Sunteți pe pagina 1din 3

REGIME INDEMNITAIRE DES CADRES DE LA FONCTION

PUBLIQUE OU COMMENT :

- INTENSIFIER L’INDIVIDUALISATION DES


REMUNERATIONS ?...

- ISOLER LES SALARIES EN CASSANT LA DYNAMIQUE DE


REVENDICATION COLLECTIVE ?...

- OPPOSER SECTEUR PUBLIC ET SECTEUR PRIVE sur le thème


des « privilégiés » budgétivores et intouchables ?...

- ABAISSER LA PART DE LA REMUNERATION GLOBALE DU


TRAVAIL DANS LE PRODUIT NATIONAL BRUT ?...

Bien sûr, rien de nouveau sous le soleil : les idéologues du marché « libre et non
faussé » font appel aux vieilles recettes pour poursuivre avec obstination leur
lutte contre les garanties statutaires et collectives accusées de nuire à la
compétitivité.

Cette question centrale constitue le fil rouge de toutes les politiques relatives à la
fiscalité, les retraites, les « charges » sociales et les revenus du travail.

Près de 6 millions d’actifs et de retraités dans les 3 fonctions publiques


constituent une masse salariale « insupportable » et donc à « dégraisser »,
condition sine qua non pour baisser les contributions des revenus du capital.

Ainsi, la part de l’impôt sur les sociétés rapporte aujourd’hui deux fois moins
que l’impôt sur le revenu des personnes physiques et va toujours diminuant
depuis plus de 30 ans. Pompidou puis Giscard et Barre ont théorisé et impulsé ce
mouvement que l’alternance politique a davantage accompagné que réellement
entravé (souvenons-nous par exemple du blocage des salaires en 1982 sous le
gouvernement Mauroy ou encore de la « trouvaille » du GVT pour conclure des
accords salariaux au rabais avec des partenaires syndicaux complaisants).

Traitements indiciaires et salaires, régimes de retraites, prestations sociales,


primes et indemnités sont donc passés à la moulinette de réformes allant toutes
dans le même sens : diminution de leur montant global sur fond de discours
culpabilisateurs prônant l’équité et même la lutte pour sauver des emplois !

Ce petit rappel est nécessaire pour bien comprendre la logique imprégnant les
politiques de rémunération esquissées dans la fonction publique. A cet égard, les
primes et indemnités font l’objet d’une remise en ordre dont les effets
s’annoncent dévastateurs pour le pouvoir d’achat !

Ainsi, une Prime dite de Fonction et de Résultats, la PFR, a été instituée par
décret du 22 décembre 2008 pour une partie des cadres de la fonction publique
de l’Etat et sera étendue aux deux autres fonctions publiques d’ici le 1er janvier
2012.

Cette prime repose sur deux parts variables : la première a priori stable liée aux
fonctions exercées avec une modulation de 1 à 6 selon les niveaux de
responsabilité, d’expertise et de sujétion, la seconde liée aux résultats
individuels et également modulable de 1 à 6.

Il est intéressant d’observer que les corps de directeurs constituent un ballon


d’essai ; un décret du 30 décembre 2007 fixe les règles de calcul de leur « prime
de fonction » en deux parts, l’une fixe reliée au grade et l’autre variable en
fonction de l’évaluation individuelle conduite chaque année par les DDASS et
les ARH (pour les chefs d’établissement).

Il s’avère que de nombreuses contestations se sont exprimées devant les


commissions administratives paritaires concernées puisqu’il arrive fréquemment
que les parts variables attribuées soient sans rapport avec la manière de servir et
la valeur professionnelle des directeurs. Même si les Commissions
Administratives Paritaires (CAP) demandent la révision des taux attribués, ce ne
sont que des avis non contraignants pour les autorités locales (il est vrai peu
bousculées par la ministre et sa directrice de l’hospitalisation ! ). Dans leur
esprit, il s’agit de mettre au pas les corps de direction invités à appliquer les
instructions sans faire de vagues et même avec zèle. Pour cela, il convient de
bien faire comprendre aux impétrants qu’on ne veut voir qu’une seule tête dans
les rangs ! Ce dispositif prend tout son sens avec la loi HPST du 21 juillet 2009
instituant des ARS en lieu et place des ARH.

Les nouveaux directeurs de ces Agences Régionales de Santé ont un pouvoir très
nettement renforcé dans la gestion des corps de direction : nomination, mobilité,
avancement et, on vient de le voir, rémunération avec une part variable
dépassant 20% de la rémunération globale ! Ceux qui traîneront les pieds pour
obéir aux consignes de réduction des capacités sanitaires et d’effectifs risqueront
de perdre leur poste et d’être remplacés par des contractuels plus dociles et
formés au « management d’entreprise » dans les grandes écoles de commerce ou
de sciences politiques.
Précision utile : le nombre et le rôle des élus et des représentants des personnels
ont été fortement réduits au sein d’un Conseil de Surveillance, nouvelle instance
mise en place par la loi HPST en substitution des Conseils d’Administration des
établissements publics de Santé. La différence est loin d’être sémantique mais
c’est un autre chapitre de l’histoire …

Yves RICHEZ,
Directeur d’Hôpital,
Représentant CGT au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière et
Membre du Collectif Ufmict-CGT des Directeurs

S-ar putea să vă placă și