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Aurès,Kobylie: outqnt
de lieux oux résononces
rebelles.
llsontencommun
d'êtredessonctuoires pour
les insurgéssituésdons
des mossifsmontogneux
reculés.ODpoury voincre
I'insurgê,il fout y mener
unestrotégieglobole,dont
un despointsd'opplicotion
moieursestIo populotion.
Pourmesurerla difficulté de cetteentre-
prise,songeons queI'armée perdit
f rançaise
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stratégiquement qu'elle
la guerred'Algérie,
avait pourtantgagnée tactiquementen â) $'r
éradiquant le FLN,fauted'avoirconvaincu
la populationet l'opinionde l'avenirde
I'Algérie
française.
etenieu
Toutd'abord,la contre-rébellion doitpro-
poserun avenirprometteur, rendreI'espoir
à la population,
à tra,vers un projetpolitique
acceptéet crédible. En Indochine, le projet
a variéen Dermanence dansle cadremal
déf inid' uneaut o n o m iaeu s e i nd e l ' U n i o n
française.Face au projet du Viêt-Minh
d'améliorationdu sort de la population, le
combatpolitique s'engageait mal.Au cours
de la guerre d'Algérie,les musulmans
Ci-contre. :trÀ
Durant I'opérationTurquoise en Algérie, en
mars 1960, des paras de la 7î compagnie de
génie aéroportée (79 CGA) de la 28 division
pa rach utiste pro.gressent.dangles zones
escarpées. Cette opération fait partie du
" plan Challe D qui commence en février 1959
par l'opération Courroie, dans les régions
montagneuses de l'Algérie et de l'Ouarsenis.
Les opérations Pierres précieuses (Rubis,Saphir,
Turq uoise, Emeraude et Topaze) seront di rigées
contre la wilaya ll, dans le Nord constantinois,
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Cr'-dessus. caceenAlgérie, notamment à Algerouelle Ci-contre,pagesuivanteen haut.
Durant les oçÉrationscontreles unitésrégulières fut unfacteur décisifde la victoire dansles Octobre 1952,pour faire faceà la torte pression
duViêt-Minhdansles montagnesdu hautTonkin, des unitésrégulièresduViêt-MinhsurIe pays
en octobrc1952,lespans ont dû sauterdans batailles
urbaines successives. Desrecen- thai,les parasdu t BPC sont larguésdans
la région de NghiaLo pour dégager les postes sements furentlancés. C'étaitla condition la zone montagneusede NghiaLo au Nord-Tonkin
de la pressionennemie.La régiondu haut pour établirun maillagepermettant de et participentaux oçÉrationssur les sommets
Tonkin selal'objet de très importantscombats,
Ies forcesViêt-Minhcherchantà s'emparerde surveillerles mouvements, pour mettre en Ci-contre,page suivante.
placedescouvre{eux
la régionde la Rivièrenoire,ce qu'ellesréussiront efficaces. Celarendit Aprèsla chutede NghiaLo en octobre1952,
tinalementà faire au prix de louÉes prtes. possiblela création d'un'système général Salandécidede cr&r le grcupement
d'îlotage. leopérationnel
(PhotoJeanLericheet PaulCorcuff/ECPAD) de la moyenneRivièrenoire dont
Cacher unrebelle devenait plusdifficile. la missionest d'assurerla défensedu pays
Enfin,il fauts'appuyer surlesélitestra- thai en créant une solide baseautour du ternin
d'aviationde Na San.En novembre1952,
souhaitaient l'égalitéde statut.Le projet ditionnelles en place,commepreuvede les trcupesdu généralGiap attaquenttrois fois
proposépar le gouvernement français ne confiance et pourdévelopper I'autodéfense. le campetsont chaquefois repouss&s.
cessad'évoluer, partantdu maintien aveu- Riendepirequededestituer leschefscou- (PhotosJeanLericheet PaulCorcuff/ECPAD)
gle du statuquo,en passantpar l'égalité tumierspar des fonctionnaires étrangers
desdroits,pouraboutirà I'autodétermina- auxcoutumes de la région. Dansleshauts
tionmenant à I'indépendance. plateauxduTonkin, lespeuples de la mon- à la vie économique queI'onveutraviver,
Ensuite, il fautaméliorer sesconditionstagnefurentgagnésà la causefrançaise commele rappelait déjàle général Gallieni
devie.Alorsquela population subitlepoids pourluttercontrece qu'ilsconsidéraientau tempsde la pacification de Madagas-
des opérations militaires et parfoisdes comme uneinvasion duViêtMinh. EnAlgé- car,au siècledernier. Toujours penserau
effortsde renseignement, elledoittrouver rie, à l'aveuglement politique consistant,lendemain descombats quiontchasséles
unecompensation à traversuneaméliora-entre1945et 1958,à disqualifier lesélites rebelles. ou il faudraassurerle retourà la
tionde sa vie quotidienne. Elleréalise ce musulmanes succédaleurinvestissement vieéconomique.
