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I. Contexte du projet
En réponse aux crises sociales à répétition en Guinée ayant engendré la détérioration de la plupart des
indicateurs sanitaires, Action contre la Faim - Espagne a mis en place un programme humanitaire de
traitement de la malnutrition à Conakry en 2007. Destiné à faire face à la problématique de malnutrition en
contexte urbain, ce programme était implanté dans la commune de Matoto, l’une des cinq (5) communes
de Conakry. Matoto est parmi les plus vulnérables des communes du point de vue des critères nutritionnels
et sanitaires. Ces actions ont été coordonnées avec d’autres ONG et agences humanitaires du Système des
Nations-unies, mobilisés également dans l’appui à la prise en charge de la malnutrition aigue.
Deux enquêtes nutritionnelles ont été organisées par ACF-E à Conakry, en novembre 2007 et en
novembre 2008. Les prévalences sont respectivement de l’ordre de 7,2% et 6,8%1.. La 3e enquête
nutritionnelle organisée dans le district sanitaire de Matoto au mois de janvier 2010 par ACF-E a démontré
une prévalence dans la même fourchette (6,5%)2.
Une autre enquête menée en avril 2008 par Unicef a révélé des résultats de même tendance, soit une
prévalence de 6,7% pour la ville de Conakry avec des tendances plutôt élevées dans les communes comme
Dixinn (7,1%), Ratoma (8,2%), Matoto (6,4%)3. L’actuel projet visait notamment à consolider l’application
du protocole national dans les institutions sanitaires tout en prenant en charge un nombre de bénéficiaires
malnutris particulièrement élevés dans la zone d’intervention.
A. Projet en cours
1. Titre du projet:
« Appui et consolidation des mécanismes sanitaires de dépistage et de prise en charge de la malnutrition
aigue des enfants de 6 à 59 mois et intégration du suivi nutritionnel à la prise en charge des personnes
infectées par le VIH Sida, dans la zone urbaine de Conakry »
2. Zone d’intervention: Commune urbaine de Matoto
3. Bénéficiaires directs : 6490
1
4. Bénéficiaires indirects : 108.000
5. Durée : 12 mois (1er mai 2009 – 30 Avril 2010)
6. Budget : 232.000 euros (32.000 cofinancés par l’UNICEF et le PAM)
9. Résultats attendus
1. Le système de surveillance, de dépistage et de référence de cas de malnutrition au niveau de la
communauté et des centres de santé est consolidé et intégré aux Centres de Santé Intégrés, en
accord avec le protocole national de prise en charge nutritionnelle.
2. La prise en charge ambulatoire et hospitalière de la malnutrition aigue dans les Centres de Santé
Intégrés est renforcée.
3. L’évolution de la situation nutritionnelle et de sécurité alimentaire ainsi que les connaissances, les
attitudes et les pratiques sont évaluées, analysées et les résultats capitalisés et partagés.
4. L’intégration d’un paquet minimum d’activités de nutrition et de VIH est réalisée.
B. Projet précédent
1. Titre du projet:
« Appui aux mécanismes institutionnels guinéens de dépistage et de prise en charge de la malnutrition aiguë
des enfants de 6 a 59 mois et intégration d’appui nutritionnel aux personnes infectées par le VIH/Sida en
malnutrition aiguë »
2. Zone d’intervention: Commune urbaine de Matoto
3. Bénéficiaires directs : 3850
4. Bénéficiaires indirects : 40.000
5. Durée : 12 mois (1er juin 2008 – 31 mars 2009)
6. Budget : 150.000 euros
7. Objectif général du projet
Contribuer à la réduction du taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans et personnes vivant avec
le VIH/SIDA
9. Résultats attendus
1. La surveillance nutritionnelle (le dépistage et la référence des de malnutrition dans la communauté)
et la prise en charge ambulatoire de la malnutrition aigue sévère et modérée dans les CSI sont
améliorées.
2. Les taux de malnutrition et de mortalités sont évalués, analysés et les résultats partagés
2
3. Le dépistage VIH au programme nutrition et leurs références vers le CDV ainsi que la prise en
charge nutritionnelle en ambulatoire de PVV à partir des centres où sont implantés les activités,
sont assurés.
