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PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS ! Nouvelle Série — N° 14-15 JANVIER - FEVRIER 1945 QUATRIEME PRIX : 10 Francs INTERNATIONALE Organe du Comité Rxécutif Européen de la IV" Internationale LA CRISE REVOLUTIONNAIRE EN EUROPE SS Hditorial. — Resolution du Comité Exéeutif Européen de la IVe Internationale sur Ie mirissement de Ja situation révo- Iutionnaire en Europe et les taches immédiates de la Ive Internationale. — La Révolution greeque, par Spero. — Lia crise et Pexpérience belges, par F. — Devant la nou- yelle étape de la Révolution espagnole, par H.-A. — Pro- plémes de la Révolution italienne, par Mare Loris. — Trois conceptions de la Révolution, par L. Trotsky. — Nouvelles de PInternationale. ; as () FRATERNISATION PROLETARIENNE v SOLDATS ROUGES ! Sur tous les fronts, vous vous trouvez en présence de complots ourdis par les Anglais. Les troupes contre-révolutionnaires lirent sur vous avec des fusils anglais. Dans les dépdts de Chenkursk et d'Onéga, sur le front Sud comme sur le front Ouesi, vous trouvez du matériel sor- tant des usines anglaises. Les prisonniers que vous avez faits sont habillés d’uniformes de. fabrication anglaise. Les femmes et les enfants d' Arkhangelsk et d’Asirakhan sont mutilés et tués par des aviateurs anglais, au moyen d’explosifs anglais. Les bateaux anglais bombardent nos cétes... Mais méme aujourd'hui, o& nous avons engagé un rude combat contre Youdenitch, agent de l’Angleterre, JE VOUS DEMANDE DE NE JAMAIS OUBLIER QU'IL Y A DEUX ANGLETERRES., A cété de l’'Angleterre des profits, des boucheries, de la violence, de I’Angleterre‘assoiffée de sang, il y a l' Angleterre du travail, de la force spirituelle, des idéaux élevés, de la solida- rité internationale. C'est Angleterre méprisable et malhonnéte des trafiquants du Stock Exchange qui nous combat. L’Angle- terre du travail et du peuple est a nos cétés. aire du peuple & Appel de Léon Trotsky, commi la Guerré, le 24 Octobre 1919, aux combattants de I’Armée Rouge. Nonvelle Série — N° 14-16 JANVIER-FEVRIER 1945 IV INTERNATIONALE Organe du Comité Exécutif Européen de la IV* Internationale FEVRIER 1944 LA SEULE VOIE EDITORIAL * _ FEVRIER 1945 péenne de la IV* Internationale s'est véunie quelque part en Europe. Malgré la guerre impérialiste, malgré Voccupa- tion nazie, malgré les difficultés et la terreur sans précédent dans Uhistoire du mouvement révolutionnaire, les représentants de plusieurs sections européennes ont pu échanger leur expérience, constater Videntité de leur pro-| gramme et élaborer les grandes lignes d’une | politique commune actuelle. La Conférence Européenne de février 1944 fut la-preuve de la vitalité du mouvement trotskyste, du seul mouvement ouvrier inter nationaliste qui s‘oppose dla guerre impéria- liste e¢ continue les traditions du marxisme révolutionnaire de Marx, de Liebknecht, de Rosa Luxembourg, de Lénine et de Trotsky. Depuis février 1944, Vévolution de la si tuation internationale a généralement con- firmé les perspectives tracées par la Confé rence Européenne. Définissant les raisons qui poussaient & Vépoque Vimpérialisme anglo- américain @ une action plus Energique en Europe (création de ce qu'on appelait le “se- cond front”), les theses de la Conférence Eu- ropéenne s‘exprimaient ainst « T y aun an que la Conférence Euro- La montée révolutionaaire en Europe, 4 Tavance de VArmbe Rouge, mvt a Corire le dour we déburquement (les dapérialisnes wne= ain et anijlais en Kurope, Itsagit & ta fois de gamer de vitesse ta rénolution prolétarienne et Mempacher une nouvelle ananee de tArrnéc Rronge dans les pays capitalistes, _ hes seotions de ta IN Lakernationte doivent eartirper dns maintenant toutes les Husions que la bourgeoisie et ses ayents dims ta etasse ou- pridre sément itis es masses, afliy de les sou nuothre ana visées de Cinpdrialisne uméricatn. Elles doivent dévoiler ta véritable nature eb le nérituble objectif contre-révolutionnatre du nédarguement A), En juin 1944, le “second front” est devenu offectivement une réalité, et depuis, les évé- nements, tant en Halie qu’en Belgique et en Gréce, ont illustré de la plus éclatante fagon le réle contre-révolutionnaire de la “libéra- tion” anglo-amér Se référant la politique de la bureau- cratie sovittique et du stalinisine, les theses de la Conférence Européenne affirmaient que: ‘caine. Dans ta mesure meme ott elle renonee aur fhodes de Paction ouvridre pour iéfendre la bwreaueratio re pout avolr recowrs contre Vinpérialisme quaue methodes de Cim= périalisme lei-meme 2 il tai faut sessuror des Fronticres stratégiques, eréer des zones Wine uence, chercher t semparer de poinis Mapp Beonomigues, qui tui permettront ae truire et de stabiliser son Economie... Tine stugit pas lit seulement de moyens de cheattage, mais Pun plan véritable dela bureau- cratie stalinienses.. En définitive, iL s'agit, tout en. utilisant les soulovements des masses populaires, le les fh servin aur intérets de la caste de la burean- cratie, au travers dune alliance avec une fr tion de Ia bourgeoisie et de la petite bourgeut Cotte mancewure s'effectie sous le drapeau de li propricté privée et de ta démocratte bourguotse. vecoies 0 CD. Quatiieme Internationale, wt fed, Wévrien- Mars 4944, 2 QUATRIEME I est clair aujourd'hui que sur ce point aussi la Conférence Européenne a pu tracer une perspective généralement juste. La bureaucratie soviétique a adopté vis- d-is de la révolution prolétarienne une atti- tude fonciérement hostile. Dans les pays occupés par VArmée Rouge, non seulement on wassiste pas au développement de la révolution prolétarienne, ardemment désirée par les masses, mais au contraire a son étranglement systématique. Sous la trés forte pression des ouvriers et des paysans, ayant salué Ventrée de l’Ar- mée Rouge dans ces pays comme le commen- cement de la révolution, la bureaucratic sta- linienne a été obligée de procéder timidement 41a réforme agraire (Pologne, Hongrie), ainsi quia une Spuration des éléments réaction naires et fascistes plus ou moins étendue (Bulgarie, Roumanie). Mais toutes ces mesitres n'ont gu’un ca- ractére Gpisodique et ne font, dans aucun cas, partie d’une action révolutionnaire ayant pour but d’aboutir au renversement di ré- gime capitaliste et au triomphe du socialisme. En Pologne et en Hongrie, la réforme agraire a completement épargné les terres de FEglise et n'a touché que les domaines des féodaux “collaborateurs”. En Finlande, la commission de contréle sovittique aurait informé le gouvernement finlandais que la nationalisation envisagée de la grosse industrie et des bangques serait contraire aux intéréts russes car elle pouvait diminuer ta production et rendre difficile le paiement des réparations. En Bulgarie, oi les masses ont accueilli dans un délire révolutionnaire Armée Rouge, ce sont les leaders communistes (d’aprés le New-York Times du 2/ Septembre 1944), secondés par les officiers soviétiques, qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour w empécher les extrémistes du parti de déve- lopper leur agitation pour la soviétisation du pays ». Les institutions monarchiques restent en place aussi bien en Roumanie qu'en Bulga- rie et en Yougoslavie. Le communiste Pavlov est un des trois nouveaux régents bulgares. A la tée du gouvernement de plusieurs de ces pays se trouvent des généraux réaction~ naires ayant pris part directement ou indi- rectement daris la guerre contre la Russie (Mannerheim, Miklos, Radescu). Dans les autres pays européens, la poli- fique stalinienne n'a (ras un caractére moins INTERNATIONALE contre-révolutionnaire. Nl suffit de mention- ner le cas de la France et de I’ Italie, En France, le Parti Communiste, a la suite du discours de Thorez a lory, se déclara ouvertement hostile a toute atteinte @ Vauto- rité de l’Etat bourgeois, de sa justice, de sa police, de son armée, et @ toute mesure de caractore socialiste, En Italie, le Parti Communiste, ayant rompu son entente avec le Parti Socialiste, participe de nouveau au cabinet réaction naire de Bonomi, prend la téte de la campa- gne pour la réorganisation de l’armée bour- geoise italienne, et est le seul parti ouvrier qui soutient la régence du prince Humbert. Malgré action contre-révolutionnaire de Vinpérialisine et du stalinisme, la Conférence Européenne prévoyait, a juste titre, Pinévi- table transformation de la guerrre impéria~ liste en guerre civile et Vouverture d'une lon~ gue période de crise révolutionnaire. Les événements qui se sont déroulés de- puis février 1944 ont clairement démontré V aspiration profonde des masses ad s‘arracher au sanglant chaos capitaliste, malgré le ca- ractére conservateur chauvin, embourgeoisé de leurs directions “comimunistes” et “socia~ listes”. En Italie, en Pologne, en Hongrie, en Belgique, dans les Balkans, Vagitation révo- lutionnaire des masses suit, malgré ses os- cillations inévitables, une ligne moyenne as- cendante, Chaque jour de guerre qui passe plonge UEurope capitaliste dans une situation tou- jours plus chaotique. Tous les efforts des gouvernements bour- geois pour faire face & celle situation, re= mettre en marche l'économie délabrée, endi- guer Vinflation, améliorer le ravitaillement, aboutissent & un échec complet. L'expérience Gutt en Belgique, la plus audacieuse gu’un gouvernement bourgeois ait entrepris sur le plan monétaire et financier, a compldtement échoué (de V'avis méme d’un journal capita- liste aussi séricux que le journal francais Le Monde, 18-19 Février 1945), ayant provogué une véritable déflation avec toutes ses consé- quences déprimantes pour la reprise écono- mique, sans méme faire buisser les pris (LIRE LA SULT PAGE 33). QUATRIEME _ 4 Le mirissement INTERNATIONALE 8 de la situation révolutionnaire en Europe et les taches immeédiates de la IV’ Internationale SS ee LA résolution suivante a été adoptée par le Comité Bxécutif Européen an apres ia Conférence Européenne de Février 1944. de la IV* Internationale dans sa réunton de Janvier 1945, environ un | ES éyenements qui se sont deronlés depuis la Conférence Enropéenne de Reyrier 1944 ont, en general, conlirmé ses perspectives En Juin 1944, les impérialismes am: ricains et anglais sont sortis de leur atti- tude expectutive el ont massivement di versé leurs forees ai VEurope, dans le Dut, toulen Gerasant impértalismse allemand, Wendiguer la montee révolutionnaire, dela brit ser, de contrecarrer Vinfluence de U'U.R.S.S. et de consolider ainsi en déiinitive"les multiples gains que la guerre leur procurezen Hurope. Locaract#reréactionnaireetuettementeontre revolutionnaire de leur intervention aféte par ailleurs pleinement démontré. L'intervention périaliste contre-révolutionnaire En UPALIE, ils ont soutem Badoglio, un des principaux piliers du régime faseiste de Musso- lini et la monarchie banquerouti¢re contre les aspirations démocraliqnes et reyolutionnai des masses italiemnes. Quand Badoglio s'est va obligt de démission- ner devant le mécontentement grandissant du peuple, les ipéridlismes anglais et ambricain ont {nit parattre sur 1a seéne Bonomi et ont con- tinué &exercersur Ini el sur Pensemble de 1a vie politique en Italie leur tutelle reactionnaire. Ea BELGIQUE, ils ont soutenn Pierlot, repré~ sentant du grand eapital finaneier belge, et ils nont pas hosité & proteger son pouvoir fictil et déteste par Je feu de leurs tanks et canons. EnGRECE, ils ont entrepris ouvertement la défense de la bourgeoisie reactionnaire groupée antour de Papaandréou et des formations fas- cistes qui ont martyrisé le peuple gree pendant, Voceupation hitiérienne. Avee une brutalilé et une sauvagerie excep: tionnelles, fils ont employé massivement leu avions, leurs tanks et le, blocus de leur faite pour arriyer 4 pout de Vindomptable énergie révolutionnaire de ce petit peuple. En ESPAGNE, tout en continuant desontenir an pouvoir le singlant Franco, leur politique consisted amortir Je choe de sa chute inevitable et preparerjla transition par un gouvernement provisoire appuyé Sur l’armée et 1a police. Ep ALLEMAGNE enfin, an fur et A mesure que leurs armeées y pénétrent, leurs mesures sont dominges par le Sonel constant d’éviter, et de briser, dans le cas ot elle se produirait, Pexplo- sion révolutionnaire du peuple allemand, en imposant un régime d’oppression et de terreur qui est appuyé en partie sur ies éléments fas- cistes de Padministration hitlérienne et des for- mations de S.8, Si Vimpérialisme anglais, plus directement interess® ila situation enropéenne, plus averti, plas expérimenté traditionnellement, plus ey nique, apparait comme la force imperialiste la plus agressive, il n’y a pas de divergences réel- jes entre lui et Vimpérialisme américain sur Vattitude 4 adopter envers les mouvements ré- yolutionuaires des masses europeennes. ‘Tous les deux, malgré Vautagonisme réel et profond qui les oppose en général, et tout en ayant patfois des intéréls diiférents dans les divers pays européens, sont daccord sur la ne cessilé de maintenir Vordre capitaliste réa tionnaire partout en Europe et de briser ds le- debuts P’elan révolutionnaire des masses. QUATRIEME INTERNATIO ds ALE gene rahison, possédent encore du pro- La politique du_stalinisme fondes racines dans les masses, et quede eapital de confiance qivils ont acquis parm elles, grace Vexploitation dn prestige de 1a Revalntion aucratio slalinienne de VU.tLS.8. | POctobre et de U.R.S.S., et grace aussi & Palti= see eeeeee a itive, comune df euit preva, | Wide