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La Physique est une sorte d'introduction épistémologique à l'ensemble des ouvrages d'Aristote de science naturelle (un des trois domaines des sciences théorétiques, avec les mathématiques et la philosophie première). Elle est ainsi une réflexion sur la connaissance des réalités naturelles et sur la nature en général.
La nature se caractérise pour Aristote principalement par le changement.L'influence de ce que Heidegger disait être « le livre fondamental de la philosophie occidentale » est considérable.
Titlu original
Paraphrase de La Physique d'Aristote Livre 3 Chap 8
La Physique est une sorte d'introduction épistémologique à l'ensemble des ouvrages d'Aristote de science naturelle (un des trois domaines des sciences théorétiques, avec les mathématiques et la philosophie première). Elle est ainsi une réflexion sur la connaissance des réalités naturelles et sur la nature en général.
La nature se caractérise pour Aristote principalement par le changement.L'influence de ce que Heidegger disait être « le livre fondamental de la philosophie occidentale » est considérable.
La Physique est une sorte d'introduction épistémologique à l'ensemble des ouvrages d'Aristote de science naturelle (un des trois domaines des sciences théorétiques, avec les mathématiques et la philosophie première). Elle est ainsi une réflexion sur la connaissance des réalités naturelles et sur la nature en général.
La nature se caractérise pour Aristote principalement par le changement.L'influence de ce que Heidegger disait être « le livre fondamental de la philosophie occidentale » est considérable.
Paraphrase de la physique d'Aristote livre 3 chap VIII. Il ne faudrait pas cependant que ces difficults signales par nous fissent croire que l'infini n'existe pas ; car si l'on niait son existence, on ne soulverait pas moins d'impossibilits. Par exemple, il faudrait alors soutenir que le temps a eu un commencement et une fin, que les grandeurs ne sont pas divisibles l'infini en grandeurs, et que le nombre n'est pas plus infini que les grandeurs et le temps. Mais ceci nous met dans un singulier embarras, et comme il semble rsulter des considrations prcdentes, que, tout la fois, l'infini est et n'est pas, il ne nous reste qu' dire qu'en effet, en un sens, l'infini n'existe point, et, qu'en un autre sens, il existe. tre, ainsi que nous l'avons dit, signifie tantt tre en puissance, et tantt tre en acte. De plus l'infini peut tout la fois se former par addition ou par retranchement. Un nombre est infini, parce qu'on peut toujours ajouter un nombre quelque grand qu'il soit ; la grandeur est infinie, parce qu'on peut toujours la diviser l'infini, au moins par la pense. Nous venons de dmontrer qu'il ne peut pas y avoir de grandeur actuelle et relle qui soit infinie ; mais sous le rapport de la divisibilit, elle peut l'tre ; car il n'y a pas de lignes inscables au sens o on l'a cru ; et je dis que si l'infini ne peut tre en acte, il existe certainement en puissance. Mais ici il faut faire encore une distinction essentielle. Quand je dis que l'infini est en puissance, ce n'est pas du tout comme je dis que telle matire tant en puissance une statue, elle deviendra une statue effectivement. Il n'y a pas d'infini qui puisse se raliser actuellement, comme la statue qui est dans l'airain se ralise sous la main de l'artiste. Mais grce aux diverses acceptions du mot tre, il faut comprendre que l'infini est comme est le jour que l'on compte, ou la priode des Jeux Olympiques, l'olympiade. Le jour, l'olympiade n'est jamais,
proprement parler ; elle devient sans cesse, par la
succession toujours diffrente du temps qui s'coule ; car pour ces dates des Jeux solennels o la Grce se rassemble, on peut distinguer l'acte et la puissance, puisque l'on compte les Olympiades aussi bien par les jeux qui peuvent tre clbrs, que par ceux qu'on clbre actuellement et rellement au moment o l'on parle. Mais videmment l'infini n'est pas la mme chose, si on le considre dans le temps et la succession perptuelle des gnrations, par exemple, des gnrations humaines, que si on le considre dans la divisibilit des grandeurs. D'une manire gnrale, l'infini existe par cela seul qu' une quantit donne on peut toujours et sans fin ajouter une quantit quelconque. La quantit ajoute est finie sans doute ; mais on peut l'ajouter sans cesse, et elle est toujours et toujours diffrente. L'infini n'est donc pas considrer comme quelque chose de prcis et de spcial, tel que serait, par exemple, un homme, une maison ; mais il est comme le jour ou l'Olympiade dont je parlais tout l'heure. Ce ne sont pas des choses prcises et dtermines comme des