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Internationales
Nouvelle série n° 7 (376) - 16 avril 2010 - 0,50 euro

BULLETIN DE DISCUSSION PRÉPARATOIRE


À LA CONFÉRENCE MONDIALE OUVERTE
CONTRE LA GUERRE ET L’EXPLOITATION
ALGER NOVEMBRE 2010

Sommaire :

Pages 2 / 3 - Haïti :
« Commission internationale
d’enquête sur la situation
en Haïti ».
Appel au mouvement
ouvrier et démocratique
international.

Pages 4 / 5 / 6 - Allemagne :
Invitation
à la conférence européenne
des 19 et 20 juin 2010 à
Berlin.

Page 6 / 7 - Brésil :
- Interview de Fernando
Ferro, député du PT du
Brésil.

- Abonnements.

Pour tout contact :


Informations internationales
Entente internationale des travailleurs et des peuples
87, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - France
Tel : (33 1) 48 01 88 28. E. m a i l : e i t .i l c@f r. ol e a n e. c o m
HAÏTI

« COMMISSION INTERNATIONALE D’ENQUETE


SUR LA SITUATION EN HAÏTI »

Appel au mouvement ouvrier et démocratique international

OUI A L’AIDE ET A LA SOLIDARITE INTERNATIONALE,


Non à l’occupation militaire d’Haïti et à l’atteinte à sa souveraineté !

A vous tous, frères et sœurs de la Caraïbe, du continent et des autres pays


Comme vous le savez, Haïti vient de connaître un des dizaines de milliers de militaires, notamment
séisme majeur : plus de 300 000 morts déjà de l’armée des Etats-Unis. N’avons-nous pas enten-
dénombrés, des dizaines de milliers de corps encore du les grandes déclarations hypocrites du prési-
sous les décombres, des centaines de milliers de dent français Sarkozy le 17 février à Port-au-
blessés et handicapés, des centaines de milliers de Prince, qui d’un côté affirme octroyer une aide de
familles logées sous des tentes et surtout sous et 345 millions de dollars et annuler la dette d’Haïti,
autour des abris de fortune. de l’autre côté publie un décret «  d’aménagement
de la dette d’Haïti en date du 5 mars » et ne dit mot
Cette situation se trouve aggravée par le fait que la quant aux 21 milliards de dollars extorqués à la
quasi-totalité des services publics privatisés et jeune république d’Haïti après son accession à l’in-
démantelés ne peuvent venir en aide à la popula- dépendance ?
tion.
Nous affirmons, pour l’avoir constaté lors de la
Le Président Préval, dans son immobilisme et son Commission internationale d’enquête sur Haïti
incurie, tente de dénoncer la confusion créée par réunie à Port-au-Prince du 16 au 20 septembre
l’intervention des ONG mais reste prisonnier de la 2009, que les dégâts, les nombreuses victimes,
politique qu’il a cautionnée (ou soutenue) et dont il l’approfondissement de la souffrance causés aux
est complice encore aujourd’hui : populations par ce séisme sont la conséquence du
manque flagrant d’infrastructures, de l’état de la
— occupation du pays depuis 2004 ; plupart des infrastructures existantes et des loge-
ments, du chômage touchant plus de 70 % de tra-
— surexploitation des travailleurs, en particu- vailleurs, des salaires de misère (moins de 3 dol-
lier dans les zones franches. Ne l’avons–nous pas lars par jour). C’est la conséquence de plans d’ajus-
vu intervenir directement aux cotés des multina- tement structurels imposés par les institutions
tionales et des patrons contre la revendication internationales.
des syndicats de 200 gourdes de salaire journa- Cette Commission disait déjà dans la synthèse de
lier minimum pour imposer 125 gourdes (moins ses travaux :
de 3 dollars) ?
« Il ressort de l’enquête conduite les observations et
— poursuite du paiement de la dette externe éléments d’analyses suivants :
contractée par les Duvalier à raison de un million
de dollars par semaine. •  une  réalité  sociale,  économique  et  politique  en
pleine déliquescence ;
Les gouvernements impérialistes, avec leurs lar- • une montée du mécontentement, expression de la
mes de crocodile, en profitent pour renforcer l’oc- remise  en  cause  de  l’intervention  militaire  de
cupation d’Haïti. Ainsi avons-nous vu débarquer l’ONU… »