eouragense de leurs rembres ec de tours quolyue dunetaeon plus complexe, en raicon de | cadres Inférieurs, et eneore Toln detre bpndse diversité de ses interets dans les diWerents sptienns “ereeuue=deimoncien amen tee pays eavepéens et de fa pression des masses | (attitude des Partis Communistes, dans ane six plus oa moins forte sup les apparetls des P (uation revolulionnaive earacterisée par le sor fl Lot deve ton moins het) prt vevolulionnaire de la Rouge: 1a Nownanie, 1a Bulgarie, la Hongrie, la Phlogne, 1a Tehecdstovaynie, la Yougoslavie, Ja Finlande, Je regime capitaliste est maintenu appareil militaire cegne en maitre et Les gene is reactionnaires et {ascistes (Mamuerheim, Miklos, Radescu) qui ont participe Ala guerre contre ta Russie restent a Ta Lote, soutenus par des eombinaisons «front populistes» de politi viens bourgeois et de reprasentants des. partis eommuanistes. LommunE situation @ Dans tous. ces pays, 1a bureaueratie aux catholiqies, aix mona hisigs el A d'anttes Gléments reactionuaires et pnfus: avant souitena Franco pendant et apré lg guerre civile. Bn BELGIQUE ct en GREGE, Les Partis Com- niunistes se sont ys obliges de se de Spr m0 mentanement contre Te gouvernement de Pierlo etde Papaandteon, dine part A canse de la-torle pression des masses qui risquait de deborder Téurs cadres, et @autee part pour eontrecarver Jes plans de’ matnmise anglaise et amorieaine Sun ces jiay Mais Landis que Pinsurrection des masses pupelatres, particnlisrement en Gréce, sain pli= fait, suivant sa logique interne et se’tr nsfor- muilon lutte yevolationnaire contye Pensemble de tbonrgeoisie nationale et de ["impérialisme Gteanger, posaat elaitement 1a question dy pons voir, la rection des Partis Communisies, en Belgique et en Grece, trahissait tat commeneée en s'orientant vors sur ta base nouvelle cambinaison gotver nementale partis de la hourgeoisie, son tennis par Mimpérialisme tran Gapendant, Mexperience greeque a démonte que Tes Parils Cominunistes, malgré leur ligne yohution un, Compromnds, lavement gener combattre, 1 interes de | masses el leur volonté de uniquement. fonetion des politique exterteure de PT.RS.S La pro, bien sir Pattitude des membres et des cadres inforfeurs des Parlis Commanisies qu'elle me- hace @arraeley \ Pemprise bureancratique de leur direction, que sur cette derniere, en Pobli- nal assoupliv sa Ligne generale de trahiison, pour pouvoir endiguer inatement les forces cen irfiuges des masses el dest base. La guerre le pendant, ni Penergiqne intervention cor tre-revolationtiaire des imperiqlismes anglais et americain, ni attitude traitre dé 1a buredits cratic stalinienne et des réformistes 1ont eni- péche le murissement révolutionnaire de Te situation en Burope. Comme le soulignaiant les thésesile 1a Gonte-” renee Européenne de fayrier 144 ; « aver une inexorable nécessite, 1a guerre impérialiste se lwansforme en guerre civile». [in apis Pautre, les pays européens entrent dans le tonrbillon révolulionnaire. Tandis que la guerce impérlaliste se protonge encore, dans Jes pays « Liberés>, soit par VArimée ronae, soit par les troupes alliées, la gnerrmelyile stallamne et stamplific, Dans une si D brie de pays 4 strneture agricole eta foros simvivances feodales, lels que lw Poo logne, in Hongrie orenpee par PArmée rouge, west principalement Vacuite de 1a, question Agnaire, aggraver par les consequences de 1a re CL par la duret? de Poceupation. nazie, fui pousse les masses 4 ion révolution- naire. Dans nnesérie de pays, parmi lesquels 1a Roumanie, 1a Bulgarie, a Gréee, DTialle, a Belsique, o’est surtout 12 ruine économique, ma- ‘ifestee par Vinilation, le chomage massif, 1a phnurie des vivres, qniest a la base de mentation revalutionnaire, Dans toute VE cing ans de guerre imperialiste onl eomple nt désorganise la vie économiqne, épuisé les ressources ‘materielles, ruine le sesitme des échanges, apporté Ja famine et la misére Un chaos indeseriptible rune dans tous les pays «libéres s, Sans aucune perspective dane ldration prochaine. Au contraire, tandis que imp ney considerablement elle Buerre, se montre inenp aide matéri#ie queleonque anx pays qu'il peven= dique dans sx zoie dintinence (Belgigne, Ttalie, Greece), eline Vinperialisme amerie dle visquersescapitaus el ses marel wie Europe en pleine inflation et secon les premiers assants deta revolution, Puetion revolutionnaine des masses sape les dernibres possibilités pour ta bourgeoisie de rétablit on economie ruinee et délabree par la guerre, jalisme an appanvri par le dapporter une nat QUATRIEME Je bourgedtsie russe fui capable de diriger jusqu'au bout sa propre revolution. flvec infiniment plus de force et de consistance que Plékhanoy, Lénine consi- dere la question agraire comme le probleme central du reaversement démocratique en Russie. + Le point era~ Gial de in révolation russe, répetait-il, cest la question ‘agraire (de la ferre). Des conclusions concernant la defaite ou la victoire doivent ttre hasSes... sur Vestima- fion de ie condition des masses dans la lutfe pour la ferre +, Avec Plékhanav, Lénine considérait Ia pays here comme une classe petite-hourgeatee ; le pro- gramme agesire des paysans comme un programme de progres bourgeois, ¢ La Natfonalisation est une mesure bourgevise * insistoit-il au Congres d'unité. € Elle don- era une impulsion au développement du capitalisme ; gugmentera Facutté dela lutte de classes ; renjorcera la mobilisation de la terre ; causera un affux de cepitaux dans Vagriculture ; fera baisser le prix du grata », Mal- gré le caractére bourgeois indiscutable de la révolu~ fon agraire, la bourgeoisie rasse restait, néaamoins, hostile a expropriation des grands domaines et, pré~ cisément pour cette ralson, ctait pour un compromis avec la monarchle sur la base dune constitution Giapras le modele prusaten. A a position de Plekhanov preconisent une alliance entre le proletariat et la bour- geoisie, Lénine opposa lidée d'une alliance entre le pro- feleriat et Io paysannorie. Il proclams que Ta tache.de a collaboration révolutionnaire de ces deux classes était @tablir ane « dictature démocratique », comme unique moyen de netioyer radicalement le Russie de tous les debris féodaux, de créer un systeme de pay- sans libres et @ouvrin ia vole au développement du capitalisme sur le modéle américain et non prussten. La victoire de la révolution, écrlvalt-t, consacrée que par une dictature, carla realisation de tranformations, dont le prolétariat et le paysannerte ‘ont un besoin urgent et immédiat, provoquera la résis~ tance désespérée des propriétaires terriens, des gros capitalistes et du tzarisme. I] sera Impossible, sans dictature, de briser cette résistance et de repousser les tentatives contre-révolutionnaires. Mais ce sera, bien entendu, non pas une dictature socialiste mais démocratique. Elle ne pourra pas toucher (sans. toute une série de stades transitoires du développement révolutionnaire), aux bases du capitalisme. II ne Ivi Sera possible, dans le meilleur des cas, que de réa- liser un repartage radical de la orapriete fonciére en feveur de la paysannerle; d'introdutre un régime démocratique consistant et total allent jusqu'é Unsti fution de la république ; d’extirper tous les coractéres asiatiques et feodaux non seulement de Ia vie quoti- dienne du village, mais aussi de lusine ; d'inaugurer de Sérieuses améliorations de la situation des travail Teurs en élevant leur standard de vie, et, par dessus tout, de mener a bien In conflagration révolutionnaire en Europe. * LA CRITIQUE DES CONCEPTIONS DE LENINE ba conception de Lénine constituait an énorme pas en avant dans Ia mesure 08 elle préconisalt, non des réformes constitutionnelles, mais le reforme agraire comme tache principale de Is révolution, et indiquait la seule combinaison réallste de forces socisles pour aa téalisation. Cependant, le point folble de la concep- Yion de Lénine était le contradiction interne que por- fait enelle Vdée de © la dictature démocratique.du pro- Iétariat ot de la paysannerie ». Lénine, lui-méme, res~ treignait es limites fondamentales de cette « dictature » INTERNATIONALE quand if la qualifait owvertement de « bourgeoise ». I Voulait dire par 1a que pour sauvegarder son alliance ‘auec le paysennerie, le prolétariat serait obligé, au cours de la révolution a venir, de renoncer & entre- prendre, d'une facon directe, les taches socialistes. Mais cela signillerait que le prolétariat renoncerait & sa propre dictature. Par conséquent, Io situation pliquerait [a dictature de la paysannerle, méme si elle Etait réalisée avec la participation des ouvriers. Ciéteit justement ce que dissit Lénine en certain cas. Par exemple, 4 Ia Conférence de Stockholm en réfitant les arguments de Plékhanoy qui s’etalt éleve contre «l'utople» de la prise da pouvoir. Lénine déclarait : + Quel programme sommes-nous en train de discutor ? Le programme agraire, Qui assumera la prise du pouvoir selon ce programme ? La payszanesle révo- lufioanaire » Est-ce que Lénine mélange Ie pouvoir du prolétariat avec cette paysannerie ? Non répond-t-ll en Se réferant @ ses propres mots d’ordre. Lénine diffe: Fencle complétement le pouvoir socialiste du proléta- Hat, du pouvoir démocratique bourgeois de la paysan- netic. « Mais voyons, s'exclame-t-ll encore, est-ce gu'une révolution paysanne est possible sans la prise da pouvoir parla paysannerie rézolutionnatre 2, Dans cette formule de polémiqne, Lénine révéle avec une clerte spéciale le valnérabilité de sa position. La paysannerle est dispersée sur Jn surface d'un immense pays dont les points de ralliement sont les villes. La paysannerie elle-méme est Incapable de for- muler ses propres intéréts car, dans cheque district, ses intéréts ont un aspect diferent, Le lien économique entre les provinces est oré Dar ietmareresce ect mins de fer, mais l'un et [es autres sont entre les mains des villes, En cherchant 3 s'afranchir des limi- tations du village et généraliser ses propres intéréts, Ia paysannerie tombe inéluctablement sous la dépen- dance de In ville. Enfin, la paysannerie est également hétérogéne dana ses relations socieles: le couche des Lulaks cherche natuzellement a lentrafner vers une alliance avec la bourgeoisie des villes, tandis que les couches des paysans pauvres sont porices vers les travailleurs urbains. Soule ces conditions, Ia pysannerie comme tele est complétement incapable de canquéri Te pouvoli 11 est vrei que dana T'ancienne Chine des révolu- tions portérent la paysannerie au pouvoir, ov, pour etre plus précis, octroyérent le pouvoir aux chefs militeires des soulevements paysans, Cect condulsit chaque fois Jun nouveau partage de Ia torre et a l'instauration dune nouvelle dynastic « paysanne®;a ce point, histoire recommencait par Ie commencement. La noun: velle concentration de Ia terre, la nouvelle artstocratie, le nouveau systéme d'usure provoqueient un nouveau soulévement. Aussi longtemps qué la révolution con- Serve son caractére purement paysan, la societé est Incapable de sortir de ce corcle vicieux et sans issue. Crest la base de histoire anciennedel’Asie,y com- pris Phistolre ancienne russe, En Europe, dés le debut Gu déclin du ‘Moyen Age, chaque soulevement pay- gen vietorieux portalt aut pouvoir, non pas un gouverne- ment peysan, mais un parti urbain de gauche. Un sou- Tavement paysan mais aussi le Iaberatoire d'ou surgirent fous les groupements fondamentaux de la pensée politique russe ot it toutes les tendances et nuances du mar- xisme russe s‘esquissérent, ou prirent forme! Au Centre dos divergences et des disputes se trouvait la question du caractére historique de Ia révolution Fusse et de «es futures voies de développement. Cette lutte de corceptions et de pronostics n'a pas en soi de rapport direct avec Ia blographie de Staline qui n‘a pas pris une part indépendante a ces débats. Lea quelques axt cles de propagande qu’ll écrivit sur cette motlére sont dépourvus du moindre intérét théorique, Des dizoines de tolehéviks dvilguérent, plume en main, ces mémes idées et le frent d'une facon bien plus sMéquete. Un exposé critique de la conception révolu- sneire dy Bolchevisme devrait, de par la nature méme. des choses, avoir sa place dans une biographie de Lénine, Cerendont, les théories ont un sort qui leur est propre. Si pendent la période de la premitre révolution et plus tord jusqu'en 1995, alors que les doctrines révolutionnalies étaient élaborées et appliquées, Steline n’cut pas de position indépendante, a partir de 1924 brusquement la situation change. C’est depuis ce moment cue commence I’époque de la réaction bureau- cretique et de le revision énergique du passé. La trame de la révoluticn se déroule 4 lenders. Les anciennes doctrines sont soumises ades nouvelles évaluations on 3 de nouvelles interprétations. D'une fagon tout & fait inopinée, au premier abord, attention se concentre sur Ia conception de Ia e révolution permanente » en tent que source de toutes les bévues du trotakysme. Doré- avant, pour un certoin nombre d’années, la critique de etic conception constitue le contenu principal de Veeuvre théorique « sit venio verbo » de Staline e: de ‘ses collatorateurs. On peut méme dire que tout le staliniame, sur Ie plan théorique, se developpa par la critique de In théorie de Je révolution permanente Vanalyse de cette théorie distincte de celles des men- chévike et des bolchévike, ne peut manquer de faire partle de ce livre, ne fusse que sous forme @’appendice, * Le développement de la Russie est avant tout