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REGION OIES
ANALAMANGA 73 632
VAKINAKARATRA 9 563
ITASY 4 423
BONGOLAVA 1 661
HAUTE-MATSIATRA 20 294
AMORON’I MANIA 8 074
VATOVAVY-FITOVIANA 11 673
IHOROMBE 12 319
ATSIMO-ANTSINANANA 6 689
ANTSINANANA 20 636
ANALANJOROFO 48 487
ALAOTRA-MANGORO 189 278
BOENY 10 518
SOFIA 90 332
BETSIBOKA 35 618
MELAKY 1 640
ATSIMO-ANDREFENE 7 776
ANDROY 2 621
ANOSY 9 991
MENABE 2 973
DIANA 11 650
SAVA 36 879
1. Habitat :
Chez les paysans, ces oies ne disposent pas d’un local adapté à leur
élevage ni de logement spécial. Quelquefois même elles passent la nuit
dans la cuisine avec d’autres volailles, faute de logement. Durant toute la
journée, elles sont laissées en liberté dans une petite cour et passent la
nuit dans un minuscule abri trop étroit, mal éclairé et mal aéré. Aucune
opération de désinfestation n’est effectuée donc elles doivent passer la
nuit au milieu de leur déjection car il n’y a jamais de nettoyage.
Par ailleurs, les éleveurs construisent dans leur cours une petite maison en
terre couverte d’un toit en chaume. Durant la couvaison, les oies sont
placées dans un coin de la cuisine pour profiter de la chaleur.
2. Alimentation :
La base de leur alimentation est le son de riz. La distribution se fait 2 à 3
fois par jour : matin, midi et soir. Un lot de 14 oies consomment par mois
100kg selon les éleveurs, c'est-à-dire que chacun reçoit par jour à peu
près 238g de son. En plus, elles mangent de la verdure qu’elles trouvent
sur leur passage. Un à deux mois avant leur vente, les éleveurs distribuent
du maïs. Cela a pour résultat d’augmenter le poids des oies en les rendant
plus grosses. Durant les périodes où elles vont dans les rizières, les oies
bénéficient des grains de paddy qui y sont tombés. Lors des gavages, les
animaux sont nourris uniquement avec un mélange de maïs légèrement
cuit et de son additionné d’huile pou faciliter le passage du bol alimentaire
dans les voies digestives, et d’un peu de sel pour le rendre plus
appétissant et pour augmenter la consommation d’eau.
3. Hygiène
Les éleveurs ne font jamais vacciner les oies. Ils les laissent telles qu’elles
sont, sans aucune immunisation. Malgré cela, il semble qu’elles résistent
beaucoup plus aux maladies que les poules et les canards. Mais cette
résistance n’est pas éternelle car elles finissent quand même par attraper
des maladies qui quelquefois les tuent.
4- La pathologie.
Chez les paysans, les oies semblent bien se porter même si elles ne
reçoivent aucune immunisation préalable. Cependant, durant la saison
sèche (Septembre à Octobre), les paysans notent chez les oies une
accélération de la respiration, des accès de suffocation qui vont disparaître
disent-ils avec l’arrivée des pluies. Cela est sans doute dû à la présence
dans la trachée des animaux de vers « fourchus » rouges appelés
Syngames. Devant ce phénomène, les éleveurs n’ont pas contacté le
Service de l’Elevage qu’ils considèrent comme inactif et mauvais. Cet état
de choses vient du fait que le Service manque de médicaments et ne peut
rien faire.
L’apparition des autres maladies a entraîné une mortalité massive des
animaux. Chez les paysans, elles sont très sévères car ils ne font pas
vacciner leurs animaux :
( voir annexe 02 pour savoir le taux de prévalence de ces maladies à
Madagascar)
• Choléra aviaire ou pasteurellose aviaire
C’est une maladie infectieuse, virulente et contagieuse due à la
prolifération de germe : « Pasturella multicida ». Cette maladie est
commune à toutes les espèces d’oiseaux domestiques ou sauvages. Sa
propagation est rapide.
• Maladie de Newcastle ou pseudo aviaire
Maladie virale, réputée légalement contagieuse des oiseaux, virulente,
inoculable. Elle est transmissible à l’homme sous certaines conditions et
du à un virus de la famille « Paramyxoviridiae »
• Variole aviaire
Maladie infectieuse, contagieuse, provoquée par un « Pox virus ». Elle
frappe le genre Gallinacés.
• Maladie parasitaire
Les parasites internes les plus courants sont : l’ascaridiose, la coccidiose,
la syngamose.
Gumboro
Maladie causée par un virus de la famille des Birnavirus, rencontrée dans
le genre Gallus.
Réovirose
Maladie causée par le virus du Gumoro combiné à « Réovirus »
engendrant un tropisme articulaire.
5- Commercialisation.
Actuellement, elle est encore aux mains des intermédiaires. En effet, la
majorité des éleveurs vendent leurs productions sur place. Cela afin
d’éviter les frais de transport jusqu’au point de vente. De plus, ils
préfèrent rester chez eux pour pouvoir faire les travaux de la terre. Ils se
contentent de gagner peu pour ne pas les négliger. Ils sont conscients des
avantages reçus par ces vendeurs mais ils ne peuvent rien y faire car,
pour eux, l’élevage des oies est considéré comme accessoire et il leur
suffit qu’il n’entraîne pas des pertes. Seulement, en agissant seul, chaque
éleveur ne résoudra jamais ce problème. En ce qui concerna la
commercialisation des foies gras qui bénéficient sur le marché mondial
d’une demande importante à des prix rémunérateurs et qui peuvent
constituer une source de revenu pour les paysans et une rentrée de
devises pour le pays, aucune action n’a été entreprise. En effet, au début,
quelques éleveurs ont pratiqué le gavage des oies mais devant l’absence
de débouchés, ils ont préféré arrêter et se sont consacrés essentiellement
à la production de viande qui leur demande beaucoup moins de temps.