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Et proposait : veulent  vraiment  aider  le  peuple  haïtien,  qu’ils  les
«  • Une demande d’audience au Secrétaire général remplacent  par  des  pompiers,  des  personnels  de  la
des Nations Unies ; sécurité  civile des  techniciens,  des  ingénieurs,  des
médecins, … »
• Une demande d’audience au Président des Etats
membres de la MINUSTAH... » Ils nous demandent «  de  les  aider  à  retrouver  les
conditions  matérielles et logistiques pour qu’ensemble
Nous réaffirmons que la situation actuelle d’HAÏTI nous puissions poursuivre ce combat »
n’est liée ni à la fatalité, ni à la malédiction mais à Avec nos frères continuons d’exiger :
la surexploitation, à la soumission imposée par les
puissances occidentales, notamment par les Etats- — l’annulation de toutes les dettes d’Haïti.
Unis, au peuple haïtien et à la nation haïtienne, pre-
mière république Noire au monde qui a vaincu les — Le remboursement par la France des
troupes de Napoléon 1er. 21 milliards de dollars rançonnés à la répu-
blique haïtienne ;
Nos camarades qui combattent en Haïti, ceux du
« Comité de suivi », notamment formé d’organisa- — Le départ immédiat de toutes les forces
tions syndicales et populaires, réaffirment que d’occupation du pays (MINUSTAH, Etats-Unis
«  Haïti    n’est  en  guerre  contre  personne.  Que  les  et les autres). Pour l’aide et la solidarité
40 gouvernements (42 maintenant avec les gouver- ouvrière internationale, pour le droit du peu-
nements  français  et  américain)  qui  disposent  de ple haïtien à disposer de lui-même, pour le
régiments  d’occupation  dont  l’entretien  coûte  plu- droit des peuples à vivre en paix dans des
sieurs  centaines  de  millions  de  dollars  par  an,  s’ils nations souveraines.

FAISONS DU 1er JUIN 2010,


DATE DU SIXIEME ANNIVERSAIRE
DE L’OCCUPATION D’HAITI PAR LA MINUSTAH
UNE GRANDE JOURNEE DE SOUTEN ET DE SOLIDARITE
AVEC LE PEUPLE D’HAITI.

Ce 1er juin, nous appelons à l’organisation


de conférences de presse, de meetings, de délégations,
de rassemblements et manifestations auprès :
— du gouvernement Lula dont l’armée assure le commandement
des forces de la MINUSTAH,
— du président Obama qui a mis de fait le territoire haïtien
sous protectorat ;

Ce 1er juin, appuyons l’envoi d’une délégation à l’ONU


avec manifestation devant le siège de l’ONU à New York.

Pour la CIE-H, Centrale autonome des travailleurs haïtiens :


Colia Clark ( New York le 26 mars 2010…) ;
Robert Fabert (Guadeloupe le 26 mars 2010).

Pour la Confédération des travailleurs du secteur public :


Fignolé ST-Cyr, Secrétaire général ;
Dukens Raphaël, ( Haïti le 28 mars 2010).

