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Introduction générale

Depuis les dernières décennies, les communications numériques ont pris de plus
en plus d’importance. L’avènement de la téléphonie, de la télévision, des réseaux
informatiques, de l’Internet, peut-être bientôt de la visioconférence,… a créé une
nouvelle demande, une demande en bande passante.
La fibre optique apparaît de nos jours comme la solution pour les transmissions
haut-débit et très haut-débit. En effet le résultat des recherches les plus récentes
permet de dépasser le Térabit/s dans une fibre de silice de 125 µm de diamètre.
Les premières années de l'optique sont marquées par des évolutions
importantes :
Le passage de la fibre multimode, utilisée dans les premières expérimentations,
à la fibre monomode dont la connexion est plus problématique mais, qui
propose des débits sans rapport avec la première. La fibre multimode conserve
cependant sa pertinence dans d'autres domaines tels que l'aéronautique par
exemple.
Le passage successif de la première fenêtre de transmission autour de 850 nm
(fibre multimode) à la deuxième autour de 1310 nm (minimum d'atténuation
d'environ 0,3 à 0,4dB/km), puis à celle autour de 1550 nm (minimum
d'atténuation de 0,2 dB/km), qui est la norme aujourd'hui en matière de
réseau. Ces changements de fenêtre de transmission ont été rendus possibles
par l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au
développement des sources optiques.
L'avantage de la fibre optique par rapport au câble coaxial (augmentation du pas de
régénération et donc diminution des répéteurs et des coûts de fabrication des lignes
de transmission) va trouver un champ d'application dans le domaine des

1
télécommunications très longues distances(en particulier dans les lignes de
transmission sous-marines)
Enfin la véritable révolution technologique va se produire avec l'apparition du
multiplexage en longueur d'onde ou WDM (pour Wavelength Division Multiplexing)
permet de répondre à cette demande, tout en ayant le gros avantage d’exploiter les
fibres existantes. Il consiste à injecter simultanément sur une même fibre plusieurs
canaux utilisant des longueurs d’onde distinctes.
Le présent rapport est structuré en trois chapitres :
Dans le premier chapitre : nous rappelons les notions de base importantes sur
la transmission optique (émissent un signal optique),et la réception du signal
optique, nous décrivons aussi les différents éléments constituant une liaison
point à point. Les principales dégradations subies par le signal au cours de sa
transmission sont ensuite passées en revue et enfin la technique de
multiplexage de la longueur d’onde ).
Le second chapitre : L’une des façons d'augmenter le débit total dans un
système WDM est d'agir sur le débit par canal, donc ce chapitre a été consacré
à l’étude de la technologie WDM.
Le dernier chapitre : Pour bien montrer la transmission en WDM en utilisant
deux types de modulation « interne et externe du Mach-Zehnder » une
simulation a été réalisée à l’aide du logiciel « Optisystem » , nous avons choisi
quatre canaux chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux modulations ,et une
fenêtre de 1.55µm. pour cela une brève présentation du logiciel de simulation
utilisé qui est l’Optisystem et enfin nos résultats et interprétation de la
simulation.

Cette thèse s’achève par une conclusion générale, une liste de références et une
liste d’annexe qui a été mise à la disposition du lecteur pour plus de détails.

2
Chapitre 1 Généralité de la liaison optique

1.1 Introduction aux transmissions optiques:


Dès l'année 1959, les études de physique relatives à l'optique donnent lieu à une
nouvelle utilisation de la lumière, appelée rayon laser, qui était très utile pour les
transmissions d'information à grande vitesse. Cependant, cette utilisation du laser était
très limitée à cause de l'inexistence des canaux physiques pour la transmission des
signaux optiques produits à partir de la source laser. À partir de ce moment, les
spécialistes en optique commencent à chercher un canal physique pour ce type de
transmissions. Grâce à ces efforts apparaît l'idée d'utiliser une guide optique pour la
communication.

C'est en 1970 que les premières fibres optiques sont développées. A cette même
époque, apparaissent aussi les premières diodes laser. L’histoire des communications
sur fibre optique naît en 1977 quand le premier système expérimental est construit en
Angleterre. Deux années plus tard, il y avait déjà un produit commercial avec beaucoup
de succès.

1.2 La liaison point à point optique :


Une liaison point à point optique se compose d’un émetteur, d’un
multiplexeur/démultiplexeur, d’une ligne de transmission et d’un récepteur comme le
montre la figure ci-dessous. La ligne de transmission est composée par les fibres
optiques et les amplificateurs optiques qui substituent les régénérateurs électriques.

Ligne de
Emetteur transmission Récepteur

Figure 1.1 : Synoptique d’une liaison point à point

3
1.2.1 Emetteur optique :
Le choix d’émetteur pour une communication optique s’est porté
essentiellement sur les semi-conducteurs vus leurs faibles dimensions et leurs grandes
fiabilités de transmissions.
Le schéma synoptique ci-dessous nous présente la structure d’un émetteur optique.

Alimentation Entrée du signal électrique

Source Modulateur Coupleur


optique optique

Figure 1. 2 : Structure d’un émetteur optique

a. Sources :
a.1 Le spectre de la lumière :
La lumière est une onde et en fonction de la longueur d'onde, elle change soit de
couleur soit de type comme le montre la figure 1.3. L'homme ne peut voir qu’une partie
de ces ondes. Celles qui sont comprises entre 400 nanomètres et 750 nanomètres. C'est,
après les 750 nm, au alentour des rayons infrarouges, que ce situe les longueurs d'onde
utilisés pour la Fibre Optique.

Figure 1.3 : schéma du spectre lumineux

a .2 Les caractéristiques spectrales des sources:

Les systèmes des longueurs pratiques utilisent des sources à semi-conducteur


émettant Autour de =0,85 m, =1,3 m ou =1,55 m (les bandes de fréquences
utilisées autour de ces trois longueurs d’onde sont appelées « fenêtres de
télécommunication »).[4],[1].

Les sources sont caractérisées par leur spectre et leur diagramme de

4
rayonnement ;
pour augmenter la portée d’une liaison on doit émettre la plus grande puissance
possible sans néanmoins dépasser un certain seuil (20kw/cm2).
Actuellement le seul type de source utilisée est la diode laser qui présente un
spectre de raies très fines (entre 0,2 et 1Mhz lorsque le laser émet 1mw).[ 1]
a.3 Les sources optiques:
Les sources optiques sont des composants actifs dans le domaine de la
communication par fibre optique. Leurs fonctions fondamentales sont de convertir une
énergie électrique en une énergie optique avec un rendement satisfaisant et assurer un
bon couplage avec la fibre. En télécommunication optique la nécessité d’utiliser des
bandes passantes de plus en plus larges impose le choix des sources à spectres réduites
telles que les diodes laser (DL) et les diodes électroluminescentes (DEL), ces deux
sources sont réalisées à partir de jonction PN polarisée en direct, le principe d’émission
est du à la recombinaison des paires électron-trou.

Source optique

DEL Laser

Figure 1. 4 : différents types de source optique

i. Les diodes électroluminescentes « DEL » :


Dans cette partie, nous allons nous intéresser brièvement à l'émission du signal
lumineux.
Cela est réalisé par un composant appelé diode électroluminescente (DEL).

Figure.1.5 : structure d’une électroluminescente (DEL)


5
Principe :
Création d'une différence de potentiel entre la partie N (chargée négativement) et la
partie P (chargée positivement) ;
Application d’une tension positive du côté N et négative du côté P , la jonction se
creuse ;
Emission de photon (atome de la lumière) au passage d'un électron dans la couche
active ;
Il faut savoir que les photons émis le son à une certaine fréquence, donc à une
certaine longueur d'onde.
La qualité de conversion du courant électrique en lumière est décrite par le
rendement quantique, qui désigne le rapport entre le nombre de photons émis par
unité de temps et le nombre de charges transportées à travers la jonction-PN de la
diode semi-conductrice.
Les diodes électroluminescentes de structure simple, ou homo jonction, présentent
deux inconvénients majeurs :
la lumière générer est émise dans toutes les directions d’où pertes
importantes.
et la largeur de signal émis est grande, environ 40nm.
Par contre, leurs avantages sont :
une grande facilité de " pilotage "
5 7
et une durée de vie de l’ordre 10 à 10 heures.

Le graphe ci-dessous nous donne les caractéristiques spectrales d’une DEL .

Figure.1.6: les caractéristiques spectrales d’une DEL

6
ii. Les diodes laser « DL » :
LASER est l’abréviation de ( Light Amplification by Stimulated Emission of
Radiation ) signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement.
Contrairement à la diode électroluminescente ou l’émission est spontanée. La figure
(1.7) nous donne la structure d’une diode Laser DL.

Figure 1.7 : structure d’une diode laser DL

Depuis le début des télécommunications par fibre optique, le choix des sources
optiques c’est porté sur les émetteurs à semi conducteur à cause de leurs petites
dimensions en rapport avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative facilité que
l’on a à moduler directement la lumière émise en agissant sur le courant, de leur
spectre optique relativement étroit et de leur faible consommation énergétique.
Ainsi la diode laser est la source la mieux adapter pour les télécommunications
optiques car elle permet d’avoir la meilleure efficacité de couplage optique avec la fibre.
Elle se caractérise par l’étroitesse de la longueur d’onde (voir figure 1.8) qu’elles
émettent, le spectre émis se composant plusieurs raies centrées autour de la longueur
d’onde principale.[ 1],[ 2],

Figure 1.8 : caractéristiques spectrales d’une DL

7
b. Modulateur :
Un modulateur optique est un système capable de modifier les paramètres de la
lumière (essentiellement amplitude et ou phase ; mais cela pourrait être la polarisation,
direction de propagation, fréquence, répartition de modes, etc.) en fonction d’un signal
de commande. On peut moduler ces sources de deux manières différentes.
b.1 Modulation directe :
On agit sur le courant de jonction qui provoque l'effet laser. En première
approximation, la puissance optique délivrée varie linéairement en fonction du courant.
Ce type de modulation provoque une modification dynamique du spectre due à la
conversion amplitude-fréquence (désignée par le terme anglo-américain de chirp) et du
diagramme de rayonnement, avec des effets nuisibles aux grandes vitesses de
modulation.
b.2 Modulation externe :

Le champ émis par la source n'est pas modulé et passe par un circuit optique
spécial où l'on peut provoquer une modulation de phase ou d'amplitude.
Les modulateurs d'amplitude ne présentent aucune propriété de linéarité mais
introduisent beaucoup moins de conversion amplitude-fréquence. Le signal modulé
envoyé dans la fibre est donc nettement moins affecté par ce phénomène mais
également moins puissant que dans le cas de la modulation directe.
Le principe physique utilisé dans ces modulateurs externes est soit la variation de
l'indice de réfraction soit la variation de l'absorption (dispositifs à base de semi-
conducteurs). Les modulateurs qui utiliser dans ce types sont le modulateur électro-
absorbant et mach-zehnder voir (annexe A3) .[ 1],[ 2]
1.2.2 Ligne de transmission :
a. La fibre optique :
Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques circulaires pouvant
transporter de l'énergie et de l'information optique. Elles ont un cœur central entouré
par une gaine concentrique ayant un indice de réfraction légèrement inférieur à celui de
cœur. Les fibres sont généralement réalisées en silice avec des dopants modificateurs
d'indice, tels que GeO2.
Un revêtement protecteur est utilisé pour réduire la diaphonie entre fibres

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adjacentes et la micro- courbure augmentant la perte qui apparaît lorsque les fibres
sont appliquées contre des surfaces dépolies.
Les fibres sont généralement intégrées dans des câbles afin d'être mieux protégées
contre les conditions ambiantes comme le montre la figure 1.9.[ 1]

Figure 1.9 : Constitution générale d’une fibre optique


a.1 Notions sur la fibre :
Onde optique :
C’est une onde électromagnétique qui se propage dans la fibre caractérisé par:
Un champ électrique E.
Un champ magnétique H.
Une direction de propagation.
Indice de Réfraction :
On définit les milieux constituant la fibre optique (cœur, gaine) par l’indice de réfraction

n. = .µ
: permittivité relative de milieu.
µr : perméabilité relative de milieu.
Rayon optique :
C’est la trajectoire de l’onde électromagnétique correspondant à la direction du
vecteur d’onde.
Propagation dans la fibre :
La propagation des rayons optiques se fait par la réflexion successive sur l’interface
cœur-gaine.

Acc : angle d’acceptance , = 1 2


c: angle critique

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Figure 1.10 : Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance
Pour que les rayons injectés dans la fibre soit totalement réfléchis par l’interface cœur-
gaine, il est nécessaire que l’angle d’incidence soit supérieur à l’angle critique, cette
condition impose l’existence à l’entrée de la fibre d’un cône d’acceptante (angle en
sommet 2 Acc), à l’intérieur du quel tout rayon injecté se propage par réflexion totale.
L'ouverture numérique d'une fibre :
Les relations de réfraction induisent des angles limites qui permettent le guidage du
signal lumineux au sein d'une fibre optique.
On introduit donc la notion de cône d'acceptance ou encore ouverture numérique
d'une fibre et elle va donc nous permettre de définir l'angle d'incidence limite
permettant le guidage du signal lumineux. Le schéma ci- dessous montre la présence
du cône d'acceptance.

Figure 1.11: schéma expliquant la présence du cône d'acceptance


On peut noter ici la présence de 2 angles d'incidence limite, de part et d'autre de l'axe
de la fibre optique. Ces 2 angles limites représentent un cône.
L'ouverture numérique est régie par la formule suivante : ON=sin ( Acc)

a.2 Caractéristiques des fibres optiques :


Atténuation :
C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie
(dB)= 10 log (Pin/Pout)
L’atténuation dans la fibre a plusieurs origines :
Pertes par absorption moléculaire: elles sont causées par l’absorption des
rayons optiques par la silice et les impuretés contenus dans celle-ci.

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Pertes par micro courbures: elles sont dues principalement aux techniques de
fabrication, elles se traduisent par l’irrégularité de l’interface cœur gaine.
Lorsqu’un faisceau de rayons optiques atteint l’interface cœur- gaine qui présente des
irrégularités, chaque rayon incident sera caractérisé par sa trajectoire qui est imposée
par le point de réflexion. En effet, certain rayon ( incidente critique) sont
convertis en d’autre rayons introduisant ainsi des pertes de conversion, par contre
d’autres rayons peuvent se réfracter dans la gaine ( incidente < critique) et produire
un rayonnement.
Pertes par courbures: lorsqu’on courbe une fibre, l’angle d’incidence diminue,
ce qui a pour conséquence soit une conversion de mode, soit un rayonnement
dans la gaine.
Pertes par épissurage: elles sont dues au couplage.
Dispersion :
Le phénomène de dispersion se traduit par un élargissement des impulsions au
coeur de leur propagation, cet élargissement limite la bande passante du canal de fibre
optique.
Il existe deux types de dispersion :
La dispersion chromatique :
qui résulte de la différence de vitesses de groupes des différentes composantes
spectrales du signal de transmission. (Voir annexe A2)
La dispersion modale :
Résulte de la différence de temps de propagation des différents modes qui se propage
dans la fibre multimode.
La dispersion est une grandeur très importante pour les télécoms à grandes distances.
Les fibres monomodes en silice offrent actuellement la meilleure fiabilité et la plus
grande bande passante que toute autre fibre, indispensables pour une propagation du
signal sur de longues distances ou pour le WDM.
Il est utile de noter que la dispersion chromatique intervient uniquement dans le cas où
on utilise différentes radiations lumineuses au sein d'une même fibre.[4]
Le tableau ci-dessous nous résume toutes les pertes :

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Type de perte Explications

Absorption Perturbation du photon de lumière par un électron d'un atome d'impureté

Diffusion Variation locale de l'indice de réfraction du coeur de la fibre


Changements de densité ou de composition dans la matière

Courbures Torsion dans la fibre


Non respect du principe de réflexion totale interne

Dispersion Variation de la vitesse des signaux lumineux de longueurs d'onde différentes


chromatique

Dispersion Phénomène appliquable uniquement aux fibres multimodes.


Variation en temps de la propagation des signaux lumineux empruntant des
intermodale
modes différents.

Séparation longitudinale
Désalignement radial/angulaire
Pertes de Excentricité/ellipticité des cœurs
connectique

Tableau 1.1:Différents types d'atténuation

La perte de puissance :
La matière première de la fibre optique est la silice, mais elle est rarement
parfaitement pure et est accompagnée de petites impuretés. La figure ci-dessous nous
donne les caractéristiques de l'atténuation spectrale de la silice.[ 2]

Figure 1.12: Profil de l'atténuation spectrale de la fibre optique faite de


silice (Brun ) voir annexe A1.

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On voit que plusieurs paramètres contribuent à faire perdre de la puissance au signal
optique :
o Tout d'abord ce que l'on appelle la diffusion Rayleigh qui traduit à la fois
l'effet des impuretés, des imperfections, des craquelures et des variations
d'indice.
o Ensuite les effets de vibration de la liaison hydroxyde (OH oxygène
hydrogène), que l'on ne peut pas supprimer, et qui présentent un pic de
forte atténuation autour de 1400 nm.
o On a aussi une influence des ultraviolets et des infrarouges (UV et IR).
En superposant ces profils d'atténuation, on remarque trois fenêtres spectrales à
l'atténuation assez faible (flèches noires sur la figure) :
o Autour de 900 nm
o Autour de 1300 nm
o Et autour de 1550 nm
Ces trois fenêtres sont celles que l'on utilise couramment.
Bilan des pertes :
Pour résumer toutes ces pertes et atténuations qui existent au sein d'une fibre optique,
voici un schéma récapitulatif :

Figure1.13 : Les pertes introduites par couplage sont en général d'environ 0,2 dB.
a.3 Classification des fibres optiques :
Il existe 2 grands types de fibres comme le montre la figure ci dessous:
Multimode : dans lequel il existe différents modes de propagation de la lumière
au sein du cœur de la fibre.
Monomode : dans lequel il existe un seul mode de propagation de la lumière, le
mode en ligne droite.

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En fonction du type de la fibre, nous allons voir que les caractéristiques de celle-ci
(atténuation, bande passante, portée...) évoluent [1],[ 2]

Fibre optique

Monomode Multimode
S-I G-I

Multimode
A saut d’indice

Multimode
A gradient

Figure1.14: les différents types de fibres

Multimode:
Multimode à saut d'indice :
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus ordinaire il existe plusieurs modes
de propagation de la lumière au sein de son cœur de silice. Il existe dans cette fibre une
très grande variation entre l'indice de réfraction du cœur et de la gaine optique.
C'est pour cela que les rayons lumineux se propagent par réflexion totale interne en
"dent de scie".

Figure1.15: Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à saut d'indice possède un cœur très large.


L'atténuation sur ce type de fibre est très importante comme on peut le voir sur
la différence des impulsions d'entrée et de sortie.
Débit: environ 100 Mbit/s
14
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

( )= 1
2

Figure1.16: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre àS-I

Multimode à gradient d'indice :


La fibre multimode à gradient d'indice est elle aussi utilisée dans les réseaux locaux.
C'est une fibre multimode, donc plusieurs modes de propagation coexistent. A la
différence de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence d'indice de
réfraction entre coeur et gaine.
de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus élevé.
Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction des
rayons lumineux, qui ont une forme elliptique. [1],[ 2]

Figure 1.17 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à gradient d'indice possède un cœur de taille intermédiaire.


L'atténuation sur ce type de fibre est moins importante que sur les fibres à saut d'indice.
Débit: environ 1 Gbit/s
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

15
( )= 1
2

Figure 1 .18: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre à G-I
Monomode :
La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce type de
fibre qui est utilisé dans les coeurs de réseaux mondiaux.
Un seul mode de propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

Fig.1. 19 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre monomode possède un coeur très fin, de la taille d'un cheveux , l'atténuation
sur ce type de fibre est quasi nulle, c'est ce qui en fait sa force.
-Débit: environ 100 Gbit/s
-Portée maximale: environ 100 Km
-Affaiblissement: 0,5 dB/Km
b. Amplificateurs :
Les tous premiers systèmes de communication par fibre optique utilisaient des fibres
multimodes. La portée était limitée par la dispersion modale, due aux différentes
vitesses de propagation des nombreux modes de la fibre. Il était donc nécessaire de
régénérer périodiquement le signal, à l'aide des répéteurs ou régénérateurs
optoélectroniques.

Figure 1.20: système de transmission à amplification optique

16
1.2.3 Récepteur optique :
Le but du récepteur est d'extraire avec des moyens fiables l'information transmise à
partir du signal optique reçu.
a. photodétecteurs :
Le photo détecteur est un semi-conducteur de jonction PN polarisé en inverse permet
la conversion du signal optique reçu (les photons) en signal électrique par l’effet
photoélectrique
a.1 Effet photoélectrique :
Sous l'effet d'un photon d'énergie suffisante, un électron est arraché de la bande de
valence et passe dans la bande de conduction, produisant une paire de porteurs libre
électron-trou. Ces porteurs sont dissociés par le champ électrique et participent à la
création d’un photo courant.
a.2 Différents types de photodétecteurs :
Les photodiodes peuvent être classées en deux catégories : celles qui n’ont aucun gain
interne PN et PIN, et celles qui ont un gain interne AVALANCHE (APD).
• PIN: Positive Intrinsic Négative Photodiodes. Ce sont également des dispositifs
à semi-conducteurs qui possèdent une région intrinsèque (faiblement dopée) prise en
sandwich entre une région de type p et une région de type n. Lorsqu'il est polarisé en
inverse, ce composant émet un courant proportionnel à la puissance optique incidente.

• APD: Avalanche Photo Diode. Ce sont des composants semi-conducteurs qui


réagissent à l'intrusion de photon dans la zone de jonction PN par le déclenchement
d'une avalanche électronique. Ce phénomène crée un courant électrique conséquent à
partir de très peu de photon incident.[ 1],[ 2]
Les photodétecteur de type APD présentent de meilleures performances à 2,5 et 10
Gb/s que les types PIN. Leur coût est également plus élevé. Néanmoins, pour les débits
élevés à 40 Gb/s, des prototypes de photodiodes de type PIN surpasse les types APD.
Les types PIN pourraient alors reprendre du terrain à ces fréquences sur le type APD.

a.3 Caractéristique d’un photodétecteur :


Le photodétecteur est caractérisé par :
o Rendement quantique :
Il nous renseigne sur le taux de conversion des photons en paires électron-trous. Il est
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définit comme étant le nombre d’électron crées (ne), et le nombre de photon incident
(np).
Nq=ne/np
o Longueur d’onde de coupure :
Elle correspond à la longueur d’onde maximal c qui peut être absorbé par un
matériau donné.
c Photon incident absorbé(création d’une paires électron-trou).
> c Photon incident non absorbé.
o Sensibilité :
Elle caractérise le rendement global de conversion de la puissance lumineuse.

1.3 Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques


La fibre en silice (Si), actuellement utilisée pour les télécommunications optiques,
présentes trois bandes d’intérêts appelées fenêtres optiques :
• 0.85 m (première fenêtre optique) :
composants électro-optiques bon marché.
transport d’informations sur de courtes distances (5 Km pour une perte
par absorption de 90% du signal et grande dispersion >25 ps²/Km).

• 1.31 m (deuxième fenêtre optique) :


Réseau de communication standard (80 Km).
Dispersion nulle dans la fibre.
WDM (multiplexage en longueur d’onde).

• 1.55 m (troisième fenêtre optique) :


Réseau de communication longue distance (105 km avec une dispersion de -
20ps²/km).
Amplificateur optique à fibre dopée en erbium.
DWDM (WDM dense).
1.3.1 Choix de la fenêtre optique :
La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques,

18
et sachant que les pertes par absorption décroissent rapidement de la première
à la troisième fenêtre,
les transmissions optiques se font dans les deux dernières fenêtres.
La première fenêtre reste historique et ne permet que des transmissions locales
(quelques centaines de mètres).
L’intérêt de la deuxième est l’absence de dispersion,
quant à la troisième c’est la faible absorption.
On utilise ces deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16
canaux) et celle du DWDM (>16 canaux).[ 1],[ 2],[3]

Figure1.21: Atténuation linéique d'une fibre optique (cœur en silice)

1.4 La technique de multiplexage:


1.4.1 Principe :
Le multiplexage par répartition en longueurs d'onde (ou wavelength division
multiplexing, WDM), est la technique la plus récente utilisée dans la transmission
d'informations sur fibres Optiques. Elle consiste à injecter simultanément plusieurs
canaux d'informations, chacun d’une couleur différente, dans une même fibre optique
en partant du principe que les Différentes longueurs d'onde d'une impulsion de lumière
se propagent sur la fibre optique a des vitesses différentes.
1.4.2 Les différents types de multiplexage chromatique :
a. Multiplexage fréquentiel (FDM, Frequency Division Multiplex) :
Ancienne hiérarchie de la téléphonie analogique, la transmission ne s’effectue pas en
Bande de base mais avec différentes translations de fréquence sur un même support

19
Physique, chaque canal étant associé à une bande de fréquence et une porteuse (10 000
Voies entre 4 et 60 Mhz): défavorable en numérique.[5]

Figure 1.22 : Multiplexage fréquentiel


b. Multiplexage à répartition temporelle: MRT
Le multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) ou MRT (Multiplexage à
répartition dans le temps) consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la
bande passante Pendant un court instant et à tour de rôle pour chaque utilisateur.
Voici un schéma permettant d'illustrer le découpage en temps entre les différentes
connexions:

Figure 1.23 : Principe du Multiplexage temporel

c. Multiplexage temporel optique ( OTDM : Optical Time Division Multiplexing)


Le multiplexage temporel peut être réalisé optiquement. L'émetteur est
constitué de N sources optiques en parallèle modulées au débit Db bits/s. Cette
technique nécessite que les signaux optiques soient ensuite codés de type RZ pour

20
que les impulsions codées aient désormais une durée inférieure à T/N et que le
multiplexage optique puisse se faire sans recouvrement optique.
Le multiplexage optique temporel est utilisé ici (Figure 1.22) pour accroître les débits
transmis. Le temps est partagé entre les différents utilisateurs : chacun d'eux dispose
d'une tranche temporelle pour émettre. Les différents signaux sont " assemblés " pour être
transmis sur une porteuse optique unique.[4],[ 5]

Figure1.24: schéma du multiplexage OTDM

d. Multiplexage temporelle électronique ( ETDM: Electronic Time Division


Multiplexing ) :
Dans le cas de l’ETDM, le codage RZ et " l'assemblage " des données se font
électriquement comme le montre la figure ci dessous.

Figure1.25: Schéma du multiplexage ETDM

Le haut débit obtenu est ensuite utilisé pour la modulation du courant de


polarisation d'une diode laser et il n'y a qu'un seul signal lumineux émis. Cette étape est

21
schématisée sur la figure suivante par la présence de trois circuits électroniques et d'un
multiplexeur électronique

Figure1.26: Schéma de principe du multiplexage ETDM dans les


communications par fibre optique
e. Multiplexage en longueur d’onde:( WDM : Wavelength Division Multiplexing):
La technologie WDM est née de l'idée d'injecter simultanément dans la
même fibre optique plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de
modulation, mais chacun à une longueur d'onde distincte ce type de multiplexage va
être détailler dans chapitre 2.
Avant l’avènement du multiplexage en longueur d’onde, la seule manière
d’accroître la capacité d’une liaison optique était de rajouter des lignes de transmission
et l'empilement des répéteurs-régénérateurs.[4]

Figure1.27 : opportunité d’utilisation du multiplexage couplée à l’amplification optique

22
La norme ITU-T G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de
transmission de 1530 à 1565 nm. L’espacement normalisé entre deux longueurs d’ondes
est de 1,6 ou 0,8 nm. La fibre optique utilisée est de type monomode comme le montre
la figure ci-dessous.[4]

Figure1.28: Peigne des fréquences en DWDM

e.1 DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing):


La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre
deux longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longue distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.
e.2 U-DWDM (Ultra-Dense Wavelength Division Multiplexing):
Même principe que la technologie DWDM avec jusqu'à 400 canaux de
transmission.
e.3 CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing):
La technologie CWDM présente des coûts assez élevés:
fibre haute performance.
lasers refroidis.
contrôle fin des longueurs d'onde très proches les unes des autres.
Seulement 8 à 16 canaux, mais une technologie moins coûteuse utilisable notamment
pour les boucles locales (MAN) .
e.4 SCM : multiplexage de sous porteuse:
Au lieu de transmettre un signal numérique sur une porteuse optique ,
on peut aussi le transmettre sur plusieurs sous- porteuses proches de , séparer par
23
quelques Ghz; pour garder la compatibilité avec un signal initialement porté par une
porteuse hyperfréquence.
Il s’agit alors d’une combinaison entre le FDM et le WDM, appelée SCM.
e.5. SDM : multiplexage spatial:
Pour transmettre le même débit, une autre technique consiste à utiliser N fibre,
chacune d’elles possèdent une seul longueur d’onde. Il s’agit alors de multiplexage
spatial (SDM), Il est souvent préfère au WDM pour de courte distances de transmission
et les fibres multimodes sont alors utilisée. Mais pour de longue distances, le WDM
repend l’avantage car le SDM doit utiliser N amplificateur la ou le WDM n’en utilise
qu’un seul par fibre.
e.6. CDM : multiplexage a répartition par code:
Le destinataire du message dont les bits ont été codes en séquence, reçoit un
signal provenant de déférents utilisateurs. Grâces aux propriétés des codes
orthogonaux, un bit qui ne lui est destine donnera zéro après décodage et un sinon le
débit physique est alors multiplié par la taille du code.[4],[5]

1.5 La qualité de transmission:


Il ya plusieurs critères de mesure qui rendent compte de la qualité du signal seront
définis : le taux d'erreur binaire ainsi que le facteur de qualité Q.
1.5.1 Le taux d’erreurs binaire :
La première qualité d'un système de communication est de transmettre une
information juste, c'est-à-dire que l'on identifie bien un '1' lorsque un '1' est bien
transmis et que l'on identifie bien un '0' lorsque un '0' est effectivement transmis. Ainsi,
le critère ultime qualifiant la transmission est le TEB pour Taux d'Erreur Binaire, ou BER
pour Bit ErrorRate défini par :

BER =
reçus le même

Remarque : Dans la pratique, le critère généralement requis dans les


démonstrations expérimentales est un BER de 10-9 , et de10-13 pour les systèmes réels.
Cependant, avec l'utilisation récente de codes correcteurs d'erreur, ou FEC (fowrd error
correction codes ), leBER réellement requis actuellement est de 10-4..[6]

24
Conclusion :
La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de
l'information qui lui ont permis de s'imposer dans les réseaux de télécommunications.
-Les défauts qui peuvent contrarier le bon fonctionnement d'un système à fibre
semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par un fibre à dispersion
contraire, l'atténuation par un amplificateur optique,… ) .
-Avec l'avènement des fibres monomodes dont la dispersion chromatique pouvait être
compensée en alternant des tronçons de dispersion de signes opposés, le facteur
limitant la portée, tout du moins pour des débits allant jusqu'à 10Gbit/s (génération
actuelle). Dès lors il ne devenait plus nécessaire de régénérer complètement le signal, et
une simple amplification linéaire.

25
Chapitre 2 La technologie WDM

2-1 Introduction :
La demande croissante de la part des opérateurs pour de nouveaux services de
télécommunication à large bande a été à l'origine des travaux sur les réseaux optiques
synchrones dès 1984. Les premiers résultats concernant les réseaux optiques
synchrones (SONET : Synchronous Optical Network) ont été publiés aux Etats-Unis fin
1986, Toute la difficulté de la normalisation a été de trouver un compromis entre les
intérêts américains, européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des
différents réseaux des opérateurs.
C'est finalement un débit de 51,84Mb/s qui a été retenu pour former le premier
niveau STS-1(Synchronous Transport Signal, level l). STS-n sont des multiples du niveau
de base.

En février 1988, en Corée, des accords internationaux ont abouti à une nouvelle série
de recommandations :

G.707 (Synchronous digital bit rate)


G.708 (Network Node Interface for the synchronous digital hierarchy)
G.709 (Synchronous multiplexing structure).
Ces accords sur la SDH (Hiérarchie Numérique Synchrone) Synchronous Digital
Hierarchy fut ratifiés par le CCITT, à Melbourne en novembre 1988.

La SDH pallie les principaux défauts du PDH (Plésiochrone digital hiérarchie) et


supporte des débits très élevés.

Elle garantie la transmission dans une même trame des services de types et débit
différent (parole, images, communications multimédia, interconnexion des réseaux
locaux, RNIS large bande, mode de transmission ATM).

26
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux STM
1, STM-4 et STM-16.

STM-1 : avec un débit de 155.52Mbits/s.


STM-4 : avec un débit de 622.08Mbits/s.
STM-16 : avec un débit de 2488.32Mbits/s.
STM : Synchronous Transport Module (Module de Transport
Synchrone).
La croissance spectaculaire du trafic Internet oblige les opérateurs de réseau à
augmenter toujours la capacité de transmission de leur réseau terrestre en fibre
optique. Il faudra offrir des capacités de plusieurs Gigabits sur une seule fibre, en
utilisant le multiplexeur en longueur d’onde WDM (Wavelength Division Multiplexing).
Au début de l'année 1997, le nombre de longueurs d'onde maîtrisée dans une même
fibre (c'est-à-dire pour une transmission répondant aux critères des
télécommunications) était de 2 à 4.
En 1998, il existait commercialement des versions de multiplexeurs optiques de 8 à 16
voies et on parlait déjà de 32 voies. On ne parle alors plus de simple WDM mais de
DWDM (Dense WDM).
Fin 1999, il existe des versions commerciales à 64 voies. Des expériences, sur le terrain
réussi pour 96 voies et des testes en laboratoire pour plus de 130 voies. [9],[10].

2.2 Principe de WDM :


Le multiplexage en longueur d'onde (Wavelength Division Multiplexing, WDM),
consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses optiques à différentes longueurs
d'onde transmettant chacune un débit Db.Ce procédé est encore appelé multiplexage en
fréquence (Frequency Division Multiplexing, FDM). Ces deux termes recouvrent la
même notion, mais par habitude, on parle de multiplexage en longueur d'onde lorsque
la séparation entre deux canaux est relativement grande (typiquement plus de 1 nm),
tandis que l'on parle de multiplexage en fréquence lorsque cet écart est relativement
petit comme le montre la figure ci dessous.

27
Figue2.1: Répartition des sous-bandes dans le cas d'un multiplexage WDM.

Figue2.2: Transmission de données optiques effectuée avec chacune une fréquence propre

Les systèmes actuels autorisent 4, 8, 16,32 et même 64 canaux optiques différents.


A partir de différentes sources émettant chacune à une longueur d’onde propre, de
regrouper et d’injecter ces canaux dans une seule fibre sans qu’il y ait de mélange entre
eux au cours de la propagation.

A l’extrémité de la fibre, il suffit de séparer ces longueurs d’ondes et de


les envoyer sur autant de détecteurs différents pour retrouver les signaux
électriques initiaux.
Il faut noter qu’il existe des sources émettant simultanément plusieurs
longueurs d’onde.
La capacité des systèmes de transmission à WDM a augmenté
parallèlement avec l’augmentation du débit par canal en multiplexage
temporel (TDM) de 2,5Gbbits/s à10Gbits/s.
La technologie WDM est dite DWDM (Dense Wavelength Division
Multiplexing) lorsque l’espacement utilisé est égal ou inférieur à 0,8 nm
ou lorsque plus de 16 canaux sont utilisés . [2],[9],[10]

28
Figue2.3 : schéma général de transmission d’onde WDM

1-Données entrantes (signaux électriques), 2-Sources optiques,


3-Signaux optiques (longueurs d’onde), 4- Multiplexeur, 5- Amplificateur,
6-Compensation de dispersion, 7- Démultiplexeur , 8-Photodétecteur, 9-Donnés
sortants.

L'utilisation du multiplexage WDM nécessite un ensemble de diodes lasers


émettant à des longueurs d'onde différentes mais assez proches (dans le voisinage
des 1550 nm), et de multiplexeurs/démultiplexeurs optiques pour combiner/séparer
l'ensemble des signaux optiques dans/de la fibre.

Figure2.4 : Schéma de principe du multiplexage WDM

2.3 Les types de multiplexage en longueur d’onde :


Les multiplexeurs optiques peuvent être classés en trois catégories principales selon la
technique utilisée :
o Multiplexage à filtre optique.
o Multiplexage à coupleurs sélectifs.
o Multiplexage à réseau de diffraction.

29
2.3.1 Multiplexage à filtre optique :
Le filtrage a pour but de limiter l’occupation spectrale d’un signal. Le multiplexage
optique regroupe les signaux occupant des gammes de longueurs d’onde déférentes
tandis que la fonction réciproque, le démultiplexage permet de séparer des signaux
occupant des bandes de longueurs d’onde déférentes.
Donc les filtres permettent la séparation spectrale en réfléchissant certain gamme de
longueurs d’onde et en transmettant les autres, on caractérisera par conséquent le filtre
par sa bande passante, c'est-à-dire le domaine de longueur d’onde dans lesquelles il
laisse passer la lumière, et sa bande atténuée c'est-à-dire le domaine de longueur
d’onde dans lesquelles il réfléchit la lumière incidente.
Deux types de filtre sont utilisés :
a- Les filtres dichroïques :
Ces dispositifs présentent un pic de réflexion à une longueur d’onde donnée.
Il est possible d’accroître le domaine de réflexion en empilant des couches successives
et d’obtenir ainsi des filtres passe haut et passe bas. Les filtres dichroïques sont donc
constitués par un empilement des couches diélectrique d’indice alternativement haut et
bas.
Le filtre est caractérisé par son coefficient de transmission T en bande passante, et son
coefficient de réflexion R en bande atténuée. [2],[7]

Figure 2.5: Courbe de transmission d’un filtre dichroïque (0,8/1,3 m)

En générale les filtres passe haut ont des meilleures performances que les filtres
passe bas, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%et le coefficient de
transmission est en pratique limité à des valeurs d’environ 95%.

30
Pour obtenir ses performances, un contrôle précis des épaisseurs déposé s’impose. En
pratique, on arrive à une séparation spectrale >0,05 (soit 50nm à la longueur d’onde
de 1 m).
: Largeur du domaine de transition entre tous les bandes.
b- Les filtres Fabry-Perot :
Ils ont une caractéristique de transmission passe bas, ils présentent un pic de
transmission étroit autour d’une longueur d’onde 0 et les deux domaines spectraux
adjacentes sont réfléchis.
Pour accroître la raideur du filtre, on peut répéter l’empilement pour un assemblage
deux ou trois cavités.

Figure 2.6: Courbe de transmission d’un filtre Fabry-perot


Comme pour le filtre dichroïque, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%, le
coefficient de transmission peut atteindre 95%.

C –utilisation de ces deux types de filtres:

Une application est la réalisation de la fonction de multiplexage optique qui


effectue une séparation chromatique sur une ligne de transmission à fibre optique.
Une solution adoptée sur certains dispositifs est le dépôt du filtre sur l’extrémité d’une
fibre optique.

Figure 2.7 : Multiplexage à filtre optique

31
Figure2.8: Démultiplexeur à filtre optique

Les autres produits commerciaux utilisent une optique intermédiaire. Les lentilles à
gradient d’indice qui assurent la continuité entre la fibre et le filtre. [2],[7]

Figure 2.9: multiplexeur à filtre avec lentille à G.I

2.3.2 Multiplexage à coupleurs sélectif :


Le principe de ces composants est l’interaction cohérente entre deux guides
optique, ils sont appelés les coupleurs de puissance, qui sont utilisés pour additionner
ou diviser les signaux. Ils sont plus utilisés dans les systèmes multiplexés.
Les déférents types de coupleurs :

a/ Coupleurs en X (2 :2) :

Figure 2.10 : Coupleur optique 2 :2

La puissance d’un signal arrivant sur une des branches est également répartie sur les
deux branches opposées. Cependant, les chemins croisés (A-D, B-C) sont plus longs q

32
ue les chemins directs (A-C, B-D). Ceci représente un déphasage /2 entre les deux
sorties du coupleur
b/ Les coupleurs en arbre :

Figure 2.11 : Coupleur en arbre (1 : N)

Les coupleurs en arbre sont composés de coupleurs 1 :2 comme le montre la figure


ci dessous. Un coupleur 1 :2 est un coupleur 2 :2 dont une des entrées a été désactivée,
elle peut simplement ne pas être connectée. Un coupleur en arbre permet la
distribution d’un signal optique d’une voie vers N Addition par coupleur optique
(multiplexeur).

Figure2.12 :Multiplexeur à coupleur en arbre

Figure 2.13: Démultiplexeur à coupleur en arbre 1 : N

c/ les coupleurs en étoile :

Figure 2.14 : coupleur en étoile


33
Un coupleur en étoile N : N est différent de deux coupleurs en arbre 1: N et N: 1
cascadé, c’est un assemblage de coupleurs 2 :2.
Le nombre d’étages nécessaire à sa réalisation est identique à celui d’un coupleur en
arbre 1: N, soit égale à l’entier supérieur de log2 (N). [2],[7]

Figure 2.15 : Multiplexeur à coupleur en étoile N : N

2.3.3 Multiplexage à réseau de diffraction :


Le réseau à l’avantage de traiter simultanément un grand nombre de voies à
l’intérieur de la même fenêtre.
Un réseau se compose d’une surface optique qui transmet ou réfléchit la lumière et sur
laquelle un grand nombre de traits sont gravés au diamant.
Le réseau a la propriété de renvoyer, séparer angulairement, les déférentes longueurs
d’ondes contenues dans un même faisceau incident. En vertu du principe de retour
inverse de la lumière, le réseau peut combiner dans une même direction des faisceaux
incidents séparés angulairement et des longueurs d’onde adéquates.
L’angle de diffraction est fonction de l’espacement des trais et de l’angle d’incidence.
Considérons le cas de réseaux à surface optique réfléchissante et un rayonnement
monochromatique de longueur d’onde. Soit 1
l’angle du rayonnement incident avec la

normale au réseau et 2
l’angle du rayon diffracté. Le réseau est caractérisé par des

traits régulièrement espacés d’une distance « a».


La différence de marche entre deux rayons diffractés est :

D=a (sin 1+sin 2) [7]

Lorsque la différence de marche est multiple de la longueur d’onde, on déduit


l’équation de diffraction du réseau :
Sin 1+sin 2
=K /a

34
Avec :

K : l’ordre d’interférence (nombre entier).


On dit qu’un réseau est utilisé dans la configuration Littrow quand 1 2
, dans ce

cas, les rayons incidents et diffractés ont la même direction, et la formule devient :
2. sin =K. /a

Figure 2.16 : Schéma de principe d’un réseau de diffraction en réflexion

Figure 2. 17 : Multiplexage à réseau de diffraction

Figure 2. 18 : Démultiplexage à réseau de diffraction à configuration Littrow


L’énergie est repartie sur plusieurs ordres, cette répartition dépend de la forme des
traits ; d’où la conception d’un réseau dont les traits sont constitués par des éléments
réfléchissants. Si le réseau est utilisé dans la configuration de Littrow, toute l’énergie est
diffractée sur un seul ordre K.

35
Le rendement de diffraction à une longueur d’onde est le rapport entre l’énergie
diffracté et l’énergie totale incidente sur le réseau.
En démultiplexage optique, la fonction de transfert dépend du pouvoir disperseur du
montage optique et de l’écart entre les diamètres de coeur des fibres de sortie et
d’entrée. Les pertes variants entre 1dB et 3dB selon le nombre de canaux et des
composants à 20 canaux ont été réalisées les applications à la télécommunication.
[2],[8]
Pour le multiplexeur optique, toutes les fibres sont monomodales et la fonction de
transfert est améliorée en réduisant la distance entre les coeurs des fibres.

2.4 Les conditions requises pour le WDM :


Etablissons un bilan des différents composants nécessaires afin de réaliser une
transmission d'information sur une fibre monomode en silice à 1.31 m ou à 1.55 m
avec un débit binaire B.
2.4.1 Le rapport signal sur bruit :
Le rapport signal/bruit est le rapport entre la puissance optique de la porteuse et
le bruit au récepteur. Une règle approximative indique que le rapport signal/bruit ne
devrait pas descendre sous 20 dB dans la plupart des systèmes de communication

optique.

: Le taux d’erreur sur un bit : = (nombre de bits erronés sur nombre de bits reçus). S/B
: signal sur bruit.
-9
Soit pour un =10 , un S/B =144 (21.6 dB).
Selon le détecteur utilisé (PIN ou PDA), on a un S/B différent, donc des puissances
minimales détectables Pmin différentes :

Pour un débit de 2,5Gb/s, on a Pmin (PIN)=5 W (-23dBm) et

Pmin(PDA)=0,7 W (-31dBm).

2.4.2 Le choix de la source optique:


La transmission d'information sur fibre optique à haut débit requiert certaines
conditions sur les sources et les fibres optiques :

36
La puissance minimale demandée à la source est déterminée en fonction des pertes de
la fibre, et la puissance minimale détectable Pmin du détecteur.

On a alors : PO=Pi – Nc.pc – Ns.ps - L. .

Pi : puissance initiale de la source.

