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COORDINATION NATIONALE DES

ORGANISATIONS PAYSANNES DU MALI


(CNOP)
Garantiguibougou «300 logements» Porte n°268 BP : E2169 Bamako, Mali
Email : cnopmali@yahoo.fr

Proposition

Ateliers thématiques

Présenté par la CNOP

Bamako, le 31 mars 2005


1 CONTEXTE

Dans le cadre du processus de préparation de la politique et de la loi d’orientation agricole


du Mali, la Coordination nationale des organisations paysannes est chargée d’organiser les
concertations paysannes locales et régionales, ainsi que les concertations thématiques. Elle
participera également au comité technique de rédaction de la loi.

Les concertations paysannes doivent permettre de recueillir les points de vue des paysans
sur les différents thèmes de la Loi d’orientation agricole, de valider les propositions pertinentes et
d’en faire un mémorandum précis et clair qui servira de fondements à la politique agricole.
Certaines propositions se retrouveront dans la Loi d’orientation agricole, dans d’autres lois, dans
des décrets d’application ou des projets de développement.

Les concertations paysannes locales se dérouleront par regroupement de cercles (24).


Elles réuniront les leaders paysans et des acteurs impliqués dans la vie locale. Elles permettront
de dresser l’état des lieux, d’en faire l’analyse et d’enregistrer les propositions et points de vue des
paysans sur les différents thèmes. Elles procéderont également à la nomination des délégués aux
concertations régionales. Les concertations paysannes régionales (huit régions, et le District de
Bamako) permettront de faire la synthèse des concertations paysannes locales, traiteront des
spécificités régionales, et adopteront des propositions concrètes et opérationnelles.

Huit ateliers thématiques auront également lieu.

La CNOP considère que la future Loi d’Orientation Agricole doit définir les instruments
juridiques, institutionnels et financiers nécessaires à la mise en oeuvre des politiques agricoles
correspondant à la vision partagée et à long terme du développement agricole et rural du Mali. La
LOA ne se confond pas avec les politiques et les programmes agricoles, ni avec la formulation des
besoins des paysans, ni avec la vison du développement agricole.

2 JUSTIFICATION

Dans ce contexte, les ateliers thématiques ont une importance stratégique. Lors du
lancement présidentiel du 7 février, sept ateliers de filières et un atelier thématique sur les femmes
ont été annoncés. La CNOP considère que ce choix de filières et de thèmes n’est pas judicieux au
vue des enjeux des concertations pour la préparation de la Loi d’Orientation Agricole.

La CNOP propose plutôt d’organiser des ateliers thématiques transversaux qui concernent
les paysans et d’autres acteurs (chercheurs, secteur privé, services techniques, etc). Elle estime
que plusieurs thèmes sont trop complexes pour pouvoir faire l’objet de propositions au niveau local
et même régional. Ces thématiques méritent d’être abordées au niveau national, avec les leaders
paysans nationaux disposant des compétences nécessaires, et à la lumière d’études et d’analyses
d’experts.

Dans cet esprit, l’organisation des filières est un thème essentiel, mais doit être traité dans
ses aspects transversaux (pilotage et organisation d’une filière, financement). A la suite d’un
atelier thématique sur l’organisation des filières et de l’adoption de la Loi d’orientation agricole,
chaque filière devra organiser un atelier spécifique pour adopter une stratégie de développement
et un plan d’action.

Par ailleurs, d’autres thèmes transversaux méritent d’être traités.

Coordination nationale des organisations paysannes CNOP 31 mars 2005


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Le statut des exploitations agricoles doit être examiné sous l’angle des traités de l’OHADA
régissant les activités économiques et des dispositions concernant les associations pour les
exploitations communautaires. Mais quand est-il des exploitations familiales ? S’agit-il d’une
« unité économique » qui doit prendre un statut d’entreprise (unipersonnelle, sarl, gie ?) ou d’une
famille dont une partie des activités est à caractère agricole et économique ? Faut-il créer un
nouveau statut pour les exploitations familiales ? Cela est-il conforme avec les traités
internationaux signés par le Mali? Il est certain que l’exploitation familiale a besoin d’un statut
légal et économique pour se moderniser (par exemple, contracter un prêt long terme pour investir
dans un équipement ou un aménagement).

Le statut des personnes est une autre question qui peut être traitée de façon transversale.
Une étude pourrait être conduite par l’Organisation internationale du Travail, sur demande de son
homologue le Ministère chargé de l’emploi et du travail, et concerner le droit des travailleurs
agricoles dans une entreprise commerciale ou industrielle agricole, le droit des personnes
participant aux activités économiques sur une exploitations familiale (membres de la famille,
employés temporaires) et autres.

D’autres thèmes transversaux stratégiques concernent


• Le foncier, qui pourrait être traité conjointement avec l’aménagement du
territoire et la gestion des ressources naturelles
• Le financement de l’agriculture, y compris les grands aménagements, le
développement des services financiers,
• Le conseil, la formation, la recherche et la vulgarisation agricole
• Le développement des milieux ruraux, en particulier les activités péri-
agricoles et les services qui favorisent la dynamique locale, l’emploi et la stabilisation
des jeunes dans leur milieu
• La prévention et la gestion des risques agricoles (climatiques, économiques,
environnementaux, sanitaires, etc).
• Les échanges internationaux du Mali (CEDEAO, UEMOA, UA, UE-ACP,
NEPAD, OMC)

Et bien sûr ceux évoqués ci-haut :


• Le statut des exploitations agricoles (industrielles, commerciales, familiales)
• Le statut des personnes (droits et obligations des membres de la famille, des
employés)
• Le développement des filières (l’organisation et le financement des filières, le
rôle des acteurs, la mise en place d’une filière, etc).

3 MÉTHODOLOGIE

La Coordination nationale des organisations paysannes proposent de réunir les


compétences et expertises des services techniques de l’Etat et celles développées par les
organisations paysannes maliennes pour chacun des thèmes.

Pour chaque thème retenu, en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, la CNOP


propose de déléguer l’organisation et l’animation de cette concertation thématique à une
organisation paysanne membre compétentes dans le domaines. Cette délégation se fera sur la
base de termes de références établis et d’un contrat engageant l’organisation paysanne.

Coordination nationale des organisations paysannes CNOP 31 mars 2005


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