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ALLEMAGNE

Correspondance

Invitation à la conférence européenne


des 19/20 juin 2010 - Berlin
« Nous syndicalistes, sociaux-démocrates, Où allons-nous?
militants du mouvement ouvrier nous adres-
sons à nos collègues dans toute l’Europe Nous accusons tous ceux qui pendant des
pour les inviter à une rencontre d’urgence années ont tenu des discours sur “la paix, l’a-
que nous estimons indispensable face au mitié et la fraternité parmi les peuples” pour
développement dramatique de la situation. justifier les sacrifices que l’Union européenne et
l’euro exigeaient des travailleurs.
Nous nous adressons tout particulièrement à
nos collègues en Grèce, au Portugal et en Nous les accusons parce que ce sont eux qui
Espagne… pays qui se trouvent sous le feu des aujourd’hui tiennent ces discours chauvins ou
agences de notation et dont les gouvernements en sont les instigateurs. Ils osent chez nous
de Papandreou, Zapatero et Socrates ont déci- accuser les travailleurs et la majorité du peuple
dé d’engager des plans structurels tous aussi de soutenir Merkel quand celle-ci met des
meurtriers les uns que les autres pour « assu- conditions draconiennes à des prêts pour la
rer stabilité et croissance ». Grèce. Comme si les milliards dont il est ques-
tion étaient destinés à aider le peuple grec,
C’est encore sous-estimer l’aggravation de la comme si ces sommes colossales n’étaient pas
situation en Europe que de dire que nous n’a- uniquement destinées aux spéculateurs, qu’ils
vons rien vécu de semblable depuis la guerre. soient “anglo-saxons” ou européens.
Pour la première fois, depuis cette époque, des
Etats européens se trouvent au bord de la faillite Les banques, les fonds spéculatifs, en un mot le
et leur souveraineté est ouvertement remise en capital financier ont provoqué une catastrophe
question par l’UE et le FMI. mondiale, illustrant une nouvelle fois la crise de
tout le système fondé sur la propriété privée
Vingt ans après la chute du mur de Berlin, qui des moyens de production.
avait chez nous éveillé tous les espoirs, l’avenir
que le gouvernement Kohl a réservé aux Länder Ils ont exigé et reçu des milliards de fonds
de l’Est, la désertification industrielle, la déré- publics. Avec ces sommes, ils ont spéculé sur le
glementation du travail et la pauvreté, mena- pire. Ils ont conduit la Grèce, le Portugal et
cent de s’étendre à toute l’Allemagne. La véri- l’Espagne à la banqueroute. Ils menacent toute
table unification sociale de l’Est et de l’Ouest de l’Europe et ils exigent immédiatement de tous
l’Allemagne recule. les gouvernements européens l’adoption des
mêmes plans de rigueur contre les peuples avec
Dans ce contexte nous sommes scandalisés par au centre la liquidation des systèmes de sécuri-
les déclarations et discours chauvins et ouver- té sociale et de retraites et la privatisation de
tement xénophobes tenus en Allemagne contre tous les services publics.
les peuples grecs et portugais, et si nous en
croyons les communiqués de presse, une cam- Ils exigent des réductions drastiques de tous les
pagne similaire se développe dans vos pays budgets publics, la privatisation de tout ce qui
contre le peuple allemand. Nous pensions tous peut l’être. Ils ont fait de l’Europe, de toutes
que cette sorte de démagogie appartenait au nos grandes et historiques conquêtes sociales, à
passé. l’Est comme à l’Ouest, un champ de ruines.
Voilà le résultat de l’Union européenne. Tout
Et cela se produit juste au moment où notre cela a eu lieu pour “sauver” l’euro sur les mar-
gouvernement décide, comme si de rien n’était, chés financiers et pour engraisser les spécula-
de renforcer le contingent allemand sous com- teurs sur la base de la destruction du produit du
mande de l’OTAN en Afghanistan, violant déli- travail de générations entières, et sur la base de
bérément le serment du peuple allemand: ”Plus la destruction de la force de travail elle-même.
jamais la guerre!” («Nie wieder Krieg!»)