PO : puissance récoltée par le détecteur.

Nc, Ns : nombre de connecteurs et de raccords (coupleurs) respectivement.


pc, ps : pertes (dB) aux connecteurs (0.5-1dB) et à chaque raccord (~0.5-2dB)

respectivement.
: Perte (dB/Km) de la fibre optique ( = 0.4 dB/Km à 1.31 m et 0.2 dB/Km à 1.55 m).
L : longueur (Km) totale de la fibre.
En considérant ce qui précède, on doit avoir P0>Pmin.

Le temps de réponse de la source et du détecteur ainsi la dispersion de la fibre permet


d'analyser si le système proposé est capable d'opérer au débit binaire choisis.
Le temps de réponse d'un composant est le temps mis pour que sa réponse passe de
10 à 90% du signal en sortie, quand l'entrée est soumise à un échelon.
Le temps de réponse total Ts du système vaut approximativement :

Tt =0.5ns temps de réponse du transmetteur (source).

Tr=100ps temps de réponse du récepteur.

Tf D.L. temps de réponse de la fibre.

La relation entre le débit B et le temps de réponse Ts: B 0,7/2 Ts


Soit pour B=2,5Gbit/s, on a Ts 0,56ns. [7],[11]

Alors : et

=10nm L=9,6km =1nm L=96km =0,1nm, L=960km


=1,3 m

=10nm, L=1km =1nm, L=11km =0,1nm, L=111km


=1,5 m

La distance maximale LMax permise en considérant les pertes par atténuation vaut :

37
On a les puissances minimales détectables :
Pmin=5 W (PIN) ou 0,7 W (PDA) : pour un débit B=2,5Gb/s

Pmin = 20 W (PIN) ou 3 W (PDA) : pour un débit B=10Gb/s.

Donc on obtient :
LMax=25. (Log Pi +5.3) (PIN) ou Lmax=25 (Log Pi +6.1) (PDA) : pour B=2,5Gb/s

LMax=25. (Log Pi +4.7) (PIN) ou Lmax=25(Log Pi +5.5) (PDA) : pour B=10Gb/s

Pour une puissance de la source Pi de 1mW et 10mW, on a :

B = 2.5 Gbit/s B = 11Gbit/s

Lmax=58km(PIN) Lmax=78km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)


1mW

10mW Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)

2.5 les différents composants d'un système WDM:

Figure2.19: l'architecture de base et le fonctionnement d'un système WDM

38
2.5.1 Les modulateurs (modulators) :

Servent à convertir les données numériques en ondes, soit par modulation


d'intensité, soit par modulation d'amplitude, tandis que les démodulateurs
(démodulators) ont la charge de reconvertir les signaux optiques en données
numériques. Le moyen le plus efficace de moduler et démoduler les signaux consiste à
utiliser des diodes lasers(Modulationinterne).
2.5.2 les multiplexeurs/démultiplexeur:
Utilisés pour grouper ou séparer les voies de longueurs d'onde différentes, les
multiplexeurs/démultiplexeur jouent un rôle primordial dans WDM.
2.5.3 Les amplificateurs optiques (EDFA) :
L’amplificateur à fibre optique dopé à l’erbium est une technologie clef sur
laquelle reposent les stations intermédiaires dans les systèmes de transport longue
distance. Les EDFA permettent d'amplifier simultanément toutes les longueurs d’ondes,
sans conversion des signaux optiques en signaux électriques. Les éléments de base
d’un amplificateur optique dopé à l’erbium sont :
La fibre monomode dont le cœur contient des ions de terre rare (l’erbium pour
l’amplification autour de 1,55 m), et laser de pompage de forte puissance, et un
multiplexeur pour coupler la pompe (laser) et le signal à l’intérieur de la fibre, et
l’isolateur optique (des filtres) peuvent également être utilisés pour égaliser le gain dans
la plage d’amplification.

Figure 2.20 : schéma d’un amplificateur EDFA

Après avoir provoqué la fibre dopé en erbium par un laser de pompage optique une
inversion de population entre deux niveaux d'énergie appropriés, des photons incident,
correspondant au signal à amplifier, envoyés dans le milieu actif, vont déclencher

39
l'émission de nombreux photons de même longueur d'onde de1550nm, phase, polarité,
et sens. C'est l'émission stimulée.
L'amplification se distingue de l'effet laser par l'absence de résonance à la longueur
d'onde d'émission. [8]
Les amplificateurs de fibre optique ont les caractéristiques suivantes : faible facteur de
bruit, gain élevé et puissance de sortie se situant dans la région spectrale de longueur
d'onde de 1550 nm. Les modules de l'amplificateur de fibre dopée à l'erbium (EDFA)
comprennent un ou deux lasers de pompage de 980 nm dotés d'un refroidisseur
thermoélectrique.
Les inconvénients des EDFA sont :
La nécessité d’un laser de pompage, et la difficulté d’intégration.
Actuellement limité autour de 1550nm (mais d’autres dopages prometteurs) .
2.5.4 Les convertisseurs (wavelength converter) :
Un signal optique modulé sur une longueur d'onde donnée à l'entrée est converti
en un même signal modulé sur une autre longueur d'onde à la sortie. Des convertisseurs
de longueur d'onde fonctionnant à 10Gbits/s sont déjà disponibles dans le commerce,
ce composant optique remplit une fonction 2R optique (réception-remise en forme)
avec une amélioration du rapport signal sur bruit.
2.5.5 les commutateurs de longueur d'onde (wavelength switch)

Les commutateurs sert à router les voies d'entrées aux voies de sorties voulues par
une commande électrique.

2.6 Quelques applications du WDM:


2.6.1 Mise en forme spectrale du DEL:
Lorsque l’on utilise des diodes électroluminecentes (DEL), il arrive fréquemment
que la porté de transmission à débit donné soit limitée par la dispersion chromatique,
elle-même liée à la largeur spectrale des sources.
La largeur spectrale de la source DEL peut être affinée par le multiplexeur ou le
démultiplexeur. Avec le découpage spectral qui permet d’augmentée le nombre de voie
et la réduction de la dispersion chromatique. Ceci est particulièrement facile avec un
multiplexeur à réseau. On peut donc la mise en forme de la diode.

40
2.6.2 Sécurité de réseau:
Dans un réseau multiplexé en longueur d’onde, on peut prévoir certains canaux de
secours basés sur l’utilisation de longueurs d’onde adéquates.
2.6.3 Mesure de dispersion:
Pour la mesure de dispersion chromatique des liaisons à fibre, il est très intéressant
de pouvoir utiliser un multiplexeur de longueur d’onde.
La technique utilisée sur le terrain c’est la modulation de phase, qui nécessite un long
temps de mise en œuvre si l’on veut connaître la dispersion à différentes longueurs
d’onde. Il faut connecter un laser de référence et un laser de mesure pour chaque
longueur d’onde. L’utilisation de multiplexage de longueur d’onde permet d’éliminer le
besoin du laser de référence et ne nécessite qu’une connexion
2.6.4 Capteur :
Le signal d’un capteur à fibre optique peut être codé de déférentes manières par la
longueur d’onde : rétro réflexion d’une fibre à une autre après passage sur un échelon à
filtre multidiélectrique, ou aller ou retour sur la même fibre après passage sur un réseau
de diffraction.

2.7 Quelque limitations du multiplexage optique:


2.7.1 Effet de diaphonie:
La diaphonie est un paramètre important dans les réseaux WDM ou DWDM. Il
existe deux types de diaphonie pouvant avoir des effets défavorables sur la performance
d'un système optique. La première est connue sous le nom de diaphonie entre canaux
ou diaphonie “d’intensité”. La deuxième est la diaphonie intra-canaux, parfois
dénommée diaphonie ”cohérente”.
a. Diaphonie d'intensité :
La diaphonie d’intensité se manifeste entre des canaux. Elle résulte d'un filtrage
optique non idéal, où la lumière provenant des canaux adjacents peut s'échapper et être
détectée avec le signal filtré intéressant. Lorsque le niveau de fuite d'un canal adjacent
est plus élevé que le bruit plancher associé au canal intéressant, il devient le facteur
bruit dominant dans le rapport signal/bruit. Une règle approximative indique que la
diaphonie d'intensité de canaux adjacents doit être au moins 20 dB sous le niveau de
signal cible. On peut remédier à ce type de diaphonie en utilisant un filtre optique de
haute qualité éliminant tous les signaux parasites de la bande passante cible du canal.

41
b. Diaphonie cohérente:
La diaphonie cohérente est moins courante que la diaphonie d'intensité et
s'applique uniquement aux réseaux réutilisant des longueurs d'onde et ayant des
éléments de routage des longueurs d'ondes non idéaux. Ce type de diaphonie se
manifeste lorsque le signal de fuite (la composante diaphonique) est de la même
longueur d'onde que le signal. Ceci rend impossible l'élimination de la diaphonie après
son apparition car elle ne peut être extraite par filtrage optique. Les effets sur le rapport
signal/bruit sont similaires à ceux de la diaphonie d'intensité.
2.7.2 Effet de polarisation:
Pour les liaisons monomodes utilisant des fibres standard, c'est-à-dire sa
conservation de polarisation, une sélectivité de polarisation des composants se traduit
un bruit. Cette polarisation doit être évitée ou composée (détecteurs à diversité de
polarisation) dans tous les cas, car la pénalité est directement liée au taux de
polarisation des composants.
Le taux de polarisation des multiplexeurs à réseau de diffraction ou à filtre peut être
rendue facilement inférieure à .5dB. Ce taux ne change pas sensiblement avec la
température, ce qui est malheureusement le cas sur les coupleurs à fibres fusionnées
classiques. [8]
2.7.3 Les effets non linéaires dans la fibre :
a. Définition :
Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse
d'une transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui
en dégradent les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
Aujourd'hui, les systèmes de transmission à haut débit et grande distance utilisent des
amplificateurs de puissance à l'émission, ce qui conduit à des puissances injectées dans
la fibre très élevées et des effets non-linéaires non négligeables.
b. l'effet Kerr:
L'effet Kerr, en optique géométrique, est une extension des lois de la réfraction de
la lumière lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d'indice variable.
L'indice de réfraction peut alors s'exprimer sous la forme d'une équation non linéaire,
proportionnellement à la puissance optique :
n = n0 + n2

42
avec n0 une constante et n2 une fonction quadratique de la puissance.
Cet effet prend une importance considérable dans l'industrie des
télécommunications. Une première conséquence de l'effet Kerr se traduit par un
phénomène d'auto-modulation de phase. L'impulsion est affectée d'une modulation de
phase parasite qui croît avec la distance. La modulation de phase, combinée à la
dispersion chromatique, conduit à un élargissement temporel des signaux se
propageant dans la fibre. La combinaison des effets linéaires et non-linéaires joue un
rôle essentiel. En effet, l'automodulation de phase se traduit par une modulation de
fréquence parasite, avec augmentation (respectivement diminution) de la fréquence
instantanée à l'avant (respectivement à l'arrière) de l'impulsion. Dans les conditions de
dispersion normale (D > 0), la tête de l'impulsion se propage encore plus rapidement
tandis que l'arrière se propage encore plus lentement. La dispersion chromatique et
l'effet Kerr se conjuguent donc pour élargir l'impulsion. En revanche, dans les conditions
de dispersion anormale (D < 0), l'avant de l'impulsion se trouve ralenti tandis que
l'arrière est accéléré : les deux effets jouent en sens inverse et on peut imaginer que s'ils
se compensent exactement, l'impulsion ne se déformera pas au cours de la propagation.
Les autres conséquences de l'effet Kerr sont visibles si plusieurs ondes se propagent
dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une modulation de phase croisée (cross phase
modulation), ainsi que des phénomènes connus sous le nom de mélange à trois ou
quatre ondes, sources d'intermodulations entre les différents canaux d'un système de
transmission utilisant plusieurs longueurs d'onde.
c. Les effets Raman et Brillouin :
L'effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s'agit d'une interaction
photon-phonon, c'est-à-dire d'échange d'énergie entre l'onde optique et les vibrations
du matériau. L'effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais
l'interaction se fait avec des phonons acoustiques, c'est-à-dire avec les vibrations
d'ensemble du matériau, se propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil. Une
solution mise en œuvre pour les combattre consiste à moduler en amplitude à très
basse fréquence le courant d'injection du laser par un signal sinusoïdal, ce qui provoque
une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le spectre jusqu'à
quelques GHz

43
d. La Diffusion Brillouin stimulée (SBS) :
C’est l’effet non linéaire le plus fort dans les fibres optiques. Il apparaît lorsque l’on
utilise des signaux de forte puissance à largeur de raie très étroite.
Cet effet se manifeste en cas de création d’une onde acoustique dans la fibre en raison
d’un fort champ électrique résultant de densités de puissance élevées. Il en découle une
nouvelle onde optique qui est renvoyée à l’émetteur, créant ainsi une atténuation dans
l’onde envoyée. Les concepteurs système cherchent donc à savoir où se situe ce seuil,
eu égard à la puissance du signal envoyé et amplifié dans le réseau.
Du fait de l’amplification en volume d’un EDFA, si une longueur d’onde chute, toutes les
autres longueurs d’ondes accusent une augmentation en puissance. Si ces longueurs
d’ondes se trouvent déjà près du seuil SBS, ce renforcement peut les amener au de là de
ce seuil et provoquer une défaillance étendue de la liaison.
e. Mélange à quatre ondes FWM:
Le mélange à quatre ondes est un effet non linéaire qui apparaît dans les fibres
optiques, qui interviennent lorsque le signal est très fin spectralement et de forte
puissance. Le FWM (four wave mixing) engendre de nouvelles fréquences et perturbe
fortement le signal[9]
2.7.4 Pertes d’insertion :
La perte d'insertion est la quantité de puissance optique qui est perdue en
“insérant” un dispositif ou un composant dans une liaison optique. La perte d'insertion
se manifeste de manière caractéristique à une longueur d'onde spécifique, elle peut
néanmoins aussi apparaître sur une région spectrale entière. Dans le calcul de la perte
d'insertion, Pin est la puissance optique entrant dans le dispositif testé et Pout est la

puissance optique sortant de ce dispositif.


2.7.5 Perte par réflexion :
La perte par réflexion est un rapport entre la puissance incidente et la puissance
réfléchie. On devrait minimiser la puissance optique réfléchie pour réduire la perte
totale dans un système et pour éliminer les possibles interférences par trajets multiples
ainsi que les oscillations et les instabilités dans les lasers DFB, les amplificateurs EDFA et
les autres composants actifs. [2]

44
2.8 L'avenir du WDM:
La capacité des systèmes de transmission à multiplexage en longueur d’onde (WDM)
à récemment augmenté d’une manière spéculaire, en raison notamment de la
multiplication du nombre de canaux, toutefois pour atteindre des capacités encore plus
grandes, il faudra augmenter le débit binaire par canal (de 10Gbits/s vers 40Gbits/s),
rapprocher les canaux et élargir la bande passante optique exploitée Aujourd’hui, la
technologie DWDM n'a pas encore atteint ses limites. De plus, de nouvelles techniques
en cours de développement vont permettre à priori de multiplier encore plus les
capacités des systèmes optiques. On peut citer :
Des amplificateurs optiques à faible bruit, de grande puissance, à large bande.
Une fibre optique optimisée et des techniques de gestion de la dispersion.
la transmission soliton permettant le transport d'impulsions très étroites sur
des milliers de kilomètres sans déformation, tout en conservant une bande
passante très large.
Des composants électroniques et optoélectroniques rapides pour les
équipements émetteurs et récepteurs.
La réduction de la dispersion en polarisation.
Des modules de compensations de dispersion compatibles avec de larges
bandes passantes optiques.
Une technologie de traitement optique rapide pour la régénération 2R, 3R
autorisant une régénération efficace mais peut coûteuse par comparaison avec
les équipements d’émission-réception.
Des équipement à très haut débit binaire mettant en ouvre le multiplexage
temporel électronique (ETDM) conjointement avec le multiplexage temporel
optique (OTDM).
Une nouvelle génération de technique de correction d’erreurs directe pour
faciliter la transmission en présence de bruit.
Des filtres optiques à forme d’amplitude et de phase bien définies pour un
filtrage très étroit (plus étroit que la bande passante de canal WDM).[11]

45
Conclusion :
Pour avoir une liaison optique à haut débit , Plus l’utilisation la technologie
WDM/DWDM , il est possible de générer des ondes impulsionnelles stables qui ont la
propriété de pouvoir se propager sur de grandes distances dans un milieu non linéaireet
dispersif sans grande modification et qui sont par conséquent idéales pour la
transmission de données par fibres optiques.
De ce fait, en technologie WDM, un seul amplificateur optique se substitue aux N
régénérateurs en chaque site de ligne, procurant ainsi une économie d'équipements
croissante avec la longueur de la liaison et le nombre de canaux. Ce fut le véritable
point de départ du développement des systèmes de transmission longue portée
(typiquement entre 150 et 600 Km).
La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre deux
longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longues distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.

46
Chapitre 3 Simulation sous Optisystem

3.1 Introduction :
Ce chapitre est consacré à la simulation de la transmission WDM sous logiciel
OptiSystem .On va tout d’abord présenter le logiciel OptiSystem et ces principaux
avantages, ensuite décrire les différentes parties de la simulation, enfin analyser les
différents résultats de la simulation.

3.2 Présentation du logiciel Optisystem :


Les systèmes de la communication optiques présentent une complexité dans leur
modélisation et leur simulation. Le dessin et analyse de systèmes incluent des
composants non linéaires et des sources non Gaussienne du bruit, ce qui ne facilite pas
la tâche du concepteur.
Optisystem vient résoudre ces problèmes tant par la simplicité de son utilisation que par
la grande variété de sa bibliothèque de composants. Optisystem est un logiciel très
performant qui permet aussi de concevoir et de modéliser des composants optiques ce
qui a été le cas lors de ce projet.

3.3 Les principaux avantages :


Optisystem est une application complète pour établir des simulations et des tests de
montages optiques, en effet Optisystem comprend une bibliothèque riche de
composants, tel que les fibres et des appareillages de mesures paramétrables.
Optisystem est une application Xwindows, elle comprend essentiellement une fenêtre
principale répartit en plusieurs parties :
Vue d´ensemble du projet : permet la visualisation miniature du layout en cours
d´édition.
Bibliothèque : une base de données de divers composants existants.

47
Editeur du layout : permet l´édition et la configuration du schéma en cours de
conception.
Projet en cours : visualisation des divers fichiers et composants correspondant au
projet en cours.
Groupe de paramétrage : permet le paramétrage global du projet en cours et la
simulation.
Fenêtre de sortie : lors de la simulation, cette fenêtre permet la visualisation des
diverses phases de la simulation ou des messages d´erreurs comme le montre la
figure ci-dessous.

Figure 3.1 : Les sous fenêtres d’Optisystem

3.4 Le modèle de la simulation :


Dans le système que nous allons étudier, l’émetteur est tout d’abord constitué d’un
laser (généralement une diode laser) émettant en continu à une certaine longueur
d’onde et à une certaine puissance. La puissance d’un signal lumineux s’exprime en mW,
mais dans l’usage elle sera la plupart du temps exprimée en décibels-milliwatts (dBm),
échelle en décibels dotée d’une référence absolue à 1 mW.
PdBm = 10.log10(PmW / 1 mw)

48
3.5 Simulation de la partie modulation:
Dans la plupart des systèmes, le signal émis en continu est ensuite modulé en
fonction des données à transmettre, du débit et du format de modulation choisis. Mais
il est aussi possible de moduler directement le signal optique au niveau de sa source, en
agissant sur le courant de pompe de la diode laser.
Nous allons décrire ici ces différentes méthodes de modulation d’un signal optique.
3.5.1 Simulation de la modulation directe :
C’est la méthode de modulation la plus simple : elle consiste à moduler
directement le courant de pompe de la diode laser, ce qui va se répercuter sur la
puissance du signal lumineux émis.

Figure 3. 2 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur directe.

3.5.2 La modulation externe :


En ce qui concerne les modulateurs d’amplitude, il en existe principalement de
deux sortes : les modulateurs à électro-absorption (EAM pour Electro-Absorption
Modulator) et les modulateurs Mach-Zehnder (MZM pour Mach-Zehnder Modulator). Il
existe aussi des modulateurs de phase (PM pour Phase Modulator)., notre choix est
porté sur le modulateur Mach-Zehnder pour ces avantages.
Le schéma block de la simulation du modulateur est présenté dans la Figure 3 .3

49
Figure3. 3 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur externe.

3.6 simulation de la chaine de transmission WDM sous opti -


system:
Nous allons décrire ici les trois parties d’un système de transmission optique WDM
de base. On a choisie quatre canaux WDM chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux
types de modulations, et une fenêtre de 1.55µm. le choix de prendre la troisième
fenêtre a été expliquer dans le premier chapitre.
Le schéma synoptique de notre modèle et représenter sur le schéma suivant:

M D

U M

X U

Figure 3.4 : schéma de bloc de la transmission WDM.

3.6.1- Le modèle de la simulation de la transmission WDM:


Pour notre simulation nous avons utilisés deux types de modulations, la modulation
directe et la modulation externe.
a. Modèle de la simulation pour la Modulation directe:
La chaine de transmission est composée de 4 émetteurs d'un multiplexeur et la
fibre optique et en enfin de 4 récepteurs pour reconstituer les signaux.

50
a.1 L’émetteur :
L’émetteur est constitue d’un générateur de puissance de modulation à 2.4
Gbit/s, la source laser continue ainsi que un modulateur en phase (PM) consiste
simplement en une cellule électro-optique. Un déphasage proportionnel à la tension
appliquée au modulateur est alors induit.

Figure3.5 : la simulation du bloc émetteur pour la Modulation directe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:
a.2 Pour les oscillateurs :
Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence 2.4 2.4 2.4 2.4
(GHZ)
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90
Tableau 3.1:les paramètres des oscillateurs à la modulation directe
a.3 Pour les lasers :
Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4
Fréquence 193.1 193.4 193.7 194
(THZ)
puissance 0 0 0 0
(dBm)
Phase initiale 0 0 0 0
(degré)
Tableau 3.2:les paramètres des lasers à la modulation directe

51
a.4 La ligne de transmission :
On a les paramètres suivant pour une fibre optique dans la fenêtre 1550nm:
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km

Tableau 3.3:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la


modulation directe

Figure3.6: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation directe


a.5 Le récepteur :
Le récepteur est constitué d’une photodiode, un filtre électrique passe-bas permet de
prendre en compte la bande passante du récepteur. Le signal est finalement caractérisé
par un Oscilloscope et un diagramme de l’œil.

Réponse de la photodiode 1 A/W


Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.4:les paramètres des récepteurs à la modulation directe

52
Figure3.7: récepteur de la simulation pour la Modulation directe
a.6. Modèle globale de la simulation pour la Modulation directe:
après avoir fixer touts les paramètres d’entrées, nous pouvons réalisé notre chaine de
transmission, en assemblant les différents blocs .

Figure 3.8 : Modèle de la simulation pour la Modulation directe

53
b. Le modèle de la simulation pour la modulation externe :
i.L’émetteur :
D’après le schéma du modèle représenté sur la Figure 3.9, où l’on retrouve un
générateur de puissance de modulation à 2.4 Gbit/s, un générateur de signal NRZ, la
séquence binaire, la source laser continue ainsi que le modulateur.

Figure 3.9: émetteur de la simulation pour la Modulation externe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:

ii. Pour les oscillateurs :


Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence (GHZ) 2.4 2.4 2.4 2.4
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90

Tableau 3.5: les paramètres des oscillateurs à la modulation externe

iii. Pour les lasers :

Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4


Fréquence (THZ) 193.1 193.4 193.7 194
puissance (dBm) 0 0 0 0
Phase initiale (degré) 0 0 0 0

Tableau 3.6:les paramètres des lasers à la modulation externe

54
iiii. La ligne de transmission :
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km
Tableau 3.7:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la
modulation externe

Figure3.10: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation externe

iiiii. Le récepteur :
Le même récepteur utilisé dans la modulation interne.
Réponse de la photodiode 1 A/W
Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.8: les paramètres des récepteurs à la modulation externe

Figure3.11: récepteur de la simulation pour la Modulation externe.

55
b.6 Modèle globale de la simulation pour la Modulation externe:

Figure 3.12 : Modèle de la simulation pour la modulation externe.

3.7. Résultats et interprétation de la simulation de la


transmission WDM:
Les graphes sont obtenus par des spectres optiques en fonction de la longueur d'onde
et par des signaux en fonction du temps.
a. les spectres optiques à la sortie du multiplexeur:
Les graphes 3.13et 3.14 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
optique pour les deux types de la modulation.

56
Figure3.13 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3. 1 4 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Nous constatons que le spectre de puissance de la modulation directe est (-5dBm)


et pour la modulation externe est (0dBm)
et la bande passante du spectre de la modulation directe est large par rapport l'externe
b. le spectre optique à la sortie de la fibre optique:
les graphes 3.15et 3.16 nous donne les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
optique pour les deux types de modulation.

57
Figure 3.15 : Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.16 : Classification des canaux dans la fenêtre 1550nm


Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

les figures 3.15 et 3.16 présente le même spectre à la sortie de la fibre dans les
deux modulations,
une génération des harmoniques dans les deux cas, mais ces harmoniques sont
plus faible dans la modulation externe.

58
c. les signaux obtenu à l'entrer de la fibre optique:

les signaux 3.17 et 3.18 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

Figure 3.17 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation interne

Figure 3.18 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation externe.

d. les signaux obtenu à la sortie de la fibre optique:


les signaux 3.19 et 3.20 nous donnent les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

59
Figure 3.19 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.20 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Le signal après la propagation se résume dans les Figures 3.19 et 3.20 obtenue
par l’observation de la sortie de la fibre, on remarque une dégradation en puissance du signal
dans les deux cas mais cette dégradation est plus importante dans la modulation interne.

60
e. les signaux à la sortie du récepteur du canal 4:
les graphes 3.21 et 3.22 sont obtenus pour le canal 4 du les deux modulations

Figure 3.21 : signal à la sortie du récepteur pour la modulation interne.

Figure 3.22 : Signal à la sortie du récepteur pour la modulation externe.

Interprétation:
Les figures 3.21 et 3.22 illustrent le signal à la sortie de la fibre dans les deux cas, on remarque que l
changé, mais une atténuation de la puissance est présente.

61
f.les signaux obtenu après le démultiplexage à la modulation externe:

Avant le démultiplexage:

Apres le démultiplexage:

Canal(1) Canal(2) Canal(3) Canal(4)

Figure 3.23: les signaux obtenus après le démultiplexage pour chaque canal

g.critères de qualité d'une transmission:


Pour définir la qualité d’une transmission optique, différents critères existent. Les trois
principaux critères de qualité d'un signal transmis sont :
-le diagramme de l'œil,
- le taux d'erreur binaire

62
- le facteur de qualité.
le diagramme de l'œil :
Le diagramme de l'œil est un outil très pratique pour avoir un premier aperçu de la
qualité du signal. Ce diagramme de l'œil est formé par la superposition de l'ensemble
des '1' et des '0’ détectés sur la fenêtre d'un temps bit et s'obtient grâce à un
oscilloscope synchronisé sur L’horloge du signal.
Les distributions statistiques des '1' et des'0' donnent une indication de la qualité du
signal transmis.
La Figure 3.24.a représente une séquence NRZ du canal 1.

Figure 3.24 : diagramme de l’œil pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

Le diagramme de l'œil est obtenu dans le domaine électrique après détection par une
photodiode, un oscilloscope à échantillonnage, et une synchronisation à la fréquence de
l'horloge, L’observation de celui-ci permet en effet d’obtenir une estimation qualitative
du signal. La figure 3.24 illustre le diagramme de l’œil pour le canal 1,

63
on remarque que Le diagramme de l’œil présente des fluctuations d’amplitude et La
présence des lobes sur le spectre du signal alors on peut dire que la qualité du signal est
moyenne.
-Le niveau haute signifie l’intensité des bits ‘1’ et les variations des même bits
-Le niveau bas signifie l’intensité des bits ‘0’ et les variations des même bits
le taux d'erreur binaire :
Le moyen quantitatif d’évaluer la qualité d’une transmission consiste à évaluer la
probabilité d’ erreur par élément binaire, qui correspond à la probabilité de prendre une
décision erronée sur un élément binaire.
Le taux d'erreur binaire (TEB) ou BER (pour Bit Error Rate) est le rapport entre le nombre
de bits erronés et le nombre de bits émis. le récepteur prend une décision sur la
présence d'un symbole '1' ou '0' selon le niveau de signal reçu.

Figure 3.25 : le taux d'erreur binaire pour modulation externe (canal 1).
le facteur de qualité :
Le facteur de qualité est le rapport signal sur bruit électrique en entrée du circuit de
décision du récepteur.
Le facteur de qualité est donc relié au taux d’erreur binaire (TEB) dans l’hypothèse où la
distribution de puissance des symboles est gaussienne

64
Figure 3.26 : le facteur de qualité pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

On constatons que le facteur de qualité du signal est bien centré c'est-à-dire au milieu
de l’œil , il est maximum donc de bonne qualité et il est inversement proportionnel au
(BER ) .

H- la comparaison entre le signal d'entrée-sortie pour les deux types de


modulation:

pour la modulation directe :

65
Figure 3.27: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation directe du
canal (1)

pour la modulation externe :

Figure 3.28: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation externe du


canal1

Interprétation :
On constate qu'il y a une atténuation de la puissance pour le signal de sortie des deux
types de modulation.

66
Conclusion :
-Notre simulation sur le logiciel OPTISYSTEM, nous a permis d’apprendre l’utilisation
de ce logiciel pour simuler une transmission optique WDM de base. Et pour diminuer la
dégradation des signaux de sortie et optimiser la transmission il est nécessaire d’utiliser
des amplificateurs comme EDFA (Erbium Doped Fiber Amplifier), des filtres accordables,
des lasers accordables, des multiplexeurs à insertion-extraction optiques et des
commutateurs optiques.
-La modulation directe ne permet que d’effectuer une modulation du signal optique via
son intensité.
-Les modulateurs externes permettent un choix plus varié de formats de modulation.
Pour éviter un chevauchement trop important et pour pouvoir utiliser des formats de
modulation plus variés, il est préférable d’utiliser un modulateur externe.
-La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques, et sachant que les pertes par absorption décroissent
rapidement de la première à la troisième fenêtre, les transmissions optiques se font
dans les deux dernières fenêtres. La première fenêtre reste historique et ne permet que
des transmissions locales (quelques centaines de mètres). L’intérêt de la deuxième est
l’absence de dispersion, quant à la troisième c’est la faible absorption. On utilise ces
deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16 canaux) et celle du
DWDM (>16 canaux).

67
Conclusion générale

L’utilisation de la technologie WDM (multiplexage en longueur d’onde) permet


d’exploiter complètement la très large bande passante de la fibre optique, donc on peut
atteindre des très hauts débits (quelques Tbit/s). Pour cela on retrouve les deux axes
déjà mentionnés augmentation du nombre de canaux et augmentation du débit par
canal.
La technologie WDM permet d’améliorer des composants optiques adaptatifs avec le
haut débit tels que :
L’amplificateur optique à fibre dopé en erbium.
Les filtres accordables, et laser accordable.
Le multiplexeur à insertion-extraction optique.
Les commutateurs optiques.
Ceci permet d’évoluer la capacité des réseaux optiques de transport d’information des
déférents services à un rythme très rapide, avec couverture des besoins des opérateurs
et utilisateurs, et assurer la continuité face aux pannes.
En utilisant un modulateur optique externe de type Mach-Zehnder exploité en
régime non linéaire. Le modulateur Mach-Zehnder a présenté une dérive temporelle et
probablement même un déséquilibre entre les deux bras à la longueur d’onde 1554 nm
et la propriété de ce dernier représente de nombreux avantages. Elle est plus rapide et
permet donc d'envoyer des débits plus élevés.
La demande toujours plus forte en terme de capacité nécessite d'inventer de nouveaux
moyens technologiques.
Pour accroître la capacité de transmission, trois axes d'investigations sont possibles :
augmenter le débit par longueur d'onde.
augmenter le nombre de longueur d'onde.
augmenter le nombre de fibres par câble.

68
La demande en capacité continuant d'augmenter, les nouveaux câbles à fibres optiques
connaissent d'importants progrès technologiques afin de transporter davantage de
trafic
Les transmissions d'informations sur fibre optique à haut débit requièrent des sources
monochromatiques ( <<1nm), telle que les diodes lasers (DL) pour que la dispersion ne
soit pas un facteur limitant. Une puissance >1mW est nécessaire pour compenser les
pertes par absorption dans la fibre, ce qui permet d'atteindre des distances de
propagation> 70 km. .

Perspectif :
il est intéressant de faire varier les conditions et les paramètres des simulations
telles que la puissance de modulation et la longueur d’onde de la source pour
étudier en détail les différentes modifications qui peuvent affecter la forme des
signaux.
Et de sécuriser les informations dans la cas où nous désirions travailler en reseaux

69
Annexes

A.1 Atténuation intrinsèque:

Elle provient de phénomènes physiques d'absorption et de diffusion dans matériau de


guidage, et se traduit par un terme d'atténuation linéique , mesure en dB/km, ce qui
signifie:
- L/10
P(L)=P0 .10

P0 est la puissance qui a été couplée à l’entrée de la fibre. Ce terme est délicat a
mesurer correctement.
Cette atténuation dépend du matériau et de la longueur d'onde . D'une manière
Générale, la courbe ) fait apparaitre trois phénomènes (cas fibre de silice) :
• la diffusion Rayleigh, due à l'interaction de la lumière avec le matériau, qui la diffuse
de façon relativement isotrope. On l'observe dans tour les milieux désordonnes(verres,
liquides, gaz) a cause des fluctuations de densité sur des distances très courtes ; c'est
elle qui fait que le ciel apparait bleu par beau temps. La diffusion Rayleigh diminue
rapidement quand la longueur d'onde augmente, suivant une loi en -4. Dans la silice
dopée a l’oxyde de germanium, l'atténuation en dB/km vaut :

d = (0,75 + 66 n +) -4

Avec , en m, ou n+ est la différence absolue d'indice entre le cœur dope germanium


et la silice pure, d'ou l'intérêt d'une faible teneur en germanium ou d'une structure a
gaine interne déprimée.
• l'absorption par le matériau qui intervient en général dans l'infrarouge, suivant un
Spectre plus ou moins complexe selon le matériau, ce qui limite le domaine de
transparence a environ 0,8 m dans le plastique (qui ne transmet que la lumière visible),
2 m dans la silice, mais plus de 5 m pour les verres fluores qui trouvent ainsi une
application en instrumentation.

70
• les pies d'absorption sélective par diverses impuretés, le plus gênant dans la silice
étant du aux liaisons OH a 1,39 m, ce pic se situant en effet prés du minimum
d'atténuation .Pour le faire disparaitre, il faut que la silice ait une teneur en eau très
faible, inferieure à 10-7.L'élimination progressive de ce pic a été l'un des gros progrès
réalises dans la technologie de fabrication, et l'on est maintenant très proche de
l'atténuation théorique de la silice.

Figure : profile atténuation des fibres optiques

71
A.2 La dispersion chromatique:
La dispersion chromatique est un effet linéaire caractéristique de la fibre optique.
Elle est Provoquée par une variation de l'indice de réfraction effectif n( ) vu par l'onde
qui se propage en fonction de la longueur d'onde. Or un signal n'est jamais purement
Monochromatique. Donc, la dispersion déphase les composantes spectrales qui forment
le signal, et engendre alors une déformation du signal en cours de propagation. Le
paramètre de dispersion D s'exprime en ps/nm.km.
La variation de l'indice de réfraction en fonction de la longueur d'onde peut être traduit
par un développement en série de Fourier de la constante de propagation 0 autour de
la pulsation centrale.

L'enveloppe de l'impulsion se déplace à la vitesse de groupe v g=1/ 1 . Les


Variations de la vitesse de groupe en fonction de la pulsation optique sont reflétées par
le paramètre 2, elle quantifie l'élargissement temporelle de l'impulsion. Dans la
pratique, ce paramètre est le plus souvent remplacé par la dispersion chromatique de la
fibre.
Cette dispersion de vitesse de groupe 2 est reliée à la dispersion chromatique D par
la relation :

Ou :
• C est la vitesse de la lumière et 0 la longueur d'onde centrale de l'impulsion.
Pour étudier les effets de dispersion seuls sur la propagation dans la fibre, les
effets non linéaires sont négligés devient alors :

• l'amplitude de l'impulsion, A(z,t) .

72
• représente l'atténuation de la fibre.
• 2 , la dispersion de la vitesse de groupe .
Propagation avec des vitesses différentes, des différentes composantes du signal de
longueurs d’ondes diverses.

Figure : effets de la dispersion chromatique

73
A.3 La modulation Mach-zehnder:
Description du fonctionnement du modulateur Mach-Zehnder:

Les effets électro-optiques sont la base de ce type de modulateurs, à savoir que l'indice
de réfraction de certains matériaux peut être modifié par l'application d'un champ
électrique, variant selon la modulation des données.
Ce phénomène est appelé effet Pockels si les effets électro-optiques sont linéaires,
c'est-à dire que la variation d'indice est proportionnelle au champ appliqué, et effet Kerr
quand elle est proportionnelle au carré du champ. L'effet Pockels est prépondérant dans
certains matériaux et permet des modulations de phase et d'amplitude de la lumière.
De tels modulateurs fonctionnant à 1,5 m ont été réalisés sur substrat de niobate de
lithium (LiNbO3) ainsi que dans des matériaux semi-conducteurs (arséniure de gallium
(GaAs), ...).
La technique utilisée pour moduler l'amplitude d'un faisceau consiste à lui faire
traverser un interféromètre de Mach-Zehnder dans lequel il est possible de commander
la différence de phase entre les deux bras.
La lumière est couplée dans deux guides par un coupleur en Y. Les deux faisceaux se
Recombinent ensuite dans un deuxième coupleur en Y. L'indice de réfraction du
matériauélectro-optique, placé sur l'un des bras de l'interféromètre (ou même sur les
deux bras) est modifié par l'application d'une tension, entraînant ainsi un déphasage
entre les deux faisceaux.
Suivant leur différence de marche ou phase relative, les deux faisceaux interfèrent de
manière constructive c'est-à-dire qu’on retrouve toute la puissance optique disponible
en sortie, ou destructive c'est-à-dire qu’aucune lumière n'est injectée dans le guide de
sortie. Entre ces deux extrêmes, tous les états intermédiaires sont possibles et la
modulation de la lumière varie comme le sinus carré de la tension appliquée.

74
A.4 Les protocoles SONET et SDH:
Les protocoles SONET (Synchronous Optical Networks) et SDH (Synchronous Digital
Hierarchy), utilisés comme techniques de transport dans les réseaux téléphoniques des
grands opérateurs pratiquent un multiplexage temporel pour assembler plusieurs lignes
en une seule ligne de débit supérieur.
Ils ont été développés vers la fin des années 1980 pour répondre à la demande de la
Téléphonie, mais ils sont tout de même très proches. Ils sont principalement utilisés
pour les communications optiques.
En effet, l'introduction en 1986 de la norme SONET qui donnera naissance, en dehors
des Etats-Unis et du Japon, à la hiérarchie numérique synchrone ou SDH a été un
élément déterminant dans la promotion de l'optique. A cette époque, toute la difficulté
de la normalisation a été de trouver un compromis entre les intérêts américains,
européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des différents réseaux des
opérateurs.
Nous allons nous limiter par la suite au protocole SDH.
La SDH est normalisée par les normes G707, G708 et G709 de l'UIT-T. Les trames SDH
sont représentées sous forme de matrices et sont transmises toutes les 125
microsecondes. Etant donné que le cycle de transmission d'une trame a une durée fixe,
la seule façond'augmenter le débit de la communication est d'augmenter la taille de la
trame émise. C'est pourquoi il existe plusieurs niveaux de trames de taille fixe appelés
STM (SynchronousTransport Module) et dont le niveau STM-1 représente la trame de
base.
Une trame STM-1 est représentée par une matrice à 9 lignes et 270 colonnes d'un octet,
soit
une taille totale de 2430 octets, ce qui permet un débit de 155,52 mégabits par
secondes. .
Les différents niveaux STM-n de la hiérarchie SDH sont des multiples du niveau de base
STM-1. Une trame de niveau STM-n a donc une taille de n fois 2430 octets, elle
transporte alors n fois plus de données qu'une trame STM-1, et ce sur le même
intervalle de temps, d'où un débit atteint de n fois 155,52 Mbits/s.
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux
STM 1, STM 4 et STM 16. Le niveau STM 256 a commencé à être déployé à la fin de

75
l'année 2000.
Cette nouvelle organisation de l'information, utilisant comme débit de base 155 Mbit/s,
offre des possibilités tout à fait nouvelles en termes de surveillance des différents
éléments de réseau et de contrôle de qualité ; elle est certes compatible avec tout
support de transmission,
Mais a été historiquement développée, comme l'indique son nom, pour l'optique. La
SDH introduit néanmoins certaines contraintes, comme le passage de 140 à 155 Mbit/s.
Dès 1993, sont apparus les premiers systèmes optiques de grande capacité, capables de
transporter un débit de 2.5 Gbit/s, selon la norme SDH, à 1550 nm, avec un pas de
régénération de 90 km.
A l’époque, on pensait que ce réseau, qui offrait des capacités jamais atteintes
auparavant(le débit maximal par fibre étant de10 Gbit/s) était appelé à demeurer
inchangé pendant un certain temps. Mais la nécessité de transmettre des débits de plus
en plus élevés, à longues distances, et grâce à l'apparition de l'amplification optique fait
qu’on s’est tourné vers le multiplexage en longueur d’onde.

76
A5. Facteur Q :
Le taux d'erreur est une grandeur mesurable mais il est impossible à estimer
avec un logiciel de simulation. En effet le logiciel de simulation considère la propagation
de l'onde optique dans la fibre et calcule l'onde optique en sortie de fibre en tenant
compte des diverses dégradations au cours de la propagation. De plus les simulations se
contentent de quelques bits, typiquement de 8 à 256, et il est donc impossible de
réaliser un comptage des erreurs en réalisant une statistique satisfaisante.
La méthode suivante qui permet de quantifier et d'évaluer le signal sans avoir à compter
directement les erreurs s'appuie sur l'hypothèse Gaussienne de la distribution de bruit
d'amplitude pour chaque symbole. Cette méthode convient dans notre cas car le bruit
provient essentiellement de l'émission spontanée amplifiée par l’amplificateur optique.
Si l'on considère que le bruit est gaussien, et que l'on connaît les intensités moyennes I0
et I1 et les variances 0 et 1 des niveaux des '0' et des '1' que l'on veut détecter, on
peut en déduire un taux d'erreur. Et lorsque les '0' et les '1' sont équiprobables, le taux
d'erreur est donné par :
On définit aussi le facteur Q en décibel par:[6]

• la fonction d'erreur complémentaire ercf est définie par:

• I D est le seuil de décision, c'est-à-dire le seuil au delà duquel on considère qu'il s'agit
D’un '1' ou d'un '0' .
• Le taux d'erreur optimal est alors donné par:

• le facteur de qualité Q est défini par :

77
Bibliographie

[1] Transmission sur fibres optiques; Yasuharu Suematsu / Ken-Ichi IGA ; (technologie
générale) MASSON 1984.
[2] Fibres optiques pour télécommunication; Iréne et Michel Joindot; DUNOD1996.
[3] Le multiplexage de longueur d’onde; Jean-Pierre Laude; MASSON 1992.
[4] Câbles à fibres optiques; Gunther M./Petre G; SIEMENS 1989.
[5] COMMUNICATIONS OPTIQUES A TRES HAUT DEBIT; Jérôme LAURENT; paris 2004.
[6]Etude théorique et expérimentale de l'impact de la régénération 2R dans système de
transmission optique haut débit ;Mathilde Gay ; Rennes 2006 .
[7] La transmission par soliton appliquée a un système WDM en télécommunication
optique;Kaabache & Gacemi; Oran 2006.
[8]Etude des différents formats de modulation dans une liaison optique à haute
débit;Degdag A & sayeh H; Oran 2006.
[9] http://www.telcite.fr/naxosfr.htm
[10] http://www.rd.francetelecom.fr/fr/technologies/ddm
[11] http://www.perso.club-internet.fr/rose2seb/wdm2.html

78
Introduction générale

Depuis les dernières décennies, les communications numériques ont pris de plus
en plus d’importance. L’avènement de la téléphonie, de la télévision, des réseaux
informatiques, de l’Internet, peut-être bientôt de la visioconférence,… a créé une
nouvelle demande, une demande en bande passante.
La fibre optique apparaît de nos jours comme la solution pour les transmissions
haut-débit et très haut-débit. En effet le résultat des recherches les plus récentes
permet de dépasser le Térabit/s dans une fibre de silice de 125 µm de diamètre.
Les premières années de l'optique sont marquées par des évolutions
importantes :
Le passage de la fibre multimode, utilisée dans les premières expérimentations,
à la fibre monomode dont la connexion est plus problématique mais, qui
propose des débits sans rapport avec la première. La fibre multimode conserve
cependant sa pertinence dans d'autres domaines tels que l'aéronautique par
exemple.
Le passage successif de la première fenêtre de transmission autour de 850 nm
(fibre multimode) à la deuxième autour de 1310 nm (minimum d'atténuation
d'environ 0,3 à 0,4dB/km), puis à celle autour de 1550 nm (minimum
d'atténuation de 0,2 dB/km), qui est la norme aujourd'hui en matière de
réseau. Ces changements de fenêtre de transmission ont été rendus possibles
par l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au
développement des sources optiques.
L'avantage de la fibre optique par rapport au câble coaxial (augmentation du pas de
régénération et donc diminution des répéteurs et des coûts de fabrication des lignes
de transmission) va trouver un champ d'application dans le domaine des

1
télécommunications très longues distances(en particulier dans les lignes de
transmission sous-marines)
Enfin la véritable révolution technologique va se produire avec l'apparition du
multiplexage en longueur d'onde ou WDM (pour Wavelength Division Multiplexing)
permet de répondre à cette demande, tout en ayant le gros avantage d’exploiter les
fibres existantes. Il consiste à injecter simultanément sur une même fibre plusieurs
canaux utilisant des longueurs d’onde distinctes.
Le présent rapport est structuré en trois chapitres :
Dans le premier chapitre : nous rappelons les notions de base importantes sur
la transmission optique (émissent un signal optique),et la réception du signal
optique, nous décrivons aussi les différents éléments constituant une liaison
point à point. Les principales dégradations subies par le signal au cours de sa
transmission sont ensuite passées en revue et enfin la technique de
multiplexage de la longueur d’onde ).
Le second chapitre : L’une des façons d'augmenter le débit total dans un
système WDM est d'agir sur le débit par canal, donc ce chapitre a été consacré
à l’étude de la technologie WDM.
Le dernier chapitre : Pour bien montrer la transmission en WDM en utilisant
deux types de modulation « interne et externe du Mach-Zehnder » une
simulation a été réalisée à l’aide du logiciel « Optisystem » , nous avons choisi
quatre canaux chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux modulations ,et une
fenêtre de 1.55µm. pour cela une brève présentation du logiciel de simulation
utilisé qui est l’Optisystem et enfin nos résultats et interprétation de la
simulation.