substances ; ce sont des choses qui en sont sans cesse devenir et qui prissent sans cesse. Elles sont limites et finies sans doute ; mais elles sont toujours autres et toujours autres. Seulement dans la comparaison que nous faisions plus haut, il y a cette diffrence que, pour l'infini considr dans les grandeurs, la grandeur d'o l'on part pour y ajouter sans cesse, est et demeure substantiellement ce qu'elle est, tandis que pour les gnrations successives et pour le temps, les gnrations et le temps s'teignent et prissent sans cesse, et que l'infini ne rsulte que de la succession qui n'a jamais ni interruption ni lacune. Quant l'infini qui se forme dans les nombres par addition continuelle, il ressemble beaucoup l'infini qu'on obtient par la division indfinie des grandeurs continues ; seulement l'infini se produit, dans les nombres auxquels on petit ajouter sans cesse, l'inverse de ce qu'il est dans une quantit finie. En tant que cette quantit dtermine est
indfiniment divisible, il semble qu'on ajoute sans cesse au
nombre des divisions. Ainsi le nombre en s'accroissant, et la quantit finie, en diminuant toujours, prsentent peu prs le mme phnomne. Mais quand je parle de divisions infinies dans une quantit finie, il faut bien comprendre que sur cette quantit finie on divise toujours par la mme proportion, et que, par exemple, on prend sans cesse la moiti de ce qui reste et non pas la moiti de la quantit primitive ; car en divisant ainsi par un diviseur proportionnel quoique immuable, on n'puise pas le fini, tandis qu'on l'aurait bientt puis de l'autre manire, quel que ft le diviseur, si proportionnellement la quantit rellement retranche ne variait pas chaque division. La quantit finie aurait beau tre grande ; il n'en resterait rien au bout de quelques divisions, si la quotit de plus en plus petite du retranchement n'tait pas en rapport avec le nombre mme des divisions qui se succdent. La proportion reste constante pendant que la quantit varie. L'infini n'existe pas si on veut le comprendre autrement que je ne viens de le faire; mais il existe de la manire que je viens de dire. En d'autres termes, il est en puissance comme dans la division que je citais tout l'heure ; mais il n'est en acte que comme y est la journe, comme y est l'Olympiade, dont je parlais un peu plus haut. Il est en puissance absolument, comme la matire qui peut recevoir toutes les formes ; et il n'est jamais en soi, comme y est le fini. S'il s'agit d'addition sans cesse rpte, comme dans le nombre, l'infini dans ce cas est aussi en puissance, peu prs comme il est dans la divisibilit indfinie; car, dans l'un et l'autre cas, l'infini existe par cela seul qu'on peut toujours en prendre une quantit nouvelle en dehors de ce qu'on a, soit qu'on ajoute par la pense au nombre donn, quelque grand qu'il puisse tre, soit qu'on pousse la division au-dessous de la dernire division qu'on a faite, sans jamais s'arrter. Cependant, l'infini qu'on observe dans l'addition qui se rpte sans cesse, ne peut arriver jamais reproduire la premire quantit donne ; il en approche tant qu'on veut sans y tre jamais gal, de mme que dans
la division, l'infini consiste en ce qu'on peut toujours
supposer une division plus petite que toute division antrieure. Ainsi, on ne ralise jamais l'infini par les additions successives que l'on fait, et l'on ne peut pas mme supposer que l'infini puisse jamais galer la quantit donne vers laquelle il s'avance sans cesse ; car on ne peut pas admettre que l'infini en acte soit un simple accident ou attribut d'une autre substance, comme l'admettent les Physiciens qui font infini l'air ou tel autre lment qu'ils placent en dehors du monde. C'est alors cet lment qui est infini, et l'infini lui-mme n'en est plus que l'attribut, cessant ainsi d'avoir par lui-mme une existence relle. Mais si, comme nous l'avons dmontr, il n'est pas possible qu'il y ait un acte, un corps sensible infini de ce genre, il n'est pas moins impossible que l'infini puisse se former par addition autrement que je ne viens de le montrer, l'inverse de la division et rciproquement elle. Ces deux infinis, l'un par addition, l'autre par retranchement, sont sans doute les deux infinis qu'a reconnus Platon ; car tous deux semblent videmment se produire, quoiqu'en suivant une marche oppose. Mais une chose assez singulire, c'est qu'aprs avoir constat l'existence de ces deux infinis, Platon n'en fait aucun usage ; ainsi, dans les nombres, il ne peut pas y avoir pour lui d'infini, par retranchement et division, puisqu'il fait de l'unit le plus petit nombre possible, et il n'y a pas davantage d'infini par addition, puisqu'il ne veut pas pousser le nombre au-del de la dcade.