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En Allemagne la pression brutale, depuis que nous nous informions mutuellement et que
15 ans, sur les salaires, sur les systèmes nous nous venions en aide réciproquement.
sociaux, les “coûts du travail” et les conven-
tions collectives, avant tout en application de En Allemagne comme dans toute l’Europe, nos
la politique de l’Agenda 2010 du gouverne- syndicats sont sommés de se soumettre aux
ment Schröder et sa continuation par la impératifs supérieurs de la compétitivité. Ils
« Grande coalition » de la CDU/CSU avec le sont sommés d’accompagner de manière
SPD, a conduit à une baisse sans précédent “socialement supportable” les plans de destruc-
des salaires réels, à l’explosion d’un secteur de tions des emplois, des droits et des conventions
8 millions de bas salaires et à une pauvreté collectives.
massive. Alors que s’amplifie le mouvement de
résistance sociale des travailleurs et de la jeu- Ils sont attirés toujours plus profondément dans
nesse, Merkel annonce qu’elle doit aller encore un processus d’intégration corporatiste, dans
plus loin. des alliances des gouvernements avec les
« partenaires sociaux ». Ils sont ainsi menacés
Elle n’hésite pas pour cela à employer les de devenir de simples rouages dans la réalisa-
moyens de chantage auxquels ont habituelle- tion des plans des multinationales auxquels les
ment recours les cercles dirigeants en cas de gouvernements eux aussi se soumettent.
crise. Entre autres la calomnie selon laquelle le
peuple allemand se refuserait à venir en aide à Nos directions se laissent entraîner sous pré-
la Grèce, et que ce serait pour cette raison texte qu’il n’y aurait pas d’alternative poli-
qu’elle est amenée à faire appel au FMI. C’est tique. Qui peut se laisser tromper par un tel
une infamie. C’est elle qui exprime son mépris argument ? L’issue politique la plus sûre ne
pour le peuple grec et tous les peuples du “Club réside-t-elle pas dans le refus d’accepter
Méditerranée”. Nous mettrons toutes nos forces “l’inévitable démontage social”, de refuser le
pour dévoiler cette tentative de manipulation “partenariat social” et le “consensus”, toutes
car le peuple allemand a déjà, dans son histoi- les suppressions d’emplois, toute « réforme »
re, payé un prix inhumain pour d’autres mani- des retraites et des systèmes de protection
pulations. sociale ?

Le pillage continue et s’amplifie dans toute Unissons-nous, échangeons nos expériences,