Cette thèse s’achève par une conclusion générale, une liste de références et une
liste d’annexe qui a été mise à la disposition du lecteur pour plus de détails.

2
Chapitre 1 Généralité de la liaison optique

1.1 Introduction aux transmissions optiques:


Dès l'année 1959, les études de physique relatives à l'optique donnent lieu à une
nouvelle utilisation de la lumière, appelée rayon laser, qui était très utile pour les
transmissions d'information à grande vitesse. Cependant, cette utilisation du laser était
très limitée à cause de l'inexistence des canaux physiques pour la transmission des
signaux optiques produits à partir de la source laser. À partir de ce moment, les
spécialistes en optique commencent à chercher un canal physique pour ce type de
transmissions. Grâce à ces efforts apparaît l'idée d'utiliser une guide optique pour la
communication.

C'est en 1970 que les premières fibres optiques sont développées. A cette même
époque, apparaissent aussi les premières diodes laser. L’histoire des communications
sur fibre optique naît en 1977 quand le premier système expérimental est construit en
Angleterre. Deux années plus tard, il y avait déjà un produit commercial avec beaucoup
de succès.

1.2 La liaison point à point optique :


Une liaison point à point optique se compose d’un émetteur, d’un
multiplexeur/démultiplexeur, d’une ligne de transmission et d’un récepteur comme le
montre la figure ci-dessous. La ligne de transmission est composée par les fibres
optiques et les amplificateurs optiques qui substituent les régénérateurs électriques.

Ligne de
Emetteur transmission Récepteur

Figure 1.1 : Synoptique d’une liaison point à point

3
1.2.1 Emetteur optique :
Le choix d’émetteur pour une communication optique s’est porté
essentiellement sur les semi-conducteurs vus leurs faibles dimensions et leurs grandes
fiabilités de transmissions.
Le schéma synoptique ci-dessous nous présente la structure d’un émetteur optique.

Alimentation Entrée du signal électrique

Source Modulateur Coupleur


optique optique

Figure 1. 2 : Structure d’un émetteur optique

a. Sources :
a.1 Le spectre de la lumière :
La lumière est une onde et en fonction de la longueur d'onde, elle change soit de
couleur soit de type comme le montre la figure 1.3. L'homme ne peut voir qu’une partie
de ces ondes. Celles qui sont comprises entre 400 nanomètres et 750 nanomètres. C'est,
après les 750 nm, au alentour des rayons infrarouges, que ce situe les longueurs d'onde
utilisés pour la Fibre Optique.

Figure 1.3 : schéma du spectre lumineux

a .2 Les caractéristiques spectrales des sources:

Les systèmes des longueurs pratiques utilisent des sources à semi-conducteur


émettant Autour de =0,85 m, =1,3 m ou =1,55 m (les bandes de fréquences
utilisées autour de ces trois longueurs d’onde sont appelées « fenêtres de
télécommunication »).[4],[1].

Les sources sont caractérisées par leur spectre et leur diagramme de

4
rayonnement ;
pour augmenter la portée d’une liaison on doit émettre la plus grande puissance
possible sans néanmoins dépasser un certain seuil (20kw/cm2).
Actuellement le seul type de source utilisée est la diode laser qui présente un
spectre de raies très fines (entre 0,2 et 1Mhz lorsque le laser émet 1mw).[ 1]
a.3 Les sources optiques:
Les sources optiques sont des composants actifs dans le domaine de la
communication par fibre optique. Leurs fonctions fondamentales sont de convertir une
énergie électrique en une énergie optique avec un rendement satisfaisant et assurer un
bon couplage avec la fibre. En télécommunication optique la nécessité d’utiliser des
bandes passantes de plus en plus larges impose le choix des sources à spectres réduites
telles que les diodes laser (DL) et les diodes électroluminescentes (DEL), ces deux
sources sont réalisées à partir de jonction PN polarisée en direct, le principe d’émission
est du à la recombinaison des paires électron-trou.

Source optique

DEL Laser

Figure 1. 4 : différents types de source optique

i. Les diodes électroluminescentes « DEL » :


Dans cette partie, nous allons nous intéresser brièvement à l'émission du signal
lumineux.
Cela est réalisé par un composant appelé diode électroluminescente (DEL).

Figure.1.5 : structure d’une électroluminescente (DEL)


5
Principe :
Création d'une différence de potentiel entre la partie N (chargée négativement) et la
partie P (chargée positivement) ;
Application d’une tension positive du côté N et négative du côté P , la jonction se
creuse ;
Emission de photon (atome de la lumière) au passage d'un électron dans la couche
active ;
Il faut savoir que les photons émis le son à une certaine fréquence, donc à une
certaine longueur d'onde.
La qualité de conversion du courant électrique en lumière est décrite par le
rendement quantique, qui désigne le rapport entre le nombre de photons émis par
unité de temps et le nombre de charges transportées à travers la jonction-PN de la
diode semi-conductrice.
Les diodes électroluminescentes de structure simple, ou homo jonction, présentent
deux inconvénients majeurs :
la lumière générer est émise dans toutes les directions d’où pertes
importantes.
et la largeur de signal émis est grande, environ 40nm.
Par contre, leurs avantages sont :
une grande facilité de " pilotage "
5 7
et une durée de vie de l’ordre 10 à 10 heures.

Le graphe ci-dessous nous donne les caractéristiques spectrales d’une DEL .

Figure.1.6: les caractéristiques spectrales d’une DEL

6
ii. Les diodes laser « DL » :
LASER est l’abréviation de ( Light Amplification by Stimulated Emission of
Radiation ) signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement.
Contrairement à la diode électroluminescente ou l’émission est spontanée. La figure
(1.7) nous donne la structure d’une diode Laser DL.

Figure 1.7 : structure d’une diode laser DL

Depuis le début des télécommunications par fibre optique, le choix des sources
optiques c’est porté sur les émetteurs à semi conducteur à cause de leurs petites
dimensions en rapport avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative facilité que
l’on a à moduler directement la lumière émise en agissant sur le courant, de leur
spectre optique relativement étroit et de leur faible consommation énergétique.
Ainsi la diode laser est la source la mieux adapter pour les télécommunications
optiques car elle permet d’avoir la meilleure efficacité de couplage optique avec la fibre.
Elle se caractérise par l’étroitesse de la longueur d’onde (voir figure 1.8) qu’elles
émettent, le spectre émis se composant plusieurs raies centrées autour de la longueur
d’onde principale.[ 1],[ 2],

Figure 1.8 : caractéristiques spectrales d’une DL

7
b. Modulateur :
Un modulateur optique est un système capable de modifier les paramètres de la
lumière (essentiellement amplitude et ou phase ; mais cela pourrait être la polarisation,
direction de propagation, fréquence, répartition de modes, etc.) en fonction d’un signal
de commande. On peut moduler ces sources de deux manières différentes.
b.1 Modulation directe :
On agit sur le courant de jonction qui provoque l'effet laser. En première
approximation, la puissance optique délivrée varie linéairement en fonction du courant.
Ce type de modulation provoque une modification dynamique du spectre due à la
conversion amplitude-fréquence (désignée par le terme anglo-américain de chirp) et du
diagramme de rayonnement, avec des effets nuisibles aux grandes vitesses de
modulation.
b.2 Modulation externe :

Le champ émis par la source n'est pas modulé et passe par un circuit optique
spécial où l'on peut provoquer une modulation de phase ou d'amplitude.
Les modulateurs d'amplitude ne présentent aucune propriété de linéarité mais
introduisent beaucoup moins de conversion amplitude-fréquence. Le signal modulé
envoyé dans la fibre est donc nettement moins affecté par ce phénomène mais
également moins puissant que dans le cas de la modulation directe.
Le principe physique utilisé dans ces modulateurs externes est soit la variation de
l'indice de réfraction soit la variation de l'absorption (dispositifs à base de semi-
conducteurs). Les modulateurs qui utiliser dans ce types sont le modulateur électro-
absorbant et mach-zehnder voir (annexe A3) .[ 1],[ 2]
1.2.2 Ligne de transmission :
a. La fibre optique :
Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques circulaires pouvant
transporter de l'énergie et de l'information optique. Elles ont un cœur central entouré
par une gaine concentrique ayant un indice de réfraction légèrement inférieur à celui de
cœur. Les fibres sont généralement réalisées en silice avec des dopants modificateurs
d'indice, tels que GeO2.
Un revêtement protecteur est utilisé pour réduire la diaphonie entre fibres

8
adjacentes et la micro- courbure augmentant la perte qui apparaît lorsque les fibres
sont appliquées contre des surfaces dépolies.
Les fibres sont généralement intégrées dans des câbles afin d'être mieux protégées
contre les conditions ambiantes comme le montre la figure 1.9.[ 1]

Figure 1.9 : Constitution générale d’une fibre optique


a.1 Notions sur la fibre :
Onde optique :
C’est une onde électromagnétique qui se propage dans la fibre caractérisé par:
Un champ électrique E.
Un champ magnétique H.
Une direction de propagation.
Indice de Réfraction :
On définit les milieux constituant la fibre optique (cœur, gaine) par l’indice de réfraction

n. = .µ
: permittivité relative de milieu.
µr : perméabilité relative de milieu.
Rayon optique :
C’est la trajectoire de l’onde électromagnétique correspondant à la direction du
vecteur d’onde.
Propagation dans la fibre :
La propagation des rayons optiques se fait par la réflexion successive sur l’interface
cœur-gaine.

Acc : angle d’acceptance , = 1 2


c: angle critique

9
Figure 1.10 : Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance
Pour que les rayons injectés dans la fibre soit totalement réfléchis par l’interface cœur-
gaine, il est nécessaire que l’angle d’incidence soit supérieur à l’angle critique, cette
condition impose l’existence à l’entrée de la fibre d’un cône d’acceptante (angle en
sommet 2 Acc), à l’intérieur du quel tout rayon injecté se propage par réflexion totale.
L'ouverture numérique d'une fibre :
Les relations de réfraction induisent des angles limites qui permettent le guidage du
signal lumineux au sein d'une fibre optique.
On introduit donc la notion de cône d'acceptance ou encore ouverture numérique
d'une fibre et elle va donc nous permettre de définir l'angle d'incidence limite
permettant le guidage du signal lumineux. Le schéma ci- dessous montre la présence
du cône d'acceptance.

Figure 1.11: schéma expliquant la présence du cône d'acceptance


On peut noter ici la présence de 2 angles d'incidence limite, de part et d'autre de l'axe
de la fibre optique. Ces 2 angles limites représentent un cône.
L'ouverture numérique est régie par la formule suivante : ON=sin ( Acc)

a.2 Caractéristiques des fibres optiques :


Atténuation :
C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie
(dB)= 10 log (Pin/Pout)
L’atténuation dans la fibre a plusieurs origines :
Pertes par absorption moléculaire: elles sont causées par l’absorption des
rayons optiques par la silice et les impuretés contenus dans celle-ci.

10
Pertes par micro courbures: elles sont dues principalement aux techniques de
fabrication, elles se traduisent par l’irrégularité de l’interface cœur gaine.
Lorsqu’un faisceau de rayons optiques atteint l’interface cœur- gaine qui présente des
irrégularités, chaque rayon incident sera caractérisé par sa trajectoire qui est imposée
par le point de réflexion. En effet, certain rayon ( incidente critique) sont
convertis en d’autre rayons introduisant ainsi des pertes de conversion, par contre
d’autres rayons peuvent se réfracter dans la gaine ( incidente < critique) et produire
un rayonnement.
Pertes par courbures: lorsqu’on courbe une fibre, l’angle d’incidence diminue,
ce qui a pour conséquence soit une conversion de mode, soit un rayonnement
dans la gaine.
Pertes par épissurage: elles sont dues au couplage.
Dispersion :
Le phénomène de dispersion se traduit par un élargissement des impulsions au
coeur de leur propagation, cet élargissement limite la bande passante du canal de fibre
optique.
Il existe deux types de dispersion :
La dispersion chromatique :
qui résulte de la différence de vitesses de groupes des différentes composantes
spectrales du signal de transmission. (Voir annexe A2)
La dispersion modale :
Résulte de la différence de temps de propagation des différents modes qui se propage
dans la fibre multimode.
La dispersion est une grandeur très importante pour les télécoms à grandes distances.
Les fibres monomodes en silice offrent actuellement la meilleure fiabilité et la plus
grande bande passante que toute autre fibre, indispensables pour une propagation du
signal sur de longues distances ou pour le WDM.
Il est utile de noter que la dispersion chromatique intervient uniquement dans le cas où
on utilise différentes radiations lumineuses au sein d'une même fibre.[4]
Le tableau ci-dessous nous résume toutes les pertes :

11
Type de perte Explications

Absorption Perturbation du photon de lumière par un électron d'un atome d'impureté

Diffusion Variation locale de l'indice de réfraction du coeur de la fibre


Changements de densité ou de composition dans la matière

Courbures Torsion dans la fibre


Non respect du principe de réflexion totale interne

Dispersion Variation de la vitesse des signaux lumineux de longueurs d'onde différentes


chromatique

Dispersion Phénomène appliquable uniquement aux fibres multimodes.


Variation en temps de la propagation des signaux lumineux empruntant des
intermodale
modes différents.

Séparation longitudinale
Désalignement radial/angulaire
Pertes de Excentricité/ellipticité des cœurs
connectique

Tableau 1.1:Différents types d'atténuation

La perte de puissance :
La matière première de la fibre optique est la silice, mais elle est rarement
parfaitement pure et est accompagnée de petites impuretés. La figure ci-dessous nous
donne les caractéristiques de l'atténuation spectrale de la silice.[ 2]

Figure 1.12: Profil de l'atténuation spectrale de la fibre optique faite de


silice (Brun ) voir annexe A1.

12
On voit que plusieurs paramètres contribuent à faire perdre de la puissance au signal
optique :
o Tout d'abord ce que l'on appelle la diffusion Rayleigh qui traduit à la fois
l'effet des impuretés, des imperfections, des craquelures et des variations
d'indice.
o Ensuite les effets de vibration de la liaison hydroxyde (OH oxygène
hydrogène), que l'on ne peut pas supprimer, et qui présentent un pic de
forte atténuation autour de 1400 nm.
o On a aussi une influence des ultraviolets et des infrarouges (UV et IR).
En superposant ces profils d'atténuation, on remarque trois fenêtres spectrales à
l'atténuation assez faible (flèches noires sur la figure) :
o Autour de 900 nm
o Autour de 1300 nm
o Et autour de 1550 nm
Ces trois fenêtres sont celles que l'on utilise couramment.
Bilan des pertes :
Pour résumer toutes ces pertes et atténuations qui existent au sein d'une fibre optique,
voici un schéma récapitulatif :

Figure1.13 : Les pertes introduites par couplage sont en général d'environ 0,2 dB.
a.3 Classification des fibres optiques :
Il existe 2 grands types de fibres comme le montre la figure ci dessous:
Multimode : dans lequel il existe différents modes de propagation de la lumière
au sein du cœur de la fibre.
Monomode : dans lequel il existe un seul mode de propagation de la lumière, le
mode en ligne droite.

13
En fonction du type de la fibre, nous allons voir que les caractéristiques de celle-ci
(atténuation, bande passante, portée...) évoluent [1],[ 2]

Fibre optique

Monomode Multimode
S-I G-I

Multimode
A saut d’indice

Multimode
A gradient

Figure1.14: les différents types de fibres

Multimode:
Multimode à saut d'indice :
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus ordinaire il existe plusieurs modes
de propagation de la lumière au sein de son cœur de silice. Il existe dans cette fibre une
très grande variation entre l'indice de réfraction du cœur et de la gaine optique.
C'est pour cela que les rayons lumineux se propagent par réflexion totale interne en
"dent de scie".

Figure1.15: Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à saut d'indice possède un cœur très large.


L'atténuation sur ce type de fibre est très importante comme on peut le voir sur
la différence des impulsions d'entrée et de sortie.
Débit: environ 100 Mbit/s
14
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

( )= 1
2

Figure1.16: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre àS-I

Multimode à gradient d'indice :


La fibre multimode à gradient d'indice est elle aussi utilisée dans les réseaux locaux.
C'est une fibre multimode, donc plusieurs modes de propagation coexistent. A la
différence de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence d'indice de
réfraction entre coeur et gaine.
de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus élevé.
Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction des
rayons lumineux, qui ont une forme elliptique. [1],[ 2]

Figure 1.17 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à gradient d'indice possède un cœur de taille intermédiaire.


L'atténuation sur ce type de fibre est moins importante que sur les fibres à saut d'indice.
Débit: environ 1 Gbit/s
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

15
( )= 1
2

Figure 1 .18: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre à G-I
Monomode :
La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce type de
fibre qui est utilisé dans les coeurs de réseaux mondiaux.
Un seul mode de propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

Fig.1. 19 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre monomode possède un coeur très fin, de la taille d'un cheveux , l'atténuation
sur ce type de fibre est quasi nulle, c'est ce qui en fait sa force.
-Débit: environ 100 Gbit/s
-Portée maximale: environ 100 Km
-Affaiblissement: 0,5 dB/Km
b. Amplificateurs :
Les tous premiers systèmes de communication par fibre optique utilisaient des fibres
multimodes. La portée était limitée par la dispersion modale, due aux différentes
vitesses de propagation des nombreux modes de la fibre. Il était donc nécessaire de
régénérer périodiquement le signal, à l'aide des répéteurs ou régénérateurs
optoélectroniques.

Figure 1.20: système de transmission à amplification optique

16
1.2.3 Récepteur optique :
Le but du récepteur est d'extraire avec des moyens fiables l'information transmise à
partir du signal optique reçu.
a. photodétecteurs :
Le photo détecteur est un semi-conducteur de jonction PN polarisé en inverse permet
la conversion du signal optique reçu (les photons) en signal électrique par l’effet
photoélectrique
a.1 Effet photoélectrique :
Sous l'effet d'un photon d'énergie suffisante, un électron est arraché de la bande de
valence et passe dans la bande de conduction, produisant une paire de porteurs libre
électron-trou. Ces porteurs sont dissociés par le champ électrique et participent à la
création d’un photo courant.
a.2 Différents types de photodétecteurs :
Les photodiodes peuvent être classées en deux catégories : celles qui n’ont aucun gain
interne PN et PIN, et celles qui ont un gain interne AVALANCHE (APD).
• PIN: Positive Intrinsic Négative Photodiodes. Ce sont également des dispositifs
à semi-conducteurs qui possèdent une région intrinsèque (faiblement dopée) prise en
sandwich entre une région de type p et une région de type n. Lorsqu'il est polarisé en
inverse, ce composant émet un courant proportionnel à la puissance optique incidente.

• APD: Avalanche Photo Diode. Ce sont des composants semi-conducteurs qui


réagissent à l'intrusion de photon dans la zone de jonction PN par le déclenchement
d'une avalanche électronique. Ce phénomène crée un courant électrique conséquent à
partir de très peu de photon incident.[ 1],[ 2]
Les photodétecteur de type APD présentent de meilleures performances à 2,5 et 10
Gb/s que les types PIN. Leur coût est également plus élevé. Néanmoins, pour les débits
élevés à 40 Gb/s, des prototypes de photodiodes de type PIN surpasse les types APD.
Les types PIN pourraient alors reprendre du terrain à ces fréquences sur le type APD.

a.3 Caractéristique d’un photodétecteur :


Le photodétecteur est caractérisé par :
o Rendement quantique :
Il nous renseigne sur le taux de conversion des photons en paires électron-trous. Il est
17
définit comme étant le nombre d’électron crées (ne), et le nombre de photon incident
(np).
Nq=ne/np
o Longueur d’onde de coupure :
Elle correspond à la longueur d’onde maximal c qui peut être absorbé par un
matériau donné.
c Photon incident absorbé(création d’une paires électron-trou).
> c Photon incident non absorbé.
o Sensibilité :
Elle caractérise le rendement global de conversion de la puissance lumineuse.

1.3 Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques


La fibre en silice (Si), actuellement utilisée pour les télécommunications optiques,
présentes trois bandes d’intérêts appelées fenêtres optiques :
• 0.85 m (première fenêtre optique) :
composants électro-optiques bon marché.
transport d’informations sur de courtes distances (5 Km pour une perte
par absorption de 90% du signal et grande dispersion >25 ps²/Km).

• 1.31 m (deuxième fenêtre optique) :


Réseau de communication standard (80 Km).
Dispersion nulle dans la fibre.
WDM (multiplexage en longueur d’onde).

• 1.55 m (troisième fenêtre optique) :


Réseau de communication longue distance (105 km avec une dispersion de -
20ps²/km).
Amplificateur optique à fibre dopée en erbium.
DWDM (WDM dense).
1.3.1 Choix de la fenêtre optique :
La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques,

18
et sachant que les pertes par absorption décroissent rapidement de la première
à la troisième fenêtre,
les transmissions optiques se font dans les deux dernières fenêtres.
La première fenêtre reste historique et ne permet que des transmissions locales
(quelques centaines de mètres).
L’intérêt de la deuxième est l’absence de dispersion,
quant à la troisième c’est la faible absorption.
On utilise ces deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16
canaux) et celle du DWDM (>16 canaux).[ 1],[ 2],[3]

Figure1.21: Atténuation linéique d'une fibre optique (cœur en silice)

1.4 La technique de multiplexage:


1.4.1 Principe :
Le multiplexage par répartition en longueurs d'onde (ou wavelength division
multiplexing, WDM), est la technique la plus récente utilisée dans la transmission
d'informations sur fibres Optiques. Elle consiste à injecter simultanément plusieurs
canaux d'informations, chacun d’une couleur différente, dans une même fibre optique
en partant du principe que les Différentes longueurs d'onde d'une impulsion de lumière
se propagent sur la fibre optique a des vitesses différentes.
1.4.2 Les différents types de multiplexage chromatique :
a. Multiplexage fréquentiel (FDM, Frequency Division Multiplex) :
Ancienne hiérarchie de la téléphonie analogique, la transmission ne s’effectue pas en
Bande de base mais avec différentes translations de fréquence sur un même support

19
Physique, chaque canal étant associé à une bande de fréquence et une porteuse (10 000
Voies entre 4 et 60 Mhz): défavorable en numérique.[5]

Figure 1.22 : Multiplexage fréquentiel


b. Multiplexage à répartition temporelle: MRT
Le multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) ou MRT (Multiplexage à
répartition dans le temps) consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la
bande passante Pendant un court instant et à tour de rôle pour chaque utilisateur.
Voici un schéma permettant d'illustrer le découpage en temps entre les différentes
connexions:

Figure 1.23 : Principe du Multiplexage temporel

c. Multiplexage temporel optique ( OTDM : Optical Time Division Multiplexing)


Le multiplexage temporel peut être réalisé optiquement. L'émetteur est
constitué de N sources optiques en parallèle modulées au débit Db bits/s. Cette
technique nécessite que les signaux optiques soient ensuite codés de type RZ pour

20
que les impulsions codées aient désormais une durée inférieure à T/N et que le
multiplexage optique puisse se faire sans recouvrement optique.
Le multiplexage optique temporel est utilisé ici (Figure 1.22) pour accroître les débits
transmis. Le temps est partagé entre les différents utilisateurs : chacun d'eux dispose
d'une tranche temporelle pour émettre. Les différents signaux sont " assemblés " pour être
transmis sur une porteuse optique unique.[4],[ 5]

Figure1.24: schéma du multiplexage OTDM

d. Multiplexage temporelle électronique ( ETDM: Electronic Time Division


Multiplexing ) :
Dans le cas de l’ETDM, le codage RZ et " l'assemblage " des données se font
électriquement comme le montre la figure ci dessous.

Figure1.25: Schéma du multiplexage ETDM

Le haut débit obtenu est ensuite utilisé pour la modulation du courant de


polarisation d'une diode laser et il n'y a qu'un seul signal lumineux émis. Cette étape est

21
schématisée sur la figure suivante par la présence de trois circuits électroniques et d'un
multiplexeur électronique

Figure1.26: Schéma de principe du multiplexage ETDM dans les


communications par fibre optique
e. Multiplexage en longueur d’onde:( WDM : Wavelength Division Multiplexing):
La technologie WDM est née de l'idée d'injecter simultanément dans la
même fibre optique plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de
modulation, mais chacun à une longueur d'onde distincte ce type de multiplexage va
être détailler dans chapitre 2.
Avant l’avènement du multiplexage en longueur d’onde, la seule manière
d’accroître la capacité d’une liaison optique était de rajouter des lignes de transmission
et l'empilement des répéteurs-régénérateurs.[4]

Figure1.27 : opportunité d’utilisation du multiplexage couplée à l’amplification optique

22
La norme ITU-T G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de
transmission de 1530 à 1565 nm. L’espacement normalisé entre deux longueurs d’ondes
est de 1,6 ou 0,8 nm. La fibre optique utilisée est de type monomode comme le montre
la figure ci-dessous.[4]

Figure1.28: Peigne des fréquences en DWDM

e.1 DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing):


La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre
deux longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longue distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.
e.2 U-DWDM (Ultra-Dense Wavelength Division Multiplexing):
Même principe que la technologie DWDM avec jusqu'à 400 canaux de
transmission.
e.3 CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing):
La technologie CWDM présente des coûts assez élevés:
fibre haute performance.
lasers refroidis.
contrôle fin des longueurs d'onde très proches les unes des autres.
Seulement 8 à 16 canaux, mais une technologie moins coûteuse utilisable notamment
pour les boucles locales (MAN) .
e.4 SCM : multiplexage de sous porteuse:
Au lieu de transmettre un signal numérique sur une porteuse optique ,
on peut aussi le transmettre sur plusieurs sous- porteuses proches de , séparer par
23
quelques Ghz; pour garder la compatibilité avec un signal initialement porté par une
porteuse hyperfréquence.
Il s’agit alors d’une combinaison entre le FDM et le WDM, appelée SCM.
e.5. SDM : multiplexage spatial:
Pour transmettre le même débit, une autre technique consiste à utiliser N fibre,
chacune d’elles possèdent une seul longueur d’onde. Il s’agit alors de multiplexage
spatial (SDM), Il est souvent préfère au WDM pour de courte distances de transmission
et les fibres multimodes sont alors utilisée. Mais pour de longue distances, le WDM
repend l’avantage car le SDM doit utiliser N amplificateur la ou le WDM n’en utilise
qu’un seul par fibre.
e.6. CDM : multiplexage a répartition par code:
Le destinataire du message dont les bits ont été codes en séquence, reçoit un
signal provenant de déférents utilisateurs. Grâces aux propriétés des codes
orthogonaux, un bit qui ne lui est destine donnera zéro après décodage et un sinon le
débit physique est alors multiplié par la taille du code.[4],[5]

1.5 La qualité de transmission:


Il ya plusieurs critères de mesure qui rendent compte de la qualité du signal seront
définis : le taux d'erreur binaire ainsi que le facteur de qualité Q.
1.5.1 Le taux d’erreurs binaire :
La première qualité d'un système de communication est de transmettre une
information juste, c'est-à-dire que l'on identifie bien un '1' lorsque un '1' est bien
transmis et que l'on identifie bien un '0' lorsque un '0' est effectivement transmis. Ainsi,
le critère ultime qualifiant la transmission est le TEB pour Taux d'Erreur Binaire, ou BER
pour Bit ErrorRate défini par :

BER =
reçus le même

Remarque : Dans la pratique, le critère généralement requis dans les


démonstrations expérimentales est un BER de 10-9 , et de10-13 pour les systèmes réels.
Cependant, avec l'utilisation récente de codes correcteurs d'erreur, ou FEC (fowrd error
correction codes ), leBER réellement requis actuellement est de 10-4..[6]

24
Conclusion :
La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de
l'information qui lui ont permis de s'imposer dans les réseaux de télécommunications.
-Les défauts qui peuvent contrarier le bon fonctionnement d'un système à fibre
semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par un fibre à dispersion
contraire, l'atténuation par un amplificateur optique,… ) .
-Avec l'avènement des fibres monomodes dont la dispersion chromatique pouvait être
compensée en alternant des tronçons de dispersion de signes opposés, le facteur
limitant la portée, tout du moins pour des débits allant jusqu'à 10Gbit/s (génération
actuelle). Dès lors il ne devenait plus nécessaire de régénérer complètement le signal, et
une simple amplification linéaire.

25
Chapitre 2 La technologie WDM

2-1 Introduction :
La demande croissante de la part des opérateurs pour de nouveaux services de
télécommunication à large bande a été à l'origine des travaux sur les réseaux optiques
synchrones dès 1984. Les premiers résultats concernant les réseaux optiques
synchrones (SONET : Synchronous Optical Network) ont été publiés aux Etats-Unis fin
1986, Toute la difficulté de la normalisation a été de trouver un compromis entre les
intérêts américains, européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des
différents réseaux des opérateurs.
C'est finalement un débit de 51,84Mb/s qui a été retenu pour former le premier
niveau STS-1(Synchronous Transport Signal, level l). STS-n sont des multiples du niveau
de base.

En février 1988, en Corée, des accords internationaux ont abouti à une nouvelle série
de recommandations :

G.707 (Synchronous digital bit rate)


G.708 (Network Node Interface for the synchronous digital hierarchy)
G.709 (Synchronous multiplexing structure).
Ces accords sur la SDH (Hiérarchie Numérique Synchrone) Synchronous Digital
Hierarchy fut ratifiés par le CCITT, à Melbourne en novembre 1988.

La SDH pallie les principaux défauts du PDH (Plésiochrone digital hiérarchie) et


supporte des débits très élevés.

Elle garantie la transmission dans une même trame des services de types et débit
différent (parole, images, communications multimédia, interconnexion des réseaux
locaux, RNIS large bande, mode de transmission ATM).

26
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux STM
1, STM-4 et STM-16.

STM-1 : avec un débit de 155.52Mbits/s.


STM-4 : avec un débit de 622.08Mbits/s.
STM-16 : avec un débit de 2488.32Mbits/s.
STM : Synchronous Transport Module (Module de Transport
Synchrone).
La croissance spectaculaire du trafic Internet oblige les opérateurs de réseau à
augmenter toujours la capacité de transmission de leur réseau terrestre en fibre
optique. Il faudra offrir des capacités de plusieurs Gigabits sur une seule fibre, en
utilisant le multiplexeur en longueur d’onde WDM (Wavelength Division Multiplexing).
Au début de l'année 1997, le nombre de longueurs d'onde maîtrisée dans une même
fibre (c'est-à-dire pour une transmission répondant aux critères des
télécommunications) était de 2 à 4.
En 1998, il existait commercialement des versions de multiplexeurs optiques de 8 à 16
voies et on parlait déjà de 32 voies. On ne parle alors plus de simple WDM mais de
DWDM (Dense WDM).
Fin 1999, il existe des versions commerciales à 64 voies. Des expériences, sur le terrain
réussi pour 96 voies et des testes en laboratoire pour plus de 130 voies. [9],[10].

2.2 Principe de WDM :


Le multiplexage en longueur d'onde (Wavelength Division Multiplexing, WDM),
consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses optiques à différentes longueurs
d'onde transmettant chacune un débit Db.Ce procédé est encore appelé multiplexage en
fréquence (Frequency Division Multiplexing, FDM). Ces deux termes recouvrent la
même notion, mais par habitude, on parle de multiplexage en longueur d'onde lorsque
la séparation entre deux canaux est relativement grande (typiquement plus de 1 nm),
tandis que l'on parle de multiplexage en fréquence lorsque cet écart est relativement
petit comme le montre la figure ci dessous.

27
Figue2.1: Répartition des sous-bandes dans le cas d'un multiplexage WDM.

Figue2.2: Transmission de données optiques effectuée avec chacune une fréquence propre

Les systèmes actuels autorisent 4, 8, 16,32 et même 64 canaux optiques différents.


A partir de différentes sources émettant chacune à une longueur d’onde propre, de
regrouper et d’injecter ces canaux dans une seule fibre sans qu’il y ait de mélange entre
eux au cours de la propagation.

A l’extrémité de la fibre, il suffit de séparer ces longueurs d’ondes et de


les envoyer sur autant de détecteurs différents pour retrouver les signaux
électriques initiaux.
Il faut noter qu’il existe des sources émettant simultanément plusieurs
longueurs d’onde.
La capacité des systèmes de transmission à WDM a augmenté
parallèlement avec l’augmentation du débit par canal en multiplexage
temporel (TDM) de 2,5Gbbits/s à10Gbits/s.
La technologie WDM est dite DWDM (Dense Wavelength Division
Multiplexing) lorsque l’espacement utilisé est égal ou inférieur à 0,8 nm
ou lorsque plus de 16 canaux sont utilisés . [2],[9],[10]

28
Figue2.3 : schéma général de transmission d’onde WDM

1-Données entrantes (signaux électriques), 2-Sources optiques,


3-Signaux optiques (longueurs d’onde), 4- Multiplexeur, 5- Amplificateur,
6-Compensation de dispersion, 7- Démultiplexeur , 8-Photodétecteur, 9-Donnés
sortants.

L'utilisation du multiplexage WDM nécessite un ensemble de diodes lasers


émettant à des longueurs d'onde différentes mais assez proches (dans le voisinage
des 1550 nm), et de multiplexeurs/démultiplexeurs optiques pour combiner/séparer
l'ensemble des signaux optiques dans/de la fibre.

Figure2.4 : Schéma de principe du multiplexage WDM

2.3 Les types de multiplexage en longueur d’onde :


Les multiplexeurs optiques peuvent être classés en trois catégories principales selon la
technique utilisée :
o Multiplexage à filtre optique.
o Multiplexage à coupleurs sélectifs.
o Multiplexage à réseau de diffraction.

29
2.3.1 Multiplexage à filtre optique :
Le filtrage a pour but de limiter l’occupation spectrale d’un signal. Le multiplexage
optique regroupe les signaux occupant des gammes de longueurs d’onde déférentes
tandis que la fonction réciproque, le démultiplexage permet de séparer des signaux
occupant des bandes de longueurs d’onde déférentes.
Donc les filtres permettent la séparation spectrale en réfléchissant certain gamme de
longueurs d’onde et en transmettant les autres, on caractérisera par conséquent le filtre
par sa bande passante, c'est-à-dire le domaine de longueur d’onde dans lesquelles il
laisse passer la lumière, et sa bande atténuée c'est-à-dire le domaine de longueur
d’onde dans lesquelles il réfléchit la lumière incidente.
Deux types de filtre sont utilisés :
a- Les filtres dichroïques :
Ces dispositifs présentent un pic de réflexion à une longueur d’onde donnée.
Il est possible d’accroître le domaine de réflexion en empilant des couches successives
et d’obtenir ainsi des filtres passe haut et passe bas. Les filtres dichroïques sont donc
constitués par un empilement des couches diélectrique d’indice alternativement haut et
bas.
Le filtre est caractérisé par son coefficient de transmission T en bande passante, et son
coefficient de réflexion R en bande atténuée. [2],[7]

Figure 2.5: Courbe de transmission d’un filtre dichroïque (0,8/1,3 m)

En générale les filtres passe haut ont des meilleures performances que les filtres
passe bas, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%et le coefficient de
transmission est en pratique limité à des valeurs d’environ 95%.

30
Pour obtenir ses performances, un contrôle précis des épaisseurs déposé s’impose. En
pratique, on arrive à une séparation spectrale >0,05 (soit 50nm à la longueur d’onde
de 1 m).
: Largeur du domaine de transition entre tous les bandes.
b- Les filtres Fabry-Perot :
Ils ont une caractéristique de transmission passe bas, ils présentent un pic de
transmission étroit autour d’une longueur d’onde 0 et les deux domaines spectraux
adjacentes sont réfléchis.
Pour accroître la raideur du filtre, on peut répéter l’empilement pour un assemblage
deux ou trois cavités.

Figure 2.6: Courbe de transmission d’un filtre Fabry-perot


Comme pour le filtre dichroïque, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%, le
coefficient de transmission peut atteindre 95%.

C –utilisation de ces deux types de filtres:

Une application est la réalisation de la fonction de multiplexage optique qui


effectue une séparation chromatique sur une ligne de transmission à fibre optique.
Une solution adoptée sur certains dispositifs est le dépôt du filtre sur l’extrémité d’une
fibre optique.

Figure 2.7 : Multiplexage à filtre optique

31
Figure2.8: Démultiplexeur à filtre optique

Les autres produits commerciaux utilisent une optique intermédiaire. Les lentilles à
gradient d’indice qui assurent la continuité entre la fibre et le filtre. [2],[7]

Figure 2.9: multiplexeur à filtre avec lentille à G.I

2.3.2 Multiplexage à coupleurs sélectif :


Le principe de ces composants est l’interaction cohérente entre deux guides
optique, ils sont appelés les coupleurs de puissance, qui sont utilisés pour additionner
ou diviser les signaux. Ils sont plus utilisés dans les systèmes multiplexés.
Les déférents types de coupleurs :

a/ Coupleurs en X (2 :2) :

Figure 2.10 : Coupleur optique 2 :2

La puissance d’un signal arrivant sur une des branches est également répartie sur les
deux branches opposées. Cependant, les chemins croisés (A-D, B-C) sont plus longs q

32
ue les chemins directs (A-C, B-D). Ceci représente un déphasage /2 entre les deux
sorties du coupleur
b/ Les coupleurs en arbre :

Figure 2.11 : Coupleur en arbre (1 : N)

Les coupleurs en arbre sont composés de coupleurs 1 :2 comme le montre la figure


ci dessous. Un coupleur 1 :2 est un coupleur 2 :2 dont une des entrées a été désactivée,
elle peut simplement ne pas être connectée. Un coupleur en arbre permet la
distribution d’un signal optique d’une voie vers N Addition par coupleur optique
(multiplexeur).

Figure2.12 :Multiplexeur à coupleur en arbre

Figure 2.13: Démultiplexeur à coupleur en arbre 1 : N

c/ les coupleurs en étoile :

Figure 2.14 : coupleur en étoile


33
Un coupleur en étoile N : N est différent de deux coupleurs en arbre 1: N et N: 1
cascadé, c’est un assemblage de coupleurs 2 :2.
Le nombre d’étages nécessaire à sa réalisation est identique à celui d’un coupleur en
arbre 1: N, soit égale à l’entier supérieur de log2 (N). [2],[7]

Figure 2.15 : Multiplexeur à coupleur en étoile N : N

2.3.3 Multiplexage à réseau de diffraction :


Le réseau à l’avantage de traiter simultanément un grand nombre de voies à
l’intérieur de la même fenêtre.
Un réseau se compose d’une surface optique qui transmet ou réfléchit la lumière et sur
laquelle un grand nombre de traits sont gravés au diamant.
Le réseau a la propriété de renvoyer, séparer angulairement, les déférentes longueurs
d’ondes contenues dans un même faisceau incident. En vertu du principe de retour
inverse de la lumière, le réseau peut combiner dans une même direction des faisceaux
incidents séparés angulairement et des longueurs d’onde adéquates.
L’angle de diffraction est fonction de l’espacement des trais et de l’angle d’incidence.
Considérons le cas de réseaux à surface optique réfléchissante et un rayonnement
monochromatique de longueur d’onde. Soit 1
l’angle du rayonnement incident avec la

normale au réseau et 2
l’angle du rayon diffracté. Le réseau est caractérisé par des

traits régulièrement espacés d’une distance « a».


La différence de marche entre deux rayons diffractés est :

D=a (sin 1+sin 2) [7]

Lorsque la différence de marche est multiple de la longueur d’onde, on déduit


l’équation de diffraction du réseau :
Sin 1+sin 2
=K /a

34
Avec :

K : l’ordre d’interférence (nombre entier).


On dit qu’un réseau est utilisé dans la configuration Littrow quand 1 2
, dans ce

cas, les rayons incidents et diffractés ont la même direction, et la formule devient :
2. sin =K. /a

Figure 2.16 : Schéma de principe d’un réseau de diffraction en réflexion

Figure 2. 17 : Multiplexage à réseau de diffraction

Figure 2. 18 : Démultiplexage à réseau de diffraction à configuration Littrow


L’énergie est repartie sur plusieurs ordres, cette répartition dépend de la forme des
traits ; d’où la conception d’un réseau dont les traits sont constitués par des éléments
réfléchissants. Si le réseau est utilisé dans la configuration de Littrow, toute l’énergie est
diffractée sur un seul ordre K.

35
Le rendement de diffraction à une longueur d’onde est le rapport entre l’énergie
diffracté et l’énergie totale incidente sur le réseau.
En démultiplexage optique, la fonction de transfert dépend du pouvoir disperseur du
montage optique et de l’écart entre les diamètres de coeur des fibres de sortie et
d’entrée. Les pertes variants entre 1dB et 3dB selon le nombre de canaux et des
composants à 20 canaux ont été réalisées les applications à la télécommunication.
[2],[8]
Pour le multiplexeur optique, toutes les fibres sont monomodales et la fonction de
transfert est améliorée en réduisant la distance entre les coeurs des fibres.

2.4 Les conditions requises pour le WDM :


Etablissons un bilan des différents composants nécessaires afin de réaliser une
transmission d'information sur une fibre monomode en silice à 1.31 m ou à 1.55 m
avec un débit binaire B.
2.4.1 Le rapport signal sur bruit :
Le rapport signal/bruit est le rapport entre la puissance optique de la porteuse et
le bruit au récepteur. Une règle approximative indique que le rapport signal/bruit ne
devrait pas descendre sous 20 dB dans la plupart des systèmes de communication

optique.

: Le taux d’erreur sur un bit : = (nombre de bits erronés sur nombre de bits reçus). S/B
: signal sur bruit.
-9
Soit pour un =10 , un S/B =144 (21.6 dB).
Selon le détecteur utilisé (PIN ou PDA), on a un S/B différent, donc des puissances
minimales détectables Pmin différentes :

Pour un débit de 2,5Gb/s, on a Pmin (PIN)=5 W (-23dBm) et

Pmin(PDA)=0,7 W (-31dBm).

2.4.2 Le choix de la source optique:


La transmission d'information sur fibre optique à haut débit requiert certaines
conditions sur les sources et les fibres optiques :

36
La puissance minimale demandée à la source est déterminée en fonction des pertes de
la fibre, et la puissance minimale détectable Pmin du détecteur.

On a alors : PO=Pi – Nc.pc – Ns.ps - L. .

Pi : puissance initiale de la source.

PO : puissance récoltée par le détecteur.

Nc, Ns : nombre de connecteurs et de raccords (coupleurs) respectivement.


pc, ps : pertes (dB) aux connecteurs (0.5-1dB) et à chaque raccord (~0.5-2dB)

respectivement.
: Perte (dB/Km) de la fibre optique ( = 0.4 dB/Km à 1.31 m et 0.2 dB/Km à 1.55 m).
L : longueur (Km) totale de la fibre.
En considérant ce qui précède, on doit avoir P0>Pmin.

Le temps de réponse de la source et du détecteur ainsi la dispersion de la fibre permet


d'analyser si le système proposé est capable d'opérer au débit binaire choisis.
Le temps de réponse d'un composant est le temps mis pour que sa réponse passe de
10 à 90% du signal en sortie, quand l'entrée est soumise à un échelon.
Le temps de réponse total Ts du système vaut approximativement :

Tt =0.5ns temps de réponse du transmetteur (source).