caractérlsé par son état arriéré. Copendant, un état historiquement aeriéré n’implique pas une simple repro- duction du développement des pays evances avec un délai d'un ou-deux sigcles. Il engendre une consti- tution soctale « combinée » entiérement nouvelle dans laquelle es derniéres conquétes dela technique et de Ia stucture capitaliste s'implantent dans des relations de barbarie féodale et pré-feodales, les transformant et Tes dominant, eréant ainsi une situation de relations réciproques de classes toute particuliére. Il en est de méme dans la sphere des idées. A cause précisément de son état historique attardé, la Russie ce trouve étre Ie seul pays od le marxisme, en tant que doctrine, et la social-démocratie, en tant que parti, atteignirent un développement pulssant_méme avant la révolution bourgeoise. Il n'est que trop naturel que le probleme de Ia corrélation entre Ia lutte pour a democratic et la lutte pour Ie socialisme ait été soum's 4 une analyse théorique profonde, préeisément en Russie. Les narodniks, essentiellement idéalistes-démo- crates, refusérent de considérer Ia révolution en cours comme bourgeaise. Illa quatifférent de « démocratique » cherchant, au moyen d'une formule politique neutre, de masquer son contenu social, non seulement aux autres mais a euxmémes. Mais dans sa lutte contre le narodnikysme, le fondateur du marxisme russe, Plékhanov, déeréta, aux alentours de 1880, que la Russie n'avalt aucune raison d'esperer une voie de développement privilégié, que, comme les autres nations « profanes », elle curait & passer & travers le purgatoire du capitalisme et que, précisément, en sulvant cette vole, elle allait ecquérir la liberté poll LA REVOLUTION GRECQUE par SPERO A GRISE belge venait A peine Wétre proviscirement conjurée grace 4 Vintervention reacliotnaire’ des forces anglo-américaines, lorsqu’en Gréce, 4 Pautre extrémité de PEu- rope, les ouvriers, les paysans, les couches: ruinées de la petite bourgeoisie ciladine engageaient une ulte incompara- blement plus ample et plus profond: Entre le § décembre 1944 et le 9. jan- ior 1945, pendant plus dun mois, Pa tion des’ masses grecques, malgré 1 slogans confus et les inconséquences de lour mouvement, malgré 1a direction op- pintuniste « froht populiste > de VE. A. ML, ne peut étre caractérisée autrement que comme la premitre phase de la Ré- yolution prolétarienne Greeque. Toute Vévolution antérieure de la si tuation du pays conduisait avee une né- cessité implacable a cette explosion ré- yolutionnaire, on, 1935, un faux plébiscite orchestré par Vaventurier général Kondylis a amené am trone avee une « majorité écrasante > le roi exilé Gcorges I. Un an apres, le 4 aoat 1936, le général Métaxas instal rait sa dictature, Du mois d’aodt 1 an mois d’octobre 1940, la Gréce a véew Ja plus sinistre période de sa vie poli- tiqne depuis Ja constitution de I’Etat néo-hellénique. Métaxas, agent des hautes sphéres ré- acuionnaires de la bourgeoisie greeque, du roi et des impérialistes anglais, a ré~ primé toutes les manitestations du mou- vement ouvrier ct démocratique, et a sacrifié les maigres ressources économ ques ct finaneiéres du pays au renforce- ment de sa machine militaire en vue de la deuxiéme guerre impérialiste mon- diale qui se dessinait sur le fond de la situation internationale, Quand la guerre a éciaté en 1939 en Europe, la Gréce traversait déj une crise économique ai- agile. ~ Le conflit impérialiste, par les restrie- ions et les difficultés qu'il imposa au commerce international, porta de now. yeaux coups A Véconomie grecque, qui dépend étroitement du marché mondial, tant pour les exportations que pour l'a tivité commerciale de sa forte marine marehande. .En octobre 1940, Vimpérialisme italien déclenche la guerre contre Ia Gréce. Apres six mois de résistance, de grandes sout- frances et de sucrifices, le pays a été oecupé, conjomtement par les’ Allemands, les Italiens et les Bulgares, & Loccupation paracheva 1a ruine com- viéte du pays, et fut un exemple de la destinge tragique 2 laquelle seraient youés les peuples de l'Europe et du Mon- ae si la barbarie capitaliste devait con- tinuer, La Gréce a perdu, environ 80.000. tués dans la guerre de l’Albanie, 82.000 fusillés par les occupants. 500.000 dépor- tés en Allemagne et 700.000 morts de faim. 1.300 viliages et villes offt été com- plétement ou partiellement détruits, Les rares statistiques sanitaires qu’on a osé dresser démontrent une mortalité infan- tile de presque 100 % et une mortalité genérale non moins exceptionnelle ct ho- Tiniante, Un veunle entier a conru le risque de sombrer définitivement, et le compromis pour plusieurs décades son avenir phy siqne. Nulle part ailleurs, Tinflation n'a attcint des niyeaux aussi astronomiques. La cireulation fiduciére, qui était de qu ques 9 milliards de drachmes en décem- bre 1939, de 10 milliards en 1941 et de 21°" milliards encore juste avant Voccupation du pays, a atteint A la fin octobre 1944, aprés la « libération » du pays par les Ang ais, le chiffre récllement inyraisemblable de 2.500.000 trillions de drachmes. _ « Cette situation, éerit le journal de Genéve (5/1/45), a pour conséquence un renchérissement’ du coat de la, yie dont il est difficile de se faire une idée, Con- tentons-nous de signaler que les prix ac~ tuels sont supérieurs de 15.000 & 300.000 fois suivant les prodpits & ceux de. fin 1940. Il en. résulte, on Ie sait, en dépit dune certaine adaptation des salaires, un anpauvrissement general, “et une atroce famine dan. les villes, » Les journaux américains ont publié des photos montrant les marchands des quatre-saisons dans les rues d’Athénes veser le poids d’énormes liasses de papier. monnaie que des ménagéres payaient pour un chou: Dans les villages, les paysans moyens ct riches, petite minorité parmi la grande masse des paysans pauyres, ont accumu- lé, race & la vente des produits alime: taires, d’énormes quantités de papier- monnaie, sans qu’un enrichisscment réel dv ces couches en résulte, Au contraire, étant donné Pimpossibilité absolue des villes de les, approvisionner en produits industricls, Voutillage agricole détruit, ou réquisitionné n’a pas été remplacé, ainsi que les autres biens des ménages pay- Sais : yétements, meubles, etc... Dans tes villes et les eampacnes, toutes lés couches petites bourgeoises vivant de leurs éco- nomies et de leurs rentes ont été com- pietement ruinées et prolétarisées. ERNATIONALE QUATRIBME INT Gest dans le processus de telles condi- lions objectives que prit naissance le mou- yement populaire de résistance Ie plus ample et le plus profond de tous les pay hatkaniques, ae Dans un article sur les partisans bal- kaniques publié dans le numéro 2 ronéo- typé de cette revueen septembre 1943, Hous avions «éja aitiré Pattention sur Vimportance révolulionnaire de ee mou- yement. Nous avions souligné sa tendance, due aux conditions objectives et & sa com- position sociale favorable, particuliére- ment en Gréce, de déborder les cadres dune lutte nationale exclusive contre les occupants et de Vengager aussi sur un pian social contre la bourgeoisie matio- hate et son Bat. Quand Ghurehill, dans sa rage réaction- naire lache de pérsuaaer les honorables membres artério-sciérosés du parti des Tories aux Communes que « ce métait pas contre les Allemands quils se battaient, mais que dans une large mesure ils pre= naicnt simplement nos armes et atlen- Gaient le moment ow ils pourraient pren- dre ie pouvoir dans Ja capitale par la foree et faire de la Gréce un pays commu- niste > (Aux Communes, le 18-1-45). Vest ¢videmment un mensonge, Mais il empeche due réellement les misses grec- ques, tout en ne laissant pas un moment de répit aux occupants, n’ont pas cessé & lutter en méme temps contre les forces réactionnaires greeques, soit pro-nazics, celles de Rallis A Athenes, soit 1 hiees, celles de ‘Tsoudéros au Caire, ainsi que contre le roi, Dans les villes, lar sistance des masses a atteint plusieurs fois le miveau de la gréve générale, tan- ais que Jes partisans, de leur moniagne, se livraient a une guérilla infatiguable contre Varmée d’oecupation. t le snecés vt 1a vigueur de la gréve Jc de mars 1943 cui a fait échouer mobilisation des travailleurs grecs dé élée par les nazis. C’est la gréve géné- le Paodt 1944 ui a riposté aux mesu- res de déportation ct de répression des nazis. Mais la lutte contre la bourgeoisie nationale ne fut pas moins implacable, litiquement, le mouyement des mas- ses sorganisa sous I’égide du Parti Gom= muniste Gree, entoure dune pléiade de groupements polit ques, pour la plupart inexistants avant Ja gherre, et en tout cas sans aucune influence récile parmi les es, tels que le « varti Socialiste >, « Union des Démocrates Populaires > et le « Parti Agraire >. , Ainsi se forma I’E.A.M., le Front Na- tional de Libération, agrémenté aussi de quelques personnalités, ‘telles que le pro- fesseur Syolos, Askoustsis, Angelopoulos, genéraux ‘Sarafis, Bakirtzis, Mand kas, “ete. accourues de tous les coils de ‘norizon politique. LEAMA avait sa pro. pre milice, Ia Polifophilak?, qui, meme pendant occupation, avait. remplacé dans tout le territoire nettoyé des forces nazies, Paneienne gendarmerie et_police areqnés. L’B.A.M, posséaait en outre une armée populaire distinete de la milice de TELA B Commandée. par Vofticier ex= venizeliste, Vantimonarcchiste Savafis. Pour combattre le mouvement de VE. A.M, gui, malgré Pidéologie officielle de sa direction « front populiste >, démocrati- sante, nationaliste, petite ' hourgeoise, conseryail une grande antonomie de classe dans [’action, la bourgeoisie seconda Pacti- vité répressive de Tumpérialisme ocdu- palit par les moyens sutvants : Porgani- sation d'un autré mouvement de « résis- tance » concurrent a été confiée au colo- nel Zervas, professionnel coup-d’étatiste, et chef conmu des bandes prétoriennes, que Churchill, avee son eynisme habituel, whésita pas’ & qualifier comme un « homme de gauche » (Chambre des Com- munes, le 8-13-445), Zervas forma un nou- veau corps de partisans blancs : PE.D.E.S., yant pour but, sous le couvert de la lutte nationale contre les occupants, de contre- carrer Vinfluence de PE.A.M, et de s'op- poser, méme par les armes, a son déy loppeinent, . bn méme temps, son frére jumeau ns le erime, Je colonel Dertilis, avec la collaboration “duquel Zervas_ a ‘perpétré tous ses forfaits contre les libertés pop) laires en Greéce, a été placé par le Quis- ting Rallis & la téte des « Bataillons de sécurité », formations nettement fascistes, que Churéhill, avec le méme cynisme, a cu Vimpudenée de eomparer aux forma- tions de la « Home uuard > en Angleterre Ainsi, la hesogne ay-nt été partagée entre le ¢ résistant > Zervas et le « colla- porateur » Derutis, la bourgeoisie trouva ectte combinaison’ comme “la meilleure qu’a réussi dans sa yie de banditisme po- suque le couple inséparable des deux co- lonels. A Londre u Caire, le roi, le « gou- vernement > exilé de Tsoudéros, les arma- teurs et d'autres cereles de la bourgeoisie grecque < pro-alliée », ainsi que lés im- Périalistes anglais ne restaient pas ina i ial s. Nous avons aujourd’hui, par les di bats qui ont eu liéu A la Chambre des Communes en décembre 1944 et en janvier 5, la confirmation officielle que les « alliés », couseillés par le ¢ libéral > ‘Tsouderos, ont envoyé ¢ A Zervas plus Wargent ct darmes quis, nfen ont ia- mais envoyé & PE.L.A.S. » (déclaration de sir R, Ackind aux Communes, le 8-12-44), Et, tandis que VE.D.ES. recevait encore Vaide des « alliés », «il v a quelques se- maines > (Daily Bapress, 11-12-44), le Dai ty Telegraph da 11-1241 nous, apprend que toute aide britannique 4 V'E.LAS, avait cessé « il y a environ dix-huit mois, vers le 19 avril 1943 >. LE.A.M. controlait, déja A ectte épo- que une grande partie de la Gréce, pro- eédant, par la pression des masses, au remplacement de V’ancienne administra- tion bourgeoise, au prélévement des im- pots, 2, controle des prix et & la distri- ution équitable des vivres. (SUITE PAGE 23) 40 QUATRIEME LA CRISE- INTERNATIONALE ET L°EXPERIENCE BELGES Les événements de novembre 1944 OOR dui se fie ans apparences, la eris sombler terminge. Loffensive de von Fu vers Liege ct Dinant a fomni un plus pour proeler union nationale, la Résista hotieé 3 toute agitation et manifestation de rues cont Ie gouvernement Pierlot. A la Chambre wéme. Yon pent donner ce noni 4 Tassemblée des fatdines miegueri, les Seances ¢tafent redaventios pales, Pourturt, il west pus husoin deine grand cle ior deviner que Pathe wrest pas tiie, « Tout le pays “Utteral », voila, yar exemple, comment Meuvoyé special diy jonmnal francais Gombaé Wehnit la situation © et il laisse prevoir de grandsévénements politiques et so furs. dout les Schautfourées de Ia me dela Loi wane Fon HE quiune piéface. : Lattin de la presse (boungeotse) frau Paird des eveuements de novenbire ost, dui reste, si- ghitealive. De Praner Libre ax Populaire, toute la firisse. Tesception de In presse Stalinfenne, com= tence soufenir docilenient les theses de Pierlol, Puls, Smmsiquement, Ie incine jour. toute la presse tonne Pasague Gl sé init A adopter les versions de la rési layers: Te burean de propagande des Ath soit Bien servir a quelque chose... De toute Jonimalistes bomgeois ne eborehdrent gue Jes éyénoments. Hs te pouvaiert pi ié Syinptomitiqne d'évenements beige peut sted = Brangéres ficou, les que. en Italie ol en Groce, quills sontaient les Signes avant-eoumurs «Cun gigantesqne cataelysme