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PRÉSENTATION DU RAPPORT DE LA

CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES

Synthèse des observations faites


sur la gestion de la commune de
Saint-Maur des Fossés par la
Chambre Régionale des
Comptes
(exercices 2002 à 2007)

Février 2010 Note établie par Philippe Rosaire


Commune de Saint-Maur des Fossés

SOMMAIRE
Introduction.......................................................................3

1. La situation financière de la ville ....................................4


1.1 L'analyse financière rétrospective des exercices 2002 à 2007............................4
1.2 La stratégie de financement des investissements ..............................................5
1.3 La fiscalité...........................................................................................................7

2. La gestion des ressources humaines.................................8


2.1 L'évolution des frais de personnel........................................................................8
2.2 Les heures supplémentaires................................................................................9
2.3 Les avantages divers...........................................................................................9

3. Les rapports avec les associations..................................10


3.1 Panorama général..............................................................................................10
3.2 L'ASMADE...........................................................................................................10
3.3 L'association Animation Village..........................................................................11

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INTRODUCTION
Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes porte sur la gestion de la ville de Saint-Maur
au cours des années 2002 à 2007. Les travaux d'audit ont été conduits fin 2008, début 2009. Le
commanditaire du rapport est H. Plagnol qui en a fait la demande à la Chambre Régionale des
comptes d'île de France dès son élection. Le rapport ne comporte qu'un peu plus d'une
quarantaine de pages ce qui n'est pas un volume très important compte tenu de la taille de la
ville et du grand nombre de politique publiques qui auraient pu être auditées.

Le document de la Chambre est composé de quatre parties principales consacrées


respectivement à :

- la situation financière de la ville,


- la gestion des ressources humaines,
- la politique de sécurité publique,
- les relations avec les associations.

Ne sont traités dans cette note que les chapitres relatifs à la situation financière de la ville, à la
gestion des ressources humaines et aux relations avec les associations. La partie concernant la
politique de sécurité publique n'est pas abordée, non pas parce qu'elle manque d'intérêt, elle
fourmille de renseignements et est une mine d'informations, mais contrairement à ce que l'on
peut penser, elle ne met pas en lumière de dérives plus spectaculaires que ce que l'on peut hélas
constater partout ailleurs. D’où le parti pris, assez arbitrairement, de ne pas en faire la synthèse
pour économiser un peu de temps…

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1. La situation financière de la ville


La partie relative à la situation financière de la ville est elle-même divisée en plusieurs
chapitres. La logique de découpage n'est pas forcément facile à saisir et ne suit pas le plan
habituellement retenu en matière d'audit financier où l'on passe, en règle générale, en revue la
formation du résultat tout d'abord avant d'examiner ensuite la structure de bilan et les modalités
de financements.

1.1 L'analyse financière rétrospective des exercices 2002 à 2007


Ce volet est assez vite expédié. Les magistrats sont assez peu diserts sur ces points estimant sans
doute que tout a déjà été dit sur le sujet. Le tableau qui suit récapitule les données significatives.

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En matière de fonctionnement, les auditeurs de la Chambre Régionale relèvent que sur la


période examinée, les produits progressent plus vite que les charges (+20,5% pour les premiers
contre +18,54% pour les seconds) mais que cela ne permet pas pour autant d'améliorer
l'autofinancement. Le lecteur désireux d'en savoir un peu plus sur la formation du résultat
restera sur sa faim, les auditeurs n'allant pas beaucoup plus avant. Sur ce point au moins, le
rapport établi par le cabinet Deloitte était bien plus détaillé avec une analyse fouillée des
principaux soldes.

Sur toute la période examinée, l'autofinancement reste bien en deçà de ce que l'on constate dans
les villes de même strate de population (voir tableau ci-dessous). L'écart ne fait d'ailleurs que
s'accroître au fil du temps ce qui oblige à recourir à d'autres moyens pour financer les
investissements.

En matière d'investissement, les auditeurs relèvent que de 2001 à 2007 la commune a investi
160 M€ ce qui est un montant considérable. Les principales dépenses d’investissement ont été la
rénovation et la construction de groupes scolaires (Miss Cavell notamment) pour 22 M€ (soit
13,3 % du total), puis les travaux de voirie (12%), l’aménagement et la réhabilitation
d’équipements sportifs (8,3%), divers travaux de grands équipements (le marché de La Varenne
par exemple ) (7,5 %), la rénovation de la bibliothèque (4%), le réaménagement des crèches
(4%), les travaux sur l’hôtel de ville (1,6%) et la rénovation du centre technique municipal pour
7,7 M€ (4,7%).