Tr=100ps temps de réponse du récepteur.

Tf D.L. temps de réponse de la fibre.

La relation entre le débit B et le temps de réponse Ts: B 0,7/2 Ts


Soit pour B=2,5Gbit/s, on a Ts 0,56ns. [7],[11]

Alors : et

=10nm L=9,6km =1nm L=96km =0,1nm, L=960km


=1,3 m

=10nm, L=1km =1nm, L=11km =0,1nm, L=111km


=1,5 m

La distance maximale LMax permise en considérant les pertes par atténuation vaut :

37
On a les puissances minimales détectables :
Pmin=5 W (PIN) ou 0,7 W (PDA) : pour un débit B=2,5Gb/s

Pmin = 20 W (PIN) ou 3 W (PDA) : pour un débit B=10Gb/s.

Donc on obtient :
LMax=25. (Log Pi +5.3) (PIN) ou Lmax=25 (Log Pi +6.1) (PDA) : pour B=2,5Gb/s

LMax=25. (Log Pi +4.7) (PIN) ou Lmax=25(Log Pi +5.5) (PDA) : pour B=10Gb/s

Pour une puissance de la source Pi de 1mW et 10mW, on a :

B = 2.5 Gbit/s B = 11Gbit/s

Lmax=58km(PIN) Lmax=78km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)


1mW

10mW Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)

2.5 les différents composants d'un système WDM:

Figure2.19: l'architecture de base et le fonctionnement d'un système WDM

38
2.5.1 Les modulateurs (modulators) :

Servent à convertir les données numériques en ondes, soit par modulation


d'intensité, soit par modulation d'amplitude, tandis que les démodulateurs
(démodulators) ont la charge de reconvertir les signaux optiques en données
numériques. Le moyen le plus efficace de moduler et démoduler les signaux consiste à
utiliser des diodes lasers(Modulationinterne).
2.5.2 les multiplexeurs/démultiplexeur:
Utilisés pour grouper ou séparer les voies de longueurs d'onde différentes, les
multiplexeurs/démultiplexeur jouent un rôle primordial dans WDM.
2.5.3 Les amplificateurs optiques (EDFA) :
L’amplificateur à fibre optique dopé à l’erbium est une technologie clef sur
laquelle reposent les stations intermédiaires dans les systèmes de transport longue
distance. Les EDFA permettent d'amplifier simultanément toutes les longueurs d’ondes,
sans conversion des signaux optiques en signaux électriques. Les éléments de base
d’un amplificateur optique dopé à l’erbium sont :
La fibre monomode dont le cœur contient des ions de terre rare (l’erbium pour
l’amplification autour de 1,55 m), et laser de pompage de forte puissance, et un
multiplexeur pour coupler la pompe (laser) et le signal à l’intérieur de la fibre, et
l’isolateur optique (des filtres) peuvent également être utilisés pour égaliser le gain dans
la plage d’amplification.

Figure 2.20 : schéma d’un amplificateur EDFA

Après avoir provoqué la fibre dopé en erbium par un laser de pompage optique une
inversion de population entre deux niveaux d'énergie appropriés, des photons incident,
correspondant au signal à amplifier, envoyés dans le milieu actif, vont déclencher

39
l'émission de nombreux photons de même longueur d'onde de1550nm, phase, polarité,
et sens. C'est l'émission stimulée.
L'amplification se distingue de l'effet laser par l'absence de résonance à la longueur
d'onde d'émission. [8]
Les amplificateurs de fibre optique ont les caractéristiques suivantes : faible facteur de
bruit, gain élevé et puissance de sortie se situant dans la région spectrale de longueur
d'onde de 1550 nm. Les modules de l'amplificateur de fibre dopée à l'erbium (EDFA)
comprennent un ou deux lasers de pompage de 980 nm dotés d'un refroidisseur
thermoélectrique.
Les inconvénients des EDFA sont :
La nécessité d’un laser de pompage, et la difficulté d’intégration.
Actuellement limité autour de 1550nm (mais d’autres dopages prometteurs) .
2.5.4 Les convertisseurs (wavelength converter) :
Un signal optique modulé sur une longueur d'onde donnée à l'entrée est converti
en un même signal modulé sur une autre longueur d'onde à la sortie. Des convertisseurs
de longueur d'onde fonctionnant à 10Gbits/s sont déjà disponibles dans le commerce,
ce composant optique remplit une fonction 2R optique (réception-remise en forme)
avec une amélioration du rapport signal sur bruit.
2.5.5 les commutateurs de longueur d'onde (wavelength switch)

Les commutateurs sert à router les voies d'entrées aux voies de sorties voulues par
une commande électrique.

2.6 Quelques applications du WDM:


2.6.1 Mise en forme spectrale du DEL:
Lorsque l’on utilise des diodes électroluminecentes (DEL), il arrive fréquemment
que la porté de transmission à débit donné soit limitée par la dispersion chromatique,
elle-même liée à la largeur spectrale des sources.
La largeur spectrale de la source DEL peut être affinée par le multiplexeur ou le
démultiplexeur. Avec le découpage spectral qui permet d’augmentée le nombre de voie
et la réduction de la dispersion chromatique. Ceci est particulièrement facile avec un
multiplexeur à réseau. On peut donc la mise en forme de la diode.

40
2.6.2 Sécurité de réseau:
Dans un réseau multiplexé en longueur d’onde, on peut prévoir certains canaux de
secours basés sur l’utilisation de longueurs d’onde adéquates.
2.6.3 Mesure de dispersion:
Pour la mesure de dispersion chromatique des liaisons à fibre, il est très intéressant
de pouvoir utiliser un multiplexeur de longueur d’onde.
La technique utilisée sur le terrain c’est la modulation de phase, qui nécessite un long
temps de mise en œuvre si l’on veut connaître la dispersion à différentes longueurs
d’onde. Il faut connecter un laser de référence et un laser de mesure pour chaque
longueur d’onde. L’utilisation de multiplexage de longueur d’onde permet d’éliminer le
besoin du laser de référence et ne nécessite qu’une connexion
2.6.4 Capteur :
Le signal d’un capteur à fibre optique peut être codé de déférentes manières par la
longueur d’onde : rétro réflexion d’une fibre à une autre après passage sur un échelon à
filtre multidiélectrique, ou aller ou retour sur la même fibre après passage sur un réseau
de diffraction.

2.7 Quelque limitations du multiplexage optique:


2.7.1 Effet de diaphonie:
La diaphonie est un paramètre important dans les réseaux WDM ou DWDM. Il
existe deux types de diaphonie pouvant avoir des effets défavorables sur la performance
d'un système optique. La première est connue sous le nom de diaphonie entre canaux
ou diaphonie “d’intensité”. La deuxième est la diaphonie intra-canaux, parfois
dénommée diaphonie ”cohérente”.
a. Diaphonie d'intensité :
La diaphonie d’intensité se manifeste entre des canaux. Elle résulte d'un filtrage
optique non idéal, où la lumière provenant des canaux adjacents peut s'échapper et être
détectée avec le signal filtré intéressant. Lorsque le niveau de fuite d'un canal adjacent
est plus élevé que le bruit plancher associé au canal intéressant, il devient le facteur
bruit dominant dans le rapport signal/bruit. Une règle approximative indique que la
diaphonie d'intensité de canaux adjacents doit être au moins 20 dB sous le niveau de
signal cible. On peut remédier à ce type de diaphonie en utilisant un filtre optique de
haute qualité éliminant tous les signaux parasites de la bande passante cible du canal.

41
b. Diaphonie cohérente:
La diaphonie cohérente est moins courante que la diaphonie d'intensité et
s'applique uniquement aux réseaux réutilisant des longueurs d'onde et ayant des
éléments de routage des longueurs d'ondes non idéaux. Ce type de diaphonie se
manifeste lorsque le signal de fuite (la composante diaphonique) est de la même
longueur d'onde que le signal. Ceci rend impossible l'élimination de la diaphonie après
son apparition car elle ne peut être extraite par filtrage optique. Les effets sur le rapport
signal/bruit sont similaires à ceux de la diaphonie d'intensité.
2.7.2 Effet de polarisation:
Pour les liaisons monomodes utilisant des fibres standard, c'est-à-dire sa
conservation de polarisation, une sélectivité de polarisation des composants se traduit
un bruit. Cette polarisation doit être évitée ou composée (détecteurs à diversité de
polarisation) dans tous les cas, car la pénalité est directement liée au taux de
polarisation des composants.
Le taux de polarisation des multiplexeurs à réseau de diffraction ou à filtre peut être
rendue facilement inférieure à .5dB. Ce taux ne change pas sensiblement avec la
température, ce qui est malheureusement le cas sur les coupleurs à fibres fusionnées
classiques. [8]
2.7.3 Les effets non linéaires dans la fibre :
a. Définition :
Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse
d'une transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui
en dégradent les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
Aujourd'hui, les systèmes de transmission à haut débit et grande distance utilisent des
amplificateurs de puissance à l'émission, ce qui conduit à des puissances injectées dans
la fibre très élevées et des effets non-linéaires non négligeables.
b. l'effet Kerr:
L'effet Kerr, en optique géométrique, est une extension des lois de la réfraction de
la lumière lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d'indice variable.
L'indice de réfraction peut alors s'exprimer sous la forme d'une équation non linéaire,
proportionnellement à la puissance optique :
n = n0 + n2

42
avec n0 une constante et n2 une fonction quadratique de la puissance.
Cet effet prend une importance considérable dans l'industrie des
télécommunications. Une première conséquence de l'effet Kerr se traduit par un
phénomène d'auto-modulation de phase. L'impulsion est affectée d'une modulation de
phase parasite qui croît avec la distance. La modulation de phase, combinée à la
dispersion chromatique, conduit à un élargissement temporel des signaux se
propageant dans la fibre. La combinaison des effets linéaires et non-linéaires joue un
rôle essentiel. En effet, l'automodulation de phase se traduit par une modulation de
fréquence parasite, avec augmentation (respectivement diminution) de la fréquence
instantanée à l'avant (respectivement à l'arrière) de l'impulsion. Dans les conditions de
dispersion normale (D > 0), la tête de l'impulsion se propage encore plus rapidement
tandis que l'arrière se propage encore plus lentement. La dispersion chromatique et
l'effet Kerr se conjuguent donc pour élargir l'impulsion. En revanche, dans les conditions
de dispersion anormale (D < 0), l'avant de l'impulsion se trouve ralenti tandis que
l'arrière est accéléré : les deux effets jouent en sens inverse et on peut imaginer que s'ils
se compensent exactement, l'impulsion ne se déformera pas au cours de la propagation.
Les autres conséquences de l'effet Kerr sont visibles si plusieurs ondes se propagent
dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une modulation de phase croisée (cross phase
modulation), ainsi que des phénomènes connus sous le nom de mélange à trois ou
quatre ondes, sources d'intermodulations entre les différents canaux d'un système de
transmission utilisant plusieurs longueurs d'onde.
c. Les effets Raman et Brillouin :
L'effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s'agit d'une interaction
photon-phonon, c'est-à-dire d'échange d'énergie entre l'onde optique et les vibrations
du matériau. L'effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais
l'interaction se fait avec des phonons acoustiques, c'est-à-dire avec les vibrations
d'ensemble du matériau, se propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil. Une
solution mise en œuvre pour les combattre consiste à moduler en amplitude à très
basse fréquence le courant d'injection du laser par un signal sinusoïdal, ce qui provoque
une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le spectre jusqu'à
quelques GHz

43
d. La Diffusion Brillouin stimulée (SBS) :
C’est l’effet non linéaire le plus fort dans les fibres optiques. Il apparaît lorsque l’on
utilise des signaux de forte puissance à largeur de raie très étroite.
Cet effet se manifeste en cas de création d’une onde acoustique dans la fibre en raison
d’un fort champ électrique résultant de densités de puissance élevées. Il en découle une
nouvelle onde optique qui est renvoyée à l’émetteur, créant ainsi une atténuation dans
l’onde envoyée. Les concepteurs système cherchent donc à savoir où se situe ce seuil,
eu égard à la puissance du signal envoyé et amplifié dans le réseau.
Du fait de l’amplification en volume d’un EDFA, si une longueur d’onde chute, toutes les
autres longueurs d’ondes accusent une augmentation en puissance. Si ces longueurs
d’ondes se trouvent déjà près du seuil SBS, ce renforcement peut les amener au de là de
ce seuil et provoquer une défaillance étendue de la liaison.
e. Mélange à quatre ondes FWM:
Le mélange à quatre ondes est un effet non linéaire qui apparaît dans les fibres
optiques, qui interviennent lorsque le signal est très fin spectralement et de forte
puissance. Le FWM (four wave mixing) engendre de nouvelles fréquences et perturbe
fortement le signal[9]
2.7.4 Pertes d’insertion :
La perte d'insertion est la quantité de puissance optique qui est perdue en
“insérant” un dispositif ou un composant dans une liaison optique. La perte d'insertion
se manifeste de manière caractéristique à une longueur d'onde spécifique, elle peut
néanmoins aussi apparaître sur une région spectrale entière. Dans le calcul de la perte
d'insertion, Pin est la puissance optique entrant dans le dispositif testé et Pout est la

puissance optique sortant de ce dispositif.


2.7.5 Perte par réflexion :
La perte par réflexion est un rapport entre la puissance incidente et la puissance
réfléchie. On devrait minimiser la puissance optique réfléchie pour réduire la perte
totale dans un système et pour éliminer les possibles interférences par trajets multiples
ainsi que les oscillations et les instabilités dans les lasers DFB, les amplificateurs EDFA et
les autres composants actifs. [2]

44
2.8 L'avenir du WDM:
La capacité des systèmes de transmission à multiplexage en longueur d’onde (WDM)
à récemment augmenté d’une manière spéculaire, en raison notamment de la
multiplication du nombre de canaux, toutefois pour atteindre des capacités encore plus
grandes, il faudra augmenter le débit binaire par canal (de 10Gbits/s vers 40Gbits/s),
rapprocher les canaux et élargir la bande passante optique exploitée Aujourd’hui, la
technologie DWDM n'a pas encore atteint ses limites. De plus, de nouvelles techniques
en cours de développement vont permettre à priori de multiplier encore plus les
capacités des systèmes optiques. On peut citer :
Des amplificateurs optiques à faible bruit, de grande puissance, à large bande.
Une fibre optique optimisée et des techniques de gestion de la dispersion.
la transmission soliton permettant le transport d'impulsions très étroites sur
des milliers de kilomètres sans déformation, tout en conservant une bande
passante très large.
Des composants électroniques et optoélectroniques rapides pour les
équipements émetteurs et récepteurs.
La réduction de la dispersion en polarisation.
Des modules de compensations de dispersion compatibles avec de larges
bandes passantes optiques.
Une technologie de traitement optique rapide pour la régénération 2R, 3R
autorisant une régénération efficace mais peut coûteuse par comparaison avec
les équipements d’émission-réception.
Des équipement à très haut débit binaire mettant en ouvre le multiplexage
temporel électronique (ETDM) conjointement avec le multiplexage temporel
optique (OTDM).
Une nouvelle génération de technique de correction d’erreurs directe pour
faciliter la transmission en présence de bruit.
Des filtres optiques à forme d’amplitude et de phase bien définies pour un
filtrage très étroit (plus étroit que la bande passante de canal WDM).[11]

45
Conclusion :
Pour avoir une liaison optique à haut débit , Plus l’utilisation la technologie
WDM/DWDM , il est possible de générer des ondes impulsionnelles stables qui ont la
propriété de pouvoir se propager sur de grandes distances dans un milieu non linéaireet
dispersif sans grande modification et qui sont par conséquent idéales pour la
transmission de données par fibres optiques.
De ce fait, en technologie WDM, un seul amplificateur optique se substitue aux N
régénérateurs en chaque site de ligne, procurant ainsi une économie d'équipements
croissante avec la longueur de la liaison et le nombre de canaux. Ce fut le véritable
point de départ du développement des systèmes de transmission longue portée
(typiquement entre 150 et 600 Km).
La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre deux
longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longues distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.

46
Chapitre 3 Simulation sous Optisystem

3.1 Introduction :
Ce chapitre est consacré à la simulation de la transmission WDM sous logiciel
OptiSystem .On va tout d’abord présenter le logiciel OptiSystem et ces principaux
avantages, ensuite décrire les différentes parties de la simulation, enfin analyser les
différents résultats de la simulation.

3.2 Présentation du logiciel Optisystem :


Les systèmes de la communication optiques présentent une complexité dans leur
modélisation et leur simulation. Le dessin et analyse de systèmes incluent des
composants non linéaires et des sources non Gaussienne du bruit, ce qui ne facilite pas
la tâche du concepteur.
Optisystem vient résoudre ces problèmes tant par la simplicité de son utilisation que par
la grande variété de sa bibliothèque de composants. Optisystem est un logiciel très
performant qui permet aussi de concevoir et de modéliser des composants optiques ce
qui a été le cas lors de ce projet.

3.3 Les principaux avantages :


Optisystem est une application complète pour établir des simulations et des tests de
montages optiques, en effet Optisystem comprend une bibliothèque riche de
composants, tel que les fibres et des appareillages de mesures paramétrables.
Optisystem est une application Xwindows, elle comprend essentiellement une fenêtre
principale répartit en plusieurs parties :
Vue d´ensemble du projet : permet la visualisation miniature du layout en cours
d´édition.
Bibliothèque : une base de données de divers composants existants.

47
Editeur du layout : permet l´édition et la configuration du schéma en cours de
conception.
Projet en cours : visualisation des divers fichiers et composants correspondant au
projet en cours.
Groupe de paramétrage : permet le paramétrage global du projet en cours et la
simulation.
Fenêtre de sortie : lors de la simulation, cette fenêtre permet la visualisation des
diverses phases de la simulation ou des messages d´erreurs comme le montre la
figure ci-dessous.

Figure 3.1 : Les sous fenêtres d’Optisystem

3.4 Le modèle de la simulation :


Dans le système que nous allons étudier, l’émetteur est tout d’abord constitué d’un
laser (généralement une diode laser) émettant en continu à une certaine longueur
d’onde et à une certaine puissance. La puissance d’un signal lumineux s’exprime en mW,
mais dans l’usage elle sera la plupart du temps exprimée en décibels-milliwatts (dBm),
échelle en décibels dotée d’une référence absolue à 1 mW.
PdBm = 10.log10(PmW / 1 mw)

48
3.5 Simulation de la partie modulation:
Dans la plupart des systèmes, le signal émis en continu est ensuite modulé en
fonction des données à transmettre, du débit et du format de modulation choisis. Mais
il est aussi possible de moduler directement le signal optique au niveau de sa source, en
agissant sur le courant de pompe de la diode laser.
Nous allons décrire ici ces différentes méthodes de modulation d’un signal optique.
3.5.1 Simulation de la modulation directe :
C’est la méthode de modulation la plus simple : elle consiste à moduler
directement le courant de pompe de la diode laser, ce qui va se répercuter sur la
puissance du signal lumineux émis.

Figure 3. 2 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur directe.

3.5.2 La modulation externe :


En ce qui concerne les modulateurs d’amplitude, il en existe principalement de
deux sortes : les modulateurs à électro-absorption (EAM pour Electro-Absorption
Modulator) et les modulateurs Mach-Zehnder (MZM pour Mach-Zehnder Modulator). Il
existe aussi des modulateurs de phase (PM pour Phase Modulator)., notre choix est
porté sur le modulateur Mach-Zehnder pour ces avantages.
Le schéma block de la simulation du modulateur est présenté dans la Figure 3 .3

49
Figure3. 3 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur externe.

3.6 simulation de la chaine de transmission WDM sous opti -


system:
Nous allons décrire ici les trois parties d’un système de transmission optique WDM
de base. On a choisie quatre canaux WDM chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux
types de modulations, et une fenêtre de 1.55µm. le choix de prendre la troisième
fenêtre a été expliquer dans le premier chapitre.
Le schéma synoptique de notre modèle et représenter sur le schéma suivant:

M D

U M

X U

Figure 3.4 : schéma de bloc de la transmission WDM.

3.6.1- Le modèle de la simulation de la transmission WDM:


Pour notre simulation nous avons utilisés deux types de modulations, la modulation
directe et la modulation externe.
a. Modèle de la simulation pour la Modulation directe:
La chaine de transmission est composée de 4 émetteurs d'un multiplexeur et la
fibre optique et en enfin de 4 récepteurs pour reconstituer les signaux.

50
a.1 L’émetteur :
L’émetteur est constitue d’un générateur de puissance de modulation à 2.4
Gbit/s, la source laser continue ainsi que un modulateur en phase (PM) consiste
simplement en une cellule électro-optique. Un déphasage proportionnel à la tension
appliquée au modulateur est alors induit.

Figure3.5 : la simulation du bloc émetteur pour la Modulation directe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:
a.2 Pour les oscillateurs :
Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence 2.4 2.4 2.4 2.4
(GHZ)
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90
Tableau 3.1:les paramètres des oscillateurs à la modulation directe
a.3 Pour les lasers :
Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4
Fréquence 193.1 193.4 193.7 194
(THZ)
puissance 0 0 0 0
(dBm)
Phase initiale 0 0 0 0
(degré)
Tableau 3.2:les paramètres des lasers à la modulation directe

51
a.4 La ligne de transmission :
On a les paramètres suivant pour une fibre optique dans la fenêtre 1550nm:
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km

Tableau 3.3:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la


modulation directe

Figure3.6: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation directe


a.5 Le récepteur :
Le récepteur est constitué d’une photodiode, un filtre électrique passe-bas permet de
prendre en compte la bande passante du récepteur. Le signal est finalement caractérisé
par un Oscilloscope et un diagramme de l’œil.

Réponse de la photodiode 1 A/W


Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.4:les paramètres des récepteurs à la modulation directe

52
Figure3.7: récepteur de la simulation pour la Modulation directe
a.6. Modèle globale de la simulation pour la Modulation directe:
après avoir fixer touts les paramètres d’entrées, nous pouvons réalisé notre chaine de
transmission, en assemblant les différents blocs .

Figure 3.8 : Modèle de la simulation pour la Modulation directe

53
b. Le modèle de la simulation pour la modulation externe :
i.L’émetteur :
D’après le schéma du modèle représenté sur la Figure 3.9, où l’on retrouve un
générateur de puissance de modulation à 2.4 Gbit/s, un générateur de signal NRZ, la
séquence binaire, la source laser continue ainsi que le modulateur.

Figure 3.9: émetteur de la simulation pour la Modulation externe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:

ii. Pour les oscillateurs :


Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence (GHZ) 2.4 2.4 2.4 2.4
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90

Tableau 3.5: les paramètres des oscillateurs à la modulation externe

iii. Pour les lasers :

Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4


Fréquence (THZ) 193.1 193.4 193.7 194
puissance (dBm) 0 0 0 0
Phase initiale (degré) 0 0 0 0

Tableau 3.6:les paramètres des lasers à la modulation externe

54
iiii. La ligne de transmission :
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km
Tableau 3.7:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la
modulation externe

Figure3.10: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation externe

iiiii. Le récepteur :
Le même récepteur utilisé dans la modulation interne.
Réponse de la photodiode 1 A/W
Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.8: les paramètres des récepteurs à la modulation externe

Figure3.11: récepteur de la simulation pour la Modulation externe.

55
b.6 Modèle globale de la simulation pour la Modulation externe:

Figure 3.12 : Modèle de la simulation pour la modulation externe.

3.7. Résultats et interprétation de la simulation de la


transmission WDM:
Les graphes sont obtenus par des spectres optiques en fonction de la longueur d'onde
et par des signaux en fonction du temps.
a. les spectres optiques à la sortie du multiplexeur:
Les graphes 3.13et 3.14 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
optique pour les deux types de la modulation.

56
Figure3.13 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3. 1 4 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Nous constatons que le spectre de puissance de la modulation directe est (-5dBm)


et pour la modulation externe est (0dBm)
et la bande passante du spectre de la modulation directe est large par rapport l'externe
b. le spectre optique à la sortie de la fibre optique:
les graphes 3.15et 3.16 nous donne les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
optique pour les deux types de modulation.

57
Figure 3.15 : Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.16 : Classification des canaux dans la fenêtre 1550nm


Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

les figures 3.15 et 3.16 présente le même spectre à la sortie de la fibre dans les
deux modulations,
une génération des harmoniques dans les deux cas, mais ces harmoniques sont
plus faible dans la modulation externe.

58
c. les signaux obtenu à l'entrer de la fibre optique:

les signaux 3.17 et 3.18 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

Figure 3.17 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation interne

Figure 3.18 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation externe.

d. les signaux obtenu à la sortie de la fibre optique:


les signaux 3.19 et 3.20 nous donnent les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

59
Figure 3.19 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.20 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Le signal après la propagation se résume dans les Figures 3.19 et 3.20 obtenue
par l’observation de la sortie de la fibre, on remarque une dégradation en puissance du signal
dans les deux cas mais cette dégradation est plus importante dans la modulation interne.

60
e. les signaux à la sortie du récepteur du canal 4:
les graphes 3.21 et 3.22 sont obtenus pour le canal 4 du les deux modulations

Figure 3.21 : signal à la sortie du récepteur pour la modulation interne.

Figure 3.22 : Signal à la sortie du récepteur pour la modulation externe.

Interprétation:
Les figures 3.21 et 3.22 illustrent le signal à la sortie de la fibre dans les deux cas, on remarque que l
changé, mais une atténuation de la puissance est présente.

61
f.les signaux obtenu après le démultiplexage à la modulation externe:

Avant le démultiplexage:

Apres le démultiplexage:

Canal(1) Canal(2) Canal(3) Canal(4)

Figure 3.23: les signaux obtenus après le démultiplexage pour chaque canal

g.critères de qualité d'une transmission:


Pour définir la qualité d’une transmission optique, différents critères existent. Les trois
principaux critères de qualité d'un signal transmis sont :
-le diagramme de l'œil,
- le taux d'erreur binaire

62
- le facteur de qualité.
le diagramme de l'œil :
Le diagramme de l'œil est un outil très pratique pour avoir un premier aperçu de la
qualité du signal. Ce diagramme de l'œil est formé par la superposition de l'ensemble
des '1' et des '0’ détectés sur la fenêtre d'un temps bit et s'obtient grâce à un
oscilloscope synchronisé sur L’horloge du signal.
Les distributions statistiques des '1' et des'0' donnent une indication de la qualité du
signal transmis.
La Figure 3.24.a représente une séquence NRZ du canal 1.

Figure 3.24 : diagramme de l’œil pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

Le diagramme de l'œil est obtenu dans le domaine électrique après détection par une
photodiode, un oscilloscope à échantillonnage, et une synchronisation à la fréquence de
l'horloge, L’observation de celui-ci permet en effet d’obtenir une estimation qualitative
du signal. La figure 3.24 illustre le diagramme de l’œil pour le canal 1,

63
on remarque que Le diagramme de l’œil présente des fluctuations d’amplitude et La
présence des lobes sur le spectre du signal alors on peut dire que la qualité du signal est
moyenne.
-Le niveau haute signifie l’intensité des bits ‘1’ et les variations des même bits
-Le niveau bas signifie l’intensité des bits ‘0’ et les variations des même bits
le taux d'erreur binaire :
Le moyen quantitatif d’évaluer la qualité d’une transmission consiste à évaluer la
probabilité d’ erreur par élément binaire, qui correspond à la probabilité de prendre une
décision erronée sur un élément binaire.
Le taux d'erreur binaire (TEB) ou BER (pour Bit Error Rate) est le rapport entre le nombre
de bits erronés et le nombre de bits émis. le récepteur prend une décision sur la
présence d'un symbole '1' ou '0' selon le niveau de signal reçu.

Figure 3.25 : le taux d'erreur binaire pour modulation externe (canal 1).
le facteur de qualité :
Le facteur de qualité est le rapport signal sur bruit électrique en entrée du circuit de
décision du récepteur.
Le facteur de qualité est donc relié au taux d’erreur binaire (TEB) dans l’hypothèse où la
distribution de puissance des symboles est gaussienne

64
Figure 3.26 : le facteur de qualité pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

On constatons que le facteur de qualité du signal est bien centré c'est-à-dire au milieu
de l’œil , il est maximum donc de bonne qualité et il est inversement proportionnel au
(BER ) .

H- la comparaison entre le signal d'entrée-sortie pour les deux types de


modulation:

pour la modulation directe :

65
Figure 3.27: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation directe du
canal (1)

pour la modulation externe :

Figure 3.28: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation externe du


canal1

Interprétation :
On constate qu'il y a une atténuation de la puissance pour le signal de sortie des deux
types de modulation.

66
Conclusion :
-Notre simulation sur le logiciel OPTISYSTEM, nous a permis d’apprendre l’utilisation
de ce logiciel pour simuler une transmission optique WDM de base. Et pour diminuer la
dégradation des signaux de sortie et optimiser la transmission il est nécessaire d’utiliser
des amplificateurs comme EDFA (Erbium Doped Fiber Amplifier), des filtres accordables,
des lasers accordables, des multiplexeurs à insertion-extraction optiques et des
commutateurs optiques.
-La modulation directe ne permet que d’effectuer une modulation du signal optique via
son intensité.
-Les modulateurs externes permettent un choix plus varié de formats de modulation.
Pour éviter un chevauchement trop important et pour pouvoir utiliser des formats de
modulation plus variés, il est préférable d’utiliser un modulateur externe.
-La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques, et sachant que les pertes par absorption décroissent
rapidement de la première à la troisième fenêtre, les transmissions optiques se font
dans les deux dernières fenêtres. La première fenêtre reste historique et ne permet que
des transmissions locales (quelques centaines de mètres). L’intérêt de la deuxième est
l’absence de dispersion, quant à la troisième c’est la faible absorption. On utilise ces
deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16 canaux) et celle du
DWDM (>16 canaux).

67
Conclusion générale

L’utilisation de la technologie WDM (multiplexage en longueur d’onde) permet


d’exploiter complètement la très large bande passante de la fibre optique, donc on peut
atteindre des très hauts débits (quelques Tbit/s). Pour cela on retrouve les deux axes
déjà mentionnés augmentation du nombre de canaux et augmentation du débit par
canal.
La technologie WDM permet d’améliorer des composants optiques adaptatifs avec le
haut débit tels que :
L’amplificateur optique à fibre dopé en erbium.
Les filtres accordables, et laser accordable.
Le multiplexeur à insertion-extraction optique.
Les commutateurs optiques.
Ceci permet d’évoluer la capacité des réseaux optiques de transport d’information des
déférents services à un rythme très rapide, avec couverture des besoins des opérateurs
et utilisateurs, et assurer la continuité face aux pannes.
En utilisant un modulateur optique externe de type Mach-Zehnder exploité en
régime non linéaire. Le modulateur Mach-Zehnder a présenté une dérive temporelle et
probablement même un déséquilibre entre les deux bras à la longueur d’onde 1554 nm
et la propriété de ce dernier représente de nombreux avantages. Elle est plus rapide et
permet donc d'envoyer des débits plus élevés.
La demande toujours plus forte en terme de capacité nécessite d'inventer de nouveaux
moyens technologiques.
Pour accroître la capacité de transmission, trois axes d'investigations sont possibles :
augmenter le débit par longueur d'onde.
augmenter le nombre de longueur d'onde.
augmenter le nombre de fibres par câble.

68
La demande en capacité continuant d'augmenter, les nouveaux câbles à fibres optiques
connaissent d'importants progrès technologiques afin de transporter davantage de
trafic
Les transmissions d'informations sur fibre optique à haut débit requièrent des sources
monochromatiques ( <<1nm), telle que les diodes lasers (DL) pour que la dispersion ne
soit pas un facteur limitant. Une puissance >1mW est nécessaire pour compenser les
pertes par absorption dans la fibre, ce qui permet d'atteindre des distances de
propagation> 70 km. .

Perspectif :
il est intéressant de faire varier les conditions et les paramètres des simulations
telles que la puissance de modulation et la longueur d’onde de la source pour
étudier en détail les différentes modifications qui peuvent affecter la forme des
signaux.
Et de sécuriser les informations dans la cas où nous désirions travailler en reseaux

69
Annexes

A.1 Atténuation intrinsèque:

Elle provient de phénomènes physiques d'absorption et de diffusion dans matériau de


guidage, et se traduit par un terme d'atténuation linéique , mesure en dB/km, ce qui
signifie:
- L/10
P(L)=P0 .10

P0 est la puissance qui a été couplée à l’entrée de la fibre. Ce terme est délicat a
mesurer correctement.
Cette atténuation dépend du matériau et de la longueur d'onde . D'une manière
Générale, la courbe ) fait apparaitre trois phénomènes (cas fibre de silice) :
• la diffusion Rayleigh, due à l'interaction de la lumière avec le matériau, qui la diffuse
de façon relativement isotrope. On l'observe dans tour les milieux désordonnes(verres,
liquides, gaz) a cause des fluctuations de densité sur des distances très courtes ; c'est
elle qui fait que le ciel apparait bleu par beau temps. La diffusion Rayleigh diminue
rapidement quand la longueur d'onde augmente, suivant une loi en -4. Dans la silice
dopée a l’oxyde de germanium, l'atténuation en dB/km vaut :

d = (0,75 + 66 n +) -4

Avec , en m, ou n+ est la différence absolue d'indice entre le cœur dope germanium


et la silice pure, d'ou l'intérêt d'une faible teneur en germanium ou d'une structure a
gaine interne déprimée.
• l'absorption par le matériau qui intervient en général dans l'infrarouge, suivant un
Spectre plus ou moins complexe selon le matériau, ce qui limite le domaine de
transparence a environ 0,8 m dans le plastique (qui ne transmet que la lumière visible),
2 m dans la silice, mais plus de 5 m pour les verres fluores qui trouvent ainsi une
application en instrumentation.

70
• les pies d'absorption sélective par diverses impuretés, le plus gênant dans la silice
étant du aux liaisons OH a 1,39 m, ce pic se situant en effet prés du minimum
d'atténuation .Pour le faire disparaitre, il faut que la silice ait une teneur en eau très
faible, inferieure à 10-7.L'élimination progressive de ce pic a été l'un des gros progrès
réalises dans la technologie de fabrication, et l'on est maintenant très proche de
l'atténuation théorique de la silice.

Figure : profile atténuation des fibres optiques

71
A.2 La dispersion chromatique:
La dispersion chromatique est un effet linéaire caractéristique de la fibre optique.
Elle est Provoquée par une variation de l'indice de réfraction effectif n( ) vu par l'onde
qui se propage en fonction de la longueur d'onde. Or un signal n'est jamais purement
Monochromatique. Donc, la dispersion déphase les composantes spectrales qui forment
le signal, et engendre alors une déformation du signal en cours de propagation. Le
paramètre de dispersion D s'exprime en ps/nm.km.
La variation de l'indice de réfraction en fonction de la longueur d'onde peut être traduit
par un développement en série de Fourier de la constante de propagation 0 autour de
la pulsation centrale.

L'enveloppe de l'impulsion se déplace à la vitesse de groupe v g=1/ 1 . Les


Variations de la vitesse de groupe en fonction de la pulsation optique sont reflétées par
le paramètre 2, elle quantifie l'élargissement temporelle de l'impulsion. Dans la
pratique, ce paramètre est le plus souvent remplacé par la dispersion chromatique de la
fibre.
Cette dispersion de vitesse de groupe 2 est reliée à la dispersion chromatique D par
la relation :

Ou :
• C est la vitesse de la lumière et 0 la longueur d'onde centrale de l'impulsion.
Pour étudier les effets de dispersion seuls sur la propagation dans la fibre, les
effets non linéaires sont négligés devient alors :

• l'amplitude de l'impulsion, A(z,t) .

72
• représente l'atténuation de la fibre.
• 2 , la dispersion de la vitesse de groupe .
Propagation avec des vitesses différentes, des différentes composantes du signal de
longueurs d’ondes diverses.

Figure : effets de la dispersion chromatique

73
A.3 La modulation Mach-zehnder:
Description du fonctionnement du modulateur Mach-Zehnder:

Les effets électro-optiques sont la base de ce type de modulateurs, à savoir que l'indice
de réfraction de certains matériaux peut être modifié par l'application d'un champ
électrique, variant selon la modulation des données.
Ce phénomène est appelé effet Pockels si les effets électro-optiques sont linéaires,
c'est-à dire que la variation d'indice est proportionnelle au champ appliqué, et effet Kerr
quand elle est proportionnelle au carré du champ. L'effet Pockels est prépondérant dans
certains matériaux et permet des modulations de phase et d'amplitude de la lumière.
De tels modulateurs fonctionnant à 1,5 m ont été réalisés sur substrat de niobate de
lithium (LiNbO3) ainsi que dans des matériaux semi-conducteurs (arséniure de gallium
(GaAs), ...).
La technique utilisée pour moduler l'amplitude d'un faisceau consiste à lui faire
traverser un interféromètre de Mach-Zehnder dans lequel il est possible de commander
la différence de phase entre les deux bras.
La lumière est couplée dans deux guides par un coupleur en Y. Les deux faisceaux se
Recombinent ensuite dans un deuxième coupleur en Y. L'indice de réfraction du
matériauélectro-optique, placé sur l'un des bras de l'interféromètre (ou même sur les
deux bras) est modifié par l'application d'une tension, entraînant ainsi un déphasage
entre les deux faisceaux.
Suivant leur différence de marche ou phase relative, les deux faisceaux interfèrent de
manière constructive c'est-à-dire qu’on retrouve toute la puissance optique disponible
en sortie, ou destructive c'est-à-dire qu’aucune lumière n'est injectée dans le guide de
sortie. Entre ces deux extrêmes, tous les états intermédiaires sont possibles et la
modulation de la lumière varie comme le sinus carré de la tension appliquée.

74
A.4 Les protocoles SONET et SDH:
Les protocoles SONET (Synchronous Optical Networks) et SDH (Synchronous Digital
Hierarchy), utilisés comme techniques de transport dans les réseaux téléphoniques des
grands opérateurs pratiquent un multiplexage temporel pour assembler plusieurs lignes
en une seule ligne de débit supérieur.
Ils ont été développés vers la fin des années 1980 pour répondre à la demande de la
Téléphonie, mais ils sont tout de même très proches. Ils sont principalement utilisés
pour les communications optiques.
En effet, l'introduction en 1986 de la norme SONET qui donnera naissance, en dehors
des Etats-Unis et du Japon, à la hiérarchie numérique synchrone ou SDH a été un
élément déterminant dans la promotion de l'optique. A cette époque, toute la difficulté
de la normalisation a été de trouver un compromis entre les intérêts américains,
européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des différents réseaux des
opérateurs.
Nous allons nous limiter par la suite au protocole SDH.
La SDH est normalisée par les normes G707, G708 et G709 de l'UIT-T. Les trames SDH
sont représentées sous forme de matrices et sont transmises toutes les 125
microsecondes. Etant donné que le cycle de transmission d'une trame a une durée fixe,
la seule façond'augmenter le débit de la communication est d'augmenter la taille de la
trame émise. C'est pourquoi il existe plusieurs niveaux de trames de taille fixe appelés
STM (SynchronousTransport Module) et dont le niveau STM-1 représente la trame de
base.
Une trame STM-1 est représentée par une matrice à 9 lignes et 270 colonnes d'un octet,
soit
une taille totale de 2430 octets, ce qui permet un débit de 155,52 mégabits par
secondes. .
Les différents niveaux STM-n de la hiérarchie SDH sont des multiples du niveau de base
STM-1. Une trame de niveau STM-n a donc une taille de n fois 2430 octets, elle
transporte alors n fois plus de données qu'une trame STM-1, et ce sur le même
intervalle de temps, d'où un débit atteint de n fois 155,52 Mbits/s.
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux
STM 1, STM 4 et STM 16. Le niveau STM 256 a commencé à être déployé à la fin de

75
l'année 2000.
Cette nouvelle organisation de l'information, utilisant comme débit de base 155 Mbit/s,
offre des possibilités tout à fait nouvelles en termes de surveillance des différents
éléments de réseau et de contrôle de qualité ; elle est certes compatible avec tout
support de transmission,
Mais a été historiquement développée, comme l'indique son nom, pour l'optique. La
SDH introduit néanmoins certaines contraintes, comme le passage de 140 à 155 Mbit/s.
Dès 1993, sont apparus les premiers systèmes optiques de grande capacité, capables de
transporter un débit de 2.5 Gbit/s, selon la norme SDH, à 1550 nm, avec un pas de
régénération de 90 km.
A l’époque, on pensait que ce réseau, qui offrait des capacités jamais atteintes
auparavant(le débit maximal par fibre étant de10 Gbit/s) était appelé à demeurer
inchangé pendant un certain temps. Mais la nécessité de transmettre des débits de plus
en plus élevés, à longues distances, et grâce à l'apparition de l'amplification optique fait
qu’on s’est tourné vers le multiplexage en longueur d’onde.

76
A5. Facteur Q :
Le taux d'erreur est une grandeur mesurable mais il est impossible à estimer
avec un logiciel de simulation. En effet le logiciel de simulation considère la propagation
de l'onde optique dans la fibre et calcule l'onde optique en sortie de fibre en tenant
compte des diverses dégradations au cours de la propagation. De plus les simulations se
contentent de quelques bits, typiquement de 8 à 256, et il est donc impossible de
réaliser un comptage des erreurs en réalisant une statistique satisfaisante.
La méthode suivante qui permet de quantifier et d'évaluer le signal sans avoir à compter
directement les erreurs s'appuie sur l'hypothèse Gaussienne de la distribution de bruit
d'amplitude pour chaque symbole. Cette méthode convient dans notre cas car le bruit
provient essentiellement de l'émission spontanée amplifiée par l’amplificateur optique.
Si l'on considère que le bruit est gaussien, et que l'on connaît les intensités moyennes I0
et I1 et les variances 0 et 1 des niveaux des '0' et des '1' que l'on veut détecter, on
peut en déduire un taux d'erreur. Et lorsque les '0' et les '1' sont équiprobables, le taux
d'erreur est donné par :
On définit aussi le facteur Q en décibel par:[6]

• la fonction d'erreur complémentaire ercf est définie par:

• I D est le seuil de décision, c'est-à-dire le seuil au delà duquel on considère qu'il s'agit
D’un '1' ou d'un '0' .
• Le taux d'erreur optimal est alors donné par:

• le facteur de qualité Q est défini par :

77
Bibliographie

[1] Transmission sur fibres optiques; Yasuharu Suematsu / Ken-Ichi IGA ; (technologie
générale) MASSON 1984.
[2] Fibres optiques pour télécommunication; Iréne et Michel Joindot; DUNOD1996.
[3] Le multiplexage de longueur d’onde; Jean-Pierre Laude; MASSON 1992.
[4] Câbles à fibres optiques; Gunther M./Petre G; SIEMENS 1989.
[5] COMMUNICATIONS OPTIQUES A TRES HAUT DEBIT; Jérôme LAURENT; paris 2004.
[6]Etude théorique et expérimentale de l'impact de la régénération 2R dans système de
transmission optique haut débit ;Mathilde Gay ; Rennes 2006 .
[7] La transmission par soliton appliquée a un système WDM en télécommunication
optique;Kaabache & Gacemi; Oran 2006.
[8]Etude des différents formats de modulation dans une liaison optique à haute
débit;Degdag A & sayeh H; Oran 2006.
[9] http://www.telcite.fr/naxosfr.htm
[10] http://www.rd.francetelecom.fr/fr/technologies/ddm
[11] http://www.perso.club-internet.fr/rose2seb/wdm2.html

78
Introduction générale

Depuis les dernières décennies, les communications numériques ont pris de plus
en plus d’importance. L’avènement de la téléphonie, de la télévision, des réseaux
informatiques, de l’Internet, peut-être bientôt de la visioconférence,… a créé une
nouvelle demande, une demande en bande passante.
La fibre optique apparaît de nos jours comme la solution pour les transmissions
haut-débit et très haut-débit. En effet le résultat des recherches les plus récentes
permet de dépasser le Térabit/s dans une fibre de silice de 125 µm de diamètre.
Les premières années de l'optique sont marquées par des évolutions
importantes :
Le passage de la fibre multimode, utilisée dans les premières expérimentations,
à la fibre monomode dont la connexion est plus problématique mais, qui
propose des débits sans rapport avec la première. La fibre multimode conserve
cependant sa pertinence dans d'autres domaines tels que l'aéronautique par
exemple.
Le passage successif de la première fenêtre de transmission autour de 850 nm
(fibre multimode) à la deuxième autour de 1310 nm (minimum d'atténuation
d'environ 0,3 à 0,4dB/km), puis à celle autour de 1550 nm (minimum
d'atténuation de 0,2 dB/km), qui est la norme aujourd'hui en matière de
réseau. Ces changements de fenêtre de transmission ont été rendus possibles
par l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au
développement des sources optiques.
L'avantage de la fibre optique par rapport au câble coaxial (augmentation du pas de
régénération et donc diminution des répéteurs et des coûts de fabrication des lignes
de transmission) va trouver un champ d'application dans le domaine des

1
télécommunications très longues distances(en particulier dans les lignes de
transmission sous-marines)
Enfin la véritable révolution technologique va se produire avec l'apparition du
multiplexage en longueur d'onde ou WDM (pour Wavelength Division Multiplexing)
permet de répondre à cette demande, tout en ayant le gros avantage d’exploiter les
fibres existantes. Il consiste à injecter simultanément sur une même fibre plusieurs
canaux utilisant des longueurs d’onde distinctes.
Le présent rapport est structuré en trois chapitres :
Dans le premier chapitre : nous rappelons les notions de base importantes sur
la transmission optique (émissent un signal optique),et la réception du signal
optique, nous décrivons aussi les différents éléments constituant une liaison
point à point. Les principales dégradations subies par le signal au cours de sa
transmission sont ensuite passées en revue et enfin la technique de
multiplexage de la longueur d’onde ).
Le second chapitre : L’une des façons d'augmenter le débit total dans un
système WDM est d'agir sur le débit par canal, donc ce chapitre a été consacré
à l’étude de la technologie WDM.
Le dernier chapitre : Pour bien montrer la transmission en WDM en utilisant
deux types de modulation « interne et externe du Mach-Zehnder » une
simulation a été réalisée à l’aide du logiciel « Optisystem » , nous avons choisi
quatre canaux chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux modulations ,et une
fenêtre de 1.55µm. pour cela une brève présentation du logiciel de simulation
utilisé qui est l’Optisystem et enfin nos résultats et interprétation de la
simulation.

