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Conventions “AFGSU” : quelle formation

Les attestations de formation aux gestes et soins d’urgence et risques sanitaires (AFGSU) s’adressent aux per-
sonnels des établissements de sante et médico sociaux ainsi qu’à l’ensemble des professionnels de santé. Elles
sont délivrées sous la responsabilité des CESU (centres d’enseignement des soins d’urgence), situés au sein des
pôles hospitaliers comprenant un SAMU. Le ministère de tutelle est le Ministère de la Santé.

Un enjeu de santé publique

La mise en place des AFGSU en 2006 correspond à un enjeu de santé publique. Les AFGSU font l’objet d’un
enseignement initial dans tous les cursus des professionnels de santé. Ainsi un professionnel de santé en obten-
ant son diplôme sera de facto titulaire de l’AFGSU de niveau 2. Il sera alors responsable de sa formation continue
selon une périodicité de 4 ans. Ces formations font partie du développement professionnel continu conformé-
ment à la loi Hôpital Patients Santé Territoires.

Les objectifs sont

- D’une part d’améliorer la prise en charge individuelle des urgences vitales avec l’efficacité et la promptitude
dont le professionnel de santé doit faire preuve pour exercer son métier. Ces urgences : arrêt cardiaque, hémor-
ragies externes, asphyxie par corps étranger sont rares mais les gestes doivent être immédiatement entrepris et
maitrisés.

- L’AFGSU d’autre part doit permettre de diffuser les comportements adaptés face à des pathologies potentiel-
lement évolutives et bénéficiant d’une fenêtre thérapeutique étroite pendant laquelle des traitements tels que
la thrombolyse peuvent changer le pronostic. L’accent est mis sur la nécessité d’un appel précoce au 15 sont
dépend le bon diagnostic et la bonne orientation dans la filière de soins adaptée.

- Le troisième objectif des AFGSU s’adresse à la collectivité et à la gestion des risques. L’enjeu de santé pub-
lique est interministériel. Le professionnel de santé et tout personnel travaillant dans une structure de soins ou
médico sociale doit pouvoir se situer et agir dans une situation de crise à la fois comme citoyen et comme profes-
sionnel de santé. Son rôle et ses missions sont inscrites dans la planification de ces situations. La mise en place
de ce module sur les risques collectifs est en lien avec la création d’une réserve sanitaire (lien avec texte).

Les AFGSU en contribuant à un objectif de santé publique complètent naturellement le dispositif mis en place
par le ministère de l’Intérieur et celui de l’Education Nationale dans le domaine du secourisme pour le grand pub-
lic et du programme « porter secours » pour les enfants. Le grand public, grâce aux moniteurs de secourisme
et les enfants à l’école, grâce à leurs enseignants acquièrent des gestes et des comportements pour porter as-
sistance en cas d’urgence. Il s’agit d’un acte de citoyenneté duquel dépend l’efficience du premier maillon d’une
chaîne de secours et de soins. Le facteur temps conditionne le pronostic des urgences médicales, en particulier
: l’obstruction des voies aériennes, l’arrêt cardiaque, le syndrome coronarien aigu, l’accident vasculaire cérébral.
Dès qu’une masse critique de citoyens sera initiée, le régulateur du SAMU, en guidant l’appelant dans l’attente
des moyens envoyés, sera plus efficace car il réactivera des connaissances déjà connues. Un pays comme la
Norvège a atteint cet objectif depuis vingt ans.

Les AFGSU s’inscrivent dans ce processus citoyen tout en ayant des spécificités qui les différencient du secour-
isme.

Les spécificités des AFGSU

1 Le soin au patient conforme à l’état de l’art

L’objectif visé est d’apporter le meilleur soin à un patient : le « juste » soin. Le contenu de la formation comprend
des situations d’extrême urgence engageant le pronostic vital (obstruction complète des voies aériennes, arrêt
cardiaque, coma, hémorragie abondante) et des situations appelées urgences potentielles, de plus forte préva-
lence, pouvant engager le pronostic vital ou fonctionnel (douleur thoracique, accident vasculaire cérébral, crise
d’asthme, brûlures, naissance inopinée, traumatisé…). Il comprend également une sensibilisation et une

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information sur les risques sanitaires montrant au personnel comment se protéger et protéger les patients d’une
contamination éventuelle et ce que l’institution a prévu dans les plans de secours comme moyens et procédures
au regard de ces risques.

