture et de calcul de 22
(quatrième colonne, douzième
ligne).
2. Y-a-t-il des différences de
pratiques culturelles entre les
jeunes dont le niveau scolaire
des parents est très différent?
Répondez à cette question
grâce au tableau en opérant
une typologie du niveau
scolaire des parents en
fonction des différentes
pratiques culturelles. Indiquez
le taux de variation moyen des
pratiques culturelles.
Document 2 : Sous-culture jeune
Une première explication de la sous culture des jeunes repose sur les spécificités des
statuts et des rôles dévolus aux adolescents dans les sociétés modernes. La création
d’une sous culture des jeunes, potentiellement marginale et délinquante, serait un effet
de l’incohérence et de l’indétermination statutaire de l’adolescence, un produit de la
crise qui se développe lors du passage de l’enfance à l’âge adulte. Dans un article de
1942, [le sociologue américain] Parsons avait défini le système des alternatives et de
l’indétermination anomique qui caractérisent l’adolescent des sociétés industrielles.
Afin de franchir cette épreuve définie, l’adolescent élabore une sous culture, Parsons dit
une « civilisation des jeunes » qui permet aux jeunes de se repérer dans le jeu des
orientations contradictoires, de réduire l’anomie et de construire des espaces de
déviance tolérée. Source : François Dubet, La galère, jeunes en survie, Fayard 1987
3. Après avoir rappelé la définition de sous-culture, vous expliquerez en quoi ce texte sur l'adolescence en est
un bon exemple.
« La jeunesse n’est pas qu’un mot : la vie sous triple contraintes », Bernard Lahire*
Ni enfance ni vie adulte, la période adolescente ne se comprend qu’au croisement des contraintes scolaires,
des contraintes parentales (plus ou moins homogènes) et des contraintes liées à la fratrie ou aux groupes de
pairs fréquentés (ami(e)s ou petit(e)s ami(e)s dont les propriétés sociales et culturelles sont plus ou moins
homogènes). Même si les effets de ce dernier type de contraintes s’expriment le plus souvent sur le mode du
goût personnel associé au désir individuel d’autonomie, elles n’en constituent pas moins des contraintes
objectives orientant les comportements. La “jeunesse” n’est donc pas qu’un mot (Bourdieu, 1980), mais
“une condition d’existence et de coexistence sous triple contrainte, un régime de vie sous contraintes
multiples” qui peut s’objectiver comme n’importe quel autre régime de vie. Bien que les choses ne se
présentent jamais sous une forme aussi claire, on pourrait dire que tout se passe comme si chaque
adolescent avait un problème très complexe à résoudre. Il s’agit en effet pour lui de trouver sa place
symbolique tantôt entre ses parents et l’école (d’autant plus que les sollicitations culturelles de ces deux
instances de socialisation sont contradictoires), le plus souvent aussi entre l’école (globalement associée aux
parents dans le cas des milieux sociaux scolairement bien dotés) et son groupe de pairs (les goûts propres à
sa génération).
Source : Education et société n° 16 (février 2005) Bernard Lahire : La culture des individus, Paris, Éditions
La Découverte, 2004
5. Expliquez pourquoi l’expression « triple contraintes » utilisée par Bernard Lahire démontre
l’hétérogénéité des jeunes.
Document 4: Homogénéité des jeunes
6. Tirez les
conclusions de ce
tableau prouvant
l'homogénéité des
jeunes.
Réponses aux questions du travail
préparatoire
Réponse à la question 1:
22= nombre de personnes dont le père est cadre ou de profession libérale qui sont allés au théâtre ou à un concert entre 8 et 12 ans X 100
nombre total de personnes dont le père est cadre ou de profession libérale entre 8 et 12 ans
Réponse à la question 2:
Le tableau nous permet de voir qu’il existe réellement des différences de
pratiques culturelles entre des personnes dont le niveau scolaire des parents est très
différent.
En effet, les taux de pratiques culturelles des individus lorsqu’ils avaient entre
8 et 12 ans peuvent changer du tout au tout en fonction du niveau scolaire des parents.
Le taux moyen de variation des pratiques culturelles entre les individus dont
les parents sont diplômés du supérieur et les individus dont les parents ne sont pas
diplômés est de 5.8%.
Le maximum des inégalités des pratiques culturelles par rapport au niveau
scolaire des parents pour les musées, théâtre et monument historique. Il s’agit pour ces
pratiques culturelles d’un taux de variation de 12 ,2 % de plus pour les personnes dont
les parents sont diplômés du supérieur (61%) que pour les personnes dont les parents ne
sont pas diplômés (5%).
Le minimum des inégalités des pratiques culturelles par rapport au niveau
scolaire des parents est pour les lectures de livres, avec un taux de variation de 1,7 % de
plus pour les personnes dont les parents sont diplômés du supérieur (80%) que pour les
personnes dont les parents ne sont pas diplômés (47%).