l’Europe. Pour citer un exemple dans notre agissons de façon coordonnée pour reconquérir
pays: le trust américain GM exige de nouvelles nos vieilles organisations, les organisations
subventions des Etats européens pour ne pas ouvrières. Ce n’est pas la CES qui nous repré-
mettre immédiatement Opel en faillite. Il exige sente. Nous avons construit nos organisations,
de nouveau des financements publics pour “res- elles existent, elles demeurent le cadre de ras-
tructurer” l’entreprise, supprimer des emplois, semblement indispensable à toute mobilisation
diminuer les salaires et évidemment délocaliser de nos forces, à toute mobilisation ouvrière, à
à nouveau. GM joue la fermeture de l’usine sa mobilisation indépendante comme classe
d’Anvers contre celle de Bochum. Il essaie de sociale dont dépend en dernière analyse l’ave-
monter les travailleurs belges contre les tra- nir de l’Europe.
vailleurs allemands. A ce jeu là, c’est toute l’in-
dustrie du continent européen qui est menacée. Il y a parmi nous des militants du SPD, des
Chez vous comme chez nous la suppression de anciens militants du SPD, des responsables de
milliers d’emplois, imposée sous le prétexte de syndicats…
“préserver la compétitivité de nos entreprises”,
ruine les caisses de sécurité sociale, justifie la Nous sommes convaincus que ni Merkel (CDU),
fermeture ou la privatisation de nos hôpitaux et ni Gabriel (SPD) ne répondront aujourd’hui aux
la disparition du service public. Nos communes exigences les plus vitales des travailleurs.
sont saignées à blanc et des régions entières se
transforment en déserts sociaux et industriels… Nous ne pensons pas nous tromper en disant
que la majorité des travailleurs de vos pays ne
Nous ne pouvons pas accepter. Nous sommes ici nourrit pas non plus de grands espoirs dans
parce que nous combattons contre le démon- Papandreou, Zapatero, Socrates…gouverne-
tage d’Opel, et nous savons que vous êtes ments à majorité sociale-démocrate, et pour-
engagés dans des combats similaires. Nous tant les travailleurs sont nombreux qui ont
nous battons pour que l’Etat place immédiate- salué leur accession au pouvoir, car ils atten-
ment Opel sous sa protection, ce qui correspond daient que des représentants des vieux partis
chez vous à exiger la nationalisation de toute ouvriers fassent une autre politique, celle pour
une série de branches industrielles. Il est urgent laquelle ces partis ont été construits.
5
Tout gouvernement persistant à vouloir condui- DÜSSELDORF :
re une politique dans le cadre du carcan de Mirco Kischkat, membre du SPD, vice-pré-
l’Union européenne, de l’euro et de la satisfac- sident de l’association locale des commissions
tion des exigences des banquiers et des spécu- ouvrières du SPD et membre du bureau régio-
lateurs ne peut que renoncer à toutes les pré- nal des Jeunesses du syndicat ver.di (syndicat
rogatives de la souveraineté des peuples, aux des services publics) en Rhénanie du Nord-
exigences les plus élémentaires de la démocra- Westphalie ;
tie. Il ne peut que jouer l’apprenti sorcier pour Peter Kreutler, (membre du SPD et des com-
tenter de frapper plus durement la population missions ouvrières (AfA), membre du syndicat
laborieuse. des services publics (Ver.di ) ;
Wolfgang Freitag, IG Metall, membre du
Il n’y aura pas d’issue sans rupture avec ce conseil d’entreprise ;
cadre. Dirk Weiß, SPD, syndicat des mines, de la
chimie et de l’énergie (IG BCE), membre de
La rupture est la condition pour construire à conseil d’entreprise ;
l’échelle du continent la coopération indispensa- H.-W. Schuster, délégué du personnel , syn-
ble à laquelle nos peuples aspirent pour s’en- dicat des services publics (Ver.di), membre du
gager dans une réorganisation rationnelle de la SPD, président de la commission ouvrière SPD
production. Une coopération qui ne peut être du sous-district Düsseldorf ;
que celle de gouvernements se libérant du car-
can de l’UE, des manipulations monétaires liées BERLIN :
à l’existence de l’euro, de la dictature du capital Rainer Döring, membre de la direction du
financier, de gouvernements qui aient l’audace syndicat Ver.di du district de Berlin ;
de mettre sous leur protection l’industrie, de Kerstin Fürst, délégué du personnel , syndi-
rétablir les services publics et toute l’infrastruc- cat des cheminots (Transnet) ;
ture publique et qui de cette manière assurent Peter Polke, membre du conseil d’entreprise,
la survie de millions de familles de travailleurs. syndicat des cheminots (Transnet) ;
Gotthard Krupp, syndicat des services
Notre sort n’a jamais été aussi étroitement lié. publics ver.di, membre de la direction du dis-
C’est la raison pour laquelle nous prenons l’ini- trict, membre du SPD, membre de la direction
tiative de vous inviter immédiatement à une régionale de l’AfA ;
première rencontre dans l’objectif d’une colla- Volker Prasuhn, ver.di, membre de la direc-
boration suivie face aux tâches auxquelles nous tion AfA (commission ouvrière du SPD) du
sommes confrontés. Land ;
Monika Wernecke, syndicat des services
Il est impensable de laisser à nos ennemis publics (Ver.di) ;
l’avantage de la collaboration qu’ils mènent Herbert Wernecke, syndicat des services
dans les instances européennes contre nos peu- publics (Ver.di) ;
ples. Elaborons nous-mêmes le « pacte Gerlinde Schermer, membre du SPD ;
ouvrier » afin de mieux pouvoir nous affirmer Peter Jaremischak (chômeur).
dans les combats qui sont immédiatement
devant nous ». ERFURT :
Klaus Schüller, secrétaire du DGB, membre
du SPD, direction régionale de l’AfA de
Premiers signataires : Thuringe.