Aucun professionnel de santé prochainement diplômé ne pourra exercer sans être titulaire d’une attestation en
cours de validité. La périodicité de réactivation de mémoire est de quatre ans, justifiée par la nécessité de répéter
des gestes urgents mais rares et d’être en cohérence avec les avancées scientifiques et thérapeutiques des
pathologies potentiellement graves et des risques sanitaires.

2 Le soin dans un contexte professionnel


L’enseignement est contextualisé. Les gestes et comportements enseignés tiennent compte des contextes pro-
fessionnels. Certains gestes comme le bouche à bouche à un patient sont déconseillés en milieu de soins sans
protection, alors qu’ils sont possibles dans un environnement familial. Chaque situation est un cas particulier. Les
risques et accidents spécifiques à un environnement de soins sont analysés au préalable et servent d’études de
cas afin de faciliter le transfert des acquis en situation réelle. L’enseignant traite chaque situation en apportant
à l’apprenant une vision globale et complète de la prise en charge du patient. La simulation du dialogue avec
le régulateur du centre 15 permet d’expliquer les prises en charge conseillées et les orientations possibles. Les
actions demandées au professionnel de santé sont conformes à son référentiel de compétences. Le profession-
nel participe aux premiers maillons d’une chaîne de soins qui sont essentiels pour la suite de la prise en charge
du patient. Comprendre les actions conduites par l’équipe médicale hospitalière ou l’équipe du SMUR (service
médical d’urgence et de réanimation) qui prendra le relais est un facteur motivant et valorisant de l’action préal-
able du professionnel premier témoin de l’urgence.

A l’intérieur d’un établissement de soins, les procédures spécifiques pour les urgences vitales hospital-
ières, l’utilisation du matériel du chariot d’urgence ou autre matériel disponible sont intégrées aux scénarios
d’apprentissage. Dans le milieu libéral, la constitution et l’utilisation d’une trousse d’urgence fait partie de la
formation.

On comprend pourquoi avoir une connaissance précise du public enseigné et de son contexte professionnel est
essentiel. Le formateur AFGSU est un professionnel de santé, ayant une expérience d’exercice de la médecine
d’urgence, avec un niveau de compétences au moins équivalent à celui de son public. La formation de ces for-
mateurs est confiée aux CESU dont les enseignants sont des professionnels de santé qui exercent la médecine
d’urgence au quotidien dans les SAMU- SMUR (service mobile d’urgence et de réanimation).

3 Le soin dans un contexte de risque sanitaire


Chaque professionnel de santé est sensibilisé et informé sur son rôle en cas de déclenchement d’un plan blanc
ou d’un plan blanc élargi, sur les risques environnementaux : vulnérabilité des établissements en cas de contami-
nation, préparation à l’accueil de blessés en nombre, organisation en cas de canicule…

Ces notions font l’objet d’un module spécifique sur les risques collectifs intégré aux AFGSU.

En 2008 près de 70 000 personnes ont été formées aux AFGSU.

La commission nationale des formations aux gestes et soins d’urgence et risques sanitaires donne un avis sur
l’organisation de ces enseignements et celle des centres d’enseignement des soins d’urgence qui les pilotent.

L’attestation spécialisée sur les risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques


et chimiques)

Les personnels de santé, volontaires, aptes médicalement et désignés par leurs établissements bénéficient d’une
formation complémentaire ayant une validité de deux ans : l’attestation spécialisée sur les risques NRBC (nu-
cléaires, radiologiques, biologiques et chimiques). La formation comprend plusieurs modules sur ces risques et
un véritable entraînement en tenue de protection adaptée à chaque risque.