En l'absence d'autofinancement, cet effort d'investissement a eu pour effet d’augmenter très


sensiblement l’endettement de la ville ce dernier passant sur la même période de 126 à 240 M€.

1.2 La stratégie de financement des investissements


L'ancienne équipe a fait le choix délibéré d'utiliser la dette pour financer les investissements.

En un mandat, l’endettement a ainsi augmenté de 92 % pour atteindre 240 M€ fin 2007.

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Pour que la dette soit soutenable malgré son ampleur, l'ancienne équipe a choisi, d'une part
d'allonger la durée de remboursement des nouveaux emprunts et, d'autre part de procéder à un
important travail de réaménagement de la dette existante. La conséquence de cette stratégie est
la diminution de l'annuité, malgré l'accroissement de la dette, et le changement de la structure de
cette annuité. Les magistrats relèvent ainsi qu'en 2001 l'annuité remboursée était de 29 M€ (24
M€ de capital et 5 M€). Or, en 2007, l'annuité s'établit à 17 M€ dont 6 M€ d’intérêts et 11M€ de
capital.

On observe donc que l'annuité a diminué, de manière impressionnante, alors que le montant de
la dette a, lui, quasiment doublé. Au 31 décembre 2007, l’encours de la dette du seul budget
principal s’élève à 3 293 € par habitant soit un niveau presque deux fois supérieur à la moyenne
de la strate (communes de 50 000 à 100 000 habitants).

Pour arriver à cette diminution de l'annuité, l'ancienne équipe s'est faite aider par un cabinet
spécialisé qui travaille d'ailleurs toujours pour la ville. En 2002, le taux moyen de la dette était
de 4,56 % et la durée résiduelle moyenne d'un peu moins de 10 ans. Les 2/3 des emprunts
étaient à taux fixe, le solde à taux variable. Le travail réalisé par le cabinet conseil a bouleversé
l'économie du système avec :

- un abaissement du taux moyen à 2,2 %

- la reconversion de la quasi totalité des emprunts en en emprunts relevant de la catégorie des


produits structurés (88%).

- un allongement graduel de la durée de remboursement qui passe de 16 à plus de 24ans.

Les emprunts structurés sont potentiellement risqués, même si le risque qu’ils induisent n’est
pas de même importance d’un produit à l’autre. Ils sont surtout d'une grande opacité et d'une
grande imprévisibilité. D’un point de vue économique, ces contrats intègrent dans un seul et
même contrat un emprunt et un ou plusieurs produits dérivés, sous la forme le plus souvent
d’une vente d’option(s) par l'emprunteur. Ces emprunts sont facilement reconnaissables puisque
la clause qui définit le taux d’intérêt applicable comprend alors nécessairement un ou plusieurs
"si". Ils offrent à l'emprunteur, dans les premières années du contrat, un taux inférieur au
marché, voire dans certains cas de 0 %.

Tous ne sont pas porteurs des mêmes risques. En effet, dans cette catégorie d’emprunts figurent
aussi bien les formules les plus standards pour lesquelles les risques ne sont finalement pas plus
importants que pour un emprunt "classique" indexé sur la même référence, que celles les plus
complexes et les plus risquées (barrières sur change, effets de levier, effets de cliquet) pouvant
conduire des taux d’intérêt élevés.

Les magistrats se sont essayés, avec le concours des services financiers, à faire une projection
de ce que pourraient être les charges financières futures. L'exercice est délicat et demande
beaucoup de prudence. Le taux moyen de la dette, actuellement très bas, puisque de l'ordre de
2,2%, augmenterait régulièrement pour s'établir finalement à un peu plus de 4% à l'horizon
2020.

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Bien sûr, il n'est pas exclu que la hausse soit finalement supérieure à celle prévue. Mais il n'est
pas interdit, non plus, de gérer de manière active cette dette pour en atténuer son caractère
spéculatif.

C'est d'ailleurs ce que recommande la Chambre Régionale.

1.3 La fiscalité
En matière de fiscalité, les magistrats rappellent que la taxe d’habitation représente l'essentiel
des ressources fiscales de la communes : 44,5 %, loin devant la taxe sur le foncier bâti (31,9 %)
et la taxe professionnelle (23 % seulement).

