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www.institut-viavoice.com
Viavoice – W & Cie 9 rue Huysmans
75 006 Paris
+ 33 (0)1 40 54 13 90
Mars 2010
Sommaire
Note technique 3
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Note technique
Un échantillon de 400 cadres, représentatif de la population des cadres résidant en France métropolitaine.
Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, statut d’activité (salarié
du secteur public ou du secteur privé).
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Synthèse des enseignements (1/3)
Le jugement est critique : la première vague du Baromètre de la « marque France » Viavoice-W&Cie révèle qu’une forte majorité de
Français estiment que leur pays est de moins en moins performant d’un point de vue économique.
En dépit de la bonne résistance de notre pays à la crise, et d’une récession moins forte que chez nos voisins (-2,2 points contre -4 points
en moyenne dans la zone euro), les inquiétudes économiques perdurent donc. Pourtant, ce pessimisme général ne pousse pas vraiment
au défaitisme, ni au repli sur soi :
- D’abord parce qu’une bonne partie des Français pense que la société française devrait être plus optimiste qu’elle ne l’est actuellement ;
- Ensuite parce que, au sein de l’économie mondialisée qui inquiète, les Français décernent à leur propre pays des avantages comparatifs
à faire valoir à l’international.
Avec près des deux tiers des personnes interrogées (64 % concernant le grand public, 66 % concernant les cadres) jugeant l’économie
française de moins en moins performante, il semblerait que notre pays soit mal armé face à la mondialisation de l’économie. Contrecoups
de la crise financière ou désavantages structurels, les plans sociaux de 2009 ont ainsi fortement marqué l’opinion publique. Au point que
beaucoup appellent au patriotisme des consommateurs : 68 % des personnes interviewées estiment ainsi qu’« il est préférable d’acheter
français pour sauver des emplois en France », et 45 % qui déclarent acheter « toujours autant de produits français, même si cela coûte
cher ».
En réalité, ces inquiétudes se cristallisent sur certaines zones géographiques : les Etats-Unis, qui restent la première puissance
économique mondiale malgré la crise des subprimes, et les grandes puissances émergentes que sont la Chine et l’Inde. Ainsi, 70 % des
Français estiment que la France est moins performante que les Etats-Unis, et 67 % qu’elle est moins performante que la Chine et l’Inde.
En revanche, les voisins européens sont moins perçus comme des concurrents, puisque seules 44 % des personnes interrogées pensent
que la France est moins performante qu’eux. Les difficultés actuelles des pays de la zone Euro, confrontés à des dettes importantes et à
la méfiance des investisseurs, donneraient ainsi l’idée que l’Europe mettra du temps à sortir de la crise, contrairement aux autres grands
puissances économiques.
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Synthèse des enseignements (2/3)
Face à la compétition internationale, les principaux points faibles de la France sont de trois ordres :
- Culturels : avec des Français jugés « trop habitués à être assistés » (43 %) et « des relations sociales dans les entreprises pas assez
constructives » (32 %) ;
- Réglementaires : avec un marché du travail jugé trop rigide et manquant de flexibilité (32 %) ;
- Financiers : avec un investissement insuffisant en Recherche et Développement (39 %, 46 % pour les cadres).
Ces résultats sont ambivalents pour l’exécutif : d’une part, ils valident les orientations du gouvernement avec la valorisation proclamée de
la « valeur travail » et les investissements en R&D prévus dans le cadre du grand emprunt ; d’autre part, ils mettent en cause l’efficacité
de la « rupture » promise lors de la campagne de 2007, puisque malgré les réformes mises en place les Français estiment que
l’« assistanat » et les réglementations sont toujours des freins au développement de l’économie.
Tempérer le pessimisme
En dépit de ces autocritiques ambiantes, les interviewés appellent, pour une part
significative d’entre eux, à limiter le pessimisme :
- 51 % des cadres considèrent que les Français sont « trop pessimistes sur les capacités
économiques de leur pays » (39 % sont d’un avis inverse) ;
- 43 % des Français estiment également que leurs compatriotes sont « trop
pessimistes » (contre 44 %).