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Les attestations spécialisées ont été créées en même temps que les AFGSU :

Les crises passées et à venir ont des origines variées : crises sanitaires de type canicule, grand froid, pandémie
grippale, sinistres de type incendies, inondations, accidents de type industriel, routier, ferroviaire sans oublier
la menace terroriste avec des scenarios infinis. Le contenu de ce module est supervisé par le département des
urgences sanitaires (DUS) du Ministère de la Santé. L’accent peut être mis sur un sujet particulier en fonction
de l’actualité. En 2009, un effort particulier est réalisé pour promouvoir les mesures d’hygiène et les mesures
barrière face à un risque infectieux.

La spécificité des attestations spécialisées

Les attestations spécialisées, comme le nom l’indique, sont dédiées aux risques NRBC. Elles constituent un
complément d’information et de formation sur ces risques par rapport aux AFGSU. Contrairement aux AFGSU,
elles ne concernent pas tous les professionnels de santé ou personnels des établissements. L’objectif institution-
nel est de pouvoir s’appuyer sur des équipes capables de protéger les établissements de santé. Le caractère
opérationnel de la formation justifie un recyclage fréquent, d’une périodicité de deux ans au maximum. La logique
de formation est différente. Il appartient aux structures de santé et donc à leurs directions d’évaluer les enjeux
de sécurité pour assurer la protection des établissements. Chaque établissement doit situer la mission qui lui
incombe dans le cadre d’un plan blanc élargi. Chaque établissement doit recenser et utiliser toutes les sources
d’information dont il dispose concernant les risques. Le nombre et la qualification des personnels en dépend et
peut différer d’une structure à l’autre.

Chaque établissement communique ses besoins en personnels à former de façon

(X plus Y) x 5 (permanence des équipes sur 24h) / établissement

X = Prof de santé, volontaires, sollicités par les établissements de santé, aptes médicalement,

Y = Autres personnels participant à la décontamination

L’AFGSU apporte une sensibilisation de l’ensemble des personnels sur les notions de sécurité en mettant l’accent
sur les procédures d’alerte et la nécessité d’une protection individuelle de chaque personne.

L’attestation spécialisée conduit à maîtriser les procédures de protection individuelle, à les mettre en œuvre pour
traiter les victimes et protéger les patients en cours de traitement dans les structures de santé. En effet, il est un
principe dans toute situation de sinistre de grande ampleur que le patient nécessitant un soin aigu ne doit pas être
lésé par la gestion de l’événement catastrophique.

Le titulaire de l’attestation spécialisée doit être capable d’activer un module de décontamination à l’entrée de la
structure de santé. Ce personnel est volontaire et apte médicalement. On comprend aisément que les contraintes
au port des tenues limitent le nombre de personnes éligibles. Les services de médecine du travail sont impliqués
dans ces choix.

Les attestations complètent le dispositif des formations initiées au niveau des zones de défense sous l’impulsion
de la DHOS (Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins) dès 2002. Sous l’impulsion d’un comité
de pilotage pédagogique national (Professeur P Carli, Docteurs Ammirati, Bertrand, Fuilla, Goldstein), un référen-
tiel a été conçu (4 jours d’enseignement) au plan national, puis décliné dans toutes les zones. Des formateurs
NRBC d’origine professionnelle variée ont piloté des formations essentiellement pratiques pour les personnels de
santé les plus concernés par ces risques (services d’urgence). Les liens fonctionnels entre les zones de défense,
les établissements de santé de référence et les CESU permettent actuellement d’étendre le dispositif.

L’objectif des attestations est de promouvoir une formation différenciée en fonction du rôle et des missions
de chaque personnel. On attend du médecin qu’il ait des connaissances approfondies des toxiques pour ap-
préhender la pertinence des alertes et procédures de sauvegarde. Son rôle dans la décontamination est un rôle
de répartition des tâches et de sélection et tri des victimes incluant les indications de traitement de réanimation
et antidotes. On attend du personnel infirmier qu’il agisse en amont de la chaîne au niveau du tri et qu’il puisse
expliquer aux victimes leur prise en charge. D’autres tâches dans la chaîne : déshabillage, douche, rhabillage,
contrôle de contamination sont des tâches techniques. Cependant le contact avec des victimes dénudées ne peut
pas se concevoir en dehors d’un personnel habilité à ces soins. Une partie essentielle de la configuration du
module de décontamination est sous la responsabilité de logisticiens. Ces personnels issus de différentes filières
de soins ont un rôle clé et spécifique.