So- cial, Plus envore que tour solidarité approsiinative aver ésistants” belges hafonés par la réaction aves appui des forees “alliges", plus encore que les eon= signcs dit ministere ganllisie des Alfaires Ehangéres, Jenr inguiétude jes a conuils a reconmulre Pinypor tance dela cris: His en ont a runiner Fugit fine exauéré parfots Fampleur. Pour ion de da Résistince et di, Parti Come innisle & Ses proportions véritables, TL faut sa par exemple, ye Te meeting de In Résistance Bruxelles. oil éaient convormnes tons les F.1. de Bel dlqhe Ha Penssi & grouper que 6 4.7.000 auditenrs dans Tine salle de 20.000, paves ye le tasciste Dearelle AVani-guierre, romplissait a craquer, Ge ares} vidernment pass pave Hnssind que tn presse Hoirseolse a présente Ia evige holgw sous Tangle de ‘agitation antigouvernomoniale des sudiniens et de la Resistance, — agitation superheielle el sans éeho veri= fablenient Sérien dans les masses, —- On connait "bis loire dela crise, telle quelle n éé romaneée, notam= iment pat” la presse stilinisnne ¢ Tl était ane fois Un uuyernomont qui revenait @Pexil et qui’ eonnalssait inal les aspirations patriotiques de son peuple. ropré seniges par le Parli Communist ol le Résistance. Ge higchant governement essuya de désammer Chénoigne armée de ku Resistanes, Alas, le Parti Gowmnniste et Phivoigue Résista Pompivent nient déloyal.Les masses papul Tent appel, tani que le ont faisait tiner sur Jes pabviotes ef devall se rétugier sons la protection des haionneties anglaises (des déinyeratos anglais, mal Feuseignés sir Tes -yéritables aspirations ii peuple Jielgey. Tolle est lu ldgende, La réalilé est tont autre Un document sensationnel Fi Gahord. te lector fringats ne prendre pars ear haissanco sans Mais le Parti Communiste Belge n'est pas si naif. Des élections 2 Comme si les masses prilé vienhes n’étaient pas déja suffisamment en éb Comme s'il était raisounable do disonter devant elles des problémes du pouvoir! Le P.C.B. ne pense pas Hedessus {autrement que le P.C.P., qui fait des pieds et des mains en France pour Vajournement des Clee tions. Non, ee ne sont pas les masses helges que le P.C.B, a demandé qu'on intorroge sur la popularité du gouvernement Pierlot. Crest... In presse heurgeoise Angleterre, Ga c'est une référence sérieuse et sans danger pour le régime ¢tabli, ‘La seule chose qui iinporte, ne Youblions pas, e'est Taccord sur Ja politique extérienre, Crest pourquoi, le nt le mot ordre de «concentration ya artis hourgeois préts une {elle combinaison, y compris ihérans-et eatholiques (1), Gouvernement ouvrier ‘A co mot donde, les marxistes-Iénintstes opposent wot ordre de gouvernement ouvrier. Mais ine Sagit pas In d'une autre appellation de In diclature Iétarienne, Li-desaus, une certaine confusion a regné parfois dans In presse 1 n Belgique: Tl fant mener inlassablement la propagende pour ki dictatare du prolétariat, ¢ par Tes conseils, ou vriers. Mais autre chose est le mot dordre transiteine du gouvernement ouvrier, Les militants socialistes et communistes aliendent de leurs partis quils appliquent Ieur programme. A ces militants et aus masses ou yrieres qui ont éonfiance dans le P.S.B. et le P.C.B «Cll faut rompre Ia coalition avee la. bout geoisfe, qui ne peut apporter quo la dictature et la ini- Sére, Exiges de vos partis qu'ils prennent le pouvoir ensemble pour appliquer leur programme. Qu'a. co Jeu gouvernement, débarassé des bourgeois, des Pierlot et Ges Delruelle, ‘callaborent également les délégués des syndieals. Dés maintenant, il faut dissoudre la Chambre des a Bel revenants en qui personne n'a plus eonflance gique. Tl faut procéder a de nouvelles élections Eratiques. IL faut exiger qu’y participent tous les hommes et toutes les formes qui travaillent en Belgique, qu'lls faient ou non Teur certificat de nationalité Helge. TI faut que les jeunes votent & partir de 48 an: Ge gouvernement, qui sera votre gouvernement, ‘yous le Contrdlerer dans vos syndicats et vos partis en ‘geant en leur sein la démocratie, Ensemble, nous éalisation de son programme Social, jes, a nos comités den ores, Vous. exigerer treprises et de “yolre” gouvernement qu'il vous arme. Dis main tenant, développon: nilices ouvriéresy non seulement pour protégor notre action dans nos Uusines, mals aussi pour défondre ce gouvernement contre les fascistes et a bourgeoisie. Tl n'y a pas diautre vole de salut pour les tray ours do Belgique, Toute autre expér tale est vouge Aun Gthee certa Janvier 1945 (1) Depuis, Van Acker, leader du P.S.B., 0 constitu tun nouveau. gouvernement de < concentration nationale » avec Ia participation des communistes. II n'est pas difficile de prévoir au'il montrera la méme impuissance gue le gou- vernsment Pierlot, en face d'une situation qu'on ne peut affronter qu'avee des mesuras anticapitalistes radicales. sO By QUATRIEME INTERNATIONALE oD DEVANT LA NOUVELLE ETAPE de la Révolution prolétarienne en Espagne La République exsangue “” xs élections munifeipales espagnoles du12.Avril1931, vues sous Pangle étroitement légaliste, auraient dit signifier le maintien dn régine monarchiste, Mais la bourgeoisie apprécia & sa juste valeur kt volonté des masses, et bien que, sdf dans les centres industriels et les grandes villes, la “nation” s'était pro- noneée pour le maintien du “statu quo”, In hourgeoisie Viola les prineipes de si propre démoeralie et se dé ida A jouer ta carte répnblicaine. La Republique eétait Svidermment une inconnne. deniandait bien of elle pourrait Famener ‘ain, on tont eas, que Ia suri ait devenue impossible : es plas graves dangers. tlle isc core Ia radicalisation politique des masses. ou ion de la république. prod s masses un épanouissement des illusions dé tiques, Les sept. ans do diciatnre de Primo de Rivera avalent pour ainsi dire engourii les masses onvriéres, i wavaient pu, pendant toute cette Tongue période, exprimer et verifier leurs aspirations, Le premier soin des républicaing et socialistes fut de. présenter la république comme un régime on la haine et la vengeance niavaient pas de place. Bt tandis que dans les villes et villages, la population faisait un Sautodafé” avec le portrait du’ dernier Bourbon, eelui~ i traversait tranquillement Je pays, vers Mémigration dorée, sous la protection des nouveaux gouvernants républicains, La république fut instaurée une fois obtenu Tac du général Sanjurjo, chef de 1a Garde ile, le méme général du **putsch” contre-révolution- naire de 1932, « Nous avons donné au rmonde te plus bel earemple on inataurant la république sans avoir fait couler le sang.» ‘Sans avoir fait couler de sang bourgeois, mais compatibilité du nonveau régime, — qui laissait subsis- ter toutes les institutions de l'état, — avec les aspira- fions dos mass, va fae eouler 4 ois par la suite, le sang da prolé deine de Vinstanration de Ja république, avee les incen- dies de couvents 4 Madrid, Valence, Malaga et d'au- tres grandes villes, margne le debut de ce divorce autre les masses ob la république bourgeoise. ‘Mais il était Les organisations ouvriéres Quel était Ie tablenu du mouvement ousrier espa gnol pendant cette période ? Lee Pati Sovalisto avait eontioné A mener pendant Ja dietainre nin petit traintrain plutét paisible, dans se Maisons du Peuple, avec ses cbtisations et tout son fae (i “* Republica sin sangre” La bourgeoisie se | tras bureaucratique quotidien, Sa sour jamelle, l'Union Générale des ‘Travailleurs, avait meme collaboré avec 1a Diclature, a travers In participation de Largo Cabae Hero dans 1¢ Conseil «'Hiat et en peuplant de ses crea tures les organismes paritaires, 1 anarcho-syndicaliste, jotée dans 1 lité en 1923, Soutenait et meme suscitait Mactivité gule contre la Dictature, Naturellement, la G.N-T., dant les Titiques” navaient’ jamais de perspecti représentait,malgré tont, devant Vultra-réfor= dui Parti Soeialiste, 1m dattrae tionnaire. La nouvelle situation créée par Pinstanration do Ja république fit qu’en quelques jours on assi Ia reconstitition ouverte de la C.N/T., qui_apparnt comme élément représentatif de Vesprit de classe du prolétariat espagnol. Le Parti Gommuniste fut de tout temps en Espagns un noyau tres réduit, sans importance politique nf in- fluence an sein des larges masses. En 19, le P.C. espagnol rentre en seéne avec, dans son drapeau dé ploy6, le. slogan : «Tout le pouvoir aux soviels » ; so~ iets qui, nnturellement, aVexistaient nullement, et dont les masses ignoraient meme an juste le Avec cette politique “troisiéme période”, politique ult inatiste qui devait se transformer par la suite en son opposé, inutile de dire que le P.G. se placait en dehor du processus réel de la révolution et dé Vexpérience des masses, s‘aliénait Ia sympathie de celles-ei, qui, de Teur e6té, a travers leur propre expérience, se radicali- saient dé plus ent plu Cette radicalisation se refléta particuli¢rement dans les Jennesses Socialistes qui, pendant la période. 4933-34, entameérent In atte, au soin da parti, e les Prieto ot Besteiro, contre les éléments réforn traditionuels, en méme temps que leurs journaux se prononcaient pour la dictature du prolétariat et pu- bliaient en premitre page des eitations de Lénine et de Trotsky. Ta Gauche Commmiste Espagnole (Opposition Internationale de Gauche), tres faible au point de yue numérique et eoupée, en général, de tout travail dans les centres onvriers, Timitait son activité 4 formuler et défendre dans ses ‘publications réduites les. positions holcheviques que Ia situation demandait. Les diver- gences qui éclaterent dans son sein an sujet de Tenirée is la sovial-émocratie y provequérent tne cr ¢ et idéologiqte, dont le dénouement eatastro- phique fut la fusion, avec le Bloc Ouvrier et Paysan (Qlautin) pour eonstituer le P.O.U.M. fait-ce que Je Bloc Ouvrier et Paysan ? Le anéme de la fusion de la Fédération Catalane du Parti Communiste, qui rompait en 4930-31 ave Moscou sur une base droitire, avee un petit noyau qui ait a Yextréine-gauche da nationalisme eatalan : mmuniste Catalan. Le tout donnait un amal= game exirémement confus, confusion qui, sous le signe «Ni trotskysme x, devait prévaloir dans et caractériser toute la ligne politique de igeants ves bien pi Te P.0.U.M. ce part _ vanes Wodales ont v 40 QUATRIEME La terre Le probléme de Ja terre ne fut ni ne pony: résolt par la république hourgeoise, “texsangue”, du 4% Avril. Tout le fond de la situation espagnole réside dins le fait que 1a bourgeoisie n'a pas realise 21 (Cestaledive quand le capilulisine se développait tine ligne aseendinte, Ia révolution démocratique bour- gouise. [’ineapacité ‘de 1a bourgeoisie espagnole pre- tiait 1m garactére absolument délinilif dans Te cadre du capitalistne pourrissant. D’autant plus que Tes survi- poids énorme an sein de la Soei6té espagnole. formes agraires réalisées dans c® cadre nt aucune solution aux masses, qui, apres s'eire vues éerasées par le propri€taive for ior, so voyaient menacées maintenant pur Tlastitut de Réforme Agraire, A qui elles deyaient rembourser ses avances financidres ‘ Tes salaires de famine et le ehomage se répan- datent, Etle ininisire du ‘Travail socialiste Largo Cala Hero ne trouyait, ponr “soulager” les masses, autre Solution que la loi dite «darrondissements commui- naux?, daprés laquelle les ouvriers ugricoles d'une commune ne pouvaient louer Jelirs bras’ et trouver ua salaire en dehors des limites de lenr commune, Le plication“ économieo: Gonnait de sa loi contre un avilissement, des. salaires, Mais ceux-ci demeu- faient & leur nivean effroyaile et Jes propriétaires foneiers laissaient une partio de leurs tl che plutét que @augmenter les salaires. Le tont ne faisait Gwaceroitre In mnisére des paysans. Ta grave générale des ouvriers agricoles, pendant 6 191, manque la premiére -grande. offensive des, masses contre spubligue qui ne tient aeune de ‘Se promesses. ctéristique partieuliére de eet gréve est dans Ie fait que Je paysan, qui a fait dé) Fexpérience di “partage des terres” republicain, se mobilise, a travers eette lutte, pour des objectifs plus larges, politiques, sans en avoir encore pleinement conscience. La gréve des ouvriers agricoles devait éire vain- igée comme elle était par Ia Centrale réformiste 7), incapable de rendre conscient, en connexion intime “avec action di prolétariat industriel, le con- ton révolutionnaire que le moavement renfermait. Le paysan, aprés son échee, se replia sur luememe et assista plus tard en speetateur a la Intte di profétariat industriel, qui trouva sa plus hante expression dans Vinsurrection des minenrs aux Asturies, en 1934. Les bourgeois wrapport De l’Alliance Ouvriére au Front Populaire n parti, @une direction r aventurisme des rent un repli des ‘aire, repre= des points et de ire, lay ainarchistes ct des staliniens, produ masses qui permit 4 la réaction féodal sentée par Gil Robles, de marque! parvenir 4 nonveau au gouvernement, Dans la ligne de ce repli ouvrier, les événements au 6 Octobre 193% montrérent, en derniére instance, de quelles riches réserves combatives disposait encore Te prolétariat espagnol qui, on Vabsence dune diree- tion rdvoltitiomnaire, pouvait seulement donner des pages pleines d’hérofsme. Le @ Octobre 1934 est a premitre tentative que font les masses pour se dégazer du cadro étouffant des organisations traditionnelles, & la recherche des de Pinsurrection et du pouvoir. L'« Alliance INTERNATIONALE Ouyriére.s est Vexpression de ce processus. Le Parti Gommuniste, qui s'opposait avec acharnement A T'wAl- liance Onvriére », an lien den ¢ire Yanimatenr, fut unssi entrainé par la dynamique de Ja Tuite et nit V'« Alliance Oaveiére ». Ta_tépression apres Octobre 1984 est violent meuritiére, Mais une tele répression ne ponyait ap= Potter, A In onrgeoisia aucune eolution, nf meine MB ree Févtier 1936 enrogistre une nonyelle et impétuense tmontée des masses ouyrires, Mais la lutte ne se Tait plus sous le signe de T'« Alliance Ouvriére » et do la (U.P. » (Union Fraternelle des Ouyriers), mais bie sous le signe di Front Populaire, que la bureaucrat stalinienne & laneé entre temps. Le Frente Poyntlar espagnol prend encore un earactére plus sinistee, ph sontre-révolutionnaire, par Te fait qu'il survient apre Vexpérience gloriouse, et profondément ancrée dans les masses, de PAlliahee Ouvridre, qu'il détourne les masses ouvridres espagnoles de le voie dé Vindépen- dance de lasso et de units d'action otvelles étaient engagées, pour les replonger, derridre les directions traitres, dans le marais du réformisine, de ta ¢ollado- ration de classes et de Vimpuissance. La terre devait étre donnée aus. paysans apre sayantes lois qu'on élaborerait & cot effet an nouv’ aarlement : les 30,000 emprisomés @Octobre devaient tre lihérés apres avoir approwyé les lois et apres avoir npli les paperasses nécessaires.,. Mais les masses, qui commencent & connaitre dé) sont dans Ia rue ; elles ouvrent les prisons + dans ceria provinces, les paysans procedent directement au par= age des terres, sans avoir, evidemment, la moindre ‘e de la procédire constititionnelle. «Nous ne sommes pas venus ee ponvot présider une guorre ctoile... » se paint Ie mall Tenx chef du ‘gouvernement «kront Populaire», le républieain “de gauche” Casares Quiroga. Mais thal- heureusement pour lui, la guerre civile stinserit just ment d'une fagon inéldctable dans Ia dynaunique des événements. Les antorités du Frente Popular sont débordées de plos en plus par Paction autonome des masses. Les bandes fascistes entrent & leur tou en: action, Une guerrilla implacable se développe yartout entre Février et Juillet 1936, La course an pouvoir est ouverte. pour La guerre civile et la révolution prolétarienne Un parti réyolutionnaire, en se mettant & Ia tele du prolétariat, on déclenchant action révolutionnaire des masses, arirait fait avortor le complot militaire qui se préparait an vii et an su du gouvernement. Le part« vent du. Front Populaire Taissa anx généranx et aus: politiciens réactionnaires les mains lihtes et tout loisir pour préparer la guerre civile. La réplique dn prolétariat, pardessus Ja tete du gouvernement, fut pourtant prompte et terrible, Lin Surrection se ‘voyait vite maitrisée dans les granit villes ot dans les centres vitaux du pays. Du méme coup, c'était tout Pappareil d'Btat “republican”, Vordre hourgeois dans gon ensemble, qui saulait en morceaux. La fagade du pouvoir offielel subststait, mais toutes les fonctions ¢t attributions du pouvoir sehappaient & son conttéle ; ellos étaient exeretes en fait par les Comités on ent par les organisations ouvritres, Les ouvriers, cortainoment sans avolr Iu La Révo- lution permanente, la faisaient passer dans la Vi Tout en rendant possible enfin, par leur pouvoir, la réalisation des revendieations démocratiques, Us abor= daient en iméme temps avee décision les taches $0 ~ malgré’ Paction a QUATRIDME INTERNATIONALE 1 istes en. expropriant Ja bourgeoisie de ses grands: meyens de production. ‘Tout eala ave les improvis tions Gt la dispersion que Yabsence d'une direction démocratique et centralisée rendait inévitable, Malheureusement, en méme temps, notamment en Catalogne oh la dualité des ponvoirs, avec le Comité Central des Milices, avait pris des formes plus précises, los directions ouvriéres navaient pas de fiche pins preseante que de fate rentrer, 3 nouvean, tout dans ordre bourgeois ; de redomner tine nouvelle’ vie et une nouvelle puissance au squelette de Vapparell d'Btat sropulilienin”. Les unarchistes, alfol r jelait le ponva di P.O.U.M., avec lear ine siéchapper par la tangente, abandonnaient yolontiers Te pouvoir, — qui leur appartenait en Catalogne, — et Ie eédaiont au gouvernement bourge eragait pas se décisif de Ja sans et donnaient Hee tea mae oe beewale put se pas- ser donk, les expulsa du gouvernement et les jeta dans Villéyalilé ou dans Tisolement et Ix paralysie, ar la plitisanterie da des Liaetion des directions oueriéres expagnoles, con- Jugnée avec la politiqie du Komintern et avec Paction ‘du Gomité de Non-Intervention, furent les leviers de belle course la défaite et Véerasement du probe tint, qui, én Mai 1987 et tout & In fin de la guerre, dans Tes rues de Madrid, monfra encore les derniers sursants de-son énergie contre le défaitisine ét Ia trahi- Son “*républicains”. Liexpérience ascumulée par le prolétariat espagnol 11 fant avoir hien en tate cette longue et vaste expérience yéeue par le. prolétariat espagnol, le riche capital révolutionnaire accumulé, pour se faire une idée juste des perspectives et possibilités de la revolution espagnole. Les forces qui ont trabi le prolétariat espagnol, qui Font mené & la defaite et qui gardent encore sur lui un dernier lambeau @influence, ces forces-lt n'ont évidemment rien fait pour faire assiniler aux combat~ tants espagnols la leeon de le ites. Au eontraire, les colonnes de fumée que lancent toujours les cada: yres vivants da Frente Popular ne peuvent servir (gra troubler Ja progression politique des militants espagnols. Mais Tes ouvriers espagnols qui ont ent dans Tes mains les armes, les usines, les transports, les impri meries, le pouvoir, ne sont pas pres de Vavoir oubli arnée de toutes les bureaucrities traltrosses. Sills écoutent encore ces anciennes direc- tions, — dans la mesure surtout of ils ne trouvent pas ne anire perspective, — Ie contenu quiils mottont dans leurs aspirations est. profondément opposé aux orientations et aux manceuvres des anciens leaders. Nulle part, peut-6tre, comme en Espagne ne s‘opposent Si fortement Pexpérience et les aspirations des masses {ux propos et aux manceuyres de leurs dirigeants tra- ditionnels. Leffondrement de Kranéo, les débuts de la nouvelle révolution espagole seront varactérisés avant tout par cette opposition. Des organes de double pou ‘voit doivent naltte d&s le début de la révolution dans Jes usines, dans les quartiers ouvriers, dans les ean pagne: est dans Ia période de montée et de Inthe ou= verte que experience acquise au cours des longs mols de Intte et digérée dans la période dilléwalité, dans les prisons, duns I'éinigration donnera ses fruits, Deux pas en arriére Las directfons tradilionnelles du prolétariat esp: anol ne Se sont nullement préparées aux ches do tte proche période. An lien de faire, depuis 4 un pas-en avant, elles ont fait deux ou plutot quatre pus en arriére, 1 istes, plus qu losés dans le ne pl regroupes rire Prieto, s‘etforcent d'etre les animateurs do Ke aJunte Espagnole de Liberation Nationale », en Am vigue Centrale, of ils essaient de jouer plus ou moins AM gouvernement émigré et ol Se seront réanks tes resies pitayables de Faneien parlement de 1936, Le progranine de la «Junte de Libération » est simple ment le retour a ta république hourgeoise, dans tonte a pur La Revolution de 1936 ne Saoit fous isons dans le Manifesto do constitution do la « Junte Espagmote de Libération » (Mexico, 23 Décemhre 1943) La fldélité auce principes de 1931, tune quits nue seront pas légalement modifies, ne signifie pas que nous ignorons tout ce qui s est puss? ensuite, mutis tout Peta doit ebre" rappelé principalement conime experience et comme lecon, et non pas pour recommencer les erreurs et moins encore pour faire un drapeau des échees. De a terrible crise... nous devons yarder Vesprit héroique, télan invincible, suns nous obstiner a vorttoa penpituer des erdutions inconsistantes et éphi meres ile partis, lesquelles répondaient pluton & des tendances d'école ou @ une volonté @hegé= monic qua Cintérét supreme de TEspasne, Léehantition soffit. Ay condamnation plus claire dela revolution ouvri Juillei 1986 ne peut sé concevoir dans un document de cette nature. Les ouvriers espagnols sont avertis : les faturs ministres répnblicains vondront bien aeeopter, sls ne peuvent a passer, Phéroisme du proléfariat, mais les Pomités, les milides, les colleetivisations, kes patroutll de eontrile (poliee’ onvriére), les tribunanx ouvriers, les quotidiens ouvriers tirés sur les rotatives bour- geoises, tont cela n’a été qu'un mauvais cauchemar. “Tout & fait symbolique est Le fait qne co soit juste= ment sur le continent amérieain qe se déronlent les petits jeux parlementaires de ces messteurs de la (Junté Kspagnole de. Libération ». Dans les avatars @un changement de régime, quand, devant. la pression des masses, il ne sera plus possible de maintenir Franco, pour cetie sitnationld et sa suite, les Hats Uni jent avoir largement pied en Espagne, Ils Soutiennent pour demain, — tout en sontenant pour Vinstant le gouvernement de Franeo, — les cliques de emigration répnblicaine-socialiste, a travers lesquelles ils songent 4 élargic et & consolider Ja main-mise nomique sur VEspagne, an détriment, 18 eneore, di importants iniérats brittaniques. Liangleterre na pas assez de souffle pour jouer Tle tente de spéeuler sur la peur qiva Ia geoisie d'un chambardement dans pour essayer de metire en avant une sol chiste, a Ia sauce greequ Les heurts des deux pélitiques, — ear a travers Te prise espagnol se font jour aussi les antagonismies Angleterre-U.S.A., — ont commencé a s'exteriorise: Prieto a domné 4 la presse amérieaine un violent a ticle contre PAngleterre, qu'il accuse d'étre la respon sable dela défuite de 1a République et de vouloir 8 poser aujourd'hui A sa restanration. Negrin, la sreerne’ Stalinienne, exein di Parti Socialiste et “qui semble Youloir revenir plutot se chauiler au soleil de Ja viele maison socialsdémocrate, se voit interdire par le gou- vernement anglais de partieiper par radio A un meetie des républicains espagnols & New-York. Ton attendaa dantres formes plus sévéres, le choc des antazonisties jamafs anky= i nonyean der la. situation. n monat= inapévillstes sur Ie plan ‘espagnol emprunte Je langue de Ia petite histoire. Tout en gariant, bien entenda, Te front unique sacré contre Te danger révolotionnaire, 48 QUATRIEME Ht pendant ee temps, de quel e6té se toument les “anarehistes” do la G.NeT. ? Dans une conférence ée en Amérique du Sud, Pancien président du Tribunal espagnol des Garanties Constitutionnelles, M. Allornoz, auire yestale du “démocratisme. pur”, selirait qu'il comprenait que Ja GNU. reste. & Yécart dela «Junts do Liberation», ce qui prouvait que In 2, restait fidéle & son passé et & son programme révolutionnaire. Les dirigeants de ia C.N-T., par lour adhésion eriarde & la «Junte de Libération », ont donné {M. Alhornoz un prompt ot salisfaisant démenti, Dans: les différents meetings tenus en France par Ja «Junte de Libération #, dans les colonies de leurs journaux en France, — (.N.T. et Solidaridan Obrerd, — les igvants “a syniicalistes ont signé des denx imains lene conversion définitive au plus plat rétor i travers Ja centrale syndicate, — qiv'ils mono- polisent encore, — et leur conversion en part! politique, Sous la pudique appellation de « Mouvement Libertaire ol», Je nom de “parti” étant un moreean trop jek avaler pour ces traitres et fonmalistes exa- ‘Lévolution du P.O.U-M. est pour Je moins aussi evlarde. ‘Tous Ie: s de Trotsky sur Péloi- gnement des dirigeants de Pancienne «Gauche Com- mmuniste Espagnole (Opposition Internationale de Gau- che) des bases politiques du bolehevisine, sur Te con fusionnisine et Te earactere petit-bourgedis de Taneien «Bloc Ouvricr ot Paysan >, sur les graves dangers de Ta fusion dans le P.O.U.M., trouvent, hélos, tne. trop éolatante confirmation. Le'P.0.U.M,, parti cen est mort aprés avoir fait de son tuieux pour mener tune impasse In lutte révolutionnaire du prolétariat es pagnol. Le récent congrés célébré par le P.0.U.M. consacré, en eifet, la transformation de cette organisa- tion en un parti natfonaliste catalan “de gauche”, avec une orientation politique extrémement réactionnalre. Les projets de theses ont été diffusés aux assis- tants du congrés, Seulement en lingne catalane, Dans 03 these: fe In liquidation de Vorganisation péninsulaire di P.O.U.M., le repli dans la région eata~ Jang, la constitution d'un “grand” parti ouvrier catalan. Ya perspective internationale sur laquelle Von doit Saligner, c'est une Europe sous Phégemonie britan- que, champion de cette guerre libératrice contre le isme a échoué ; il faut repenser thouvement ouvrier surde nouyelles “bases €thiques Il fant préparer tine grande organisation culturelie- sportive de la jeunesse nationaliste et poptilaire eata- line. Et finalement, on conseille & M. Irla, président du gouvernement tégional catalan émigré, heaucoup de Soin et dattention dans la préparation dés mainte nant des organes poliefers qui devront assurer la pas= salion des pouvoirs avec le minimum de secousses, évitant par li des actions “‘incontrdlées” des masses, qui mettraient en mauvaise posture “notre” crédit a STextérieur”. Nous minventons rien. Nous reprodutsons lithéras ment les positions que Ja direction da P.O.U.M. a it approuver par le récent congres. nifeste régional “front populiste” por ture de Forganisation qui con ppeler par inertie: « Parti Ouvrier d'Unifieation Marsiste >. La «Junte de Libération » trouve on face dello un conctirrent qui parail, de