Les informations et les données recueillies grâce à ce tableau nous permettent de
postuler que le niveau social des parents joue effectivement un rôle dans les différences
de pratiques culturelles chez les individus entre 8 et 12 ans.
Réponse à la question 3:
Comment les pratiques culturelles ont-elles évolués dans la jeunesse Française depuis les années 60?
I. Existence d’une sous-culture jeune depuis les années 60 en France:
Document 2:
Une sous-culture est le système de valeurs, normes et modèles de
comportements, propre à un groupe social lui permettant de se différencier et
d’intégrer ses membres en développant une conscience collective sans pour autant
s’opposer à la culture de la société. Dans le cas présent, il s’agit d’une sous culture
jeune. Elle fait référence à la démarche Weberienne : les individus ne sont pas
déterminés par la société, ils créent un groupe afin de lutter contre cela et ce différencier,
pour ressortir de la société sans s’opposer aux normes et valeurs de cette dernière.
Ici, nous avons affaire à une sous culture jeune permettant à ces derniers de
dissocier les orientations contradictoires données par les différents acteurs tels que
l’école et la famille, d’orienter leur conduite, et de construire des espaces de déviance
tolérée pour ressortir de la société. En effet, ces acteurs luttent contre l’anomie, terme
faisant référence à Durkheim. Il s’agit donc en effet de Weber et non Durkheim dans la
phrase soulignée puisque les individus ne sont pas déterminés par la société, leurs
actions ne sont pas contrôlées.
B. permettant la construction d’une identité spécifique comme le démontre
la démarche interactionniste
Document 4:
En 2000, en France, 22% des personnes dont le père était cadre ou de profession libérale allaient au
théâtre ou à un concert lorsqu'elles avaient entre 8 et 12 ans.
Le tableau nous permet de voir qu’il existe réellement des différences de pratiques culturelles entre
des personnes dont le niveau scolaire des parents est très différent.
En effet, les taux de pratiques culturelles des individus lorsqu’ils avaient entre 8 et 12 ans
peuvent changer du tout au tout en fonction du niveau scolaire des parents.
Le taux moyen de variation des pratiques culturelles entre les individus dont les parents sont
diplômés du supérieur et les individus dont les parents ne sont pas diplômés est de 5.8%.
Le maximum des inégalités des pratiques culturelles par rapport au niveau scolaire des parents
pour les musées, théâtre et monument historique. Il s’agit pour ces pratiques culturelles d’un taux de
variation de 12 ,2 % de plus pour les personnes dont les parents sont diplômés du supérieur (61%) que pour
les personnes dont les parents ne sont pas diplômés (5%).
Le minimum des inégalités des pratiques culturelles par rapport au niveau scolaire des
parents est pour les lectures de livres, avec un taux de variation de 1,7 % de plus pour les personnes dont les
parents sont diplômés du supérieur (80%) que pour les personnes dont les parents ne sont pas diplômés
(47%).
Les informations et les données recueillies grâce à ce tableau nous permettent de postuler que le
niveau social des parents joue effectivement un rôle dans les différences de pratiques culturelles chez les
individus entre 8 et 12 ans.
B. l’hétérogénéité de la jeunesse est liée à la différence âge (biologique
/social), comme le démontre P. Bourdieu.
Document 3:
Bernard Lahire explique dans ce texte que la jeunesse n‘est pas qu’un mot, et possède des
contraintes. Lorsque l’individu est adolescent, il se situe alors au croisement des trois contraintes : les
contraintes scolaires ; les contraintes parentales, qui sont plus ou mois homogènes ; et les contraintes
liées à la fratrie ou aux groupes de pairs fréquentés, qui sont les ami(e)s, ou petit(e)s ami(e)s, dont les
propriétés sociales et culturelles sont plus ou moins homogènes.
Il explique que la jeunesse n’est réellement pas qu’un mot, mais que c’est plus difficile que cela,
c’est une condition d’existence et de coexistence sous triple contrainte. C’est en quelques sortes un
régime de vie sous multiples contraintes, comme n’importe quel autre régime de vie.
En effet, l’adolescent a en quelques sortes un problème très complexe à résoudre : trouver sa
place symbolique tantôt entre ses parents et l’école ; et le plus souvent entre l’école et son groupe de
pairs. Cela nous explique en quoi chaque adolescent est différent de chaque autres, unique, fait ses
propres choix, et en quoi les jeunes ne sont pas semblables et homogènes, mais plutôt différents et
hétérogènes.
On peut donc dire que depuis les années 60, les pratiques
culturelles dans la jeunesse Française ont beaucoup évoluées:
même si elles sont de manière générale toujours spécifiques et
homogènes, comme le démontre la démarche interactioniste;
ces pratiques permettent la construction d'une identité
spécifique et fonctionnent de pair avec la démarche
interactionniste. Comme le démontre P. Bourdieu, cette sous-
culture est aussi influencée par la stratification sociale et la
différence âge biologique et social.