Au moment de l’évaluation il y aura des activités en cours et des propositions au stade de planification. Les
recommandations de l’évaluation doivent servir non seulement à une éventuelle réorientation des activités
en cours, mais aussi à la planification de futurs programmes.
L’évaluation fournira :
- une analyse de l’impact (dans la mesure du possible au stade actuel du projet) et de la pertinence des
activités menées par le projet sur le terrain,
- une mesure des résultats atteints au regard du cadre logique de l’action,
- une analyse et des recommandations quant à la pertinence de l’action au regard du contexte,
- une analyse de la méthode et montage appliqué pour la mise en œuvre (forces et faiblesse),
- une identification des axes principaux de continuum de l’action.
1. Durabilité
La durabilité est définie par la probabilité d’une continuation des services fournis par l’intervention après
l’achèvement du support externe.
La question clé pour évaluer la durabilité : « les services et les bénéfices ont-ils été et seront-ils maintenus ? »
4 OCDE/CAD 1991
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Les facteurs de qualité sont reconnus d’avoir un impact important sur la durabilité des actions et doivent
être pris en compte dans la conception et l’implémentation des opérations.
Questions à étudier:
- Evaluation de la stratégie de sortie du projet. Etait-ce approprié et réalisable?
- De quelles manières les capacités locales ont-elles été renforcées?
- Quelle est la volonté des acteurs locaux et leur appropriation des activités du projet?
- Durabilité, veuillez distinguer trois aspects : aspect financier et économique ; aspect institutionnel ;
aspects socioculturels.
2. Impact
L’impact d’un projet correspond à l’effet de l’opération sur le contexte et sa contribution à l’objectif général
de l’intervention et aux objectifs généraux de la fondation la Caïxa.
La question clé pour évaluer l’impact : « Quelles sont les améliorations amenées sur la communauté et le secteur
d’intervention ? » Cependant étant donné qu’il y a encore des activités en cours d’exécution, l’impact réel ne
pourra être suffisamment apprécié. L’évaluation répondra dans la mesure du possible aux questions
suivantes au stade actuel de l’intervention
Questions à étudier:
- Etat dans l’atteinte des objectifs du projet, des objectifs spécifiques, des résultats attendus, et des
indicateurs (cadre logique)
- Impacts positifs, négatifs, non attendus
- Effets multiplicateurs (possibilité de reproduction ou d’extension des résultats de l’action)
- Points forts et points faibles généraux de ce projet.
3. Efficacité
L’efficacité est une évaluation de la contribution des résultats à l’atteinte de l’objectif spécifique, et le rôle
des risques et des hypothèses.
La question clé pour évaluer l’efficacité : « Comment les résultats ont-ils contribué à l’atteinte de l’objectif spécifique ? »
Questions à étudier :
- Quel a été le niveau atteint des résultats planifiés? Les indicateurs proposés ont-ils été respectés
(analyse du cadre logique) ?
- Expliquer les éventuels écarts observés dans la mise en œuvre du projet.
- Apporter des recommandations/propositions de mise en œuvre pour l’amélioration de l’efficacité du
type d’activités menées dans le cadre de ce projet.
- Est-ce que la collaboration entre ACF E et les autres acteurs travaillant dans la même zone et dans les
domaines liés a été efficace ?
4. Efficience
L’efficience est une mesure pour déterminer si les résultats ont été atteints à un coût raisonnable, et ce en
fonction de la qualité des résultats.
La question clé pour évaluer l’efficience : « Comment les moyens et les activités ont été transformés en résultat ? »
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Questions à étudier:
- Est-ce que le choix de l’approche pour assurer la surveillance et la prise en charge la malnutrition est
adapté ? (enquêtes SMART, dépistage communautaire, soins en ambulatoire intégrés aux centres de
santé (interviews avec MSP/SAN, PAM, Unicef, DSVCO, DCS)
- Evaluer le rapport coût-efficacité et en estimer la pertinence.
5. Pertinence
La pertinence est évaluée par rapport à l’adéquation de l’intervention face aux problèmes et aux besoins
réels, aux priorités de la population cible, ainsi qu’au contexte physique et politique du projet.