Cette thèse s’achève par une conclusion générale, une liste de références et une
liste d’annexe qui a été mise à la disposition du lecteur pour plus de détails.

2
Chapitre 1 Généralité de la liaison optique

1.1 Introduction aux transmissions optiques:


Dès l'année 1959, les études de physique relatives à l'optique donnent lieu à une
nouvelle utilisation de la lumière, appelée rayon laser, qui était très utile pour les
transmissions d'information à grande vitesse. Cependant, cette utilisation du laser était
très limitée à cause de l'inexistence des canaux physiques pour la transmission des
signaux optiques produits à partir de la source laser. À partir de ce moment, les
spécialistes en optique commencent à chercher un canal physique pour ce type de
transmissions. Grâce à ces efforts apparaît l'idée d'utiliser une guide optique pour la
communication.

C'est en 1970 que les premières fibres optiques sont développées. A cette même
époque, apparaissent aussi les premières diodes laser. L’histoire des communications
sur fibre optique naît en 1977 quand le premier système expérimental est construit en
Angleterre. Deux années plus tard, il y avait déjà un produit commercial avec beaucoup
de succès.

1.2 La liaison point à point optique :


Une liaison point à point optique se compose d’un émetteur, d’un
multiplexeur/démultiplexeur, d’une ligne de transmission et d’un récepteur comme le
montre la figure ci-dessous. La ligne de transmission est composée par les fibres
optiques et les amplificateurs optiques qui substituent les régénérateurs électriques.

Ligne de
Emetteur transmission Récepteur

Figure 1.1 : Synoptique d’une liaison point à point

3
1.2.1 Emetteur optique :
Le choix d’émetteur pour une communication optique s’est porté
essentiellement sur les semi-conducteurs vus leurs faibles dimensions et leurs grandes
fiabilités de transmissions.
Le schéma synoptique ci-dessous nous présente la structure d’un émetteur optique.

Alimentation Entrée du signal électrique

Source Modulateur Coupleur


optique optique

Figure 1. 2 : Structure d’un émetteur optique

a. Sources :
a.1 Le spectre de la lumière :
La lumière est une onde et en fonction de la longueur d'onde, elle change soit de
couleur soit de type comme le montre la figure 1.3. L'homme ne peut voir qu’une partie
de ces ondes. Celles qui sont comprises entre 400 nanomètres et 750 nanomètres. C'est,
après les 750 nm, au alentour des rayons infrarouges, que ce situe les longueurs d'onde
utilisés pour la Fibre Optique.

Figure 1.3 : schéma du spectre lumineux

a .2 Les caractéristiques spectrales des sources:

Les systèmes des longueurs pratiques utilisent des sources à semi-conducteur


émettant Autour de =0,85 m, =1,3 m ou =1,55 m (les bandes de fréquences
utilisées autour de ces trois longueurs d’onde sont appelées « fenêtres de
télécommunication »).[4],[1].

Les sources sont caractérisées par leur spectre et leur diagramme de

4
rayonnement ;
pour augmenter la portée d’une liaison on doit émettre la plus grande puissance
possible sans néanmoins dépasser un certain seuil (20kw/cm2).
Actuellement le seul type de source utilisée est la diode laser qui présente un
spectre de raies très fines (entre 0,2 et 1Mhz lorsque le laser émet 1mw).[ 1]
a.3 Les sources optiques:
Les sources optiques sont des composants actifs dans le domaine de la
communication par fibre optique. Leurs fonctions fondamentales sont de convertir une
énergie électrique en une énergie optique avec un rendement satisfaisant et assurer un
bon couplage avec la fibre. En télécommunication optique la nécessité d’utiliser des
bandes passantes de plus en plus larges impose le choix des sources à spectres réduites
telles que les diodes laser (DL) et les diodes électroluminescentes (DEL), ces deux
sources sont réalisées à partir de jonction PN polarisée en direct, le principe d’émission
est du à la recombinaison des paires électron-trou.

Source optique

DEL Laser

Figure 1. 4 : différents types de source optique

i. Les diodes électroluminescentes « DEL » :


Dans cette partie, nous allons nous intéresser brièvement à l'émission du signal
lumineux.
Cela est réalisé par un composant appelé diode électroluminescente (DEL).

Figure.1.5 : structure d’une électroluminescente (DEL)


5
Principe :
Création d'une différence de potentiel entre la partie N (chargée négativement) et la
partie P (chargée positivement) ;
Application d’une tension positive du côté N et négative du côté P , la jonction se
creuse ;
Emission de photon (atome de la lumière) au passage d'un électron dans la couche
active ;
Il faut savoir que les photons émis le son à une certaine fréquence, donc à une
certaine longueur d'onde.
La qualité de conversion du courant électrique en lumière est décrite par le
rendement quantique, qui désigne le rapport entre le nombre de photons émis par
unité de temps et le nombre de charges transportées à travers la jonction-PN de la
diode semi-conductrice.
Les diodes électroluminescentes de structure simple, ou homo jonction, présentent
deux inconvénients majeurs :
la lumière générer est émise dans toutes les directions d’où pertes
importantes.
et la largeur de signal émis est grande, environ 40nm.
Par contre, leurs avantages sont :
une grande facilité de " pilotage "
5 7
et une durée de vie de l’ordre 10 à 10 heures.

Le graphe ci-dessous nous donne les caractéristiques spectrales d’une DEL .

Figure.1.6: les caractéristiques spectrales d’une DEL

6
ii. Les diodes laser « DL » :
LASER est l’abréviation de ( Light Amplification by Stimulated Emission of
Radiation ) signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement.
Contrairement à la diode électroluminescente ou l’émission est spontanée. La figure
(1.7) nous donne la structure d’une diode Laser DL.

Figure 1.7 : structure d’une diode laser DL

Depuis le début des télécommunications par fibre optique, le choix des sources
optiques c’est porté sur les émetteurs à semi conducteur à cause de leurs petites
dimensions en rapport avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative facilité que
l’on a à moduler directement la lumière émise en agissant sur le courant, de leur
spectre optique relativement étroit et de leur faible consommation énergétique.
Ainsi la diode laser est la source la mieux adapter pour les télécommunications
optiques car elle permet d’avoir la meilleure efficacité de couplage optique avec la fibre.
Elle se caractérise par l’étroitesse de la longueur d’onde (voir figure 1.8) qu’elles
émettent, le spectre émis se composant plusieurs raies centrées autour de la longueur
d’onde principale.[ 1],[ 2],

Figure 1.8 : caractéristiques spectrales d’une DL

7
b. Modulateur :
Un modulateur optique est un système capable de modifier les paramètres de la
lumière (essentiellement amplitude et ou phase ; mais cela pourrait être la polarisation,
direction de propagation, fréquence, répartition de modes, etc.) en fonction d’un signal
de commande. On peut moduler ces sources de deux manières différentes.
b.1 Modulation directe :
On agit sur le courant de jonction qui provoque l'effet laser. En première
approximation, la puissance optique délivrée varie linéairement en fonction du courant.
Ce type de modulation provoque une modification dynamique du spectre due à la
conversion amplitude-fréquence (désignée par le terme anglo-américain de chirp) et du
diagramme de rayonnement, avec des effets nuisibles aux grandes vitesses de
modulation.
b.2 Modulation externe :

Le champ émis par la source n'est pas modulé et passe par un circuit optique
spécial où l'on peut provoquer une modulation de phase ou d'amplitude.
Les modulateurs d'amplitude ne présentent aucune propriété de linéarité mais
introduisent beaucoup moins de conversion amplitude-fréquence. Le signal modulé
envoyé dans la fibre est donc nettement moins affecté par ce phénomène mais
également moins puissant que dans le cas de la modulation directe.
Le principe physique utilisé dans ces modulateurs externes est soit la variation de
l'indice de réfraction soit la variation de l'absorption (dispositifs à base de semi-
conducteurs). Les modulateurs qui utiliser dans ce types sont le modulateur électro-
absorbant et mach-zehnder voir (annexe A3) .[ 1],[ 2]
1.2.2 Ligne de transmission :
a. La fibre optique :
Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques circulaires pouvant
transporter de l'énergie et de l'information optique. Elles ont un cœur central entouré
par une gaine concentrique ayant un indice de réfraction légèrement inférieur à celui de
cœur. Les fibres sont généralement réalisées en silice avec des dopants modificateurs
d'indice, tels que GeO2.
Un revêtement protecteur est utilisé pour réduire la diaphonie entre fibres

8
adjacentes et la micro- courbure augmentant la perte qui apparaît lorsque les fibres
sont appliquées contre des surfaces dépolies.
Les fibres sont généralement intégrées dans des câbles afin d'être mieux protégées
contre les conditions ambiantes comme le montre la figure 1.9.[ 1]

Figure 1.9 : Constitution générale d’une fibre optique


a.1 Notions sur la fibre :
Onde optique :
C’est une onde électromagnétique qui se propage dans la fibre caractérisé par:
Un champ électrique E.
Un champ magnétique H.
Une direction de propagation.
Indice de Réfraction :
On définit les milieux constituant la fibre optique (cœur, gaine) par l’indice de réfraction

n. = .µ
: permittivité relative de milieu.
µr : perméabilité relative de milieu.
Rayon optique :
C’est la trajectoire de l’onde électromagnétique correspondant à la direction du
vecteur d’onde.
Propagation dans la fibre :
La propagation des rayons optiques se fait par la réflexion successive sur l’interface
cœur-gaine.

Acc : angle d’acceptance , = 1 2


c: angle critique

9
Figure 1.10 : Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance
Pour que les rayons injectés dans la fibre soit totalement réfléchis par l’interface cœur-
gaine, il est nécessaire que l’angle d’incidence soit supérieur à l’angle critique, cette
condition impose l’existence à l’entrée de la fibre d’un cône d’acceptante (angle en
sommet 2 Acc), à l’intérieur du quel tout rayon injecté se propage par réflexion totale.
L'ouverture numérique d'une fibre :
Les relations de réfraction induisent des angles limites qui permettent le guidage du
signal lumineux au sein d'une fibre optique.
On introduit donc la notion de cône d'acceptance ou encore ouverture numérique
d'une fibre et elle va donc nous permettre de définir l'angle d'incidence limite
permettant le guidage du signal lumineux. Le schéma ci- dessous montre la présence
du cône d'acceptance.

Figure 1.11: schéma expliquant la présence du cône d'acceptance


On peut noter ici la présence de 2 angles d'incidence limite, de part et d'autre de l'axe
de la fibre optique. Ces 2 angles limites représentent un cône.
L'ouverture numérique est régie par la formule suivante : ON=sin ( Acc)

a.2 Caractéristiques des fibres optiques :


Atténuation :
C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie
(dB)= 10 log (Pin/Pout)
L’atténuation dans la fibre a plusieurs origines :
Pertes par absorption moléculaire: elles sont causées par l’absorption des
rayons optiques par la silice et les impuretés contenus dans celle-ci.

10
Pertes par micro courbures: elles sont dues principalement aux techniques de
fabrication, elles se traduisent par l’irrégularité de l’interface cœur gaine.
Lorsqu’un faisceau de rayons optiques atteint l’interface cœur- gaine qui présente des
irrégularités, chaque rayon incident sera caractérisé par sa trajectoire qui est imposée
par le point de réflexion. En effet, certain rayon ( incidente critique) sont
convertis en d’autre rayons introduisant ainsi des pertes de conversion, par contre
d’autres rayons peuvent se réfracter dans la gaine ( incidente < critique) et produire
un rayonnement.
Pertes par courbures: lorsqu’on courbe une fibre, l’angle d’incidence diminue,
ce qui a pour conséquence soit une conversion de mode, soit un rayonnement
dans la gaine.
Pertes par épissurage: elles sont dues au couplage.
Dispersion :
Le phénomène de dispersion se traduit par un élargissement des impulsions au
coeur de leur propagation, cet élargissement limite la bande passante du canal de fibre
optique.
Il existe deux types de dispersion :
La dispersion chromatique :
qui résulte de la différence de vitesses de groupes des différentes composantes
spectrales du signal de transmission. (Voir annexe A2)
La dispersion modale :
Résulte de la différence de temps de propagation des différents modes qui se propage
dans la fibre multimode.
La dispersion est une grandeur très importante pour les télécoms à grandes distances.
Les fibres monomodes en silice offrent actuellement la meilleure fiabilité et la plus
grande bande passante que toute autre fibre, indispensables pour une propagation du
signal sur de longues distances ou pour le WDM.
Il est utile de noter que la dispersion chromatique intervient uniquement dans le cas où
on utilise différentes radiations lumineuses au sein d'une même fibre.[4]
Le tableau ci-dessous nous résume toutes les pertes :

11
Type de perte Explications

Absorption Perturbation du photon de lumière par un électron d'un atome d'impureté

Diffusion Variation locale de l'indice de réfraction du coeur de la fibre


Changements de densité ou de composition dans la matière

Courbures Torsion dans la fibre


Non respect du principe de réflexion totale interne

Dispersion Variation de la vitesse des signaux lumineux de longueurs d'onde différentes


chromatique

Dispersion Phénomène appliquable uniquement aux fibres multimodes.


Variation en temps de la propagation des signaux lumineux empruntant des
intermodale
modes différents.

Séparation longitudinale
Désalignement radial/angulaire
Pertes de Excentricité/ellipticité des cœurs
connectique

Tableau 1.1:Différents types d'atténuation

La perte de puissance :
La matière première de la fibre optique est la silice, mais elle est rarement
parfaitement pure et est accompagnée de petites impuretés. La figure ci-dessous nous
donne les caractéristiques de l'atténuation spectrale de la silice.[ 2]

Figure 1.12: Profil de l'atténuation spectrale de la fibre optique faite de


silice (Brun ) voir annexe A1.

12
On voit que plusieurs paramètres contribuent à faire perdre de la puissance au signal
optique :
o Tout d'abord ce que l'on appelle la diffusion Rayleigh qui traduit à la fois
l'effet des impuretés, des imperfections, des craquelures et des variations
d'indice.
o Ensuite les effets de vibration de la liaison hydroxyde (OH oxygène
hydrogène), que l'on ne peut pas supprimer, et qui présentent un pic de
forte atténuation autour de 1400 nm.
o On a aussi une influence des ultraviolets et des infrarouges (UV et IR).
En superposant ces profils d'atténuation, on remarque trois fenêtres spectrales à
l'atténuation assez faible (flèches noires sur la figure) :
o Autour de 900 nm
o Autour de 1300 nm
o Et autour de 1550 nm
Ces trois fenêtres sont celles que l'on utilise couramment.
Bilan des pertes :
Pour résumer toutes ces pertes et atténuations qui existent au sein d'une fibre optique,
voici un schéma récapitulatif :

Figure1.13 : Les pertes introduites par couplage sont en général d'environ 0,2 dB.
a.3 Classification des fibres optiques :
Il existe 2 grands types de fibres comme le montre la figure ci dessous:
Multimode : dans lequel il existe différents modes de propagation de la lumière
au sein du cœur de la fibre.
Monomode : dans lequel il existe un seul mode de propagation de la lumière, le
mode en ligne droite.

13
En fonction du type de la fibre, nous allons voir que les caractéristiques de celle-ci
(atténuation, bande passante, portée...) évoluent [1],[ 2]

Fibre optique

Monomode Multimode
S-I G-I

Multimode
A saut d’indice

Multimode
A gradient

Figure1.14: les différents types de fibres

Multimode:
Multimode à saut d'indice :
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus ordinaire il existe plusieurs modes
de propagation de la lumière au sein de son cœur de silice. Il existe dans cette fibre une
très grande variation entre l'indice de réfraction du cœur et de la gaine optique.
C'est pour cela que les rayons lumineux se propagent par réflexion totale interne en
"dent de scie".

Figure1.15: Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à saut d'indice possède un cœur très large.


L'atténuation sur ce type de fibre est très importante comme on peut le voir sur
la différence des impulsions d'entrée et de sortie.
Débit: environ 100 Mbit/s
14
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

( )= 1
2

Figure1.16: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre àS-I

Multimode à gradient d'indice :


La fibre multimode à gradient d'indice est elle aussi utilisée dans les réseaux locaux.
C'est une fibre multimode, donc plusieurs modes de propagation coexistent. A la
différence de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence d'indice de
réfraction entre coeur et gaine.
de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus élevé.
Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction des
rayons lumineux, qui ont une forme elliptique. [1],[ 2]

Figure 1.17 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à gradient d'indice possède un cœur de taille intermédiaire.


L'atténuation sur ce type de fibre est moins importante que sur les fibres à saut d'indice.
Débit: environ 1 Gbit/s
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

15
( )= 1
2

Figure 1 .18: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre à G-I
Monomode :
La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce type de
fibre qui est utilisé dans les coeurs de réseaux mondiaux.
Un seul mode de propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

Fig.1. 19 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre monomode possède un coeur très fin, de la taille d'un cheveux , l'atténuation
sur ce type de fibre est quasi nulle, c'est ce qui en fait sa force.
-Débit: environ 100 Gbit/s
-Portée maximale: environ 100 Km
-Affaiblissement: 0,5 dB/Km
b. Amplificateurs :
Les tous premiers systèmes de communication par fibre optique utilisaient des fibres
multimodes. La portée était limitée par la dispersion modale, due aux différentes
vitesses de propagation des nombreux modes de la fibre. Il était donc nécessaire de
régénérer périodiquement le signal, à l'aide des répéteurs ou régénérateurs
optoélectroniques.

Figure 1.20: système de transmission à amplification optique

16
1.2.3 Récepteur optique :
Le but du récepteur est d'extraire avec des moyens fiables l'information transmise à
partir du signal optique reçu.
a. photodétecteurs :
Le photo détecteur est un semi-conducteur de jonction PN polarisé en inverse permet
la conversion du signal optique reçu (les photons) en signal électrique par l’effet
photoélectrique
a.1 Effet photoélectrique :
Sous l'effet d'un photon d'énergie suffisante, un électron est arraché de la bande de
valence et passe dans la bande de conduction, produisant une paire de porteurs libre
électron-trou. Ces porteurs sont dissociés par le champ électrique et participent à la
création d’un photo courant.
a.2 Différents types de photodétecteurs :
Les photodiodes peuvent être classées en deux catégories : celles qui n’ont aucun gain
interne PN et PIN, et celles qui ont un gain interne AVALANCHE (APD).
• PIN: Positive Intrinsic Négative Photodiodes. Ce sont également des dispositifs
à semi-conducteurs qui possèdent une région intrinsèque (faiblement dopée) prise en
sandwich entre une région de type p et une région de type n. Lorsqu'il est polarisé en
inverse, ce composant émet un courant proportionnel à la puissance optique incidente.

• APD: Avalanche Photo Diode. Ce sont des composants semi-conducteurs qui


réagissent à l'intrusion de photon dans la zone de jonction PN par le déclenchement
d'une avalanche électronique. Ce phénomène crée un courant électrique conséquent à
partir de très peu de photon incident.[ 1],[ 2]
Les photodétecteur de type APD présentent de meilleures performances à 2,5 et 10
Gb/s que les types PIN. Leur coût est également plus élevé. Néanmoins, pour les débits
élevés à 40 Gb/s, des prototypes de photodiodes de type PIN surpasse les types APD.
Les types PIN pourraient alors reprendre du terrain à ces fréquences sur le type APD.

a.3 Caractéristique d’un photodétecteur :


Le photodétecteur est caractérisé par :
o Rendement quantique :
Il nous renseigne sur le taux de conversion des photons en paires électron-trous. Il est
17
définit comme étant le nombre d’électron crées (ne), et le nombre de photon incident
(np).
Nq=ne/np
o Longueur d’onde de coupure :
Elle correspond à la longueur d’onde maximal c qui peut être absorbé par un
matériau donné.
c Photon incident absorbé(création d’une paires électron-trou).
> c Photon incident non absorbé.
o Sensibilité :
Elle caractérise le rendement global de conversion de la puissance lumineuse.

1.3 Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques


La fibre en silice (Si), actuellement utilisée pour les télécommunications optiques,
présentes trois bandes d’intérêts appelées fenêtres optiques :
• 0.85 m (première fenêtre optique) :
composants électro-optiques bon marché.
transport d’informations sur de courtes distances (5 Km pour une perte
par absorption de 90% du signal et grande dispersion >25 ps²/Km).

• 1.31 m (deuxième fenêtre optique) :


Réseau de communication standard (80 Km).
Dispersion nulle dans la fibre.
WDM (multiplexage en longueur d’onde).

• 1.55 m (troisième fenêtre optique) :


Réseau de communication longue distance (105 km avec une dispersion de -
20ps²/km).
Amplificateur optique à fibre dopée en erbium.
DWDM (WDM dense).
1.3.1 Choix de la fenêtre optique :
La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques,

18
et sachant que les pertes par absorption décroissent rapidement de la première
à la troisième fenêtre,
les transmissions optiques se font dans les deux dernières fenêtres.
La première fenêtre reste historique et ne permet que des transmissions locales
(quelques centaines de mètres).
L’intérêt de la deuxième est l’absence de dispersion,
quant à la troisième c’est la faible absorption.
On utilise ces deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16
canaux) et celle du DWDM (>16 canaux).[ 1],[ 2],[3]

Figure1.21: Atténuation linéique d'une fibre optique (cœur en silice)

1.4 La technique de multiplexage:


1.4.1 Principe :
Le multiplexage par répartition en longueurs d'onde (ou wavelength division
multiplexing, WDM), est la technique la plus récente utilisée dans la transmission
d'informations sur fibres Optiques. Elle consiste à injecter simultanément plusieurs
canaux d'informations, chacun d’une couleur différente, dans une même fibre optique
en partant du principe que les Différentes longueurs d'onde d'une impulsion de lumière
se propagent sur la fibre optique a des vitesses différentes.
1.4.2 Les différents types de multiplexage chromatique :
a. Multiplexage fréquentiel (FDM, Frequency Division Multiplex) :
Ancienne hiérarchie de la téléphonie analogique, la transmission ne s’effectue pas en
Bande de base mais avec différentes translations de fréquence sur un même support

19
Physique, chaque canal étant associé à une bande de fréquence et une porteuse (10 000
Voies entre 4 et 60 Mhz): défavorable en numérique.[5]

Figure 1.22 : Multiplexage fréquentiel


b. Multiplexage à répartition temporelle: MRT
Le multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) ou MRT (Multiplexage à
répartition dans le temps) consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la
bande passante Pendant un court instant et à tour de rôle pour chaque utilisateur.
Voici un schéma permettant d'illustrer le découpage en temps entre les différentes
connexions:

Figure 1.23 : Principe du Multiplexage temporel

c. Multiplexage temporel optique ( OTDM : Optical Time Division Multiplexing)


Le multiplexage temporel peut être réalisé optiquement. L'émetteur est
constitué de N sources optiques en parallèle modulées au débit Db bits/s. Cette
technique nécessite que les signaux optiques soient ensuite codés de type RZ pour

20
que les impulsions codées aient désormais une durée inférieure à T/N et que le
multiplexage optique puisse se faire sans recouvrement optique.
Le multiplexage optique temporel est utilisé ici (Figure 1.22) pour accroître les débits
transmis. Le temps est partagé entre les différents utilisateurs : chacun d'eux dispose
d'une tranche temporelle pour émettre. Les différents signaux sont " assemblés " pour être
transmis sur une porteuse optique unique.[4],[ 5]

Figure1.24: schéma du multiplexage OTDM

d. Multiplexage temporelle électronique ( ETDM: Electronic Time Division


Multiplexing ) :
Dans le cas de l’ETDM, le codage RZ et " l'assemblage " des données se font
électriquement comme le montre la figure ci dessous.

Figure1.25: Schéma du multiplexage ETDM

Le haut débit obtenu est ensuite utilisé pour la modulation du courant de


polarisation d'une diode laser et il n'y a qu'un seul signal lumineux émis. Cette étape est

21
schématisée sur la figure suivante par la présence de trois circuits électroniques et d'un
multiplexeur électronique

Figure1.26: Schéma de principe du multiplexage ETDM dans les


communications par fibre optique
e. Multiplexage en longueur d’onde:( WDM : Wavelength Division Multiplexing):
La technologie WDM est née de l'idée d'injecter simultanément dans la
même fibre optique plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de
modulation, mais chacun à une longueur d'onde distincte ce type de multiplexage va
être détailler dans chapitre 2.
Avant l’avènement du multiplexage en longueur d’onde, la seule manière
d’accroître la capacité d’une liaison optique était de rajouter des lignes de transmission
et l'empilement des répéteurs-régénérateurs.[4]

Figure1.27 : opportunité d’utilisation du multiplexage couplée à l’amplification optique

22
La norme ITU-T G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de
transmission de 1530 à 1565 nm. L’espacement normalisé entre deux longueurs d’ondes
est de 1,6 ou 0,8 nm. La fibre optique utilisée est de type monomode comme le montre
la figure ci-dessous.[4]

Figure1.28: Peigne des fréquences en DWDM

e.1 DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing):


La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre
deux longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longue distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.
e.2 U-DWDM (Ultra-Dense Wavelength Division Multiplexing):
Même principe que la technologie DWDM avec jusqu'à 400 canaux de
transmission.
e.3 CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing):
La technologie CWDM présente des coûts assez élevés:
fibre haute performance.
lasers refroidis.
contrôle fin des longueurs d'onde très proches les unes des autres.
Seulement 8 à 16 canaux, mais une technologie moins coûteuse utilisable notamment
pour les boucles locales (MAN) .
e.4 SCM : multiplexage de sous porteuse:
Au lieu de transmettre un signal numérique sur une porteuse optique ,
on peut aussi le transmettre sur plusieurs sous- porteuses proches de , séparer par
23
quelques Ghz; pour garder la compatibilité avec un signal initialement porté par une
porteuse hyperfréquence.
Il s’agit alors d’une combinaison entre le FDM et le WDM, appelée SCM.
e.5. SDM : multiplexage spatial:
Pour transmettre le même débit, une autre technique consiste à utiliser N fibre,
chacune d’elles possèdent une seul longueur d’onde. Il s’agit alors de multiplexage
spatial (SDM), Il est souvent préfère au WDM pour de courte distances de transmission
et les fibres multimodes sont alors utilisée. Mais pour de longue distances, le WDM
repend l’avantage car le SDM doit utiliser N amplificateur la ou le WDM n’en utilise
qu’un seul par fibre.
e.6. CDM : multiplexage a répartition par code:
Le destinataire du message dont les bits ont été codes en séquence, reçoit un
signal provenant de déférents utilisateurs. Grâces aux propriétés des codes
orthogonaux, un bit qui ne lui est destine donnera zéro après décodage et un sinon le
débit physique est alors multiplié par la taille du code.[4],[5]

1.5 La qualité de transmission:


Il ya plusieurs critères de mesure qui rendent compte de la qualité du signal seront
définis : le taux d'erreur binaire ainsi que le facteur de qualité Q.
1.5.1 Le taux d’erreurs binaire :
La première qualité d'un système de communication est de transmettre une
information juste, c'est-à-dire que l'on identifie bien un '1' lorsque un '1' est bien
transmis et que l'on identifie bien un '0' lorsque un '0' est effectivement transmis. Ainsi,
le critère ultime qualifiant la transmission est le TEB pour Taux d'Erreur Binaire, ou BER
pour Bit ErrorRate défini par :

BER =
reçus le même

Remarque : Dans la pratique, le critère généralement requis dans les


démonstrations expérimentales est un BER de 10-9 , et de10-13 pour les systèmes réels.
Cependant, avec l'utilisation récente de codes correcteurs d'erreur, ou FEC (fowrd error
correction codes ), leBER réellement requis actuellement est de 10-4..[6]

24
Conclusion :
La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de
l'information qui lui ont permis de s'imposer dans les réseaux de télécommunications.
-Les défauts qui peuvent contrarier le bon fonctionnement d'un système à fibre
semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par un fibre à dispersion
contraire, l'atténuation par un amplificateur optique,… ) .
-Avec l'avènement des fibres monomodes dont la dispersion chromatique pouvait être
compensée en alternant des tronçons de dispersion de signes opposés, le facteur
limitant la portée, tout du moins pour des débits allant jusqu'à 10Gbit/s (génération
actuelle). Dès lors il ne devenait plus nécessaire de régénérer complètement le signal, et
une simple amplification linéaire.

25
Chapitre 2 La technologie WDM

2-1 Introduction :
La demande croissante de la part des opérateurs pour de nouveaux services de
télécommunication à large bande a été à l'origine des travaux sur les réseaux optiques
synchrones dès 1984. Les premiers résultats concernant les réseaux optiques
synchrones (SONET : Synchronous Optical Network) ont été publiés aux Etats-Unis fin
1986, Toute la difficulté de la normalisation a été de trouver un compromis entre les
intérêts américains, européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des
différents réseaux des opérateurs.
C'est finalement un débit de 51,84Mb/s qui a été retenu pour former le premier
niveau STS-1(Synchronous Transport Signal, level l). STS-n sont des multiples du niveau
de base.

En février 1988, en Corée, des accords internationaux ont abouti à une nouvelle série
de recommandations :

G.707 (Synchronous digital bit rate)


G.708 (Network Node Interface for the synchronous digital hierarchy)
G.709 (Synchronous multiplexing structure).
Ces accords sur la SDH (Hiérarchie Numérique Synchrone) Synchronous Digital
Hierarchy fut ratifiés par le CCITT, à Melbourne en novembre 1988.

La SDH pallie les principaux défauts du PDH (Plésiochrone digital hiérarchie) et


supporte des débits très élevés.

Elle garantie la transmission dans une même trame des services de types et débit
différent (parole, images, communications multimédia, interconnexion des réseaux
locaux, RNIS large bande, mode de transmission ATM).

26
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux STM
1, STM-4 et STM-16.

STM-1 : avec un débit de 155.52Mbits/s.


STM-4 : avec un débit de 622.08Mbits/s.
STM-16 : avec un débit de 2488.32Mbits/s.
STM : Synchronous Transport Module (Module de Transport
Synchrone).
La croissance spectaculaire du trafic Internet oblige les opérateurs de réseau à
augmenter toujours la capacité de transmission de leur réseau terrestre en fibre
optique. Il faudra offrir des capacités de plusieurs Gigabits sur une seule fibre, en
utilisant le multiplexeur en longueur d’onde WDM (Wavelength Division Multiplexing).
Au début de l'année 1997, le nombre de longueurs d'onde maîtrisée dans une même
fibre (c'est-à-dire pour une transmission répondant aux critères des
télécommunications) était de 2 à 4.
En 1998, il existait commercialement des versions de multiplexeurs optiques de 8 à 16
voies et on parlait déjà de 32 voies. On ne parle alors plus de simple WDM mais de
DWDM (Dense WDM).
Fin 1999, il existe des versions commerciales à 64 voies. Des expériences, sur le terrain
réussi pour 96 voies et des testes en laboratoire pour plus de 130 voies. [9],[10].

2.2 Principe de WDM :


Le multiplexage en longueur d'onde (Wavelength Division Multiplexing, WDM),
consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses optiques à différentes longueurs
d'onde transmettant chacune un débit Db.Ce procédé est encore appelé multiplexage en
fréquence (Frequency Division Multiplexing, FDM). Ces deux termes recouvrent la
même notion, mais par habitude, on parle de multiplexage en longueur d'onde lorsque
la séparation entre deux canaux est relativement grande (typiquement plus de 1 nm),
tandis que l'on parle de multiplexage en fréquence lorsque cet écart est relativement
petit comme le montre la figure ci dessous.

27
Figue2.1: Répartition des sous-bandes dans le cas d'un multiplexage WDM.

Figue2.2: Transmission de données optiques effectuée avec chacune une fréquence propre

Les systèmes actuels autorisent 4, 8, 16,32 et même 64 canaux optiques différents.


A partir de différentes sources émettant chacune à une longueur d’onde propre, de
regrouper et d’injecter ces canaux dans une seule fibre sans qu’il y ait de mélange entre
eux au cours de la propagation.

A l’extrémité de la fibre, il suffit de séparer ces longueurs d’ondes et de


les envoyer sur autant de détecteurs différents pour retrouver les signaux
électriques initiaux.
Il faut noter qu’il existe des sources émettant simultanément plusieurs
longueurs d’onde.
La capacité des systèmes de transmission à WDM a augmenté
parallèlement avec l’augmentation du débit par canal en multiplexage
temporel (TDM) de 2,5Gbbits/s à10Gbits/s.
La technologie WDM est dite DWDM (Dense Wavelength Division
Multiplexing) lorsque l’espacement utilisé est égal ou inférieur à 0,8 nm
ou lorsque plus de 16 canaux sont utilisés . [2],[9],[10]

28
Figue2.3 : schéma général de transmission d’onde WDM

1-Données entrantes (signaux électriques), 2-Sources optiques,


3-Signaux optiques (longueurs d’onde), 4- Multiplexeur, 5- Amplificateur,
6-Compensation de dispersion, 7- Démultiplexeur , 8-Photodétecteur, 9-Donnés
sortants.

L'utilisation du multiplexage WDM nécessite un ensemble de diodes lasers


émettant à des longueurs d'onde différentes mais assez proches (dans le voisinage
des 1550 nm), et de multiplexeurs/démultiplexeurs optiques pour combiner/séparer
l'ensemble des signaux optiques dans/de la fibre.

Figure2.4 : Schéma de principe du multiplexage WDM

2.3 Les types de multiplexage en longueur d’onde :


Les multiplexeurs optiques peuvent être classés en trois catégories principales selon la
technique utilisée :
o Multiplexage à filtre optique.
o Multiplexage à coupleurs sélectifs.
o Multiplexage à réseau de diffraction.

29
2.3.1 Multiplexage à filtre optique :
Le filtrage a pour but de limiter l’occupation spectrale d’un signal. Le multiplexage
optique regroupe les signaux occupant des gammes de longueurs d’onde déférentes
tandis que la fonction réciproque, le démultiplexage permet de séparer des signaux
occupant des bandes de longueurs d’onde déférentes.
Donc les filtres permettent la séparation spectrale en réfléchissant certain gamme de
longueurs d’onde et en transmettant les autres, on caractérisera par conséquent le filtre
par sa bande passante, c'est-à-dire le domaine de longueur d’onde dans lesquelles il
laisse passer la lumière, et sa bande atténuée c'est-à-dire le domaine de longueur
d’onde dans lesquelles il réfléchit la lumière incidente.
Deux types de filtre sont utilisés :
a- Les filtres dichroïques :
Ces dispositifs présentent un pic de réflexion à une longueur d’onde donnée.
Il est possible d’accroître le domaine de réflexion en empilant des couches successives
et d’obtenir ainsi des filtres passe haut et passe bas. Les filtres dichroïques sont donc
constitués par un empilement des couches diélectrique d’indice alternativement haut et
bas.
Le filtre est caractérisé par son coefficient de transmission T en bande passante, et son
coefficient de réflexion R en bande atténuée. [2],[7]

Figure 2.5: Courbe de transmission d’un filtre dichroïque (0,8/1,3 m)

En générale les filtres passe haut ont des meilleures performances que les filtres
passe bas, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%et le coefficient de
transmission est en pratique limité à des valeurs d’environ 95%.

30
Pour obtenir ses performances, un contrôle précis des épaisseurs déposé s’impose. En
pratique, on arrive à une séparation spectrale >0,05 (soit 50nm à la longueur d’onde
de 1 m).
: Largeur du domaine de transition entre tous les bandes.
b- Les filtres Fabry-Perot :
Ils ont une caractéristique de transmission passe bas, ils présentent un pic de
transmission étroit autour d’une longueur d’onde 0 et les deux domaines spectraux
adjacentes sont réfléchis.
Pour accroître la raideur du filtre, on peut répéter l’empilement pour un assemblage
deux ou trois cavités.

Figure 2.6: Courbe de transmission d’un filtre Fabry-perot


Comme pour le filtre dichroïque, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%, le
coefficient de transmission peut atteindre 95%.

C –utilisation de ces deux types de filtres:

Une application est la réalisation de la fonction de multiplexage optique qui


effectue une séparation chromatique sur une ligne de transmission à fibre optique.
Une solution adoptée sur certains dispositifs est le dépôt du filtre sur l’extrémité d’une
fibre optique.

Figure 2.7 : Multiplexage à filtre optique

31
Figure2.8: Démultiplexeur à filtre optique

Les autres produits commerciaux utilisent une optique intermédiaire. Les lentilles à
gradient d’indice qui assurent la continuité entre la fibre et le filtre. [2],[7]

Figure 2.9: multiplexeur à filtre avec lentille à G.I

2.3.2 Multiplexage à coupleurs sélectif :


Le principe de ces composants est l’interaction cohérente entre deux guides
optique, ils sont appelés les coupleurs de puissance, qui sont utilisés pour additionner
ou diviser les signaux. Ils sont plus utilisés dans les systèmes multiplexés.
Les déférents types de coupleurs :

a/ Coupleurs en X (2 :2) :

Figure 2.10 : Coupleur optique 2 :2

La puissance d’un signal arrivant sur une des branches est également répartie sur les
deux branches opposées. Cependant, les chemins croisés (A-D, B-C) sont plus longs q

32
ue les chemins directs (A-C, B-D). Ceci représente un déphasage /2 entre les deux
sorties du coupleur
b/ Les coupleurs en arbre :

Figure 2.11 : Coupleur en arbre (1 : N)

Les coupleurs en arbre sont composés de coupleurs 1 :2 comme le montre la figure


ci dessous. Un coupleur 1 :2 est un coupleur 2 :2 dont une des entrées a été désactivée,
elle peut simplement ne pas être connectée. Un coupleur en arbre permet la
distribution d’un signal optique d’une voie vers N Addition par coupleur optique
(multiplexeur).

Figure2.12 :Multiplexeur à coupleur en arbre

Figure 2.13: Démultiplexeur à coupleur en arbre 1 : N

c/ les coupleurs en étoile :

Figure 2.14 : coupleur en étoile


33
Un coupleur en étoile N : N est différent de deux coupleurs en arbre 1: N et N: 1
cascadé, c’est un assemblage de coupleurs 2 :2.
Le nombre d’étages nécessaire à sa réalisation est identique à celui d’un coupleur en
arbre 1: N, soit égale à l’entier supérieur de log2 (N). [2],[7]

Figure 2.15 : Multiplexeur à coupleur en étoile N : N

2.3.3 Multiplexage à réseau de diffraction :


Le réseau à l’avantage de traiter simultanément un grand nombre de voies à
l’intérieur de la même fenêtre.
Un réseau se compose d’une surface optique qui transmet ou réfléchit la lumière et sur
laquelle un grand nombre de traits sont gravés au diamant.
Le réseau a la propriété de renvoyer, séparer angulairement, les déférentes longueurs
d’ondes contenues dans un même faisceau incident. En vertu du principe de retour
inverse de la lumière, le réseau peut combiner dans une même direction des faisceaux
incidents séparés angulairement et des longueurs d’onde adéquates.
L’angle de diffraction est fonction de l’espacement des trais et de l’angle d’incidence.
Considérons le cas de réseaux à surface optique réfléchissante et un rayonnement
monochromatique de longueur d’onde. Soit 1
l’angle du rayonnement incident avec la

normale au réseau et 2
l’angle du rayon diffracté. Le réseau est caractérisé par des

traits régulièrement espacés d’une distance « a».


La différence de marche entre deux rayons diffractés est :

D=a (sin 1+sin 2) [7]

Lorsque la différence de marche est multiple de la longueur d’onde, on déduit


l’équation de diffraction du réseau :
Sin 1+sin 2
=K /a

34
Avec :

K : l’ordre d’interférence (nombre entier).


On dit qu’un réseau est utilisé dans la configuration Littrow quand 1 2
, dans ce

cas, les rayons incidents et diffractés ont la même direction, et la formule devient :
2. sin =K. /a

Figure 2.16 : Schéma de principe d’un réseau de diffraction en réflexion

Figure 2. 17 : Multiplexage à réseau de diffraction

Figure 2. 18 : Démultiplexage à réseau de diffraction à configuration Littrow


L’énergie est repartie sur plusieurs ordres, cette répartition dépend de la forme des
traits ; d’où la conception d’un réseau dont les traits sont constitués par des éléments
réfléchissants. Si le réseau est utilisé dans la configuration de Littrow, toute l’énergie est
diffractée sur un seul ordre K.

35
Le rendement de diffraction à une longueur d’onde est le rapport entre l’énergie
diffracté et l’énergie totale incidente sur le réseau.
En démultiplexage optique, la fonction de transfert dépend du pouvoir disperseur du
montage optique et de l’écart entre les diamètres de coeur des fibres de sortie et
d’entrée. Les pertes variants entre 1dB et 3dB selon le nombre de canaux et des
composants à 20 canaux ont été réalisées les applications à la télécommunication.
[2],[8]
Pour le multiplexeur optique, toutes les fibres sont monomodales et la fonction de
transfert est améliorée en réduisant la distance entre les coeurs des fibres.

2.4 Les conditions requises pour le WDM :


Etablissons un bilan des différents composants nécessaires afin de réaliser une
transmission d'information sur une fibre monomode en silice à 1.31 m ou à 1.55 m
avec un débit binaire B.
2.4.1 Le rapport signal sur bruit :
Le rapport signal/bruit est le rapport entre la puissance optique de la porteuse et
le bruit au récepteur. Une règle approximative indique que le rapport signal/bruit ne
devrait pas descendre sous 20 dB dans la plupart des systèmes de communication

optique.

: Le taux d’erreur sur un bit : = (nombre de bits erronés sur nombre de bits reçus). S/B
: signal sur bruit.
-9
Soit pour un =10 , un S/B =144 (21.6 dB).
Selon le détecteur utilisé (PIN ou PDA), on a un S/B différent, donc des puissances
minimales détectables Pmin différentes :

Pour un débit de 2,5Gb/s, on a Pmin (PIN)=5 W (-23dBm) et

Pmin(PDA)=0,7 W (-31dBm).

2.4.2 Le choix de la source optique:


La transmission d'information sur fibre optique à haut débit requiert certaines
conditions sur les sources et les fibres optiques :

36
La puissance minimale demandée à la source est déterminée en fonction des pertes de
la fibre, et la puissance minimale détectable Pmin du détecteur.

On a alors : PO=Pi – Nc.pc – Ns.ps - L. .

Pi : puissance initiale de la source.

PO : puissance récoltée par le détecteur.

Nc, Ns : nombre de connecteurs et de raccords (coupleurs) respectivement.


pc, ps : pertes (dB) aux connecteurs (0.5-1dB) et à chaque raccord (~0.5-2dB)

respectivement.
: Perte (dB/Km) de la fibre optique ( = 0.4 dB/Km à 1.31 m et 0.2 dB/Km à 1.55 m).
L : longueur (Km) totale de la fibre.
En considérant ce qui précède, on doit avoir P0>Pmin.

Le temps de réponse de la source et du détecteur ainsi la dispersion de la fibre permet


d'analyser si le système proposé est capable d'opérer au débit binaire choisis.
Le temps de réponse d'un composant est le temps mis pour que sa réponse passe de
10 à 90% du signal en sortie, quand l'entrée est soumise à un échelon.
Le temps de réponse total Ts du système vaut approximativement :

Tt =0.5ns temps de réponse du transmetteur (source).

Tr=100ps temps de réponse du récepteur.

Tf D.L. temps de réponse de la fibre.

La relation entre le débit B et le temps de réponse Ts: B 0,7/2 Ts


Soit pour B=2,5Gbit/s, on a Ts 0,56ns. [7],[11]

Alors : et

=10nm L=9,6km =1nm L=96km =0,1nm, L=960km


=1,3 m

=10nm, L=1km =1nm, L=11km =0,1nm, L=111km


=1,5 m

La distance maximale LMax permise en considérant les pertes par atténuation vaut :

37
On a les puissances minimales détectables :
Pmin=5 W (PIN) ou 0,7 W (PDA) : pour un débit B=2,5Gb/s

Pmin = 20 W (PIN) ou 3 W (PDA) : pour un débit B=10Gb/s.