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L’attestation spécialisée qui réglementairement ne concerne que les professionnels de santé doit être déclinée
pour l’ensemble des personnels concernés (techniciens, logisticiens). Le contenu de la formation inclut donc un
tronc commun et des objectifs spécifiques pour les différents personnels concernés.

Les formateurs NRBC sont des professionnels de santé en exercice dans une structure de médecine d’urgence.
Ce sont des enseignants CESU ou personnels occasionnels du CESU. Ils sont habilités par le CESU pour or-
ganiser et encadrer les formations initiales et continues relatives aux risques NRBC.

Les formateurs NRBC maitrisent un contenu scientifique dont le modèle est issu de la formation de 4 jours
(une journée sur le cadrage, une journée pour chacun des risques C, NR et B) qui avait été conçue pour les
référents nationaux avant d’être déclinée dans chacune des zones de défense.

La partie scientifique est le fruit d’un travail interministériel et inter disciplinaire avec des experts extérieurs
(SSA, DDSC, IRSN…, industriels)

Les formateurs NRBC doivent s’appuyer sur des techniques pédagogiques qui privilégient la pratique, justifiée
par des apports théoriques et un rationnel compréhensibles. Les études de cas favorisant le raisonnement sont
préférables aux cours magistraux.

Les volets NRBC des plans blancs constituent un document de travail pour ces formations. Le recyclage des
titulaires de l’attestation peut être réalisé lors d’un exercice plan blanc. On se souviendra de la méthodologie de
ces exercices et de la réflexion préalable à leur mise en œuvre, au mieux en s’appuyant sur un comité de pilot-
age.

Lecture :
Livre blanc du Gouvernement sur la sécurité intérieure face au terrorisme : La France face au terrorisme

2 Le programme des AFGSU 2 pour les professionnels de santé


3 modules : urgences vitales, urgences potentielles, urgences collectives

Enseignement intégré au parcours professionnel

Actuellement, l’enseignement des AFGSU est intégré à la formation initiale des personnels de santé. Les liens
avec les disciplines enseignées (physiologie, cardiologie, pneumologie) sont privilégiés. Le format est le plus
souvent modulaire et progressif. Ainsi l’étudiant d’IFSI bénéficie d’apprentissages répartis sur les trois années,
l’étudiant en médecine bénéficie d’apports de connaissances progressifs et répétés jusqu’en fin de deuxième
cycle et d’une réactivation avant d’exercer, en fin de troisième cycle. L’évolution des formations doit se faire
vers une intégration des séquences d’apprentissage tout au long du cursus et de la vie professionnelle, avec
une approche différenciée selon qu’il s’agit de formation initiale ou de formation continue.

Enseignement inter actif

La formation aux AFGSU est originale et exigeante car elle doit être adaptée en permanence au public selon
son référentiel de compétences professionnelles et aux données scientifiques récentes. Le format est celui d’un
face à face pédagogique pratique par petits groupes.

Il repose sur :
* un choix de techniques pédagogiques stimulantes et variées pour s’adresser à des adultes qui ont des connais-
sances et une expérience antérieures,
* une sélection d’études de cas issus des contextes professionnels,
* la recherche des principes qui justifient les gestes et leur efficacité et qui permettent de les appliquer dans des
situations différentes, facilitant le transfert de la situation d’apprentissage à la situation professionnelle
* l’apport de connaissances physiopathologiques et justifications des gestes et comportements selon une for-
mulation simple, adaptée au public et scientifiquement exacte, exposant le rationnel de l’action

Chaque année un bilan d’activité des CESU est adressé à la DRASS et à la commission nationale permettant de
recenser le nombre de personnes formées.

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