Les questions à évaluer sont la qualité de la planification et l’adaptation aux exigences du terrain, y compris
les indicateurs objectivement vérifiables, les moyens, les coûts, les risques et les hypothèses. L’évaluation
est destinée à tirer des leçons apprises au regard du contexte d’intervention qui seront prises en compte lors
des prochaines interventions, et devrait ressortir des ajustements nécessaires.
Questions à étudier :
- Evaluer la qualité du travail d’identification : Identification des problèmes, des besoins réels, des
bénéficiaires, des capacités locales d’intégration et de mise en œuvre.
- Evaluer la pertinence des activités mises en place par rapport aux besoins de la population identifiée.
- Par quels moyens les bénéficiaires identifiés du projet ont-ils été consultés sur leurs besoins et
priorités?
- Les activités menées étaient-elles appropriées aux coutumes et pratiques de la population
concernées ?
1 Couverture
- Evaluer l’adaptation de la couverture et le ciblage du programme au niveau des besoins des
populations.
- Evaluer la pertinence de la couverture géographique du projet.
- Evaluer la pertinence et la qualité de l’identification des groupes les plus vulnérables et affectés.
2 Cohérence
- Quelles autres activités sont prises en compte ?
- Evaluer la qualité de la gestion de la part de la coordination, ainsi que la cohérence du projet avec les
autres organisations et les autorités locales.
- Quelles sont les principales contraintes à la cohérence et à la coordination du projet auxquelles a dû
faire face les partenaires d’implémentation ?
V. Rapports
Le consultant doit faire une restitution des principales conclusions sous forme de présentation verbale
(avec support électronique) à l’équipe de coordination avant de quitter Conakry. Un rapport provisoire
d’évaluation permettra à l’équipe de coordination de faire des commentaires et des suggestions avant que le
consultant procède à la finalisation du rapport d’évaluation. Les rapports doivent être soumis à ACF-E
sous format électronique, et également en format papier pour le rapport final.
Format du rapport :
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1) Résumé exécutif :
a. Points principaux d’analyse ;
b. Conclusions principales ;
c. Leçons apprises ;
d. Recommandations spécifiques.
2) Narratif :
a. Introduction: description du projet et les objectifs de l’évaluation ;
b. Conclusions par rapport aux critères d’évaluation (voir plus haut), y compris la
description des faits et leur analyse par rapport aux questions clés relatives à chaque critère.
3) Conclusions et recommandations
Les conclusions et recommandations aideront à la formulation de la stratégie de continuité, de
sortie, etc...
4) Annexes:
a. Termes de référence ;
b. Détails et coordonnées de l’équipe d’évaluation ;
c. Méthodologie utilisée ;
d. Cadre logique du projet (original et final) ;
e. Carte de la zone d’intervention ;
f. Liste de personnes et organismes rencontrés ;
g. Bibliographie de documents et ressources utilisées ;
h. Calendrier de l’évaluation ;
i. Autres annexes techniques.
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VI. Calendrier de travail
Activités Durée
Voyage vers Conakry ½ jour
Briefing avec l’équipe de coordination ½ jour
Révision et analyse de documents + Elaboration d’un aide mémoire 2 jours
Visites de terrain, partenaires et autres parties prenantes 4 jours et ½
Restitution après visite de terrain ½ jour
Départ de la Guinée ½ jour
Rédaction et soumission du rapport provisoire 2 jours
Délai d’une semaine pour un retour sur le rapport provisoire -
Rédaction et soumission du rapport final 1 jour et ½
TOTAL 12 jours
VII. Ressources
ACF-E mettra un véhicule à disposition pour les déplacements terrain. Le consultant se servira du
bureau d’ACF-E (Conakry).
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- Budget (doit inclure honoraires des consultants, papeterie, photocopies et frais de mission, sauf les
déplacements et logement à Conakry qui seront à la charge d’ACF- E.
Les dossiers doivent être reçus par courrier électronique, à Mr Reza Kasraï à l’adresse hom-gn@acf-e.org
avant 17h30 GMT le 5/04/2010.