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La Suisse contre les baïonnettes de l’islam

James Neilson
Buenos Aires Herald

Au grand dam de tous les bien-pensants européens, ces arriérés de Suisses


tiennent encore à cette coutume démodée de laisser les gens ordinaires influer sur
la politique de leur gouvernement. Les fruits d’une telle irresponsabilité sont
apparus en pleine lumière le 29 novembre 2009 lorsqu’une majorité a décidé, par
voie de référendum, d’interdire la construction de nouveaux minarets en Suisse.
Leurs objections n’avaient rien à voir avec des questions d’architecture. En effet,
comme le leur a obligeamment expliqué le Premier Ministre islamiste de Turquie,
Recep Erdogan, « les minarets sont nos baïonnettes, les dômes nos casques, les
mosquées nos casernes et les croyants nos soldats ». Étant donné que la majorité
des suisses ne goûte pas trop l’idée de se faire ouvrir les tripes par les soldats de ce
qui est pour eux une croyance étrangère, le désir de 57 % des électeurs de tenir les
baïonnettes d’Erdogan hors de leur vue n’était pas vraiment une surprise.
Pas surprenant non plus, qu’une série de sondages improvisés par les médias
européens le lendemain du vote ait montré qu’une majorité encore plus grande
d’Européens souhaite bannir les minarets. « L’islamisation » est maintenant une
question brûlante partout en Europe, du grand nord de la Norvège aux côtes de la
Crète. Cela n’a rien à voir avec du racisme, comme les apologistes du statu quo
essaient de le faire croire : personne en effet ne s’offusque de la présence de
Chinois, d’Hindous ou de Sikhs. Au contraire, on voit en eux des immigrés modèles.
En revanche, cela a tout à voir avec le refus hostile de s’intégrer d’un grand nombre
d’adeptes d’une certaine religion. Comme les colons européens d’hier, les
musulmans en Europe semblent bien déterminés à imposer leurs croyances et
leurs normes culturelles aux indigènes européens, dont beaucoup se sentent trahis
par leurs propres gouvernements.
Paradoxalement, la principale raison pour laquelle les gouvernants européens ont
choisi d’ouvrir grandes les portes à une immigration massive non soumise à
conditions, c’était l’horreur et la honte ressenties par beaucoup à la suite de
l’holocauste. Ils se persuadèrent que les préjugés religieux et raciaux conduisaient
inévitablement à des génocides et qu’il ne fallait pas sélectionner les immigrés,
admettre ceux qui seraient susceptibles de s’intégrer, et refuser ceux qui, selon
toute vraisemblance, n’y consentiraient pas. C’est ainsi qu’une minorité
incroyablement créative a été remplacée par une autre dont la contribution à la
société a été, selon la formule consacrée, mitigée. Certes, nombre d’individus de
confession musulmane sont de bons citoyens. Mais dans l’ensemble, ces grandes
communautés musulmanes qui se sont formées se sont révélées poser de gros
problèmes d’ordre public, et être extrêmement coûteuses en matière de
prestations sociales. Interrogés par des journalistes sur leurs raisons pour
interdire les minarets, nombre de Suisses ont répondu qu’ils n’avaient aucune
envie de voir leur pays suivre l’exemple de la France, l’Angleterre, la Belgique, la
Hollande où émeutes urbaines, menaces terroristes, et crimes d’honneur
alimentent la rubrique des faits divers.
Comme l’on pouvait s’y attendre, les porte-parole gouvernementaux de ces
bastions de la liberté religieuse que sont la Turquie, l’Arabie Saoudite, la Libye, etc.
ont durement condamné la Suisse. Dans la plupart des pays musulmans, si
quelqu’un d’assez audacieux pour tenter de construire une église ou une
synagogue réussissait à surmonter les multiples obstacles administratifs et légaux,
il se ferait probablement lyncher par une foule vocifératrice. Mais tout convaincus
qu’ils sont de posséder la seule vraie foi, ces gens ne s’embarrassent pas le moins
du monde de ce genre d’infimes détails. Leurs sympathisants occidentaux
pourraient de leur côté faire valoir que, chacun se devant d’être fidèle à ses propres
principes, on devrait tolérer en Europe et en Amérique mosquées, minarets,
burqas, et autres intentions de décapiter quiconque ose critiquer le prophète
Mahomet et son héritage, mais qu’il serait tout à fait déraisonnable d’exiger que les
pays musulmans traitent les chrétiens, les hindous ou les juifs avec un respect
similaire. Pour le moment du moins, il ne semble pas que l’Europe aille interdire la
construction de mosquées dans l’attente que l’Arabie Saoudite autorise enfin la
construction d’églises et de synagogues sur son territoire, y compris dans les villes
« saintes » comme la Mecque.
Il est maintenant communément admis que le multiculturalisme - ce concept qui
veut que tous les styles de vie et tous les systèmes de croyances se valent, et qu’à
condition que les européens se repentent de leur passé criminel, on pourrait enfin
vivre tous ensemble et heureux - était une grave erreur. En effet, sans une
nécessaire fierté pour leurs accomplissements et ceux de leurs ancêtres, les
sociétés ne sont pas en mesure d’intégrer des nouveaux venus qui rejettent par
définition les dogmes du multiculturalisme, tant ils sont persuadés que leurs
propres traditions sont supérieures à toutes les autres. Hélas, il a fallu plusieurs
décennies pour que la conscience de cette vérité dérangeante fasse son chemin
dans les esprits, des décennies pendant lesquelles l’Union européenne a laissé
entrer une minorité intolérante qui est déjà forte de 20 millions d’individus, 50
millions dans toute l’Europe, et qui bénéficient du soutien enthousiaste des
monarchies pétrolières et des pays d’Afrique du Nord, lesquels n’ont aucun
scrupule à faire des chantages économiques. Déjà en 1974, le dirigeant algérien
Houari Boumedienne se flattait que l’islam allait conquérir l’Europe «par le ventre
de nos femmes », une menace souvent reprise depuis par son voisin libyen, le
Colonel Khadafi.
Actuellement l’issue du drame en cours est imprévisible, mais si l’on en juge par
l’Histoire et ce qui est advenu dans le passé en Inde, en Europe et ailleurs, les
conflits à venir entre les peuples d’origine et les nouveaux venus qui aspirent
ouvertement à les remplacer ne seront vraiment pas beaux à voir.
Buenos Aires Herald
Traduction d’Aurélie pour Bivouac-ID

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