1er Congrès Statutaire de la Confédération Générale du

Travail

CGT-NIGER

Allocution d’ouverture du Secrétaire Général

Niamey le 25 Mars 2010.

Monsieur le Ministre de la Fonction
Publique ;
Camarades Secrétaires Généraux des
Centrales Syndicales ;
Camarade Coordonnateur du COSTRAN ;
Camarades Responsables des Organisations
de la Société Civile ;
Camarades Secrétaires Généraux des
Syndicats affiliés ;
Militantes et Militants de la CGT-NIGER ;
Chers Congressistes ;
Mesdames, Messieurs ;
Distingués invités à vos grades et qualités ;

Avec votre permission, je voudrais rendre

grâce à Dieu, Miséricordieux, sans l’appui de
qui la Confédération Générale du Travail, CGT-
NIGER aurait été une simple vue de l’esprit.
A vous tous qui avez, malgré votre agenda
chargé, honoré de votre présence la cérémonie
officielle d’ouverture du 1er congrès statutaire de
la CGT-NIGER, nous adressons nos vifs et
sincères remerciements.

Mesdames, Messieurs ;
Chers Congressistes ;

Le congrès constitutif de la Confédération

Générale du Travail, CGT-NIGER, s’ouvre à un
moment crucial, et vous le savez, de la vie de
notre pays. Pour la 4ème fois en 50 ans
d’indépendance, l’armée nigérienne a cru devoir
intervenir sur la scène politique nationale pour
mettre fin à une situation aux lendemains
incertains.
Du reste, dans une déclaration de presse
en date du …, le Cadre des Organisations
Syndicales des Travailleurs du Niger,
COSTRAN, avait déploré la prise du pouvoir par
la force avant de prendre acte de la
proclamation du Conseil Suprême pour la
Restauration de la Démocratie, CSRD, en date
du 18 février 2010.
C’est donc pour mieux clarifier nos
positions vis-à-vis de nouvelles autorités et jeter
les bases d’un syndicalisme actif au service
exclusif des travailleurs que le thème de nos
présentes assises est intitulé : « le mouvement
syndical nigérien dans un contexte de transition
militaire : enjeux et perspectives. »
Sans faire un parcourt du combattant, la
problématique posée par le thème permettra
aux congressistes, sans doute, d’avoir un
panorama de comportement des syndicats
selon le contexte de régime démocratique ou de
régime militaire. Une telle comparaison aboutira,
je le souhaite, à une taxonomie de vrais enjeux
du moment afin d’envisager des perspectives
pour une sortie souple de la transition dans
laquelle est engagé notre pays.
Il reste entendu que la CGT-NIGER ne
cautionnera ni les règlements de compte, ni
l’injustice ni le bâclage, pour des calculs
politiciens, d’une transition en laquelle tous les
Nigériens placent leurs espoirs afin que le coup
d’Etat du 18 février 2010 soit le dernier de la
série.

Monsieur le Ministre ;
 Votre nomination à la tête du Ministère de
la Fonction Publique a été perçue à la
Confédération Générale du Travail, CGT-
NIGER, et par la majorité des travailleurs
comme la consécration de l’homme qu’il faut à
la place qu’il faut. En effet, jusqu’à votre
nomination, vous occupiez le poste stratégique
d’Inspecteur Général des Services. Qui donc
mieux que vous connaît les vrais défis qui se
posent à ce département ministériel ? Qui donc
mieux que vous connaît ses forces, ses
faiblesses et les préoccupations légitimes des
travailleurs nigériens ?
Au nombre de ces préoccupations, en
vrac, signalons le blocage et autre retard dans
le traitement des dossiers d’avancements et
reclassement, les difficultés de mise en position
de stage des agents, les paiements des arriérés
de salaire, le parachèvement du processus
d’intégration des enseignants contractuels et
l’ouverture du recrutement au titre de l’année
2010, l’absence de statuts pour les agents des
collectivités. La liste n’est pas exhaustive et
vous mesurez certainement l’immensité de la
mission qui vous attend.

Monsieur le Ministre ;

La CGT-NIGER vous donne une carte.

Elle n’est ni blanche, ni jaune, ni rouge ni noire.
Cette carte, Monsieur le Ministre, prendra la
couleur que vous voudrez bien lui donner à
travers le type de partenariat que vous
développerez avec l’ensemble des centrales
syndicales. C’est dire que, tout en nous
engageant dans un partenariat franc et fécond
avec votre département ministériel, nous
resterons fermes face à la provocation, à
l’iniquité et au mépris. Au besoin, nous
appliquerons la loi du Talion : œil pour œil, dent
pour dent.

C’est pourquoi à la CGT-NIGER nous

vous encourageons à inscrire votre action sous
le signe de la vérité, de la justice et de l’équité.
Ce sont là, assurément, les ingrédients
indispensables pour créer les conditions de
sérénité nécessaires à la conduite réussie de la
transition.

Monsieur le Ministre ;
Distingués invités ;
Camarades congressistes ;

En réitérant mes remerciements à tous ceux qui

ont contribué à la réussite de ce congrès, je
voudrais vous assurer de la disponibilité de la
Confédération Générale du Travail, CGT-
NIGER, a travaillé avec toutes les organisations
de la société civile nigériennes pour le triomphe
de la justice, de la démocratie et des valeurs
humaines.

Vive la CGT-NIGER !
Vive le mouvement syndical nigérien !
Vive le Niger !
Prêts pour la production !
La lutte continue !
Je vous remercie.