inoins en moins redoutable ¢ la «Junte Supreme d’Union Nationale », création stali- niennie dans laquelle ont place les “catholiques-popa- laires” de M. Gil Robles, ce Dollfuss raté dp 1984, Le programme a, bien entendu, le méme earactére réac: tionnaire quo colui de 1a ¢Junte de Libération v. La, lutte est pourtant extremement tendue entre cette der- niére et «Union Nationale Espagnole ». Celle-ci perd plement du terrain. ‘Tous les éléments socialistes, ou syndiealisies qni participaient a Vactivité de Union Nationale sont infailliblement désayoués ov. exclus par leurs directions respectives. Un fort sentiment anti- stalinien rogne purini les masses ouyriéres espagnales, Sentiment qui renferime de gros dangors dans Ja mesur ‘oii i fait Io jen des “républicains-socialistes” vendus & Vimpérialisine amérieain, INTERNATIONALE Les “‘oppositions” Au sein di P.G, espagnol, dailleurs, le monoli- thisme est loin d’éire ime realité, Une scission s'y est méme produite, dont 1é chef de file est Pancien mi- nistre Jesus Hernander, views bureanerate lu-meme, complice jusqu’an bout de toute la eri politique slalinieme pendant Ia guerre eivile, I ne fant se faire ancine illusion sur Hernandez, qui ne peut étre qu'une personification épisodique et transitoire du détache- ment des éléments prolétariens du Parti Communiste Espagnol. Ceci nous améne & direim mot, — il n'y a pas pour Je moment grand chose & dire de plus, — des courant opposition au sein des. organisations ouvridres espa gol Ces courants sont enx-mémes, dans ensemble, extrémement faibles et sont, pour instant, Pécho de gauche de Ia politiqud epportnniste des organisations. Dans Ia G.N.T., & coté d'un courant vers la polie tique réiormisi¢, —majoritaire parmi les vieles équipes anarchistes bureaucratisées, — il existe un eourant qui, sous le drapean du «retour & Panarehisme », exprime Te degoiit des éldinents de base pour Vorieutation des dirigeants, Le journal Solidaridad Obrera a parfois un ton plus #8 gauche” que G.N.T, mais, a c6té de cela, on y tronve Facceptation de la meme ligne politique Yers In «Junte de Libération ». De mame, dans le Parti Socialis ments de li jeunesse, — qui ont véeu la période vers Ja xauche de 1933-34, '— essaient de faire cohahiter Jangage marxiste (dénonelation de la guerre, imperia- liste, de In politique stalinienne, et ation, volontaire ou foreée, We la politique de In i Junte de Libération». Dans Je P.O.U.M., de méme, la “gauche” essaie pour instant de se défendre, —mollement, — contre je cours ligaidationniste de It majorité droiti@re, mais elle montre pour instant autant sinon plus denipres= sement a se déclarer antitrotskyste. Sil n'y @ pas Tew Wespérer pouvoir sanver de Peffondrement politique fel ancien dirigeant eneronité de cette “gauche”, tous les efforis doivent étre faits pour amener vers la 1V* Internationale les jeunes éléments qui se ref 4 renier le marsisine, La IV® Internationale et la Révolution espagnole La tiche de construction de la direction révolution- naire repose done entiérement sur les épaules des communistes internationalistes” espagnols, sur la jeune section espagnolo de la IV" Internationale, qu a regroupé et unifié ses forces. Un grand effort doit Gtre . foumni vers la conquéte de Yavant-garde espagnole aps positions du trotskysine. Un programme. politique doit Bire Glabor®, qui resume toute Pexpérience du mous vement de la 1¥* Internationale et des eombats révo- lutionnaires en Espagne. Iyade bonnes raisons pour eroire que Tes meil- leurs éléments du prolétariat espagnol sont, sans le savoir, beancoup plus prés de la TV" Taternatidnale que de leurs directions traitresses. Le développement de la lutte, dans le cadre de la montée révolutionnaire inter- Ja soudure entre want-garde espagnole et la TV" Internationale, Mais Jane se fera pas tout senl. An contraire, les luttes les plus dures et les plus acharné i non seulement eontre les appareils d aussi contre la haine bnreancratique. Il est grand temps de se préparer & fond pour toutes ces tiches. nationale, ne fera que fayorise Tunvien 15, 4 | _——_— QUATRIEME INTERNATIONALE 40 PROBLEMES r chute est pour Ia réaction un avertissement, comm son apparition en avai ie Favenir & Hitler VEurope. en umidve Ia servilite, Quand Le régh encore fora, s'6duquer catte instabilité sora celle de toute !Hurope. Apres la chute des a iment rempli par des régimes d'expédients, inc ion seulement de résoudre aucun des problémes fon- damentaux des peuples européens, mais simplement die les regarder en face. Les masses travallleuses ras- sembleront leurs forees et entreront plusieurs facteurs qui ne peuvent étre analyses fei. Ainsi, 1es problémes de Ja situation actuelle Tie, doivent raison de Tinmense importance qu’ils ont en eux- memes ; ensuite paree que que le commencement, et enw nérale dela révolntion enropéenne q X Mare LORIS DE LA Fe REVOLUTION ITALIENNE Larticle du camarute Mave Loris « été éevit ily a dat sir mois. Depuis, plusieurs événements importants ont marque la vie politique itationne : Batoglio a cété sa place & Bonomi, qui est aujourdhuia ta téte de son deuriéma ministere ; te rob Emmanuel a cédé son trne an prince Humbert ; les staliniens ant cvolud encare plus & dratt aecordant leur plein apni a la monarchie, au gouvernement et a (Etat bourgeois. Mais te foul te la situation italienne reste essentiellement te méme : la dénocratisation de la vie poli- tique en Malic n'a fait aucun progres ; la monarehie reste en place ; tes élections sont tou- jows renvoyees aux calendes grecques ; CEglise catholique conserve ses privileges ; la tutelle Heactionuaire des Auiés, grace aur troupes @occupation, est toujours aussi forte. Daas ces conditions, il est indéniable que la valeur dex mots Wordre démocratiques indi- qués par le eanarate Loris, ainsi que importance de la plupart des yrablenes qu'il soulee, Wont en rien diminué. Demain, dans te cadre dune crise révolutionnaire profonde dans toute VEurope, pou ront se trouver mollifles et la facun de poser plus Wun ie ees problemas et meme leur importance. Mais il wen est pas moins vrai que la tyne de conduite du parti révotutionnaine ent Ttatie ne sawrait étre tracée dune facon juste sans tenir compte, & chaque éape, de tous les aspects ide ta situation, ni sans capacité de sa direction & combiner, selon leur prapre logique interne, les revendications démocratiques anec les revendications transttoires. M serait souhaitable qu'une discussion senguy rarticle dt camarade Loris, je propos ie epee evel elie Horaut dalla eh noHEID largerient mits, wavéra La République Tun des chainons les plus faibles de la chaine capitaliste. Il s'est effondré, il y a un an, et sa Le probléme central de la vie politique ttallenne a 6té un pour la révolution. été, jnsqu’A maintenant, Pexistenee de la monarehie, ef & tous sos satellites a travers | Les discussions sur cette question out pleinement mis Ja corruption et Vignominie de. tous les partis officiels italiens, y compris les stali- niens. Le roi a été le conmplice de Mussolini pendant vingt aus. Avant do quitter Jes Etats-Unis pour Vitalie, Te soi-disant libéral comte Storaa éerivait : ¢ Use peut quiune partie des Itatiens soit eneore pour {a mo= hurchie, mats apres tant Wactes hontewe et de tax Msons il men ext ainsi que pour des raisons dap. portunité. » Bn tout cas, il devint vite évident que les “raisons opportunite” étaient assez puissantes pour ro respe me par le comte Sforza. Nons fllmes alors temoins de la farce politique la plus répugtiante, dont les acteurs furent quelques épaves du libéralisme tels que Croce, Sforza Iui-méme, les stalinions et Tes divers partis démocrates et socialdémocrates. Dans Ina coulisses, Io roi el son fils, les hantes couches réactionnaires de la. société italienne, Churehill et a Ita- | diplomatie allige, se réjouissaient d'un spectacle si Siudiés soignensement ; dlabord en | trordinaire, Grote to piilosophe du compres qua quill était conira Je roi_en tant qu'individu mats n italienne nest | pas contre T'institution monarehique. Ce fut toujours le Ta répatition gé- | reve des libérans résctionnaires de vonserver ta 1n0- vient, | narehie et @avoir sentement de bons ros. Ltagent des e le e, litalie entra. dans olutionnaire. La révolution alienne en est font premicrs pus, mais elle grandira, lute ‘vainera. Personne n'a plus dill juant JA stabllité du régime présent. Demal tures, Ip vide politique sera temporaire- ypables en action. Le de ne du développement révolutionnaire dépendr révolu QUATRIEME staliniens Palmiro Togliati (Ereoli) déclara en de Moscon qu'il était ceontre Ie rol en tant qu’ fo, mais non en tant quindivide » 4). TL avait proba Jlanent été impressionné par la remarquable et géné- rense personnalité du roi ! Un compromis tion du prince héritier au. grade du Royaume, Quelyues coups de revolver symbeliques taoiitrérent la vénération et amour du peuple: italien jour celle marionnette de Chorehill, du Pape, de Sta~ Tine et de Roosevelt, La monarehie’ reste Ie centre de yalliement de la réaction : des ultra-réactionnaires du “parti Bleu", de UBxlise et de Churehill, si préoceupé des questions de séenrite de la Méditerranée. Tout non- ¥eati développement de ki révolution italjenne va iné= abiement sonlever la question de Vexistence de ce foyer intr re le peuple, A io inonarchistes, ux eadavres ambulants du libéralisine et aux sialino-royalistes, Ie parti révo- luttonnaire doit répondre par le ‘mot Pordre: Procla- mation inrnedinte de ta répablique | Arrestation the roi, ile prince’ heritier et de toute la famille royale { Confiscation immediate de tous leurs viens ine profit die peuple! Le parti qui, durant les semaines présentes, inlas- eablement diffusera ces mots dordre parmi les masses, attivera infailliblement leur attention et les préparera A des slogans plus avaneés ; Aun stade plus évolué, ce parti jouira do Fautorité @avoir prévu la marche’ du Géveloppement et davoir été aux cotés des masses Gans leurs luttes les plus élémentaires. Le bénéfice sera immense. Le mot ordre de Ia république s'impose d'autant plas, en raison de In situation présente, que les partis Ouyrlers officiels ont rallié la monarehié. Le slogan nest pas dirigé seulement contre le ré gime actuel et contre les alliés, c'est aussi une arme contre les coalitionnistes. Pour éelainer quelque pen ce probleme, nous devons essayer de déterminer & quel Stade de Ia révolution italienne nous nous trouvons, Dans ce but, des paralléles historiques et des exemples sont utiles et meme indispensables. A condition d’en c sufisamment de prudence et de ne pas ou- hlior les différences, ils peuvent nous fournir de con yenables points de repere, En Pespace de vingt ans, lo fascisme a graduelle- ment perdit son influence dans Ta masse” de ses partisans, potits-bourgeols et et, devenu un réaine ponapartiste pur et simple, reposant essentiellement sur Vapparell policier. Ainsi la chute de Mussolini a G16 presque atissi anodine que le renvol dun autre chef Honapartiste, Primo de Rivera, en janvier 1930. Rivera suecéda le général Berenguer. Le premier résuliat du. changement fat Vabolition de la eensure, Jos discussions politiques éelatérent et le probleme po= fitique qui en ful le centre était Poxistence de la mo- narchie. Un an passa pendant lequel les démocrates Dourgeois prodiguérent les discours grandiloquents, Jes Ciudiants manifestérent, les ouvriers Intierent con- ire la police. En février 1931, Beronguer démissionna ; deus mois plus tard, Alfonso fut obligé de fuir, et 1a rapuablique fut prockunée. La révolution espagnole était en marche vers de nouveaux sommets. Si nous suivons le calendrier révolutionnaire espa gol, nous devons considérer gue le présent régime dit Tieutenant-général correspond 4 Vintermede Beren- guer. Les différences entre les denx situations sont importantes et évidentes. Une nouvelle. guerre mon dials exten cours, & laquelle participe Mitalie oecupée (1) Depuis, Ereoli a évolué davantage et, en entrant comme viee-président dans le deuxigme ministére Bonomi, it déclaré € que les communistes s'engagent A ne pas dé ployer une activité qui puisse comprometire Ja solution de Ts question constitationnelle, laquelle sera rézlée par la nar tion A une date ultérieure. » INTERNATIONALE par les denx camps adverses, Des troupes Testeront sur Te territoire ifalien longtemps encore. Dautre part, une révolution européenne générale ap= proche, & laquelle le sort de Ta révolution italienne Zora étroitement 1ié, Kn tout eas, a Vetdpe présente, ie parallélisme historique démontre clairemient la jus esse du mot dlonire de la république: Les autres mots d’ordre démocratiques La reyendication dune Assemblce Constituante est destinée jouer un rdle important pendant toute une période du développement de Ia revolution ita ienne, Le patti névolutionnaire ne peut manquer d'ins- crire & son programme le mot ordre du suffrage universel égul, direct et seeret pour Lous les hommes et les femmes & partir de 48 ans. Cependant, il est difficile de déterminer exactoment, & Theure actuelle, Jes conditions pratiques de Yemploi de ce slogan dans Yagitation quotidienne, Liltalie est encore divisée en deus parties par un front militaire, et tandis que le mot dordre conserve tonte sa valeur de propagande, un appel aux élections immédiates pent étre hors de question. D'autre part, le probleme de l'Assemblée Constituante est lié a la question de la mon i west pas impossible que demain Je lieutenant-g6néral du Royaume lan ‘appel