COLOGNE : CHEMNITZ :
Matthias Cornely, IGMetall (Syndicat des Gaby Hahn, déléguée du personnel ver.di,
métaux), Président du conseil d’entreprise ; SPD, direction régionale de AfA de Saxe.
Paul Paternoga, IGMetall, Président du
conseil d’entreprise, membre de la direction LEIPZIG :
régionale des commissions ouvrières (AfA) du Cornelia Matztke, médecin ;
SPD ; Heike Böhm, membre du SPD, membre du
Metin Mert, IGMetall, membre du conseil conseil municipal de Leipzig.
d’entreprise ;
Henning Frey, syndicat des enseignants WISMAR :
(GEW), membre du SPD ; Lothar Hesse, ancien secrétaire du syndicat
Winfried Sichelt (ancien travailleur d’Opel). Ver.di.

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BRESIL

Interview de Fernando Ferro, député du PT du Brésil :

« Pourquoi, j’ai décidé d’aller à la Conférence d’Alger ? »


Présentation :
Au Brésil, la Conférence mondiale ouverte contre la guerre et l’exploitation est soutenue par des syn-
dicalistes de la CUT et des militants et dirigeants politiques du PT de différentes origines. Parmi eux,
le député fédéral du PT de Pernambuco, Fernando Ferro, actuel leader du groupe parlementaire du PT
à la Chambre des députés.

Il a donné cette interview pour Informations internationales, le 8 avril, dans laquelle il revient sur la
question du pétrole.

Rappelons qu’en 1998, c’est sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso (FHC) qu’a été réali-
sée la privatisation partielle de Petrobras modifiant le caractère de monopole de la société, inscrit dans
la Constitution.

L’entreprise est aujourd’hui en grande partie privatisée et cotée à la Bourse de New York même si
l’Etat garde une participation de contrôle. Un système de décrets a permis la concession de l’explora-
tion de gisements à des multinationales.

FHC a élargi également le paiement des royalties aux Etats producteurs (le Brésil est un Etat fédéral)
et pour “contenter” les hommes politiques.

Après la découverte récente de gigantesques réserves de pétrole offshore dénommées Pre-Sal, le gou-
vernement du président Lula a présenté au Congrès national une proposition d’un “nouveau cadre
régulateur” remplaçant les concessions par un système de partage dans lequel Petrobras détient une
participation minimum obligatoire de 30 % et qui octroie les revenus pétroliers à un fonds social de
caractère national, sans pour autant rompre les contrats déjà signés et en maintenant en partie les royalties.

La Fédération unique des travailleurs du pétrole de la CUT, qui a toujours combattu contre les décrets
de privatisation, mène une campagne par une pétition d’initiative populaire sous la forme d’un projet
de loi qui exige que Petrobras soit à 100 % national et qu’elle contrôle tout le pétrole avec la renatio-
nalisation des gazoducs, des raffineries et des puits qui avaient été privatisés.

Si le pays est bien parvenu à l’autosuffisance, pour- C’est là également une leçon à tirer de la crise mondiale
quoi le gouvernement Lula a-t-il proposé un nouveau actuelle. L’autonomie du pays ne peut être obtenue par
cadre de régulation ? la remise de la richesse à des groupes étrangers, ce qui
serait criminel pour un projet national.
Ferro : Parce que la structure légale actuelle découle
d’une perspective de réduction de l’Etat sur une ligne Lorsque le projet du gouvernement était discuté au
de privatisation adoptée par le gouvernement anté- Congrès national, différents secteurs dirigés par le
rieur, au moyen de la concession du service et du trans- gouverneur Cabral (Rio de Janeiro) ont engagé une
fert du patrimoine public au secteur privé. campagne pour le maintien des «royalties» de
l’exploitation. Le projet ne semble-t-il pas aujourd’hui
Avec les nouvelles découvertes de pétrole et le rôle être entravé ?
stratégique qu’il a, l’attitude du gouvernement, correc-
te, a été de chercher à augmenter le contrôle de l’ex- Ferro : Ce fut une erreur d’introduire des « royalties »
ploitation et de la production de pétrole, par un systè- pour un projet de partage. Cela a déclenché une discus-
me de partage où la Pétrobras est obligatoirement pré- sion entre les organismes fédérés. Et autour de cette
sente. discussion se sont rassemblés des conceptions et des