faisantque le prixqu'ellepayen'estpas pourqu'elles prennent en mainleurpro-
vainet que les progrèstangibles sontun predestinauxcôtésde I'armée française.
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avant-goût deI'avenir proposé.Parexemple, Furentmontées desmilices d'autodéfense UneguQrre
quiapour
I les sectionsadministratives spéciales en qui gardaient les villages, libérantautant ladgstruction
ryoyFn
t Algérie comblaient
sous-encadrement
defaçonsubstantielle
administratif
le de troupes
desdépar- tions.Quelques
pourconduire
décennies
lesautresopéra-
plustard,I'Etat
0esmsurges
tements français. Lesmilitairesse faisaient algérien,confronté à la luttecontrelesisla- La destructionde l'appareilpolitico-
maçons,instituteurs, fonctionnairesd'état mistes,employa desméthodes similaires. militaire du rebelleconstitue la deuxième
civil.etc.Lesuccès futau rendez-vous. Et surtout, il fautconvaincre chaquesol- grande ligne d'opérations. Celle-cise
D'autrepart,il fautcontrôler la popula- datqu'au-delà du succèstactique, il parti- décompose à son tour en quatresous-
tion,maisavecsouplesse. Enpremier lieu, cipeà I'atteinte d'unobjectif politique. Par- lignesd'opérations :
il s'agitde commencer parla compter pour foisdétruire. souvent construire. Quandla 1" lsolerles insurgés de leurssoutiens
savoir toutsimplement quiestquietquiest forceestutilisée, elledoitcompromettre le extérieurs. Unerébellion a souvent besoin
ou.Danslecontexte derébellion,voired'in- moinspossible I'actionsuivante, quiserala d'une logistiqueextérieure et de relais
surrection, I'Etata parfois disparudansdes reconstruction. Leprincipe absolu restequ'il poursa communication. Pourcombattre la
zonesentières. ll n'y a plusd'ordre,d'ad- fauttraumatiser le moinspossible le peuple rébellion, il fautdonccommencer parI'iso-
ministration, d'impôts,de recensements. dont on recherche la confiance. Ne pas ler afin de I'asphyxier. Pendantle conflit
Cetteactiona été conduite de façoneffi- détruireun ponts'il s'avèreindispensable algérien,la fermeture des frontières, les
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Ir' Ci-contre.
Durantl'ogÉrationTurquoise en marc1960,
des parasde la 78 compagniede génie
aéroport& de la 2û divisionaéroportée
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fouillent systématiquementtoutes les grottes
et lesanfractuositésde la zone à la recherche
de fellaghas.(PhotoMarcFlandrois/ECPAD)
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Ci-dessus. Cïdessous.
Aout 1959,dunnt I'opérationJumellesen En positiondansles montagnesde Kabylie,en Rapidement,t'héticoptèrea" t
Kabylie.En quelquesmois,le plan Challeua aottt1959,un paradurantl'opérafionJumelles. un H-21C,se révèlel'un des moyens "nc!plÏ,t'i?i
les plus
rûluire de 50 o/"le potentietmilitairede I'ALN, (PhotoEppeRobertet/EOPAD) adaptésaux opérationsde contreguérilla
déià atteintpar les purgesinternes.Selonles menl&sen Algérie.ll possèdedes qualités
chiffres ofîiciels,on comptera26 Un " rebelles" indispensahlesà la réussitedes rnissions;
tués,10Ûil) prisonniers,208(N armes maniabilité,grande mobilité tactique,vitesse,ettet
récuçtérées.(PhotoYves-Guy Berges/ECPAD) de surprise...Celava se traduire très rapidement
pai une augmentationdu nombred'appareils
et d'heuresde vol, passantde trcis hélicoptères,
en 1954,à plusde 300appare,",* ^"p;ff:O)