Donc on obtient :
LMax=25. (Log Pi +5.3) (PIN) ou Lmax=25 (Log Pi +6.1) (PDA) : pour B=2,5Gb/s

LMax=25. (Log Pi +4.7) (PIN) ou Lmax=25(Log Pi +5.5) (PDA) : pour B=10Gb/s

Pour une puissance de la source Pi de 1mW et 10mW, on a :

B = 2.5 Gbit/s B = 11Gbit/s

Lmax=58km(PIN) Lmax=78km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)


1mW

10mW Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)

2.5 les différents composants d'un système WDM:

Figure2.19: l'architecture de base et le fonctionnement d'un système WDM

38
2.5.1 Les modulateurs (modulators) :

Servent à convertir les données numériques en ondes, soit par modulation


d'intensité, soit par modulation d'amplitude, tandis que les démodulateurs
(démodulators) ont la charge de reconvertir les signaux optiques en données
numériques. Le moyen le plus efficace de moduler et démoduler les signaux consiste à
utiliser des diodes lasers(Modulationinterne).
2.5.2 les multiplexeurs/démultiplexeur:
Utilisés pour grouper ou séparer les voies de longueurs d'onde différentes, les
multiplexeurs/démultiplexeur jouent un rôle primordial dans WDM.
2.5.3 Les amplificateurs optiques (EDFA) :
L’amplificateur à fibre optique dopé à l’erbium est une technologie clef sur
laquelle reposent les stations intermédiaires dans les systèmes de transport longue
distance. Les EDFA permettent d'amplifier simultanément toutes les longueurs d’ondes,
sans conversion des signaux optiques en signaux électriques. Les éléments de base
d’un amplificateur optique dopé à l’erbium sont :
La fibre monomode dont le cœur contient des ions de terre rare (l’erbium pour
l’amplification autour de 1,55 m), et laser de pompage de forte puissance, et un
multiplexeur pour coupler la pompe (laser) et le signal à l’intérieur de la fibre, et
l’isolateur optique (des filtres) peuvent également être utilisés pour égaliser le gain dans
la plage d’amplification.

Figure 2.20 : schéma d’un amplificateur EDFA

Après avoir provoqué la fibre dopé en erbium par un laser de pompage optique une
inversion de population entre deux niveaux d'énergie appropriés, des photons incident,
correspondant au signal à amplifier, envoyés dans le milieu actif, vont déclencher

39
l'émission de nombreux photons de même longueur d'onde de1550nm, phase, polarité,
et sens. C'est l'émission stimulée.
L'amplification se distingue de l'effet laser par l'absence de résonance à la longueur
d'onde d'émission. [8]
Les amplificateurs de fibre optique ont les caractéristiques suivantes : faible facteur de
bruit, gain élevé et puissance de sortie se situant dans la région spectrale de longueur
d'onde de 1550 nm. Les modules de l'amplificateur de fibre dopée à l'erbium (EDFA)
comprennent un ou deux lasers de pompage de 980 nm dotés d'un refroidisseur
thermoélectrique.
Les inconvénients des EDFA sont :
La nécessité d’un laser de pompage, et la difficulté d’intégration.
Actuellement limité autour de 1550nm (mais d’autres dopages prometteurs) .
2.5.4 Les convertisseurs (wavelength converter) :
Un signal optique modulé sur une longueur d'onde donnée à l'entrée est converti
en un même signal modulé sur une autre longueur d'onde à la sortie. Des convertisseurs
de longueur d'onde fonctionnant à 10Gbits/s sont déjà disponibles dans le commerce,
ce composant optique remplit une fonction 2R optique (réception-remise en forme)
avec une amélioration du rapport signal sur bruit.
2.5.5 les commutateurs de longueur d'onde (wavelength switch)

Les commutateurs sert à router les voies d'entrées aux voies de sorties voulues par
une commande électrique.

2.6 Quelques applications du WDM:


2.6.1 Mise en forme spectrale du DEL:
Lorsque l’on utilise des diodes électroluminecentes (DEL), il arrive fréquemment
que la porté de transmission à débit donné soit limitée par la dispersion chromatique,
elle-même liée à la largeur spectrale des sources.
La largeur spectrale de la source DEL peut être affinée par le multiplexeur ou le
démultiplexeur. Avec le découpage spectral qui permet d’augmentée le nombre de voie
et la réduction de la dispersion chromatique. Ceci est particulièrement facile avec un
multiplexeur à réseau. On peut donc la mise en forme de la diode.

40
2.6.2 Sécurité de réseau:
Dans un réseau multiplexé en longueur d’onde, on peut prévoir certains canaux de
secours basés sur l’utilisation de longueurs d’onde adéquates.
2.6.3 Mesure de dispersion:
Pour la mesure de dispersion chromatique des liaisons à fibre, il est très intéressant
de pouvoir utiliser un multiplexeur de longueur d’onde.
La technique utilisée sur le terrain c’est la modulation de phase, qui nécessite un long
temps de mise en œuvre si l’on veut connaître la dispersion à différentes longueurs
d’onde. Il faut connecter un laser de référence et un laser de mesure pour chaque
longueur d’onde. L’utilisation de multiplexage de longueur d’onde permet d’éliminer le
besoin du laser de référence et ne nécessite qu’une connexion
2.6.4 Capteur :
Le signal d’un capteur à fibre optique peut être codé de déférentes manières par la
longueur d’onde : rétro réflexion d’une fibre à une autre après passage sur un échelon à
filtre multidiélectrique, ou aller ou retour sur la même fibre après passage sur un réseau
de diffraction.

2.7 Quelque limitations du multiplexage optique:


2.7.1 Effet de diaphonie:
La diaphonie est un paramètre important dans les réseaux WDM ou DWDM. Il
existe deux types de diaphonie pouvant avoir des effets défavorables sur la performance
d'un système optique. La première est connue sous le nom de diaphonie entre canaux
ou diaphonie “d’intensité”. La deuxième est la diaphonie intra-canaux, parfois
dénommée diaphonie ”cohérente”.
a. Diaphonie d'intensité :
La diaphonie d’intensité se manifeste entre des canaux. Elle résulte d'un filtrage
optique non idéal, où la lumière provenant des canaux adjacents peut s'échapper et être
détectée avec le signal filtré intéressant. Lorsque le niveau de fuite d'un canal adjacent
est plus élevé que le bruit plancher associé au canal intéressant, il devient le facteur
bruit dominant dans le rapport signal/bruit. Une règle approximative indique que la
diaphonie d'intensité de canaux adjacents doit être au moins 20 dB sous le niveau de
signal cible. On peut remédier à ce type de diaphonie en utilisant un filtre optique de
haute qualité éliminant tous les signaux parasites de la bande passante cible du canal.

41
b. Diaphonie cohérente:
La diaphonie cohérente est moins courante que la diaphonie d'intensité et
s'applique uniquement aux réseaux réutilisant des longueurs d'onde et ayant des
éléments de routage des longueurs d'ondes non idéaux. Ce type de diaphonie se
manifeste lorsque le signal de fuite (la composante diaphonique) est de la même
longueur d'onde que le signal. Ceci rend impossible l'élimination de la diaphonie après
son apparition car elle ne peut être extraite par filtrage optique. Les effets sur le rapport
signal/bruit sont similaires à ceux de la diaphonie d'intensité.
2.7.2 Effet de polarisation:
Pour les liaisons monomodes utilisant des fibres standard, c'est-à-dire sa
conservation de polarisation, une sélectivité de polarisation des composants se traduit
un bruit. Cette polarisation doit être évitée ou composée (détecteurs à diversité de
polarisation) dans tous les cas, car la pénalité est directement liée au taux de
polarisation des composants.
Le taux de polarisation des multiplexeurs à réseau de diffraction ou à filtre peut être
rendue facilement inférieure à .5dB. Ce taux ne change pas sensiblement avec la
température, ce qui est malheureusement le cas sur les coupleurs à fibres fusionnées
classiques. [8]
2.7.3 Les effets non linéaires dans la fibre :
a. Définition :
Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse
d'une transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui
en dégradent les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
Aujourd'hui, les systèmes de transmission à haut débit et grande distance utilisent des
amplificateurs de puissance à l'émission, ce qui conduit à des puissances injectées dans
la fibre très élevées et des effets non-linéaires non négligeables.
b. l'effet Kerr:
L'effet Kerr, en optique géométrique, est une extension des lois de la réfraction de
la lumière lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d'indice variable.
L'indice de réfraction peut alors s'exprimer sous la forme d'une équation non linéaire,
proportionnellement à la puissance optique :
n = n0 + n2

42
avec n0 une constante et n2 une fonction quadratique de la puissance.
Cet effet prend une importance considérable dans l'industrie des
télécommunications. Une première conséquence de l'effet Kerr se traduit par un
phénomène d'auto-modulation de phase. L'impulsion est affectée d'une modulation de
phase parasite qui croît avec la distance. La modulation de phase, combinée à la
dispersion chromatique, conduit à un élargissement temporel des signaux se
propageant dans la fibre. La combinaison des effets linéaires et non-linéaires joue un
rôle essentiel. En effet, l'automodulation de phase se traduit par une modulation de
fréquence parasite, avec augmentation (respectivement diminution) de la fréquence
instantanée à l'avant (respectivement à l'arrière) de l'impulsion. Dans les conditions de
dispersion normale (D > 0), la tête de l'impulsion se propage encore plus rapidement
tandis que l'arrière se propage encore plus lentement. La dispersion chromatique et
l'effet Kerr se conjuguent donc pour élargir l'impulsion. En revanche, dans les conditions
de dispersion anormale (D < 0), l'avant de l'impulsion se trouve ralenti tandis que
l'arrière est accéléré : les deux effets jouent en sens inverse et on peut imaginer que s'ils
se compensent exactement, l'impulsion ne se déformera pas au cours de la propagation.
Les autres conséquences de l'effet Kerr sont visibles si plusieurs ondes se propagent
dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une modulation de phase croisée (cross phase
modulation), ainsi que des phénomènes connus sous le nom de mélange à trois ou
quatre ondes, sources d'intermodulations entre les différents canaux d'un système de
transmission utilisant plusieurs longueurs d'onde.
c. Les effets Raman et Brillouin :
L'effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s'agit d'une interaction
photon-phonon, c'est-à-dire d'échange d'énergie entre l'onde optique et les vibrations
du matériau. L'effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais
l'interaction se fait avec des phonons acoustiques, c'est-à-dire avec les vibrations
d'ensemble du matériau, se propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil. Une
solution mise en œuvre pour les combattre consiste à moduler en amplitude à très
basse fréquence le courant d'injection du laser par un signal sinusoïdal, ce qui provoque
une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le spectre jusqu'à
quelques GHz

43
d. La Diffusion Brillouin stimulée (SBS) :
C’est l’effet non linéaire le plus fort dans les fibres optiques. Il apparaît lorsque l’on
utilise des signaux de forte puissance à largeur de raie très étroite.
Cet effet se manifeste en cas de création d’une onde acoustique dans la fibre en raison
d’un fort champ électrique résultant de densités de puissance élevées. Il en découle une
nouvelle onde optique qui est renvoyée à l’émetteur, créant ainsi une atténuation dans
l’onde envoyée. Les concepteurs système cherchent donc à savoir où se situe ce seuil,
eu égard à la puissance du signal envoyé et amplifié dans le réseau.
Du fait de l’amplification en volume d’un EDFA, si une longueur d’onde chute, toutes les
autres longueurs d’ondes accusent une augmentation en puissance. Si ces longueurs
d’ondes se trouvent déjà près du seuil SBS, ce renforcement peut les amener au de là de
ce seuil et provoquer une défaillance étendue de la liaison.
e. Mélange à quatre ondes FWM:
Le mélange à quatre ondes est un effet non linéaire qui apparaît dans les fibres
optiques, qui interviennent lorsque le signal est très fin spectralement et de forte
puissance. Le FWM (four wave mixing) engendre de nouvelles fréquences et perturbe
fortement le signal[9]
2.7.4 Pertes d’insertion :
La perte d'insertion est la quantité de puissance optique qui est perdue en
“insérant” un dispositif ou un composant dans une liaison optique. La perte d'insertion
se manifeste de manière caractéristique à une longueur d'onde spécifique, elle peut
néanmoins aussi apparaître sur une région spectrale entière. Dans le calcul de la perte
d'insertion, Pin est la puissance optique entrant dans le dispositif testé et Pout est la

puissance optique sortant de ce dispositif.


2.7.5 Perte par réflexion :
La perte par réflexion est un rapport entre la puissance incidente et la puissance
réfléchie. On devrait minimiser la puissance optique réfléchie pour réduire la perte
totale dans un système et pour éliminer les possibles interférences par trajets multiples
ainsi que les oscillations et les instabilités dans les lasers DFB, les amplificateurs EDFA et
les autres composants actifs. [2]

44
2.8 L'avenir du WDM:
La capacité des systèmes de transmission à multiplexage en longueur d’onde (WDM)
à récemment augmenté d’une manière spéculaire, en raison notamment de la
multiplication du nombre de canaux, toutefois pour atteindre des capacités encore plus
grandes, il faudra augmenter le débit binaire par canal (de 10Gbits/s vers 40Gbits/s),
rapprocher les canaux et élargir la bande passante optique exploitée Aujourd’hui, la
technologie DWDM n'a pas encore atteint ses limites. De plus, de nouvelles techniques
en cours de développement vont permettre à priori de multiplier encore plus les
capacités des systèmes optiques. On peut citer :
Des amplificateurs optiques à faible bruit, de grande puissance, à large bande.
Une fibre optique optimisée et des techniques de gestion de la dispersion.
la transmission soliton permettant le transport d'impulsions très étroites sur
des milliers de kilomètres sans déformation, tout en conservant une bande
passante très large.
Des composants électroniques et optoélectroniques rapides pour les
équipements émetteurs et récepteurs.
La réduction de la dispersion en polarisation.
Des modules de compensations de dispersion compatibles avec de larges
bandes passantes optiques.
Une technologie de traitement optique rapide pour la régénération 2R, 3R
autorisant une régénération efficace mais peut coûteuse par comparaison avec
les équipements d’émission-réception.
Des équipement à très haut débit binaire mettant en ouvre le multiplexage
temporel électronique (ETDM) conjointement avec le multiplexage temporel
optique (OTDM).
Une nouvelle génération de technique de correction d’erreurs directe pour
faciliter la transmission en présence de bruit.
Des filtres optiques à forme d’amplitude et de phase bien définies pour un
filtrage très étroit (plus étroit que la bande passante de canal WDM).[11]

45
Conclusion :
Pour avoir une liaison optique à haut débit , Plus l’utilisation la technologie
WDM/DWDM , il est possible de générer des ondes impulsionnelles stables qui ont la
propriété de pouvoir se propager sur de grandes distances dans un milieu non linéaireet
dispersif sans grande modification et qui sont par conséquent idéales pour la
transmission de données par fibres optiques.
De ce fait, en technologie WDM, un seul amplificateur optique se substitue aux N
régénérateurs en chaque site de ligne, procurant ainsi une économie d'équipements
croissante avec la longueur de la liaison et le nombre de canaux. Ce fut le véritable
point de départ du développement des systèmes de transmission longue portée
(typiquement entre 150 et 600 Km).
La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre deux
longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longues distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.

46
Chapitre 3 Simulation sous Optisystem

3.1 Introduction :
Ce chapitre est consacré à la simulation de la transmission WDM sous logiciel
OptiSystem .On va tout d’abord présenter le logiciel OptiSystem et ces principaux
avantages, ensuite décrire les différentes parties de la simulation, enfin analyser les
différents résultats de la simulation.

3.2 Présentation du logiciel Optisystem :


Les systèmes de la communication optiques présentent une complexité dans leur
modélisation et leur simulation. Le dessin et analyse de systèmes incluent des
composants non linéaires et des sources non Gaussienne du bruit, ce qui ne facilite pas
la tâche du concepteur.
Optisystem vient résoudre ces problèmes tant par la simplicité de son utilisation que par
la grande variété de sa bibliothèque de composants. Optisystem est un logiciel très
performant qui permet aussi de concevoir et de modéliser des composants optiques ce
qui a été le cas lors de ce projet.

3.3 Les principaux avantages :


Optisystem est une application complète pour établir des simulations et des tests de
montages optiques, en effet Optisystem comprend une bibliothèque riche de
composants, tel que les fibres et des appareillages de mesures paramétrables.
Optisystem est une application Xwindows, elle comprend essentiellement une fenêtre
principale répartit en plusieurs parties :
Vue d´ensemble du projet : permet la visualisation miniature du layout en cours
d´édition.
Bibliothèque : une base de données de divers composants existants.

47
Editeur du layout : permet l´édition et la configuration du schéma en cours de
conception.
Projet en cours : visualisation des divers fichiers et composants correspondant au
projet en cours.
Groupe de paramétrage : permet le paramétrage global du projet en cours et la
simulation.
Fenêtre de sortie : lors de la simulation, cette fenêtre permet la visualisation des
diverses phases de la simulation ou des messages d´erreurs comme le montre la
figure ci-dessous.

Figure 3.1 : Les sous fenêtres d’Optisystem

3.4 Le modèle de la simulation :


Dans le système que nous allons étudier, l’émetteur est tout d’abord constitué d’un
laser (généralement une diode laser) émettant en continu à une certaine longueur
d’onde et à une certaine puissance. La puissance d’un signal lumineux s’exprime en mW,
mais dans l’usage elle sera la plupart du temps exprimée en décibels-milliwatts (dBm),
échelle en décibels dotée d’une référence absolue à 1 mW.
PdBm = 10.log10(PmW / 1 mw)

48
3.5 Simulation de la partie modulation:
Dans la plupart des systèmes, le signal émis en continu est ensuite modulé en
fonction des données à transmettre, du débit et du format de modulation choisis. Mais
il est aussi possible de moduler directement le signal optique au niveau de sa source, en
agissant sur le courant de pompe de la diode laser.
Nous allons décrire ici ces différentes méthodes de modulation d’un signal optique.
3.5.1 Simulation de la modulation directe :
C’est la méthode de modulation la plus simple : elle consiste à moduler
directement le courant de pompe de la diode laser, ce qui va se répercuter sur la
puissance du signal lumineux émis.

Figure 3. 2 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur directe.

3.5.2 La modulation externe :


En ce qui concerne les modulateurs d’amplitude, il en existe principalement de
deux sortes : les modulateurs à électro-absorption (EAM pour Electro-Absorption
Modulator) et les modulateurs Mach-Zehnder (MZM pour Mach-Zehnder Modulator). Il
existe aussi des modulateurs de phase (PM pour Phase Modulator)., notre choix est
porté sur le modulateur Mach-Zehnder pour ces avantages.
Le schéma block de la simulation du modulateur est présenté dans la Figure 3 .3

49
Figure3. 3 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur externe.

3.6 simulation de la chaine de transmission WDM sous opti -


system:
Nous allons décrire ici les trois parties d’un système de transmission optique WDM
de base. On a choisie quatre canaux WDM chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux
types de modulations, et une fenêtre de 1.55µm. le choix de prendre la troisième
fenêtre a été expliquer dans le premier chapitre.
Le schéma synoptique de notre modèle et représenter sur le schéma suivant:

M D

U M

X U

Figure 3.4 : schéma de bloc de la transmission WDM.

3.6.1- Le modèle de la simulation de la transmission WDM:


Pour notre simulation nous avons utilisés deux types de modulations, la modulation
directe et la modulation externe.
a. Modèle de la simulation pour la Modulation directe:
La chaine de transmission est composée de 4 émetteurs d'un multiplexeur et la
fibre optique et en enfin de 4 récepteurs pour reconstituer les signaux.

50
a.1 L’émetteur :
L’émetteur est constitue d’un générateur de puissance de modulation à 2.4
Gbit/s, la source laser continue ainsi que un modulateur en phase (PM) consiste
simplement en une cellule électro-optique. Un déphasage proportionnel à la tension
appliquée au modulateur est alors induit.

Figure3.5 : la simulation du bloc émetteur pour la Modulation directe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:
a.2 Pour les oscillateurs :
Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence 2.4 2.4 2.4 2.4
(GHZ)
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90
Tableau 3.1:les paramètres des oscillateurs à la modulation directe
a.3 Pour les lasers :
Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4
Fréquence 193.1 193.4 193.7 194
(THZ)
puissance 0 0 0 0
(dBm)
Phase initiale 0 0 0 0
(degré)
Tableau 3.2:les paramètres des lasers à la modulation directe

51
a.4 La ligne de transmission :
On a les paramètres suivant pour une fibre optique dans la fenêtre 1550nm:
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km

Tableau 3.3:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la


modulation directe

Figure3.6: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation directe


a.5 Le récepteur :
Le récepteur est constitué d’une photodiode, un filtre électrique passe-bas permet de
prendre en compte la bande passante du récepteur. Le signal est finalement caractérisé
par un Oscilloscope et un diagramme de l’œil.

Réponse de la photodiode 1 A/W


Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.4:les paramètres des récepteurs à la modulation directe

52
Figure3.7: récepteur de la simulation pour la Modulation directe
a.6. Modèle globale de la simulation pour la Modulation directe:
après avoir fixer touts les paramètres d’entrées, nous pouvons réalisé notre chaine de
transmission, en assemblant les différents blocs .

Figure 3.8 : Modèle de la simulation pour la Modulation directe

53
b. Le modèle de la simulation pour la modulation externe :
i.L’émetteur :
D’après le schéma du modèle représenté sur la Figure 3.9, où l’on retrouve un
générateur de puissance de modulation à 2.4 Gbit/s, un générateur de signal NRZ, la
séquence binaire, la source laser continue ainsi que le modulateur.

Figure 3.9: émetteur de la simulation pour la Modulation externe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:

ii. Pour les oscillateurs :


Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence (GHZ) 2.4 2.4 2.4 2.4
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90

Tableau 3.5: les paramètres des oscillateurs à la modulation externe

iii. Pour les lasers :

Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4


Fréquence (THZ) 193.1 193.4 193.7 194
puissance (dBm) 0 0 0 0
Phase initiale (degré) 0 0 0 0

Tableau 3.6:les paramètres des lasers à la modulation externe

54
iiii. La ligne de transmission :
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km
Tableau 3.7:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la
modulation externe

Figure3.10: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation externe

iiiii. Le récepteur :
Le même récepteur utilisé dans la modulation interne.
Réponse de la photodiode 1 A/W
Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.8: les paramètres des récepteurs à la modulation externe

Figure3.11: récepteur de la simulation pour la Modulation externe.

55
b.6 Modèle globale de la simulation pour la Modulation externe:

Figure 3.12 : Modèle de la simulation pour la modulation externe.

3.7. Résultats et interprétation de la simulation de la


transmission WDM:
Les graphes sont obtenus par des spectres optiques en fonction de la longueur d'onde
et par des signaux en fonction du temps.
a. les spectres optiques à la sortie du multiplexeur:
Les graphes 3.13et 3.14 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
optique pour les deux types de la modulation.

56
Figure3.13 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3. 1 4 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Nous constatons que le spectre de puissance de la modulation directe est (-5dBm)


et pour la modulation externe est (0dBm)
et la bande passante du spectre de la modulation directe est large par rapport l'externe
b. le spectre optique à la sortie de la fibre optique:
les graphes 3.15et 3.16 nous donne les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
optique pour les deux types de modulation.

57
Figure 3.15 : Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.16 : Classification des canaux dans la fenêtre 1550nm


Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

les figures 3.15 et 3.16 présente le même spectre à la sortie de la fibre dans les
deux modulations,
une génération des harmoniques dans les deux cas, mais ces harmoniques sont
plus faible dans la modulation externe.

58
c. les signaux obtenu à l'entrer de la fibre optique:

les signaux 3.17 et 3.18 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

Figure 3.17 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation interne

Figure 3.18 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation externe.

d. les signaux obtenu à la sortie de la fibre optique:


les signaux 3.19 et 3.20 nous donnent les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

59
Figure 3.19 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.20 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Le signal après la propagation se résume dans les Figures 3.19 et 3.20 obtenue
par l’observation de la sortie de la fibre, on remarque une dégradation en puissance du signal
dans les deux cas mais cette dégradation est plus importante dans la modulation interne.

60
e. les signaux à la sortie du récepteur du canal 4:
les graphes 3.21 et 3.22 sont obtenus pour le canal 4 du les deux modulations

Figure 3.21 : signal à la sortie du récepteur pour la modulation interne.

Figure 3.22 : Signal à la sortie du récepteur pour la modulation externe.

Interprétation:
Les figures 3.21 et 3.22 illustrent le signal à la sortie de la fibre dans les deux cas, on remarque que l
changé, mais une atténuation de la puissance est présente.

61
f.les signaux obtenu après le démultiplexage à la modulation externe:

Avant le démultiplexage:

Apres le démultiplexage:

Canal(1) Canal(2) Canal(3) Canal(4)

Figure 3.23: les signaux obtenus après le démultiplexage pour chaque canal

g.critères de qualité d'une transmission:


Pour définir la qualité d’une transmission optique, différents critères existent. Les trois
principaux critères de qualité d'un signal transmis sont :
-le diagramme de l'œil,
- le taux d'erreur binaire

62
- le facteur de qualité.
le diagramme de l'œil :
Le diagramme de l'œil est un outil très pratique pour avoir un premier aperçu de la
qualité du signal. Ce diagramme de l'œil est formé par la superposition de l'ensemble
des '1' et des '0’ détectés sur la fenêtre d'un temps bit et s'obtient grâce à un
oscilloscope synchronisé sur L’horloge du signal.
Les distributions statistiques des '1' et des'0' donnent une indication de la qualité du
signal transmis.
La Figure 3.24.a représente une séquence NRZ du canal 1.

Figure 3.24 : diagramme de l’œil pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

Le diagramme de l'œil est obtenu dans le domaine électrique après détection par une
photodiode, un oscilloscope à échantillonnage, et une synchronisation à la fréquence de
l'horloge, L’observation de celui-ci permet en effet d’obtenir une estimation qualitative
du signal. La figure 3.24 illustre le diagramme de l’œil pour le canal 1,

63
on remarque que Le diagramme de l’œil présente des fluctuations d’amplitude et La
présence des lobes sur le spectre du signal alors on peut dire que la qualité du signal est
moyenne.
-Le niveau haute signifie l’intensité des bits ‘1’ et les variations des même bits
-Le niveau bas signifie l’intensité des bits ‘0’ et les variations des même bits
le taux d'erreur binaire :
Le moyen quantitatif d’évaluer la qualité d’une transmission consiste à évaluer la
probabilité d’ erreur par élément binaire, qui correspond à la probabilité de prendre une
décision erronée sur un élément binaire.
Le taux d'erreur binaire (TEB) ou BER (pour Bit Error Rate) est le rapport entre le nombre
de bits erronés et le nombre de bits émis. le récepteur prend une décision sur la
présence d'un symbole '1' ou '0' selon le niveau de signal reçu.

Figure 3.25 : le taux d'erreur binaire pour modulation externe (canal 1).
le facteur de qualité :
Le facteur de qualité est le rapport signal sur bruit électrique en entrée du circuit de
décision du récepteur.
Le facteur de qualité est donc relié au taux d’erreur binaire (TEB) dans l’hypothèse où la
distribution de puissance des symboles est gaussienne

64
Figure 3.26 : le facteur de qualité pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

On constatons que le facteur de qualité du signal est bien centré c'est-à-dire au milieu
de l’œil , il est maximum donc de bonne qualité et il est inversement proportionnel au
(BER ) .

H- la comparaison entre le signal d'entrée-sortie pour les deux types de


modulation:

pour la modulation directe :

65
Figure 3.27: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation directe du
canal (1)

pour la modulation externe :

Figure 3.28: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation externe du


canal1

Interprétation :
On constate qu'il y a une atténuation de la puissance pour le signal de sortie des deux
types de modulation.

66
Conclusion :
-Notre simulation sur le logiciel OPTISYSTEM, nous a permis d’apprendre l’utilisation
de ce logiciel pour simuler une transmission optique WDM de base. Et pour diminuer la
dégradation des signaux de sortie et optimiser la transmission il est nécessaire d’utiliser
des amplificateurs comme EDFA (Erbium Doped Fiber Amplifier), des filtres accordables,
des lasers accordables, des multiplexeurs à insertion-extraction optiques et des
commutateurs optiques.
-La modulation directe ne permet que d’effectuer une modulation du signal optique via
son intensité.
-Les modulateurs externes permettent un choix plus varié de formats de modulation.
Pour éviter un chevauchement trop important et pour pouvoir utiliser des formats de
modulation plus variés, il est préférable d’utiliser un modulateur externe.
-La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques, et sachant que les pertes par absorption décroissent
rapidement de la première à la troisième fenêtre, les transmissions optiques se font
dans les deux dernières fenêtres. La première fenêtre reste historique et ne permet que
des transmissions locales (quelques centaines de mètres). L’intérêt de la deuxième est
l’absence de dispersion, quant à la troisième c’est la faible absorption. On utilise ces
deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16 canaux) et celle du
DWDM (>16 canaux).

67
Conclusion générale

L’utilisation de la technologie WDM (multiplexage en longueur d’onde) permet


d’exploiter complètement la très large bande passante de la fibre optique, donc on peut
atteindre des très hauts débits (quelques Tbit/s). Pour cela on retrouve les deux axes
déjà mentionnés augmentation du nombre de canaux et augmentation du débit par
canal.
La technologie WDM permet d’améliorer des composants optiques adaptatifs avec le
haut débit tels que :
L’amplificateur optique à fibre dopé en erbium.
Les filtres accordables, et laser accordable.
Le multiplexeur à insertion-extraction optique.
Les commutateurs optiques.
Ceci permet d’évoluer la capacité des réseaux optiques de transport d’information des
déférents services à un rythme très rapide, avec couverture des besoins des opérateurs
et utilisateurs, et assurer la continuité face aux pannes.
En utilisant un modulateur optique externe de type Mach-Zehnder exploité en
régime non linéaire. Le modulateur Mach-Zehnder a présenté une dérive temporelle et
probablement même un déséquilibre entre les deux bras à la longueur d’onde 1554 nm
et la propriété de ce dernier représente de nombreux avantages. Elle est plus rapide et
permet donc d'envoyer des débits plus élevés.
La demande toujours plus forte en terme de capacité nécessite d'inventer de nouveaux
moyens technologiques.
Pour accroître la capacité de transmission, trois axes d'investigations sont possibles :
augmenter le débit par longueur d'onde.
augmenter le nombre de longueur d'onde.
augmenter le nombre de fibres par câble.

68
La demande en capacité continuant d'augmenter, les nouveaux câbles à fibres optiques
connaissent d'importants progrès technologiques afin de transporter davantage de
trafic
Les transmissions d'informations sur fibre optique à haut débit requièrent des sources
monochromatiques ( <<1nm), telle que les diodes lasers (DL) pour que la dispersion ne
soit pas un facteur limitant. Une puissance >1mW est nécessaire pour compenser les
pertes par absorption dans la fibre, ce qui permet d'atteindre des distances de
propagation> 70 km. .

Perspectif :
il est intéressant de faire varier les conditions et les paramètres des simulations
telles que la puissance de modulation et la longueur d’onde de la source pour
étudier en détail les différentes modifications qui peuvent affecter la forme des
signaux.
Et de sécuriser les informations dans la cas où nous désirions travailler en reseaux

69
Annexes

A.1 Atténuation intrinsèque:

Elle provient de phénomènes physiques d'absorption et de diffusion dans matériau de


guidage, et se traduit par un terme d'atténuation linéique , mesure en dB/km, ce qui
signifie:
- L/10
P(L)=P0 .10

P0 est la puissance qui a été couplée à l’entrée de la fibre. Ce terme est délicat a
mesurer correctement.
Cette atténuation dépend du matériau et de la longueur d'onde . D'une manière
Générale, la courbe ) fait apparaitre trois phénomènes (cas fibre de silice) :
• la diffusion Rayleigh, due à l'interaction de la lumière avec le matériau, qui la diffuse
de façon relativement isotrope. On l'observe dans tour les milieux désordonnes(verres,
liquides, gaz) a cause des fluctuations de densité sur des distances très courtes ; c'est
elle qui fait que le ciel apparait bleu par beau temps. La diffusion Rayleigh diminue
rapidement quand la longueur d'onde augmente, suivant une loi en -4. Dans la silice
dopée a l’oxyde de germanium, l'atténuation en dB/km vaut :

d = (0,75 + 66 n +) -4

Avec , en m, ou n+ est la différence absolue d'indice entre le cœur dope germanium


et la silice pure, d'ou l'intérêt d'une faible teneur en germanium ou d'une structure a
gaine interne déprimée.
• l'absorption par le matériau qui intervient en général dans l'infrarouge, suivant un
Spectre plus ou moins complexe selon le matériau, ce qui limite le domaine de
transparence a environ 0,8 m dans le plastique (qui ne transmet que la lumière visible),
2 m dans la silice, mais plus de 5 m pour les verres fluores qui trouvent ainsi une
application en instrumentation.

70
• les pies d'absorption sélective par diverses impuretés, le plus gênant dans la silice
étant du aux liaisons OH a 1,39 m, ce pic se situant en effet prés du minimum
d'atténuation .Pour le faire disparaitre, il faut que la silice ait une teneur en eau très
faible, inferieure à 10-7.L'élimination progressive de ce pic a été l'un des gros progrès
réalises dans la technologie de fabrication, et l'on est maintenant très proche de
l'atténuation théorique de la silice.

Figure : profile atténuation des fibres optiques

71
A.2 La dispersion chromatique:
La dispersion chromatique est un effet linéaire caractéristique de la fibre optique.
Elle est Provoquée par une variation de l'indice de réfraction effectif n( ) vu par l'onde
qui se propage en fonction de la longueur d'onde. Or un signal n'est jamais purement
Monochromatique. Donc, la dispersion déphase les composantes spectrales qui forment
le signal, et engendre alors une déformation du signal en cours de propagation. Le
paramètre de dispersion D s'exprime en ps/nm.km.
La variation de l'indice de réfraction en fonction de la longueur d'onde peut être traduit
par un développement en série de Fourier de la constante de propagation 0 autour de
la pulsation centrale.

L'enveloppe de l'impulsion se déplace à la vitesse de groupe v g=1/ 1 . Les


Variations de la vitesse de groupe en fonction de la pulsation optique sont reflétées par
le paramètre 2, elle quantifie l'élargissement temporelle de l'impulsion. Dans la
pratique, ce paramètre est le plus souvent remplacé par la dispersion chromatique de la
fibre.
Cette dispersion de vitesse de groupe 2 est reliée à la dispersion chromatique D par
la relation :

Ou :
• C est la vitesse de la lumière et 0 la longueur d'onde centrale de l'impulsion.
Pour étudier les effets de dispersion seuls sur la propagation dans la fibre, les
effets non linéaires sont négligés devient alors :

• l'amplitude de l'impulsion, A(z,t) .

72
• représente l'atténuation de la fibre.
• 2 , la dispersion de la vitesse de groupe .
Propagation avec des vitesses différentes, des différentes composantes du signal de
longueurs d’ondes diverses.

Figure : effets de la dispersion chromatique

73
A.3 La modulation Mach-zehnder:
Description du fonctionnement du modulateur Mach-Zehnder:

Les effets électro-optiques sont la base de ce type de modulateurs, à savoir que l'indice
de réfraction de certains matériaux peut être modifié par l'application d'un champ
électrique, variant selon la modulation des données.
Ce phénomène est appelé effet Pockels si les effets électro-optiques sont linéaires,
c'est-à dire que la variation d'indice est proportionnelle au champ appliqué, et effet Kerr
quand elle est proportionnelle au carré du champ. L'effet Pockels est prépondérant dans
certains matériaux et permet des modulations de phase et d'amplitude de la lumière.
De tels modulateurs fonctionnant à 1,5 m ont été réalisés sur substrat de niobate de
lithium (LiNbO3) ainsi que dans des matériaux semi-conducteurs (arséniure de gallium
(GaAs), ...).
La technique utilisée pour moduler l'amplitude d'un faisceau consiste à lui faire
traverser un interféromètre de Mach-Zehnder dans lequel il est possible de commander
la différence de phase entre les deux bras.
La lumière est couplée dans deux guides par un coupleur en Y. Les deux faisceaux se
Recombinent ensuite dans un deuxième coupleur en Y. L'indice de réfraction du
matériauélectro-optique, placé sur l'un des bras de l'interféromètre (ou même sur les
deux bras) est modifié par l'application d'une tension, entraînant ainsi un déphasage
entre les deux faisceaux.
Suivant leur différence de marche ou phase relative, les deux faisceaux interfèrent de
manière constructive c'est-à-dire qu’on retrouve toute la puissance optique disponible
en sortie, ou destructive c'est-à-dire qu’aucune lumière n'est injectée dans le guide de
sortie. Entre ces deux extrêmes, tous les états intermédiaires sont possibles et la
modulation de la lumière varie comme le sinus carré de la tension appliquée.

74
A.4 Les protocoles SONET et SDH:
Les protocoles SONET (Synchronous Optical Networks) et SDH (Synchronous Digital
Hierarchy), utilisés comme techniques de transport dans les réseaux téléphoniques des
grands opérateurs pratiquent un multiplexage temporel pour assembler plusieurs lignes
en une seule ligne de débit supérieur.
Ils ont été développés vers la fin des années 1980 pour répondre à la demande de la
Téléphonie, mais ils sont tout de même très proches. Ils sont principalement utilisés
pour les communications optiques.
En effet, l'introduction en 1986 de la norme SONET qui donnera naissance, en dehors
des Etats-Unis et du Japon, à la hiérarchie numérique synchrone ou SDH a été un
élément déterminant dans la promotion de l'optique. A cette époque, toute la difficulté
de la normalisation a été de trouver un compromis entre les intérêts américains,
européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des différents réseaux des
opérateurs.
Nous allons nous limiter par la suite au protocole SDH.
La SDH est normalisée par les normes G707, G708 et G709 de l'UIT-T. Les trames SDH
sont représentées sous forme de matrices et sont transmises toutes les 125
microsecondes. Etant donné que le cycle de transmission d'une trame a une durée fixe,
la seule façond'augmenter le débit de la communication est d'augmenter la taille de la
trame émise. C'est pourquoi il existe plusieurs niveaux de trames de taille fixe appelés
STM (SynchronousTransport Module) et dont le niveau STM-1 représente la trame de
base.
Une trame STM-1 est représentée par une matrice à 9 lignes et 270 colonnes d'un octet,
soit
une taille totale de 2430 octets, ce qui permet un débit de 155,52 mégabits par
secondes. .
Les différents niveaux STM-n de la hiérarchie SDH sont des multiples du niveau de base
STM-1. Une trame de niveau STM-n a donc une taille de n fois 2430 octets, elle
transporte alors n fois plus de données qu'une trame STM-1, et ce sur le même
intervalle de temps, d'où un débit atteint de n fois 155,52 Mbits/s.
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux
STM 1, STM 4 et STM 16. Le niveau STM 256 a commencé à être déployé à la fin de

75
l'année 2000.
Cette nouvelle organisation de l'information, utilisant comme débit de base 155 Mbit/s,
offre des possibilités tout à fait nouvelles en termes de surveillance des différents
éléments de réseau et de contrôle de qualité ; elle est certes compatible avec tout
support de transmission,
Mais a été historiquement développée, comme l'indique son nom, pour l'optique. La
SDH introduit néanmoins certaines contraintes, comme le passage de 140 à 155 Mbit/s.
Dès 1993, sont apparus les premiers systèmes optiques de grande capacité, capables de
transporter un débit de 2.5 Gbit/s, selon la norme SDH, à 1550 nm, avec un pas de
régénération de 90 km.
A l’époque, on pensait que ce réseau, qui offrait des capacités jamais atteintes
auparavant(le débit maximal par fibre étant de10 Gbit/s) était appelé à demeurer
inchangé pendant un certain temps. Mais la nécessité de transmettre des débits de plus
en plus élevés, à longues distances, et grâce à l'apparition de l'amplification optique fait
qu’on s’est tourné vers le multiplexage en longueur d’onde.

76
A5. Facteur Q :
Le taux d'erreur est une grandeur mesurable mais il est impossible à estimer
avec un logiciel de simulation. En effet le logiciel de simulation considère la propagation
de l'onde optique dans la fibre et calcule l'onde optique en sortie de fibre en tenant
compte des diverses dégradations au cours de la propagation. De plus les simulations se
contentent de quelques bits, typiquement de 8 à 256, et il est donc impossible de
réaliser un comptage des erreurs en réalisant une statistique satisfaisante.
La méthode suivante qui permet de quantifier et d'évaluer le signal sans avoir à compter
directement les erreurs s'appuie sur l'hypothèse Gaussienne de la distribution de bruit
d'amplitude pour chaque symbole. Cette méthode convient dans notre cas car le bruit
provient essentiellement de l'émission spontanée amplifiée par l’amplificateur optique.
Si l'on considère que le bruit est gaussien, et que l'on connaît les intensités moyennes I0
et I1 et les variances 0 et 1 des niveaux des '0' et des '1' que l'on veut détecter, on
peut en déduire un taux d'erreur. Et lorsque les '0' et les '1' sont équiprobables, le taux
d'erreur est donné par :
On définit aussi le facteur Q en décibel par:[6]

• la fonction d'erreur complémentaire ercf est définie par:

• I D est le seuil de décision, c'est-à-dire le seuil au delà duquel on considère qu'il s'agit
D’un '1' ou d'un '0' .
• Le taux d'erreur optimal est alors donné par:

• le facteur de qualité Q est défini par :

77
Bibliographie

[1] Transmission sur fibres optiques; Yasuharu Suematsu / Ken-Ichi IGA ; (technologie
générale) MASSON 1984.
[2] Fibres optiques pour télécommunication; Iréne et Michel Joindot; DUNOD1996.
[3] Le multiplexage de longueur d’onde; Jean-Pierre Laude; MASSON 1992.
[4] Câbles à fibres optiques; Gunther M./Petre G; SIEMENS 1989.
[5] COMMUNICATIONS OPTIQUES A TRES HAUT DEBIT; Jérôme LAURENT; paris 2004.
[6]Etude théorique et expérimentale de l'impact de la régénération 2R dans système de
transmission optique haut débit ;Mathilde Gay ; Rennes 2006 .
[7] La transmission par soliton appliquée a un système WDM en télécommunication
optique;Kaabache & Gacemi; Oran 2006.
[8]Etude des différents formats de modulation dans une liaison optique à haute
débit;Degdag A & sayeh H; Oran 2006.
[9] http://www.telcite.fr/naxosfr.htm
[10] http://www.rd.francetelecom.fr/fr/technologies/ddm
[11] http://www.perso.club-internet.fr/rose2seb/wdm2.html

78
Introduction générale

Depuis les dernières décennies, les communications numériques ont pris de plus
en plus d’importance. L’avènement de la téléphonie, de la télévision, des réseaux
informatiques, de l’Internet, peut-être bientôt de la visioconférence,… a créé une
nouvelle demande, une demande en bande passante.
La fibre optique apparaît de nos jours comme la solution pour les transmissions
haut-débit et très haut-débit. En effet le résultat des recherches les plus récentes
permet de dépasser le Térabit/s dans une fibre de silice de 125 µm de diamètre.
Les premières années de l'optique sont marquées par des évolutions
importantes :
Le passage de la fibre multimode, utilisée dans les premières expérimentations,
à la fibre monomode dont la connexion est plus problématique mais, qui
propose des débits sans rapport avec la première. La fibre multimode conserve
cependant sa pertinence dans d'autres domaines tels que l'aéronautique par
exemple.
Le passage successif de la première fenêtre de transmission autour de 850 nm
(fibre multimode) à la deuxième autour de 1310 nm (minimum d'atténuation
d'environ 0,3 à 0,4dB/km), puis à celle autour de 1550 nm (minimum
d'atténuation de 0,2 dB/km), qui est la norme aujourd'hui en matière de
réseau. Ces changements de fenêtre de transmission ont été rendus possibles
par l'amélioration des techniques de fabrication des préformes et au
développement des sources optiques.
L'avantage de la fibre optique par rapport au câble coaxial (augmentation du pas de
régénération et donc diminution des répéteurs et des coûts de fabrication des lignes
de transmission) va trouver un champ d'application dans le domaine des

1
télécommunications très longues distances(en particulier dans les lignes de
transmission sous-marines)
Enfin la véritable révolution technologique va se produire avec l'apparition du
multiplexage en longueur d'onde ou WDM (pour Wavelength Division Multiplexing)
permet de répondre à cette demande, tout en ayant le gros avantage d’exploiter les
fibres existantes. Il consiste à injecter simultanément sur une même fibre plusieurs
canaux utilisant des longueurs d’onde distinctes.
Le présent rapport est structuré en trois chapitres :
Dans le premier chapitre : nous rappelons les notions de base importantes sur
la transmission optique (émissent un signal optique),et la réception du signal
optique, nous décrivons aussi les différents éléments constituant une liaison
point à point. Les principales dégradations subies par le signal au cours de sa
transmission sont ensuite passées en revue et enfin la technique de
multiplexage de la longueur d’onde ).
Le second chapitre : L’une des façons d'augmenter le débit total dans un
système WDM est d'agir sur le débit par canal, donc ce chapitre a été consacré
à l’étude de la technologie WDM.
Le dernier chapitre : Pour bien montrer la transmission en WDM en utilisant
deux types de modulation « interne et externe du Mach-Zehnder » une
simulation a été réalisée à l’aide du logiciel « Optisystem » , nous avons choisi
quatre canaux chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux modulations ,et une
fenêtre de 1.55µm. pour cela une brève présentation du logiciel de simulation
utilisé qui est l’Optisystem et enfin nos résultats et interprétation de la
simulation.