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intérêts privés mécontents du nouveau projet. système de l’ONU, Bustani, avait contesté l’existence
En réalité, la loi actuelle favorise quelques Etats, et en des armes chimiques, mais le gouvernement FHC, sou-
leur sein quelques municipalités. Elle est injuste : un mis, avait accepté. Le résultat, nous le savons, fut l’in-
seul Etat perçoit 80 % des « royalties ». Il nous faut une vasion. Il se passe quelque chose de similaire actuelle-
nouvelle loi, qui reconnaisse l’impact sur l’environne- ment avec les armes nucléaires, on criminalise l’exploi-
ment et l’impact social de l’exploitation, mais de manière tation de l’uranium.
équilibrée.
Le climat dans le Congrès aujourd’hui, avec la guerre Mais la cible c’est le pétrole. Là s’exerce la pression des
des Etats, favorise l’opportunisme électoral. puissances européennes qui n’ont pas de réserves, ou
des USA dont les réserves sont réduites.
Ne vaudrait-il pas mieux dans ce cas reconsidérer le Le Brésil ne doit pas permettre que se répète l’histoire
projet de la FUP pour le pétrole, projet qui donne la de l’Irak, car ce sera ensuite le tour du Venezuela, et
propriété de tout le pétrole à la Pétrobras, en finit pourquoi pas, du Pré-Sal brésilien.
avec les enchères, et donne les bénéfices à un Fonds
social à caractère national ? L’attitude correcte est la défense du droit à l’auto-
détermination des peuples.
Ferro : nous ratons la chance d’aller plus avant, y com-
pris en connaissant les limites politiques, vers une posi- La question du pétrole, par coïncidence, est également
tion plus ferme de reprise du pétrole. Cela a fini par per- centrale en Algérie, pays où se tiendra la Conférence
mettre le type de dispute néfaste que nous voyons. Les mondiale ouverte contre la guerre et l’exploitation.
conditions existent d’affirmer davantage la Pétrobras et Vas-tu y participer ?
d’avoir un contrôle encore plus grand de l’Etat, y com-
pris sur les 25 % du Pré-Sal déjà concédés, qui sont en Ferro : en réalité, j’ai participé à la Rencontre continen-
dehors du nouveau cadre. Peut-être le fait d’être dans tale qui s’est tenue à Mexico, en avril 2008, un moment
une année électorale a-t-il eu une influence, peut-être historique de mobilisation d’organisations et de mili-
est-ce le chantage de quelques uns ? La question aurait tants internationalistes qui par leur dénonciation de la
dû probablement être prise en charge par une mesure politique néolibérale, ont provoqué d‘importantes réac-
provisoire plutôt que par un projet de loi. Mais nous tions de dénonciation et de combats pour la construc-
devons maintenant faire face au projet existant. tion d’un autre ordre politique et économique dans le
monde. J’ai alors signé avec les autres participants un
Comment vois-tu les critiques de la presse, y compris document qui proposait la réalisation d’une rencontre
des organismes internationaux (Business Week, Wall mondiale qui, maintenant, se matérialise par la convo-
Street Journal), au sujet des actions qui visent à cation de cette Conférence mondiale ouverte à Alger, à
reprendre le contrôle du pétrole en les reliant aux atti- laquelle je souhaite participer.
tudes souveraines de la diplomatie brésilienne au
Honduras et maintenant en Iran, « extrapolant » ce Il est important que les discussions engagées au
qu’ils considèrent acceptable ? Mexique soient reprises à un autre niveau, en particu-
lier après la crise du système capitaliste qui s’est ouver-
Ferro : L’Iran est en relation avec la question du contrô- te fin 2008, et qu’elles aient une continuité, comme
le des ressources énergétiques du Moyen Orient. C’est forme d’aide aux travailleurs et aux peuples devant la
la même rhétorique qu’à l’époque de l’invasion de nouvelle situation mondiale.
l’Irak. Je me souviens qu’un diplomate brésilien du

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Edité par “Les Amis de l’Entente” , 18, allée Colbert, 78470 Saint-Rémy-lès-Chevreuse

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