aux élections, mais a des élections tronquées, avec des listes électorales néduites, pour un Parlement muselé par une Chambre i Composée elleméme de sénateurs indirectement ou méme nommés par la Couronne. Kn pareil cas, le mot dordre de Vheitre peut trés bien étre Ie boycot~ tage des élections. Tandis que agitation immédiate pour V Assemblée Constituante peut ere ajournée & cause de la division du pays en deux parties au moyen @'un front militaire, le parti réyolutionnaire peut et doit lancer le mot d’or= dre de Vélection de tous les fonctionanires par te peuple. Les Alliés parlent d'une “épuration” des fas- Gistes par ladininistration italienne. Ms se plaiguent des inniombrables difficultés d'une telle opération, cherchent une définition du mot ‘asciste”, ot ‘Quand, finalement, ils arrivent & chasser une’ demni= douzaine de fascistes de leurs sinécures grassement payées, ils en sont aussi vaniteux que sils avalent Fépété Vexploit d'Hercale nettoyant les étables d’Au- gias. Quelle hypocrisie ! Une administration plus effi- face et moins couteuse pourrait @tre constituée par Péleetion populatre de tous tes fonctionnaires dans les villages et les villes. ‘Tout programme de revendications démocratiques: comprend le droit de réunion, la liberté Wewpres- sion, une presse libre, la liberté Wassociation, sur tout ence qui concerne les synidicats, ete... Le parti révolutionnaire doit non seulement lutter inlassable= ment pour ces droits, mais mobiliser le peuple autour de chaque question conerdte of ces droits démocra- tiques sont en jeu. Les privileges de 'eglise eutholique soulévent des problémes brolants pour M'italie. vwo-York Pines publiait réeemment une photo de Vitalie “libérée” re~ présentant une classe dans une école italienne ot un prétre catholique est en train de déverser son noir Sbseurantisme sur la téte des infortunés enfants. Le Times donnait & entendre que e’était la un des bien- faits apportés & V'talie par les “Iibérateurs” anglo- amérietins. Cependant eest 14 un fmpudent mensonge. Une des premi jesuires du fascisme apres quill out prit le pouvoir ay ifix dans les écoles et din: ‘ignement religieux obli gatoire dans Ios éeoles primaites. L’athéiste Mussolin QUATRIEME INTERNATIONALE 24 connaissait aussi bien que le protestant Roosevelt 1a valeur de P'Wglise catholique pour le conservatisme social, A Phypovrite “Aiberté de consetenee” des Alliés, Je parti révolutionnaire doit opposer la revendication de la separation immédiate de VEglige et de UBtat et Ia conjiseation des biens de Uigiise aw profit dn peuple. Loccupation allemande en Burope a eréé a tree vers fout Je continent, meme dans les grands pays de YEnrope occidentale Ot cette question semblait a ja- résoliie, tin brolant probléme national. Seuls des ‘démocrates” superficiels: peuvent imaginer que ce probléme disparaitra avec la défaite de Vimpérialisme allemand. Le problem manente dans un montrent, méme a que les “liberateurs rapidement en en mots d’ordre démo ment conire national subsistera d'une fagon Europe en ruinos. Bien des indi nx qui se refusent de les voir, anglo-amérieains se transforment plus _élémentaires igés non scull ‘ans, les épaves: tale anes contre le despotisine paternaliste des AUlés, qui inter- it toute vie politique politiqne Ainsi, les mols dordre de république, constitdante, d'élections Tibres, elt... oni directement antisimpérialiste, Le parti re doit y ajouter : Bas les pattes devant lu politique ttalienne! Laisse: Sexprimer le pep! tation! Lillalie possede une nombreuse population pai sanine que Je fascisine a vonée A ta pauvreté et au dé Sespoir. Lélaboration dun programme eonevet ile réfornes patitiquos et éeonomiques dans les villages fest un deyoir urgent du parti révolutionnaire, Les plans Ge véforme agraire’ doivent prendre en considération Ja structure économique de chaque province, montrer comment les diffcultés peuvent étre surmontées, ou- wir des perspectives (avenir ans prolétaires ruraux ‘ot aux pelits propriétaires italiens, Cotte énuinération de mots d/ordre- démocratiques: Signilie-tolle qu’an stade present de la révolution ‘ls doivent étre employés exelusivement ? Pas Je moins du monde, Nous aéiablissons pas de barridres fixes entre les mots d’ordre démocratiques, transitoires et listes. Tous nos mots d'ordre démocratiques, cha- eun ens en particulier, sont intégrés dans notre pers- pective de renversement total de In soc ‘ous ne nous hornons pas A ces mots d'ordre, Examiner quel programme transitoire et socialiste devrait étre celui de [Italie A Mhoure actuelle dépasse le but de cet ar~ ticle. Mais il n'y a pas de contradiction entre un tel programme et les revendications démocratiques ; aa coutraire ily a un passage libre et constant des uns. aux autres, t indubitablement Te devoir du parti révol rendre populaire Vidéo des soviets des muiateaant (peut-dtre sous un non plus appropré wus. traditions révolutionnaires italiennes). Loveasion de eréer des soviets pourrait meme. snrgir dans un_ave~ ni assez rapproché, Mais les soviets ne tombent pas du ciel, tout 2 fait couscients de leur role en tant quior ganes de pouvoir d'Elat. Leur origin des plus modeste + un eomité de gréve, un comité Wusine, un comité de défense contre Tes bandes fascistes, un comi- {6 de contre des pris, uu comlts electoral, ete. Dans Paccomplissement de leur tache limitée, ils se heurtent 4 dos obstacles qui les poussent & ontreprendre des faches plus étendaes, Une période révolutionnaire est eavactérisée précisément par le fait que la solution da plus petit probléme inflae sur le sort de la société cntiere Lopposition entre Assemblée Gonst‘tuante et les sovi actuelle, eomplétement arti- ficielle, ne comporte quelque réalite qu'a un sade plus éleyé de la lutte, — en fait & sa conch sion. — Si des soviets font leur apparition en Italie dans le proche avenir, ce sera en mobilisant les masses sur la tase de mots’ d’ordre démocratiques. Des so~ viets peuvent éire eréés sous forme de eomités éle toraux dans Ie but Worganiser les élections hlée Constitaante, établir des listes electorates, et ‘Meme en remplissant ces humbles fonctions, ils $0 heurteront a le ance dé Papparell administratit hourgeois ct seront, pelit & petit, foreés do prendi eonstience de leur ponvoir et de leur réle futur, $7 naissent sous une autre forme, en tant que comités Wusine, par exemple, — et cela est possible dans les villes industrielles, —— leur éyolution sera tout a fait seinblable. La forrmle ne doit pas etre PAssemblée Constituante ou les soviets, mais : au moyen de la Intte pour PAssemblée Constituante et les autres re~ vendications, eréer des soviets et developper leur cons ice politique. Les revendications démoc prond les masses telles qu'elle conduit an programme socialiste. ‘ques sont Le pont qui sont maintenant et Te Réponse 4 des objections possibles Sans_aneun doute, ratiqite ot résol 's par Vensemble de la situation provoquera, ici et la, des réactions ultra-gauchistes, Nous pouvons imagine? que la plupart des a ihe seront pas nouvenus, ef, comme notre parli a deja en occasion do les réfuter cent fois, nous pouvons tranguillement attendee qu'on nous Tes présente A nouyean, Cependant, deux ou trois arguments possibles peuvent étre ex car cela nous aidera 2 6elairer notre position Une argumentation ’opposant & Yemploi de reven= dications démoeratiques peut e: Let masses italiennes sont aflamées et désespe vont cure de la république, du roi on du pt tier ; elles veulent da pain, ete... Gette fagon de pos le probléme est fortement imprégnée Wanarchisme, Une telle dissociation des tiches politiques et écono- miques (ou sociales) est e En ‘érité, nous nous aelierninons maintenant en Tialie vers: une’rdvolation sociale: I n’y a pas le moindre doute A avoir. Mais cela ne signitie pas que les problémes olitiques disparaissent de la scene. Bien an eontraire. Is surgiront, Pan apres Tautre, grands et petits, exic geant de plus en plus impérativement une solution ‘Méme si nous admettons qu’ Vheure actuelle les ouvriers «avant-garde sapergoivent clairement qu'une république ne peut rien leur apporter, — is que ce ne soit un gonvernement ouvrier et paysan. ¢t rien he prouve que hous soyons déja parvenus a ce stade. demidre cotte avant-garde so trouvent Tes ouvri moins avancés, les travailleurs ruraux, les paysans, Te petites gens des villes, sans Vaide et le dévouenient desiuels la révolution est impossible, qui placent pou Ie moment leurs espoirs davenir meilleur en une ‘publique, on nne assemblée librement élue par eux Tous les problémes économiques et sociaux trouyent leur expression concentrée sur le plan politique et prineipale question sit ee plan est monarehie: on répui- blique? Un antre argument possible contre Temploi des mots dordre démocratiques peut Gtre fortulé comme suit : Cet emploi serait parfuit si la TV* Internationale possédait maintenant en Talie un grand parti, capable de mettre en mouvement de larges masses. Malet Tousement ce n'est pas Je cas. Par conséquent, le pro- Dleme se pose tout & fait d nent ; il consiste en. sant parti révolutionnaire et. pour ¥ parvenir, tont programme de revendications démo- Gratiques ést inutile, Les prémisses de ce ralsonne= Inisfon, fansse, toute proposition d'un emploi , des mots Wordre démocratiques QUATRIEME 1 est vrai qne la consi tiownaire en Italie est encore a faire et que la y est impossible sans a constriction d'un tel parti cotie Wiche ne suurait dire weeonplie en dehors de la lute quotidicnie de Ce probleme a été dis- euté bien souvent cn Europe, surtout en Krance et en Belgique. an temps ot la Situation politique était parvente déja 4 un stale pré-révolutionnaire et oft les organisations de ti TV* Intern ins faibles, Tyntsky et le vorps exécutif de le TV? I nationale se son! loujow's résolument opposés aux ten dances qui vistient & luniter strletement Traction, de Tos groupes a des programmes et & des mots dordr de. propusinde jusqiran jour oft nous aurions forme iin re ti qui surgirait comme Minerve de la tele de Jupiter. Un des résultats de ces o on 10831, par la section fr hale, dim progratnme Waction (publlé en anglais dans TV" Internationale Woetore 4942,) dont Vétude appro- fondie est un devoir pour tout révolutionnaire désirens de jouer un tole dans la revolution européenne qui vient \ wetion Wun parti révolu= roverses fut P'adoption, “0 de la TY" Internatio: in ily aun a ondrais réfuter mont que je ni que non sans quelque hesitation, car il est fei, i tout & fait banal. Le voici = Comment pouver-vous Gerire quoi que co seit de_valable sur ces question ei & New-York, 4 des millions de kilometres de_dis- fance de Pitalie 2 Gos problémes doivent @tre laissés aus révyolationnaizes ftaliens. Aprés tout, co ne sont pas des questions de principe ou de stratégie, mais iis de tactiqne Uépendalt des dispositions des doivent ire laissés 2 coux qui sont en avee elles En réalité, chad Jancer A Tétranger earactére dle teniatiy pour nous aider, dune 4 Noire mouvement a éindi ie mot dordre que nons pouvons Gans une certaine mesure, un Mais nous disposons néanmoins ande experience historique. de pres les étapes. succes: sives de bon nombre de révolutions, leur histoire nata- relle pour ainsi dire, Les mots d'ordre proposés dans, cet article ne représtntent rien de neuf, et Vévidence historique en faveur de leur application & la situation présente en Italie ost sisgrande quo la charge de prou~ Yer le contraire retombe sur Vadversaire éventuel : Cest 4 lui de prouver pourquoi ils ne devraient pas étre em- ployés. Parler de revendieations démocratiques comme de questions simplement de tactique, indignes qwon sien préocenpe dé loin, pout etre dangereux. Aveo la ineilleure des stratégies, un parti peut aller A sa perte A cause d'une fnusse tactique. Et c'est aussi errond, Tl est vrai que chaque revendication démocratique n'a pas en Soi in carnetire de prineipe. ear nous pouvons changer Vune pour Vautre suivant Jes circonstances. Mais nons ne ponyons en dire autant de Yemploi des revendications démocratiques en général : elles appar tionnent & notre stratéxie de la névolution Le danger de Pultra-gauchisme rme vague de réaction, iellos ront pus 616 les demieres & suiyre. on inéme a renforcer te courant. Les staliniens ont éié, en paroles et en aetions, au som- met de la réaction, Les restes de la II" Internationale, Iégérement offusqués d'un tel degré dimpndence, les, suivent de ler mieux, Dans cos condition ; préoc= cipal danger est Foppartimisme ; ‘on poureail dire : pourquoi sc INTERNATIONALE cuper de Pultra-gauchisme?» Une telle fagon de poser la question est entidrement fansse. Le danger oppor- tuniste est Gnorie, on vérité, mais @est provissinent Ja raison pour laquelle Je danger sectaire ne-devrait pas étee ignoré, mais attentivement snrveillé, L/op- portinisme. n’élimine pas Vultra-ganchisme, mais au contraire, Tengendre. Lultra-ganchisme, n’ést qu'une: autte face de Fopporiunisime, son ombre, une réaction infantile contre Iui, el, en un sens, la rahcon que doit payer pour Ini la classe ouvriére. La pniréfaction do la 1 Internationale: pendant la demiére guerre provoqua bien des tendances ultra~ gauehistes. Llorganisation allemande de Luxembourg et Ge Liebknecht ait imprégnée ultraganehisme et Se eassitla tte justement pour cette raison; en France, Popportunisme se mélait a Pultra-ganehisme dams des mols ordre grandiloquents, etc., ett... Lénine fut obligé eteerin un pamphlet special contre Pultrargan- chisme, maladie