Cette thèse s’achève par une conclusion générale, une liste de références et une
liste d’annexe qui a été mise à la disposition du lecteur pour plus de détails.

2
Chapitre 1 Généralité de la liaison optique

1.1 Introduction aux transmissions optiques:


Dès l'année 1959, les études de physique relatives à l'optique donnent lieu à une
nouvelle utilisation de la lumière, appelée rayon laser, qui était très utile pour les
transmissions d'information à grande vitesse. Cependant, cette utilisation du laser était
très limitée à cause de l'inexistence des canaux physiques pour la transmission des
signaux optiques produits à partir de la source laser. À partir de ce moment, les
spécialistes en optique commencent à chercher un canal physique pour ce type de
transmissions. Grâce à ces efforts apparaît l'idée d'utiliser une guide optique pour la
communication.

C'est en 1970 que les premières fibres optiques sont développées. A cette même
époque, apparaissent aussi les premières diodes laser. L’histoire des communications
sur fibre optique naît en 1977 quand le premier système expérimental est construit en
Angleterre. Deux années plus tard, il y avait déjà un produit commercial avec beaucoup
de succès.

1.2 La liaison point à point optique :


Une liaison point à point optique se compose d’un émetteur, d’un
multiplexeur/démultiplexeur, d’une ligne de transmission et d’un récepteur comme le
montre la figure ci-dessous. La ligne de transmission est composée par les fibres
optiques et les amplificateurs optiques qui substituent les régénérateurs électriques.

Ligne de
Emetteur transmission Récepteur

Figure 1.1 : Synoptique d’une liaison point à point

3
1.2.1 Emetteur optique :
Le choix d’émetteur pour une communication optique s’est porté
essentiellement sur les semi-conducteurs vus leurs faibles dimensions et leurs grandes
fiabilités de transmissions.
Le schéma synoptique ci-dessous nous présente la structure d’un émetteur optique.

Alimentation Entrée du signal électrique

Source Modulateur Coupleur


optique optique

Figure 1. 2 : Structure d’un émetteur optique

a. Sources :
a.1 Le spectre de la lumière :
La lumière est une onde et en fonction de la longueur d'onde, elle change soit de
couleur soit de type comme le montre la figure 1.3. L'homme ne peut voir qu’une partie
de ces ondes. Celles qui sont comprises entre 400 nanomètres et 750 nanomètres. C'est,
après les 750 nm, au alentour des rayons infrarouges, que ce situe les longueurs d'onde
utilisés pour la Fibre Optique.

Figure 1.3 : schéma du spectre lumineux

a .2 Les caractéristiques spectrales des sources:

Les systèmes des longueurs pratiques utilisent des sources à semi-conducteur


émettant Autour de =0,85 m, =1,3 m ou =1,55 m (les bandes de fréquences
utilisées autour de ces trois longueurs d’onde sont appelées « fenêtres de
télécommunication »).[4],[1].

Les sources sont caractérisées par leur spectre et leur diagramme de

4
rayonnement ;
pour augmenter la portée d’une liaison on doit émettre la plus grande puissance
possible sans néanmoins dépasser un certain seuil (20kw/cm2).
Actuellement le seul type de source utilisée est la diode laser qui présente un
spectre de raies très fines (entre 0,2 et 1Mhz lorsque le laser émet 1mw).[ 1]
a.3 Les sources optiques:
Les sources optiques sont des composants actifs dans le domaine de la
communication par fibre optique. Leurs fonctions fondamentales sont de convertir une
énergie électrique en une énergie optique avec un rendement satisfaisant et assurer un
bon couplage avec la fibre. En télécommunication optique la nécessité d’utiliser des
bandes passantes de plus en plus larges impose le choix des sources à spectres réduites
telles que les diodes laser (DL) et les diodes électroluminescentes (DEL), ces deux
sources sont réalisées à partir de jonction PN polarisée en direct, le principe d’émission
est du à la recombinaison des paires électron-trou.

Source optique

DEL Laser

Figure 1. 4 : différents types de source optique

i. Les diodes électroluminescentes « DEL » :


Dans cette partie, nous allons nous intéresser brièvement à l'émission du signal
lumineux.
Cela est réalisé par un composant appelé diode électroluminescente (DEL).

Figure.1.5 : structure d’une électroluminescente (DEL)


5
Principe :
Création d'une différence de potentiel entre la partie N (chargée négativement) et la
partie P (chargée positivement) ;
Application d’une tension positive du côté N et négative du côté P , la jonction se
creuse ;
Emission de photon (atome de la lumière) au passage d'un électron dans la couche
active ;
Il faut savoir que les photons émis le son à une certaine fréquence, donc à une
certaine longueur d'onde.
La qualité de conversion du courant électrique en lumière est décrite par le
rendement quantique, qui désigne le rapport entre le nombre de photons émis par
unité de temps et le nombre de charges transportées à travers la jonction-PN de la
diode semi-conductrice.
Les diodes électroluminescentes de structure simple, ou homo jonction, présentent
deux inconvénients majeurs :
la lumière générer est émise dans toutes les directions d’où pertes
importantes.
et la largeur de signal émis est grande, environ 40nm.
Par contre, leurs avantages sont :
une grande facilité de " pilotage "
5 7
et une durée de vie de l’ordre 10 à 10 heures.

Le graphe ci-dessous nous donne les caractéristiques spectrales d’une DEL .

Figure.1.6: les caractéristiques spectrales d’une DEL

6
ii. Les diodes laser « DL » :
LASER est l’abréviation de ( Light Amplification by Stimulated Emission of
Radiation ) signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement.
Contrairement à la diode électroluminescente ou l’émission est spontanée. La figure
(1.7) nous donne la structure d’une diode Laser DL.

Figure 1.7 : structure d’une diode laser DL

Depuis le début des télécommunications par fibre optique, le choix des sources
optiques c’est porté sur les émetteurs à semi conducteur à cause de leurs petites
dimensions en rapport avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative facilité que
l’on a à moduler directement la lumière émise en agissant sur le courant, de leur
spectre optique relativement étroit et de leur faible consommation énergétique.
Ainsi la diode laser est la source la mieux adapter pour les télécommunications
optiques car elle permet d’avoir la meilleure efficacité de couplage optique avec la fibre.
Elle se caractérise par l’étroitesse de la longueur d’onde (voir figure 1.8) qu’elles
émettent, le spectre émis se composant plusieurs raies centrées autour de la longueur
d’onde principale.[ 1],[ 2],

Figure 1.8 : caractéristiques spectrales d’une DL

7
b. Modulateur :
Un modulateur optique est un système capable de modifier les paramètres de la
lumière (essentiellement amplitude et ou phase ; mais cela pourrait être la polarisation,
direction de propagation, fréquence, répartition de modes, etc.) en fonction d’un signal
de commande. On peut moduler ces sources de deux manières différentes.
b.1 Modulation directe :
On agit sur le courant de jonction qui provoque l'effet laser. En première
approximation, la puissance optique délivrée varie linéairement en fonction du courant.
Ce type de modulation provoque une modification dynamique du spectre due à la
conversion amplitude-fréquence (désignée par le terme anglo-américain de chirp) et du
diagramme de rayonnement, avec des effets nuisibles aux grandes vitesses de
modulation.
b.2 Modulation externe :

Le champ émis par la source n'est pas modulé et passe par un circuit optique
spécial où l'on peut provoquer une modulation de phase ou d'amplitude.
Les modulateurs d'amplitude ne présentent aucune propriété de linéarité mais
introduisent beaucoup moins de conversion amplitude-fréquence. Le signal modulé
envoyé dans la fibre est donc nettement moins affecté par ce phénomène mais
également moins puissant que dans le cas de la modulation directe.
Le principe physique utilisé dans ces modulateurs externes est soit la variation de
l'indice de réfraction soit la variation de l'absorption (dispositifs à base de semi-
conducteurs). Les modulateurs qui utiliser dans ce types sont le modulateur électro-
absorbant et mach-zehnder voir (annexe A3) .[ 1],[ 2]
1.2.2 Ligne de transmission :
a. La fibre optique :
Les fibres optiques sont des guides d'ondes diélectriques circulaires pouvant
transporter de l'énergie et de l'information optique. Elles ont un cœur central entouré
par une gaine concentrique ayant un indice de réfraction légèrement inférieur à celui de
cœur. Les fibres sont généralement réalisées en silice avec des dopants modificateurs
d'indice, tels que GeO2.
Un revêtement protecteur est utilisé pour réduire la diaphonie entre fibres

8
adjacentes et la micro- courbure augmentant la perte qui apparaît lorsque les fibres
sont appliquées contre des surfaces dépolies.
Les fibres sont généralement intégrées dans des câbles afin d'être mieux protégées
contre les conditions ambiantes comme le montre la figure 1.9.[ 1]

Figure 1.9 : Constitution générale d’une fibre optique


a.1 Notions sur la fibre :
Onde optique :
C’est une onde électromagnétique qui se propage dans la fibre caractérisé par:
Un champ électrique E.
Un champ magnétique H.
Une direction de propagation.
Indice de Réfraction :
On définit les milieux constituant la fibre optique (cœur, gaine) par l’indice de réfraction

n. = .µ
: permittivité relative de milieu.
µr : perméabilité relative de milieu.
Rayon optique :
C’est la trajectoire de l’onde électromagnétique correspondant à la direction du
vecteur d’onde.
Propagation dans la fibre :
La propagation des rayons optiques se fait par la réflexion successive sur l’interface
cœur-gaine.

Acc : angle d’acceptance , = 1 2


c: angle critique

9
Figure 1.10 : Propagation des rayons contenus dans le cône d’acceptance
Pour que les rayons injectés dans la fibre soit totalement réfléchis par l’interface cœur-
gaine, il est nécessaire que l’angle d’incidence soit supérieur à l’angle critique, cette
condition impose l’existence à l’entrée de la fibre d’un cône d’acceptante (angle en
sommet 2 Acc), à l’intérieur du quel tout rayon injecté se propage par réflexion totale.
L'ouverture numérique d'une fibre :
Les relations de réfraction induisent des angles limites qui permettent le guidage du
signal lumineux au sein d'une fibre optique.
On introduit donc la notion de cône d'acceptance ou encore ouverture numérique
d'une fibre et elle va donc nous permettre de définir l'angle d'incidence limite
permettant le guidage du signal lumineux. Le schéma ci- dessous montre la présence
du cône d'acceptance.

Figure 1.11: schéma expliquant la présence du cône d'acceptance


On peut noter ici la présence de 2 angles d'incidence limite, de part et d'autre de l'axe
de la fibre optique. Ces 2 angles limites représentent un cône.
L'ouverture numérique est régie par la formule suivante : ON=sin ( Acc)

a.2 Caractéristiques des fibres optiques :


Atténuation :
C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie
(dB)= 10 log (Pin/Pout)
L’atténuation dans la fibre a plusieurs origines :
Pertes par absorption moléculaire: elles sont causées par l’absorption des
rayons optiques par la silice et les impuretés contenus dans celle-ci.

10
Pertes par micro courbures: elles sont dues principalement aux techniques de
fabrication, elles se traduisent par l’irrégularité de l’interface cœur gaine.
Lorsqu’un faisceau de rayons optiques atteint l’interface cœur- gaine qui présente des
irrégularités, chaque rayon incident sera caractérisé par sa trajectoire qui est imposée
par le point de réflexion. En effet, certain rayon ( incidente critique) sont
convertis en d’autre rayons introduisant ainsi des pertes de conversion, par contre
d’autres rayons peuvent se réfracter dans la gaine ( incidente < critique) et produire
un rayonnement.
Pertes par courbures: lorsqu’on courbe une fibre, l’angle d’incidence diminue,
ce qui a pour conséquence soit une conversion de mode, soit un rayonnement
dans la gaine.
Pertes par épissurage: elles sont dues au couplage.
Dispersion :
Le phénomène de dispersion se traduit par un élargissement des impulsions au
coeur de leur propagation, cet élargissement limite la bande passante du canal de fibre
optique.
Il existe deux types de dispersion :
La dispersion chromatique :
qui résulte de la différence de vitesses de groupes des différentes composantes
spectrales du signal de transmission. (Voir annexe A2)
La dispersion modale :
Résulte de la différence de temps de propagation des différents modes qui se propage
dans la fibre multimode.
La dispersion est une grandeur très importante pour les télécoms à grandes distances.
Les fibres monomodes en silice offrent actuellement la meilleure fiabilité et la plus
grande bande passante que toute autre fibre, indispensables pour une propagation du
signal sur de longues distances ou pour le WDM.
Il est utile de noter que la dispersion chromatique intervient uniquement dans le cas où
on utilise différentes radiations lumineuses au sein d'une même fibre.[4]
Le tableau ci-dessous nous résume toutes les pertes :

11
Type de perte Explications

Absorption Perturbation du photon de lumière par un électron d'un atome d'impureté

Diffusion Variation locale de l'indice de réfraction du coeur de la fibre


Changements de densité ou de composition dans la matière

Courbures Torsion dans la fibre


Non respect du principe de réflexion totale interne

Dispersion Variation de la vitesse des signaux lumineux de longueurs d'onde différentes


chromatique

Dispersion Phénomène appliquable uniquement aux fibres multimodes.


Variation en temps de la propagation des signaux lumineux empruntant des
intermodale
modes différents.

Séparation longitudinale
Désalignement radial/angulaire
Pertes de Excentricité/ellipticité des cœurs
connectique

Tableau 1.1:Différents types d'atténuation

La perte de puissance :
La matière première de la fibre optique est la silice, mais elle est rarement
parfaitement pure et est accompagnée de petites impuretés. La figure ci-dessous nous
donne les caractéristiques de l'atténuation spectrale de la silice.[ 2]

Figure 1.12: Profil de l'atténuation spectrale de la fibre optique faite de


silice (Brun ) voir annexe A1.

12
On voit que plusieurs paramètres contribuent à faire perdre de la puissance au signal
optique :
o Tout d'abord ce que l'on appelle la diffusion Rayleigh qui traduit à la fois
l'effet des impuretés, des imperfections, des craquelures et des variations
d'indice.
o Ensuite les effets de vibration de la liaison hydroxyde (OH oxygène
hydrogène), que l'on ne peut pas supprimer, et qui présentent un pic de
forte atténuation autour de 1400 nm.
o On a aussi une influence des ultraviolets et des infrarouges (UV et IR).
En superposant ces profils d'atténuation, on remarque trois fenêtres spectrales à
l'atténuation assez faible (flèches noires sur la figure) :
o Autour de 900 nm
o Autour de 1300 nm
o Et autour de 1550 nm
Ces trois fenêtres sont celles que l'on utilise couramment.
Bilan des pertes :
Pour résumer toutes ces pertes et atténuations qui existent au sein d'une fibre optique,
voici un schéma récapitulatif :

Figure1.13 : Les pertes introduites par couplage sont en général d'environ 0,2 dB.
a.3 Classification des fibres optiques :
Il existe 2 grands types de fibres comme le montre la figure ci dessous:
Multimode : dans lequel il existe différents modes de propagation de la lumière
au sein du cœur de la fibre.
Monomode : dans lequel il existe un seul mode de propagation de la lumière, le
mode en ligne droite.

13
En fonction du type de la fibre, nous allons voir que les caractéristiques de celle-ci
(atténuation, bande passante, portée...) évoluent [1],[ 2]

Fibre optique

Monomode Multimode
S-I G-I

Multimode
A saut d’indice

Multimode
A gradient

Figure1.14: les différents types de fibres

Multimode:
Multimode à saut d'indice :
La fibre multimode à saut d'indice est la fibre la plus ordinaire il existe plusieurs modes
de propagation de la lumière au sein de son cœur de silice. Il existe dans cette fibre une
très grande variation entre l'indice de réfraction du cœur et de la gaine optique.
C'est pour cela que les rayons lumineux se propagent par réflexion totale interne en
"dent de scie".

Figure1.15: Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à saut d'indice possède un cœur très large.


L'atténuation sur ce type de fibre est très importante comme on peut le voir sur
la différence des impulsions d'entrée et de sortie.
Débit: environ 100 Mbit/s
14
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

( )= 1
2

Figure1.16: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre àS-I

Multimode à gradient d'indice :


La fibre multimode à gradient d'indice est elle aussi utilisée dans les réseaux locaux.
C'est une fibre multimode, donc plusieurs modes de propagation coexistent. A la
différence de la fibre à saut d'indice, il n'y a pas de grande différence d'indice de
réfraction entre coeur et gaine.
de matière ayant un indice de réfraction de plus en plus élevé.
Ces différentes couches de silice de densités multiples influent sur la direction des
rayons lumineux, qui ont une forme elliptique. [1],[ 2]

Figure 1.17 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre à gradient d'indice possède un cœur de taille intermédiaire.


L'atténuation sur ce type de fibre est moins importante que sur les fibres à saut d'indice.
Débit: environ 1 Gbit/s
Portée maximale: environ 2 Km
Affaiblissement: 10 dB/Km

15
( )= 1
2

Figure 1 .18: Distribution radiale d’indice de réfraction dans une fibre à G-I
Monomode :
La fibre monomode est la meilleure fibre existante à l'heure actuelle. C'est ce type de
fibre qui est utilisé dans les coeurs de réseaux mondiaux.
Un seul mode de propagation de la lumière existe : c'est le mode en ligne droite.

Fig.1. 19 : Propagation de la lumière dans la fibre

La fibre monomode possède un coeur très fin, de la taille d'un cheveux , l'atténuation
sur ce type de fibre est quasi nulle, c'est ce qui en fait sa force.
-Débit: environ 100 Gbit/s
-Portée maximale: environ 100 Km
-Affaiblissement: 0,5 dB/Km
b. Amplificateurs :
Les tous premiers systèmes de communication par fibre optique utilisaient des fibres
multimodes. La portée était limitée par la dispersion modale, due aux différentes
vitesses de propagation des nombreux modes de la fibre. Il était donc nécessaire de
régénérer périodiquement le signal, à l'aide des répéteurs ou régénérateurs
optoélectroniques.

Figure 1.20: système de transmission à amplification optique

16
1.2.3 Récepteur optique :
Le but du récepteur est d'extraire avec des moyens fiables l'information transmise à
partir du signal optique reçu.
a. photodétecteurs :
Le photo détecteur est un semi-conducteur de jonction PN polarisé en inverse permet
la conversion du signal optique reçu (les photons) en signal électrique par l’effet
photoélectrique
a.1 Effet photoélectrique :
Sous l'effet d'un photon d'énergie suffisante, un électron est arraché de la bande de
valence et passe dans la bande de conduction, produisant une paire de porteurs libre
électron-trou. Ces porteurs sont dissociés par le champ électrique et participent à la
création d’un photo courant.
a.2 Différents types de photodétecteurs :
Les photodiodes peuvent être classées en deux catégories : celles qui n’ont aucun gain
interne PN et PIN, et celles qui ont un gain interne AVALANCHE (APD).
• PIN: Positive Intrinsic Négative Photodiodes. Ce sont également des dispositifs
à semi-conducteurs qui possèdent une région intrinsèque (faiblement dopée) prise en
sandwich entre une région de type p et une région de type n. Lorsqu'il est polarisé en
inverse, ce composant émet un courant proportionnel à la puissance optique incidente.

• APD: Avalanche Photo Diode. Ce sont des composants semi-conducteurs qui


réagissent à l'intrusion de photon dans la zone de jonction PN par le déclenchement
d'une avalanche électronique. Ce phénomène crée un courant électrique conséquent à
partir de très peu de photon incident.[ 1],[ 2]
Les photodétecteur de type APD présentent de meilleures performances à 2,5 et 10
Gb/s que les types PIN. Leur coût est également plus élevé. Néanmoins, pour les débits
élevés à 40 Gb/s, des prototypes de photodiodes de type PIN surpasse les types APD.
Les types PIN pourraient alors reprendre du terrain à ces fréquences sur le type APD.

a.3 Caractéristique d’un photodétecteur :


Le photodétecteur est caractérisé par :
o Rendement quantique :
Il nous renseigne sur le taux de conversion des photons en paires électron-trous. Il est
17
définit comme étant le nombre d’électron crées (ne), et le nombre de photon incident
(np).
Nq=ne/np
o Longueur d’onde de coupure :
Elle correspond à la longueur d’onde maximal c qui peut être absorbé par un
matériau donné.
c Photon incident absorbé(création d’une paires électron-trou).
> c Photon incident non absorbé.
o Sensibilité :
Elle caractérise le rendement global de conversion de la puissance lumineuse.

1.3 Les fenêtres utilisées dans les télécommunications optiques


La fibre en silice (Si), actuellement utilisée pour les télécommunications optiques,
présentes trois bandes d’intérêts appelées fenêtres optiques :
• 0.85 m (première fenêtre optique) :
composants électro-optiques bon marché.
transport d’informations sur de courtes distances (5 Km pour une perte
par absorption de 90% du signal et grande dispersion >25 ps²/Km).

• 1.31 m (deuxième fenêtre optique) :


Réseau de communication standard (80 Km).
Dispersion nulle dans la fibre.
WDM (multiplexage en longueur d’onde).

• 1.55 m (troisième fenêtre optique) :


Réseau de communication longue distance (105 km avec une dispersion de -
20ps²/km).
Amplificateur optique à fibre dopée en erbium.
DWDM (WDM dense).
1.3.1 Choix de la fenêtre optique :
La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques,

18
et sachant que les pertes par absorption décroissent rapidement de la première
à la troisième fenêtre,
les transmissions optiques se font dans les deux dernières fenêtres.
La première fenêtre reste historique et ne permet que des transmissions locales
(quelques centaines de mètres).
L’intérêt de la deuxième est l’absence de dispersion,
quant à la troisième c’est la faible absorption.
On utilise ces deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16
canaux) et celle du DWDM (>16 canaux).[ 1],[ 2],[3]

Figure1.21: Atténuation linéique d'une fibre optique (cœur en silice)

1.4 La technique de multiplexage:


1.4.1 Principe :
Le multiplexage par répartition en longueurs d'onde (ou wavelength division
multiplexing, WDM), est la technique la plus récente utilisée dans la transmission
d'informations sur fibres Optiques. Elle consiste à injecter simultanément plusieurs
canaux d'informations, chacun d’une couleur différente, dans une même fibre optique
en partant du principe que les Différentes longueurs d'onde d'une impulsion de lumière
se propagent sur la fibre optique a des vitesses différentes.
1.4.2 Les différents types de multiplexage chromatique :
a. Multiplexage fréquentiel (FDM, Frequency Division Multiplex) :
Ancienne hiérarchie de la téléphonie analogique, la transmission ne s’effectue pas en
Bande de base mais avec différentes translations de fréquence sur un même support

19
Physique, chaque canal étant associé à une bande de fréquence et une porteuse (10 000
Voies entre 4 et 60 Mhz): défavorable en numérique.[5]

Figure 1.22 : Multiplexage fréquentiel


b. Multiplexage à répartition temporelle: MRT
Le multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) ou MRT (Multiplexage à
répartition dans le temps) consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la
bande passante Pendant un court instant et à tour de rôle pour chaque utilisateur.
Voici un schéma permettant d'illustrer le découpage en temps entre les différentes
connexions:

Figure 1.23 : Principe du Multiplexage temporel

c. Multiplexage temporel optique ( OTDM : Optical Time Division Multiplexing)


Le multiplexage temporel peut être réalisé optiquement. L'émetteur est
constitué de N sources optiques en parallèle modulées au débit Db bits/s. Cette
technique nécessite que les signaux optiques soient ensuite codés de type RZ pour

20
que les impulsions codées aient désormais une durée inférieure à T/N et que le
multiplexage optique puisse se faire sans recouvrement optique.
Le multiplexage optique temporel est utilisé ici (Figure 1.22) pour accroître les débits
transmis. Le temps est partagé entre les différents utilisateurs : chacun d'eux dispose
d'une tranche temporelle pour émettre. Les différents signaux sont " assemblés " pour être
transmis sur une porteuse optique unique.[4],[ 5]

Figure1.24: schéma du multiplexage OTDM

d. Multiplexage temporelle électronique ( ETDM: Electronic Time Division


Multiplexing ) :
Dans le cas de l’ETDM, le codage RZ et " l'assemblage " des données se font
électriquement comme le montre la figure ci dessous.

Figure1.25: Schéma du multiplexage ETDM

Le haut débit obtenu est ensuite utilisé pour la modulation du courant de


polarisation d'une diode laser et il n'y a qu'un seul signal lumineux émis. Cette étape est

21
schématisée sur la figure suivante par la présence de trois circuits électroniques et d'un
multiplexeur électronique

Figure1.26: Schéma de principe du multiplexage ETDM dans les


communications par fibre optique
e. Multiplexage en longueur d’onde:( WDM : Wavelength Division Multiplexing):
La technologie WDM est née de l'idée d'injecter simultanément dans la
même fibre optique plusieurs trains de signaux numériques à la même vitesse de
modulation, mais chacun à une longueur d'onde distincte ce type de multiplexage va
être détailler dans chapitre 2.
Avant l’avènement du multiplexage en longueur d’onde, la seule manière
d’accroître la capacité d’une liaison optique était de rajouter des lignes de transmission
et l'empilement des répéteurs-régénérateurs.[4]

Figure1.27 : opportunité d’utilisation du multiplexage couplée à l’amplification optique

22
La norme ITU-T G692 définit la plage de longueurs d’ondes dans la fenêtre de
transmission de 1530 à 1565 nm. L’espacement normalisé entre deux longueurs d’ondes
est de 1,6 ou 0,8 nm. La fibre optique utilisée est de type monomode comme le montre
la figure ci-dessous.[4]

Figure1.28: Peigne des fréquences en DWDM

e.1 DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing):


La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre
deux longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longue distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.
e.2 U-DWDM (Ultra-Dense Wavelength Division Multiplexing):
Même principe que la technologie DWDM avec jusqu'à 400 canaux de
transmission.
e.3 CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing):
La technologie CWDM présente des coûts assez élevés:
fibre haute performance.
lasers refroidis.
contrôle fin des longueurs d'onde très proches les unes des autres.
Seulement 8 à 16 canaux, mais une technologie moins coûteuse utilisable notamment
pour les boucles locales (MAN) .
e.4 SCM : multiplexage de sous porteuse:
Au lieu de transmettre un signal numérique sur une porteuse optique ,
on peut aussi le transmettre sur plusieurs sous- porteuses proches de , séparer par
23
quelques Ghz; pour garder la compatibilité avec un signal initialement porté par une
porteuse hyperfréquence.
Il s’agit alors d’une combinaison entre le FDM et le WDM, appelée SCM.
e.5. SDM : multiplexage spatial:
Pour transmettre le même débit, une autre technique consiste à utiliser N fibre,
chacune d’elles possèdent une seul longueur d’onde. Il s’agit alors de multiplexage
spatial (SDM), Il est souvent préfère au WDM pour de courte distances de transmission
et les fibres multimodes sont alors utilisée. Mais pour de longue distances, le WDM
repend l’avantage car le SDM doit utiliser N amplificateur la ou le WDM n’en utilise
qu’un seul par fibre.
e.6. CDM : multiplexage a répartition par code:
Le destinataire du message dont les bits ont été codes en séquence, reçoit un
signal provenant de déférents utilisateurs. Grâces aux propriétés des codes
orthogonaux, un bit qui ne lui est destine donnera zéro après décodage et un sinon le
débit physique est alors multiplié par la taille du code.[4],[5]

1.5 La qualité de transmission:


Il ya plusieurs critères de mesure qui rendent compte de la qualité du signal seront
définis : le taux d'erreur binaire ainsi que le facteur de qualité Q.
1.5.1 Le taux d’erreurs binaire :
La première qualité d'un système de communication est de transmettre une
information juste, c'est-à-dire que l'on identifie bien un '1' lorsque un '1' est bien
transmis et que l'on identifie bien un '0' lorsque un '0' est effectivement transmis. Ainsi,
le critère ultime qualifiant la transmission est le TEB pour Taux d'Erreur Binaire, ou BER
pour Bit ErrorRate défini par :

BER =
reçus le même

Remarque : Dans la pratique, le critère généralement requis dans les


démonstrations expérimentales est un BER de 10-9 , et de10-13 pour les systèmes réels.
Cependant, avec l'utilisation récente de codes correcteurs d'erreur, ou FEC (fowrd error
correction codes ), leBER réellement requis actuellement est de 10-4..[6]

24
Conclusion :
La fibre possède des qualités non négligeables comme support de transmission de
l'information qui lui ont permis de s'imposer dans les réseaux de télécommunications.
-Les défauts qui peuvent contrarier le bon fonctionnement d'un système à fibre
semblent pouvoir se corriger (la dispersion chromatique par un fibre à dispersion
contraire, l'atténuation par un amplificateur optique,… ) .
-Avec l'avènement des fibres monomodes dont la dispersion chromatique pouvait être
compensée en alternant des tronçons de dispersion de signes opposés, le facteur
limitant la portée, tout du moins pour des débits allant jusqu'à 10Gbit/s (génération
actuelle). Dès lors il ne devenait plus nécessaire de régénérer complètement le signal, et
une simple amplification linéaire.

25
Chapitre 2 La technologie WDM

2-1 Introduction :
La demande croissante de la part des opérateurs pour de nouveaux services de
télécommunication à large bande a été à l'origine des travaux sur les réseaux optiques
synchrones dès 1984. Les premiers résultats concernant les réseaux optiques
synchrones (SONET : Synchronous Optical Network) ont été publiés aux Etats-Unis fin
1986, Toute la difficulté de la normalisation a été de trouver un compromis entre les
intérêts américains, européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des
différents réseaux des opérateurs.
C'est finalement un débit de 51,84Mb/s qui a été retenu pour former le premier
niveau STS-1(Synchronous Transport Signal, level l). STS-n sont des multiples du niveau
de base.

En février 1988, en Corée, des accords internationaux ont abouti à une nouvelle série
de recommandations :

G.707 (Synchronous digital bit rate)


G.708 (Network Node Interface for the synchronous digital hierarchy)
G.709 (Synchronous multiplexing structure).
Ces accords sur la SDH (Hiérarchie Numérique Synchrone) Synchronous Digital
Hierarchy fut ratifiés par le CCITT, à Melbourne en novembre 1988.

La SDH pallie les principaux défauts du PDH (Plésiochrone digital hiérarchie) et


supporte des débits très élevés.

Elle garantie la transmission dans une même trame des services de types et débit
différent (parole, images, communications multimédia, interconnexion des réseaux
locaux, RNIS large bande, mode de transmission ATM).

26
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux STM
1, STM-4 et STM-16.

STM-1 : avec un débit de 155.52Mbits/s.


STM-4 : avec un débit de 622.08Mbits/s.
STM-16 : avec un débit de 2488.32Mbits/s.
STM : Synchronous Transport Module (Module de Transport
Synchrone).
La croissance spectaculaire du trafic Internet oblige les opérateurs de réseau à
augmenter toujours la capacité de transmission de leur réseau terrestre en fibre
optique. Il faudra offrir des capacités de plusieurs Gigabits sur une seule fibre, en
utilisant le multiplexeur en longueur d’onde WDM (Wavelength Division Multiplexing).
Au début de l'année 1997, le nombre de longueurs d'onde maîtrisée dans une même
fibre (c'est-à-dire pour une transmission répondant aux critères des
télécommunications) était de 2 à 4.
En 1998, il existait commercialement des versions de multiplexeurs optiques de 8 à 16
voies et on parlait déjà de 32 voies. On ne parle alors plus de simple WDM mais de
DWDM (Dense WDM).
Fin 1999, il existe des versions commerciales à 64 voies. Des expériences, sur le terrain
réussi pour 96 voies et des testes en laboratoire pour plus de 130 voies. [9],[10].

2.2 Principe de WDM :


Le multiplexage en longueur d'onde (Wavelength Division Multiplexing, WDM),
consiste à envoyer dans une seule fibre N porteuses optiques à différentes longueurs
d'onde transmettant chacune un débit Db.Ce procédé est encore appelé multiplexage en
fréquence (Frequency Division Multiplexing, FDM). Ces deux termes recouvrent la
même notion, mais par habitude, on parle de multiplexage en longueur d'onde lorsque
la séparation entre deux canaux est relativement grande (typiquement plus de 1 nm),
tandis que l'on parle de multiplexage en fréquence lorsque cet écart est relativement
petit comme le montre la figure ci dessous.

27
Figue2.1: Répartition des sous-bandes dans le cas d'un multiplexage WDM.

Figue2.2: Transmission de données optiques effectuée avec chacune une fréquence propre

Les systèmes actuels autorisent 4, 8, 16,32 et même 64 canaux optiques différents.


A partir de différentes sources émettant chacune à une longueur d’onde propre, de
regrouper et d’injecter ces canaux dans une seule fibre sans qu’il y ait de mélange entre
eux au cours de la propagation.

A l’extrémité de la fibre, il suffit de séparer ces longueurs d’ondes et de


les envoyer sur autant de détecteurs différents pour retrouver les signaux
électriques initiaux.
Il faut noter qu’il existe des sources émettant simultanément plusieurs
longueurs d’onde.
La capacité des systèmes de transmission à WDM a augmenté
parallèlement avec l’augmentation du débit par canal en multiplexage
temporel (TDM) de 2,5Gbbits/s à10Gbits/s.
La technologie WDM est dite DWDM (Dense Wavelength Division
Multiplexing) lorsque l’espacement utilisé est égal ou inférieur à 0,8 nm
ou lorsque plus de 16 canaux sont utilisés . [2],[9],[10]

28
Figue2.3 : schéma général de transmission d’onde WDM

1-Données entrantes (signaux électriques), 2-Sources optiques,


3-Signaux optiques (longueurs d’onde), 4- Multiplexeur, 5- Amplificateur,
6-Compensation de dispersion, 7- Démultiplexeur , 8-Photodétecteur, 9-Donnés
sortants.

L'utilisation du multiplexage WDM nécessite un ensemble de diodes lasers


émettant à des longueurs d'onde différentes mais assez proches (dans le voisinage
des 1550 nm), et de multiplexeurs/démultiplexeurs optiques pour combiner/séparer
l'ensemble des signaux optiques dans/de la fibre.

Figure2.4 : Schéma de principe du multiplexage WDM

2.3 Les types de multiplexage en longueur d’onde :


Les multiplexeurs optiques peuvent être classés en trois catégories principales selon la
technique utilisée :
o Multiplexage à filtre optique.
o Multiplexage à coupleurs sélectifs.
o Multiplexage à réseau de diffraction.

29
2.3.1 Multiplexage à filtre optique :
Le filtrage a pour but de limiter l’occupation spectrale d’un signal. Le multiplexage
optique regroupe les signaux occupant des gammes de longueurs d’onde déférentes
tandis que la fonction réciproque, le démultiplexage permet de séparer des signaux
occupant des bandes de longueurs d’onde déférentes.
Donc les filtres permettent la séparation spectrale en réfléchissant certain gamme de
longueurs d’onde et en transmettant les autres, on caractérisera par conséquent le filtre
par sa bande passante, c'est-à-dire le domaine de longueur d’onde dans lesquelles il
laisse passer la lumière, et sa bande atténuée c'est-à-dire le domaine de longueur
d’onde dans lesquelles il réfléchit la lumière incidente.
Deux types de filtre sont utilisés :
a- Les filtres dichroïques :
Ces dispositifs présentent un pic de réflexion à une longueur d’onde donnée.
Il est possible d’accroître le domaine de réflexion en empilant des couches successives
et d’obtenir ainsi des filtres passe haut et passe bas. Les filtres dichroïques sont donc
constitués par un empilement des couches diélectrique d’indice alternativement haut et
bas.
Le filtre est caractérisé par son coefficient de transmission T en bande passante, et son
coefficient de réflexion R en bande atténuée. [2],[7]

Figure 2.5: Courbe de transmission d’un filtre dichroïque (0,8/1,3 m)

En générale les filtres passe haut ont des meilleures performances que les filtres
passe bas, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%et le coefficient de
transmission est en pratique limité à des valeurs d’environ 95%.

30
Pour obtenir ses performances, un contrôle précis des épaisseurs déposé s’impose. En
pratique, on arrive à une séparation spectrale >0,05 (soit 50nm à la longueur d’onde
de 1 m).
: Largeur du domaine de transition entre tous les bandes.
b- Les filtres Fabry-Perot :
Ils ont une caractéristique de transmission passe bas, ils présentent un pic de
transmission étroit autour d’une longueur d’onde 0 et les deux domaines spectraux
adjacentes sont réfléchis.
Pour accroître la raideur du filtre, on peut répéter l’empilement pour un assemblage
deux ou trois cavités.

Figure 2.6: Courbe de transmission d’un filtre Fabry-perot


Comme pour le filtre dichroïque, le coefficient de réflexion est supérieur à 99%, le
coefficient de transmission peut atteindre 95%.

C –utilisation de ces deux types de filtres:

Une application est la réalisation de la fonction de multiplexage optique qui


effectue une séparation chromatique sur une ligne de transmission à fibre optique.
Une solution adoptée sur certains dispositifs est le dépôt du filtre sur l’extrémité d’une
fibre optique.

Figure 2.7 : Multiplexage à filtre optique

31
Figure2.8: Démultiplexeur à filtre optique

Les autres produits commerciaux utilisent une optique intermédiaire. Les lentilles à
gradient d’indice qui assurent la continuité entre la fibre et le filtre. [2],[7]

Figure 2.9: multiplexeur à filtre avec lentille à G.I

2.3.2 Multiplexage à coupleurs sélectif :


Le principe de ces composants est l’interaction cohérente entre deux guides
optique, ils sont appelés les coupleurs de puissance, qui sont utilisés pour additionner
ou diviser les signaux. Ils sont plus utilisés dans les systèmes multiplexés.
Les déférents types de coupleurs :

a/ Coupleurs en X (2 :2) :

Figure 2.10 : Coupleur optique 2 :2

La puissance d’un signal arrivant sur une des branches est également répartie sur les
deux branches opposées. Cependant, les chemins croisés (A-D, B-C) sont plus longs q

32
ue les chemins directs (A-C, B-D). Ceci représente un déphasage /2 entre les deux
sorties du coupleur
b/ Les coupleurs en arbre :

Figure 2.11 : Coupleur en arbre (1 : N)

Les coupleurs en arbre sont composés de coupleurs 1 :2 comme le montre la figure


ci dessous. Un coupleur 1 :2 est un coupleur 2 :2 dont une des entrées a été désactivée,
elle peut simplement ne pas être connectée. Un coupleur en arbre permet la
distribution d’un signal optique d’une voie vers N Addition par coupleur optique
(multiplexeur).

Figure2.12 :Multiplexeur à coupleur en arbre

Figure 2.13: Démultiplexeur à coupleur en arbre 1 : N

c/ les coupleurs en étoile :

Figure 2.14 : coupleur en étoile


33
Un coupleur en étoile N : N est différent de deux coupleurs en arbre 1: N et N: 1
cascadé, c’est un assemblage de coupleurs 2 :2.
Le nombre d’étages nécessaire à sa réalisation est identique à celui d’un coupleur en
arbre 1: N, soit égale à l’entier supérieur de log2 (N). [2],[7]

Figure 2.15 : Multiplexeur à coupleur en étoile N : N

2.3.3 Multiplexage à réseau de diffraction :


Le réseau à l’avantage de traiter simultanément un grand nombre de voies à
l’intérieur de la même fenêtre.
Un réseau se compose d’une surface optique qui transmet ou réfléchit la lumière et sur
laquelle un grand nombre de traits sont gravés au diamant.
Le réseau a la propriété de renvoyer, séparer angulairement, les déférentes longueurs
d’ondes contenues dans un même faisceau incident. En vertu du principe de retour
inverse de la lumière, le réseau peut combiner dans une même direction des faisceaux
incidents séparés angulairement et des longueurs d’onde adéquates.
L’angle de diffraction est fonction de l’espacement des trais et de l’angle d’incidence.
Considérons le cas de réseaux à surface optique réfléchissante et un rayonnement
monochromatique de longueur d’onde. Soit 1
l’angle du rayonnement incident avec la

normale au réseau et 2
l’angle du rayon diffracté. Le réseau est caractérisé par des

traits régulièrement espacés d’une distance « a».


La différence de marche entre deux rayons diffractés est :

D=a (sin 1+sin 2) [7]

Lorsque la différence de marche est multiple de la longueur d’onde, on déduit


l’équation de diffraction du réseau :
Sin 1+sin 2
=K /a

34
Avec :

K : l’ordre d’interférence (nombre entier).


On dit qu’un réseau est utilisé dans la configuration Littrow quand 1 2
, dans ce

cas, les rayons incidents et diffractés ont la même direction, et la formule devient :
2. sin =K. /a

Figure 2.16 : Schéma de principe d’un réseau de diffraction en réflexion

Figure 2. 17 : Multiplexage à réseau de diffraction

Figure 2. 18 : Démultiplexage à réseau de diffraction à configuration Littrow


L’énergie est repartie sur plusieurs ordres, cette répartition dépend de la forme des
traits ; d’où la conception d’un réseau dont les traits sont constitués par des éléments
réfléchissants. Si le réseau est utilisé dans la configuration de Littrow, toute l’énergie est
diffractée sur un seul ordre K.

35
Le rendement de diffraction à une longueur d’onde est le rapport entre l’énergie
diffracté et l’énergie totale incidente sur le réseau.
En démultiplexage optique, la fonction de transfert dépend du pouvoir disperseur du
montage optique et de l’écart entre les diamètres de coeur des fibres de sortie et
d’entrée. Les pertes variants entre 1dB et 3dB selon le nombre de canaux et des
composants à 20 canaux ont été réalisées les applications à la télécommunication.
[2],[8]
Pour le multiplexeur optique, toutes les fibres sont monomodales et la fonction de
transfert est améliorée en réduisant la distance entre les coeurs des fibres.

2.4 Les conditions requises pour le WDM :


Etablissons un bilan des différents composants nécessaires afin de réaliser une
transmission d'information sur une fibre monomode en silice à 1.31 m ou à 1.55 m
avec un débit binaire B.
2.4.1 Le rapport signal sur bruit :
Le rapport signal/bruit est le rapport entre la puissance optique de la porteuse et
le bruit au récepteur. Une règle approximative indique que le rapport signal/bruit ne
devrait pas descendre sous 20 dB dans la plupart des systèmes de communication

optique.

: Le taux d’erreur sur un bit : = (nombre de bits erronés sur nombre de bits reçus). S/B
: signal sur bruit.
-9
Soit pour un =10 , un S/B =144 (21.6 dB).
Selon le détecteur utilisé (PIN ou PDA), on a un S/B différent, donc des puissances
minimales détectables Pmin différentes :

Pour un débit de 2,5Gb/s, on a Pmin (PIN)=5 W (-23dBm) et

Pmin(PDA)=0,7 W (-31dBm).

2.4.2 Le choix de la source optique:


La transmission d'information sur fibre optique à haut débit requiert certaines
conditions sur les sources et les fibres optiques :

36
La puissance minimale demandée à la source est déterminée en fonction des pertes de
la fibre, et la puissance minimale détectable Pmin du détecteur.

On a alors : PO=Pi – Nc.pc – Ns.ps - L. .

Pi : puissance initiale de la source.

PO : puissance récoltée par le détecteur.

Nc, Ns : nombre de connecteurs et de raccords (coupleurs) respectivement.


pc, ps : pertes (dB) aux connecteurs (0.5-1dB) et à chaque raccord (~0.5-2dB)

respectivement.
: Perte (dB/Km) de la fibre optique ( = 0.4 dB/Km à 1.31 m et 0.2 dB/Km à 1.55 m).
L : longueur (Km) totale de la fibre.
En considérant ce qui précède, on doit avoir P0>Pmin.

Le temps de réponse de la source et du détecteur ainsi la dispersion de la fibre permet


d'analyser si le système proposé est capable d'opérer au débit binaire choisis.
Le temps de réponse d'un composant est le temps mis pour que sa réponse passe de
10 à 90% du signal en sortie, quand l'entrée est soumise à un échelon.
Le temps de réponse total Ts du système vaut approximativement :

Tt =0.5ns temps de réponse du transmetteur (source).

Tr=100ps temps de réponse du récepteur.

Tf D.L. temps de réponse de la fibre.