Ainsi, jusqu’à ce que les paysans s’occupent eux-mêmes de la vente de
leur production par l’intermédiaire de leur union, ils seront toujours
exploités et ne tireront qu’un profit assez faible de leur exploitation.
2-Alimentation
En ce qui la concerne, il y aura beaucoup à changer du point de vue
quantité qu’au point de vue qualité. Ne connaissant pas les besoins des
oies, les paysans ne pourront pas apporter des modifications. Là, nous
ferons appel à des connaisseurs pour la fabrication d’aliments apportant
tout ce dont les animaux ont besoin pour pouvoir exprimer leurs
performances. (Voir annexe pour la variation de la quantité d’aliment
suivant l’âge et la formule d’aliment complet) Les paysans ont ainsi à leur
disposition des aliments touts faits, comme les aliments composés, qui ne
demandent qu’à être distribué aux animaux suivant les recommandations
du fabricant (stockage-consommation par oie).
Ces aliments sont constitués :
Farine d’origine animale (farine de sang, de viande)
5- La commercialisation
Rien ne sert d’augmenter les productions si les débouchés ne sont pas
assurés et si elles ne sont pas assez rémunératrices. En effet, la
commercialisation des produits est encore entre les mains des
intermédiaires. Et tant qu’ils ne sont pas encore éliminés, les éleveurs
subiront toujours leurs exploitations et qu’ils ne pourront jouir pleinement
de leurs travaux. Le plus grand profit reviendra toujours à ses exploitants.
Ainsi, pour que le paysans puisse en tirer le maximum de rendement, il
faudra les éliminer des circuits de vente. Pour cela, les éleveurs d’oies
doivent s’occuper eux-mêmes de l’écoulement de la cession de leurs
animaux. Pour y arriver, ils doivent se grouper et décider de ne plus livrer
leurs oies à ses intermédiaires. L’union doit être de règle car il suffit
seulement que quelques uns refusent pour que l’opération échoue. La
nécessité d’un regroupement est donc indispensable. Cependant, cette
idée doit venir d’eux-mêmes et ne doit pas leur être imposés. Et comme
beaucoup d’entre eux sont déjà conscients de cette exploitation, ils
pourront facilement sensibiliser les autres en leur exposant les faits :
Les pertes qu’ils subissent grâce à l’existence de ses intermédiaires
qui ne pensent qu’à leur profit
Une fois réunis dans une sorte de coopératives fondées grâce à leur
propre initiative, non imposées, et gérées par leur représentant, leur seul
objectif serait de rechercher le profit de tous les membres et non plus
celui de quelques uns seulement. La coopérative se chargera de la vente
des produits apportés par les membres. Elle jouera donc le rôle d’un
collecteur dont le seul souci est de trouver les meilleurs débouchés
possibles. Les prix de cessions seront décidés et fixés lors d’une
assemblée générale des membres. Ces prix seront établis à partir des
dépenses effectuées pendant l’élevage.
Concernant la livraison des produits, la coopérative peut vendre à tout ce
qui accepte ces conditions. Ainsi, même les anciennes intermédiaires
pourront venir directement chez elle pour se procurer les animaux mais à
des prix fixés par elle-même. S’ils sont d’accord, ils peuvent acheter et
venir s’approvisionner à la société. Le responsable de la vente peut aussi
contacter directement des acheteurs en gros sur le marché
d’Antananarivo et de Toamasina. Mais là aussi, elle cherchera toujours à
avoir le plus grand profit pour pouvoir en faire profiter ses membres. La
société peut également vendre sur le marché local si elle n’aura pas à
subir des pertes.
Devant les résultats de leurs ventes, les éleveurs chercheront tous les
moyens afin d’augmenter leur production, il se passera encore entre eux
une sorte de compétition à qui produira le plus. Pour les encourager, la
coopérative peut également organiser des concours au cours desquels les
éleveurs exposeront leurs animaux. Celui qui aura la plus belle oie sera
récompensé. Ainsi, les paysans chercheront, non pas seulement à avoir
le plus grand nombre d’animaux, mais feront tout pour obtenir des oies
dont le poids sera amélioré à trois mois.
De cette manière, nous assisterons à un essor de l’élevage d’oie même s’il
est réalisé de façon indirecte.
6- Renouvellement des souches
On va terminer cette étude sur la nécessité de renouvellement des
souches. En effet, comme nous l’avons déjà dit, les éleveurs se contentent
de choisir dans leur troupeau, leurs futurs reproducteurs. Or, comme nous
le savons tous, à longue problème de la consanguinité va se poser. Et,
malgré une bonne alimentation et une bonne observation des conditions
d’hygiène, ce phénomène se fera sentir sur la production des oies. Nous
constaterons, alors, une diminution du nombre des œufs pondus par les
femelles et surtout une réduction de poids et des animaux. Il faudra donc
y remédier le plus rapidement possible. Comme chaque éleveur n’a pas la
possibilité d’en importer en son personnel, nous pensons que l’existence
de cette coopérative pourra résoudre la question. En effet, elle pourra
faire des commandes à l’extérieure suivant les besoins des éleveurs, par
l’intermédiaire de l’Etat. De ce fait, les méfaits de la consanguinité se
trouveront éliminer et l’élevage se déroulera normalement.