infantile Ala fin de la présente guerre, et avec la montée ré- Yohitionnaire, nous pouyons nous altendre aux memes tondanees, prohablement. aver. me intensité bien plus considérable. Une nonveile génération de jeunes révo- Intionnaires Surgira qui n'aura pas accumalé beancoup @espérienee. Dans plusieurs pays, et surtout en Tlie, ils auront_grandi dans Villéalité, sans be p doc casions d'éiudier les legons dn passé. Les erimes le Vordre liourgeois ont été tellement attoces, la seryilite dos fonetionnaires des partis ouyriers st répugnante, que Ton peut s/attendre & bien des réaction: tientes, De plus, ?Earope a connn quatre a Sabotage et de terrorisme qui ne peuvent pas tanquer de laisser des traces Waventnrisme dans la politique de plus d'un bon parti ouvrier révolutfonnaire. Sous les coups de lexpérience, Vultra-ganehisme ‘4 6té forcé, pendant les vingt années de Pentre-deux gnerés, Wabandonner plusieurs de ses posiifons ini- tiles. Mais le point auquel il resta le plus obstinément attaché fut son opposition & Yemploi des mots ordre: démocratiques et transitoires. Notre mouvement doit mener une longue lutte, préeisément sur ce point, I nest pas inutile de le signalor dés maintenant, un des premiers documents politiques qui nous sont’ arrivés Giftalie, le manifeste des trotskystes italiens, ne con- tient qe quelques parties confuses et erronées qui ont déja 616 examinées dans notre presse. Mais un aspect nettement négalif du document, c'est son caractére abstrait, son éloignement de la vie politique italienne et par conséquent son incapacité A mettre én avant tun wrogramme d'aetion 1ié aux besoins des masses ita- iennes. Nong entrons maintenant dans une époque ‘histo- riquo au cours de laquelle Ia propagande générale ne sanrait suffire. Les libéranx, les réformistes et tous: les admirateurs du progrés bourgeois ont toujours es- sr6 que la Russie tzariste s'éleverait progressivement Jusqu’au nivean culture! et démovratique de Iurop oveldentale. Ga fut tout Te contraire. Avec la désauré- gation do la civilisation capitaliste, Europe ovcider tale est tombée an niveau de la Russie despotique et méme bien plus bas encore. Les réformistes et les eon fristes ayaient coutume de considérer Io holehovisme omme un produit de la Russie arriérée, pas assez bon. pour Ie socialisme occidental éclairé, Mais maintenant, Europe tout entidre est “bon pour le bolehevisine. L’histoire inet fous les enseign ments du bolehevisme a ordre du jour pins impira- fivement qne jamais. Ft Pin de cés onseignemients, cest le mépris du bolehevisme pour la simple propa gande visant & éclairer suv les vertus du socialisine, Gest sa capacité & sentir les aspirations des masses, 2 exploiter le cdté progressif do ces aspirations: et, sur co point, &i moner uné action suseeptible de déticher Jes masses de leurs partis et de leurs chefs conser teurs. Puisse cette Ie; tre pas oubliée dans les temps presents. 9 Juillet 19 QUATRIEM RNATIONALE 3 LA REVOLUTION GRECQUE (Suite de Ia page 9) En juillet 1943, le roi, conseillé par les Anglais, fait une premiere esncession A ia pression, des masses, greeques : il a dé. claré que six mois aprés Ia < libération > dé la Gréce on procédera A des élections pour tune Assemblée Constituante qui déeidera de In question constitutionnelle, E.A.M, a répondu en exigeant du roi quil ne revienne pas See avant ur pleviscite, et sa par lon au gouver- nement dit Caire. Le voi, conseillé de non- yeau par Casey, le ministre britannique pour le Procke-Orient, refuse de satis- faire ces demand En avril 1944, on appr que Venizelos succéda changement survenait yolte des équipages des navires de guerre grees ancrés dans ade d’Alexandrie, ainsi que des soldats de la ir de Varmée. greeque du Proche-Orient, qui S¢ solidarisaicnt avec le mouvement se TEAM. ct de PELAS. en Gréce refu- suént @obéir au roi, 4 son gouvernement et aux Anglais Vénizelos ayant paru trop mou a Ghurebill pour réprimer severement la mutinerie, fut évineé et dut eéder la place & Papaandréou, politicien réaction= haire de second plan, que les ouvric grees ont toujours considéré comme un es renrésentants es EP de la droite, mais que Caurehill a fait con- naitre au monde comme un pur < socia- liste >. Papaandréou, agissan{ _conformément aux ordres de’ ses maitres du Foreign truce, d'un cote cmprisonnait et assis sinail’ les marins ct les soldats révolt Sy courait Parmée ef la marine de tout & ment de gauche et mettait sur pied ¢ S et nit subitement formations armées réactionnaires te que la. « Brigade de Montagne > “ Batailion Sacré » 3 de Pautre coté, man noeuvrait pour diseréditer et désagrége 1u..A.M. Son succes: culminant fut le Gon= res du Liban en mai 1944 qui a décidé, aver Vaccord des représentants de TE. M., It copstitution dun, < gouvernement national >. Cependant, c'est seulement en aout 1944 que Vaile’ droite de PE.A.M. vainguit opposition des mass et Vaile gauche du Parti Communiste qui se dessina dans son sein, sans jamais arri- yer a se cristalliser Termement, ct en- Voya six représentants de cette organisa- tion pour compléter le « gouveriement national » de M, Papaandréou. En octobre 1944, les Anglais débar- quaient cn Gréce, _Churehill, dans un Jangage clair, rad Communes: Te 8-12-44" Jes ti raisons de cette action « he Tatrice >, tellement tardive, smulgre ty faiblesse “des effectifs allemands en Greve cl _malgré la aétresse extreme du Président (Roosevelt) que nous rassembler des forecs pour en- quand la position des Atle: sinué au devrions irer en Gres mands serait suffisamment af surtout pour sauver Athenes chie et de la famine qui la mei vallirais: attention sur le fait “que sil _y avait an long intervalle entre le dé- part des aulorités ‘allemandes de la ville el le moment of un gouvernement organi- st pourrait roe établi, il était fort proba bie que PE.A.M. et les’ communistes extré- reer on ite utente ie aaenparen de da ville et d’étouffer toutes les autres formes expression en Greece, «_..Mon ami honoré. davis que nous devtions certainement dresser nos plas et, par conséquent, nférence de Québec, il ful propos: les chefs @élits-majors interalliés les Anglais préparerdient une arméc pour ocenper la région d'Athénes, -ou- nt ainsi Ja voie pour Venyoi de se- cours pour Pétablissement de la loi et de Pordre, et pour Vinstauration du gou- vernement gree, que nous cf la grande majorité des Nations Unies vion re- coum, > Ce but contre-révolutionnaire, alisme britannique a poursuivi_aprés la « Iubération >, qui a conte en tout s cents soldats britanniques, avec une implacable résolution, @autant’ plus que agitation des masses, en partie compri- mée pendant Voceupation nazic, se don- il maintenant libre cours, et’ devenait dellement menacante pour Vordre capi: taliste. Des manifestations monstres se déroulaient fréquemment dans les gran- des villes, réclamant labolitio la’ mo- harehie, {a dissolution ct le chatiment des. « Bataillons de sécurité >, de la_ police et de la gendarmerie, amelioration. dw Tavitailiementt resté sur Te méme niveau de famine que sous Povcupation 1 Deyant Vindulgence coupable du go vernement envers les éléments, réactiot naires le peuple armé procédait Iu meme dans Yes rues deAthenes. et alllew leur chatiment, La réyolulion était aera la, se nourrissaient chaque jour dayantage de exasperation des masses a chaque contact avee la réalité économique et po- litique de la _« libération » aussi sit aussi, abominable que celle @hic occupation nazic, excepté Ia leur, > le Président, était L par que V'impé- ee Trotsky disait encore un peu avant son assassinat qu’ i « 1époque _ actuclle, chaque question importante, nationale ou internationale, sera résolue par les armes et non pas par des moyens pacifiques », ws. H a dit texiuellement : « J'ai in- et les im reeques avaient compris ou avaient senti contusément cette yérité. QUATRIEME A toute tentative de la bourgeoisie, de Vimpérialisme britannique, et ‘meme’ de leurs chefs petits-bourgeois, de les désar- mer, elles opposerent “jusqu’au début de décembre 1944 un refis obsting, Scobie decida Wy parvenir par In foree et la famine. Si lest coloniale Tes parachitistes mniques ne ent pas trouves en Grece, si les canons de la Home Ficet, les Spithires de la RAF, et les tanks fabriqués en Amérique néétaient intervenus massivement et_brutale- hhent, la revolution sreeque aurait conna un tout autre développement, qui éton- ait en premier lieu, plus’ qu’elie ne Va fail, ses propres cnefs petits-hourgeo de PEAM, Mais Scobic un D arrété, ef Panaandréou n’était pas moins pressé d’en finir avee une situation qui ne laissait pas dormir tranquille la bour- ueoisie grecque depuis au moins deux ans. Quand _c rerqque ouy mereenaires de la police ’ rent Je feu sur la matnifes- tation tenue le dimanche 3 déceribre & Athénes pour protester contre Ia décision du, gouvernement de désarmer coate que cotte les partisans, la foule était sans armes. Mais, le soir méme, un vent révo- Jutionnaire Soufilait dans ‘les quartiers ot les faubourgs prolétariens d’Athénes ct du Pirée ; fes armes, quand elles = taient, sortaient de leurs cachettes ; dau tres élaient fabriquées avec des moyens de fortune. On a vu ainsi le lendemain, and Ia gréye générale se déelencha comme un ouras an a travers tout ce pays, les dockers du Pirce manitester < arms de simples couteaux ct de batons, de bois tf de fer >, La lute sahnoneait longue, Awe, incerfaine, mais le peuple Paccep: (it comme nécéssaire, ntre le 3 décembre 1944 et le 5 jan- 145, date A laqueie la résistance ns la région d’Athénes, les masses ont déployé une aclivite. revolutionmaire qui restera parmi les plus beaux exem- pies du mouvement prolétarien Elles ont fait ace, pendant plus dun mois, aux forees combinées de Pimpérialismé britannique et de la reaction grecque, en plein hiver, sans nonrriture, sans cnwulfage, sans’ lumiére, sans medic ments ¢t méme sans vétements et sans soutier ipport, du médeein de armée des Etats-Unis, Max Milberg). Les usines ct leg maisons des qua "s popula w et du Pirée nt_deyenues autant de rorteresses de résistance qui ne prenait fin que lorsque les bombes des canons, des tanks ct des avions anglais les démolissaient entiér ment. d ons Athen et du i éviger les barr’ cades qui ont tenn en échee pendant plu- sicurs ‘semaines le mouyement des’ for= olindées britanniques, Les combat- ts avaient Fappui « dela plupart di quartiers ouvriers d’Athénes > est oblig avouer le journal conservateur anglais Dailn s du 11-12-14, < Les fem- les rues avee les arme cachées sous leurs jupes et des grena des eachées dans lears paniers. Les en- fants apportent la nourrilure A leurs pa- rents qui combattent des toits des ma sons. » (Ibidem.) INTERNATIONALE Je cut un suecds complet ant dans [a region dAthénes que dans le reste du pays. Les ouvriers et les pa sans, pendant un mois, ont consenti a les sacrifices, Quant la résistance cn Atlique, il Vv avait. seize mille iués et prisonnicrs du cété du peuple ¢i six m..¢ habitations ouvriéres comple tement rasées, Les renseivn ments sont encore rares sur-ce ne fut Vactivité politique et so- ciale des masses pendant cette période. Nous savons seulement que la Milice Po- pulaire avait désarmé et ,remplacé pa tout les restes des forces réactionnair: Sou autres ; que des tribunaux I res avaient Tremplacé les juges bourgeois ; qu’ Salonique, lés ouyriers contrdlaient le ravitaillement ct le loge- ment, LE.A.M. fut placee dés sa constitution la “platetorme de la <. démocratic populaire > de la Laveralie, professée ayee tant de foi naive déja bien avant Ja guerre par une de ses personnalités les plus éminentes, par Slovos, dans ses cours de « droit constitutionnel » & Vuniversité d’Athénes, Le inalheur, ce que cette idéologic petite-bourgeoise qui ‘ait, grace au rassemblement de toutes, hes volontés, faire de la Grece 1i- yrée jusqu'alors i arbitraire de ses gé- neratix farouches, et de ‘ses politici¢ns sans serupules, un pays nocrat que > dont la vie politique fonetionnerall selon les les plus classiques du « droit constitutionnel >, avait gagne aussi les dirigeants du Parti Communiste $ marxiste Wautrefois, Wentre eux avaient (ailleurs une predisposition naturelle pour la < d mocratic populaire > & Vinstar de cer- tains de leurs confréres du Parti Commu niste, hulgare, non pas seulement depy la_période «) Front mintern, mais méme_ bien 1924-1925, quand ce dernier Gire accisé dune telle lls étaient d’autant pl fs) par cette illusion de la «' democratic. popu laive >, que Ja réalité grecque (ct mon- diale) “se retusait obstinément a lew olirir, X Vépoque du capitalisme déca- dent,“autre chose quc la dictature de la hou sgeoiste, vit A, peine camouflée, der- parlementarisme de WVénizelos, S0it le plus. souvent ouverte, sous lee nee populiste » du Ko- avant, ne vers pouvait cs uence, ‘imes de Prés Plastiras, de Pangalos, des Kondylis, des Metaxas, s dirigeants de TE.A.M., nourris du culéchisme” ¢ front populiste » et du « droit constitutionnel > du professeur Svo-os, tachaient d’arriver 4 la « démo- atie ‘populaire », grace 2 une tactique Savinte et fort compliquée de mancu- wes; Wavanees et de reels, accords, et de désaccords avec le roi, Ia bourgeoisie greecue “et impérialisme _ britaiiiaue dont les principales étapes sont les su vante: Lors de la Conférence du Liban, quand kes tribunaux de Papaandréow ét cenx des Britanniques avaicnt déja condamné a mort vingt et un « leaders > de la muti-

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