Du fait de ce déséquilibre, le produit des impôts locaux sur notre ville de Saint-Maur représente
604 € par habitant au lieu de 876 € dans les villes de la même taille. Les magistrats donnent
droit à l'analyse que nous faisons depuis des années quant au montant de la cotisation d'impôt
qui est élevé !

En effet, bien que les taux d’imposition soient faibles, les bases, elles, sont en revanche très
élevées. En ce qui concerne la Taxe d’habitation, la base moyenne est de 2 320 € en 2007 à
Saint-Maur contre 1 604 € de moyenne du département (~+ 50 % par rapport à la moyenne du
département, + de 50 % par rapport à la moyenne des villes de même strate).

Pour ce qui est de la taxe professionnelle, la situation est inversée. Les bases Saint-Mauriennes
sont très faibles par rapport à la moyenne du département (954 € à St Maur en 2007 contre 1679
€ dans le département). En 2007, sur un total de 5 254 entreprises, 2817, soit 53,6 % étaient
assujetties à la cotisation minimale de taxe professionnelle. Six entreprises seulement payaient
une cotisation d'impôt supérieure à 100 000 € et elles représentent plus de 10 % du total des
cotisation (1,5 M€ contre 10,6 M€ au total).

Pas étonnant dès lors que les magistrats préconisent une hausse des taux. Tant pis si celle-ci est
injuste mais pour les magistrats, seul compte l'accroissement de l'autofinancement.

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2. La gestion des ressources humaines


2.1 L'évolution des frais de personnel
Sur la période examinée, les charges de personnel (heures supplémentaires incluses) augmentent
de 4,3% en moyenne annuelle. Surprise cette augmentation est inférieure à ce qui est observée
pour les villes de même strate (5,3%).

La part des dépenses de personnel dans les charges de fonctionnement est, par contre,
supérieure à ce que l'on observe dans les villes de même strate mais le commentaire doit être
pondérée par le fait que la gestion en régie directe que pratique Saint-Maur est plus coûteuse en
hommes.

Exprimées en euros par habitant, indicateur incontournable, les dépenses de personnel sont
même, quelle que soit l'année examinée, inférieures aux moyennes des villes de même strate.

Que peut-on déduire de ces constats ? Les chiffres ne veulent pas dire qu'il n'y avait pas de
clientélisme mais tendent à démontrer que ce virus n'était pas plus répandu qu'ailleurs.

Un début d'explication peut venir également du fait que de nombreuses activités de service
public étant assurées par des associations, ce sont celles-ci qui supportaient les frais de
personnel.

La municipalisation des activités effectuées par certaines d'entre elles se traduira donc
vraisemblablement, pas de chance pour Henri Plagnol, par une hausse du poste personnel de la
ville dans les prochaines années

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2.2 Les heures supplémentaires

La réglementation sur les heures supplémentaires était, selon la Chambre Régionale, appliquée
avec la présence de délibérations du conseil les autorisant (pour ce qui nous concerne, nous les
refusions, compte tenu de l'absence de chiffrage).

Par contre, les magistrats relèvent l'absence de système fiable de contrôle et pointent donc en
creux, et très poliment, le risque d'une utilisation abusive par les services.

Le nombre d'heures est incontestablement très important comme le montre le tableau ci-
dessous :

Pour l'année 2007, le nombre d'heures supplémentaires effectuées représente l'équivalent de


88 postes à temps plein. Même si les comparaisons sont toujours malaisées, le nombre d'heures
effectuées est très largement supérieur à ce qui se pratique dans des collectivités de même taille.

La chambre pointe également le grand nombre de personnes concernées par le dispositif : 600
en 2007, soit 35% de l'effectif concerné ce qui est effectivement important. De même, les
magistrats soulignent le fait que près de 30% des personnels ont dépassé le quota de 25 heures
supplémentaires par mois. Sont notamment relevés 14 cas pour lesquels le nombre d'heures
supplémentaires effectuées dépasse 100 heures par mois !

La lecture de l'état de ventilation des heures supplémentaires fait apparaître que tous les services
sont concernés. Si la surcharge liée à des manifestations exceptionnelles explique le recours au
dispositif pour certains services, il en est d'autres pour lesquels un doute peut légitimement être
émis.

2.3 Les avantages divers

Les magistrats notent également que certains logements de fonction ont été accordés sans que
les conditions requises pour avoir droit à ce type de facilités soient bien identifiées.