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Synthèse des enseignements (3/3)
Sur le fond par ailleurs la France dispose, aux yeux des interviewés, de ressources importantes à faire valoir dans l’économie
mondialisée :
- Les infrastructures : premier atout de la France selon les personnes interrogées (39 % concernant le grand public, et 51% concernant les
cadres), la qualité des infrastructures constitue un vecteur de fierté nationale. Avec l’exemple du TGV qui se développe fortement à
l’étranger depuis quelques années en permettant un lien direct entre les villes françaises et les grandes capitales européennes, les
infrastructures constituent un argument de poids en matière de performance économique perçue.
- Le modèle social (34 %) : décrié il y a encore quelques années, le modèle social français fait à nouveau office d’exemple avec la crise
économique. Les Français ne sont d’ailleurs pas les seuls à le penser : les observateurs outre-Atlantique ont également observé l’effet des
investissements publics, qui ont joué le rôle d’amortisseurs en maintenant la consommation à des niveaux importants. Autre atout : la
qualité du système de santé, considéré comme le meilleur au monde en 2000, selon l’OMS ;
- La qualité de vie (32 %, 40 % pour les cadres) : sur ce point là également, la France est en tête des classements internationaux (premier
pays en termes de qualité de vie selon l’International Living). Et les Français semblent conscients de cet atout pour l’attractivité du pays et
de ses territoires.
Les personnes interrogées souhaitent par ailleurs que ces éléments d’attractivité soient davantage promus par les grandes entreprises
nationales. En tête des priorités en matière de stratégie de communication des grandes entreprises apparaît l’idée de « présenter les
atouts des entreprises françaises pour l’économie et la société : croissance, emploi, innovation » (43 %, 47 % pour les cadres).
Dans ce contexte, les entreprises considérées comme celles « qui portent le plus positivement l’image de la marque France » se déclinent
en trois types de leadership :
- Un leadership de marché, avec des entreprises françaises identifiées comme faisant partie des plus grands groupes mondiaux au sein
de leurs secteurs (Renault et PSA, Total, EADS, EDF et GDF-Suez, Carrefour, etc.) ;
- Un leadership technique, avec des entreprises symboliques de réussites technologiques : la SNCF avec le TGV, EADS avec l’Airbus et
l’A380, EDF et Areva avec le nucléaire civil, Veolia avec les services à l’environnement etc. ;
- Un leadership culturel, avec des entreprises phares dans le domaine de la mode (LVMH, Chanel, Dior), de la beauté (L’Oréal) ou de
l’alimentation (Danone).
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La « marque France » : performances perçues
Performance globale de la « marque France »
Moins Plus
Ne sait pas
performante performante
En % Total
8
Evolution globale de la « marque France »
En % Ensemble Cadres
Ne sait pas 16 15
9
Discours des Français sur leurs capacités économiques
En % Ensemble Cadres
Ne sont pas trop pessimistes sur les capacités économiques de leur pays 44 39
Ne sait pas 13 10
10
Points faibles de la « marque France »
A votre avis, quels sont les principaux points faibles de la France, aujourd’hui, dans le domaine économique ?*
A votre avis, quels sont les principaux points forts de la France, aujourd’hui, dans le domaine
économique ? *
La qualité de vie
Selon vous, que devraient faire les grandes entreprises françaises pour donner une image plus positive
de la France en matière économique ?*
Quelles sont, d’après vous, les trois marques qui portent le plus positivement l’image
de la « marque France » ? *
Question ouverte, réponses spontanées
En % Ensemble Cadres
Ne sait pas 18 21
17
L’emploi en France et dans le reste du monde
En % Ensemble Cadres
Il n’est pas préférable d’acheter français, car les emplois dans le reste du
14 17
monde sont aussi importants
Ne sait pas 18 15
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« La réalité ne pardonne pas qu’on la méprise. »
Joris-Karl Huysmans
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