La relation entre le débit B et le temps de réponse Ts: B 0,7/2 Ts


Soit pour B=2,5Gbit/s, on a Ts 0,56ns. [7],[11]

Alors : et

=10nm L=9,6km =1nm L=96km =0,1nm, L=960km


=1,3 m

=10nm, L=1km =1nm, L=11km =0,1nm, L=111km


=1,5 m

La distance maximale LMax permise en considérant les pertes par atténuation vaut :

37
On a les puissances minimales détectables :
Pmin=5 W (PIN) ou 0,7 W (PDA) : pour un débit B=2,5Gb/s

Pmin = 20 W (PIN) ou 3 W (PDA) : pour un débit B=10Gb/s.

Donc on obtient :
LMax=25. (Log Pi +5.3) (PIN) ou Lmax=25 (Log Pi +6.1) (PDA) : pour B=2,5Gb/s

LMax=25. (Log Pi +4.7) (PIN) ou Lmax=25(Log Pi +5.5) (PDA) : pour B=10Gb/s

Pour une puissance de la source Pi de 1mW et 10mW, on a :

B = 2.5 Gbit/s B = 11Gbit/s

Lmax=58km(PIN) Lmax=78km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)


1mW

10mW Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA) Lmax=43km(PIN) Lmax=63km (PDA)

2.5 les différents composants d'un système WDM:

Figure2.19: l'architecture de base et le fonctionnement d'un système WDM

38
2.5.1 Les modulateurs (modulators) :

Servent à convertir les données numériques en ondes, soit par modulation


d'intensité, soit par modulation d'amplitude, tandis que les démodulateurs
(démodulators) ont la charge de reconvertir les signaux optiques en données
numériques. Le moyen le plus efficace de moduler et démoduler les signaux consiste à
utiliser des diodes lasers(Modulationinterne).
2.5.2 les multiplexeurs/démultiplexeur:
Utilisés pour grouper ou séparer les voies de longueurs d'onde différentes, les
multiplexeurs/démultiplexeur jouent un rôle primordial dans WDM.
2.5.3 Les amplificateurs optiques (EDFA) :
L’amplificateur à fibre optique dopé à l’erbium est une technologie clef sur
laquelle reposent les stations intermédiaires dans les systèmes de transport longue
distance. Les EDFA permettent d'amplifier simultanément toutes les longueurs d’ondes,
sans conversion des signaux optiques en signaux électriques. Les éléments de base
d’un amplificateur optique dopé à l’erbium sont :
La fibre monomode dont le cœur contient des ions de terre rare (l’erbium pour
l’amplification autour de 1,55 m), et laser de pompage de forte puissance, et un
multiplexeur pour coupler la pompe (laser) et le signal à l’intérieur de la fibre, et
l’isolateur optique (des filtres) peuvent également être utilisés pour égaliser le gain dans
la plage d’amplification.

Figure 2.20 : schéma d’un amplificateur EDFA

Après avoir provoqué la fibre dopé en erbium par un laser de pompage optique une
inversion de population entre deux niveaux d'énergie appropriés, des photons incident,
correspondant au signal à amplifier, envoyés dans le milieu actif, vont déclencher

39
l'émission de nombreux photons de même longueur d'onde de1550nm, phase, polarité,
et sens. C'est l'émission stimulée.
L'amplification se distingue de l'effet laser par l'absence de résonance à la longueur
d'onde d'émission. [8]
Les amplificateurs de fibre optique ont les caractéristiques suivantes : faible facteur de
bruit, gain élevé et puissance de sortie se situant dans la région spectrale de longueur
d'onde de 1550 nm. Les modules de l'amplificateur de fibre dopée à l'erbium (EDFA)
comprennent un ou deux lasers de pompage de 980 nm dotés d'un refroidisseur
thermoélectrique.
Les inconvénients des EDFA sont :
La nécessité d’un laser de pompage, et la difficulté d’intégration.
Actuellement limité autour de 1550nm (mais d’autres dopages prometteurs) .
2.5.4 Les convertisseurs (wavelength converter) :
Un signal optique modulé sur une longueur d'onde donnée à l'entrée est converti
en un même signal modulé sur une autre longueur d'onde à la sortie. Des convertisseurs
de longueur d'onde fonctionnant à 10Gbits/s sont déjà disponibles dans le commerce,
ce composant optique remplit une fonction 2R optique (réception-remise en forme)
avec une amélioration du rapport signal sur bruit.
2.5.5 les commutateurs de longueur d'onde (wavelength switch)

Les commutateurs sert à router les voies d'entrées aux voies de sorties voulues par
une commande électrique.

2.6 Quelques applications du WDM:


2.6.1 Mise en forme spectrale du DEL:
Lorsque l’on utilise des diodes électroluminecentes (DEL), il arrive fréquemment
que la porté de transmission à débit donné soit limitée par la dispersion chromatique,
elle-même liée à la largeur spectrale des sources.
La largeur spectrale de la source DEL peut être affinée par le multiplexeur ou le
démultiplexeur. Avec le découpage spectral qui permet d’augmentée le nombre de voie
et la réduction de la dispersion chromatique. Ceci est particulièrement facile avec un
multiplexeur à réseau. On peut donc la mise en forme de la diode.

40
2.6.2 Sécurité de réseau:
Dans un réseau multiplexé en longueur d’onde, on peut prévoir certains canaux de
secours basés sur l’utilisation de longueurs d’onde adéquates.
2.6.3 Mesure de dispersion:
Pour la mesure de dispersion chromatique des liaisons à fibre, il est très intéressant
de pouvoir utiliser un multiplexeur de longueur d’onde.
La technique utilisée sur le terrain c’est la modulation de phase, qui nécessite un long
temps de mise en œuvre si l’on veut connaître la dispersion à différentes longueurs
d’onde. Il faut connecter un laser de référence et un laser de mesure pour chaque
longueur d’onde. L’utilisation de multiplexage de longueur d’onde permet d’éliminer le
besoin du laser de référence et ne nécessite qu’une connexion
2.6.4 Capteur :
Le signal d’un capteur à fibre optique peut être codé de déférentes manières par la
longueur d’onde : rétro réflexion d’une fibre à une autre après passage sur un échelon à
filtre multidiélectrique, ou aller ou retour sur la même fibre après passage sur un réseau
de diffraction.

2.7 Quelque limitations du multiplexage optique:


2.7.1 Effet de diaphonie:
La diaphonie est un paramètre important dans les réseaux WDM ou DWDM. Il
existe deux types de diaphonie pouvant avoir des effets défavorables sur la performance
d'un système optique. La première est connue sous le nom de diaphonie entre canaux
ou diaphonie “d’intensité”. La deuxième est la diaphonie intra-canaux, parfois
dénommée diaphonie ”cohérente”.
a. Diaphonie d'intensité :
La diaphonie d’intensité se manifeste entre des canaux. Elle résulte d'un filtrage
optique non idéal, où la lumière provenant des canaux adjacents peut s'échapper et être
détectée avec le signal filtré intéressant. Lorsque le niveau de fuite d'un canal adjacent
est plus élevé que le bruit plancher associé au canal intéressant, il devient le facteur
bruit dominant dans le rapport signal/bruit. Une règle approximative indique que la
diaphonie d'intensité de canaux adjacents doit être au moins 20 dB sous le niveau de
signal cible. On peut remédier à ce type de diaphonie en utilisant un filtre optique de
haute qualité éliminant tous les signaux parasites de la bande passante cible du canal.

41
b. Diaphonie cohérente:
La diaphonie cohérente est moins courante que la diaphonie d'intensité et
s'applique uniquement aux réseaux réutilisant des longueurs d'onde et ayant des
éléments de routage des longueurs d'ondes non idéaux. Ce type de diaphonie se
manifeste lorsque le signal de fuite (la composante diaphonique) est de la même
longueur d'onde que le signal. Ceci rend impossible l'élimination de la diaphonie après
son apparition car elle ne peut être extraite par filtrage optique. Les effets sur le rapport
signal/bruit sont similaires à ceux de la diaphonie d'intensité.
2.7.2 Effet de polarisation:
Pour les liaisons monomodes utilisant des fibres standard, c'est-à-dire sa
conservation de polarisation, une sélectivité de polarisation des composants se traduit
un bruit. Cette polarisation doit être évitée ou composée (détecteurs à diversité de
polarisation) dans tous les cas, car la pénalité est directement liée au taux de
polarisation des composants.
Le taux de polarisation des multiplexeurs à réseau de diffraction ou à filtre peut être
rendue facilement inférieure à .5dB. Ce taux ne change pas sensiblement avec la
température, ce qui est malheureusement le cas sur les coupleurs à fibres fusionnées
classiques. [8]
2.7.3 Les effets non linéaires dans la fibre :
a. Définition :
Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l'hypothèse
d'une transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui
en dégradent les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.
Aujourd'hui, les systèmes de transmission à haut débit et grande distance utilisent des
amplificateurs de puissance à l'émission, ce qui conduit à des puissances injectées dans
la fibre très élevées et des effets non-linéaires non négligeables.
b. l'effet Kerr:
L'effet Kerr, en optique géométrique, est une extension des lois de la réfraction de
la lumière lors de la propagation de cette lumière dans des milieux d'indice variable.
L'indice de réfraction peut alors s'exprimer sous la forme d'une équation non linéaire,
proportionnellement à la puissance optique :
n = n0 + n2

42
avec n0 une constante et n2 une fonction quadratique de la puissance.
Cet effet prend une importance considérable dans l'industrie des
télécommunications. Une première conséquence de l'effet Kerr se traduit par un
phénomène d'auto-modulation de phase. L'impulsion est affectée d'une modulation de
phase parasite qui croît avec la distance. La modulation de phase, combinée à la
dispersion chromatique, conduit à un élargissement temporel des signaux se
propageant dans la fibre. La combinaison des effets linéaires et non-linéaires joue un
rôle essentiel. En effet, l'automodulation de phase se traduit par une modulation de
fréquence parasite, avec augmentation (respectivement diminution) de la fréquence
instantanée à l'avant (respectivement à l'arrière) de l'impulsion. Dans les conditions de
dispersion normale (D > 0), la tête de l'impulsion se propage encore plus rapidement
tandis que l'arrière se propage encore plus lentement. La dispersion chromatique et
l'effet Kerr se conjuguent donc pour élargir l'impulsion. En revanche, dans les conditions
de dispersion anormale (D < 0), l'avant de l'impulsion se trouve ralenti tandis que
l'arrière est accéléré : les deux effets jouent en sens inverse et on peut imaginer que s'ils
se compensent exactement, l'impulsion ne se déformera pas au cours de la propagation.
Les autres conséquences de l'effet Kerr sont visibles si plusieurs ondes se propagent
dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une modulation de phase croisée (cross phase
modulation), ainsi que des phénomènes connus sous le nom de mélange à trois ou
quatre ondes, sources d'intermodulations entre les différents canaux d'un système de
transmission utilisant plusieurs longueurs d'onde.
c. Les effets Raman et Brillouin :
L'effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s'agit d'une interaction
photon-phonon, c'est-à-dire d'échange d'énergie entre l'onde optique et les vibrations
du matériau. L'effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais
l'interaction se fait avec des phonons acoustiques, c'est-à-dire avec les vibrations
d'ensemble du matériau, se propageant à la vitesse des ondes acoustiques.
Ces effets sont sensibles dès que la puissance injectée dépasse un certain seuil. Une
solution mise en œuvre pour les combattre consiste à moduler en amplitude à très
basse fréquence le courant d'injection du laser par un signal sinusoïdal, ce qui provoque
une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le spectre jusqu'à
quelques GHz

43
d. La Diffusion Brillouin stimulée (SBS) :
C’est l’effet non linéaire le plus fort dans les fibres optiques. Il apparaît lorsque l’on
utilise des signaux de forte puissance à largeur de raie très étroite.
Cet effet se manifeste en cas de création d’une onde acoustique dans la fibre en raison
d’un fort champ électrique résultant de densités de puissance élevées. Il en découle une
nouvelle onde optique qui est renvoyée à l’émetteur, créant ainsi une atténuation dans
l’onde envoyée. Les concepteurs système cherchent donc à savoir où se situe ce seuil,
eu égard à la puissance du signal envoyé et amplifié dans le réseau.
Du fait de l’amplification en volume d’un EDFA, si une longueur d’onde chute, toutes les
autres longueurs d’ondes accusent une augmentation en puissance. Si ces longueurs
d’ondes se trouvent déjà près du seuil SBS, ce renforcement peut les amener au de là de
ce seuil et provoquer une défaillance étendue de la liaison.
e. Mélange à quatre ondes FWM:
Le mélange à quatre ondes est un effet non linéaire qui apparaît dans les fibres
optiques, qui interviennent lorsque le signal est très fin spectralement et de forte
puissance. Le FWM (four wave mixing) engendre de nouvelles fréquences et perturbe
fortement le signal[9]
2.7.4 Pertes d’insertion :
La perte d'insertion est la quantité de puissance optique qui est perdue en
“insérant” un dispositif ou un composant dans une liaison optique. La perte d'insertion
se manifeste de manière caractéristique à une longueur d'onde spécifique, elle peut
néanmoins aussi apparaître sur une région spectrale entière. Dans le calcul de la perte
d'insertion, Pin est la puissance optique entrant dans le dispositif testé et Pout est la

puissance optique sortant de ce dispositif.


2.7.5 Perte par réflexion :
La perte par réflexion est un rapport entre la puissance incidente et la puissance
réfléchie. On devrait minimiser la puissance optique réfléchie pour réduire la perte
totale dans un système et pour éliminer les possibles interférences par trajets multiples
ainsi que les oscillations et les instabilités dans les lasers DFB, les amplificateurs EDFA et
les autres composants actifs. [2]

44
2.8 L'avenir du WDM:
La capacité des systèmes de transmission à multiplexage en longueur d’onde (WDM)
à récemment augmenté d’une manière spéculaire, en raison notamment de la
multiplication du nombre de canaux, toutefois pour atteindre des capacités encore plus
grandes, il faudra augmenter le débit binaire par canal (de 10Gbits/s vers 40Gbits/s),
rapprocher les canaux et élargir la bande passante optique exploitée Aujourd’hui, la
technologie DWDM n'a pas encore atteint ses limites. De plus, de nouvelles techniques
en cours de développement vont permettre à priori de multiplier encore plus les
capacités des systèmes optiques. On peut citer :
Des amplificateurs optiques à faible bruit, de grande puissance, à large bande.
Une fibre optique optimisée et des techniques de gestion de la dispersion.
la transmission soliton permettant le transport d'impulsions très étroites sur
des milliers de kilomètres sans déformation, tout en conservant une bande
passante très large.
Des composants électroniques et optoélectroniques rapides pour les
équipements émetteurs et récepteurs.
La réduction de la dispersion en polarisation.
Des modules de compensations de dispersion compatibles avec de larges
bandes passantes optiques.
Une technologie de traitement optique rapide pour la régénération 2R, 3R
autorisant une régénération efficace mais peut coûteuse par comparaison avec
les équipements d’émission-réception.
Des équipement à très haut débit binaire mettant en ouvre le multiplexage
temporel électronique (ETDM) conjointement avec le multiplexage temporel
optique (OTDM).
Une nouvelle génération de technique de correction d’erreurs directe pour
faciliter la transmission en présence de bruit.
Des filtres optiques à forme d’amplitude et de phase bien définies pour un
filtrage très étroit (plus étroit que la bande passante de canal WDM).[11]

45
Conclusion :
Pour avoir une liaison optique à haut débit , Plus l’utilisation la technologie
WDM/DWDM , il est possible de générer des ondes impulsionnelles stables qui ont la
propriété de pouvoir se propager sur de grandes distances dans un milieu non linéaireet
dispersif sans grande modification et qui sont par conséquent idéales pour la
transmission de données par fibres optiques.
De ce fait, en technologie WDM, un seul amplificateur optique se substitue aux N
régénérateurs en chaque site de ligne, procurant ainsi une économie d'équipements
croissante avec la longueur de la liaison et le nombre de canaux. Ce fut le véritable
point de départ du développement des systèmes de transmission longue portée
(typiquement entre 150 et 600 Km).
La technologie WDM est dite dense lorsque l'espacement utilisé entre deux
longueurs d'onde est égal ou inférieur à 100 GHz. On l'emploi désormais pour les
transmissions longues distance. Dans la pratique, cela signifie que l'on fait passer dans
une même fibre beaucoup de signaux portés par des fréquences très rapprochées les
unes des autres.

46
Chapitre 3 Simulation sous Optisystem

3.1 Introduction :
Ce chapitre est consacré à la simulation de la transmission WDM sous logiciel
OptiSystem .On va tout d’abord présenter le logiciel OptiSystem et ces principaux
avantages, ensuite décrire les différentes parties de la simulation, enfin analyser les
différents résultats de la simulation.

3.2 Présentation du logiciel Optisystem :


Les systèmes de la communication optiques présentent une complexité dans leur
modélisation et leur simulation. Le dessin et analyse de systèmes incluent des
composants non linéaires et des sources non Gaussienne du bruit, ce qui ne facilite pas
la tâche du concepteur.
Optisystem vient résoudre ces problèmes tant par la simplicité de son utilisation que par
la grande variété de sa bibliothèque de composants. Optisystem est un logiciel très
performant qui permet aussi de concevoir et de modéliser des composants optiques ce
qui a été le cas lors de ce projet.

3.3 Les principaux avantages :


Optisystem est une application complète pour établir des simulations et des tests de
montages optiques, en effet Optisystem comprend une bibliothèque riche de
composants, tel que les fibres et des appareillages de mesures paramétrables.
Optisystem est une application Xwindows, elle comprend essentiellement une fenêtre
principale répartit en plusieurs parties :
Vue d´ensemble du projet : permet la visualisation miniature du layout en cours
d´édition.
Bibliothèque : une base de données de divers composants existants.

47
Editeur du layout : permet l´édition et la configuration du schéma en cours de
conception.
Projet en cours : visualisation des divers fichiers et composants correspondant au
projet en cours.
Groupe de paramétrage : permet le paramétrage global du projet en cours et la
simulation.
Fenêtre de sortie : lors de la simulation, cette fenêtre permet la visualisation des
diverses phases de la simulation ou des messages d´erreurs comme le montre la
figure ci-dessous.

Figure 3.1 : Les sous fenêtres d’Optisystem

3.4 Le modèle de la simulation :


Dans le système que nous allons étudier, l’émetteur est tout d’abord constitué d’un
laser (généralement une diode laser) émettant en continu à une certaine longueur
d’onde et à une certaine puissance. La puissance d’un signal lumineux s’exprime en mW,
mais dans l’usage elle sera la plupart du temps exprimée en décibels-milliwatts (dBm),
échelle en décibels dotée d’une référence absolue à 1 mW.
PdBm = 10.log10(PmW / 1 mw)

48
3.5 Simulation de la partie modulation:
Dans la plupart des systèmes, le signal émis en continu est ensuite modulé en
fonction des données à transmettre, du débit et du format de modulation choisis. Mais
il est aussi possible de moduler directement le signal optique au niveau de sa source, en
agissant sur le courant de pompe de la diode laser.
Nous allons décrire ici ces différentes méthodes de modulation d’un signal optique.
3.5.1 Simulation de la modulation directe :
C’est la méthode de modulation la plus simple : elle consiste à moduler
directement le courant de pompe de la diode laser, ce qui va se répercuter sur la
puissance du signal lumineux émis.

Figure 3. 2 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur directe.

3.5.2 La modulation externe :


En ce qui concerne les modulateurs d’amplitude, il en existe principalement de
deux sortes : les modulateurs à électro-absorption (EAM pour Electro-Absorption
Modulator) et les modulateurs Mach-Zehnder (MZM pour Mach-Zehnder Modulator). Il
existe aussi des modulateurs de phase (PM pour Phase Modulator)., notre choix est
porté sur le modulateur Mach-Zehnder pour ces avantages.
Le schéma block de la simulation du modulateur est présenté dans la Figure 3 .3

49
Figure3. 3 : Schéma bloc de la modélisation du modulateur externe.

3.6 simulation de la chaine de transmission WDM sous opti -


system:
Nous allons décrire ici les trois parties d’un système de transmission optique WDM
de base. On a choisie quatre canaux WDM chaque canal de débit 2.4Gb/s pour les deux
types de modulations, et une fenêtre de 1.55µm. le choix de prendre la troisième
fenêtre a été expliquer dans le premier chapitre.
Le schéma synoptique de notre modèle et représenter sur le schéma suivant:

M D

U M

X U

Figure 3.4 : schéma de bloc de la transmission WDM.

3.6.1- Le modèle de la simulation de la transmission WDM:


Pour notre simulation nous avons utilisés deux types de modulations, la modulation
directe et la modulation externe.
a. Modèle de la simulation pour la Modulation directe:
La chaine de transmission est composée de 4 émetteurs d'un multiplexeur et la
fibre optique et en enfin de 4 récepteurs pour reconstituer les signaux.

50
a.1 L’émetteur :
L’émetteur est constitue d’un générateur de puissance de modulation à 2.4
Gbit/s, la source laser continue ainsi que un modulateur en phase (PM) consiste
simplement en une cellule électro-optique. Un déphasage proportionnel à la tension
appliquée au modulateur est alors induit.

Figure3.5 : la simulation du bloc émetteur pour la Modulation directe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:
a.2 Pour les oscillateurs :
Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence 2.4 2.4 2.4 2.4
(GHZ)
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90
Tableau 3.1:les paramètres des oscillateurs à la modulation directe
a.3 Pour les lasers :
Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4
Fréquence 193.1 193.4 193.7 194
(THZ)
puissance 0 0 0 0
(dBm)
Phase initiale 0 0 0 0
(degré)
Tableau 3.2:les paramètres des lasers à la modulation directe

51
a.4 La ligne de transmission :
On a les paramètres suivant pour une fibre optique dans la fenêtre 1550nm:
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km

Tableau 3.3:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la


modulation directe

Figure3.6: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation directe


a.5 Le récepteur :
Le récepteur est constitué d’une photodiode, un filtre électrique passe-bas permet de
prendre en compte la bande passante du récepteur. Le signal est finalement caractérisé
par un Oscilloscope et un diagramme de l’œil.

Réponse de la photodiode 1 A/W


Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.4:les paramètres des récepteurs à la modulation directe

52
Figure3.7: récepteur de la simulation pour la Modulation directe
a.6. Modèle globale de la simulation pour la Modulation directe:
après avoir fixer touts les paramètres d’entrées, nous pouvons réalisé notre chaine de
transmission, en assemblant les différents blocs .

Figure 3.8 : Modèle de la simulation pour la Modulation directe

53
b. Le modèle de la simulation pour la modulation externe :
i.L’émetteur :
D’après le schéma du modèle représenté sur la Figure 3.9, où l’on retrouve un
générateur de puissance de modulation à 2.4 Gbit/s, un générateur de signal NRZ, la
séquence binaire, la source laser continue ainsi que le modulateur.

Figure 3.9: émetteur de la simulation pour la Modulation externe.


Avant toute simulation il faut fixer les paramètres d’entrées des différents blocs, Le
choix des paramètres a été effectué de la manière suivante:

ii. Pour les oscillateurs :


Oscillateur 1 Oscillateur 2 Oscillateur 3 Oscillateur 4
Fréquence (GHZ) 2.4 2.4 2.4 2.4
Amplitude (A) 1 1 1 1
Phase (degré) 90 90 90 90

Tableau 3.5: les paramètres des oscillateurs à la modulation externe

iii. Pour les lasers :

Laser 1 laser 2 Laser 3 laser 4


Fréquence (THZ) 193.1 193.4 193.7 194
puissance (dBm) 0 0 0 0
Phase initiale (degré) 0 0 0 0

Tableau 3.6:les paramètres des lasers à la modulation externe

54
iiii. La ligne de transmission :
Puissance en entrée de ligne 0 dBm
Longueur de la fibre de transmission 50 Km
Atténuation de la fibre de transmission 0,2 dB / km
Dispersion chromatique de la fibre de transmission 16.75 ps/nm/km
Tableau 3.7:les paramètres de la ligne de transmission dans la fenêtre 1550 nm à la
modulation externe

Figure3.10: La ligne de transmission de la simulation pour la Modulation externe

iiiii. Le récepteur :
Le même récepteur utilisé dans la modulation interne.
Réponse de la photodiode 1 A/W
Courant d’obscurité 10 nA
Ordre du filtre 4
Tableau 3.8: les paramètres des récepteurs à la modulation externe

Figure3.11: récepteur de la simulation pour la Modulation externe.

55
b.6 Modèle globale de la simulation pour la Modulation externe:

Figure 3.12 : Modèle de la simulation pour la modulation externe.

3.7. Résultats et interprétation de la simulation de la


transmission WDM:
Les graphes sont obtenus par des spectres optiques en fonction de la longueur d'onde
et par des signaux en fonction du temps.
a. les spectres optiques à la sortie du multiplexeur:
Les graphes 3.13et 3.14 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
optique pour les deux types de la modulation.

56
Figure3.13 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3. 1 4 : Spectre optique à l'entrée de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Nous constatons que le spectre de puissance de la modulation directe est (-5dBm)


et pour la modulation externe est (0dBm)
et la bande passante du spectre de la modulation directe est large par rapport l'externe
b. le spectre optique à la sortie de la fibre optique:
les graphes 3.15et 3.16 nous donne les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
optique pour les deux types de modulation.

57
Figure 3.15 : Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.16 : Classification des canaux dans la fenêtre 1550nm


Spectre optique à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

les figures 3.15 et 3.16 présente le même spectre à la sortie de la fibre dans les
deux modulations,
une génération des harmoniques dans les deux cas, mais ces harmoniques sont
plus faible dans la modulation externe.

58
c. les signaux obtenu à l'entrer de la fibre optique:

les signaux 3.17 et 3.18 nous donnent les résultats de la simulation à l'entrer de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

Figure 3.17 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation interne

Figure 3.18 : signal à l’entrée de la fibre pour la modulation externe.

d. les signaux obtenu à la sortie de la fibre optique:


les signaux 3.19 et 3.20 nous donnent les résultats de la simulation à la sortie de la fibre
en fonction de temps pour les deux types de modulation.

59
Figure 3.19 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation interne.

Figure 3.20 : signal à la sortie de la fibre pour la modulation externe.

Interprétation:

Le signal après la propagation se résume dans les Figures 3.19 et 3.20 obtenue
par l’observation de la sortie de la fibre, on remarque une dégradation en puissance du signal
dans les deux cas mais cette dégradation est plus importante dans la modulation interne.

60
e. les signaux à la sortie du récepteur du canal 4:
les graphes 3.21 et 3.22 sont obtenus pour le canal 4 du les deux modulations

Figure 3.21 : signal à la sortie du récepteur pour la modulation interne.

Figure 3.22 : Signal à la sortie du récepteur pour la modulation externe.

Interprétation:
Les figures 3.21 et 3.22 illustrent le signal à la sortie de la fibre dans les deux cas, on remarque que l
changé, mais une atténuation de la puissance est présente.

61
f.les signaux obtenu après le démultiplexage à la modulation externe:

Avant le démultiplexage:

Apres le démultiplexage:

Canal(1) Canal(2) Canal(3) Canal(4)

Figure 3.23: les signaux obtenus après le démultiplexage pour chaque canal

g.critères de qualité d'une transmission:


Pour définir la qualité d’une transmission optique, différents critères existent. Les trois
principaux critères de qualité d'un signal transmis sont :
-le diagramme de l'œil,
- le taux d'erreur binaire

62
- le facteur de qualité.
le diagramme de l'œil :
Le diagramme de l'œil est un outil très pratique pour avoir un premier aperçu de la
qualité du signal. Ce diagramme de l'œil est formé par la superposition de l'ensemble
des '1' et des '0’ détectés sur la fenêtre d'un temps bit et s'obtient grâce à un
oscilloscope synchronisé sur L’horloge du signal.
Les distributions statistiques des '1' et des'0' donnent une indication de la qualité du
signal transmis.
La Figure 3.24.a représente une séquence NRZ du canal 1.

Figure 3.24 : diagramme de l’œil pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

Le diagramme de l'œil est obtenu dans le domaine électrique après détection par une
photodiode, un oscilloscope à échantillonnage, et une synchronisation à la fréquence de
l'horloge, L’observation de celui-ci permet en effet d’obtenir une estimation qualitative
du signal. La figure 3.24 illustre le diagramme de l’œil pour le canal 1,

63
on remarque que Le diagramme de l’œil présente des fluctuations d’amplitude et La
présence des lobes sur le spectre du signal alors on peut dire que la qualité du signal est
moyenne.
-Le niveau haute signifie l’intensité des bits ‘1’ et les variations des même bits
-Le niveau bas signifie l’intensité des bits ‘0’ et les variations des même bits
le taux d'erreur binaire :
Le moyen quantitatif d’évaluer la qualité d’une transmission consiste à évaluer la
probabilité d’ erreur par élément binaire, qui correspond à la probabilité de prendre une
décision erronée sur un élément binaire.
Le taux d'erreur binaire (TEB) ou BER (pour Bit Error Rate) est le rapport entre le nombre
de bits erronés et le nombre de bits émis. le récepteur prend une décision sur la
présence d'un symbole '1' ou '0' selon le niveau de signal reçu.

Figure 3.25 : le taux d'erreur binaire pour modulation externe (canal 1).
le facteur de qualité :
Le facteur de qualité est le rapport signal sur bruit électrique en entrée du circuit de
décision du récepteur.
Le facteur de qualité est donc relié au taux d’erreur binaire (TEB) dans l’hypothèse où la
distribution de puissance des symboles est gaussienne

64
Figure 3.26 : le facteur de qualité pour modulation externe (canal 1).

Interprétation:

On constatons que le facteur de qualité du signal est bien centré c'est-à-dire au milieu
de l’œil , il est maximum donc de bonne qualité et il est inversement proportionnel au
(BER ) .

H- la comparaison entre le signal d'entrée-sortie pour les deux types de


modulation:

pour la modulation directe :

65
Figure 3.27: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation directe du
canal (1)

pour la modulation externe :

Figure 3.28: la comparaison entre le signale d'entrer-sortie pour la modulation externe du


canal1

Interprétation :
On constate qu'il y a une atténuation de la puissance pour le signal de sortie des deux
types de modulation.

66
Conclusion :
-Notre simulation sur le logiciel OPTISYSTEM, nous a permis d’apprendre l’utilisation
de ce logiciel pour simuler une transmission optique WDM de base. Et pour diminuer la
dégradation des signaux de sortie et optimiser la transmission il est nécessaire d’utiliser
des amplificateurs comme EDFA (Erbium Doped Fiber Amplifier), des filtres accordables,
des lasers accordables, des multiplexeurs à insertion-extraction optiques et des
commutateurs optiques.
-La modulation directe ne permet que d’effectuer une modulation du signal optique via
son intensité.
-Les modulateurs externes permettent un choix plus varié de formats de modulation.
Pour éviter un chevauchement trop important et pour pouvoir utiliser des formats de
modulation plus variés, il est préférable d’utiliser un modulateur externe.
-La transmission d’information sur fibre optique en silice ne peut donc se faire que dans
ces trois fenêtres optiques, et sachant que les pertes par absorption décroissent
rapidement de la première à la troisième fenêtre, les transmissions optiques se font
dans les deux dernières fenêtres. La première fenêtre reste historique et ne permet que
des transmissions locales (quelques centaines de mètres). L’intérêt de la deuxième est
l’absence de dispersion, quant à la troisième c’est la faible absorption. On utilise ces
deux fenêtres respectivement pour la technique du WDM (jusqu’à 16 canaux) et celle du
DWDM (>16 canaux).

67
Conclusion générale

L’utilisation de la technologie WDM (multiplexage en longueur d’onde) permet


d’exploiter complètement la très large bande passante de la fibre optique, donc on peut
atteindre des très hauts débits (quelques Tbit/s). Pour cela on retrouve les deux axes
déjà mentionnés augmentation du nombre de canaux et augmentation du débit par
canal.
La technologie WDM permet d’améliorer des composants optiques adaptatifs avec le
haut débit tels que :
L’amplificateur optique à fibre dopé en erbium.
Les filtres accordables, et laser accordable.
Le multiplexeur à insertion-extraction optique.
Les commutateurs optiques.
Ceci permet d’évoluer la capacité des réseaux optiques de transport d’information des
déférents services à un rythme très rapide, avec couverture des besoins des opérateurs
et utilisateurs, et assurer la continuité face aux pannes.
En utilisant un modulateur optique externe de type Mach-Zehnder exploité en
régime non linéaire. Le modulateur Mach-Zehnder a présenté une dérive temporelle et
probablement même un déséquilibre entre les deux bras à la longueur d’onde 1554 nm
et la propriété de ce dernier représente de nombreux avantages. Elle est plus rapide et
permet donc d'envoyer des débits plus élevés.
La demande toujours plus forte en terme de capacité nécessite d'inventer de nouveaux
moyens technologiques.
Pour accroître la capacité de transmission, trois axes d'investigations sont possibles :
augmenter le débit par longueur d'onde.
augmenter le nombre de longueur d'onde.
augmenter le nombre de fibres par câble.

68
La demande en capacité continuant d'augmenter, les nouveaux câbles à fibres optiques
connaissent d'importants progrès technologiques afin de transporter davantage de
trafic
Les transmissions d'informations sur fibre optique à haut débit requièrent des sources
monochromatiques ( <<1nm), telle que les diodes lasers (DL) pour que la dispersion ne
soit pas un facteur limitant. Une puissance >1mW est nécessaire pour compenser les
pertes par absorption dans la fibre, ce qui permet d'atteindre des distances de
propagation> 70 km. .

Perspectif :
il est intéressant de faire varier les conditions et les paramètres des simulations
telles que la puissance de modulation et la longueur d’onde de la source pour
étudier en détail les différentes modifications qui peuvent affecter la forme des
signaux.
Et de sécuriser les informations dans la cas où nous désirions travailler en reseaux

69
Annexes

A.1 Atténuation intrinsèque:

Elle provient de phénomènes physiques d'absorption et de diffusion dans matériau de


guidage, et se traduit par un terme d'atténuation linéique , mesure en dB/km, ce qui
signifie:
- L/10
P(L)=P0 .10

P0 est la puissance qui a été couplée à l’entrée de la fibre. Ce terme est délicat a
mesurer correctement.
Cette atténuation dépend du matériau et de la longueur d'onde . D'une manière
Générale, la courbe ) fait apparaitre trois phénomènes (cas fibre de silice) :
• la diffusion Rayleigh, due à l'interaction de la lumière avec le matériau, qui la diffuse
de façon relativement isotrope. On l'observe dans tour les milieux désordonnes(verres,
liquides, gaz) a cause des fluctuations de densité sur des distances très courtes ; c'est
elle qui fait que le ciel apparait bleu par beau temps. La diffusion Rayleigh diminue
rapidement quand la longueur d'onde augmente, suivant une loi en -4. Dans la silice
dopée a l’oxyde de germanium, l'atténuation en dB/km vaut :

d = (0,75 + 66 n +) -4

Avec , en m, ou n+ est la différence absolue d'indice entre le cœur dope germanium


et la silice pure, d'ou l'intérêt d'une faible teneur en germanium ou d'une structure a
gaine interne déprimée.
• l'absorption par le matériau qui intervient en général dans l'infrarouge, suivant un
Spectre plus ou moins complexe selon le matériau, ce qui limite le domaine de
transparence a environ 0,8 m dans le plastique (qui ne transmet que la lumière visible),
2 m dans la silice, mais plus de 5 m pour les verres fluores qui trouvent ainsi une
application en instrumentation.

70
• les pies d'absorption sélective par diverses impuretés, le plus gênant dans la silice
étant du aux liaisons OH a 1,39 m, ce pic se situant en effet prés du minimum
d'atténuation .Pour le faire disparaitre, il faut que la silice ait une teneur en eau très
faible, inferieure à 10-7.L'élimination progressive de ce pic a été l'un des gros progrès
réalises dans la technologie de fabrication, et l'on est maintenant très proche de
l'atténuation théorique de la silice.

Figure : profile atténuation des fibres optiques

71
A.2 La dispersion chromatique:
La dispersion chromatique est un effet linéaire caractéristique de la fibre optique.
Elle est Provoquée par une variation de l'indice de réfraction effectif n( ) vu par l'onde
qui se propage en fonction de la longueur d'onde. Or un signal n'est jamais purement
Monochromatique. Donc, la dispersion déphase les composantes spectrales qui forment
le signal, et engendre alors une déformation du signal en cours de propagation. Le
paramètre de dispersion D s'exprime en ps/nm.km.
La variation de l'indice de réfraction en fonction de la longueur d'onde peut être traduit
par un développement en série de Fourier de la constante de propagation 0 autour de
la pulsation centrale.

L'enveloppe de l'impulsion se déplace à la vitesse de groupe v g=1/ 1 . Les


Variations de la vitesse de groupe en fonction de la pulsation optique sont reflétées par
le paramètre 2, elle quantifie l'élargissement temporelle de l'impulsion. Dans la
pratique, ce paramètre est le plus souvent remplacé par la dispersion chromatique de la
fibre.
Cette dispersion de vitesse de groupe 2 est reliée à la dispersion chromatique D par
la relation :

Ou :
• C est la vitesse de la lumière et 0 la longueur d'onde centrale de l'impulsion.
Pour étudier les effets de dispersion seuls sur la propagation dans la fibre, les
effets non linéaires sont négligés devient alors :

• l'amplitude de l'impulsion, A(z,t) .

72
• représente l'atténuation de la fibre.
• 2 , la dispersion de la vitesse de groupe .
Propagation avec des vitesses différentes, des différentes composantes du signal de
longueurs d’ondes diverses.

Figure : effets de la dispersion chromatique

73
A.3 La modulation Mach-zehnder:
Description du fonctionnement du modulateur Mach-Zehnder:

Les effets électro-optiques sont la base de ce type de modulateurs, à savoir que l'indice
de réfraction de certains matériaux peut être modifié par l'application d'un champ
électrique, variant selon la modulation des données.
Ce phénomène est appelé effet Pockels si les effets électro-optiques sont linéaires,
c'est-à dire que la variation d'indice est proportionnelle au champ appliqué, et effet Kerr
quand elle est proportionnelle au carré du champ. L'effet Pockels est prépondérant dans
certains matériaux et permet des modulations de phase et d'amplitude de la lumière.
De tels modulateurs fonctionnant à 1,5 m ont été réalisés sur substrat de niobate de
lithium (LiNbO3) ainsi que dans des matériaux semi-conducteurs (arséniure de gallium
(GaAs), ...).
La technique utilisée pour moduler l'amplitude d'un faisceau consiste à lui faire
traverser un interféromètre de Mach-Zehnder dans lequel il est possible de commander
la différence de phase entre les deux bras.
La lumière est couplée dans deux guides par un coupleur en Y. Les deux faisceaux se
Recombinent ensuite dans un deuxième coupleur en Y. L'indice de réfraction du
matériauélectro-optique, placé sur l'un des bras de l'interféromètre (ou même sur les
deux bras) est modifié par l'application d'une tension, entraînant ainsi un déphasage
entre les deux faisceaux.
Suivant leur différence de marche ou phase relative, les deux faisceaux interfèrent de
manière constructive c'est-à-dire qu’on retrouve toute la puissance optique disponible
en sortie, ou destructive c'est-à-dire qu’aucune lumière n'est injectée dans le guide de
sortie. Entre ces deux extrêmes, tous les états intermédiaires sont possibles et la
modulation de la lumière varie comme le sinus carré de la tension appliquée.

74
A.4 Les protocoles SONET et SDH:
Les protocoles SONET (Synchronous Optical Networks) et SDH (Synchronous Digital
Hierarchy), utilisés comme techniques de transport dans les réseaux téléphoniques des
grands opérateurs pratiquent un multiplexage temporel pour assembler plusieurs lignes
en une seule ligne de débit supérieur.
Ils ont été développés vers la fin des années 1980 pour répondre à la demande de la
Téléphonie, mais ils sont tout de même très proches. Ils sont principalement utilisés
pour les communications optiques.
En effet, l'introduction en 1986 de la norme SONET qui donnera naissance, en dehors
des Etats-Unis et du Japon, à la hiérarchie numérique synchrone ou SDH a été un
élément déterminant dans la promotion de l'optique. A cette époque, toute la difficulté
de la normalisation a été de trouver un compromis entre les intérêts américains,
européens et japonais afin de garantir l'interconnexion des différents réseaux des
opérateurs.
Nous allons nous limiter par la suite au protocole SDH.
La SDH est normalisée par les normes G707, G708 et G709 de l'UIT-T. Les trames SDH
sont représentées sous forme de matrices et sont transmises toutes les 125
microsecondes. Etant donné que le cycle de transmission d'une trame a une durée fixe,
la seule façond'augmenter le débit de la communication est d'augmenter la taille de la
trame émise. C'est pourquoi il existe plusieurs niveaux de trames de taille fixe appelés
STM (SynchronousTransport Module) et dont le niveau STM-1 représente la trame de
base.
Une trame STM-1 est représentée par une matrice à 9 lignes et 270 colonnes d'un octet,
soit
une taille totale de 2430 octets, ce qui permet un débit de 155,52 mégabits par
secondes. .
Les différents niveaux STM-n de la hiérarchie SDH sont des multiples du niveau de base
STM-1. Une trame de niveau STM-n a donc une taille de n fois 2430 octets, elle
transporte alors n fois plus de données qu'une trame STM-1, et ce sur le même
intervalle de temps, d'où un débit atteint de n fois 155,52 Mbits/s.
Les réseaux SDH les plus déployés sont aujourd'hui des réseaux combinant les niveaux
STM 1, STM 4 et STM 16. Le niveau STM 256 a commencé à être déployé à la fin de

75
l'année 2000.
Cette nouvelle organisation de l'information, utilisant comme débit de base 155 Mbit/s,
offre des possibilités tout à fait nouvelles en termes de surveillance des différents
éléments de réseau et de contrôle de qualité ; elle est certes compatible avec tout
support de transmission,
Mais a été historiquement développée, comme l'indique son nom, pour l'optique. La
SDH introduit néanmoins certaines contraintes, comme le passage de 140 à 155 Mbit/s.
Dès 1993, sont apparus les premiers systèmes optiques de grande capacité, capables de
transporter un débit de 2.5 Gbit/s, selon la norme SDH, à 1550 nm, avec un pas de
régénération de 90 km.
A l’époque, on pensait que ce réseau, qui offrait des capacités jamais atteintes
auparavant(le débit maximal par fibre étant de10 Gbit/s) était appelé à demeurer
inchangé pendant un certain temps. Mais la nécessité de transmettre des débits de plus
en plus élevés, à longues distances, et grâce à l'apparition de l'amplification optique fait
qu’on s’est tourné vers le multiplexage en longueur d’onde.

76
A5. Facteur Q :
Le taux d'erreur est une grandeur mesurable mais il est impossible à estimer
avec un logiciel de simulation. En effet le logiciel de simulation considère la propagation
de l'onde optique dans la fibre et calcule l'onde optique en sortie de fibre en tenant
compte des diverses dégradations au cours de la propagation. De plus les simulations se
contentent de quelques bits, typiquement de 8 à 256, et il est donc impossible de
réaliser un comptage des erreurs en réalisant une statistique satisfaisante.
La méthode suivante qui permet de quantifier et d'évaluer le signal sans avoir à compter
directement les erreurs s'appuie sur l'hypothèse Gaussienne de la distribution de bruit
d'amplitude pour chaque symbole. Cette méthode convient dans notre cas car le bruit
provient essentiellement de l'émission spontanée amplifiée par l’amplificateur optique.
Si l'on considère que le bruit est gaussien, et que l'on connaît les intensités moyennes I0
et I1 et les variances 0 et 1 des niveaux des '0' et des '1' que l'on veut détecter, on
peut en déduire un taux d'erreur. Et lorsque les '0' et les '1' sont équiprobables, le taux
d'erreur est donné par :
On définit aussi le facteur Q en décibel par:[6]

• la fonction d'erreur complémentaire ercf est définie par:

• I D est le seuil de décision, c'est-à-dire le seuil au delà duquel on considère qu'il s'agit
D’un '1' ou d'un '0' .
• Le taux d'erreur optimal est alors donné par:

• le facteur de qualité Q est défini par :

77
Bibliographie

[1] Transmission sur fibres optiques; Yasuharu Suematsu / Ken-Ichi IGA ; (technologie
générale) MASSON 1984.
[2] Fibres optiques pour télécommunication; Iréne et Michel Joindot; DUNOD1996.
[3] Le multiplexage de longueur d’onde; Jean-Pierre Laude; MASSON 1992.
[4] Câbles à fibres optiques; Gunther M./Petre G; SIEMENS 1989.
[5] COMMUNICATIONS OPTIQUES A TRES HAUT DEBIT; Jérôme LAURENT; paris 2004.
[6]Etude théorique et expérimentale de l'impact de la régénération 2R dans système de
transmission optique haut débit ;Mathilde Gay ; Rennes 2006 .
[7] La transmission par soliton appliquée a un système WDM en télécommunication
optique;Kaabache & Gacemi; Oran 2006.
[8]Etude des différents formats de modulation dans une liaison optique à haute
débit;Degdag A & sayeh H; Oran 2006.
[9] http://www.telcite.fr/naxosfr.htm
[10] http://www.rd.francetelecom.fr/fr/technologies/ddm
[11] http://www.perso.club-internet.fr/rose2seb/wdm2.html

78

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