L'utilisation des véhicules de service fait aussi l'objet de remarques. En effet, les véhicules de
service doivent normalement être remis à disposition de la ville le soir. Lorsque ce n'est pas le
cas, le véhicule de service devient véhicule de fonction, ce qui est constitutif d'un avantage en
nature.

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3. Les rapports avec les associations


3.1 Panorama général
La Chambre Régionale a procédé à un recensement des subventions accordées ces dernières
années aux associations saint-mauriennes. Les résultats de ce recensement sont présentés dans le
tableau ci-dessous.
La lecture de celui-ci montre que les montants versés sont conséquents, ce que ne se privent pas
de dire les magistrats. Le propos aurait mérité d'être nuancé. En effet, certaines de ces
association exercent une mission de service public qui aurait dû, quelle que soit le cas de figure,
être réalisée. C'est le cas de l'Asmade, d'Animation village mais aussi d'une kyrielle d'autres
associations intervenant dans le secteur social.

Assez curieusement les magistrats ne pointent pas le fait que nombre de ces associations portent
des missions de service public sans que les objectifs et cahiers des charges de ces missions
soient bien définis. C'est pourtant bien là qu'est le problème essentiel !
Quelle est la justification de ces dévolutions à des structures dont on savait qu'elles seraient, par
définition, moins professionnelles qu'une structure publique. Les coûts supplémentaires liés à la
multiplication et à la redondance des structures ne sont même pas évoqués. On ne peut qu'être
étonné devant cette absence, surprenante, de curiosité, les magistrats se contentant de dire dans
une phrase assez laconique qu'une remise en ordre juridique et administrative est souhaitable...
La chambre ajoute qu'en période de difficultés financières, les besoins en subventions doivent
être évalués avec précision ce qui, en creux, signifie qu'elle recommande de revoir à la baisse
les montants attribués. A mes yeux, il s'agit là d'une intrusion dans le champ du politique car ce
n'est pas aux magistrats, mais aux Saint-Mauriens qu'il appartient de prendre ce type de
décisions.
Sont présentées ci-dessous les principales remarques faites sur les deux grandes associations de
Saint-Maur : l'Asmade et Animations Villages.

3.2 L'ASMADE
Créée en 1977, c'est-à-dire dès l'arrivée de J.L. Beaumont à la tête de la ville, l'ASMADE a pour
vocation de favoriser, au plan local, le développement économique et l'emploi. Elle organise
pour cela un certain nombre de manifestations et propose aide et assistance aux chefs
d'entreprise et aux personnes privées d'emploi.

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Quand on sait les relations complexes qu'entretiennent entreprises et collectivités locales et les
nombreux scandales financiers qui ont eu lieu dans un passé pas si lointain, on ne peut que
s'interroger sur la pertinence d'un recours à une structure de ce type.

L'analyse des chiffres montre que la subvention municipale représente toujours plus des ¾ des
produits de l'association. La dépendance à la commune est donc avérée. En outre, le montant
des disponibilités est très élevé puisqu'il est quasiment équivalent au "chiffre d'affaires" de
l'année. Un point qui ne peut qu'intriquer et auquel les magistrats n'apportent pas de réponses.

La dissolution de cette association et la municipalisation de son activité ont été votées par le
conseil municipal en fin d'année 2008. Nous avons apporté nos voix à cette décision.

3.3 L'association Animation Village


C'est un pan important de l'activité municipale qu'exerçait l'association Animation village :
gestion de centres de loisirs, organisation de manifestations diverses, dispense de cours dans de
multiples domaines, etc...

Compte tenu de ce très large spectre, l'association, dont le conseil d'administration était
composé majoritairement de proches de l'ancienne équipe, recevait chaque année une
subvention très importante : plus de 500 K€ en moyenne sur la période étudiée.

Le tableau ci-dessous présente les résultats de cette association pour les années 2004 à 2007.

Le compte d'exploitation élaboré par les magistrats est assez difficile à analyser. L'association
ne dégageait pas de bénéfices, ce qui est bien le moins que l'on puisse attendre pour une
structure qui met en œuvre une politique publique. Mais les charges supportées par l'association
étaient-elles correctement dimensionnées ? Les relations marchandes qu'elle avait avec les
prestataires auxquels elle avait recours, étaient elles facturées à un prix de marché ? Les
magistrats n'apportent pas de réponses à ces questions pourtant légitimes compte tenu de la
réputation de cette association.

Un simple examen des contrats aurait pourtant suffi…

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